Tréteau repliable

La présente invention se rapporte au domaine des dispositifs de support portatifs tels les tréteaux ou les chevalets par exemple. La présente invention concerne plus particulièrement un tréteau repliable présentant une position repliée et une position dépliée, ledit tréteau comprenant une traverse ayant des dimensions longitudinale et transversale définissant une face inférieure, des première et seconde paires de pieds fixées aux deux extrémités longitudinales opposées de la traverse respectivement par l'intermédiaire de premier et second moyens d'articulation, les moyens d'articulation permettant aux pieds de chacune des paires de pieds d'être écartés l'un de l'autre lorsque le tréteau est en position dépliée, et de s'étendre l'un contre l'autre lorsque le tréteau est en position repliée, les moyens d'articulation permettant en outre à chacune des paires de pieds de pivoter autour d'un axe transversal à la traverse de sorte qu'en position repliée, les paires de pieds s'étendent sous ladite face inférieure de la traverse.

Le document US 4,880,080 décrit un tel tréteau repliable dans lequel la traverse présente un intérieur creux et une section transversale en forme de « U », de telle sorte qu'en position repliée, les paires de pieds sont insérées dans la traverse.

Plus précisément, la première paire de pieds est fixée au fond de la traverse en forme de « U » tandis que la seconde paire de pieds est fixée à distance du fond. Dès lors, les pieds de la première paire doivent nécessairement être plus longs que les pieds de la seconde paire pour compenser le fait que les paires de pieds ne sont pas toutes les deux fixées au fond de la traverse.

Ainsi, pour replier ce tréteau, on replie tout d'abord la première paire de pieds accolés l'un à l'autre contre le fond de la traverse, puis on replie la seconde paire de pieds accolés l'un à l'autre sur la première paire de pieds de telle sorte qu'en position repliée, les deux paires de pieds sont insérées dans l'intérieur creux de la traverse.

Ce tréteau présente donc l'inconvénient de nécessiter la fabrication de pieds de différentes longueurs, en conséquence de quoi le coût de fabrication d'un tel tréteau est élevé. De plus, pour replier le tréteau,

l'utilisateur doit respecter une séquence particulière, en repliant d'abord la première paire de pieds.

Un autre inconvénient de ce tréteau est que la compacité transversale obtenue par le fait que les paires de pieds sont positionnées l'une sur l'autre à l'intérieur de la traverse, est atteinte au détriment de la surface d'appui du tréteau, cette dernière étant définie comme la surface destinée à supporter un objet, telle une planche par exemple.

Du document US 3 233 701 est connu un tréteau muni de deux paires de pieds qui sont fixées à une traverse par l'intermédiaire de dispositifs d'articulation décalés transversalement l'un de l'autre de telle sorte qu'en position repliée, les première et seconde paires de pieds s'étendent côte à côte le long de ladite face inférieure de la traverse.

Dans ce tréteau, la stabilité est assurée par chacun des deux dispositifs d'articulation qui comprend deux ailes divergentes sur lesquelles viennent s'appuyer les pieds d'une paire de pieds lorsque le tréteau est en position dépliée, comme on le voit sur la figure 3 de ce document.

En position repliée, ces ailes sont fort encombrantes car elles font saillie depuis la face inférieure de la traverse à chacune de ses extrémités et peuvent blesser la personne qui transporte le tréteau. Un but de la présente invention est de remédier à ces inconvénients en fournissant un tréteau présentant une bonne stabilité tout en étant compact lorsqu'il est en position repliée.

Ce but est atteint par le fait que le tréteau selon l'invention comporte en outre des premiers moyens de blocage reliant un côté de l'un des pieds d'au moins l'une des paires de pieds à la traverse afin de bloquer en position dépliée ladite paire de pieds par rapport à la traverse.

Par « relier » on entend que les premiers moyens de blocage sont fixés à la fois au côté dudit pied et à la traverse, éventuellement par le biais d'une pièce intermédiaire. Avantageusement, les premiers moyens de blocage relient un bord latéral de la traverse au pied de ladite paire qui est le plus proche dudit bord latéral.

Ainsi, en position dépliée, le pied de la paire de pieds proche du bord latéral de la traverse est directement immobilisé par rapport à la traverse, en conséquence de quoi le tréteau présente une bonne stabilité et à tout le moins meilleure que si le pied était immobilisé par le biais du

dispositif d'articulation proposé par le document de l'art antérieur mentionné ci-dessus.

Avantageusement, les premiers moyens de blocage comprennent un compas. De préférence, le compas comprend un premier bras fixé au bord latéral dudit pied et un second bras fixé au bord latéral de la traverse, les premier et second bras étant articulés entre eux.

Selon une variante avantageuse, le tréteau selon l'invention comporte en outre des seconds moyens de blocage reliant un côté de l'autre pied de ladite paire de pieds à la traverse.

Un intérêt de ces seconds moyens de blocage est d'améliorer encore la stabilité de la paire de pieds lorsque le tréteau est en position dépliée.

De préférence, ledit côté de l'autre pied de la paire est celui qui est le plus proche de l'autre paire de pieds.

Préférentiellement, les seconds moyens de blocage comportent un compas.

De préférence, le compas est similaire à celui des premiers moyens de blocage. De manière particulièrement avantageuse, le tréteau selon l'invention comporte en outre un étrier solidaire de la face inférieure de la traverse, ledit étrier comportant une première extrémité fixée aux premiers moyens de blocage et une seconde extrémité fixée aux seconds moyens de blocage. De préférence, l'étrier s'étend transversalement par rapport à la traverse et comprend des portions faisant saillie disposées à chacune de ses première et seconde extrémités, la longueur de l'étrier étant sensiblement égale à l'épaisseur des deux pieds de telle sorte qu'en position repliée, la paire de pieds est flanquée par lesdites portions de l'étrier.

Un intérêt est que la paire de pieds est maintenue transversalement lorsque le tréteau est en position repliée.

En outre, on comprend qu'en position repliée, les pieds du tréteau sont transversalement alignés les uns contre les autres de sorte que le tréteau selon l'invention présente avantageusement une compacité selon l'épaisseur de la traverse et non pas transversale, en conséquence de quoi

la compacité atteinte ne l'est pas au détriment de l'étendue de la surface d'appui.

Bien au contraire, le tréteau selon l'invention peut présenter une surface d'appui plus importante que celle du tréteau connu mentionné ci- dessus, lui conférant ainsi une meilleure stabilité et lui permettant de supporter des charges plus importantes.

De manière préférentielle, les paires de pieds sont transversalement décalées l'une de l'autre, grâce à quoi les paires de pieds sont aptes à être juxtaposées l'une à l'autre lorsque le tréteau est en position repliée. Avantageusement, chacun des pieds des deux paires de pieds présente une épaisseur s'étendant perpendiculairement à la direction longitudinale de la traverse, et en ce que la somme des épaisseurs des pieds des deux paires est sensiblement égal à la largeur de la traverse.

Ainsi, en position repliée, le tréteau présente avantageusement un encombrement transversal sensiblement égal à la largeur de la traverse et un encombrement longitudinal sensiblement égal à la longueur de la traverse.

De manière particulièrement avantageuse, le tréteau présente un encombrement en épaisseur sensiblement égal à la somme de l'épaisseur de la traverse et de la largeur de l'un des pieds.

Le tréteau selon l'invention est donc bien plus compact que celui de l'art antérieur mentionné ci-dessus puisqu'il se dispense de dispositif d'articulation en faisant saillie à chacune des extrémités de la traverse.

Ainsi, en position repliée, les pieds ne dépassent pas de la traverse tant selon sa direction longitudinale que selon sa direction transversale.

Selon l'invention, les premiers moyens de blocage peuvent être constitués par un unique compas car les deux pieds d'une même paire pivotent ensemble autour de l'axe transversal de la traverse.

Avantageusement, le tréteau selon l'invention comporte en outre au moins un compas pour maintenir les pieds d'au moins l'une des paires écartés lorsque le tréteau est en position dépliée.

Au sens de l'invention, un compas est une pièce de liaison comportant deux bras articulés entre eux, ladite pièce pouvant présenter une position déployée et une position pliée. De préférence, tous les compas utilisés dans le tréteau selon l'invention sont du type où les bras, en position pliée, sont disposés bord

contre bord de telle sorte qu'ils s'étendent sensiblement dans un même plan. De préférence, les bras présentent sur leur longueur un embossage permettant de rigidifier le compas.

Ainsi, lorsque le tréteau est en position dépliée, au moins l'une des paires de pieds, de préférence les deux, est immobilisée par rapport à la traverse par le fait que l'un des pieds de cette paire est immobilisé par rapport à la traverse grâce aux premiers moyens de blocage et permet ainsi à l'autre pied d'être immobilisé grâce au compas qui les maintient écartés. Selon un premier mode de réalisation de l'invention, au moins l'un des premier et second moyens d'articulation comprend des première et seconde plaques aptes à pivoter l'une par rapport à l'autre, la première plaque étant fixée à la face inférieure de la traverse tandis que la seconde plaque comprend deux ailes pouvant pivoter dans un plan défini par cette seconde plaque, chacune des deux ailes étant fixée à l'un des deux pieds de ladite paire.

On comprend que les ailes permettent avantageusement d'accompagner le pivotement des pieds.

De préférence, la seconde plaque comprend en outre des moyens de butée pour limiter le pivotement des deux ailes.

Ces moyens de butée permettent d'empêcher le pivotement de la paire de pieds lorsque les pieds de la paire sont accolés côte à côte.

Selon un deuxième mode de réalisation de l'invention, au moins l'un des premier et second moyens d'articulation comprend des première et seconde plaques aptes à pivoter l'une par rapport à l'autre, la première plaque étant fixée à la face inférieure de la traverse, les deux pieds sont montés pivotants sur la seconde plaque, et la seconde plaque comprend des moyens de guidage pour guider le pivotement des deux pieds dans le plan de la seconde plaque. Avantageusement, les moyens de guidage comprennent deux lumières oblongues, et chacun des deux pieds comporte un ergot coopérant avec l'une des deux lumières.

De manière préférentielle, l'ergot est constitué par une vis. De manière préférentielle, les lumières sont rectilignes et peuvent présenter un jeu par rapport aux ergots pour compenser la courbure de leurs trajectoires lors du changement de position des pieds du tréteau.

Selon un troisième mode de réalisation de l'invention, au moins l'un des premier et second moyens d'articulation comprend un bras apte à pivoter selon un axe transversal à la traverse, tandis qu'en position dépliée, le bras est inséré dans une rainure ménagée dans la face inférieure de la traverse tout en s'étendant longitudinalement par rapport celle-ci, et ledit moyen d'articulation comporte en outre deux ailes auxquelles sont fixés les pieds, les deux ailes étant aptes à pivoter selon un axe s'étendant longitudinalement par rapport au bras.

Le but de l'invention est également atteint par le fait qu'au moins l'un des pieds de l'une des deux paires de pieds présente une extrémité biseautée de telle sorte qu'en position dépliée, ladite extrémité vient en appui contre ladite face inférieure de la traverse afin d'améliorer la stabilité du tréteau.

Avantageusement, le tréteau comporte des premiers moyens de blocage et, de préférence, des seconds moyens de blocage similaires à ceux définis ci-dessus.

L'invention sera mieux comprise et ses avantages apparaîtront mieux à la lecture de la description qui suit, de modes de réalisation indiqués à titre d'exemples non limitatifs. La description se réfère aux dessins annexés sur lesquels : la figure 1 est une vue de face du tréteau selon l'invention en position dépliée ; la figure 2 est une vue en bout du tréteau selon l'invention en position dépliée ; - la figure 3 est une vue de face du tréteau selon l'invention en position repliée ; la figure 4 est une vue en bout du tréteau selon l'invention en position repliée ; la figure 5 est une vue en perspective du tréteau selon l'invention en position dépliée ; la figure 6 est une vue en perspective éclatée des moyens d'articulation selon le premier mode de réalisation de l'invention ; la figure 7 est une vue de face des moyens d'articulation selon le premier mode de réalisation de l'invention, montrant les ailes en position écartées ;

la figure 8 est une vue en perspective éclatée des moyens d'articulation selon le deuxième mode de réalisation de l'invention ; la figure 9 est une vue en perspective représentant la fixation des moyens d'articulation de la figure 8 avec la traverse et les pieds de l'une des paires de pieds ; la figure 10 est une vue de face des moyens d'articulation selon le deuxième mode de réalisation de l'invention, montrant la position des pieds de l'une des paires lorsque ceux-ci sont accolés côte à côte ; la figure 11 est une vue de face des moyens d'articulation selon le deuxième mode de réalisation de l'invention, montrant la position des pieds de l'une des paires lorsque ceux-ci sont écartés l'un de l'autre ; - la figure 12 est une vue de côté des moyens d'articulation selon le troisième mode de réalisation de l'invention, où les ailes sont écartées l'une de l'autre ; la figure 13 est une vue de côté des moyens d'articulation selon le troisième mode de réalisation de l'invention, où les ailes s'étendent le long de la lame formant butée ; la figure 14 est une vue en perspective des moyens d'articulation selon le troisième mode de réalisation de l'invention, où les ailes sont écartées l'une de l'autre ; et la figure 15 est une vue en perspective des moyens d'articulation et des moyens de blocage selon une variante de l'invention, représentée lorsque le tréteau est en position dépliée.

A l'aide des figures 1 à 5, on va tout d'abord décrire un tréteau repliable 10 selon la présente invention. Le tréteau 10 selon la présente invention est préférentiellement réalisé en bois, même s'il est tout à fait possible d'utiliser d'autres matériaux tels le métal, le plastique ou toute autre matériau convenant à cet effet.

En outre, le tréteau repliable 10 présente l'avantage d'être peu encombrant lorsqu'il se trouve en position repliée tout en étant particulièrement stable lorsqu'il est en position dépliée.

Le tréteau 10 comprend une traverse 12 du type traverse d'appui ayant des dimensions longitudinale L et transversale I ainsi qu'une épaisseur e.

Dans la suite de la description, sauf mention contraire, les termes « longitudinalement » et « transversalement » se réfèrent aux dimensions longitudinale L et transversale I de la traverse 12.

A titre d'exemple non limitatif, la longueur L de la traverse est comprise entre 500 et 1200 millimètres de préférence 790 millimètres, la largeur I est comprise entre 80 et 120 millimètres, de préférence 90 millimètres, tandis que l'épaisseur e est comprise entre 20 et 40 millimètres, de préférence 25 millimètres.

Les dimensions longitudinale L et transversale I définissent une face inférieure F, présentant sensiblement mais non nécessairement une forme rectangulaire. De manière préférentielle, mais non nécessairement, la traverse présente des rainures longitudinales sur sa face supérieure.

Le tréteau 10 comporte en outre une première paire et une seconde paire de pieds référencées respectivement 14 et 16, pour éviter que l'objet destiné à être supporté par le tréteau ne glisse sur la traverse. Les pieds de la première paire sont référencés 14a, 14b, tandis que les pieds de la seconde paire sont référencés 16a, 16b.

Comme on le voit sur la figure 1, les première et seconde paires de pieds 14, 16 sont fixées aux deux extrémités longitudinales opposées de la face inférieure F de la traverse 12 respectivement par l'intermédiaire de premier et second moyens d'articulation 18, 20.

Les moyens d'articulation 18, 20 se présentent ici sous la forme de charnières et permettent aux pieds 14a, 14b, 16a, 16b de chacune des paires 14, 16 d'être écartés l'un de l'autre lorsque le tréteau est en position dépliée comme cela est représenté sur les figures 1, 2 et 5, et de s'étendre l'un contre l'autre lorsque le tréteau est en position repliée comme cela est représenté sur les figures 3 et 4.

Les moyens d'articulation permettent également à chacune des paires de pieds 14, 16 de pivoter autour d'un axe transversal à la traverse de sorte qu'en position repliée, comme cela est représenté sur les figures 3 et 4, les paires de pieds 14, 16 s'étendent sous la face inférieure F de la traverse 12.

Ces moyens d'articulation 18, 20 seront décrits plus en détail ci- après.

De manière particulièrement avantageuse, les moyens d'articulation 18, 20 de même que les paires de pieds 14, 16, sont transversalement décalés l'un de l'autre, comme cela est visible sur les figures 2 et 4.

Autrement dît, le premier moyen d'articulation 18 est disposé à proximité d'un premier bord latéral 12a de la traverse, tandis que le second moyen d'articulation 20 est disposé à proximité d'un second bord latéral 12b de la traverse opposé au premier bord latéral 12a. On comprend que pour replier le tréteau à partir de la position dépliée, on amène les pieds de chacune des paires 14, 16 l'un contre l'autre, puis on fait pivoter les paires de pieds 14, 16 de manière à les amener sous la face inférieure F de la traverse.

Comme on le comprend à l'aide de la figure 4, le décalage transversal des moyens d'articulation 18, 20 et donc des paires de pieds 14, 16 permet à celles-ci de pouvoir s'étendre côte à côte le long de la face inférieure F de la traverse 12.

On comprend donc que les deux pieds 14a, 14b de la première paire 14 sont disposés à côté des deux pieds 16a, 16b de la seconde paire 16.

Ainsi, en position repliée, les quatre pieds 14b, 14a, 16b et 16a du tréteau sont disposés côte à côte, bord contre bord, d'abord les pieds de l'une des paires de pieds puis les pieds de l'autre paire de pieds, de telle sorte que l'encombrement transversal des paires de pieds est sensiblement égal à la somme des épaisseurs p des pieds 14a, 14b, 16a, 16b, l'épaisseur p étant la dimension des pieds considérée selon une direction orthogonale à la direction longitudinale de la traverse 12.

Préférentiellement, on s'arrange pour que la largeur I de la traverse 12 soit sensiblement égale à l'encombrement transversal des deux paires de pieds lorsque le tréteau 10 est en position repliée, comme cela est bien visible sur la figure 4, grâce à quoi la surface d'appui du tréteau 10 est avantageusement plus grande que celle du tréteau connu tel que décrit ci- dessus.

En outre, à l'aide de la figure 4, on comprend qu'en position repliée, l'encombrement du tréteau 10 considéré selon une direction orthogonale à la surface inférieure F correspond à la somme de l'épaisseur e de la

traverse 12 et la largeur de l'un des pieds, en conséquence de quoi l'encombrement selon cette direction est avantageusement plus faible que pour le tréteau connu décrit ci-dessus.

Comme on le voit sur la figure 2, les extrémités des pieds 14a, 14b, 16a et 16b du côté de la traverse 12 sont, selon un premier aspect avantageux de l'invention, biseautées de telle sorte qu'en position dépliée, la face située à l'extrémité de l'un des pieds proche de la traverse est parallèle à la surface inférieure F tout en venant en contact avec cette dernière, de façon que les efforts exercés sur la traverse soit reprise directement par les pieds et non pas par l'intermédiaire des moyens d'articulation 18, 20, ceci afin d'améliorer encore la stabilité du tréteau 10.

Pour assurer le blocage des paires de pieds 14, 16 en position dépliée, le tréteau 10 comporte, selon un deuxième aspect avantageux de l'invention, indépendant du premier aspect, deux premiers moyens de blocage 22, 24, chacun des premiers moyens de blocage 22,24 reliant au moins l'un des pieds de chacune des paires à la traverse 12. De préférence, chacun des premiers moyens de blocage 22,24 comprend un compas. Dans la variante représentée sur la figure 1, les premiers moyens de blocage 22,24 comprennent respectivement un premier et un second compas qui relient le côté du pied de chacune des paires qui est le plus proche de l'un des deux bords latéraux 12a, 12b de la traverse audit bord latéral. Ainsi, le premier compas 22 relie le pied 14b au premier bord latéral 12a de la traverse 12 tandis que le deuxième compas 24 relie le pied 16a au second bord latéral 12b de la traverse 12.

Comme on le comprend à l'aide des figures 1 et 5, les compas 22 et 24 servent à empêcher le pivotement des paires de pieds 14, 16 lorsque le tréteau 10 est en position dépliée.

En outre, les compas 22, 24 sont prévus pour pouvoir absorber une légère flexion due à l'écartement des pieds auxquels ils sont fixés.

Le tréteau 10 selon la présente invention comprend en outre des troisième et quatrième compas 26, 28 plus particulièrement visibles sur la figure 5 qui permettent de maintenir écartés les pieds de chacune des deux paires 14, 16 lorsque le tréteau 10 est en position dépliée.

De manière particulièrement avantageuse, les premier, deuxième, troisième et quatrième compas sont identiques de telle sorte que le nombre de types de pièces nécessaires pour fabriquer le tréteau 10 est encore diminuée grâce à quoi on simplifie encore la fabrication du tréteau. On va maintenant décrire plus en détail différents modes de réalisation des moyens d'articulation 18, 20 du tréteau repliable 10 selon la présente invention.

Les figures 6 et 7 montrent un premier mode de réalisation d'un moyen d'articulation 180 conforme à l'invention. Ce moyen d'articulation 180 se présente sous la forme d'une charnière 180 qui comprend une première plaque 182 destinée à être fixée parallèlement à la face inférieure F de la traverse, une seconde plaque 184 jointe à la première plaque 182 par l'intermédiaire d'une broche 186 de manière que les première et seconde plaques 182, 184 soient aptes à pivoter l'une par rapport à l'autre.

On comprend que la charnière 180 est fixée à la traverse 12, de préférence par des vis, de telle sorte que le pivotement entre les première et seconde plaques 182, 184 peut se faire selon une direction transversale à la traverse 12. La charnière 182 comporte en outre deux ailes 188, 190 s'étendant dans le plan de la seconde plaque 184 tout en pouvant pivoter autour de deux axes al, a2 orthogonaux au plan de la seconde plaque 184, c'est-à-dire que les ailes 188, 190 peuvent pivoter dans un plan parallèle au plan de la seconde plaque 184. Comme on le voit sur les figures 6 et 7, les deux ailes 188, 190 sont symétriques par rapport à un plan orthogonal à la direction axiale de la broche 186.

Les ailes 188, 190 sont destinées à être fixées aux pieds de l'une des paires 14, 16 de manière à accompagner leur pivotement relatif. Chacune des deux ailes 188, 190 comporte une extrémité proche de la broche 186, cette extrémité présentant préférentiellement un chanfrein 192 (respectivement 194).

A l'aide de la figure 7, on comprend que les chanfreins 192, 194 sont aptes à venir en contact l'un de l'autre lorsque les deux ailes 188, 190 sont écartées l'une de l'autre, grâce à quoi l'écartement relatif des ailes 188, 190 et a fortiori des pieds, est avantageusement limité.

Les figures 8 à 11 montrent un deuxième mode de réalisation du moyen d'articulation 280 conforme à l'invention.

Ce moyen d'articulation 280 se présente sous la forme d'une charnière 280 similaire à celle du premier mode de réalisation, à ceci près que cette charnière 280 ne comporte pas d'ailes.

Les éléments du deuxième mode de réalisation similaire à ceux du premier, porte la même référence numérique augmentée de la valeur cent.

Comme on le voit sur la figure 9, la première plaque 282 est fixée à la face inférieure F de la traverse 12, de préférence par des vis, tandis que les pieds 16a, 16b de la seconde paire de pieds 16 sont montés pivotants sur la seconde plaque 284. Evidemment, une autre charnière similaire à la charnière 282 est prévue pour permettre l'articulation de la première paire de pieds 14.

Plus précisément, les pieds 16a, 16b peuvent pivoter autour d'axes orthogonaux à la seconde plaque 284 disposés à l'extrémité de celle-ci qui est proche de la broche 286.

Par ailleurs, la seconde plaque 284 comporte en outre des moyens de guidage se présentant sous la forme de deux lumières oblongues 300, 302 préférentiellement rectangulaires, dans chacune desquelles peut se déplacer un ergot 304, 306 fixé à chacun des deux pieds 16a, 16b.

On comprend que les lumières oblongues 300, 302 présentent un jeu par rapport aux ergots 304, 306 pour compenser leur déplacement en courbe.

On comprend à l'aide des figures 10 et 11 que les lumières oblongues permettent en outre de limiter l'écartement relatif des pieds 16a, 16b.

De manière préférentielle, les lumières oblongues sont dimensionnées pour avantageusement limiter le déplacement des pieds 16a, 16b dans leur ouverture et dans leur fermeture. De manière préférentielle, chacune des extrémités des pieds 16a,

16b proches de la broche 286 présente en outre un chanfrein 308, 310, les deux chanfreins étant aptes à venir en contact l'un de l'autre lorsque le tréteau 10 est en position dépliée comme le montre la figure 11, afin d'améliorer la stabilité du tréteau et de limiter l'écartement relatif des pieds 16a, 16b.

Les figures 12 à 14 représentent un troisième mode de réalisation du moyen d'articulation 380 conforme à l'invention.

Ce moyen d'articulation 380 se présente également sous la forme d'une charnière munie d'un bras 382 qui comprend, à l'une de ses deux extrémités, un perçage pour permettre son pivotement selon un axe transversal à la traverse.

Le bras 382 est en outre destiné à être inséré dans une rainure ménagée dans la face inférieure F de la traverse 12 lorsque le tréteau est en position dépliée, cette rainure s'étendant selon la direction longitudinale de la traverse 12.

Comme on le voit sur les figures 12 et 14, la charnière 380 comporte en outre deux ailes 384, 386 auxquelles sont fixés les pieds de l'une des paires (non représentés ici), les deux ailes étant aptes à pivoter selon un axe s'étendant longitudinalement par rapport au bras 382. La charnière 380 comporte en outre une lame 388 formant butée qui est fixée au bras 382 tout en étant disposée entre les deux ailes 384, 386.

La figure 12 montre la charnière 382 lorsque les ailes 384, 386 sont écartées l'une de l'autre, tandis que la figure 13 montre la charnière dans une position où les ailes 384, 386 s'étendent contre la lame 388.

On comprend que cette lame 388 permet avantageusement de maintenir la paire de pieds lorsque le tréteau est en position repliée.

De manière préférentielle, le tréteau repliable 10 selon l'invention comporte en outre des moyens pour maintenir le tréteau dans la position repliée, ces moyens comprenant par exemple au moins un crochet fixé à l'un des bords latéraux 12a, 12b de la traverse 12 destiné à s'engager avec un ergot fixé sur l'un des pieds.

Sur la figure 15, on a représenté une variante avantageuse du tréteau 100 et plus précisément le montage de l'une des paires 14 de pieds et la traverse 12, l'autre paire 16 de pieds pouvant avantageusement être montée de manière similaire à la traverse 12.

Dans cette variante, le tréteau 100 comprend des premiers moyens de blocage 220 reliant la traverse 12 à un côté 140b du pied 14b qui est le plus proche du bord latéral 12a, étant rappelé que ce bord latéral 12a est celui qui est le plus proche de la paire de pieds 14.

Comme on le voit sur cette figure 15, les premiers moyens de blocage 220 sont fixés à la traverse de préférence par l'intermédiaire d'un étrier 500 qui est solidaire de la face inférieure F de la traverse 12.

Par ailleurs, l'étrier 500 est de préférence situé entre les deux paires de pieds 14,16.

Cet étrier 500, s'étendant selon la direction transversale de la traverse 12, présente la forme générale d'une barrette dont les première et seconde extrémités 510,520 sont repliées de manière à former un « U », c'est-à-dire que les première et seconde extrémités 510,520 sont des portions faisant saillie qui s'étendent sensiblement dans des plans orthogonaux à la face inférieure F de la traverse 12.

Au sens de l'invention, la première extrémité 510 de l'étrier 500 est celle qui est la plus proche du bord latéral 12a.

De préférence, la première extrémité 510 s'étend sensiblement dans un plan du bord latéral 12a de la traverse 12.

Avantageusement, les premiers moyens de blocage 220 sont fixés à la première extrémité 510 de l'étrier 500.

Dans cette variante avantageuse, le tréteau 100 comporte en outre des seconds moyens de blocage 230 qui relient la traverse 12 à un côté 14Oa du pied 14a de la paire 14 qui est le plus éloigné du bord latéral 12a de la traverse 12.

Autrement dit, les premiers et seconds moyens de blocage 220, 230 bordent la paire de pieds 14.

De préférence, les seconds moyens de blocage 230 sont fixés à la seconde extrémité 520 de l'étrier 500 comme cela est représenté sur la figure 15.

La présence des seconds moyens de blocage 220,230 permet d'améliorer le maintien de la paire de pieds 14 lorsque le tréteau 100 est en position dépliée. De manière préférentielle, les premiers et seconds moyens de blocage 510,520 sont des compas articulés dont les bras sont aptes à être repliés l'un contre l'autre lorsque le tréteau est en position repliée, les bras forment un angle de 180° lorsque le tréteau est en position déployée.

Comme on le voit sur la figure 12, les compas articulés 510,520 sont prévus pour pouvoir absorber une légère flexion lors de l'écartement des pieds 14a, 14b auxquels ils sont fixés.

Avantageusement, la longueur de l'étrier 500 est sensiblement égale ou légèrement supérieure à l'épaisseur cumulée des deux pieds 14a,

14b de telle sorte qu'en position repliée, la paire de pieds 14, représentée en pointillées sur la figure 15, est flanquée par les portions faisant saillie 510,520.

Grâce à cela, on comprend que la paire de pieds 14 est avantageusement maintenue transversalement lorsque le tréteau est en position repliée.

Dans cette variante, les extrémités des pieds 14a, 14b situées du côté de la traverse 12 sont de préférence mais pas nécessairement biseautées de telle sorte qu'en position dépliée, lesdites extrémités viennent en appui contre la face inférieure F de la traverse 12, de manière à améliorer encore la stabilité du tréteau 100.