PINCE A ALIMENTS

La présente invention concerne les pinces pour préhension d' éléments de nourriture de petite dimension comme le corps d'un mollusque bivalve, ou une frite, permettant de les saisir sans se salir les doigts au cours d'un repas.

Elle trouve une application particulièrement importante bien que non exclusive dans le domaine de la dégustation des coquillages, comme les moules, souvent consommées avec un plat de frites.

On connaît déjà (FR 2 818 110) des pinces à déguster les moules formées de spatules reliées par une charnière, la pliure de la charnière assurant un effet ressort qui maintient la pince en extension.

Une telle pince présente des inconvénients. Elle n'est pas, par exemple facilement insérable en position repliée dans un sachet, ou une enveloppe, justement à cause de l'effet ressort décrit. Elle est de plus de conception rapidement cassable. Egalement, et lorsqu'elle est stockée à plat, elle n'est pas facilement conformable, sa petite taille entraînant des difficultés d'une part pour la replier quand elle n'est pas encore souillée de sauce, et d'autre part, et ensuite, pour la saisir et la maintenir en position ouverte de préhension lorsqu'elle est devenue glissante en cours d' utilisation.

On connaît également (FR 2 760 344) une pince de préhension pour fruit de mer qui comporte un corps monobloc en U à deux branches sensiblement parallèles présentant une partie de pincement rétrécie à surface interne anti-glissante.

Ici encore, cette pince qui permet de résoudre une partie des inconvénients de l'art antérieur précité, présente des inconvénients.

Sa conception en effet, ne tient pas compte de deux facteurs importants pour l'utilisateur de ce type de pinces et qui n' avaient pas été clairement identifiés par le passé.

Il s'agît d'une part de la sensibilité de la bouche de l'utilisateur et, d'autre part de la fragilité de l'élément à saisir.

En se concentrant sur le problème constitué par la préhension d'un corps mou entre les deux parois d'une coquille, ce qui implique une partie de pincement rétrécie (et donc pointue) et une meilleure accroche du corps mou (pointe agrippante) , le concepteur de cette pince de l'art antérieur n'a pas estimé à sa juste valeur les risques de blessure qu'elle génère, tant du corps du mollusque, qu'elle déchiquette quand il est trop cuit, que des lèvres et des gencives de l'utilisateur, qu'elle pique avec sa pointe quand l'aliment est porté un peu vite à la bouche de son utilisateur.

La présente invention vise à palier ces inconvénients en proposant une pince à coquillage, ou plus généralement à aliment, répondant mieux que celles antérieurement connues aux exigences de la pratique, notamment en ce qu'elle permet une préhension ferme mais non blessante de l'aliment, en ce qu'elle est peu agressive vis à vis de la bouche et des lèvres de l'utilisateur, tout en permettant une fabrication aisée, peu coûteuse, d'une pince éventuellement jetable, et en tous les cas aisément insérable dans une pochette en plastique lors de sa

fabrication, ce qui est hygiénique et va dans le sens des exigences de plus en plus grandes des autorités en matière d'hygiène et de sécurité.

Dans ce but, l'invention propose essentiellement une pince de préhension pour aliment comportant deux branches de préhension de l'aliment, parallèles ou sensiblement parallèles entre elles en position de repos, reliées l'une à l'autre par une partie de jonction arrondie, ladite pince étant formée d'une seule pièce en matière souple, les deux branches présentant une forme identique, et la partie de jonction étant, suffisamment rigide pour ramener lesdites branches en position parallèle de repos, lorsque l'utilisateur relâche son pincement entre pouce et index sur lesdites branches pour préhe-nsion de l'aliment, caractérisée en ce que les branches sont de forme sensiblement ovale bombée vers l'extérieur et terminée du côté préhension par un bec lisse, arrondi, rigide, et légèrement rebiqué vers l'intérieur, ledit bec étant de largeur Lb supérieure à 15 mm directement à proximité dudit côté de préhension et présentant des bords latéraux fins et rigides.

Une telle structure permet notamment une insertion facile de la pince dans un sachet par exemple en matière plastique, et une solidité de la pince qui ne risque pas de se briser du fait de pliages fréquents et ce avec une bonne élasticité.

Par ailleurs, par une largeur Lb directement à proximité du côté de préhension, il faut entendre à une distance de quelques millimètres, par exemple 5 c mm, ce qui impose une forme arrondie du bec très aplatie.

Par extrémité légèrement rebiquée vers l'intérieur, il faut entendre une extrémité dont la surface moyenne forme un angle de 0,5 à 10° par rapport à la surface moyenne de la branche par exemple de 1° .

La combinaison des caractéristiques du bec qui est arrondi, aplati, légèrement rebiqué vers l'intérieur, lisse et rigide, permet de façon inattendue une préhension du mollusque à la fois ferme et douce, tout en autorisant une forme peu agressive pour les lèvres de l'utilisateur.

Enfin les bords fins et rigides du bec vont permettre de mieux détacher et/ou sectionner l'aliment, ce qui participe à l'efficacité de la pince de préhension dont l'objet est avant tout de détacher le corps du mollusque de sa coquille, en utilisant ainsi un moyen complémentaire à 1' arrachement .

Dans des .modes de réalisation avantageux, on a de plus recours à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes :

- la partie de jonction est plus dense dans sa partie centrale par rapport à ses zones de rattachement dans le plan des branches avec lesdites branches.

Par plus dense, il faut entendre une densité de 1,05 fois à 1,5 fois supérieure, par exemple de 1,2 fois supérieure. Cette plus grande densité autorise une meilleure répétitivité et longévité de l'élasticité de la pince entre position au repos et position de préhension ;

- la partie de jonction est plus épaisse que les branches, c'est à dire de 1,05 fois à 1,5 fois plus épaisse, par exemple 1,2 fois ;

- la pince est formée par moulage, par injection de matière plastique au centre de la partie de jonction. Ce procédé entraîne une progression des flux de matière plastique dans le moule générant un renforcement de la pince dans sa partie de jonction, permettant une bonne rigidité. Ceci permet le maintien des deux branches parallèles entre elles ou 'sensiblement parallèles, même après de nombreux pliages/mise au repos ;

- la matière souple est une matière plastique translucide ; - la matière plastique est biodégradable, propre à être jetée après utilisation ; les branches comportent une partie centrale externe rugueuse, pour coopérer avec les bouts de l'index et du pouce de l'utilisateur ; - la pince est insérée dans un sachet en plastique de conservation.

Par la suite lorsqu'une valeur numérique est mentionnée comme étant de l'ordre de, ou environ, il faut comprendre à + 1 à 2 mm ; - les deux branches sont espacées d'une distance d comprise entre de l'ordre de 13 mm et de l'ordre de

20 mm ;

- la distance d est d'environ 18 mm ;

- la longueur 1_ des branches est comprise entre 40 mm et 70 mm ;

- la longueur 1 des branches est de l'ordre de 55 mm ;

- la largeur maximale L de la branche est comprise entre 30 mm et 45 mm ;

- la largeur maximale L est de l'ordre de 30 mm, et la largeur Lb du bec de l'ordre de 20 mm ; - les deux branches forment un angle entre elles compris entre 1° et 5° en position au repos.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit d'un mode de réalisation donné à titre d'exemple non limitatif. La description se réfère aux dessins qui l'accompagnent dans lesquels :'

- La figure 1 est une vue en perspective d'un mode de réalisation d'une pince selon l'invention.

- La figure 2. est une vue de dessus de la pince de la figure 1.

- La figure 3 est une vue en coupe selon III-III de la figure 2.

- La figure 4 est une vue de face selon la flèche IV de la figure 2. Les figures montrent une pince 1 de préhension comprenant deux branches identiques 2 de préhension, parallèles ou sensiblement parallèles en position de repos, symétriques par rapport à un plan 3 central avec lequel elles forment au repos (cf figure 3) et respectivement, un angle par exemple de 1°. Les deux branches 2 sont reliées entre elles par une partie de jonction arrondie 4, la pince étant formée d'une seule pièce en matière souple par exemple en matière plastique translucide ou transparente par moulage par injection d'une matière plastique comme avantageusement du polypropylène copolymère.

Les branches 2 sont de forme sensiblement ovale bombées vers l'extérieur par exemple avec un rayon de cambrure R de 180 mm.

Chaque branche est terminée par un bec de préhension 5 lisse, arrondi sur son bord extérieur 6 avec un rayon de courbure R/ plus important que celui R' ' des bords ovales 7 du reste de la branche, par exemple un rayon de cambrure moyen de l'ordre de 1 cm. Ce bec est rigide, rebiqué vers l' intérieur en formant un angle β par rapport au plan 7 perpendiculaire au plan central 3, compris entre 60 et 80°, par exemple de l'ordre de 70°, par exemple de 72°. Le bec 5 est de plus de largeur Lb=15 mm, à une distance c_ de la pointe 8 du bec de 5 mm, incliné par le biais d'un pan coupé 9 de largeur 1,5 mm. La partie de jonction 4 est quant à elle suffisamment rigide pour ramener les branches 2 en position parallèle de repos, lorsque l'utilisateur relâche son pincement entre pouce et index sur les branches .

Dans le mode de réalisation plus particulièrement décrit ici, la pince a des branches 2 bombées, ce qui leur permet d'avoir un léger creux interne 10 du fait du rayon de courbure R, les bords latéraux 7 des branches 2 et du bec étant fins et rigides.

L'épaisseur des branches de la pince, en effet, est par exemple de lmm + 0,2mm.

La pince 1 comporte de plus une partie centrale 11 extérieure rugueuse, par exemple grâce à des bandes latérales 12 en surépaisseur éventuellement à surface elle-même granuleuse.

Dans un mode de réalisation la pince est de longueur 1=57 mm, de largeur maximale L=31 mm, la distance entre branches étant de 19 mm au droit du centre 13 du creux, et de 14 mm de sommet 8 à sommet 8 de l'extrémité des branches.

La partie de jonction 4 présente quant à elle, par exemple et pour des raisons esthétiques, une partie centrale 17 plus étroite par rapport à ses zones de rattachement 15 avec les branches. Elle est de plus, de plus grande densité pour en augmenter la rigidité ce qui va permettre une bonne élasticité, et une meilleure sécurité dans la prise de la pince par l'utilisateur, qui ne risque pas de vriller l'une des branches par rapport à l'autre, en les pinçant l'une contre l'autre pour saisir un aliment.

Elle peut également présenter une plus grande épaisseur que les branches.

Dans le mode de réalisation plus particulièrement décrit, la pince est réalisée par moulage, par injection via un point d'injection 18 grâce à une buse d'injection 19, dans le moule (non représenté). La matière plastique visqueuse s'étale alors dans le moule en suivant des lignes de flux 20 représentées en trait mixte sur la figure 4, générant du fait du poussage de la matière visqueuse dans la moule en pression par la buse, une plus grande rigidité de la partie de jonction.

La pince est ensuite insérée, par exemple automatiquement, après démoulage et refroidissement, dans un sac en plastique transparent 21 (en trait mixte sur les figures) , ce qui garantit sa protection.

On va maintenant décrire le fonctionnement de la pince 1 selon l'invention. Après avoir enlevé l'enveloppe plastique 21, l'utilisateur saisit la pince entre le pouce et l'index. II pince alors l'aliment (le corps d'une moule par exemple) de façon ferme, mais en même temps sans risque de la déchiqueter compte tenu du bec, éventuellement en s' aidant des bords de la pince pour mieux détacher la moule de sa coquille. II porte ensuite la moule à sa bouche, le bord arrondi de la pince lui permettant de ne pas blesser ses lèvres. La souplesse transversale de la pince, et sa rigidité latérale rend tous ces mouvements aisés et précis. II lui suffit alors de desserrer les doigts légèrement pour revenir à une position branches écartées tout en conservant une excellente préhension de la pince entre ses doigts . Il peut alors prendre à la suite un autre petit aliment, et/ou une autre moule.

Comme il va de soi et comme il résulte également de ce qui précède, la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation plus particulièrement décrits. Elle en embrasse au contraire toutes les variantes et notamment celles où la pince présente une partie de jonction arrondie plus large.