Domaine technique

L'invention se rapporte à un dispositif de pliage pour former une ondulation dans une pièce d'angle, notamment destinée à la construction d'une membrane d'étanchéité d'une cuve de stockage de fluide, et à une méthode d'utilisation de ce dispositif.

L'invention se rapporte notamment au domaine des cuves, étanches et thermiquement isolantes, à membranes, pour le stockage et/ou le transport de fluide, tel qu'un fluide cryogénique.

Arrière-plan technologique

Dans l'état de la technique, il est connu des membranes métalliques ondulées destinées à former des barrières d'étanchéité pour des cuves de stockage de gaz naturel liquéfié. La membrane d'étanchéité est constituée d'une pluralité de plaques métalliques présentant des séries d'ondulations perpendiculaires lui permettant de se déformer sous l'effet des sollicitations thermiques et mécaniques générées par le fluide emmagasiné dans la cuve.

Dans le document FR 2 996 520, il est décrit une membrane métallique, constituant une barrière d'étanchéité secondaire, comportant une pluralité de plaques métalliques comportant des ondulations faisant saillie vers l'extérieur de la cuve. La barrière d'étanchéité secondaire est supportée par une barrière d'isolation thermique secondaire qui est composée d'une pluralité de blocs d'isolation retenus contre la structure porteuse de la cuve. Les blocs d'isolation de la barrière d'isolation thermique secondaire sont séparés par des interstices à l'intérieur desquels sont insérées les ondulations des plaques métalliques de la barrière d'étanchéité secondaire.

A la jonction entre deux parois de la membrane métallique, la membrane métallique comporte des pièces d'angle permettant d'assurer la continuité de l'étanchéité au niveau de la zone d'angle entre les deux parois.

Résumé Une idée à la base de l'invention est de proposer une pièce d'angle qui soit flexible afin de pouvoir se déformer sous l'effet des sollicitations thermiques et mécaniques générées par le gaz naturel liquéfié emmagasiné dans la cuve. Une idée à la base de l'invention est également de proposer un dispositif de pliage pour former une ondulation dans une pièce d'angle et sa méthode d'utilisation.

Selon un mode de réalisation, l'invention fournit un dispositif de pliage destiné à la formation d'une ondulation dans une pièce d'angle comportant une première et une seconde ailes planes inclinées l'une par rapport à l'autre et se rejoignant au niveau d'une arête, l'ondulation à former étant destinée à s'étendre selon une direction longitudinale sécante à l'arête d'un bout à l'autre de l'autre de la pièce d'angle de sorte à permettre une déformation de la pièce d'angle selon une direction transversale, parallèle à l'arête ; l'ondulation à former comportant une première portion extrême et une seconde portion extrême disposées respectivement sur la première aile et sur la seconde aile de part et d'autre de l'arête et saillantes vers l'extérieur de la pièce d'angle et une portion centrale chevauchant l'arête et saillante vers l'intérieur de la pièce d'angle, ladite portion centrale s'étendant entre la première et la seconde portions extrêmes, dans le prolongement desdites première et seconde portions extrêmes, le dispositif de pliage comportant:

- un bâti inférieur ;

- deux éléments de matrice inférieurs portés par le bâti inférieur et comportant chacun une surface d'appui, les deux surfaces d'appui étant respectivement destinées à recevoir une surface extérieure de l'une et l'autre des ailes de la pièce d'angle et étant inclinées l'une par rapport à l'autre autour d'un axe d'arête horizontal correspondant à l'arête de la pièce d'angle lorsque les ailes de la pièce d'angle sont reçues contre les surfaces d'appui, les deux éléments de matrice inférieurs comportant chacun une rainure correspondant respectivement à la forme de l'une et l'autre des première et seconde portions extrêmes de l'ondulation ;

- deux contre-matrices supérieures qui sont respectivement associées à l'un et l'autre des deux éléments de matrice inférieurs et disposées en vis-à-vis de l'élément de matrice inférieur associé, chaque contre-matrice supérieure comportant une surface de serrage parallèle à la surface d'appui de l'élément de matrice inférieur associé et un poinçon présentant une forme complémentaire à la rainure de l'élément de matrice inférieur associé; chacune des deux contre-matrices supérieures étant mobile orthogonalement à la surface d'appui de l'élément de matrice inférieur associé entre une position de repos et une position de pliage dans laquelle le poinçon de la contre-matrice supérieure est engagé à l'intérieur de la rainure de l'élément de matrice inférieur associé de manière à former la première et la seconde portions extrêmes de l'ondulation ;

- un bâti supérieur mobile, selon une direction verticale sécante à l'axe d'arête, par rapport au bâti inférieur entre une position de repos et une position de pliage ;

- un élément de matrice supérieur, disposé entre les contre-matrices supérieures, porté par le bâti supérieur, ledit élément de matrice supérieur comportant une empreinte présentant une forme correspondant à la forme de la portion centrale de l'ondulation; et

- un poinçon inférieur disposé entre les deux éléments de matrice inférieurs, en vis- à-vis de l'élément de matrice supérieur, et présentant une forme complémentaire à l'empreinte de l'élément de matrice supérieur, le poinçon inférieur étant monté mobile sur le bâti inférieur, selon ladite direction verticale sécante à l'axe d'arête, entre une position basse de repos et une position haute de pliage, dans laquelle, lorsque le bâti supérieur est dans sa position de pliage, le poinçon inférieur est engagé à l'intérieur de l'empreinte de l'élément de matrice supérieur de manière à former la portion centrale de l'ondulation.

Ainsi, un tel dispositif de pliage permet de former, dans une pièce d'angle, en un seul coup de presse, une ondulation comportant des portions extrêmes saillantes vers l'extérieur et une portion centrale saillante vers l'intérieur de la pièce d'angle.

Une pièce d'angle présentant une ondulation ainsi réalisée présente une flexibilité lui permettant de se déformer sous l'effet de sollicitations thermiques et mécaniques et est particulièrement appropriée pour raccorder des plaques métalliques d'une membrane d'étanchéité d'une cuve présentant des ondulations faisant saillie vers l'extérieur de la cuve.

Selon des modes de réalisation, un tel dispositif de pliage peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :

- la direction verticale sécante à l'axe d'arête correspond à la bissectrice de l'angle formé par les deux surfaces d'appui. - les contre-matrices supérieures sont rappelées à distance de l'élément de matrice inférieur associé, en direction de leur position de repos par un organe de rappel ; et le bâti supérieur est apte à prendre appui contre les contre-matrices supérieures lors de sa course entre sa position de repos et sa position de pliage de telle sorte que le mouvement du bâti supérieur de sa position de repos vers sa position de pliage entraîne le mouvement des contre-matrices supérieures de leur position de repos vers leur position de pliage. Un tel agencement permet d'exercer de manière simple des efforts de pliage selon deux directions distinctes respectivement orthogonales à l'une et l'autre des ailes de la pièce d'angle.

- les contre-matrices supérieures comportent chacune un galet apte à former un appui du bâti supérieur lors de sa course entre sa position de repos et sa position de pliage.

- les contre-matrices supérieures sont chacune montées coulissantes sur l'élément de matrice inférieur associé par l'intermédiaire de tubes guides, portés par les éléments de matrice inférieurs, et coulissant dans des alésages ménagés dans les contre-matrices supérieures.

- le dispositif de pliage comporte une pluralité d'organes de rappel rappelant chacune des contre-matrices supérieures en direction de sa position de repos, les organes de rappel étant des ressorts de compression ou des vérins à gaz exerçant un effort de rappel entre l'élément de matrice inférieur et la contre-matrice supérieure associée.

- le dispositif de pliage comporte un mécanisme d'actionnement du poinçon inférieur apte à déplacer automatiquement le poinçon inférieur vers sa position haute de pliage lorsque le bâti supérieur se déplace vers le bas en direction de sa position de pliage. Ainsi, un tel dispositif de pliage permet de s'affranchir d'un actionneur indépendant pour l'actionnement du poinçon inférieur et nécessitant une synchronisation parfaite avec le mouvement des contre-matrices supérieures.

- le mécanisme d'actionnement du poinçon inférieur comprend deux leviers qui sont chacun montés articulés sur le bâti inférieur et comportent chacun :

- une première extrémité pourvue d'une surface d'appui, s'étendant à l'intérieur de la rainure de l'un des éléments de matrice inférieurs et apte à coopérer, en fonctionnement, avec une portion de la pièce d'angle destinée à être pliée pour former la première ou la seconde portion extrême de l'ondulation de telle sorte que le levier pivote lorsque la contre-matrice supérieur en vis-à-vis se déplace vers sa position de pliage; et

une seconde extrémité coopérant avec le poinçon inférieur de manière à déplacer le poinçon inférieur vers sa position haute de pliage lorsque, en raison d'un déplacement de la contre-matrice supérieur vers sa position de pliage, le levier pivote.

- l'élément de matrice supérieur est monté mobile verticalement sur le bâti supérieur, l'élément de matrice supérieur étant rappelé à distance du bâti supérieur par un organe de rappel.

- l'élément de matrice supérieur comporte, de part et d'autre de son empreinte, une portion en forme de coin complémentaire à la forme de la pièce d'angle, ladite portion en forme de coin étant destinée à venir en appui contre l'arête et contre des surfaces intérieures des ailes de la pièce d'angle lorsque le bâti supérieur est en position de pliage.

- le poinçon inférieur comporte une partie centrale présentant une section, transversale de forme semi-elliptique ou triangulaire.

- la partie centrale du poinçon inférieur présente, selon l'axe longitudinal de l'ondulation à former, une concavité.

- le poinçon inférieur comporte deux couteaux disposés longitudinalement de part et d'autre de la partie centrale et présentant chacun au moins une concavité, selon l'axe longitudinal de l'ondulation à former.

- l'empreinte de l'élément de matrice supérieur présente une section transversale à l'axe de l'ondulation à former, de forme semi-elliptique ou triangulaire.

- l'empreinte de l'élément de matrice supérieur présente, selon l'axe longitudinal de l'ondulation à former une convexité.

- l'élément de matrice supérieur présente deux contre-couteaux disposés longitudinalement de part et d'autre de l'empreinte et présentant selon l'axe longitudinal de l'ondulation à former au moins une convexité.

Selon un mode de réalisation, l'invention fournit aussi une méthode d'utilisation d'un tel dispositif de pliage, pour former une ondulation dans une pièce d'angle comportant deux ailes planes inclinées l'une par rapport à l'autre et se rejoignant au niveau d'une arête au moyen d'un dispositif de pliage précité, l'ondulation à former étant destinée à s'étendre selon une direction longitudinale d'un bout à l'autre de l'autre de la pièce d'angle de sorte à permettre une déformation de la pièce d'angle selon une direction transversale, parallèle à l'arête ; l'ondulation à former comportant une première portion extrême et une seconde portion extrême saillantes vers l'extérieur de la pièce d'angle et une portion centrale saillante vers l'intérieur de la pièce d'angle, ladite portion centrale s'étendant entre la première et la seconde portions extrêmes, dans le prolongement desdites première et seconde portions extrêmes, ladite méthode comportant :

- le positionnement de la pièce d'angle de telle sorte que les ailes de la pièce d'angle soient respectivement en appui contre la surface d'appui de l'un et l'autre des éléments de matrice inférieurs;

- le déplacement des deux contre-matrices vers leur position de pliage et le déplacement du poinçon inférieur dans sa position haute de pliage afin de former les première et seconde portions extrêmes et la portion centrale de l'ondulation.

Brève description des figures

L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description suivante de plusieurs modes de réalisation particuliers de l'invention, donnés uniquement à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins annexés.

• La figure 1 est une vue en perspective d'une pièce d'angle destinée à la construction d'une membrane d'étanchéité d'une cuve de stockage de fluide.

• La figure 2 est une vue détaillée, en perspective, de la surface extérieure de la pièce d'angle de la figure 1 , au niveau de son arête.

· La figure 3 est une vue détaillée, en perspective, de la surface intérieure de la pièce d'angle de la figure 1 , au niveau de son arête.

• La figure 4 est une vue en coupe de la figure 1 selon un plan passant par l'axe longitudinal de l'ondulation.

• La figure 5 est une vue de trois quart de la pièce d'angle de la figure 1 coupée selon un plan longitudinal passant par l'axe de l'ondulation • La figure 6 est une vue de trois quart de la pièce d'angle de la figure 1 coupée selon un plan transversal passant par l'arête de la pièce d'angle.

• Les figures 7, 8 et 9 illustrent le dispositif de pliage respectivement dans une position haute de repos, une position intermédiaire de contact avec la pièce d'angle et une position de pliage, en fin de course.

• Les figures 10, 14 et 18 sont des vues avant du dispositif de pliage respectivement dans sa position haute de repos, dans sa position intermédiaire de contact avec la pièce d'angle et dans sa position de pliage, en fin de course.

• Les figures 11, 15 et 19 sont des vues latérales du dispositif de pliage respectivement dans sa position haute de repos, dans sa position intermédiaire de contact avec la pièce d'angle et dans sa position de pliage, en fin de course

• Les figures 12, 16 et 20 sont des vues en coupe respectivement selon les plans XII-XII, XVI-XVI et XX-XX des figures 11 , 15 et 19.

• Les figures 13, 17 et 21 sont des vues en coupe respectivement selon les plans XIII-XIII, XVII-XVII et XXI-XXI des figures 10, 14 et 18.

• La figure 22 est une vue détaillée de trois quart bas du dispositif de pliage en coupe selon le plan XII-XII de la figure 11.

• La figure 23 est une vue détaillée de trois quart haut du dispositif de pliage en coupe selon le plan XII-XII de la figure 11.

· La figure 24 est une représentation schématique écorchée d'une cuve de navire méthanier et d'un terminal de chargement/déchargement de cette cuve.

Description détaillée de modes de réalisation

Les figures 1 à 6 illustrent une pièce d'angle 1 pour la construction d'une membrane d'étanchéité d'une cuve de stockage de fluide. Une telle pièce d'angle 1 est destinée à raccorder deux parois adjacentes d'une membrane d'étanchéité au niveau de l'angle formé entre les deux parois.

La pièce d'angle 1 est obtenue par pliage d'une tôle métallique. La tôle métallique peut notamment être réalisée en acier inoxydable, en aluminium, en Invar ® : c'est-à-dire un alliage de fer et de nickel dont le coefficient de dilatation est typiquement compris entre 1 ,2.10 ^"6 et 2.10 ^"6 K ^"1 , ou dans un alliage de fer à forte teneur en manganèse dont le coefficient de dilatation est de l'ordre de 7.10 ^"6 K ^"1 . Toutefois, d'autres métaux ou alliages sont également possibles.

A titre d'exemple, la tôle métallique 1 présente une épaisseur d'environ 0,7 mm. D'autres épaisseurs sont également envisageables, sachant qu'un épaississement de la tôle métallique entraine une augmentation de son coût et accroît généralement la rigidité des ondulations.

La pièce d'angle 1 comporte une première et une seconde ailes 2, 3 planes inclinées l'une par rapport l'autre et se rejoignant au niveau d'une arête 4. L'angle saillant formé entre les deux ailes est de l'ordre de 135° dans le mode de réalisation représenté. Toutefois, l'angle peut être différent, de l'ordre de 90°, par exemple, lorsque les deux parois adjacentes à raccorder sont perpendiculaires, ou plus généralement être compris entre 90° inclus et 180° exclus. Chaque aile 2, 3 présente une forme de parallélépipède rectangle et comporte ainsi deux bords latéraux parallèles opposés 5, 6 et un bord d'extrémité 7 opposé à l'autre aile 2, 3.

La pièce d'angle 1 comporte une ondulation 8 lui conférant une flexibilité lui permettant de se déformer sous l'effet des sollicitations thermiques et mécaniques générées par le gaz naturel liquéfié emmagasiné dans la cuve. L'ondulation 8 s'étend selon une direction longitudinale, sécante à l'arête 4, d'un bout à l'autre de la pièce d'angle 1. L'ondulation 8 s'étend donc parallèlement aux bords latéraux opposés 5, 6 des ailes 2, 3. L'ondulation 8 permet ainsi à la pièce d'angle de se déformer selon une direction transversale, parallèle à l'arête 4.

L'ondulation 8 peut être divisée en trois portions, une première portion extrême 8a, ménagée dans la première aile 2, une seconde portion extrême 8b, ménagée dans la seconde aile 3 et une portion centrale 8c s'étendant entre la première et la seconde portions extrêmes 8a, 8b dans le prolongement de celles-ci.

La première portion extrême 8a s'étend à partir du bord libre 7 de la première aile 2, en direction de l'arête 4. De manière symétrique, la seconde portion extrême 8b s'étend à partir du bord libre 7 de la seconde aile 3, en direction de l'arête 4. La première et la seconde portions extrêmes 8a, 8b de l'ondulation font saillie vers l'extérieur de la pièce d'angle 1 , c'est à dire vers l'extérieur de l'angle saillant formé entre les deux ailes 2, 3. Dans le mode de réalisation représenté, les portions extrêmes 8a, 8b présentent un profil triangulaire. Toutefois, selon une variante de réalisation, les portions extrêmes 8a, 8b présentent un profil semi- elliptique. La profondeur des portions extrêmes 8a, 8b est constante sur toute leur longueur. A titre d'exemple, les portions extrêmes présentent une profondeur comprise entre 10 et 60 mm selon les applications envisagées.

La portion centrale 8c de l'ondulation 8 s'étend entre les deux ailes 2, 3, dans le prolongement des portions extrêmes 8a, 8b et chevauche l'arête 4. La portion centrale 8c fait saillie vers l'intérieur de la pièce d'angle 1 , c'est à dire vers l'intérieur de l'angle saillant formé entre les deux ailes 2, 3. Ainsi, la portion centrale 8c est destinée à faire saillie vers l'intérieur de la cuve, lorsque la pièce d'angle 1 est en position, au sein de la cuve. La portion centrale 8 présente un profil de forme sensiblement triangulaire, tel que représenté sur la figure 6. Toutefois, selon un autre mode de réalisation non illustré, la portion centrale 8 présente un profil semi- elliptique.

La hauteur de la portion centrale 8c de l'ondulation est croissante en allant de chacune de ses extrémités vers sa section médiane. On entend ici par « section médiane » de la portion centrale, la section de la portion centrale selon un plan bissecteur passant par l'arête 4 et coupant l'angle formé entre les deux ailes 2, 3 en deux angles égaux. La hauteur de la portion centrale 8c au niveau de sa section médiane est sensiblement égale à la profondeur des portions extrêmes 8a, 8b.

On observe également, par exemple sur la figure 3, que la portion centrale 8c, en saillie vers l'intérieur, est bordée de part et d'autre de l'axe longitudinal de l'ondulation 8, par des ondulations 9a, 9b, en saillie vers l'extérieur de la pièce d'angle 1. Les lignes de plis des ondulations 9a, 9b s'étendent de part et d'autre de la portion centrale 8c à partir de la ligne de crête des portions extrêmes 8a, 8b. La profondeur des ondulations 9a, 9b décroit en direction de l'arête 4 de telle sorte que les ondulations 9a, 9b s'interrompent avant l'axe de l'arête 4.

Une telle configuration des portions extrêmes 8a, 8b, de la portion centrale 8c et des ondulations 9a, 9b permet d'obtenir une configuration géométrique de la pièce d'angle 1 qui est développable en plan sous la forme d'une pièce rectangulaire. En d'autres termes, la configuration de la pièce d'angle 1 dans la zone d'ondulation 8 est telle que les formes précitées n'entraînent pas de modification de longueur de matière de la tôle métallique et par conséquent pas non plus de modification de l'épaisseur de la tôle métallique. Par ailleurs, l'on observe, notamment sur les figures 3 ou 4, que la portion centrale 8c de l'ondulation 8 présente une série d'ondes transversales à la direction longitudinale de l'ondulation 8. On voit en effet sur la figure 4 que la ligne de crête 10 de l'ondulation centrale présente une série d'ondes. Une telle disposition permet de conférer une souplesse à la pièce d'angle 1 selon la direction longitudinale de l'ondulation 8 de sorte à autoriser un léger pivotement des ailes 2, 3 l'une par rapport à l'autre autour de l'arête 4 et ainsi autoriser une légère variation de l'angle formé entre les deux ailes 2, 3.

Selon une première application, la pièce d'angle 1 , telle que décrite ci- dessus, est destinée à la construction d'une cuve de stockage telle que décrite dans le document W014057221. La structure générale d'une telle cuve est bien connue et présente une forme polyédrique. La paroi de la cuve comporte, depuis l'extérieur vers l'intérieur de la cuve, une structure porteuse, une barrière d'isolation thermique secondaire comportant des blocs d'isolation retenus contre la structure porteuse et ancrés à celle-ci par des organes de retenue secondaires, une membrane d'étanchéité secondaire portée par les blocs d'isolation de la barrière d'isolation thermique secondaire, une barrière d'isolation thermique primaire comportant des blocs d'isolation, ancrés à la membrane d'étanchéité secondaire par des organes de retenue primaires et une membrane d'étanchéité primaire, portée par les blocs d'isolation de la barrière d'isolation thermique primaire et destinée à être en contact avec le fluide cryogénique contenu dans la cuve.

La structure porteuse peut notamment être une tôle métallique autoporteuse ou, plus généralement, tout type de cloison rigide présentant des propriétés mécaniques appropriées. La structure porteuse peut notamment être formée par la coque ou la double coque d'un navire. La structure porteuse comporte une pluralité de parois définissant la forme générale de la cuve.

La barrière d'étanchéité secondaire comporte une pluralité de plaques métalliques. Chaque plaque métallique comporte au moins deux ondulations orthogonales faisant saillie vers l'extérieur de la cuve. Par ailleurs, les blocs d'isolation de la barrière d'isolation thermique secondaire présentent une forme de parallélépipède rectangle et sont juxtaposés selon des rangées parallèles. Selon un mode de réalisation, les blocs d'isolation de la barrière d'isolation thermique secondaire séparés les uns des autres par des interstices à l'intérieur desquels sont insérées les ondulations des plaques métalliques. Selon un autre mode de réalisation, les blocs d'isolation de la barrière d'isolation thermique secondaire comportent, sur leur surface interne, des fentes à l'intérieur desquelles sont insérées les ondulations des plaques métalliques.

Au niveau d'une zone d'angle entre deux parois adjacentes, des pièces d'angle 1 , telles que décrites ci-dessus, sont disposées de telle sorte que leur ondulation 8 se situe dans le prolongement des ondulations des plaques métalliques adjacentes de l'une et l'autre des parois. Les pièces d'angle 1 sont raccordées aux plaques métalliques adjacentes, par soudage, afin d'assurer une continuité de l'étanchéité au niveau de la zone d'angle.

Dans cette première application, les portions extrêmes 8a, 8b de l'ondulation 8 des pièces d'angle 1 font saillie vers l'extérieur de la cuve alors que la portion centrale 8c fait saillie vers l'intérieur de la cuve. Pour une telle application, les portions extrêmes 8a, 8b de l'ondulation présentent typiquement une profondeur de l'ordre de 10 à 25 mm.

Selon une seconde application, la pièce d'angle 1 , telle que décrite ci- dessus, est destinée à la construction de zones spécifiques d'une membrane d'étanchéité primaire d'une cuve de stockage, telle que décrite dans le document FR2691520 ou FR2984454, par exemple. Une telle membrane d'étanchéité primaire est connue sous la désignation « Mark III ». Cette membrane d'étanchéité primaire comporte une pluralité de plaques métalliques ondulées soudées les unes aux autres. Chaque plaque métallique comporte au moins deux ondulations orthogonales qui sont saillantes du côté de la face interne de la plaque métallique destinée à être mise en contact avec le fluide contenu dans la cuve.

Dans cette application, la pièce d'angle 1 peut être utilisée dans une zone d'interruption de la membrane d'étanchéité primaire au niveau d'un dôme ménagé dans une paroi de la cuve. De tels dômes sont désignés par « dôme liquide » lorsqu'ils servent de point de pénétration pour des équipements destinés au remplissage de la cuve et par « dôme gaz » lorsqu'ils servent à l'extraction du gaz naturel en phase vapeur. De telles pièces d'angle peuvent également être utilisées dans une zone d'interruption de la membrane d'étanchéité au niveau d'une structure de puisard destiné au logement d'une pompe de déchargement de la cuve.

Dans cette seconde application, l'angle saillant de la pièce d'angle 1 est dirigé vers l'extérieur de la cuve. Ainsi, les portions extrêmes 8a, 8b de l'ondulation 8 des pièces d'angle 1 font saillie vers l'intérieur de la cuve alors que la portion centrale 8c fait saillie vers l'extérieur de la cuve. Pour une telle application, les portions extrêmes 8a, 8b de l'ondulation présentent typiquement une profondeur de l'ordre de 40 à 60 mm et l'angle saillant formé entre les deux ailes de la pièce d'angle est de l'ordre de 90°.

Un dispositif de pliage permettant de former l'ondulation 8 dans une pièce d'angle 1 , telle que décrite ci-dessus, et sa méthode d'utilisation seront maintenant décrits en relation avec les figures 7 à 23. Par convention, l'orientation « longitudinale » du dispositif de pliage est dirigée suivant la direction longitudinale de l'ondulation à former et l'orientation « transversale » est dirigée transversalement à la direction longitudinale de l'ondulation à former.

Dans un premier temps, une tôle métallique est préalablement pliée de sorte à former les deux ailes planes 2, 3 inclinées l'une par rapport à l'autre. Par la suite, l'ondulation 8 est formée dans la pièce d'angle au moyen du dispositif de pliage 11 tel que décrit ci-dessous.

Le dispositif de pliage 1 1 comporte un bâti inférieur 12 et un bâti supérieur 13 monté mobile verticalement par rapport au bâti inférieur 12. Le bâti supérieur 13 est mobile entre une position haute de repos et une position de pliage de la tôle dans laquelle celle-ci est déformée afin de former l'ondulation 8. Le bâti supérieur 13 est ainsi apte à exercer sur la pièce d'angle 1 une pression permettant le pliage de la tôle métallique et la formation de l'ondulation 8. Le bâti supérieur 13 est illustré dans sa position de repos sur les figures 7 et 10 à 13 et dans sa position de pliage sur les figures 9 et 18 à 21 . Le bâti supérieur 13 porte ici des doigts de butée 49 venant en appui contre le bâti inférieur 12 afin de définir la fin de course du bâti supérieur 13. Les doigts de butée 49 sont représentés dans l'alignement de l'arête 4 mais peuvent être positionnées différemment. Le bâti supérieur 13 est également représenté dans une position intermédiaire de contact avec la pièce d'angle 1 , juste avant que ne débute la formation de l'ondulation 8, sur les figures 8 et 14 à 17.

Comme représenté sur la figure 10 par exemple, le bâti inférieur 12 supporte deux éléments de matrice inférieurs 14, 15, disposés de part et d'autre d'un plan transversal médian. Les éléments de matrice inférieurs 14, 15 présentent chacun une surface d'appui 17 destinée à recevoir la surface extérieure des ailes 2, 3 de la pièce d'angle 1 . Les surfaces d'appui 17 sont inclinées autour d'un axe d'arête horizontal qui est confondu à l'arête 4 de la pièce d'angle 1 lorsque les ailes 2, 3 de la pièce d'angle 1 sont reçues contre les surfaces d'appui 17. L'inclinaison des surfaces d'appui 17 est orientée de telle sorte que l'intérieur de la pièce d'angle 1 soit dirigé vers le haut, en direction du bâti supérieur 13, lorsque la pièce d'angle 1 est positionnée contre les éléments de matrice inférieurs 14, 15. Les surfaces d'appui sont symétriques par rapport à un plan transversal vertical médian.

Par ailleurs, comme représenté sur la figure 11 , les éléments de matrice inférieurs 14, 15 comportent une rainure 18 formant une empreinte correspondant à la forme de l'ondulation 8 à former au niveau de ses portions extrêmes 8a, 8b. Les rainures 18 s'étendent selon la direction longitudinale et présentent une section de forme triangulaire, dans le mode de réalisation représenté, ou semi-elliptique, dans un mode de réalisation non représenté.

En revenant à la figure 10, l'on observe que le dispositif de pliage 11 comporte également deux contre-matrices supérieures 19, 20 qui sont chacune associée à un élément de matrice inférieur 14, 15 et disposée en vis-à-vis de celui- ci. Les contre-matrices supérieures 19, 20 comportent chacune une surface de serrage 21 parallèle à la surface d'appui 17 de l'élément de matrice inférieur associé 14, 15. Les surfaces de serrage 21 sont destinées à plaquer les ailes 2, 3 de la pièce d'angle 1 contre la surface d'appui 17 de l'élément de matrice inférieur 14, 15 en vis-à-vis lorsque les contre-matrices supérieures 19, 20 sont dans une position de pliage. En outre, les contre-matrices supérieures 19, 20 comportent chacune un poinçon 22, illustré sur la figure 1 1 , présentant une forme complémentaire à celle de la rainure 18 de l'élément de matrice inférieur 14, 15 associé.

Les deux contre-matrices supérieures 19, 20 sont chacune montées mobiles sur l'élément de matrice inférieur 14, 15 associé selon une direction orthogonale à la surface d'appui 17 dudit élément de matrice 14, 15. Les contre- matrices supérieures 19, 20 sont ainsi mobiles entre une position haute de repos, illustrée sur les figures 10, 11 et 12, et une position de pliage, illustrée sur les figures 18, 19 et 20, dans laquelle leur poinçon 22 est engagé à l'intérieur de la rainure 18 de l'élément de matrice inférieur 14, 15 en vis-à-vis, de manière à presser la tôle métallique et former les portions extrêmes 8a, 8b de l'ondulation 8.

Chaque contre-matrice supérieure 19, 20 est montée coulissante sur son élément de matrice inférieur 14, 15 respectif via un dispositif de guidage, notamment illustré sur les figures 10 et 11 , comportant une pluralité de tubes guides 23 solidaires de l'élément de matrice inférieur 14, 15. Les contre-matrices supérieures 19, 20 comportent des alésages qui sont chacun engagés autour d'un desdits tubes guides 23 afin de guider le mouvement des contre-matrices supérieures 19, 20 par rapport à l'élément de matrice inférieur 14, 15 associé. A titre d'exemple, dans le mode de réalisation représenté, chaque élément de matrice inférieur 14, 15 comporte quatre tubes guides 23 disposés à proximité des quatre coins de l'élément de matrice inférieur 14, 15.

Par ailleurs, des ressorts de compression 24 ou des vérins à gaz sont disposés entre chaque élément de matrice inférieur 14, 15 et la contre-matrice supérieure 19, 20 associé. Les ressorts de compression 24 comportent une première extrémité logée dans un trou borgne, non illustré, ménagé dans un élément de matrice inférieur 14, 15 et une seconde extrémité logée dans un trou borgne, non illustrée, ménagé dans la contre-matrice supérieure 19, 20 en vis-à-vis. Les ressorts de compression 24 ou les vérins à gaz exercent ainsi sur les contre- matrices supérieures 19, 20 un effort de rappel qui tend à les rappeler vers leur position de repos.

Comme représenté sur la figure 10, chaque contre-matrice inférieure 19, 20 porte un galet 25 monté mobile en rotation autour d'un axe horizontal 26 s'étendant selon la direction transversale. L'axe du galet 26 est porté par un porte-galet 27 fixé sur la contre-matrice inférieure 19, 20 et comportant deux ailes latérales qui supportent l'axe du galet 26 et entre lesquelles est disposé le galet 25.

Le galet 25 est apte à former un appui du bâti supérieur 13 lors de sa course entre sa position de repos et sa position de pliage, tel que représenté sur les figures 14 et 16. Ainsi, lors de sa course entre sa position de repos et sa position de pliage, le bâti supérieur 13 vient prendre appui contre les galets 25 de sorte à déplacer les contre-matrices supérieures 19, 20 de leur position de repos vers leur position de pliage. Ainsi, la présence des galets 25 permet de limiter les efforts de frottement s'exerçant entre le bâti supérieur 13 et les contre-matrices supérieures 19, 20 lorsque le bâti supérieur 13 prend appui sur les contre-matrices supérieures 19, 20 pour les déplacer vers leur position de pliage.

Par ailleurs, en relation avec les figures 12 et 13, l'on observe que le dispositif de pliage 11 comporte également un poinçon inférieur 28 porté par le bâti inférieur 12 et disposé entre les deux éléments de matrice inférieurs 14, 15, et un élément de matrice supérieur 29 porté par le bâti supérieur 13. Le poinçon inférieur 28 et l'élément de matrice supérieur 29 permettent la formation de la portion centrale 8c de l'ondulation. Pour ce faire, comme illustré sur la figure 13, l'élément de matrice supérieur 29 présente une empreinte 30, correspondant à la forme de l'ondulation 8 dans sa portion centrale 8c et le poinçon inférieur 28 présente une forme 31 complémentaire à celle de l'empreinte 30 de l'élément de matrice supérieur 29.

Comme représenté sur la figure 13, l'élément de matrice supérieur 29 est monté mobile verticalement sur le bâti supérieur 13 via un dispositif de guidage. Le dispositif de guidage comporte deux tubes guides 32 verticaux, fixés sur le bâti supérieur 13, et l'élément de matrice supérieur 29 présente des alésages qui sont engagés autour desdits tubes guides 32 afin de guider le mouvement de l'élément de matrice supérieur 29 par rapport au bâti supérieur 13. Par ailleurs, des plaques de retenu 33, présentant un diamètre supérieure aux alésages de l'élément de matrice supérieur 29, sont fixées à l'extrémité inférieure des tubes guides 32 et permettent ainsi de retenir l'élément de matrice supérieur 29 sur le bâti supérieur 13.

Par ailleurs, des ressorts de compression 34 exercent un effort élastique entre le bâti supérieur 13 et l'élément de matrice supérieur 29. Pour ce faire, les ressorts de compression 34 comportent une première extrémité logée dans un trou borgne, ménagé dans le bâti supérieur 13 et une seconde extrémité logée dans un trou borgne, ménagé dans l'élément de matrice supérieur 29.

Comme représenté sur la figure 10, l'élément de matrice supérieur 29 comporte, de part et d'autre de son empreinte 30, des portions en forme de coin 35 présentant une forme complémentaire à la forme de la pièce d'angle 1. Les portions en forme de coin 35 présentent un angle sensiblement identique à l'angle de la pièce d'angle 1 et comportent deux surfaces inclinées 36, 37 dont l'une 36 est destinée à venir contre une surface intérieure de l'une des ailes 2, 3 de la pièce d'angle et dont l'autre est destinée à venir contre une surface intérieure de l'autre des ailes 2, 3, lorsque le bâti supérieur 13 se déplace vers sa position de pliage. Ainsi, lorsque la bâti supérieur 13 se déplace vers sa position de pliage, l'élément de matrice supérieur 10 vient plaquer la pièce d'angle 1 au niveau de l'arête 4 et des surfaces intérieures des ailes 2, 3 (voirfigures17 et 21 ). Le poinçon inférieur 28 est monté mobile sur le bâti inférieur 12 entre une position basse de repos, représentée sur les figures 10, 12, 13, 14, 16 et 17 et une position haute de pliage, représentée sur les figures 18, 20 et 21.

Afin de déplacer le poinçon inférieur 28 vers sa position haute de pliage, le dispositif de pliage est équipé d'un mécanisme d'actionnement, illustré sur les figures 12, 16 et 20, qui est apte à déplacer le poinçon inférieur 28 vers le haut, vers sa position haute de pliage, lorsque le bâti supérieur 13 se déplace vers le bas en direction de sa position de pliage.

Le mécanisme d'actionnement comporte deux leviers 38, 39. Les leviers 38, 39 sont montés articulés sur le bâti inférieur 12 autour d'un axe de rotation horizontal transversal 40, 41.

Les leviers 38, 39 comportent chacun une première extrémité 42 passant au travers d'une ouverture ménagée dans les éléments de matrice inférieur 14, 15 et débouchant dans la rainure 18 desdits éléments de matrice inférieurs 14, 15. Ainsi, la première extrémité 42 de chaque levier 38, 39 est destinée à coopérer, en fonctionnement avec une portion de la tôle métallique destinée à être pliée par le poinçon 22 de la contre-matrice supérieure 19, 20 en vis-à-vis. Par ailleurs, les leviers 38, 39 comportent une seconde extrémité 43 coopérant avec le poinçon inférieur 28 afin de le déplacer. La première extrémité 42 des leviers porte une pièce de contact 44 qui est, d'une part, montée articulée sur la première extrémité 42 des leviers via une rotule et, d'autre part, comporte une semelle plane d'appui destinée à coopérer avec la pièce d'angle 1. Un tel agencement permet d'obtenir une surface de contact entre le levier 38, 39 et la pièce d'angle 1 constante lors du pivotement des leviers 38, 39. Par ailleurs, la seconde extrémité 43 des leviers 38, 39 est insérée à l'intérieur d'un logement 45 du poinçon inférieur 28. Le logement 45 comporte un rebord supérieur 46 de telle sorte que lorsque les leviers 38, 39 pivotent, ils exercent sur le rebord supérieur 46 un effort tendant à déplacer le poinçon inférieur 28 vers le haut.

Les leviers 38, 39 sont symétriques l'un par rapport à l'autre, par rapport à un plan médian transversal. Les leviers 38, 39 pivotent donc dans des sens de rotation opposés ce qui assure un équilibrage des efforts.

En fonctionnement, lorsque le bâti supérieur 13 se déplace de sa position haute de repos vers sa position de pliage, le bâti supérieur 13 va passer par une position intermédiaire de contact, illustrée sur la figure 14, jusqu'avant que ne débute le pliage. Dans cette position, le bâti supérieur 13 prend appui sur les contre- matrices supérieures 19, 20 qui sont elles-mêmes en contact avec les ailes 2, 3 de la pièce d'angle 1. Par ailleurs, le coin 35 de l'élément de matrice supérieur 29 plaque la pièce d'angle 1 au niveau de son angle.

Par la suite, lorsque les poinçons 22 des contre-matrices supérieures 19, 20 s'engagent à l'intérieur des rainures 18 de éléments de matrice inférieures 14, 15, les poinçons 22 exercent sur les premières extrémités 42 des leviers 38, 39 une force tendant à les faire pivoter de telle sorte que les secondes extrémités 43 des leviers 38, 39 agissent sur le poinçon inférieur 28 afin de le déplacer vers sa position haute de pliage dans laquelle il s'engage à l'intérieur de l'empreinte 30 de l'élément de matrice supérieure 29. Ainsi, au fur et à mesure de la formation des portions extrêmes 8a, 8b de l'ondulation 8 par pression des contre-matrices supérieures 19, 20 contre les éléments de matrice inférieurs 14, 15, le poinçon inférieur 28 se déplace vers sa position haute de pliage et s'engage à l'intérieur de l'empreinte 30 de l'élément de matrice supérieur 29 de sorte à former la portion centrale 8c de l'ondulation 8.

La géométrie de l'empreinte 30 de l'élément de matrice supérieur 29 et la géométrie du poinçon inférieur 28 sont décrites ci-dessous, en relation avec les figures 22 et 23.

L'empreinte 30, illustrée sur la figure 22, présente une section transversale de forme sensiblement triangulaire ou semi-elliptique. Par ailleurs, l'empreinte 30 présente en coupe selon un plan longitudinal une légère convexité permettant de former une onde transversale à la direction longitudinale de l'ondulation 8, au niveau de sa portion centrale 8c. Par ailleurs, l'élément de matrice supérieure 29 comporte, longitudinalement, de part et d'autre de l'empreinte 30 des contre-couteaux 47, en forme de lame, s'étendant selon la direction longitudinale et destiné à venir en appui contre les ailes 2, 3 de la pièce d'angle 1. Les contre-couteaux 47 présentent également une convexité dirigée vers le bas afin de former des ondes transversales à la direction longitudinale de l'ondulation 8 au niveau de sa portion centrale 8c.

Le poinçon inférieur 28, illustré sur la figure 23, présente une forme 31 complémentaire à la forme de l'empreinte 30 de l'élément de matrice supérieur 29. Ainsi, le poinçon inférieur 28 présente, dans une partie centrale, une section transversale de forme sensiblement triangulaire ou semi-elliptique. Par ailleurs, le poinçon inférieur 28 présente en coupe selon un plan longitudinal une légère concavité. Longitudinalement de part et d'autre de sa partie centrale, le poinçon inférieure 28 comporte des couteaux 48, en forme de lame, disposés en vis-à-vis des contre-couteaux 47 et destinés à déformer la pièce d'angle au niveau des extrémités de sa portion centrale 8c.

L'utilisation du dispositif de pliage sera maintenant décrite de manière détaillée.

Dans un premier temps, une tôle métallique est préalablement cintrée afin de former une pièce d'angle 1 comportant deux ailes 2, 3 inclinées l'une par rapport à l'autre autour d'une arête 4.

Par la suite, la pièce d'angle 1 ainsi réalisée est positionnée contre les éléments de matrice inférieurs 14, 15. L'angle saillant de la pièce d'angle est dirigé vers le bâti supérieur 13 de telle sorte que les surfaces extérieures des ailes 2, 3 reposent contre les surfaces d'appui 17 des éléments de matrice inférieurs 14, 15.

Lorsque la pièce d'angle 1 a été correctement positionnée, le bâti supérieur 13 est déplacé vers le bas à partir de sa position de repos, illustré sur les figures 7 et 10 à 13. Lors de son mouvement vers sa position de fin de course, le bâti supérieur 13 prend appui contre les contre-matrices supérieures 19, 20 (voir figures 14 et 16) afin de la déplacer vers leur position de pliage et les portions en forme de coin 35 de l'élément de matrice supérieure 29 viennent se plaquer contre la surface intérieure de la pièce d'angle 1 , dans sa zone d'angle (voir figures 14 et 17).

Par la suite, lorsque le bâti supérieur 13 descend vers sa position de fin de course, les poinçons 22 des contre-matrices supérieures 19, 20 s'engagent à l'intérieur des rainures 18 de éléments de matrice inférieures 14, 15, afin de former les portions extrêmes 8a, 8b de l'ondulation 8 (voir figures 18, 19 et 21 ).

Lorsque les poinçons 22 s'engagent à l'intérieur des rainures 18, la tôle métallique exerce un effort sur les leviers d'actionnement 38, 39 du poinçon inférieur 28 de telle sorte que celui-ci se déplace vers sa position haute de pliage et s'engage à l'intérieur de l'empreinte 30 de l'élément de matrice supérieur 29 de sorte à former la portion centrale 8c de l'ondulation 8 (voir figure 20). Bien que le dispositif de pliage et son utilisation aient été décrits en liaison avec un mode de réalisation particulier, il est bien évident qu'ils n'y sont nullement limités. En particulier, il est bien évident que si le dispositif de pliage illustré sur les figures 7 à 23 est destiné à former une ondulation dans une pièce d'angle présentant un angle de l'ordre de 135°, il pourra être aisément modifié pour former une ondulation dans une pièce d'angle présentant tout autre angle, et notamment 90°.

En référence à la figure 24, une vue écorchée d'un navire méthanier 70 montre une cuve étanche et isolée 71 de forme générale prismatique montée dans la double coque 72 du navire. La paroi de la cuve 71 comporte une barrière étanche primaire destinée à être en contact avec le GNL contenu dans la cuve, une barrière étanche secondaire agencée entre la barrière étanche primaire et la double coque 72 du navire, et deux barrières isolante agencées respectivement entre la barrière étanche primaire et la barrière étanche secondaire et entre la barrière étanche secondaire et la double coque 72.

De manière connue en soi, des canalisations de chargement/déchargement 73 disposées sur le pont supérieur du navire peuvent être raccordées, au moyen de connecteurs appropriées, à un terminal maritime ou portuaire pour transférer une cargaison de GNL depuis ou vers la cuve 71.

La figure 24 représente un exemple de terminal maritime comportant un poste de chargement et de déchargement 75, une conduite sous-marine 76 et une installation à terre 77. Le poste de chargement et de déchargement 75 est une installation fixe off-shore comportant un bras mobile 74 et une tour 78 qui supporte le bras mobile 74. Le bras mobile 74 porte un faisceau de tuyaux flexibles isolés 79 pouvant se connecter aux canalisations de chargement/déchargement 73. Le bras mobile 74 orientable s'adapte à tous les gabarits de méthaniers. Une conduite de liaison non représentée s'étend à l'intérieur de la tour 78. Le poste de chargement et de déchargement 75 permet le chargement et le déchargement du méthanier 70 depuis ou vers l'installation à terre 77. Celle-ci comporte des cuves de stockage de gaz liquéfié 80 et des conduites de liaison 81 reliées par la conduite sous-marine 76 au poste de chargement ou de déchargement 75. La conduite sous-marine 76 permet le transfert du gaz liquéfié entre le poste de chargement ou de déchargement 75 et l'installation à terre 77 sur une grande distance, par exemple 5 km, ce qui permet de garder le navire méthanier 70 à grande distance de la côte pendant les opérations de chargement et de déchargement.

Pour engendrer la pression nécessaire au transfert du gaz liquéfié, on met en œuvre des pompes embarquées dans le navire 70 et/ou des pompes équipant l'installation à terre 77 et/ou des pompes équipant le poste de chargement et de déchargement 75.

Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec plusieurs modes de réalisation particuliers, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention.

L'usage du verbe « comporter », « comprendre » ou « inclure » et de ses formes conjuguées n'exclut pas la présence d'autres éléments ou d'autres étapes que ceux énoncés dans une revendication. L'usage de l'article indéfini « un » ou « une » pour un élément ou une étape n'exclut pas, sauf mention contraire, la présence d'une pluralité de tels éléments ou étapes.

Dans les revendications, tout signe de référence entre parenthèses ne saurait être interprété comme une limitation de la revendication.