La présente invention concerne une structure particulière d'une semelle extérieure d'une chaussure de sport.

Afin d'améliorer le confort, la rigidité ou les performances, de nombreux développements ont été réalisés par la modification de la structure des semelles extérieures. Ces développements ont abouti par exemple à l'inclusion d'inserts, tels que les documents EP 1 048 233, EP 2 649 896, US 5 528 842 et US 8 141 272, ou à l'insertion d'une plaque notamment composite qui s'étend sur majoritairement toute la longueur du semelage, telle que dans les documents présentés ci-après.

Les documents EP 0 272 082, US 5 052 130, US 5 191 727 et FR 2 993 758, divulguent une semelle extérieure en matériau composite, qui s'étend sur toute la longueur de la chaussure et qui peut être courbée vers le haut dans la région avant de la chaussure. Le document EP 1 100 349 décrit une plaque composite ayant une forme particulière qui s'étend du talon aux doigts de pied. Cette plaque est plus élevée au centre qu'aux extrémités et permet de stabiliser le mouvement latéral du pied.

Le document FR 2 775 875 décrit une semelle additionnelle rigide qui peut être en matériau plastique ou en matériau fibreux composite. Cette semelle additionnelle présente des entailles en quinconce agencées transversalement à la longueur de la semelle. Cette semelle additionnelle apporte une rigidité transversale accrue pour la randonnée sur terrain accidenté. Le document US 4 651 445 décrit une plaque en matériau composite en position supérieure d'un empilement de semelles en matière synthétique, qui apporte une élasticité élevée dans le sens du déroulé du pied et une certaine stabilité latérale.

La présente invention propose ainsi un perfectionnement pour une semelle extérieure d'une chaussure de sport. Ainsi, la semelle extérieure d'une chaussure, selon l'invention, comprend une structure multicouche comprenant une couche inférieure en matériaux synthétiques, une plaque en matériaux rigides et élastiques et une couche supérieure en matériaux synthétiques, la semelle comprenant un axe médian longitudinal délimitant une partie intérieure d'une partie extérieure, la plaque s' étendant de l'extrémité distale de l'avant-pied à la zone d'appui du talon, tandis que la plaque comprend un évidement débouchant vers la périphérie distale de la semelle.

Ajoutons que l'évidement est débouchant vers la périphérie extérieure de l'avant-pied.

Notons que l'évidement est centré ou sensiblement centré par rapport à l'axe médian longitudinal.

Précisons que l'évidement s'étend vers l'arrière, sensiblement au niveau de la zone centrale de l'avant-pied. Selon une caractéristique, l'évidement est bordé ou sensiblement bordé latéralement de part et d'autre par un premier axe oblique et un second axe oblique, agencé en opposition par rapport à l'axe médian longitudinal, ces deux axes obliques passant par l'extrémité proximale de la semelle extérieure et faisant un angle avec l'axe médian longitudinal compris entre 2 et 15 degrés, préférentiellement compris entre 3 et 10 degrés.

Selon une caractéristique supplémentaire, le profil de la plaque, de l'avant vers l'arrière, se rétrécit en largeur.

Selon un mode de réalisation, la plaque présente une courbure vers le haut, relevée à la fois à l'avant et à l'arrière. Ajoutons que l'évidement délimite la plaque au niveau de l'avant- pied en une branche intérieure et une branche extérieure.

Selon une caractéristique complémentaire, la branche intérieure s'étend vers l'extrémité distale de l'avant-pied transversalement vers l'extérieur, formant une zone transversale d'appui. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention se dégageront de la description qui va suivre, en regard des dessins annexés qui ne sont donnés qu'à titre d'exemples non limitatifs.

Les figures 1 à 9 sont des vues d'une semelle extérieure d'une chaussure de pied gauche, selon un mode de réalisation de l'invention.

La figure la est une vue avant.

La figure lb est une vue latérale intérieure.

La figure le est une vue de dessous, partiellement en transparence.

La figure Id est une vue latérale extérieure. La figure le est une vue arrière.

La figure 2 est une vue de dessus, partiellement en transparence.

Les figures 3 à 9 sont des vues en coupe de la figure le.

La figure 3 est une vue en coupe longitudinale selon A, A'.

La figure 4 est une vue en coupe transversale selon B, B'. La figure 5 est une vue en coupe transversale selon C, C.

La figure 6 est une vue en coupe transversale selon D, D'.

La figure 7 est une vue en coupe transversale selon E, E',

La figure 8 est une vue en coupe transversale selon F, F'.

La figure 9 est une vue en coupe transversale selon G, G'. Une chaussure est communément équipée d'une semelle extérieure

(1) multicouche surmontée d'une tige équipée d'une enveloppe, dans laquelle est retenu le pied de l'utilisateur. L'enveloppe a sensiblement la forme du pied de l'utilisateur, et comprend des moyens de retenue, tels que des lacets.

Selon une caractéristique, la tige surmonte la semelle extérieure (1) pour y être encastrée par sa partie basse. La tige est, bien entendu, solidarisée à la semelle extérieure (1), par tout moyen approprié connu, tel que par collage, et est retenue, par sa partie basse, par un rebord périphérique constitué par une paroi s' étendant vers le haut, entourant donc la partie basse de la tige. En d'autres termes, la partie supérieure de la semelle extérieure (1) comprend une cuvette centrale constituée par un profil en creux ouvert vers le haut destiné à recevoir la tige, la cuvette étant formée par le rebord périphérique.

11 est également entendu que la chaussure, selon l'invention, peut être équipée d'une semelle intérieure encollée ou amovible. Selon le mode de réalisation illustré, la semelle extérieure (1) est courbée vers le haut, à la fois dans sa partie avant et dans sa partie arrière, telle que divulguée par le document FR 2 945 916.

Lorsque qu'un utilisateur court sur de longues distances, une foulée se décompose, par tout d'abord l'appui du talon au sol, suivi par le déroulé du pied sur la majorité de sa surface inférieure, jusqu'à un appui prononcé de la pointe du pied. Ce type de foulée est différent par rapport à celui d'une course rapide sur de courtes distances, telle que lors d'un sprint, où les foulées sont majoritairement centrées sur la pointe du pied.

Ainsi, une chaussure présentant une courbure, telle que la caractéristique précédemment décrite, à savoir, relevée à la fois à l'avant et à l'arrière de la chaussure, favorise et accentue le déroulement du pied sur la surface d'appui au sol lors des foulées de l'utilisateur.

Il est entendu que selon d'autres modes de réalisation, la semelle extérieure (1) peut-être uniquement courbée vers le haut dans sa partie avant, telle que la majorité des chaussures du marché.

Π est également entendu que la semelle extérieure (1) s'étend vers l'avant en correspondance de l'extrémité antérieure ou distale du pied au niveau des orteils, vers le centre au niveau de l'arche du pied, et vers l'arrière en correspondance de l'extrémité postérieure ou proximale du pied au niveau du talon.

La semelle extérieure (1), telle qu'illustrée à la figure le et 2, comprend un axe médian longitudinal (X, X') délimitant une partie intérieure (PI) d'une partie extérieure (PE), tandis que la partie extérieure (PE) comprend un premier axe oblique (W, W) passant par l'extrémité proximale (15) de la semelle extérieure (1), et faisant un angle avec l'axe médian longitudinal (X, X') compris entre 2 et 15 degrés, préférentiellement entre 3 et 10 degrés, plus préférentiellement entre 3 et 7 degrés. Précisons que la partie intérieure (PI) comprend un second axe oblique (Y, Y') passant également par l'extrémité proximale (15) de la semelle extérieure (1) et faisant un angle avec l'axe médian longitudinal (X, X') compris entre 2 et 15 degrés, préférentiellement entre 3 et 10 degrés, plus préférentiellement entre 3 et 7 degrés, en opposition du premier axe oblique (W, W) par rapport à l'axe médian longitudinal (X, X').

La plante du pied ou la face inférieure du squelette du pied est constituée de trois parties, à savoir, d'arrière en avant, le tarse, le métatarse et les phalanges. Le métatarse et les phalanges correspondent à l'avant-pied. La semelle extérieure (1) selon l'invention, telle qu'illustrée aux figures 1 à 9, se présente sous la forme d'une structure multicouche, comprenant une couche inférieure (2) en matériau(x) synthétique (s), une plaque (3) en matériau(x) rigide(s) et élastique(s), et une couche supérieure (4) en matériau(x) synthétique(s). Selon le mode de réalisation illustré, la plaque (3) s'étend avantageusement sur toute la longueur ou sensiblement toute la longueur de la semelle extérieure (1). Plus précisément, la plaque s'étend longitudinalement de l'extrémité des phalanges à la zone d'appui du talon (10), telle qu'illustrée à la figure 2. Une plaque (3) en matériau(x) rigide(s) et élastique(s) a des propriétés à accumuler de l'énergie lors de sa flexion et de libérer cette énergie lors de sa détente. Ce/ ces matériau(x) sont par exemple un composite à base de fibre tissée ou non tissée, par exemple en fibre de verre, en fibre de carbone, en fibre métallique telle qu'en aluminium ou en titane ou un mélange de fibres, tel qu'un mélange de fibre de verre et de fibre de carbone. Ces fibres tissées ou non tissées sont enrobées d'une matrice polymère, telle qu'en polyuréthane ou en résine époxy. Selon des modes de réalisation la plaque (3) composite peut être en fibres de carbone enrobées d'une résine polyuréthane ou en fibres de verre enrobées d'une résine polyester.

Une plaque (3) en matériau rigide et élastique peut être également en fibres synthétiques enrobées d'une résine polymère, par exemple en fibres d'aramide (kevlar) enrobées d'une résine époxy.

La plaque (3) peut-être également en matériaux polymères, tels qu'en polycarbonate (PC), en polyuréthane (PU), en acrylonitrile butadiène styrène (ABS) ou en polyéther bloc amide (PEBA).

Selon un mode de réalisation préféré, notamment pour une chaussure destinée à la compétition, la plaque (3) est en fibres de carbone enrobées d'une matrice polyuréthane.

Selon un autre mode de réalisation, notamment pour une chaussure destinée aux sports de loisir, la plaque (3) est en matériau(x) polymère(s).

Ainsi lors d'une foulée où l'utilisateur pose son talon au sol, il déroule son pied jusqu'à prendre appui sur la pointe de son pied, la plaque à effet ressort, accumule de l'énergie lors de la phase du déroulé et la libère en fin de foulée, afin d'apporter une propulsion à chacune des foulées de l'utilisateur.

Selon le mode de réalisation illustré, la plaque (3) a une forme particulière notamment à son extrémité distale et à la zone correspondant à I'avant-pied (5).

La plaque (3) comprend ainsi un évidement (7) sous une forme d'une découpe dans sa partie distale, débouchant vers la périphérie extérieure de la semelle extérieure (1), avantageusement à la périphérie distale au niveau de la partie extérieure (PE), à savoir la périphérie extérieure de l'avant pied (5).

Selon le mode de réalisation illustré, cet évidement (7) est centré ou sensiblement centré par rapport à l'axe médian longitudinal (X, X') et délimité ou sensiblement délimité latéralement par le premier axe oblique (W, W) et le deuxième axe oblique (Y, Y'), tel qu'illustré aux figures le et 2. Cet évidement (7) s'étend vers l'arrière, à son extrémité proximale, sensiblement entre la jonction des zones correspondantes des phalanges et du métatarse, préférentiellement sensiblement au niveau de la zone centrale (11) de l'avant-pied (5), plus préférentiellement en dessous de la zone centrale (11) de l'avant-pied (5), tout en étant dans la zone correspondante au métatarse.

Cet évidement (7) délimite latéralement la zone supérieure de la plaque (3) en deux branches (8, 9), à savoir une branche intérieure (8) et une branche extérieure (9). En d'autres termes, la plaque (3) est prolongée vers son extrémité distale en deux branches (8, 9) longitudinales. L'extrémité distale de la branche extérieure (9) est alignée ou sensiblement alignée avec le premier axe oblique (W, W), tandis que l'extrémité distale de la branche intérieure (8) est alignée ou sensiblement alignée avec le second axe oblique (Y, Y').

Précisons que l'extrémité distale de la branche extérieure (9) s'étend au moins jusqu'à la zone correspondant au cinquième orteil, tandis que l'extrémité distale de la branche intérieure (8) s'étend au moins jusqu'à la zone correspondant au premier orteil.

Selon une caractéristique, l'extrémité distale de la branche intérieure

(8) s'étend transversalement vers l'extérieur, de préférence, jusqu'à la périphérie extérieure de la semelle (1). L'évidement (7) est ainsi bordé dans sa partie distale par la zone transversale (12) de la branche intérieure (8).

Selon la caractéristique précédente, l'extrémité distale de la plaque (3), à savoir l'extrémité distale de la branche intérieure (8) est centrée ou sensiblement centrée sur le second axe oblique (Y, Y'). La structure particulière de la zone d'avant-pied (5) de la plaque (3), à savoir, la présence de la branche intérieure (8) et de la branche extérieure

(9) , permet d'apporter un effet ressort non seulement modulé, voire différent, entre la partie intérieure (PI) et extérieure (PE) de la semelle extérieure (1), mais également par la structure de l'extrémité distale de la branche intérieure (8), d'obtenir un effet de propulsion augmenté par la zone transversale (12) d'appui à la pointe du pied. En effet, l'extrémité distale de la branche intérieure (8) s'étendant transversalement vers l'extérieur, permet un appui prononcé d'au moins le premier, le second et avantageusement le troisième orteil.

Selon une caractéristique supplémentaire, le profil de la plaque (3), de l'avant vers l'arrière, se rétrécit en largeur, afin d'obtenir une partie centrale et proximale, correspondant à la zone de l'arche et la zone d'appui du talon (10), ayant une flexibilité supérieure par rapport à la partie supérieure de la plaque correspondant à l'avant-pied (5). Cette flexibilité accrue de la plaque (3), dans la zone centrale et proximale, augmente la capacité de propulsion de la semelle extérieure (1) et donc de la foulée de l'utilisateur lors de son avancée.

Précisons que selon le mode de réalisation illustré, notamment aux figures lb et d, la plaque (3) épouse la forme de la semelle extérieure (1). La plaque (3) présente ainsi une courbure, relevée à la fois à l'avant et à l'arrière. La combinaison de cette courbure, favorisant le déroulé du pied, et de la structure particulière de la plaque (3), contribue à accroître la capacité de propulsion de la semelle extérieure (1).

Ainsi la zone centrale de la plaque (3) correspondante à la zone de l'arche, est sensiblement rectiligne, voir présente une légère courbure relevée à la fois à l'avant et à l'arrière.

Selon une caractéristique supplémentaire, le profil de la plaque (3) est légèrement désaxé par rapport à l'axe médian longitudinal (X, X') de la semelle extérieure (1), dirigé vers la partie intérieure (PE). En outre, la plaque (3) a une certaine courbure transversale, opposée à celle de la semelle extérieure (1) qui est dirigée communément vers l'intérieur, notamment à son extrémité proximale, telle qu'illustrée aux figures 7 et 8.

Rappelons que la semelle extérieure (1) se présente par une structure multicouche comprenant une plaque (3) agencée entre une couche inférieure (2) et une couche supérieure (4). La couche inférieure (2) de la semelle extérieure (1), selon le mode de réalisation illustré, comprend deux types de zones, à savoir des zones d'accroché (13) en matériaux rigides, et des zones d'amortissement (14) en matériaux moins rigides, voire tendres.

Les zones d'accroché (13) sont localisées au niveau de la partie intérieure (PE) avant, plus précisément au niveau de la zone intérieure de l'avant-pied (5), et agencées de manière latérale de part et d'autre de l'axe médian longitudinal (X, X'), au niveau de la partie arrière, en périphérie de la zone d'appui du talon (10).

Les zones d'amortissement (14) sont réparties sur toute la surface inférieure de la semelle extérieure (1) en complémentarité des zones d'accroché (13).

Ces zones d'amortissement (14) permettent comme leurs noms l'indiquent, d'amortir les impacts au contact du sol, ce qui est d'autant plus important par rapport à une semelle extérieure conventionnelle, de par la présence de la plaque (3). La couche supérieure (4) s'étend de préférence de l'extrémité distale à l'extrémité proximale de la semelle extérieure (1), mais il pourrait en être autrement, la couche supérieure (4) s'étend de la partie centrale à la partie proximale.

Selon le mode de réalisation illustré, la couche supérieure (4) s'étend sur toute la longueur de la semelle extérieure (1).

Selon des modes de réalisation, la couche supérieure (4) comprend différentes zones qui sont produites en différant matériaux ou en un matériau ayant différentes densités, par exemple en EVA de différentes densités.

Selon les modes de réalisation précédents, la zone correspondant à l'avant pied (5) est constituée d'un premier matériau, tandis que la zone d'appui du talon (10) est constituée d'un second matériau. De préférence, le second matériau a une capacité d'amortissement supérieur au premier matériau.

Les couches supérieure (4) et inférieure (2) sont par exemple en polyuréthane (PU), en polyéthylène (PE), en polyéthylène acétate de vinyle (PEVA), préférentiellement en polyéthylène acétate de vinyle. Selon un mode d'exécution, les couches supérieure (4) et inférieure (2) sont réalisées dans un même matériau, mais il pourrait en être autrement, les couches (2, 4) sont réalisées dans des matériaux différents.

Selon un autre mode d'exécution, les couches supérieure (4) et inférieure (2) ont une densité différente, par exemple en EVA de différentes densités.

Selon des modes de réalisation, la couche supérieure (4) est confondue avec la semelle intérieure.

La structure multicouche de la semelle extérieure apporte non seulement un effet ressort, produisant une propulsion à chaque foulée, mais également un confort d'utilisation à l'utilisateur.