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Patent Searching and Data


Title:
FIELD READER FOR BIOLOGICAL SAMPLES PROCESSED BY LOOP-MEDIATED ISOTHERMAL AMPLIFICATION OF DNA
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/198616
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a device (100) for performing and reading the loop-mediated isothermal amplification reaction on a sample to be analysed which is received in a reaction tube (T).

Inventors:
LEROUX THIERRY (FR)
ROCQUE LOUIS-MARIE (FR)
Application Number:
PCT/FR2021/050567
Publication Date:
October 07, 2021
Filing Date:
March 31, 2021
Export Citation:
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Assignee:
LRX TECH (FR)
LOOP DEE SCIENCE (FR)
International Classes:
B01L7/00; C12Q1/686; G01N21/64
Domestic Patent References:
WO2008065423A12008-06-05
Foreign References:
US20120003726A12012-01-05
US20140206412A12014-07-24
US20150233828A12015-08-20
US6605813B12003-08-12
US20200063197A12020-02-27
US20200063197A12020-02-27
Other References:
TSUGUNORIOKAYAMA, HIROTOMASUBUCHI, HARUMIYONEKAWA, TOSHIHIROWATANABE, KEIKOAMINO, NOBUYUKIHASE, TETSU: "Loop-mediated isothermal amplification of DNA", NUCLEIC ACIDS RESEARCH, vol. 28, 2000, pages E63
Attorney, Agent or Firm:
BREESE, Pierre (FR)
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Claims:
Revendications

1 . Dispositif (100) de réalisation et lecture de la réaction d’amplification isotherme médiée par les boucles sur un échantillon à analyser reçu dans un tube de réaction (T), ledit dispositif comportant :

- une enceinte (E) propre à recevoir ledit tube de réaction, ladite enceinte comportant un puit (P) formé par : i. un premier bloc (1) isolant vis-à-vis de la chaleur, opaque aux rayonnements lumineux et percé d’un trou traversant débouchant d’une part sur une partie supérieure et d’autre part sur une partie inférieure du premier bloc, ii. un deuxième bloc (2) conducteur de la chaleur et opaque aux rayonnements lumineux, placé en dessous du premier bloc (1 ) et également percé d’un trou traversant débouchant d’une part sur une partie supérieure et d’autre part sur une partie inférieure du deuxième bloc, ledit trou du deuxième bloc venant prolonger le trou du premier bloc, iii. un troisième bloc (3), opaque aux rayonnements lumineux, placé en dessous du deuxième bloc (2) et également percé d’un trou traversant débouchant d’une part sur une partie supérieure et d’autre part sur une partie inférieure du troisième bloc, ledit trou du troisième bloc venant prolonger le trou du deuxième bloc, iv. un support (5) disposé sous le troisième bloc, opaque au rayonnement lumineux, venant fermer le trou débouchant sur la face inférieure du troisième bloc, définissant avec le troisième bloc une cavité inférieure (C) à la base du deuxième bloc, la cavité inférieure étant propre à recevoir une partie d’extrémité du tube de réaction,

- un bouchon (8) amovible réalisé en matériau opaque et venant fermer le trou débouchant sur la face supérieure du premier bloc, lorsque le tube de réaction est reçu dans le puit, le bouchon empêche l’entrée de rayonnements lumineux extérieurs au puit par le trou qu’il ferme et la partie d’extrémité basse du tube de réaction est reçue dans la cavité inférieure,

- un organe de chauffe (4) en contact thermique avec le deuxième bloc et raccordé à des moyens de contrôle (15),

- un capteur de température (6) disposé en contact thermique avec le deuxième bloc et/ou l’organe de chauffe, ledit capteur de température étant raccordé à des moyens de contrôle et de mesure ,

- un organe de refroidissement (7) agencé pour refroidir le deuxième bloc, raccordé à des moyens de contrôle (16),

- une source lumineuse (10) raccordée à des moyens de contrôle (17), agencée pour émettre un flux lumineux dirigé vers la base du tube de réaction lorsque le tube de réaction est reçu dans le puit,

- un capteur de flux lumineux (13) agencé pour mesurer une longueur d’onde et positionné pour recevoir un flux lumineux provenant du tube de réaction lorsque le tube de réaction est reçu dans le puit,

- une unité de calcul configurée pour : i. mesurer la température du deuxième bloc au moyen du capteur de température, ii. piloter l’organe de chauffe via son moyen de contrôle, iii. piloter l’organe de refroidissement, iv. piloter le flux lumineux généré par la source lumineuse, v. mesurer l’intensité de la lumière reçue par le capteur de flux lumineux.

2. Dispositif de réalisation et lecture selon la revendication 1 , comportant en outre des moyens de communication, de type lumineux, filaire ou radio, agencés pour transmettre des informations entre l’unité de calcul et un équipement extérieur au dispositif.

3. Dispositif de réalisation et lecture selon la revendication 1 ou 2, dans lequel la source lumineuse est de type diodes électroluminescentes.

4. Dispositif de réalisation et lecture selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel un filtre spectral (11) est fonctionnellement interposé entre la source lumineuse et le tube de réaction (T), lorsque le tube de réaction est reçu dans le puits (P).

5. Dispositif de réalisation et lecture selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel un filtre spectral (14) est fonctionnellement interposé entre le tube de réaction (T) et le capteur de flux lumineux (13), lorsque le tube de réaction est reçu dans le puits (P).

6. Dispositif de réalisation et lecture selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le capteur de flux lumineux comporte une photodiode associée à un filtre passe-bande.

7. Dispositif de réalisation et lecture selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel le capteur de flux lumineux est de type spectromètre.

8. Dispositif de réalisation et lecture selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le capteur lumineux est disposé sur l’axe longitudinal du tube de réaction lorsque le tube de réaction est reçu dans le puits (P).

9. Système de réalisation et lecture de la réaction d’amplification isotherme médiée par les boucles comportant :

- un échantillon à analyser reçu dans un tube de réaction (T),

- un dispositif de réalisation et lecture selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l’échantillon est reçu dans le puits (P) dudit dispositif.

10. Procédé de réalisation et lecture de la réaction d’amplification isotherme médiée par les boucles dans un échantillon à analyser contenu dans un tube de réaction (T), mettant en œuvre un dispositif selon la revendication 1 , comprenant des étapes de déclenchement et de contrôle d’une réaction d’amplification isotherme d’ADN ou ARN médiée par les boucles par génération d’un ou plusieurs cycles de température à partir de l’unité de calcul dudit dispositif et déterminer si un pathogène ou une signature biologique à détecter est présent ou absent.

Description:
LECTEUR DE TERRAIN D’ECHANTILLONS BIOLOGIQUES TRAITES PAR AMPLIFICATION ISOTHERME DE L’ADN MEDIEE PAR LES BOUCLES

Domaine technique

La présente invention s’applique à la réalisation d’un lecteur de terrain, en anglais point of care test, d’échantillons biologiques traités par amplification isotherme de l’ADN médiée par les boucles (LAMP).

État de la technique antérieure

Au sens large, un lecteur de terrain, désigné sous le sigle POCT, pour l’anglais point of care tests, est un test diagnostique de laboratoire médical destiné à être effectué à proximité directe du patient, dans un cabinet médical, dans des pharmacies, des polycliniques ou centres médicaux, aux urgences de certains établissements hospitaliers, voire dans les laboratoires professionnels hospitaliers ou non, à la condition de pouvoir disposer du résultat dans un bref délai. Ces tests sont conçus pour être effectués par du personnel non nécessairement formé en médecine de laboratoire (infirmière, aide médicale), voire par le patient lui-même ou ses proches.

La médecine moderne utilise depuis de nombreuses années les techniques de réaction en chaîne par polymérase pour amplifier un ADN, pour acide désoxyribonucléique, cible particulier, contenu dans un échantillon et pour en détecter la présence.

L’amplification en chaîne par polymérase, est connue sous le nom d’ACP en langue française, également connue sous le nom de réaction de polymérisation en chaîne, ou PCR pour l’anglais Polymerase Chain Reaction, ou encore test d’amplification des acides nucléiques TAN, au Canada francophone, est une méthode de biologie moléculaire d’amplification génique in vitro.

Cette méthode nécessite classiquement la réalisation d’une série de cycles de température haute et basse, chaque cycle permettant une nouvelle étape d’amplification. La série de cycles dure en règle générale de 3 à 5 heures de façon à disposer de suffisamment de copies pour permettre une analyse. En règle générale, un fluorophore, c’est-à-dire une substance chimique capable d’émettre de la lumière de fluorescence après excitation par de la lumière d’une longueur d’onde plus basse, est inséré dans chaque copie afin de pouvoir assurer une détection par illumination à partir d’une source lumineuse de la quantité et du spectre de lumière réémise par le fluorophore. Des équipements complexes et coûteux sont nécessaires pour réaliser cette opération. La durée d’amplification étant importante, ces équipements sont construits de façon à pouvoir traiter un grand nombre d’échantillons en même temps.

De nombreuses méthodes, comme celle décrite dans le brevet US6605813, sont utilisées pour optimiser la conception de ces équipements.

Une invention de la société EIKEN en 2000 a décrit une méthode alternative d’amplification de l’ADN ou de l’ARN (acide ribonucléique) qui présente les avantages suivants par rapport à la méthode :

• permettre une amplification à température constante,

• bénéficier d’un temps de réaction plus faible de l’ordre de 20 à 45 minutes,

• être potentiellement utilisable avec des équipements simplifiés par rapport aux équipements complexes et coûteux classiquement mis en œuvre.

Les références de cette publication sont les suivantes : Tsugunori & Okayama, Hiroto & Masubuchi, Harumi & Yonekawa, Toshihiro & Watanabe, Keiko & Amino, Nobuyuki & Hase, Tetsu. (2000). Loop-mediated isothermal amplification of DNA. Nucleic acids research. 28. E63. 10.1093/nar/28.12.e63.)

Un principe de réalisation d’un tel équipement est décrit par la publication de demande de brevet US2020063197.

En référence à Figure 1 , un tel équipement S comporte une platine chauffante S1 pourvue d’une source de chaleur et de sources de lumière, agencées pour recevoir une pluralité d’échantillons dans des puits S2, une caméra colorimétrique S3 disposée en regard de la platine chauffante S1 et un ordinateur S4 agencé pour recevoir des produits programme d’ordinateur comportant des instructions pour analyser les données générées par la caméra S3 lorsqu’elles sont exécutées par l’ordinateur S4.

L’équipement S, même s’il est susceptible d’être miniaturisé, présente le défaut de rester encombrant et peu susceptible d’être utilisé sur le terrain. Il est également coûteux étant donnée la présence d’une caméra colorimétrique pour en analyser les résultats.

De par les opérations qu’il implique pour le diagnostic (présence ou absence de pathogènes) il nécessite un personnel qualifié pour son utilisation.

L’invention se propose de remédier à ces limitations en décrivant un dispositif susceptible d’être fabriqué à bas coût et simple à mettre en œuvre. Exposé de l’invention

Il est proposé, selon un premier aspect de l’invention, un dispositif de réalisation et lecture de la réaction d’amplification isotherme médiée par les boucles sur un échantillon à analyser reçu dans un tube de réaction, ledit dispositif comportant une enceinte propre à recevoir ledit tube de réaction.

Le tube de réaction est propre à contenir :

• l’échantillon à analyser,

• les réactifs nécessaires à la réaction LAMP pour l’ADN ou l’ARN représentatif du pathogène ou d’une signature biologique à détecter.

L’enceinte comporte un puits formé par :

• un premier bloc isolant vis-à-vis de la chaleur, opaque aux rayonnements lumineux et percé d’un trou traversant débouchant d’une part sur une partie supérieure et d’autre part sur une partie inférieure du premier bloc,

• un deuxième bloc conducteur de la chaleur et opaque aux rayonnements lumineux, placé en dessous du premier bloc et également percé d’un trou traversant débouchant d’une part sur une partie supérieure et d’autre part sur une partie inférieure du deuxième bloc, ledit trou du deuxième bloc venant prolonger le trou du premier bloc,

• un troisième bloc, opaque aux rayonnements lumineux, placé en dessous du deuxième bloc et également percé d’un trou traversant débouchant d’une part sur une partie supérieure et d’autre part sur une partie inférieure du troisième bloc, ledit trou du troisième bloc venant prolonger le trou du deuxième bloc,

• un support disposé sous le troisième bloc, opaque au rayonnement lumineux, venant fermer le trou débouchant sur la face inférieure du troisième bloc, définissant avec le troisième bloc une cavité inférieure à la base du deuxième bloc, la cavité inférieure étant propre à recevoir une partie d’extrémité du tube de réaction.

L’enceinte comporte en outre un bouchon amovible réalisé en matériau opaque et venant fermer le trou débouchant sur la face supérieure du premier bloc.

Lorsque le tube de réaction est reçu dans le puits, le bouchon est agencé pour empêcher l’entrée de rayonnements lumineux extérieurs au puits par le trou qu’il ferme, le deuxième bloc est en contact thermique avec le tube de réaction, et la partie d’extrémité basse du tube de réaction est reçue dans la cavité inférieure.

Par bloc isolant vis-à-vis de la chaleur, la présente demande désigne un bloc présentant une conductivité thermique inférieure à 0.5 W/(m.K).

Par opacité, la présente demande vise un matériau assurant une atténuation optique supérieure à 3 ou 4 décades vis-à-vis de tout rayonnement lumineux extérieur dans le domaine visible et proche infrarouge.

Par bloc conducteur vis-à-vis de la chaleur la présente demande désigne un bloc présentant une conductivité thermique inférieure Par bloc de la chaleur, soit de conductivité thermique supérieure à 150 W/(K. m).

Le bloc conducteur de la chaleur peut par exemple être réalisé, sans que cela soit limitatif, en cuivre ou en aluminium.

Le dispositif de réalisation et lecture comporte en outre :

• un organe de chauffe en contact thermique avec le deuxième bloc et raccordé à des moyens de contrôle,

• un capteur de température disposé en contact thermique avec le deuxième bloc et/ou l’organe de chauffe, ledit capteur de température étant raccordé à des moyens de contrôle et de mesure,

• un organe de refroidissement agencé pour refroidir le deuxième bloc, raccordé à des moyens de contrôle,

• une source lumineuse raccordée à des moyens de contrôle, agencée pour émettre un flux lumineux dirigé vers la base du puits, c’est-à-dire vers la base du tube de réaction lorsque le tube de réaction est reçu dans le puits,

• un capteur de flux lumineux agencé pour mesurer une (ou plusieurs) longueur(s) d’onde et positionné pour recevoir un flux lumineux provenant de la base du puits, c’est-à-dire de la base du tube de réaction lorsque le tube de réaction est reçu dans le puits,

• une unité de calcul.

L’unité de calcul est configurée pour :

• mesurer la température du deuxième bloc au moyen du capteur de température

• piloter l’organe de chauffe via son moyen de contrôle,

• piloter l’organe de refroidissement (de façon à abaisser la température du deuxième bloc), • piloter le flux lumineux généré par la ou les sources lumineuses

• mesurer l’intensité de la lumière reçue par le capteur de flux lumineux (réémise par l’échantillon mesuré par un ou plusieurs capteurs photométriques et déterminer si le pathogène ou la signature biologique à détecter est présent ou absent.)

L’organe de chauffe peut par exemple être une résistance électrique.

Le pilotage de l’organe de chauffe, par exemple la puissance électrique fournie par une résistance, a pour effet d’élever, et ainsi de permettre une régulation de la température du deuxième bloc qui est en contact thermique avec le tube de réaction.

Le pilotage de l’organe de refroidissement a pour effet d’abaisser, et ainsi de permettre la régulation de, la température du deuxième bloc qui est en contact thermique avec le tube de réaction.

Selon un mode de réalisation préféré, les sources lumineuses sont constituées de diodes électroluminescentes.

Le dispositif de réalisation et lecture selon le premier aspect de l’invention peut en outre comprendre des moyens de communication, de type lumineux, filaire ou radio, agencés pour transmettre des informations entre l’unité de calcul et un équipement extérieur au dispositif et/ou l’utilisateur.

Avantageusement, un filtre spectral peut être fonctionnellement interposé entre la source lumineuse et le tube de réaction lorsque le tube de réaction est reçu dans le puits, c’est-à-dire entre la source lumineuse et l’échantillon à analyser lorsque le tube de réaction est reçu dans le puits. Ainsi, le spectre d’émission de la source lumineuse peut être mis en forme par le filtre spectral de façon à faire coïncider son spectre d’émission avec la ou les longueurs d’excitation du ou des luminophores utilisés pour la réaction.

Toujours avantageusement, un filtre spectral peut être fonctionnellement interposé entre le tube de réaction et le capteur de flux lumineux, lorsque le tube de réaction est reçu dans le puits, c’est-à-dire entre l’échantillon à analyser et le capteur de flux lumineux, lorsque le tube de réaction est reçu dans le puits.

Le capteur de flux lumineux peut comporter une (ou plusieurs) photodiode(s) associée à un (ou plusieurs) filtre(s) passe-bande. L’effet technique est de permettre de faire coïncider le spectre de sensibilité du filtre avec la (ou les) longueur(s) d’onde d’émission du (ou des) luminophore(s) utilisé pour la réaction. Selon un autre mode de réalisation préféré, le capteur de flux lumineux est de type spectromètre.

Avantageusement, le ou les capteurs de flux lumineux sont disposés sur l’axe longitudinal du tube de réaction, lorsque le tube de réaction est reçu dans le puits.

Selon une possibilité envisagée, les flux lumineux issus de la ou des sources lumineuses sont émis perpendiculairement à l’axe et dirigés vers la base du tube de réaction. L’effet technique est d’éviter qu’une part importante du flux lumineux d’excitation en provenance des sources arrive sur le capteur de flux lumineux, dont le rôle est de mesurer le flux issu de la fluorescence émis par le culot de réaction. Cela améliore le rapport signal/bruit.

Selon une possibilité, la source lumineuse est disposée dans le bouchon amovible.

Selon un mode de réalisation préféré, le processeur, les moyens de contrôle, de mesure et de communication sont regroupés sur un circuit électronique unique placé à la base du troisième bloc

Selon un mode de réalisation préféré, ce circuit électronique supporte également les sources lumineuses, la lumière générée étant conduite prés de zone de réaction au moyen de guides de lumière, suivis ou précédés des moyens de filtrage spectral.

Selon un mode de réalisation préféré, le dispositif comprend un ou des contacteurs ou touches tactiles permettant d’interagir avec le processeur, et, par exemple démarrer une séquence d’amplification.

L’enceinte peut comporter une pluralité de puits. Il y a alors autant de capteurs de lumière que de puits. Les autres moyens peuvent éventuellement être mutualisés ou non. Par exemple, le dispositif selon l’invention peut comporter un ou plusieurs organes de refroidissement, ou autant que de puits. Il en est de même de l’organe de chauffe.

Il est proposé, selon un deuxième aspect de l’invention, un système de réalisation et lecture de la réaction d’amplification isotherme médiée par les boucles comportant :

• un échantillon à analyser reçu dans un tube de réaction,

• un dispositif de réalisation et lecture selon le premier aspect de l’invention, ou l’un ou plusieurs de ses perfectionnements.

L’échantillon est reçu dans le puits dudit dispositif.

Il est proposé, selon un troisième aspect de l’invention, un procédé de réalisation et lecture de la réaction d’amplification isotherme médiée par les boucles dans un échantillon à analyser contenu dans un tube de réaction, mettant en œuvre un dispositif selon le premier aspect de l’invention, ou l’un ou plusieurs de ses perfectionnements, comprenant des étapes de déclenchement et de contrôle d’une réaction d’amplification isotherme d’ADN ou ARN médiée par les boucles par génération d’un un ou plusieurs cycles de température à partir de l’unité de calcul dudit dispositif.

Il est proposé, selon un quatrième aspect de l’invention, un produit programme d’ordinateur comprenant des instructions qui conduisent le dispositif selon le premier aspect de l’invention, ou l’un ou plusieurs de ses perfectionnements, à exécuter les étapes réaction d’amplification isotherme médiée par les boucles sur un échantillon à analyser reçu dans un tube de réaction dans le puits dudit dispositif de réalisation et lecture.

Il est proposé, selon un cinquième aspect de l’invention un support lisible par ordinateur, sur lequel est enregistré le programme d’ordinateur selon quatrième aspect de l’invention.

Description des figures

D’autres avantages et particularités de l’invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée de mises en œuvre et de modes de réalisation nullement limitatifs, au regard de dessins annexés sur lesquels :

• La figure 1 est une illustration schématique d’un système selon le dispositif décrit dans le brevet US2020063197A1 qui est un art antérieur à la présente demande,

• La figure 2 est une vue d’ensemble en perspective d’un mode de réalisation de dispositif selon l’invention,

• La figure 3 est une coupe verticale du système illustré sur la figure 2,

• La figure 4 est une vue d’ensemble en perspective du dispositif représenté sur La figure 2, muni d’un bouchon,

• La figure 5 est une coupe verticale du dispositif illustré sur la figure 4,

• La figure 6 est une représentation schématique de différentes fonctions d’un processeur de commande,

• La figure 7 est une vue en perspective d’une partie électronique du système illustré sur la figure 2, • La figure 8 est en coupe verticale d’un deuxième mode de réalisation d’un dispositif selon l’invention,

• La figure 9 est en coupe verticale d’un troisième mode de réalisation d’un dispositif selon l’invention,

• La figure 10 est une vue d’ensemble en perspective d’un quatrième mode de réalisation de dispositif selon l’invention,

• La figure 11 est en coupe verticale du dispositif illustré sur la figure 10,

• La figure 12 est une vue d’ensemble en perspective d’un cinquième mode de réalisation de dispositif selon l’invention.

Les modes de réalisation décrits ci-après n’étant nullement limitatifs, on pourra notamment considérer des variantes de l’invention ne comprenant qu’une sélection de caractéristiques décrites, par la suite isolées des autres caractéristiques décrites, si cette sélection de caractéristiques est suffisante pour conférer un avantage technique ou pour différencier l’invention par rapport à l’état de la technique antérieure. Cette sélection comprend au moins une caractéristique, de préférence fonctionnelle sans détails structurels, ou avec seulement une partie des détails structurels si cette partie uniquement est suffisante pour conférer un avantage technique ou pour différencier l’invention par rapport à l’état de la technique antérieure.

Dans la suite de la description, des éléments présentant une structure identique ou des fonctions analogues seront désignés par de mêmes références.

Description de mode de réalisation

Un dispositif 100 conforme à un premier mode de réalisation de l’invention est maintenant décrit en référence aux Figures 1 à 7.

Le dispositif 100 présente une forme sensiblement parallélépipédique définissant 6 faces, devant, derrière, à gauche, à droite, haute et basse.

Le dispositif 100 comporte une enceinte E propre à recevoir un tube de réaction T, l’enceinte comportant un puits P.

Le puits P est formé séquentiellement, depuis sa face supérieure jusqu’à sa face inférieure, par :

• un premier bloc l , opaque aux rayonnements lumineux et isolant thermiquement, percé d’un trou débouchant d’une part sur une partie supérieure et d’autre part sur une partie inférieure du premier bloc et propre à recevoir une partie supérieure du tube de réaction T,

• un deuxième bloc 2, opaque aux rayonnements lumineux et conducteur thermiquement, placé en dessous du premier bloc 1 et également percé d’un trou traversant débouchant d’une part sur une partie supérieure et d’autre part sur une partie inférieure du deuxième bloc, ledit trou du deuxième bloc venant prolonger le trou du premier bloc,

• un troisième bloc 3, opaque au rayonnements lumineux et isolant thermiquement, placé en dessous du deuxième bloc et également percé d’un trou traversant débouchant d’une part sur une partie supérieure et d’autre part sur une partie inférieure du troisième bloc, définissant avec le troisième bloc une cavité inférieure C à la base du deuxième bloc 2, la cavité inférieure étant propre à recevoir une partie d’extrémité du tube de réaction.

Le trou du deuxième bloc est de forme complémentaire à une partie inférieure du tube de réaction T. Ainsi, le trou du deuxième bloc forme butée axiale pour le tube lumineux. Dans l’exemple représenté, le trou du deuxième bloc lumineux est de forme sensiblement tronconique.

Lorsque le tube de réaction T est reçu dans le puits P, la partie d’extrémité basse du tube de réaction est reçue dans la cavité inférieure C.

L’enceinte E comporte en outre un support 5 disposé sous le troisième bloc, opaque au rayonnement lumineux. Le troisième bloc 3 repose sur le support 5.

Le support 5 est équipé d’une carte électronique Ce (Figure 6).

Le dispositif 100 comporte en outre un organe de chauffe 4 en contact thermique avec le deuxième bloc 2. Selon l’exemple représenté, l’organe de chauffe est directement en contact thermique avec le deuxième bloc 2, en étant rapporté sur le deuxième bloc.

Selon le mode de réalisation du dispositif 100, l’organe de chauffe 4 est une résistance électrique. La résistance électrique est électriquement reliée à la carte électrique Ce.

Le dispositif 100 comporte en outre un capteur de température 6 disposé en contact thermique avec le deuxième bloc 2 et/ou l’organe de chauffe 4.

Le dispositif 100 comporte en outre un organe de refroidissement 7 du deuxième bloc 2, agencé pour refroidir le deuxième bloc 2, raccordé à des moyens de contrôle (16). Dans le mode de réalisation du dispositif 100, l’organe de refroidissement est un ventilateur dirigeant un flux d’air vers le deuxième bloc 2 pour permettre son refroidissement.

Dans l’exemple représenté, le bloc 2 est réalisé en cuivre ou en aluminium. Sa masse est minimisée de façon à minimiser également l’inertie thermique du système. Une taille de 10 x 20 x 20 mm et une masse d’une dizaine de grammes est généralement utilisée.

Comme illustré sur Figure 5, le tube de réaction T présente généralement un volume de révolution. Le volume de révolution présente une partie supérieure et une partie inférieure. La partie supérieure est généralement formée d’un cylindre à base circulaire. La partie inférieure est une partie conique, ou tronconique se terminant par un culot arrondi.

Le tube de réaction T comporte une solution réactive qui vient se placer sur une extrémité 12 du tube lorsque le tube est présenté verticalement.

Le dispositif 100 comporte en outre :

• une source lumineuse 10 agencée pour émettre un flux lumineux qui est dirigé vers la base du puits P, c’est-à-dire vers la base du tube de réaction T lorsque le tube de réaction est reçu dans le puits P,

• un capteur de flux lumineux 13, agencé pour mesurer une (ou plusieurs) longueur(s) d’onde et positionné pour recevoir un flux lumineux provenant de la base du puits.

Dans l’exemple représenté, la source lumineuse 10 est de type diode électro luminescente.

Dans l’exemple représenté, on peut noter que la source lumineuse 10 est montée dans une paroi arrière du dispositif selon l’invention, de manière accessible et pour faciliter l’assemblage. Toujours dans l’exemple représenté, le flux lumineux est dirigé perpendiculairement à l’axe longitudinal du tube de réaction T.

Dans l’exemple représenté, le capteur de flux lumineux comporte 8 photodiodes.

Dans l’exemple représenté, le capteur de flux lumineux 13 et placé dans l’axe du tube T et en dessous de son extrémité 12.

Toujours selon l’exemple représenté, et de manière optionnelle, un filtre spectral 11 est optiquement interposé entre la source lumineuse et la base du puits P, c’est-à-dire entre la source lumineuse et l’extrémité 12 du tube T, lorsque le tube de réaction est reçu dans le puits.

Toujours selon l’exemple représenté, et de manière optionnelle, un filtre spectral 14 est optiquement interposé entre la base du puits P et le capteur de flux lumineux 13, c’est-à-dire entre l’extrémité 12 du tube T et le capteur de flux lumineux 13, lorsque le tube de réaction est reçu dans le puits.

Le filtre 11 permet d’ajuster éventuellement le spectre d’émission de la source au spectre d’excitation du fluorophore. Le filtre 14 permet d’ajuster éventuellement le spectre de sensibilité du capteur au spectre d’émission du fluorophore, optimisant ainsi le rapport signal sur bruit de la mesure

Comme cela est illustré par Figure 4 et Figure 5, le dispositif 100 comporte en outre un bouchon 8 opaque aux rayonnements lumineux et venant fermer le trou débouchant sur la face supérieure du premier bloc 1. Le bouchon empêche l’entrée de rayonnements lumineux extérieurs au puits P par le trou qu’il ferme.

À cet effet, dans l’exemple représenté, le bouchon 8 est pourvu de parois cylindriques annulaires et le bloc 1 est pourvu d’une rainure annulaire 30 coopérant avec lesdites parois cylindriques annulaires. L’homme du métier peut envisager d’autres solutions.

Figures 6 et 7 présentent différentes fonctions de la carte électronique Ce comportant un circuit imprimé supportant les composants, sous forme de schéma fonctionnel et selon une perspective.

Le schéma fonctionnel illustre :

• la résistance électrique 4, montée proche du capteur thermique 6, et agencée pour être pilotée en courant par un moyen de contrôle 15. La résistance et le capteur thermique sont liés thermiquement par tout moyen connu de l’homme de l’art, comme une plage de cuivre, non nécessairement connectée électriquement, sur le circuit imprimé,

• le ventilateur 7 agencé pour être piloté par un moyen de contrôle 16,

• une source lumineuse 10, ou plusieurs, agencée pour être pilotée par un moyen de contrôle 17,

• un capteur de lumière 13, ou plusieurs, • un processeur 18, agencé pour piloter les moyens de commande, respectivement 15, 16, 17 et recevoir les informations provenant des capteurs, respectivement 6, et 13,

• des moyens d’alimentations 19 en énergie électrique, qui fournissent le courant nécessaire. Ceux-ci peuvent provenir d’une alimentation extérieure à la norme USB, bien connue de l’homme de l’art,

• des moyens de communication 20 filaire (USB ou autres) ou radio (WIFI, Bluetooth ou autres) qui permettent à l’utilisateur de communiquer avec le dispositif, le paramétrer et en lire les résultats, le processeur 18 étant agencé pour recevoir et émettre des informations via les moyens de communication.

Alternativement, ou en complément, les moyens de communication 20 peuvent comprendre des moyens d’interaction manuelle usuels, par exemple des boutons poussoirs, des moyens lumineux, comme des voyants ou écrans.

L’organe de chauffe 4 est prévu pour élever la température du deuxième bloc 2, et ainsi permettre de la réguler, ce qui déclenche la réaction LAMP. Dans le cas d’une résistance électrique, ceci est obtenu en faisant varier le courant dans la résistance en fonction des valeurs de température recueillies par le capteur de température 6.

À l’issue de la réaction isotherme ou de plusieurs cycles isothermes, le nombre de brins d’ADN ou ARN s’étant suffisamment multiplié, la lecture par fluorescence est possible. Le ventilateur 7 est activé pour refroidir le bloc 2 et stopper la réaction de LAMP.

La lecture est réalisée en activant la ou les sources de lumière 10 et en recueillant le signal réémis par la solution réactive au moyen du capteur de flux lumineux 13.

Selon l’intensité du flux réémis, et en comparaison avec un seuil préalablement fixé, il est possible de conclure si la substance ou l’organisme à détecter est présent ou pas.

Figure 8 est un deuxième mode de réalisation d’un dispositif 200 selon l’invention, uniquement décrit pour ses différences avec le premier mode de réalisation.

La source lumineuse est disposée dans la cavité C formée dans le troisième bloc 3. Ceci a pour avantage de simplifier la mise en œuvre dans le cas par exemple de sources lumineuses montées en surface. Figure 9 est un troisième mode de réalisation d’un dispositif 300 selon l’invention, uniquement décrit pour ses différences avec le premier mode de réalisation.

La source lumineuse 10 est disposée dans une partie extérieure à l’enceinte C et le flux lumineux est encore dirigé vers la base du tube de réaction lorsque le tube de réaction est reçu dans le puits formé dans le troisième bloc 3.

À cet effet, le dispositif 300 comporte en outre un bloc 20 guide de lumière qui est monté sous le support 5 et reçoit le flux lumineux émis par la source lumineuse 10. Le bloc guide de lumière 20 est opaque au rayonnement lumineux, et isolant vis-à-vis de la chaleur. Ceci a pour avantage de de pouvoir par exemple distribuer le flux à plusieurs tubes de réaction.

Pour pouvoir transmettre le flux lumineux en direction de la base du tube de réaction T, le support 5 est percé pour former un conduit de lumière 52 dans lequel vient s’inscrire une des sorties du guide de lumière, apportant ainsi le flux lumineux à l’intérieur de la cavité C.

Ce guide de lumière peur être réalisé en matériau plastique et transparent, par exemple de type PMMA, pour l’anglais poly (methyl méthacrylate).

Figure 10 et Figure 11 illustrent est quatrième mode de réalisation d’un dispositif 400 selon l’invention, uniquement décrit pour ses différences avec le premier mode de réalisation.

La source lumineuse 10 est disposée dans une partie extérieure du bouchon 8 et le flux lumineux est encore dirigé vers la base du tube de réaction T lorsque le tube de réaction est reçu dans le puits P formé dans le troisième bloc 3. Ceci a pour avantage de pouvoir séparer sources lumineuses et capteurs en deux blocs distincts, ce qui peut faciliter la réalisation d’un système modulaire.

Figure 12 illustre est un cinquième mode de réalisation d’un dispositif 500 selon l’invention, uniquement décrit pour ses différences avec le premier mode de réalisation.

Comme précédemment, le dispositif 500 comporte le premier bloc 1 , le deuxième bloc 2, et le troisième bloc 3.

À la différence du premier mode de réalisation du dispositif 100, le premier bloc 1 , le deuxième bloc 2, et le troisième bloc 3 comportent une pluralité de puits P.

Chacun des puits est associé à un bouchon, recevant une source lumineuse 10. Chacun des bouchons reçoit une source lumineuse 10 disposée dans une partie extérieure du bouchon et le flux lumineux est encore dirigé vers la base du tube de réaction T lorsque le tube de réaction est reçu dans le puits formé dans le troisième bloc 3.

Bien sûr, les dispositions de sources lumineuses précédemment explicitées pourraient être mises en œuvre.

Chacun des puits est formé par des trous dans le premier bloc 1, le deuxième bloc 2, et le troisième bloc 3, comme précédemment décrit.

Le dispositif 500 est doté que d’un seul organe de refroidissement 7, conçu et dimensionné pour refroidir le deuxième bloc 2.

À la différence du premier mode de réalisation du dispositif 100, le dispositif 500 est doté de deux capteurs thermiques 6a, 6 b.

À la différence du premier mode de réalisation du dispositif 100, le dispositif 500 est doté de deux organes de chauffe 4a, 4 b.

Les fluorophores sont en généralement excités par une longueur d’onde faible (par exemple du bleu) pour réémettre une signature à une longueur d’onde plus élevée (par exemple du vert). Deux fluorophores bien connus FAM et HEX existent et sont deux dérivés de la fluorescéine.

En pouvant utiliser deux couples distincts formés par un détecteur et une source lumineuse, il est alors possible de distinguer 2 cibles dans le même tube réactionnel.

Supposons qu’on associe le pathogène # 1 (P1) au fluorophore FAM, et le pathogène # 2 (P2) au fluorophore FIEX.

Si on éclaire avec une lumière dont la longueur d’onde est environ de 480 nm, on peut avoir en retour :

• Aucune réponse. Ni P1 , ni P2 ne sont présents.

• Le spectre du FIEX. P2 est présent.

• Le spectre du FAM. P1 est présent.

• Un mélange des deux. P1 et P2 sont présents.

Il y a ainsi un grand intérêt à disposer de plusieurs détecteurs à plusieurs longueurs d’onde.

Pouvoir éclairer/exciter à plusieurs longueurs d’onde pour faciliter l’analyse des spectres est également utile, car en mesurant par exemple à 480 nm et 540 nm de longueur d’onde d’excitation, on verra les spectres se combiner de façon différente et accroître la sensibilité du test par analyse matricielle des résultats.

De plus, les différentes caractéristiques, formes, variantes et modes de réalisation de l’invention peuvent être associés les uns avec les autres selon diverses combinaisons dans la mesure où ils ne sont pas incompatibles ou exclusifs les uns des autres.