L'invention concerne le domaine de l'emballage, et plus particulièrement celui des cavaliers plats de présentation pour des articles plats, tels que des socquettes, et notamment des socquettes fines.

Ces emballages, souvent en carton mais également en matière plastique, sont réalisés sous forme d'un cavalier destiné à être suspendu à un présentoir. L'article est disposé à cheval sur une patte d'accrochage repliable issu d'un volet du cavalier, la patte et l'article se trouvant, après fermeture du cavalier par des moyens de fermeture adéquats, immobilisés et partiellement cachés par une patte de blocage rabattue.

On connaît par le document FR 2 780 625 un cavalier plat constitué d'un volet principal sensiblement rectangulaire dont sont issues, d'un même grand côté du volet, une patte d'accrochage trapézoïdale et une patte de blocage associées et repliables à l'avant du cavalier. Les pattes sont formées d'une partie avant de longueur au moins égale à la largeur du volet principal et d'une partie arrière venant se replier et se fixer à l'arrière du volet grâce à un moyen de fermeture. Des pliures sont prévues entre les pattes et le volet ainsi que sur les pattes elles-mêmes entre leurs deux parties. Un rabat est prévu sur un petit côté du volet, repliable à l'avant du volet grâce à une pliure. Le cavalier est avantageusement réalisé dans une matière sensiblement transparente et un carton imprimé est placé entre le volet et son rabat.

Le but de l'invention est d'améliorer le cavalier plat ainsi connu et de le rendre plus adapté aux différents types de socquettes qui se rencontrent.

Le but de l'invention est atteint grâce à un cavalier plat constitué d'un volet principal dont sont issues une patte d'accrochage sensiblement

trapézoïdale et une patte de blocage associées et repliables à l'avant du cavalier, caractérisé en ce que la patte d'accrochage sensiblement trapézoïdale comporte une ligne de pliage parallèle à sa base, moyennant quoi la patte d'accrochage peut être utilisée telle quelle pour des socquettes présentant un talon ou bien être préalablement pliée et transformée en patte d'accrochage droite pour des socquettes sans talon.

Ainsi un même cavalier plat peut être utilisé indifféremment pour présenter deux sortes d'articles alors qu'auparavant deux types de cavaliers, respectivement à patte trapézoïdale et à patte droite, étaient requis. Cette double fonctionnalité permet de diviser le nombre de références par deux, facilite l'approvisionnement et le stockage, et diminue le nombre de modes opératoires à créer.

Par ligne de pliage, on entend une ligne préparée matériellement pour permettre son pliage manuel facile au moment de l'utilisation : elle est avantageusement constituée au moins en partie par un rainage continu ou interrompu, ou une ligne de découpe partielle avec quelques ponts de matière seulement, ou une combinaison de rainage et de découpe (« rainant- coupant »).

Comme connu en soi, les pattes sont formées d'une partie avant de longueur au moins égale à la largeur du volet principal et d'une partie arrière venant se replier et se fixer à l'arrière du volet grâce à un moyen de fermeture. Avantageusement, seule la partie avant de la patte d'accrochage est sensiblement trapézoïdale, la partie arrière étant sensiblement rectangulaire. Avantageusement, la ligne de pliage (le rainage horizontal) parallèle à la base se poursuit sur sensiblement toute la longueur de la patte, dans des parties avant et arrière, lesquelles sont séparées par un rainage vertical perpendiculaire au premier rainage horizontal. Selon une

caractéristique très avantageuse de l'invention, surtout dans le cas où le cavalier est réalisé en carton, il est prévu à l'intersection de ces deux ramages un allégement de matière, par exemple sous forme d'une lumière prévue dans le flan constituant le cavalier, et notamment une lumière sous forme de demi-lune. Cette lumière facilite le double pliage de la patte à cet endroit et empêche une détérioration du carton.

Le bord incliné supérieur de la partie avant de la patte d'accrochage est avantageusement crénelé.

Avantageusement, la longueur de la partie avant de la patte de blocage est supérieure à celle de la partie avant de la patte d'accrochage.

Avantageusement, un rabat est prévu sur un petit côté du volet, replié et contrecollé à l'avant du volet. Grâce à l'épaisseur doublée assurant une résistance suffisante, on peut prévoir, plutôt qu'un crochet de suspension, un simple trou de suspension plus économique. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture d'un mode de réalisation de l'invention. On se référera aux dessins annexés sur lesquels :

- La figure 1 représente en plan le cavalier de l'invention prêt à l'utilisation. - Les figures 2 à 4 sont trois schémas illustrant trois étapes de la mise en place d'une socquette à poche talon dans le cavalier de l'invention, à savoir rabattement de la patte d'accrochage sur la socquette, rabattement de la chaussette sur la patte, et rabattement de la patte de blocage et fermeture du cavalier. - Les figures 5 et 6 sont deux schémas illustrant deux étapes de la mise en place d'une socquette sans poche talon dans le cavalier de l'invention, à savoir rabattement sur la socquette de la patte d'accrochage repliée sur elle- même, et rabattement de la patte de blocage et fermeture du cavalier .

- La figure 7 est une vue en plan du flan du cavalier avant contrecollage du rabat du volet principal.

Le cavalier 1 ou cartonnette de l'invention est fabriqué à partir d'un flan 10 en carton comportant un volet principal sensiblement rectangulaire 2 sur lequel est rabattu et contrecollé un rabat sensiblement rectangulaire plus petit 3 grâce à une pliure 4 qui formera ensuite le bord supérieur du cavalier. Des trous 5 sont pratiqués dans le volet 2 et le rabat 3, de part et d'autre de la pliure 4 pour former le trou de suspension du cavalier 1. Ces trous peuvent être pratiqués lors de l'estampage du flan 10 ou plus tard, une fois le rabat 3 contrecollé sur le volet 2. Si les trous 5 sont pratiqués avant le contrecollage, le trou 5 du rabat 3 est avantageusement très légèrement plus petit que le trou 5 du volet 2, afin d'assurer une meilleure présentation de l'avant de la cartonnette, même s'il y a de légers décalages de superposition du rabat et du volet. Sur un grand côté et un seul du volet 2 sont formées deux pattes respectivement d'accrochage 20 et de blocage 30, issues sensiblement horizontalement du volet 2 et articulées à lui grâce à un rainage 6 (représenté en trait double). Les deux pattes 20 et 30 peuvent être avantageusement liées par un pont de matière aisément frangible au moment de l'utilisation mais permettant que les pattes ne se dissocient pas pendant les manipulations du flan.

La patte d'accrochage 20 est globalement trapézoïdale, du moins dans sa partie principale ou partie avant 21 destinée à se rabattre sur le volet 2. Le bord supérieur incliné 28 de la partie avant de la patte d'accrochage 20 est dentelé. Cette partie avant 21 se prolonge par une partie arrière 22 destinée à venir se replier derrière le volet 2 pour la fermeture du cavalier, par exemple au moyen d'une pastille ou étiquette adhésive (non représentée). Les deux parties 21 et 22 sont séparées par un ramage vertical 26. La base de la patte 20

est horizontale.

Selon l'invention, un rainage 23 parallèle à la base de la patte 20 divise celle-ci en deux parties 24 et 25 respectivement rectangulaire et trapézoïdale ou triangulaire. Le rainage 23 horizontal croise le rainage vertical 26 et se poursuit au-delà, dans la partie arrière 22, par le segment de ramage 23' qui peut-être éventuellement remplacé par une découpe complète. La partie de rainage 23 elle-même est éventuellement associée à des découpes intermittentes non représentées. Au niveau du croisement des deux rainages, une lumière 27 sous forme de demi-lune (par exemple) est formée, destinée à faciliter le pliage de la partie 25 sur la partie 24 lors de l'utilisation avec une paire de socquettes sans talon. Il est aussi avantageux de prévoir le départ du rainage 23 au fond d'une indentation 29 du bord supérieur 28 de la patte d'accrochage 20. Cette indentation 29 se situe dans une partie non crénelée du bord 28, destinée à faciliter le pliage de la partie 25. La largeur de la partie avant 21 de la patte d'accrochage 20, entre les rainages 6 et 26, est de préférence juste un peu plus grande que la largeur du volet 2 sur lequel elle doit se replier, afin de loger l'article.

La patte de blocage 30 est globalement rectangulaire, du moins dans sa partie principale ou partie avant 31 destinée à se rabattre sur la socquette accrocher et le volet 2. Cette partie avant 31 se prolonge par une partie arrière 32 destinée à venir se replier derrière le volet 2 pour la fermeture du cavalier, par exemple au moyen d'une pastille ou étiquette adhésive (non représentée). La partie arrière 32 quand elle est retournée à l'arrière de la cartonnette, vient équerrer celle-ci. Les deux parties 31 et 32 sont séparées par un rainage vertical 36. La largeur de la partie avant 31 de la patte de blocage 30, entre les rainages 6 et 36, est de préférence juste un peu plus grande que celle de la partie avant 21 de la patte d'accrochage 20, de sorte qu'elle puisse passer au- dessus des socquettes repliées. L'excès de longueur peut lui conférer d'ailleurs une forme bombée qui peut être exploitée esthétiquement. La hauteur de la

partie avant 31 peut être supérieure à celle de la partie 32 : le bord inférieur 38 de la partie 31 peut être prévu plus bas que le bord inférieur du volet 2 et celui de la partie 32, de manière à former, une fois replié, un élément décoratif qui cache le bas du volet et permet la présentation d'informations ou de graphismes.

Comme représenté, deux coins opposés du volet 2 ainsi que ceux des éléments qui vont venir s'y superposer peuvent être arrondis pour un effet décoratif. Le coin du rabat 3 qui va venir près du rainage 6 après contrecollage est avantageusement arrondi ou entamé pour faciliter le repliage des pattes. On va maintenant expliquer en se référant aux figures 2 à 4 l'utilisation du cavalier 1 conforme à l'invention avec une paire de socquettes 40 avec talon.

Le cavalier 1 est réceptionné précollé, c'est-à-dire avec le rabat 3 contrecollé sur le volet 2. Une fois la paire de socquettes déposée à plat sur le cavalier 1, on replie la patte d'accrochage trapézoïdale 20 sur l'article, après quoi on peut retourner la partie supérieure de celui-ci autour du bord oblique dentelé 28 de la patte (figure 3). On peut ensuite replier la patte de blocage 30 dont la partie avant 31 recouvre et bloque l'article 40. Puis on replie les deux parties arrière 22, 32 derrière le volet 2 et on les fixe par exemple par une étiquette qui porte le code de l'article ou par tout autre moyen (figure 4). On pourrait bien sûr avoir fixé la patte d'accrochage, juste après l'étape de la figure 2, c'est-à-dire avant d'avoir rabattu l'article sur la patte d'accrochage.

On va maintenant expliquer en se référant aux figures 5 et 6 l'utilisation du cavalier 1 conforme à l'invention avec des socquettes 40' sans talon. Le cavalier 1 est encore réceptionné précollé. Dans le cas de socquettes fines sans talon, on glisse éventuellement un carton raidisseur à l'intérieur, lui- même pourvu d'un rainage. Une fois la paire de socquettes déposée à plat sur le cavalier 1, on replie sur elle-même la patte d'accrochage trapézoïdale 20 grâce au rainage 23, de sorte qu'elle se présente sous forme d'une patte

rectangulaire d'épaisseur double 24, 25, puis on rabat cette patte d'accrochage repliée sur l'article, après quoi on peut retourner la partie supérieure de celui- ci autour du bord horizontal de la patte, en faisant en sorte de disposer le carton raidisseur au niveau du bord d'accroché. Comme dans le mode opératoire précédent, on peut ensuite replier la patte de blocage 30 dont la partie avant 31 recouvre et bloque l'article 40' et terminer comme déjà décrit.