L'invention concerne les connecteurs fluidiques, en particulier pour les connexions ou raccordements fluidiques permettant de raccorder une conduite fluide à une autre conduite ou à un récipient, dans le domaine des applications biopharmaceutiques.

Plus précisément, les conduites ou tubes utilisés dans le domaine biopharmaceutique sont des tubes souples, voire très souples, qui servent à transporter des substances biopharmaceutiques diverses, avec le plus souvent des précautions d'asepsie nécessaires.

Dans les applications biopharmaceutiques, ce type de tube souple permet la circulation, le passage, la communication d'un fluide, tel qu'un fluide biopharmaceutique et peut être raccordé soit à un tube souple similaire soit à un récipient ou un contenant, qui peut être rigide ou souple lui aussi.

Le récipient ou contenant en question peut être en l'espèce un récipient de stockage et/ou de traitement d'un contenu tel qu'un produit biopharmaceutique. Un tel récipient s'entend en l'espèce d'un récipient rigide ou semi rigide réutilisable ou d'un récipient souple à usage unique tel qu'une poche, ou même une cartouche filtrante.

Cette poche peut être une poche dite 2D, substantiellement peu épaisse, telle que celle commercialisée par Sartorius Stedim Biotech sous la marque Flexboy®, dont le volume, typiquement, peut être compris entre 50 millilitres et 50 litres. Cette poche souple peut aussi être une poche dite 3D, telle que celle commercialisée par Sartorius Stedim Biotech sous la marque Flexel®, avec un plus grand volume et une taille substantielle dans les trois dimensions. Il faut noter qu'un tube tel que celui auquel s'applique l'invention peut être interposé entre deux poches ou un plus grand nombre de poches.

Un tube tel que celui auquel s'applique l'invention, habituellement de section circulaire, est réalisé typiquement en matière plastique telle que le silicone, les élastomères thermoplastiques (TPE), mais également le PVC, la liste n'étant pas limitative. Il présente une certaine tenue d'ensemble et, simultanément, à la fois une certaine flexibilité d'ensemble et une certaine flexibilité locale, ce qui permet, moyennant l'exercice d'une force suffisante, de pincer le tube ou de le déformer substantiellement radialement.

Dans une réalisation typique, par exemple, le tube a un diamètre extérieur compris entre par exemple 8 millimètres et 30 millimètres, l'épaisseur dépendant du matériau, du diamètre et des applications.

Dans l'art connu, pour accoupler un tel tube souple, on enfile celui-ci sur un embout tubulaire, après quoi on place un collier de serrage autour du tube, puis on procède au serrage du collier. Ainsi, le collier serré exerce une pression radiale vers l'intérieur pour maintenir le tube souple sur l'embout, d'une part pour assurer une bonne étanchéité du tube vis-à-vis de l'embout et d'autre part pour éviter qu'une traction sur le tube ne conduise à un désengagement du tube de l'embout.

S'agissant de tels colliers de serrage, on peut utiliser par exemple un collier en matière plastique, de type polyamide par exemple en Rilsan®. Ce type de collier plastique, aussi parfois appelé Serflex®, comprend un système de crans sur une bande qui coopèrent avec un crochet à verrouillage agencé dans la tête, de manière à ce que le serrage ne soit pas réversible. En d'autres termes, une fois que l'on a engagé la bande dans la tête pour former une boucle, on tire sur la bande pour réduire le diamètre de la boucle et serrer le collier, le retour en arrière étant empêché par le crochet à verrouillage en prise dans un des crans de la bande. Après serrage, pour éviter que la bande ne dépasse trop du diamètre de la boucle du collier, on sectionne la portion libre de bande à proximité de la tête du collier. La partie restante non détachée de la bande présente souvent une arête vive qui peut s'avérer tranchante.

En alternative au collier plastique, on peut aussi utiliser un collier métallique qui se présente sous la forme d'un anneau préformé muni d'une ou deux oreilles faisant saillie vers l'extérieur relativement à la forme générale de l'anneau du collier, ce type de collier est parfois appelé collier Oetiker®. Après insertion du collier sur le tube à maintenir, on procède au moyen d'un outil au pincement de l'oreille (ou des oreilles) du collier ce qui provoque une déformation rémanente et ainsi un rétrécissement du diamètre principal de l'anneau et par conséquent serrage du collier sur le tube. Ce type de serrage par anneau métallique est particulièrement robuste et fiable. Toutefois, à l'endroit de l'oreille pincée par l'outil, il peut se présenter une aspérité ou une bavure qui forme une arête vive qui peut s'avérer agressive.

Le collier métallique pourrait être aussi un collier de type à rétreint serti, sans oreille.

Lorsque de tels colliers, qu'ils soient plastiques ou métalliques, sont installés dans des ensembles biopharmaceutiques, ces derniers peuvent être amenés à être transportés ou déplacés, et par conséquent il existe un risque d'agression par des parties agressives de ces colliers vis-à-vis d'autres éléments de l'ensemble biopharmaceutique, en particulier des poches souples ou des tubes souples, ce qui peut entraîner une fuite ou une perte de stérilisation préjudiciable à l'application biopharmaceutique.

De plus, ces colliers sont faciles d'accès (et donc peuvent être démontés) et ne permettent pas de garantir une image et une esthétique satisfaisantes.

Il existe par conséquent le besoin de proposer une amélioration destinée à pallier, au moins en partie, l'inconvénient précité de l'art antérieur connu.

Ci-après, un exposé de l'invention telle que caractérisée dans les revendications.

Selon un premier aspect, l'invention a pour objet un dispositif de connexion fluidique apte et destiné à raccorder une première paroi délimitant un premier espace fluidique, en forme de tube souple, à une seconde paroi délimitant un second espace fluidique, en forme de tube ou d'enceinte souple ou rigide à usage unique, de sorte à être apte et destiné à assurer une communication fluidique entre le premier espace fluidique et le second espace fluidique, comprenant :

- un premier connecteur délimitant un premier passage creux, apte et destiné à être raccordé à la première paroi et en communication fluidique avec le premier espace, le premier connecteur comprenant un embout tubulaire apte et destiné à recevoir le tube par insertion selon l'axe A,

- un collier de serrage étant apte et destiné à être disposé autour de l'extrémité du tube pour serrer ledit tube sur l'embout tubulaire du premier connecteur,

- un capot de protection formant une pièce distincte, apte à être clipsé dans une position active où ledit capot se trouve au moins partiellement autour du premier connecteur et de son collier de serrage, le capot de protection étant clipsé après serrage du collier, selon une orientation quelconque autour de l'axe A, moyennant quoi le collier de serrage ne peut pas entrer en contact directement avec des éléments externes.

Moyennant quoi on évite ainsi un endommagement possible des poches souples ou des tubes disposés au voisinage immédiat par une partie agressive du collier de serrage. De plus, il est possible d'utiliser un capot de protection standard pour une variété de différents types de premier connecteur, que ce premier connecteur soit prévu pour être soudé à une poche ou prévu pour s'interfacer avec un second connecteur.

On remarque en outre que l'insertion du collier ne nécessite pas une orientation particulière autour d'un axe, ce qui rend cette opération relativement aisée à effectuer par un opérateur, même si celui-ci porte des équipements de protection aseptique comme des gants, une charlotte, des lunettes etc..

Selon une réalisation, le capot de protection est formé par deux demi-portions configurées pour se refermer l'une sur l'autre dans la direction radiale autour du collier de serrage. Moyennant quoi on peut avantageusement approvisionner et installer le capot de protection après l'insertion du tube sur l'embout.

Selon une réalisation, le capot de protection comprend deux portions hémicylindriques complémentaires reliées par une portion souple de charnière, et les deux portions étant aptes à être clipsées l'une à l'autre dans une zone diamétralement opposée à la zone de charnière. Ainsi, le capot de protection est avantageusement obtenu intégralement par une seule opération de moulage, et de plus son installation s'avère particulièrement aisée.

Selon une réalisation, le capot de protection comprend des pattes radiales flexibles destinées à venir s'appuyer sur le tube souple, dans une zone entre la position du collier et l'extrémité avant du tube. De sorte qu'une pression radiale peut être exercée par les pattes radiales flexibles en vue de maintenir le capot de protection dans sa position radialement et d'une certaine façon par frottement le long de l'axe.

Selon une réalisation, le capot de protection comprend des cloisons radiales pour encadrer le collier de serrage et ainsi immobiliser ou limiter le mouvement du capot le long de la direction axiale. Moyennant quoi on utilise le collier comme élément de positionnement du capot de protection sans faire appel à une autre forme du premier connecteur.

Selon une réalisation, le capot de protection est monobloc de révolution, le capot de protection étant disposé en attente en arrière sur le tube avant l'insertion du tube sur l'embout tubulaire, puis déplacé axialement vers l'avant pour venir dans une position active où il recouvre le collier de serrage. De sorte qu'il suffit de vérifier la position axiale du capot pour s'assurer de la protection vis-à-vis du collier. Le capot étant placé en attente sur le tube, cela permet de rationaliser le processus d'assemblage ; on peut aussi envisager une automatisation de la pose du capot de protection.

Selon une réalisation, le capot de protection comporte une portion avant apte à être clipsée sur une collerette du premier connecteur dans la position active du capot de protection du collier. On peut ainsi sécuriser la position du capot de protection dans sa position active sur la collerette entre un épaulement et un clip du capot.

Selon une réalisation, le capot de protection comporte une portion arrière apte à venir en appui sur le tube au voisinage de l'extrémité de l'embout du connecteur dans la position active du capot. Moyennant quoi on évite que des corps étrangers s'introduisent entre le tube et le capot de protection, et ceci permet de procurer un maintien complémentaire du capot de protection dans sa position active.

Selon une réalisation, le dispositif comprend en outre un second connecteur délimitant un second passage creux, apte et destiné à être raccordé à la seconde paroi et en communication fluidique avec le second espace,

le premier connecteur et le second connecteur étant aptes et destinés à être couplés mutuellement dans une position de couplage relative selon un axe A, et le capot de protection est apte à être clipsé au moins partiellement autour du premier connecteur et autour du deuxième connecteur, pour former témoin de bon couplage. De sorte que la bonne installation capot de protection reflète le bon couplage des premiers et seconds connecteurs.

Selon une réalisation, le capot comprend une rainure intérieure annulaire qui forme en position de couplage un moyen de verrouillage immobilisant des collerettes adjacentes appartenant respectivement aux premier et deuxième connecteurs. Moyennant quoi on bénéficie d'un effet de verrouillage des premier et second connecteurs dans leur position de couplage au moyen de l'installation du capot de protection. Et on peut ainsi améliorer la fonction de témoin de bon montage.

Selon une réalisation, la rainure interne annulaire forme au moins une portion tronconique (de section de forme trapézoïdale) de manière à exercer une pression axiale sur les collerettes, ce qui tend à rapprocher les deux connecteurs. De sorte que l'on bénéficie du mouvement de clipsage du capot de protection pour terminer le cas échéant la course d'accouplement des premier et second connecteurs.

Selon une réalisation, le second connecteur comprend au moins une languette flexible adaptée pour venir se clipser sur une seconde collerette du premier connecteur de manière à former ainsi un premier verrouillage de la position de couplage préalable à l'installation du capot de protection. Moyennant quoi la position de couplage des deux connecteurs est conservée avant l'installation effective du capot de protection, nonobstant la réaction de joint.

Selon une réalisation, le dispositif_peut comprendre en outre un identifiant de type code barre ou étiquette RFID ou code couleur disposé sur le capot de protection ou sur le premier connecteur. Moyennant quoi l'accès à des informations relatives à la poche souple et/ou au produit biopharmaceutique y contenu est aisé et facilite le processus de traçabilité.

Selon une réalisation, le capot comprend une lumière permettant de vérifier la présence du collier une fois le capot installé ; de sorte que l'on peut vérifier la position correcte du collier, y compris après l'installation du capot de protection.

Selon un deuxième aspect, l'invention a pour objet un ensemble biopharmaceutique comprenant un dispositif de connexion fluidique tel que décrit ci-dessus.

Selon un troisième aspect, l'invention vise aussi un kit de pièces comprenant un premier connecteur tel que décrit ci-dessus, un collier de serrage et un capot de protection tels que décrit ci-dessus pour fixer un tube souple sur le premier connecteur. En outre l'invention vise un assemblage des pièces ci-dessus dans un état assemblé avec le collier de serrage protégé par le capot de protection.

On décrit maintenant brièvement les figures des dessins.

La figure 1 est une vue éclatée d'un dispositif de connexion conforme à la présente invention, avec une alternative concernant le premier connecteur qui peut être soit (A1 ) une interface directe fixée sur une poche ou bien (A2) destinée à s'interfacer avec un second connecteur.

La figure 2 est une vue en coupe axiale partielle du dispositif de connexion de la figure 1 , avec le capot de protection en position active.

La figure 3 est une vue en perspective du capot de protection radiale en position ouverte, vue depuis une direction opposée par rapport à la figure 1 .

La figure 4A est une vue en coupe axiale d'un dispositif de connexion selon un second mode de réalisation, avec un capot de protection à translation axiale.

La figure 4B montre une vue en perspective du capot de protection de la figure 4A.

La figure 5 est une vue en coupe axiale d'un dispositif de connexion selon un troisième mode de réalisation, dans lequel le premier connecteur s'interface avec le second connecteur, avec un autre mode de réalisation pour le capot de protection.

Ci-après un exposé détaillé de plusieurs modes de réalisation de l'invention assorti d'exemples et de référence aux dessins.

Dans l'exemple illustré aux figures 1 -3, il s'agit de raccorder un tube souple 11 à un premier connecteur 1 , de façon étanche, au moyen d'un collier de serrage 3 sur un embout 9 du tube.

Le premier connecteur est destiné à être accouplé soit d'une part (Fig .1 , alternative A1 ) directement à une poche au moyen d'un disque annulaire 28 soit d'autre part (Fig. 1 , alternative A2) à un second connecteur 2 ceci afin de former une connexion fluide entre deux espaces fluidiques 71,72.

Le tube souple 1 1 peut être défini généralement comme une première paroi 1 1 délimitant un premier espace fluidique 71.

Le diamètre extérieur du tube souple 1 1 au repos est référencé D2, et on peut remarquer que le diamètre intérieur D1 de l'embout tubulaire 9 est sensiblement voisin du diamètre intérieur du tube souple 1 1 au repos. Toutefois, plusieurs types de tube de diamètre différent peuvent être utilisés pour être insérés sur l'embout 9. Le premier connecteur 1 est réalisé en matière synthétique, plus précisément il peut être obtenu par moulage d'une matière plastique, par exemple polypropylène, du polyéthylène, du polycarbonate, du polysulfone, du polyamide, du PBT ou tout autre matériau plastique adapté.

Selon l'alternative A2, le premier connecteur 1 comprend un embout tubulaire 9 du côté de l'une de ses extrémités 1a, et une interface de couplage 6 avec un second connecteur 2 à l'autre de ses extrémités. Selon l'alternative A1 , le premier connecteur 1 comprend un disque annulaire 28 de raccordement direct à une poche.

L'embout tubulaire 9 est de révolution autour de l'axe A, et il en est de même de l'interface de couplage 6. L'interface de couplage 6 est une interface de type mâle qui est prévue pour être insérée dans une interface de type femelle 2 décrite plus loin. Mais bien sûr, le contraire serait possible, c'est-à-dire une interface mâle dans le second connecteur et une interface femelle dans le premier connecteur. On pourrait aussi utiliser des interfaces asexuées.

Dans l'exemple présenté, l'interface mâle 6 dans le premier connecteur est généralement cylindrique de révolution autour de A, avec une ou deux rainures extérieures destinées à recevoir un ou deux joints toriques 35.

Le corps 7 du connecteur comprend en partant de l'extrémité de l'embout 1 a, une première collerette 70 en forme d'anneau cette première collerette sert de butée d'arrêt pour l'insertion du tube. Si le premier connecteur comporte une interface de raccordement avec le second connecteur alors une seconde collerette 14 peut être présente et son utilité sera vue plus loin.

L'embout tubulaire 9 comprend un bourrelet annulaire 19, qui dans l'exemple illustré présente une rampe douce 19a du côté du tube souple à insérer et un épaulement 19b du côté opposé. L'embout tubulaire pourrait comprendre un nombre plus grand de bourrelets comme par exemple des crans successifs comme connu en soi.

Lorsque l'on enfile le tube souple 11 sur l'embout tubulaire 9, le tube se déforme radialement vers l'extérieur grâce à la forme de rampe 19a, puis au fur et à mesure de l'insertion, il retrouve un diamètre plus étroit au niveau de la surface de portée 9a cylindrique.

L'insertion peut se poursuivre jusqu'à ce que l'extrémité avant du tube 11a vienne porter contre la première collerette 70 susmentionnée (voir figure 2).

Une fois que le tube souple est inséré sur l'embout tubulaire 9, on vient placer un collier de serrage 3 autour du tube au niveau de la surface de portée 9a susmentionnée. Il faut noter ici que le collier de serrage 3 peut être disposé préalablement en attente autour d'une partie arrière du tube avant l'opération d'insertion.

Une fois que le collier est dans la position adéquate en vis-à-vis de la collerette 70 de l'embout tubulaire, on procède au serrage du collier.

Le collier de serrage représenté aux figures est un collier de type métallique avec une seule oreille 31 prévue pour le serrage. Toutefois il pourrait y avoir plus d'une oreille.

On utilise par exemple une pince pour venir écraser la forme en oreille 31 de manière à diminuer le diamètre de l'anneau 30 formé par le collier de serrage 3. De ce fait, le collier de serrage a alors un diamètre plus petit que celui de la surface extérieure du tube souple au repos, il exerce donc une pression radiale dirigée vers l'intérieur.

Cette pression radiale a deux objectifs : le premier est d'assurer étanchéité suffisamment performante entre le tube 11 et l'embout tubulaire 9, et le deuxième consiste à maintenir mécaniquement le tube autour de l'embout pour éviter qu'une traction exercée sur le tube ne conduise à désengager le tube de l'embout tubulaire, grâce à l'épaulement 19b susvisé.

Bien qu'on ait représenté un collier métallique à oreille, le collier pourrait être un collier de type plastique ou un collier métallique sans oreille de type à rétreint serti. En outre, il pourrait y avoir deux colliers côte à côte.

Selon l'alternative A1 , le premier connecteur 1 comprend un disque 28 de fixation à la poche souple 12, une telle fixation étant habituellement obtenue par une ou plusieurs soudures 29 ou bien par collage. Le disque 28 est plan et vient se plaquer sur une surface importante sur la poche 12. Le centre du disque 28 est évidé pour établir une communication fluide entre l'espace cylindrique interne 82 du second connecteur et l'espace interne 72 de la poche. Selon l'alternative A2, le premier connecteur 1 comprend une zone tubulaire 20 formant la partie femelle d'accouplement et recevant ainsi l'interface mâle 6 susmentionnée ; en position accouplée, les joints toriques 35 susmentionnés sont pressés vers l'intérieur par la surface cylindrique intérieure 26 de la zone tubulaire 20 formant l'interface femelle. On obtient ainsi un raccordement fluide étanche entre le premier connecteur 1 et le second connecteur 2.

De plus, le second connecteur 2 comprend un corps 21 qui s'étend depuis la zone tubulaire 20 dans une direction opposée à la collerette 28, avec optionnellement des languettes de clipsage qui seront détaillées plus loin.

Après l'installation du collier, on procède à l'installation d'un capot de protection 5, dont la définition convient pour les alternatives A1 et A2 c'est-à-dire quel que soit la configuration du connecteur du côté opposé à l'embout.

Ce capot de protection 5 se présente sous la forme d'une pièce distincte du premier connecteur. Dans le premier mode de réalisation, il s'agit d'un capot à insertion radiale que l'on peut amener et installer après que le tube ait été inséré sur l'embout. Plus précisément, le capot de protection est formé par deux demi-portions 5a,5b configurées pour se refermer l'une sur l'autre dans la direction radiale autour du collier de serrage. Avantageusement, on peut prévoir de former les deux demi- portions intégralement par moulage d'une seule pièce, les deux demi-portions étant alors reliées par une zone de charnière 60.

Il n'est toutefois pas exclu d'avoir deux demi-portions fournies séparément.

On remarque de plus que le capot de protection 5 peut être amené radialement depuis n'importe quelle direction, il n'y a pas d'orientation particulière à respecter autour de l'axe A.

Le capot de protection 5 est formé en matière plastique, par exemple du polypropylène, du polyéthylène, du polycarbonate, du polysulfone du polyamide, du PBT, de l'ABS.

Dans le capot de protection, il est prévu une gorge 66 intérieure assez large pour recevoir le collier de serrage et en particulier son oreille 31 en projection radiale. Cette gorge est encadrée par deux cloisons radiales 61,62, qui permettent avantageusement de limiter le déplacement axial du capot après que celui-ci ait été installé en position active sur le collier de serrage. En effet, la partie centrale des cloisons radiales est en quasiment au contact du tube, elles encadrent donc le corps du collier et aussi l'oreille, et butent dans ledit collier en cas de mouvement axial du capot de protection.

En outre, le capot de protection 5 comporte des pattes radiales flexibles 64,65 prévues pour exercer une pression radiale vers l'intérieur sur le tube souple. Les pattes radiales flexibles sont positionnées en avant de la gorge 66 de manière à ce qu'elle vienne porter sur le tube dans une zone entre la position du collier et l'extrémité avant du tube 11a (la première collerette 70).

De plus, dans une position diamétralement opposée à la zone de charnière 60, il est prévu des moyens de clipsage 58,59 permettant de maintenir les deux portions serrées l'une contre l'autre. Les moyens de clipsage 58,59 peuvent prendre la forme d'un crochet ou d'un clip déformable ou de toute autre coopération de forme destinée à obtenir une rétention mutuelle des pièces.

Une troisième cloison radiale 63, opposée à la première cloison 61 , permet d'obturer l'espace entre le tube et la zone couverte par le capot de protection, de manière à éviter que des objets ou des corps étrangers ne pénètrent dans l'espace intérieur du capot de protection.

Une fois que le capot de protection est installé autour du tube et du collier de serrage, tout endommagement par contact avec une partie agressive du collier 3 peut être avantageusement évité par la présence du capot de protection 5.

En particulier, si la connexion vient à contacter des éléments externes 90, ceux-ci pourront venir en contact avec le capot de protection 5, mais ne pourront pas venir contacter directement le collier de serrage 3, comme ceci ressort de la figure 2.

Bien que généralement il n'y ait pas d'indexation du capot de protection 5 à une position angulaire particulière autour de l'axe A, il ne serait pas exclu de prévoir optionneNement une fonction anti-rotation pour le capot 5. A cet effet, on pourrait avoir un ergot radial saillant sur la première collerette 70 et plusieurs encoches correspondantes dans la troisième cloison radiale 63 (cf Fig 1 ). On ne pourrait correctement refermer la capot 5 sur le connecteur 1 que si l'encoche est en face d'un ergot, après quoi la rotation du capot autour de l'axe A est empêchée. Dans un second mode de réalisation représenté aux figures 4A et 4B, le capot de protection 5 se présente comme une pièce monobloc de révolution autour de l'axe A, formée dans une matière plastique identique ou similaire à celles déjà évoquées pour le capot de protection du premier mode de réalisation.

Le capot de protection 5 comporte dans l'exemple illustré une portion principale cylindrique 76 destinée à s'interposer dans la position de protection, entre le collier de serrage et un élément externe 90. Le capot de protection 5 comporte en outre un rebord 77 frontal situé en avant de la portion principale dans le sens d'engagement du capot (flèche F) ; ce rebord forme un épaulement radial 75 et comprend au moins un clip flexible 74 sur son extrémité avant.

Le capot de protection 5 est placé sur le tube en attente avant l'assemblage du dispositif dans une zone arrière par rapport à l'extrémité avant du tube.

Le premier connecteur comprend outre la première collerette 70 une collerette principale 15 annulaire, de dimension plus importante que la première collerette, agencée dans une position plus éloignée de l'extrémité 1a de l'embout 9.

Une fois que le tube souple a été inséré sur l'embout et que le collier de serrage a été posé et serré, on fait glisser le capot de protection d'arrière en avant en direction de la collerette principale 15.

L'épaulement radial 75 susmentionné du capot vient buter contre une face de la collerette principale 15.

Les formes de clip 74 viennent s'accrocher sur l'autre face de la collerette principale 15, de manière à immobiliser axialement le capot de protection par rapport au premier connecteur 1 .

En outre, de façon optionnelle, le capot de protection 5 peut comporter une cloison annulaire radiale arrière 73 destinée à isoler l'espace interne délimité par le capot et le tube souple. Ainsi, grâce à la collerette principale 15 et à cette cloison arrière 73 on évite que des corps étrangers puissent entrer dans la zone couverte par le capot. Dans ce deuxième mode de réalisation, il n'y a pas d'indexation du capot de protection à une position angulaire particulière autour de l'axe A ; toutefois on pourrait aussi prévoir une fonction anti-rotation similaire à ce qui a été décrit pour le premier mode de réalisation ci-dessus.

Dans un troisième mode de réalisation représentée à la figure 5, le premier connecteur est prévu pour s'interfacer avec le second connecteur 2 similaire à celui déjà décrit plus haut, le second connecteur comprend aussi une collerette principale 25 de diamètre identique ou voisin de la collerette principale 15 du premier connecteur 1.

Selon un aspect optionnel représenté à la figure 5, lorsque le premier connecteur est prévu pour se raccorder sur le second connecteur il peut être prévu des languettes de verrouillage 24 dans le corps du second connecteur. Ces languettes de verrouillage 24, au nombre de deux dans l'exemple illustré sont flexibles, elles s'écartent vers l'extérieur au moment où la première collerette 14 avance au niveau de leur extrémité libre, puis reviennent vers l'intérieur pour se positionner en face d'une butée anti retrait 14a sur l'arrière de la première collerette 14. Après quoi il n'est pas possible de faire marche arrière c'est-à-dire de retirer le premier connecteur du second connecteur sans au préalable effacer d'une façon ou d'une autre les languettes de verrouillage 24.

Dans ce troisième mode, le capot de protection 5 est de type à insertion radiale formé en deux demi-portions que l'on peut refermer l'une sur l'autre comme déjà indiqué concernant le premier mode de réalisation, sans indexation du capot 5 de protection à une quelconque position angulaire particulière autour de l'axe A .

Avantageusement, le capot comprend une projection radiale extérieure annulaire 56 avec en correspondance en vis-à-vis intérieurement une rainure interne 55 annulaire apte à former, en position de couplage, un verrouillage immobilisant les collerettes 15,25 adjacentes l'une contre l'autre comme ceci ressort de la figure 5. La bonne installation du capot de protection 5 fournit une indication de la bonne position de couplage des premiers et seconds connecteurs.

De plus, cette rainure interne 55 peut comprendre au moins une portion tronconique 53,54 (de section de forme trapézoïdale) de manière à exercer une pression axiale sur les collerettes, ce qui tend à rapprocher les deux connecteurs, ce qui peut représenter un sur-verrouillage par rapport à l'effet de clipsage de la languette flexible 24 susmentionnée.

En complément, pour faciliter le mouvement de fermeture des deux demi-portions du capot sur les collerettes, la partie postérieure radialement extérieure des collerettes pourrait comprendre un chanfrein qui faciliterait l'accostage des portions tronconiques 53,54. En outre, le capot de protection 5 peut être tel qu'il forme des éléments de protection vis-à-vis du collier de serrage 3 sur le premier connecteur 1.

Plus précisément, le capot de protection comprend une première extension axiale 51 du côté du premier connecteur et une seconde extension axiale 52 du côté du second connecteur.

La première extension axiale 51 forme une protection vis-à-vis du collier de serrage 3 : en effet celui-ci, en position de couplage, se retrouve dans la zone intérieure définie par cette extension axiale 51. Moyennant quoi, si lors des manipulations ou déplacements du dispositif de connexion, ce dernier peut venir contacter des éléments externes 90, alors ce n'est pas le collier de serrage qui viendra contacter lesdits éléments externes 90 mais au lieu de cela, ce sera le capot de protection 5 ici en l'occurrence l'extension axiale 51 qui viendra contacter le ou les éléments externes 90 (voir figure 5).

Ainsi, tout endommagement par contact avec une partie agressive du collier 3 peut être avantageusement évité.

Si le second connecteur et raccordé à un second tube souple, les mêmes dispositions et avantages sont obtenus, mutatis mutandis, du côté du second connecteur vis-à-vis du collier de serrage serrant le second tube sur l'embout du second connecteur, et dans ce cas le capot de protection peut être avantageusement symétrique par rapport au plan d'interface des collerettes 15,25.

Il faut remarquer que le premier connecteur 1 délimite un premier passage creux 81 destiné à être mis en communication fluidique avec le premier espace 71 . De même, le second connecteur délimite le second passage creux 82 déjà évoqué, destiné à être mis en communication fluidique avec le second espace 72 (l'intérieur de la poche plastique dans le cas particulier illustré).

Selon une caractéristique optionnelle, le dispositif de connexion 10 pourrait comprendre une fonction anti rotation pour empêcher le premier connecteur de tourner par rapport au second connecteur autour de l'axe A. Plus précisément, il pourrait s'agir par exemple un ergot radial (non représenté) agencé sur le premier connecteur par exemple au niveau de la collerette principale 15 ou bien encore au niveau de la première collerette 14. Cet ergot serait alors reçu dans une encoche ménagée dans la collerette 25 du second connecteur ou dans le corps 21 du second connecteur. En outre, dans tous les modes de réalisation, il peut être prévu dans le corps du capot un orifice 88 traversant (autrement dit une lumière) qui permet une vérification visuelle de la présence du collier même lorsque le capot a été installé. Bien sûr la 5 lumière peut être de taille différente, et il peut y avoir plusieurs lumières autour du corps du capot.

En outre, il est prévu une caractéristique optionnelle compatible avec toutes les variantes de réalisation précédemment évoquées : il s'agit de l'intégration d'un i o identifiant 50, de type code barre ou étiquette électronique par exemple de type RFID, ou bien encore un code couleur. De façon préférée, on dispose cet identifiant sur le capot de protection qui est facile d'accès depuis l'extérieur. Dans la solution RFID, l'identifiant pourraient être dans n'importe quelle partie du premier connecteur.