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Title:
FRAGRANCE CONCRETE AND ABSOLUTE OBTAINED BY EXTRACTION OF HETEROCYCLIC SOLVENT FROM SOLID NATURAL MATERIALS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/079171
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a method of preparing fragrance concrete and absolute using the contacting of particular solid natural material with a first system of solvents comprising at least one heterocyclic "green" solvent. The invention also relates to the fragrance concrete and fragrance absolute obtained by the preparation process, to a composition comprising the concrete and/or the absolute, and to the use of the heterocyclic green solvent to extract the concrete and/or absolute without observing ether odor.

Inventors:
DU ROIZEL GÉRALDINE (FR)
DAVID HERVÉ (FR)
Application Number:
PCT/EP2021/078452
Publication Date:
April 21, 2022
Filing Date:
October 14, 2021
Export Citation:
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Assignee:
OREAL (FR)
International Classes:
C11B9/02
Domestic Patent References:
WO2003086566A22003-10-23
WO2019149701A12019-08-08
WO2011092334A22011-08-04
Foreign References:
EP0104121A21984-03-28
FR806674A1936-12-22
US20180355278A12018-12-13
US4077441A1978-03-07
US4850517A1989-07-25
Other References:
OZTURK BARANSE ET AL: "Orange peel waste valorisation through limonene extraction using bio-based solvents", BIOCHEMICAL ENGINEERING JOURNAL, ELSEVIER, AMSTERDAM, NL, vol. 151, 17 July 2019 (2019-07-17), XP085832653, ISSN: 1369-703X, [retrieved on 20190717], DOI: 10.1016/J.BEJ.2019.107298
M. V. ENDEW. STURMK. PETERS: "Kirk-Othmer Encyclopedia of Chemical Technology", 2017, WILEY-VCH VERLAG GMBH & CO. KGAA, article "Perfumes"
"Kirk-OthmerEncyclopedia of Chemical Technology", JOHN WILEY & SONS, INC., article "Perfumes"
P. T. ANASTAS ET AL.: "Green chemistry: theory and practice", SCIENCE, 1998
Attorney, Agent or Firm:
RIVIERE, François (FR)
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Claims:
Revendications

[Revendication 1 ] [Procédé de préparation d’une concrète et/ou d’une absolue de parfum mettant en œuvre au moins une étape de mise en contact : a) d’un premier système de solvant(s) comprenant au moins un solvant hétérocyclique ayant un point d’ébullition à pression atmosphérique supérieur ou égal à 70 °C, de préférence le solvant hétérocyclique en particulier dérivé de THF tel que le 2-MeTHF; avec b) une ou plusieurs matière(s) naturelle(s) solide(s) fraîche(s), flétrie(s) ou sèche(s) choisie(s) parmi : i) les fleurs de rose (Rosa Plathyrhodon, Rosa Hesperhodos, Rosa

Hulthemia et Rosa Eurosa et plus particulièrement les Rosa Centifolia et Rosa Damascene), les fleurs de jasmin (jasminum et plus particulièrement jasminum grandiflorum et jasminum sambac), les fleurs de lavande, les fleurs de lavandin (Lavandin stoechas, Lavandula hybrida, Lavandula augustifolia anciennement officinalis et Lavandula latifolia et plus particulièrement Lavandula hybrida abrial, Lavandula hybrida grosso, Lavandula hybrida reydovan, Lavandula hybrida sumian et Lavandula hybrida super), les fleurs d'oranger (citrus sinensis ou du bigaradier citrus aurantium L), les fleurs de tubéreuses (Agave polianthes ou Polianthes Tuberosa) , les fleurs d’ylang- ylang (Cananga odorata), fleurs de violette (Viola odorata var. Victoria), et les fleurs de mimosa (fleur d Acacia dealbata, Acacia decurrens) ; ii) les tiges et les feuilles de géranium (Pelargonium avec notamment Cicconium, Magnipetala, Parvulipetala, Paucisignata et plus particulièrement Pelargonium graveolens), les tiges et les feuilles de patchouli (Pogostemon cablin et Pogostemon heyanus) et les tiges et les feuilles de petit grain (Citrus aurantium plus particulièrement Citrus aurantium ssp. amara , ou Citrus var. bigaradia , ou Citrus aurantium ssp. Aurantium) ; iii) les fruits choisis parmi l'anis (Pimpinella Anisum), la coriandre (Coriandrum Sativum), le carvi (Carvi), le cumin (Cuminum Cyminum) et le genévrier (Juniperus plus particulièrement Juniperus Communis, Juniperus oxycedrus, Juniperus thurifera, Juniperus phoenicea L.) ; iv) les agrumes choisis parmi les variétés de citron, les variétés de mandarine (Citrus Reticulata), les variétés de clémentine (Citrus Clementina), les variétés de pamplemousse, particulièrement la bergamote (Citrus Bergamia), le citron (Citronella, Citrus Limonum), la mandarine telle que citrus reticulata ou de pamplemousse (Citrus Paradisi) ; de préférence la bergamote, ou de pamplemousse ; v) les graines de macis (Myristica Fragrans), les graines de l'angélique (Angelica archangelica), les graines de céleri (Apium graveolens) et les graines de cardamone (elettaria cardamumum), les graines ou fèves de tonka (Dipteryx Odorata), les gousses et/ou les graines de vanille (Vanilla Planifolia), de préférence les graines de cardamone (elettaria cardamumum)', vi) les racines de l'angélique (Angelica archangelica), les racines du vétiver ( Vetiveria et plus particulièrement Vetiveria Zizanoïde, Vetiveria nemoralis, et Vetiveria nigritana) et les racines de l'iris particulièrment Iris Germanica et Iris Pallida ; vii) les bois de santal (Santalum et plus particulièrement Santalum album, Santalum ellipticum, Santalum spicatum), les bois de rose (Aniba Rosaeodora), les bois de rose de cèdre (Cedrus plus particulièrement Cedrus Atlantica et Cedrus Juniperus) et les bois de gaïac (Bulnesia Sarmienti, Guaiacum officinale et Guaiacum sanctum)', viii) les herbes et graminées choisies parmi l'estragon (Artemisia Dracunculus), la citronnelle (Cymbopogon et plus particulièrement Cymbopogon citratus), la sauge (Salvia et plus particulièrement Salvia officinalis et Salvia Sclarea) , la menthe (Mentha et plus particulièrement Mentha aquatica, Mentha canadensis, Mentha spicata) et le thym (Thymus plus particulièrement Thymus vulgaris et Thymus zygis) ; ix) les aiguilles et brindilles d'épinette, les aiguilles et brindilles d'épinette sapin (Abies et plus particulièrement Abies alba), les aiguilles et brindilles d'épinette romarin (Salvia rosmarinus anciennement Romarinus Officinalis), et les aiguilles et brindilles d'épinette pin (Pinus et plus particulièrement Pinus Sylvestris) ; et x) les résines et baumes dérivés de galbanum (Ferula Galbaniflua ou Ferula gummosa), élémi (Canarium et plus particulièrement Canarium Commune, Canarium luzonicum, et Canarium indicum), benjoin (Styrax et plus particulièrement Styrax Tonkiniensis et Styrax Benzoin), myrrhe (Commiphora Myrrha ou Commiphora molmol et Commiphora opobalsamum), et oliban (Boswellia plus particulièrement Boswellia Sacra) ; étant entendu que les graines ou fèves v) peuvent se trouver avec ou sans coques, de préférence sans coques.

[Revendication 2] Procédé selon la revendication précédente dans lequel le système de solvant a) comprend au moins un solvant hétérocyclique choisi parmi : a1 ) les dérivés de tétrahydrofurane, en particulier les (C-i- C4)alkyltétrahydrofurane ainsi que leurs isomères optiques, plus particulièrement les méthyltétrahydrofurane tels que le 2- méthytétrahydrofurane ou « 2-MeTHF » ; a2) les dérivés de tétrahydroptyrane en particulier les (C-i- C4)alkyltétrahydropyrane, plus particulièrement les méthyltétrahydropyrane, ainsi que leur isomère optiques, tels que le 4-méthyltétrahydropyrane (MTHP) ; a3) les dérivés de diox(ol)ane notamment le 1 ,3-dioxolane ; et a4) les dérivés de (Ci-C4)alkoxycyclopentane tel que le méthoxycyclopentane ou « cyclopentylmethylether » ou « CPME » ; de préférence a) comprend au moins un solvant hétérocyclique choisi parmi a1 ) et a4), plus particulièrement choisi parmi 2-MeTHF et CPME.

[Revendication 3] Procédé selon une quelconque des revendications précédentes dans lequel le système de solvant a) comprend au moins un solvant hétérocyclique choisi parmi choisi parmi a1 ) un dérivé de tétrahydrofurane, en particulier un (Ci-C4)alkyltétrahydrofurane, plus particulièrement méthyltétrahydrofurane tel que le 2-méthytétrahydrofurane ou « 2-MeTHF ».

[Revendication 4] Procédé selon une quelconque des revendications précédentes dans lequel le système de solvant(s) comprenant un ou plusieurs les solvants additionnels « verts » différents du ou des solvants hétérocycliques ayant un point d’ébullition supérieur ou égal à 70 °C, en particulier tous les solvants additionnels sont verts ; plus particulièrement le ou les solvant(s) additionnel(s) est(sont) choisi(s) parmi les familles suivantes :

- les esters d’acides organiques tels que l’acétate d’éthyle, l’acétate d’isopropyle, l’acétate de propyle, l’acétate de f-butyle ;

- les alcools tels que le bioéthanol, ou l’isopropanol ;

- les carbonates d’alkyles en C1-C4, tels que le carbonate de diméthyle ;

- et leur mélange.

[Revendication 5] Procédé selon une quelconque des revendications précédentes dans lequel le système de solvant(s) comprend au moins au moins 50 % en volume de solvant hétérocyclique ayant un point d’ébullition supérieur ou égal à 70 °C par rapport au volume total du système de solvant ; plus préférentiellement au moins 60 % en volume par rapport au volume total du système de solvant, encore plus préférentiellement au moins 80 % en volume de solvant hétérocyclique ayant un point d’ébullition supérieur ou égal à 70 °C par rapport au volume total du système de solvant, mieux au moins 90 % en volume, encore mieux 100% par rapport au volume total du système de solvant.

[Revendication 6] Procédé selon une quelconque des revendications précédentes dans lequel la ou les matière(s) naturelle(s) i) à x) a(ont) été broyée(s), particulièrement à l’aide d’un pilon et d’un mortier, d’un yagen, d’un broyeur planétaire, broyeur d’analyse notamment à couteaux, broyeur à couteaux ou à l’aide de broyeur/microniseur industriel ou « industrial crusher », de préférence de broyeur d’analyse notamment à couteaux, le ou lesdit(s) broyage(s) ayant été réalisé(s) avant la mise en contact avec le solvant hétérocyclique, plus particulièrement le ou les broyage(s) est(sont) réalisé(s) à température ambiante (25 °C) ou à une température inférieure à 0 °C, particulièrement inférieure à - 10 °C, plus particulièrement inférieure à - 30 °C, encore plus particulièrement à une température inférieure à - 70 °C ; et le temps de broyage est particulièrement compris entre 1 seconde et 5 minutes avec un broyeur d’analyse notamment à couteaux, de préférence entre 10 secondes et 1 minute, plus préférentiellement entre 20 secondes et 40 secondes ; la taille de la poudre obtenue après broyage(s) est de préférence comprise entre 500 nm et 900 pm, plus particulièrement entre 100 nm et 500 pm ; plus préférentiellement la taille de la poudre obtenue après broyage(s) est de préférence comprise entre 500 nm et 100 m, encore plus particulièrement entre 100 nm et 50 pm.

[Revendication 7] Procédé selon une quelconque des revendications précédentes dans lequel la ou les matière(s) naturelle(s) est(sont) choisie(s) parmi i) et v), particulièrement i) les fleurs de jasmin, les fleurs de rose, les fleurs d’oranger, les fleurs de lavande, les fleurs de lavandin, les fleurs de mimosa, les fleurs de tubéreuses et v) les graines avec ou sans coques, de préférence sans coques, telles que la cardamone, les graines ou fèves de tonka, les gousses et/ou les graines de vanille ; plus particulièrement les fleurs de jasmin, les fleurs de rose, les fleurs d’oranger, et v) les graines avec ou sans coques, de préférence sans coques, telles que la cardamone.

[Revendication 8] Procédé selon une quelconque des revendications précédentes dans lequel la mise en contact est réalisée à température ambiante, sous agitation ou non, de préférence sous agitation, la ou les matière(s) naturelle(s) i) à x) tel(s) que défini(s) dans la revendication 1 est(sont) plus particulièrement laissée(s) à macérer ou infuser à une température comprise entre 10 °C et 37 °C tel que 25 °C ou à une température inférieure ou égale de 1 à 5 °C du point d’ébullition des solvants comportant le plus bas point d’ébullition, dans le système de solvant(s) dans un ballon en verre ou en métal (inox), une cuve en verre ou en métal (inox), industrielle ou non, à simple ou double paroi, ou tout autre réacteur adapté à accueillir des solvants, matières naturelles et concrète, la durée de macération ou infusion du mélange a) + b) est comprise de préférence entre quelques secondes à une semaine, plus particulièrement entre 30 minutes et 48 heures, encore plus particulièrement entre 1 heure et 36 heures, mieux entre 2 heures et 24 heures, mieux entre 2 heures et 6 heures. [Revendication 9] Procédé selon une quelconque des revendications précédentes dans lequel la mise en contact est une étape d’extraction solide / liquide.

[Revendication 10] Procédé selon une quelconque des revendications précédentes dans lequel le mélange a) + b) est chauffé à une température supérieure à 40 °C, particulièrement supérieure à 50 °C, plus particulièrement à une température supérieure à 70 °C, encore plus particulièrement jusqu’à reflux du ou desdits solvants du système de solvants; en particulier ledit mélange est chauffé à une température comprise entre 70 °C et 110 °C ; de préférence ledit mélange est chauffé à une température comprise entre 70 °C et 100 °C ; préférentiellement le mélange a) + b), est chauffé pendant une durée comprise entre 5 minutes et 48 heures, particulièrement entre 30 minutes et 24 heures, plus particulièrement entre 1 heure et 12 heures, encore plus préférentiellement entre 2 heures et 5 heures.

[Revendication 11 ] Procédé selon une quelconque des revendications précédentes dans lequel le réacteur dans lequel se trouve le mélange a) + b) comprend un système réfrigérant ou condenseur pour refroidir et condenser le ou les solvants du système de solvant(s) a), préférentiellement le réacteur est de type Soxhlet ou le réacteur est muni d’une agitation mécanique et équipé d’un réfrigérant à eau ou à hélices, le système de solvant(s) est avantageusement porté à reflux du ou desdit(s) solvant(s) du système de solvant(s) ; puis la désolvantation du ou des extraits(s) naturels est réalisée par évaporation de solvant(s) de préférence sous vide, à l’aide par exemple d’un évaporateur rotatif associé à une pompe à vide, un évaporateur industriel, ou alors avec un appareil à distiller, pour obtenir après séparation, extraction et évaporation du ou des solvant(s) d’une concrète de parfum.

[Revendication 12] Procédé de préparation d’une concrète de parfum selon une quelconque des revendications précédentes mettant en œuvre : 1 ) au moins une étape de mise en contact : a) d’un premier système de solvant(s) tel(s) que défini(s) dans une quelconque des revendications 1 à 5 ; avec b) une ou plusieurs matière(s) naturelle(s) solide(s) choisie(s) parmi i) à x) telle(s) que définie(s) dans une des revendications 1 , 6 et 7 ; puis

2) le mélange a) + b) est éventuellement soumis à une étape de sonication, en particulier en mettant ledit mélange dans une cuve à ultra son, de préférence la durée de sonication est comprise entre 5 secondes et 1 heures, plus préférentiellement comprise entre 10 secondes et 30 minutes, encore plus préférentiellement entre 30 secondes et 10 minutes tel que 5 minutes ;

3) suivie d’une étape de chauffage du mélange a) + b) à une température supérieure à 70 °C, particulièrement jusqu’à reflux du ou desdits solvants du système de solvants; en particulier ledit mélange est chauffé à une température comprise entre 70 °C et 110 °C ; de préférence ledit mélange est chauffé à une température comprise entre 70 °C et 100 °C ; de préférence le réacteur dans lequel se trouve le mélange a) + b) comprend un système réfrigérant ou condenseur, plus préférentiellement le réacteur est un extracteur de type Soxhlet ou un appareil à distiller ; préférentiellement le mélange a) + b) est chauffé pendant une durée comprise entre 5 minutes et 48 heures, particulièrement entre 30 minutes et 24 heures, plus particulièrement entre 1 heure et 12 heures, encore plus préférentiellement entre 2 heures et 5 heures ; puis

4) le ou les solvant(s) de l’extrait est(sont) retiré(s) de préférence sous vide, à l’aide par exemple d’un évaporateur rotatif associé à une pompe à vide, un évaporateur industriel, ou alors avec un appareil à distiller, pour conduire à la concrète ; ou alors la ou les matière(s) naturelle(s) qui n’a(ont) pas été solubilisée(s) est(sont) séparée(s) de son(leurs) surnageant(s), la séparation étant réalisée de préférence par filtration, ou par chromatographie, le ou les surnageant(s) peu(ven)t ensuite être séparé(s) et récupéré(s) et le ou des solvants du ou desdit(s) surnageant(s) est(sont) retiré(s) par évaporation de solvants tels que défini précédemment, pour conduire à la concrète.

[Revendication 13] Procédé selon la revendication 11 ou 12 dans lequel la concrète est mise en contact avec au moins un deuxième système de solvant(s) polaire(s) de préférence protique(s) polaire(s), comprenant au moins un solvant protique polaire, en particulier (C2-C6)alcanol vert(s) ou d’origine naturelle telle que du bioéthanol, de préférence en quantité représentant au moins 10 % en volume par rapport au volume total du deuxième système de solvant, plus préférentiellement au moins 30 %, encore plus préférentiellement au moins 60 % de préférence au moins 80 %, mieux au moins. 90 % en poids, encore mieux 100% par rapport au volume total du deuxième système de solvant ; de préférence une fois le deuxième système de solvant(s) polaire(s) ajouté(s), le mélange concrète et solvant(s) est maintenu à une température inférieure à 0 °C, plus préférentiellement inférieure ou égale à - 10 °C, puis le culot est séparé du surnageant, de préférence par centrifugation, puis le ou les solvant(s) est(sont) évaporé(s) du surnageant de préférence sous vide, à l’aide par exemple d’un évaporateur rotatif associé à une pompe à vide, un évaporateur industriel, ou alors avec un appareil à distiller, pour obtenir après séparation, et évaporation du ou des solvant(s) d’une absolue de parfum.

[Revendication 14] Concrète obtenue par le procédé de préparation selon une quelconque des revendications 1 à 12.

[Revendication 15] Absolue obtenue par le procédé de préparation selon la revendication 13.

[Revendication 16] Composition comprenant :

• une ou plusieurs concrète(s) obtenue(s) par le procédé de préparation selon une quelconque des revendications 1 à 12, et/ou

• une ou plusieurs absolue(s) obtenue(s) par le procédé de préparation selon la revendication 13.

[Revendication 17] Procédé de traitement des matières kératiniques notamment humaines telles que la peau, ou les fibres kératiniques humaines telles que les cheveux, mettant en œuvre l’application de concrète(s) telle(s) que définie(s) dans la revendication 14 et/ou une ou plusieurs absolue(s) telle(s) que définie(s) dans la revendication 15, par application de la concrète et/ou de l’absolue, étant entendu que la concrète et/ou l’absolue peu(ven)t être contenue(s) une composition telle que définie dans la revendication 16.

[Revendication 18] Procédé de parfumage :

- des matières kératiniques notamment humaines telles que la peau, ou les fibres kératiniques humaines telles que les cheveux,

- des matières textiles telles que les matières naturelles, comme le coton, le lin, la soie et la laine, ou les matières synthétiques comme les polyamides tels que le nylon, les polyesters, les acryliques, les élasthannes,

- de bois,

- de papier,

- d’articles en cuir tels que les chaussures, les gants, et/ou

- de l’atmosphère ii) parfums d’ambiances, parfums d'armoires, mettant en œuvre une ou plusieurs concrète(s) telle(s) que définie(s) dans la revendication 14 et/ou une ou plusieurs absolue(s) telle(s) que définie(s) dans la revendication 15, par application ou pulvérisation de la ou des concrète(s) et/ou de la ou des absolue(s) sur le ou les textiles, ou dans l’air ambiant étant entendu que la concrète et/ou l’absolue peu(ven)t être contenue(s) une composition telle que définie dans la revendication 16.

[Revendication 19] Utilisation d’un système de solvant(s) a) comprenant au moins un solvant hétérocyclique ayant un point d’ébullition à pression atmosphérique supérieur ou égal à 70 °C, tel que défini dans la revendication 1 à 5, pour extraire une concrète et/ou une absolue à partir de matière(s) naturelle(s) solide(s) i) à x) b) telle(s) que définie(s) dans une quelconque des revendications 1 à 4, sans déplorer d’odeur d’éther

[Revendication 20] Utilisation d’une ou plusieurs concrète(s) telle(s) que définie(s) dans la revendication 14 et/ou d’une ou plusieurs absolue(s) telle(s) que définie(s) dans la revendication 15 pour le parfumage :

- des matières kératiniques notamment humaines telles que la peau, ou les fibres kératiniques humaines telles que les cheveux, - des matières textiles telles que les matières naturelles, comme le coton, le lin, la soie et la laine, ou les matières synthétiques comme les polyamides tels que le nylon, les polyesters, les acryliques, les élasthannes,

- de bois,

- de papier,

- d’articles en cuir tels que les chaussures, les gants, et/ou

- de l’atmosphère ii) parfums d’ambiances, parfums d'armoires, ] ]

Description:
Description

Titre : [CONCRETE ET ABSOLUE DE PARFUM OBTENUES PAR EXTRACTION DE SOLVANT HETEROCYCLIQUE A PARTIR DE MATIERES NATURELLES

SOLIDES ]

[0001] [La présente invention se rapporte à un procédé de préparation de concrète et/ou d’absolue de parfum mettant en œuvre la mise en contact de matière(s) naturelle(s) solide(s), fraiche(s), flétrie(s) ou sèche(s), particulière(s), par un premier système de solvants comprenant au moins un solvant « vert » hétérocyclique. L’invention a également pour objet la concrète et l’absolue de parfum obtenue par le procédé de préparation, une composition comprenant la concrète et/ou l’absolue, et l’utilisation du solvant « vert » hétérocyclique pour extraire la concrète et/ou absolue sans déplorer d’odeur chimique type odeur de solvant tel qu’une odeur d’éther.

[0002] L’industrie de la cosmétique et en particulier de la parfumerie compte de nombreux procédés d’extraction de molécules odorantes tels que l’enfleurage, l’hydrodistillation, l’expression, l’atomisation, l’extraction au CO2 supercritique etc. Parmi eux, l’extraction par solvants volatils non polaires tels que le n-hexane représente pour certaines matières premières naturelles une bonne technique d’extraction de molécules odorantes, notamment grâce à un bon pouvoir de solubilisation, une température d’ébullition moins élevée que l’eau, et une distillation sous vide aisée. Cette technique est privilégiée pour la production à grande échelle d’absolues, utilisées comme matières premières en parfumerie, notamment dans les cas où l’hydrodistillation ne pourrait pas être appliquée en raison de la température d’ébullition élevée de l’eau qui altérerait les matières premières naturelles notamment végétales. Par ce procédé, les matières naturelles notamment végétales sont soumises à plusieurs lavages successifs par un premier solvant organique volatil 1 . La décantation puis l’évaporation sous vide du solvant 1 permettent d’obtenir la « concrète ». Un éventuel traitement de la « concrète » avec un deuxième solvant 2, notamment l’éthanol, permet d’éliminer les impuretés présentes (cires, ... ) et ainsi d’obtenir I’ « absolue » après évaporation du solvant 2 (voir Kirk-Othmer Encyclopedia of Chemical Technology, "Perfumes”, John Wiley & Sons, Inc. K. D. Peering, p. 1 à 46 (2016) DOI: 10.1002/0471238961.1605180619030818.a01.pub3 et Ullmann’s Encyclopedia of Industrial Chemistry, , "Perfumes”, M. V. Ende, W. Sturm, K. Peters, Wiley-VCH Verlag GmbH & Co. KGaA, Weinheim, (2017) https://onlinelibrary.wiley.eom/doi/epdf/10.1002/14356007. a19_171 ,pub2). Parmi ces différentes techniques d’extraction, l’extraction par solvants volatils est la méthode privilégiée pour l’obtention de « concrètes » puis d’ « absolues » de certaines matières naturelles comme matières premières de parfumerie. Pour ce faire, les solvants d’origine pétrolière notamment les solvants aliphatiques sont choisis en particulier comme solvant 1 (voir par exemple Kirk-Othmer Encyclopedia of Chemical Technology, "Perfumes”, John Wiley & Sons, Inc. K. D. Perring, p. 1 à 46 (2016) DOI: 10.1002/0471238961.1605180619030818.a01.pub3 et Ullmann’s Encyclopedia of Industrial Chemistry, , "Perfumes”, M. V. Ende, W. Sturm, K. Peters, Wiley-VCH Verlag GmbH & Co. KGaA, Weinheim, (2017) https://onlinelibrary.wiley.eom/doi/epdf/10.1002/14356007. a19_171 ,pub2).

[0003] Par exemple le n-hexane est souvent utilisé à l'échelle industrielle du fait d'un faible prix de revient, de sa capacité à solubiliser une grande variété de produits dont les huiles végétales, les arômes, les parfums et les couleurs. En revanche, le n-hexane est un solvant non-renouvelable, peu amical pour l’environnement. D’autre part, la nature du solvant d’extraction peut conduire à une odeur chimique telle qu’une odeur d’éther qui diffère de l’odeur de la matière naturelle solide d’origine.

[0004] Il est donc d’un grand intérêt de trouver un procédé de préparation de concrètes et/ou d’absolues alternatif mettant en œuvre dans son procédé un solvant d’extraction « vert » à la place de solvant d’origine pétrolière tel que l’hexane, et qui en outre ne dénature pas l’odeur de l’absolue ou qui ne laisse pas une odeur « chimique » telle que par exemple une odeur d’éther dans l’absolue.

[0005] En 1991 le concept de Green Chemistry a été évoqué. Il, a pour but de réduire ou d’éliminer à la source l’utilisation de substances dangereuses dans la conception de nouveaux produits. Ultérieurement il a été proposé douze principes de chimie verte « Green chemistry: theory and practice », Oxford Science, New York, P. T. Anastas et al., (1998). Les indicateurs de chimie verte, tels que le E- factor ou l’économie d’atomes, permettent de mesurer les différents aspects d’un processus chimique se rapportant aux principes de la chimie verte (voir par ex. Kirk - Othmer Encyclopedia of Chemical Technology, Green Chemistry, Michael A. Matthews, Vol. 12, p. 799 à 818, 19/04/2013, https://doi.org/10.1002/0471238961.0718050513012020.a01 et Ibid, Green Chemistry, Applications, Albert S. Matlack, p. 1 à 33, https://doi.Org/10.1002/0471238961 .greematl.aOl ).

[0006] L’extraction à l’heptane de matière naturelle a été décrite pour obtenir des concrètes et absolues à partir de solvant n-heptane d’origine pétrochimique et issu d’une source végétale de Commiphora wildii (WO 2019/149701 ). Néanmoins les rendements de concrètes et d’absolues ne sont pas toujours satisfaisantes par rapport à la matière première de départ. En outre l’odeur peut être moins agréable ou moins proche de celle de la matière naturelle avec une note « chimique ».

[0007] Par ailleurs, des documents décrivent l’utilisation de 2-méthytétrahydrofurane (ou 2-MeTHF) comme solvant « vert » (renouvelable, biodégradable et compatible BIO (référentiel COSMOS), en remplacement du n-hexane pour extraire des produits naturels (voir par ex. WO 2011/092334).

[0008] Il est également souhaitable de pouvoir extraire une concrète et/ou une absolue de matière naturelle solide, fraiche, flétrie ou sèche, notamment végétale à partir de solvant « vert » sans avoir à déplorer un changement d’odeur de la concrète et/ou l’absolue ou une trace olfactive du solvant qui a permis d’extraire la ou lesdites concrètes et absolues notamment une odeur de produit « non naturel » comme l’éther. De plus, il est d’un grand intérêt d’obtenir des rendements d’extraction très nettement améliorés par rapport aux solvants d’extraction classiques.

[0009] Ces problèmes techniques ont été résolus par le procédé de l’invention.

[0010] L’invention a ainsi pour objet un procédé de préparation d’une concrète et/ou d’une absolue de parfum mettant en œuvre au moins une étape de mise en contact a) d’un premier système de solvants comprenant au moins un solvant hétérocyclique ayant un point d’ébullition à pression atmosphérique supérieur ou égal à 70 °C, particulièrement compris entre 70 °C et 110 °C, de préférence compris entre 70 °C et 100 °C ; préférentiellement le ou les solvant(s) hétérocyclique est(sont) choisi(s) parmi a1 ) à a4) tel(s) que défini(s) ci-après, avec : b) une ou plusieurs matière(s) naturelle(s) solide(s) fraîche(s), flétrie(s) ou sèche(s) choisie(s) parmi : i) les fleurs de rose (Rosa Plathyrhodon, Rosa Hesperhodos, Rosa

Hulthemia et Rosa Eurosa et plus particulièrement les Rosa Centifolia et Rosa Damascene), les fleurs de jasmin (jasminum et plus particulièrement jasminum grandiflorum et jasminum sambac), les fleurs de lavande, les fleurs de lavandin (Lavandin stoechas, Lavandula hybrida, Lavandula augustifolia anciennement officinalis et Lavandula latifolia et plus particulièrement Lavandula hybrida abrial, Lavandula hybrida grosso, Lavandula hybrida reydovan, Lavandula hybrida sumian et Lavandula hybrida super), les fleurs d'oranger (citrus sinensis ou du bigaradier citrus aurantium L), les fleurs de tubéreuses (Agave polianthes ou Polianthes Tuberosa) , les fleurs d’ylang- ylang (Cananga odorata), fleurs de violette (Viola odorata var. Victoria), et les fleurs de mimosa (fleur d Acacia dealbata, Acacia decurrens) ; ii) les tiges et les feuilles de géranium (Pelargonium avec notamment Cicconium, Magnipetala, Parvulipetala, Paucisignata et plus particulièrement Pelargonium graveolens), les tiges et les feuilles de patchouli (Pogostemon cablin et Pogostemon heyanus) et les tiges et les feuilles de petit grain (Citrus aurantium plus particulièrement Citrus aurantium ssp. amara , ou Citrus var. bigaradia , ou Citrus aurantium ssp. Aurantium) ; iii) les fruits choisis parmi l'anis (Pimpinella Anisum), la coriandre (Coriandrum Sativum) , le carvi (Carvi), le cumin (Cuminum Cyminum) et le genévrier (Juniperus plus particulièrement Juniperus Communis, Juniperus oxycedrus, Juniperus thurifera, Juniperus phoenicea L.) ; iv) les agrumes tels que la bergamote (Citrus Bergamia), le citron (Citronella, Citrus Limonum), la mandarine (citrus reticulata) ou de pamplemousse (Citrus Paradisi) ; de préférence la bergamote, ou de pamplemousse ;

(bergamote), les variétés de (citron), les variétés de Citrus Reticulata (mandarine), les variétés de (pamplemousse) ; de préférence Citrus Bergamia (bergamote), ou Citrus Paradisi (pamplemousse) v) les graines de macis (Myristica Fragrans), les graines de l'angélique (Angelica archangelica), les graines de céleri (Apium graveolens) et les graines de cardamone (elettaria cardamumum), les graines ou fèves de tonka (Dipteryx Odorata), les gousses et/ou les graines de vanille (Vanilla Planifolia), de préférence les graines de cardamone (elettaria cardamumum)', vi) les racines de l'angélique (Angelica archangelica), les racines du vétiver ( Vetiveria et plus particulièrement Vetiveria Zizanoide, Vetiveria nemoralis, et Vetiveria nigritana) et les racines de l'iris particulièrment Iris Germanica et Iris Pallida ; vii) les bois de santal (Santalum et plus particulièrement Santalum album, Santalum ellipticum, Santalum spicatum), les bois de rose (Aniba Rosaeodora), les bois de rose de cèdre (Cedrus plus particulièrement Cedrus Atlantica et Cedrus Juniperus) et les bois de gaiac (Bulnesia Sarmienti, Guaiacum officinale et Guaiacum sanctum)', viii) les herbes et graminées choisies parmi l'estragon (Artemisia Dracunculus), la citronnelle (Cymbopogon et plus particulièrement Cymbopogon citratus), la sauge (Salvia et plus particulièrement Salvia officinalis et Salvia Sclarea) , la menthe (Mentha et plus particulièrement Mentha aquatica, Mentha canadensis, Mentha spicata) et le thym (Thymus plus particulièrement Thymus vulgaris et Thymus zygis) ; ix) les aiguilles et brindilles d'épinette, les aiguilles et brindilles d'épinette sapin (Abies et plus particulièrement Abies alba), les aiguilles et brindilles d'épinette romarin (Salvia rosmarinus anciennement Romarinus Officinalis), et les aiguilles et brindilles d'épinette pin (Pinus et plus particulièrement Pinus Sylvestris) ; et x) les résines et baumes dérivés de galbanum (Ferula Galbaniflua ou Ferula gummosa), élémi (Canarium et plus particulièrement Canarium Commune, Canarium luzonicum, et Canarium indicum), benjoin (Styrax et plus particulièrement Styrax Tonkiniensis et Styrax Benzoin), myrrhe (Commiphora Myrrha ou Commiphora molmol et Commiphora opobalsamum), et oliban (Boswellia plus particulièrement Boswellia Sacra) ; étant entendu que les graines ou fèves v) peuvent se trouver avec ou sans coques, de préférence sans coques.

[0011] Un autre objet de l’invention est une concrète et/ou une absolue obtenue à partir du procédé de préparation tel que défini précédemment. [0012] Un autre objet est une composition, notamment cosmétique, comprenant au moins une concrète et/ou au moins une absolue ; étant entendu que la ou lesdites concrètes et/ou la ou lesdites absolue(s) est(sont) obtenue(s) par le procédé de préparation tel que défini précédemment.

[0013] Un autre objet de l’invention est un procédé de traitement des matières kératiniques notamment humaines telles que la peau, ou les fibres kératiniques humaines telles que les cheveux, mettant en œuvre l’application sur les matières kératiniques de concrète(s) et/ou d’absolue(s) obtenue(s) à partir du procédé de préparation tel que défini précédemment, étant entendu que la ou les concrète(s) et/ou la ou les absolue(s) peu(ven)t être contenue(s) dans une composition cosmétique.

[0014] Un autre objet de l’invention est un procédé de parfumage d’un support i) tel que :

- les matières kératiniques notamment humaines telles que la peau, ou les fibres kératiniques humaines telles que les cheveux,

- les matières textiles telles que les matières naturelles, comme le coton, le lin, la soie et la laine, ou les matières synthétiques comme les polyamides tels que le nylon, les polyesters, les acryliques, les élasthannes comme le Spandex® et le Lycra®,

- le bois,

- le papier,

- les articles en cuir tels que les chaussures, les gants, et/ou

- de l’atmosphère ii) (parfums d’ambiances, parfums d'armoires), mettant en œuvre une ou plusieurs concrète(s) telle(s) que défin ie(s) ci-après et/ou une ou plusieurs absolue(s) telle(s) que définie(s) ci-après, par application ou pulvérisation de la ou des concrète(s) et/ou de la ou des absolue(s) sur le ou les support(s) i), ou dans l’air ambiant ii) étant entendu que la concrète et/ou l’absolue peu(ven)t être contenue(s) dans une composition telle que définie ci-après.

[0015] Un autre objet de l’invention est l’utilisation d’un système de solvant(s) a) comprenant au moins un solvant hétérocyclique ayant un point d’ébullition à pression atmosphérique supérieur ou égal à 70 °C, de préférence le ou les solvant(s) hétérocyclique est(sont) choisi(s) parmi a1 ) à a4) tel(s) que défini(s) ci- après, particulièrement choisi(s) parmi a1 ) et a4), plus particulièrement désigne en particulier un dérivé de THF tel que le 2-MeTHF ou CPME, de préférence 2-MeTHF tel que défini précédemment, pour extraire une concrète de parfum et/ou une absolue de parfum à partir de matière(s) naturelle(s) solide(s), fraiche(s) flétrie(s) ou sèche(s), i) à x) b) telle(s) que définie(s) précédemment, sans déplorer d’odeur chimique telle qu’une odeur de solvant notamment une odeur d’éther.

[0016] Un autre objet de l’invention est l’utilisation d’une ou plusieurs concrètes et/ou d’une ou plusieurs absolues obtenues selon le procédé de préparation tel que défini précédemment pour le parfumage d’un support i) tel que :

- les matières kératiniques notamment humaines telles que la peau, ou les fibres kératiniques humaines telles que les cheveux,

- les matières textiles telles que les matières naturelles, comme le coton, le lin, la soie et la laine, ou les matières synthétiques comme les polyamides tel que le nylon, les polyesters, les acryliques, les élasthannes comme le Spandex® et le Lycra®,

- le bois,

- le papier,

- les articles en cuir tels que les chaussures, les gants, et/ou

- de l’atmosphère ii) (parfums d’ambiances, parfums d'armoires),

[0017] Il apparait, de manière inattendue, que les odeurs de(s) concrète(s) et/ou d’absolue(s) selon l’invention notamment celles florales ou issues de graines se détériorent peu et restent rémanentes dans le temps, et/ou après application sur matières kératiniques, notamment sur la peau ou sur les fibres kératiniques comme les cheveux. Notamment les notes de parfums de(s) concrète(s) et/ou d’absolue(s) selon l’invention sont et/ou restent puissantes dans le temps. De plus la ou les concrète(s) et/ou la ou les absolue(s) obtenue(s) selon le procédé de l’invention sont relativement stables vis-à-vis des agressions extérieures telles que la lumière, la température et/ou la sueur.

[0018] En outre, le procédé de préparation de concrète et/ou d’absolue selon l’invention permet notamment d’obtenir des concrètes et/ou absolues avec un rendement très satisfaisant (au moins comparable à celles obtenues avec les solvants d’origine pétrolière notamment les solvants aliphatiques tels que l’heptane) et d’odeurs très proches des matières premières naturelles solides de départ sans déplorer de trace olfactive « non naturelle » liée au solvant hétérocyclique tel que des traces olfactives d’éther. Par exemple sur le plan olfactif l’absolue de cardamone obtenue par le procédé selon l’invention a une odeur caractéristique de la graine de cardamone sans note d’éther, et plus proche de l’odeur naturelle que celle obtenue avec l’extraction de solvants aliphatiques tels que l’heptane. Les extraits odorants contenus dans les concrètes et/ou absolues de l’invention possèdent une odeur sensiblement similaire à celle de la matière première végétale de départ. Les concrètes et/ou absolues de l’invention sont utilisables en parfumerie, en cosmétique et également pour le parfumage de supports i) tels que décrits précédemment ou d’atmosphère.

[0019] Au sens de la présente invention, et à moins qu’une indication différente ne soit donnée :

[0020] Par « broyage » également appelé « comminution », « attrition », ou « grinding », « crushing » en anglais, on entend l’opération consistant à diviser la ou les matière(s) naturelle(s) solide(s) jusqu’à l’état de poudre de préférence fine, de préférence de taille des particules de la poudre inférieure à 900 pm, de manière avantageuse, la taille des particules est comprise entre 10 pm et 500 pm.

[0021] Par « poudre », on entend une composition sous forme pulvérulente, de préférence essentiellement dépourvue de poussière. Autrement dit, la distribution granulométrique des particules est telle que le taux pondéral des particules qui ont une taille inférieure ou égale à 50 micromètres (taux de poussières) de préférence inférieure ou égale à 10 micromètres (taux de poussières) est avantageusement inférieur ou égal à 5 %, de préférence inférieur à 2 % et plus particulièrement inférieur à 1 % (taille des particules évaluées au moyen d ’ un granulomètre RETSCH AS 200 DIGIT ; Hauteur d’oscillation : 1 ,25 mm / temps de tamisage : 5 minutes). De manière avantageuse, la taille des particules est comprise entre 10 pm et 500 pm. La « poudre » de matière(s) naturelle(s) solide(s) peut être tamisée pour obtenir des particules de tailles limites supérieure correspondant aux orifices ou tailles des mailles du tamis compris particulièrement entre 35 et 80 mesh (US). Selon un mode particulier de l’invention la taille des particules de la poudre de matière(s) naturelle(s) solide(s) est fine. Selon l’invention, on entend plus particulièrement une taille de particules inférieure ou égale à 900 pm. Préférentiellement, la poudre est constituée de fines particules de taille comprises entre 7 et 700 pm et mieux encore entre 100 nm et 500 pm. [0022] Par matière « sèche » on entend une matière première végétale dans laquelle il a été retiré de l’eau, de préférence la teneur en humidité i.e. en eau est comprise entre 0 à 10 %, de préférence inférieure à 5 %, encore plus préférentiellement inférieure à 2 %, mieux inférieure 1 %, telle qu’inférieure à 0,5 % en poids par rapport au poids total de ladite matière solide, sous forme de poudre ou non.

[0023] Par matière « fraiche » on entend la matière hydratée dans laquelle il n’a pas été retiré d’eau, elles ont de préférence été récoltées de quelques heures à quelques jours (jusqu’à 15 jours) avant la mise en contact avec le ou les solvant(s) et maintenue à une température compatible et avec un degré hygrométrique permettant de maintenir le taux d’eau dans ladite matière avec +/- 2 % d’eau; de préférence les matières fraiches ont une teneur en eau supérieure 10 % en eau en poids par rapport au poids total de ladite matière solide, sous forme de poudre ou non. Plus préférentiellement la ou les matière(s) fraiche(s) de l’invention est(sont) choisie(s) parmi les fleurs, tel que les fleurs de jasmin, les fleurs de mimosa, les fleurs de rose, les fleurs de tubéreuses, les fleurs d’oranger, et les fleurs d’ylang- ylang, et de préférence ces fleurs sont traitées avec le procédé de l’invention dans la journée après cueillette, ou dans 2 à 5 jours après la cueillette en ayant pris soin d’avoir conservé les fleurs à une température comprise entre 1 °C et 5°C .

[0024] Par matière « flétrie » on entend une matière première végétale qui est une matière fraiche particulière dont la floraison est terminée, et/ou la matière sèche est stockée un à plusieurs jours (jusqu’à 15 jours) avant d’être traitée par le procédé selon l’invention et dans laquelle en outre il a retiré de l’eau en quantité inférieure à 80 % en poids, de préférence inférieure à 50 % en poids, telle que 1 % à 40 % en poids, notamment 1 à 20 % en poids Par « matière naturelle », on entend une matière première d’origine végétale.

[0025] Par « matière première de parfum » on entend une matière à l'état brut extraite de la nature comportant des actifs olfactifs utilisés dans la parfumerie, ou dans l’élaboration de parfums.

[0026] Par « parfum » on entend une composition olfactive particulière, fortement concentrée, proposée conditionnée et à forte concentration olfactive, on entend également par « parfum » une eau de toilette, une eau de parfum ou une eau de Cologne. D’une façon générale, les parfums sont constitués d’un mélange d’ingrédients dits de parfumerie qui peuvent être également classés en notes de tête, notes de cœur et notes de fond. Les trois notes correspondent à la volatilité plus ou moins importante des ingrédients qui les composent : note de tête fortement volatile, note de cœur moyennement volatile et note de fond faiblement volatile.

(i) La note de tête appelée aussi « départ » est celle que l'odorat perçoit en premier dès que le parfum est en contact avec la matière kératinique ou tout autre substrat. Mais c'est celle qui s’atténue le plus rapidement : elle ne "tient pas". Il est difficile d'exprimer le temps de persistance de cette note, car il est très variable : de quelques minutes à une dizaine de minutes. Elle est essentiellement fraîche et légère. Tous les agrumes appartiennent notamment à cette catégorie. En parfumerie, on les range sous le terme générique d'hespéridés dont font partie orange, citron, pamplemousse, bergamote, fleur d’oranger, néroli etc... On citera également les aromates tels que la lavande, le laurier, le thym ou le romarin et les anisés, mentholés, aldéhydés, etc. On citera également les notes eucalyptus.

(ii) La note de cœur, parfois appelée aussi « corps » a une persistance qui va de quelques dizaines de minutes à quelques heures, mais sa principale caractéristique est de ne se révéler qu'au bout de quelques minutes. Elle "démarre" donc juste avant l'extinction de la note de tête. Elle commence à s'exprimer alors que la note de tête s'efface progressivement. Elle est représentée essentiellement par des éléments floraux, fruités ou épicés : muguet, chèvrefeuille, violette, magnolia, cannelle, géranium, jasmin, rose, iris, framboise, pêche, etc...

(iii) La note de fond, parfois appelée aussi « fond » assure la "durabilité", la persistance ou la ténacité d'un parfum. Elle est perceptible plusieurs heures, voire plusieurs jours, ou même plusieurs semaines après application sur un vêtement ou sur une mouillette ou touche olfactive, selon la concentration du parfum. On citera par exemple les bois, racines, mousses, résines et les substances animales ou minérales telles que opoponax, muscs, ambre, santal, benjoin, lichen, clou de girofle, sauge, etc. On citera également les notes vanillées, le patchouli, les coumarines... etc. [0027] Par « végétale » ou « végétal » on entend le groupe d’organismes photosynthétiques et dont les cellules ont une paroi constituée de cellulose.

[0028] Par « solide » on entend que la matière première a une consistance, qui n'est pas liquide à température ambiante (25 °C) et pression atmosphérique (760 mm de Hg), c'est-à-dire une composition de consistance élevée, qui conserve sa forme pendant le stockage. Par opposition aux compositions dites fluides ou liquide, elle ne s’écoule pas sous son propre poids, tout en pouvant être plus ou moins molle.

[0029] Par « solvant » on entend une substance liquide à température ambiante (25 °C) et à pression atmosphérique, qui a la propriété de dissoudre, de diluer ou d'extraire d’autres substances sans les modifier chimiquement et sans lui-même se modifier chimiquement.

[0030] Par « solvant organique », on entend une substance organique, de préférence liquide à température ambiante et pression atmosphérique, capable de dissoudre ou disperser une autre substance sans la modifier chimiquement.

[0031] Par « anhydre », on entend au sens de la présente invention, une phase liquide présentant une teneur en eau inférieure à 5 % en poids, de préférence inférieure à 2 % en poids et de manière encore plus préférée inférieure à 1 % en poids par rapport au poids de ladite phase liquide voire encore moins de 0,5 % et notamment exempte d'eau, l'eau n'étant pas ajoutée lors de la préparation de la phase liquide mais correspondant à l'eau résiduelle apportée par les ingrédients mélangés

[0032] Par « système de solvants », on entend un seul solvant ou un mélange de plusieurs solvants de préférence 2 ou 3 solvants, si le système de solvant est un mélange de solvants, de préférence tous les solvants sont « verts ».

[0033] Lorsque l’on parle de la température du point d’ébullition du système de solvants comprenant un mélange de solvants, on entend que le point d’ébullition de chaque solvant dudit mélange doit respecter la température en question i.e. avoir un point d’ébullition supérieur à la température supérieur ou égal à 70 °C, en particulier choisi entre 70 °C et 110 °C, de préférence compris entre 70 °C et 100 °C.

[0034] Par solvant « vert » on entend un solvant qui respecte au moins un des 12 principes de la chimie verte. [0035] Par « hétérocyclique » on entend que le solvant est un monocycle à 5 à 7 chaînons, de préférence saturé, comprenant de 1 à 3 hétéroatome(s) - préférence oxygène - au sein de son cycle et/ou à l’extérieur du cycle, notamment 1 oxygène dans le cycle, ledit cycle comprenant en outre de 4 à 6 atomes de carbone, et ledit monocycle pouvant être substitué par un ou plusieurs groupes (Ci-C4)alkyle, linéaire ou ramifié, de préférence linéaire tel que méthyle.

[0036] Par « extraction solide/liquide » ou « lixiviation » ou « leaching » en anglais, on entend le processus pour extraire totalement ou partiellement un ou plusieurs composés de matière naturelle dans un solvant approprié. L'extraction solide/liquide (également symbolisée par « liquide - solide ») couvre une variété de procédés d'extraction connus de l’homme du métier (voir Extraction Liquid-Solid, Kirk - Othmer Encyclopedia of Chemical Technology, Richard J. Wakeman (2000) ; https://doi.Org/10.1002/0471238961 .1209172123011105.aO1 et Extraction Liquid- Solid, Ullmann’s Encyclopedia of Industrial Chemistry, T.Voeste, et al., (2012) DOI: 10.1002 / 14356007. b03_07.pub2.

[0037] Au sens de la présente invention, on entend désigner par « milieu physiologiquement acceptable », un milieu convenant à l’administration d’une composition par voie topique. Un milieu physiologiquement acceptable est sans odeur désagréable et/ou aspect désagréable, et est parfaitement compatible avec la voie d’administration topique.

[0038] Par « matière kératinique », on entend la peau, le cuir chevelu, les lèvres, et/ou les phanères telles que les ongles et les fibres kératiniques, comme par exemple, les poils, les cils, les sourcils et les cheveux.

[0039] Par « composition cosmétique », on entend au sens de l’invention toute composition appliquée sur une matière kératinique pour produire un effet non- thérapeutique d'hygiène, de soin, de parfumage, de conditionnement ou de maquillage contribuant à l’amélioration du bien-être et/ou à l'embellissement et/ou la modification de l’aspect de la matière kératinique sur laquelle on applique ladite composition.

[0040] Par « composition dermatologique », on entend au sens de l’invention toute composition appliquée sur une matière kératinique pour prévenir et/ou traiter un désordre ou un dysfonctionnement de ladite matière kératinique. [0041] Par « traitement cosmétique », on entend au sens de l’invention tout effet non- thérapeutique de parfumage, d'hygiène, de soin, de conditionnement ou de maquillage contribuant à l’amélioration du bien-être et/ou à l'embellissement et/ou la modification de l’aspect ou de l’odeur de la matière kératinique sur laquelle on applique ladite composition.

[0042] Par ultrasons « hautes fréquences » on entend des sons dont la fréquence est supérieure à 100 kHz et pour les très hautes fréquences supérieures à 1 MHz ;

[0043] Par ultrasons « basses fréquences » on entend des sons dont la fréquence est comprise entre 16 et 100 kHz.

[0044] Le procédé de préparation de la « concrète » et/ou de l’« absolue » :

[0045] Selon un mode de réalisation particulier de l’invention, la première étape du procédé de préparation de la concrète et/ou absolue peut être précédée par le séchage de la ou des matière(s) naturelle(s) solides i) à x) telle(s) que définie(s) précédemment et/ou éventuellement par le broyage de matière(s) naturelle(s) i) à x) telle(s) que définie(s) précédemment.

[0046] Etape de séchage de matière naturelle solide

[0047] Selon un mode de réalisation particulier de l’invention le ou les matière(s) naturelle(s) i) à x) uti lisée(s) dans le procédé a(ont) été au préalable lavée(s) et/ou rincée(s) à l’eau et/ou séchée(s) à l’air libre ou à l’aide de moyen thermique classique à une température comprise de préférence entre 10 °C et 35 °C, ou alors déshydratée(s) dans un four thermique ou à micro-ondes, ou à température ambiante à l’aide par exemple d’un dessiccateur, sous vide ou non, notamment à silica ou P2O5, ou à l’aide d’un déshydrateur.

[0048] Etape de broyage(s)

[0049] Selon un mode de réalisation particulier de l’invention, un ou plusieurs broyage(s) est(sont) réalisé(s) sur la ou les matière(s) naturelle(s), fraiche(s) ou sèche(s) i) à x) avant la mise en contact avec le solvant hétérocyclique b) pour conduire au mélange a) + b). Plus particulièrement le ou les broyages sont réalisés à température ambiante (25 °C) ou à basse température ; en particulier à une température inférieure à 0 °C, inférieure à -10 °C, plus particulièrement inférieure à - 30 °C, encore plus particulièrement à une température inférieure à - 70 °C notamment à l’aide de carboglace, d’azote liquide ou d’un mélange renfermant carboglace et/ou azote liquide tel que l’association de méthanol et azote liquide.

[0050] Le ou les broyage(s) de la ou des matière(s) naturelle(s) i) à x) peu(ven)t être mécanique(s) tel(s) que le broyage à l’aide d’un pilon et d’un mortier, d’un broyeur à bille, d’un cryobroyeur, d’un yagen, d’un broyeur planétaire, d’un broyeur d’analyse notamment à couteaux, d’un broyeur à couteaux (blendeur) ou à l’aide de broyeur/microniseur industriel ou « industrial crusher », de préférence de broyeur d’analyse notamment à couteaux.

[0051] Le temps de broyage dépend du résultat que l’on souhaite en termes de finesse de broyât, généralement il est compris entre 1 seconde et 5 minutes avec un broyeur d’analyse notamment à couteaux, de préférence entre 10 secondes et 1 minute, plus préférentiellement entre 20 secondes et 40 secondes.

[0052] Selon un autre mode de réalisation particulier de l’invention le broyage de la ou des matière(s) naturelle(s) est(sont) réalisée(s) après traitement à l’azote liquide.

[0053] De préférence le ou les broyage(s) est(sont) mécanique(s). Plus particulièrement le ou les broyage(s) est(sont) réalisé(s) à température ambiante (25 °C). Plus préférentiellement le broyage ou les broyage(s) est(sont) effectué(s) sur graines, avec ou sans coques, avec ou sans la gousse de matière(s) naturelle(s) notamment végétale(s).

[0054] Si la qualité de la poudre après broyage n’est pas suffisamment fine c’est dire que les particules sont de taille supérieure à 500 pm, l’étape de broyage peut être répétée avec le même appareil ou sur un autre appareil de broyage notamment un broyeur/microniseur.

[0055] Idéalement la taille de la poudre obtenue après broyage(s) est comprise entre 500 nm et 900 pm, plus particulièrement entre 100 nm et 500 pm. La taille de la poudre obtenue après broyage(s) est de préférence comprise entre 500 nm et 100 pm, plus particulièrement entre 100 nm et 50 pm.

[0056] La granulométrie de la poudre est évaluée selon l’analyse de diffusion de la lumière avec une poudre sèche. [0057] Selon un mode de réalisation préféré de l’invention le ou les broyage(s) de matière(s) naturelle(s) est(sont) effectué(s) sur des graines, avec ou sans coques, avec ou sans gousse de préférence sans coques.

[0058] La ou les matière(s) naturelle(s) b) :

De préférence la ou les matière(s) naturelle(s) solide(s) fraîche(s), flétrie(s) ou sèche(s) est(sont) choisie(s) parmi les familles suivantes : i) les fleurs parmi : les 4 sous familles Rosa plathyrhodon, Rosa hesperhodos, Rosa hulthemia et Rosa eurosa et plus particulièrement les Rosa centifolia et Rosa damascena (rose), jasminum et plus particulièrement Jasminum grandiflorum et Jasminum sambac (jasmin), Lavandula stoechas, Lavandula hybrida, Lavandula augustifolia anciennement officinalis et Lavandula latifolia et plus particulièrement Lavandula hybrida abrial, Lavandula hybrida grosso, Lavandula hybrida reydovan, Lavandula hybrida sumian et Lavandula hybrida super (Lavande et lavandin) , les fleur de l’oranger citrus sinensis ou du bigaradier Citrus aurantium L (fleurs d’oranger) , Agave polianthes ou Polianthes tuberosa (les fleurs de tubéreuse), Cananga odorata (les fleurs d’ylang-ylang), et les fleurs de mimosa (fleur d’Acacia dealbata, Acacia decurrens) ; ii) les tiges et les feuilles de geranium, de pélargonium avec notamment Cicconium, Magnipetala, Parvulipetala, Paucisignata et plus particulièrement Pelargonium graveolens (Géranium), les tiges et les feuilles de Pogostemon cablin et Pogostemon heyanus (patchouli) et les tiges et les feuilles de Citrus aurantium plus particulièrement Citrus aurantium ssp. amara , ou Citrus var. bigaradia , ou Citrus aurantium ssp. Aurantium, (petit grain) ; iii) les fruits choisis parmi Pimpinella Anisum (anis), Coriandrum Sativum (coriandre), Carum Carvi (carvi), Cuminum Cyminum (cumin) et Juniperus plus particulièrement Juniperus Communis, Juniperus oxycedrus, Juniperus thurifera, Juniperus phoenicea L , (genévrier) ; iv) les agrumes choisis parmi les variétés de citron, les variétés de mandarine (Citrus Reticulata), les variétés de clémentine (Citrus Clementina), les variétés de pamplemousse, particulièrement la bergamote (Citrus Bergamia), le citron (Citronella, Citrus Limonum), la mandarine telle que citrus reticulata ou de pamplemousse (Citrus Paradisi) ; de préférence la bergamote, ou de pamplemousse ; de préférence Citrus Bergamia (bergamote), ou Citrus Paradisi (pamplemousse) ; v) les graines de Myristica fragrans (macis), les graines de Angelica archangelica (angélique), les graines de Apium graveolens (céleri) et les graines de Elettaria cardamomum (cardamone), les graines ou fèves de Dipteryx odorata (tonka), Vanilla planifolia (vanille et/ou gousse de vanille), de préférence les graines de Elettaria cardamomum (cardamone), les graines ou fèves de Dipteryx odorata (tonka), et Vanilla planifolia (vanille et/ou gousse de vanille) et encore plus préférentiellement la cardamone ; vi) les racines de Angelica archangelica (angélique), les racines du Vetiveria et plus particulièrement Vetiveria zizanoïde, Vetiveria nemoralis, et Vetiveria nigritana (vétiver) et les racines d’iris plus particulièrement Iris germanica et Iris pallida (iris); vii) les bois de Santalum et plus particulièrement Santalum album, Santalum ellipticum, Santalum spicatum (bois de santal), les bois de Aniba rosaeodora (bois de rose), les bois de Cedrus plus particulièrement Cedrus atlantica et Cedrus juniperus (bois de cèdre) et les bois de Bulnesia sarmienti, Guaiacum officinale et Guaiacum sanctum, (bois de gaïac) ; viii) les herbes et graminées choisies parmi Artemisia dracunculus (estragon), Cymbopogon et plus particulièrement Cymbopogon citratus (citronnelle), Salvia et plus particulièrement Salvia officinalis et Salvia sclarea (sauge), Mentha et plus particulièrement Mentha aquatica, Mentha canadensis, Mentha spicata (menthe) et Thymus plus particulièrement Thymus vulgaris et Thymus zygis (thym) ; ix) les aiguilles et brindilles d'épinette, les aiguilles et brindilles d'épinette de Abies et plus particulièrement Abies alba (sapin), les aiguilles et brindilles d'épinette de Salvia rosmarinus anciennement Romarinus officinalis (romarin), et les aiguilles et brindilles d'épinette de Pinus et plus particulièrement Pinus sylvestris (pin) ; et x) les résines et baumes dérivés de Ferula galbaniflua ou Ferula gummosa (galbanum), Canarium et plus particulièrement Canarium commune, Canarium luzonicum, et Canarium indicum (élémi), Styrax et plus particulièrement Styrax tonkiniensis et Styrax benzoin (benjoin), Commiphora myrrha ou Commiphora molmol et Commiphora opobalsamum (myrrhe), et Boswellia plus particulièrement

Boswellia sacra (oliban)

[0059] Particulièrement iv) les agrumes de l’invention sont tels que les variétés de Citrus bergamia (bergamote), les variétés de Citronella, Citrus limonum (citron), les variétés de Citrus reticulata (mandarine), les variétés de Citrus paradisi (pamplemousse) ; de préférence Citrus bergamia (bergamote), ou Citrus paradisi (pamplemousse).

[0060] Selon un mode de réalisation particulier les agrumes iv) de l’invention sont choisis parmi les variétés de citron (Citronella, Citrus Limonum) telles que le calamondin, la bergamote, le kumquat, le cédrat, le citron caviar, le citron jaune, le citron vert, le combava, et le yuzu, les variétés de mandarine (Citrus Reticulata ) et de clémentine (Citrus Clementina) telles que Nova, Encorce, Fortune, Ortanique, Nour ou MA3, Cassar, Hernandina, Marisol, Nules, Caffin, les variétés de pamplemousse (Citrus maxima, citrus grandis, ou Citrus Paradisi) tels que les Pomélo blanc ou sanguin, le pamplemousse blanc, le pamplemousse rose, le pamplemousse sanguin; particulièrement la bergamote (Citrus Bergamia), le citron (Citronella, Citrus Limonum), la mandarine (citrus reticulata) ou le pamplemousse (Citrus Paradisi) ; de préférence la bergamote (Citrus Bergamia), ou le pamplemousse (Citrus Paradisi).

[0061] Selon un mode de réalisation particulier iv) est différent de pelure d’agrume.

[0062] Selon encore un mode de réalisation la ou les matière(s) naturelle(s) solide(s) fraîche(s), flétrie(s) ou sèche(s) choisie(s) parmi les familles i) à iii), et v) à x) telles que définies précédemment.

[0063] Lors de l’étape de mise en contact de a) avec b) du procédé de l’invention il est préféré d’utiliser une ou des matière(s) naturelle(s) solide(s) fraiche(s), flétrie(s) ou sèche(s) choisie(s) parmi i) les fleurs telles que lavande, lavandin, jasmin, rose et fleur d’oranger et ii) les graines avec ou sans coques telles que cardamone.

[0064] Selon une variante particulière de l’invention, la ou les matière(s) naturelle(s) solide(s), fraîche(s), flétrie(s) ou sèche(s), sont choisie(s) parmi les matières i) telles que décrites précédemment.

[0065] Selon un mode de réalisation, la ou les matière(s) naturelle(s) solide(s) fraîche(s), flétrie(s) ou sèche(s) sont choisie(s) parmi le lavandin. [0066] Selon un autre mode de réalisation, la matière naturelle solide fraîche ou sèche est les fleurs de jasmin.

[0067] Selon un autre mode de réalisation, la matière naturelle solide fraîche, flétrie ou sèche est les fleurs de rose.

[0068] Selon un autre mode de réalisation, la matière naturelle solide fraîche, flétrie ou sèche est les fleurs de tubéreuses.

[0069] Selon un autre mode de réalisation, la matière naturelle solide fraîche, flétrie ou sèche est les fleurs de mimosa.

[0070] Selon un autre mode de réalisation, la matière naturelle solide fraîche ou sèche est les fleurs d’oranger.

[0071] Selon un autre mode de réalisation, la matière naturelle solide fraîche ou sèche est les fleurs d’ylang-ylang.

[0072] Selon une seconde variante, la ou les matière(s) naturelle(s) solide(s), fraîche(s) ou sèche(s), est(sont) choisie(s) parmi v) les graines de macis, les graines de l'angélique, les graines de céleri et les graines de cardamone (elettaria cardamumum), les graines ou fèves de tonka, les gousses de vanille ou les graines de vanille, de préférence les graines de cardamone.

[0073] De préférence la ou les matière(s) première(s) naturelle(s) solide(s) fraîche(s), flétrie(s) ou sèche(s) choisie(s) parmi b) est(sont) choisie(s) parmi les familles choisis parmi i) et v).

[0074] Selon un mode de réalisation particulier de l’invention la ou les matière(s) naturelle(s) solide(s) solide(s) fraîche(s), flétrie(s) ou sèche(s) b) telles que définie(s) précédemment est(sont) choisie(s) parmi les familles botaniques issues de fleurs, de tiges et de feuilles, de fruits, de pelures d’agrumes, de graines, de racines, de bois, de herbes et graminées, de aiguilles et brindilles d’arbres, choisies parmi Citrus bergamia (bergamote), Aniba rosaeodora (bois de rose ou brazilian rosewood), famille de Juniperus, Cupressus, et Cedrus (bois de Cedar), Citronella (citron), Eugenia caryophyllata (girofle), galbanum ferula (férule gommeuse), Pelargoneum graveolens (géranium), Jasminum officinale var. Grandiflorum (Jasmin), Lavandula hybrida, Lavandula augustifolia anciennement officinalis et Lavandula latifolia (lavandin, lavande), Evernia prunastri (mousse de chêne), Iris pallida et Iris germanica (orris), Citrus aurantium sous espèce amara (fleur d’oranger), Pogostemon cablin (patchouli), C. aurantium (petit grain), Rosa notamment Rosa damascena et Rosa centifolia (rose), Santalum album (bois de santal), Vetiveria zizanoides (vétiver), Viola odorata var. Victoria (violette Cananga odorata (yiang-yiang), et Elettaria cardamomum (cardamone).

[0075] Plus préférentiellement la ou les matière(s) naturelle(s) solide(s) solide(s) fraîche(s), flétrie(s) ou sèche(s) de l’invention est(sont) choisie(s) parmi les familles botaniques suivantes Elettaria cardamomum (cardamone), Jasminum officinale var. Grandiflorum (Jasmin), Rosa notamment Rosa damascena et Rosa centifolia (rose), Citrus aurantium sous espèce amara (fleur d’oranger), et Lavandula augustifolia anciennement officinalis et Lavandula latifolia (lavandin, lavande), et fleur d’Acacia dealbata, Acacia decurrens (mimosa).

[0076] De préférence la ou les matière(s) première(s) naturelle(s) solide(s) fraîche(s), flétrie(s) ou sèche(s) choisie(s) parmi les familles choisis parmi i) et v). Plus préférentiellement choisi parmi les fleurs de rose, les fleurs de jasmin, les fleurs de lavande et les fleurs de lavandin, les fleurs de mimosa, les fleurs de tubéreuses, les graines de cardamone, les graines ou fèves de tonka, les gousses et/ou les graines de vanille.

[0077] Le premier système de solvant(s) a)

[0078] De préférence le solvant hétérocyclique a un point d’ébullition à pression atmosphérique compris entre 70 °C et 100 °C.

[0079] Selon un mode de réalisation de l’invention le système de solvant a) comprend au moins un solvant hétérocyclique choisi parmi : a1 ) les dérivés de tétrahydrofurane, en particulier les (Ci-C4)alkyltétrahydrofurane ainsi que leurs isomères optiques, plus particulièrement les méthyltétrahydrofurane tels que le 2-méthytétrahydrofurane ou « 2-MeTHF » ; a2) les dérivés de tétrahydroptyrane en particulier les (Ci-C4)alkyltétrahydropyrane, plus particulièrement les méthyltétrahydropyrane, ainsi que leur isomère optiques, tels que le 4-méthyltétrahydropyrane (MTHP) ; a3) les dérivés de diox(ol)ane notamment le 1 ,3-dioxolane ; et a4) les dérivés de (Ci-C4)alkoxycyclopentane tel que le méthoxycyclopentane ou « cyclopentylmethylether » ou « CPME », de préférence CPME. [0080] Particulièrement le système de solvant a) comprend au moins un solvant hétérocyclique a) choisi parmi a1 ) en particulier un (Ci-C4)alkyltétrahydrofurane, plus particulièrement méthyltétrahydrofurane tel que le 2-méthytétrahydrofurane ou « 2-MeTHF » et a4) tel que le méthoxycyclopentane ou CPME, de préférence CPME.

[0081] Selon un mode de réalisation particulier de l’invention a) comprend au moins un solvant a4) de préférence le CPME.

[0082] De préférence le système de solvant a) comprend au moins un solvant hétérocyclique a) choisi parmi a1 ) un dérivé de tétrahydrofurane, en particulier un (Ci-C4)alkyltétrahydrofurane, plus particulièrement méthyltétrahydrofurane tel que le 2-méthytétrahydrofurane ou « 2-MeTHF ».

[0083] Le 2-MeTHF peut être énantiomériquement pur (R) ou (S), ou sous forme de racémique, ou mélange de ces différentes formes, ou un mélange de taux différents (R) et (S).

[0084] De préférence le 1 er système de solvants comprend au moins au moins 50 % en volume de solvant hétérocyclique ayant un point d’ébullition supérieur ou égal à 70 °C, (de préférence compris entre 70 °C et 110 °C plus préférentiellement entre 70 °C et 100 °C, notamment le ou les solvant(s) est(sont) choisi(s) parmi a1 ) à a4), de préférence choisi(s) parmi a1 ) et a4) tel(s) que défini(s) précédemment, de préférence le ou les solvants hétérocycliques sont dérivés de THF tel que le 2- MeTHF ou CPME, plus préférentiellement 2-MeTHF), par rapport au volume total du système de solvant. Plus préférentiellement au moins 60 % en volume de solvant hétérocyclique tel que défini précédemment, en volume par rapport au volume total du système de solvant. Encore plus préférentiellement au moins 80 % par rapport au volume total du système de solvant, mieux au moins 90 % par rapport au volume total du système de solvant, encore mieux 100 % en volume par rapport au volume total du système de solvant.

[0085] Plus particulièrement lorsque le système de solvant(s) a) comprend un ou plusieurs solvant(s) additionnel(s) différent(s) du solvant hétérocyclique de point d’ébullition à pression atmosphérique supérieur ou égal à 70 °C, tous les solvants additionnels sont « verts ».

[0086] Selon un mode de réalisation particulier le ou les solvants additionnels sont choisis parmi : (A) les solvants protiques polaires ou solvants protogènes i.e. possédant un ou plusieurs atomes d’hydrogène susceptible(s) de former des liaisons hydrogène, on peut citer l’eau, et les alcanols en (C-i-Cs) avec le groupe alcane linéaire ou ramifié, notamment les alcools tels que le bioéthanol, ou l’isopropanol ;

(B) les solvants aprotiques polaires i.e. possédant un moment dipolaire non nul et dénués d’atomes d’hydrogène susceptibles de former des liaisons hydrogène. On peut citer par exemple, les esters d’acides organiques tels que l’acétate d’éthyle, l’acétate d’isopropyle, l’acétate de propyle, l’acétate de f-butyle, et les carbonates d’alkyles en C1-C4, tels que le carbonate de diméthyle et

(C) Les solvants aprotiques apolaires i.e. possédant un moment dipolaire permanent nul. Par exemple, les hydrocarbures: alcanes linéaires ou ramifiés, alcanes cycliques, alcènes.

De préférence le ou les solvants additionnels sont choisis parmi (A), (B) et leur mélange.

[0087] Plus particulièrement les solvants additionnels « verts » différents du ou des solvants hétérocycliques ayant un point d’ébullition supérieur ou égal à 70 °C, de l’invention sont choisis parmi les familles suivantes :

• Les esters d’acides organiques tels que l’acétate d’éthyle, l’acétate d’isopropyle, l’acétate de propyle, l’acétate de f-butyle, de préférence l’acétate d’isopropyle ;

• les alcools tels que le bioéthanol, ou l’isopropanol ;

• les carbonates d’alkyles en C1-C4, tels que le carbonate de diméthyle ;

• et leur mélange.

[0088] Selon un mode de réalisation de l’invention le système de solvant(s) a) du procédé est dépourvu de carbonate de diméthyle. Plus particulièrement le procédé de l’invention ne met pas en œuvre de carbonate de diméthyle.

[0089] Selon un mode de réalisation particulier, le premier système de solvants présente une densité inférieure à 2, et notamment inférieure ou égale à 1 ,5, de préférence comprise en 0.7 et 1 ,5.

[0090] Chacun des solvants utilisés dans le système de solvants présente une pureté d’au moins 95 %, notamment d’au moins 97 %, en particulier d’au moins 99 %. [0091] Mise en contact du système de solvant(s) a) avec b) matière(s) naturelle(s) solide(s)

[0092] Selon un mode de réalisation particulier de l’invention la ou les matière(s) naturelle(s) solide(s) i) à x), broyée(s) ou non, sous forme de poudre(s) de préférence sèche(s), telle(s) que définie(s) précédemment, est(sont) mise(s) en contact a) avec un premier système de solvant(s) tel(s) que défini(s) précédemment, pour former un mélange a) + b) hétérogène.

[0093] Selon un autre mode de réalisation particulier de l’invention la ou les matière(s) naturelle(s) solide(s) i) à x), notamment les matières i) telle(s) que définie(s) précédemment sont utilisées fraiches est(sont) mise(s) en contact a) avec un premier système de solvant(s) tel(s) que défini(s) précédemment, pour former un mélange a) + b) hétérogène.

[0094] Plus particulièrement la mise en contact est réalisée à température ambiante, sous agitation ou non, de préférence sous agitation. La ou les matière(s) naturelle(s) i) à x) telle(s) que définie(s) précédemment est(sont) plus particulièrement laissée(s) à macérer ou infuser à une température comprise entre 10 °C et 37 °C tel que 25 °C, dans le système de solvant(s) tel que défini précédemment. Selon une autre forme de l’invention, la mise en contact est réalisée avec chauffage à une température inférieure ou égale d’au moins 1 à 5 °C du point d’ébullition du solvant comportant le plus bas point d’ébullition telle que 45°C Quelle que soit la température de mise en contact de a) avec b), cette mise en contact est réalisée dans un ballon en verre ou en métal, une cuve inox industrielle ou non, à simple ou double paroi, ou tout autre réacteur adapté à accueillir des solvants et matières naturelles. La durée de macération ou infusion dudit mélange a) + b) est comprise de préférence entre quelques secondes à une semaine, plus particulièrement entre 30 minutes et 48 heures, encore plus particulièrement entre 1 heure et 36 heures, mieux entre 2 heures et 24 heures, encore mieux entre 2 heures et 6 heures. La macération ou infusion peut être réalisée sous agitation, i.e. le mélange a) + b) peut être maintenu sous agitation mécanique de préférence à une vitesse de rotation comprise entre 10 tours / minute et 1200 tours / minute, en particulier entre 100 tours / minute et 900 tours / minute, encore plus particulièrement entre 200 tours / minutes et 850 tours / minute tel que 750 tours / minute. [0095] Selon un mode de réalisation, après mélange a) + b), ledit mélange est soumis à une étape de sonication, en particulier en mettant ledit mélange dans une cuve à ultrasons à haute ou basse fréquence, de préférence à des fréquences comprises entre 5 et 40 kHz. De préférence la durée de sonication est comprise entre 5 secondes et 1 heures, plus préférentiellement comprise entre 10 secondes et 30 minutes, encore plus préférentiellement entre 30 secondes et 10 minutes tel que 5 minutes. La température lors de cette étape de sonication est comprise entre 0°C et 90°C, de préférence entre 5°C et 45°C.

[0096] Selon un mode de réalisation, après mélange a) + b) on procède éventuellement à une sonication dudit mélange telle que définie précédemment ; puis à une étape de chauffage dudit mélange à une température supérieure à 20 °C, particulièrement supérieure à 50 °C, plus particulièrement à une température supérieure à 70 °C, encore plus particulièrement jusqu’à reflux du ou desdits solvants du système de solvants; de préférence ledit mélange est chauffé à une température comprise entre 70 °C et 100 °C. Préférentiellement le mélange a) + b), est chauffé pendant une durée comprise entre 5 minutes et 48 heures, particulièrement entre 30 minutes et 24 heures, plus particulièrement entre 1 heure et 12 heures, encore plus préférentiellement entre 2 heures et 5 heures.

[0097] Le mélange a) + b) peut être maintenu sous agitation mécanique de préférence à une vitesse de rotation, en particulier comprise entre 10 tours / minute et 1200 tours / minute, en particulier entre 100 tours / minute et 900 tours / minute, encore plus particulièrement entre 200 tours / minute et 850 tours / minute tel que 750 tours / minute.

[0098] Selon un mode de réalisation particulier, lors du chauffage du mélange, le réacteur dans lequel se trouve le mélange a) + b), comprend un système réfrigérant ou condenseur pour refroidir et condenser le ou les solvants du système de solvant(s) a). Plus préférentiellement le réacteur est un extracteur de type Soxhlet ou un réacteur muni d’une agitation mécanique et équipé d’un réfrigérant à eau ou à hélices, de préférence un réacteur muni d’une agitation mécanique et équipé d’un réfrigérant à eau ou à hélices. Dans ce dernier cas le système de solvant(s) est avantageusement porté à reflux du(des)dit(s) solvant(s) du système de solvant(s), en particulier à une température supérieure ou égale à 70 °C ; de préférence ledit mélange est chauffé à une température comprise entre 70 °C et 100 °C. Préférentiellement le mélange a) + b), est chauffé pendant une durée comprise entre 5 minutes et 48 heures, particulièrement entre 30 minutes et 24 heures, plus particulièrement entre 1 heure et 12 heures, encore plus préférentiellement entre 2 heures et 5 heures

[0099] Selon un mode de réalisation particulier de l’invention, après l’étape de chauffage du mélange a) + b), le mélange est laissé revenir à température ambiante ou refroidi à température ambiante et est laissé, sous agitation mécanique tel que défini précédemment, ou pas, particulièrement entre 30 minutes et 48 heures, encore plus particulièrement entre 1 heure et 36 heures, mieux entre 2 heures et 24 heures.

[0100] Plus particulièrement l’étape de mise en contact est une étape dite d’ « extraction solide / liquide ».

[0101] Suivant un mode de réalisation particulier, l’étape d’extraction solide / liquide est réalisée au moyen d’un extracteur de Soxhlet. Dans ce dernier cas le système de solvants est avantageusement porté à reflux du ou desdits solvants du système de solvants, en particulier à une température supérieure ou égale à 70 °C ; de préférence ledit mélange est chauffé à une température comprise entre 70 °C et 100 °C.

[0102] Suivant un mode de réalisation particulier, l’étape d’extraction solide / liquide est réalisée au moyen ou un réacteur muni d’une agitation mécanique et équipé d’un réfrigérant à eau ou à hélices. Dans ce dernier cas le système de solvants est avantageusement porté à reflux du ou desdits solvants du système de solvants, en particulier à une température supérieure ou égale à 70 °C ; en particulier ledit mélange est chauffé à une température comprise entre 70 °C et 110 °C, de préférence ledit mélange est chauffé à une température comprise entre 70 °C et 100 °C. Selon une autre variante lorsque par exemple la ou les matières naturelles végétales sont des fleurs notamment les fleurs de jasmin, les fleurs de mimosa, ou les graines et/ou gousses de vanille le système de solvants n’est pas porté à reflux, mais maintenu à une température inférieure ou égale à 45 °C. L étape de mise en contact et d extraction solide / liquide est suivie d’une étape de récupération de l’extrait naturel de préférence végétal issue de la ou des matière(s) naturelle(s) de préférence végétale(s). Cette récupération peut être réalisée par filtration, distillation, ou avec un extracteur de type Soxhlet. [0103] Le ou les solvant(s) du ou des extrait(s) peu(ven)t être retiré(s) par désolvantation. On peut par exemple citer comme procédé de désolvantation l’évaporation de solvant(s), de préférence sous vide, à l’aide par exemple d’un évaporateur rotatif associé à une pompe à vide, un évaporateur industriel, ou alors avec un appareil à distiller, pour obtenir après séparation, extraction et évaporation du ou des solvant(s) une concrète de parfum.

[0104] Selon une autre variante du procédé de l’invention, l’étape de récupération de l’extrait est réalisée par séparation de la ou des matière(s) naturelle(s) qui n’a(ont) pas été solubilisée(s) (également appelé précipité) de son surnageant comprenant la ou lesdits solvant(s). La séparation du précipité du ou des solvant(s) est réalisée par les méthodes classiques connues de l’homme du métier. On peut par exemple citer la méthode de filtration, ou la chromatographie. Le ou les solvant(s) peu(ven)t être retiré(s) du surnageant par désolvantation telle que définie précédemment, si besoin ledit surnageant désolvanté peut être purifié à nouveau par une ou des méthode(s) classique(s) de purification connue(s) de l’homme du métier. On peut par exemple citer la chromatographie, la distillation sous pression réduite ou pas, et/ou la recristallisation, pour obtenir une concrète. La concrète est plus ou moins visqueuse peut se présenter sous la forme d'un résidu cireux épais.

[0105] De préférence le procédé de préparation de l’invention est un procédé de préparation d’une concrète de parfum mettant en œuvre :

1 ) au moins une étape de mise en contact : a) d’un premier système de solvants comprenant au moins un solvant hétérocyclique ayant un point d’ébullition à pression atmosphérique supérieur ou égal à 70 °C, en particulier compris entre 70 °C et 110 °C, de préférence compris entre 70 °C et 100 °C, de préférence le solvant hétérocyclique est choisi parmi a1 ) à a4), plus préférentiellement a1 ) ou a4) tels que définis précédemment, en particulier dérivé de THF tel que le 2- MeTHF ou CPME de préférence 2-MeTHF ; avec b) une ou plusieurs matière(s) naturelle(s) solide(s) choisie(s) parmi i) à x) telle(s) que définie(s) précédemment ; puis

2) le mélange a) + b) est éventuellement soumis à une étape de sonication, en particulier en mettant ledit mélange dans une cuve à ultrasons, de préférence la durée de sonication est comprise entre 5 secondes et 1 heures, plus préférentiellement comprise entre 10 secondes et 30 minutes, encore plus préférentiellement entre 30 secondes et 10 minutes tel que 5 minutes ;

3) suivie d’une étape de chauffage du mélange a) + b) à une température supérieure à 70 °C, particulièrement jusqu’à reflux du ou desdits solvants du système de solvants; de préférence ledit mélange est chauffé à une température comprise 70 °C et 110 °C, en particulier comprise entre 70 °C et 100 °C. de préférence le réacteur dans lequel se trouve le mélange a) + b) comprend un système réfrigérant ou condenseur, plus préférentiellement le réacteur est un extracteur de type Soxhlet ou un appareil à distiller ; préférentiellement le mélange a) + b) est chauffé pendant une durée comprise entre 5 minutes et 48 heures, particulièrement entre 30 minutes et 24 heures, plus particulièrement entre 1 heure et 12 heures, encore plus préférentiellement entre 2 heures et 5 heures ; puis

4) le ou les solvant(s) de l’extrait est(sont) retiré(s) de préférence sous vide, à l’aide par exemple d’un évaporateur rotatif associé à une pompe à vide, un évaporateur industriel, ou alors avec un appareil à distiller, pour conduire à la concrète ; ou alors la ou les matière(s) naturelle(s) qui n’a(ont) pas été solubilisée(s) est(sont) séparée(s) de son(leurs) surnageant(s), la séparation étant réalisée de préférence par filtration, ou par chromatographie, le ou les surnageant(s) peu(ven)t ensuite être séparé(s) et récupéré(s) et le ou des solvants du ou desdit(s) surnageant(s) est(sont) retiré(s) par évaporation de solvants tels que défini précédemment, pour conduire à la concrète.

[0106] La ou les concrètes obtenues avec le procédé de l’invention peu(ven)t être également utilisée(s) ou conditionnée(s) dans une cire ou dans un corps gras naturel.

[0107] Le deuxième système de solvant(s)

[0108] Selon une variante avantageuse dans le procédé de l’invention la concrète est mise en contact avec au moins un deuxième système de solvant(s) polaire(s) de préférence protique(s) polaire(s), comprenant au moins un solvant protique polaire, en particulier (C2-Ce)alcanol « vert(s) » ou d’origine naturelle telle que du bioéthanol. [0109] Selon un mode de réalisation de l’invention le deuxième système de solvant(s) comprend au moins un solvant protique polaire, en particulier choisi parmi les (C2- Ce)alcanol « verts » ou d’origine naturelle tels que du bioéthanol en quantité représentant au moins 10 % en volume par rapport au volume total du deuxième système de solvant, plus préférentiellement au moins 30 %, encore plus préférentiellement au moins 60 % de préférence au moins 80 %, mieux au moins. 90 % en poids, encore mieux 100 % en poids par rapport au volume total du deuxième système de solvant. Lorsque le deuxième système de solvant comprend un mélange de solvant, de préférence le système de solvant comprend deux solvants et le solvant supplémentaire préféré est de même polarité que le premier solvant et il est miscible avec le première solvant, plus particulièrement le deuxième solvant du deuxième système de solvant est de l’eau. De préférence il n’y a qu’un seul solvant dans le deuxième système de solvant qui est de l’éthanol, plus particulièrement du bioéthanol.

[0110] Selon une variante avantageuse de l’invention une fois le deuxième système de solvant(s) polaire(s) protique(s) ajouté(s) sur la concrète, le mélange concrète + solvant(s) est maintenu à une température inférieure à 0 °C, plus préférentiellement inférieure ou égale à - 10 °C. Ensuite le culot est séparé du surnageant, de préférence par centrifugation, puis le ou les solvant(s) est(sont) évaporé(s) du surnageant de préférence sous vide, à l’aide par exemple d’un évaporateur rotatif associé à une pompe à vide, un évaporateur industriel, ou alors avec un appareil à distiller, pour obtenir après séparation, et évaporation du ou des solvant(s) d’une absolue de parfum.

[0111] Selon une autre variante l’étape de mise en contact de la concrète avec le deuxième système de solvant(s) peut être réalisée sous agitation ou non, de préférence sous agitation. La mise en contact de la concrète avec le deuxième système de solvant(s) peut être réalisée à une température comprise entre 10 °C et 37 °C tel que 25 °C, dans le système de solvant(s) tel que défini précédemment, ou à une température inférieure ou égale de 1 à 5 °C du point d’ébullition des solvants comportant le plus bas point d’ébullition, dans un ballon en verre ou en métal (inox), une cuve en verre ou en métal (inox) industrielle ou non, ou tout autre réacteur adapté à accueillir des solvants, matières naturelles et concrète.

[0112] La durée de mise en contact de la concrète avec le deuxième système de solvant(s) est comprise de préférence entre quelques secondes à 2 jours, plus particulièrement entre 5 minutes et 24 heures, encore plus particulièrement entre 10 minutes et 12 heures, mieux entre 15 minutes et 2 heures.

[0113] Selon un mode de réalisation particulier du procédé de l’invention, la mise en contact de la concrète avec le deuxième système de solvant(s) est suivie d’une étape de sonication, en particulier en mettant ledit mélange dans une cuve à ultrasons. De préférence, la durée de sonication est comprise entre 5 secondes et 1 heure, plus préférentiellement comprise entre 10 secondes et 30 minutes, encore plus préférentiellement entre 30 secondes et 10 minutes tel que 5 minutes.

[0114] Selon un mode de réalisation préférée, le mélange de la concrète et du deuxième système de solvant(s) est maintenu à une température inférieure à 0 °C, plus préférentiellement inférieure ou égale à - 10 °C a une durée comprise entre 5 minutes et 48 heures, particulièrement entre 5 minutes et 24 heures, plus particulièrement entre 5 heure et 2 heures, encore plus préférentiellement entre 5 heures et 1 heure. Ensuite le culot est séparé du surnageant, de préférence par centrifugation, puis le ou les solvant(s) est(sont) évaporé(s) du surnageant de préférence sous vide, à l’aide par exemple d’un évaporateur rotatif associé à une pompe à vide, un évaporateur industriel, ou alors avec un appareil à distiller, pour obtenir après séparation, et évaporation du ou des solvant(s) d’une absolue de parfum

[0115] Selon une variante du procédé de l’invention, l’étape de récupération de l’absolue est réalisée par séparation du précipité de la concrète qui n’a pas été solubilisé dans le deuxième système de solvant(s), et de son surnageant comprenant la ou lesdits solvant(s) du deuxième système de solvant(s).

[0116] La séparation du précipité de la concrète et du surnageant est réalisée par les méthodes classiques connues de l’homme du métier. On peut par exemple citer la méthode de filtration, ou la chromatographie.

[0117] Le ou les solvant(s) du second système de solvant(s) peu(ven)t être retiré(s) du surnageant par désolvantation telle que définie précédemment, de préférence par évaporation sous pression réduite, si besoin ledit surnageant désolvanté peut être purifié à nouveau par méthode classique de purifications connue de l’homme du métier. On peut par exemple citer la chromatographie, la distillation sous pression réduite ou pas, et/ou la recristallisation, pour obtenir une absolue.

[0118] Les absolues sont en général des matières visqueuses et huileuses. [0119] Selon un mode de réalisation particulier de l’invention, les concrètes et absolues, toutes deux obtenues par extraction totale de matière naturelle solide végétale et ne faisant l'objet d'aucune forme de distillation autre que l'élimination des solvants par désolvantation, sont des mélanges complexes contenant de nombreux types chimiques sur une large échelle de poids. Même si les matières volatiles ne comprennent qu'une très petite partie du total, les concrètes et absolues obtenues avec le procédé de l’invention ont des odeurs puissantes et contribuent aux parfums dans lesquels elles sont utilisées. De plus les odeurs sont rémanentes.

[0120] La composition:

[0121] Un autre objet de l’invention est une composition, notamment cosmétique, de préférence parfumante comprenant au moins une concrète et/ou au moins une absolue ; étant entendu que la ou lesdite(s) concrète(s) et/ou la ou lesdite(s) absolue(s) est(sont) obtenue(s) par le procédé de préparation tel que défini précédemment.

[0122] Selon un mode de réalisation la composition de l’invention contient une ou plusieurs concrète(s) obtenue(s) avec le procédé de préparation tel que défini précédemment.

[0123] Selon un mode de réalisation préféré la composition de l’invention contient une ou plusieurs absolue(s) obtenue(s) avec le procédé de préparation tel que défini précédemment.

[0124] Les compositions cosmétiques selon l’invention sont cosmétiquement acceptables i.e. elles ne comprennent uniquement que des ingrédients qui sont cosmétiques i.e. qui n’altèrent pas les matières kératiniques et qui conviennent à un usage cosmétique.

[0125] Selon un mode de réalisation particulier de l’invention la composition est anhydre. Lorsque la composition est anhydre, généralement elle comprend un ou plusieurs corps gras, liquides à 25 °C et à pression atmosphérique, pâteux, ou sous forme de cires. Les corps gras, liquides, pâteux et cires sont plus particulièrement tels que définis ci-après. [0126] Selon un autre mode de réalisation de l’invention la composition est aqueuse. Généralement les compositions de l’invention comprennent un support qui contient généralement de l'eau ou un mélange d'eau et d’un ou plusieurs solvants organiques ou un mélange de solvants organiques, de préférence le ou les solvants organiques sont « verts ».

[0127] Les Solvants organiques :

[0128] A titre de solvant organique, on peut par exemple citer les alcanols inférieurs en C2-C4, tels que l'éthanol et l'isopropanol ; les polyols et éthers de polyols comme le 2-butoxyéthanol, le propylèneglycol, le monométhyléther de propylèneglycol, le monoéthyléther et le monométhyléther du diéthylèneglycol, l’hexylène glycol, ainsi que les alcools aromatiques comme l'alcool benzylique ou le phénoxyéthanol.

[0129] Selon un mode de réalisation particulier la composition parfumante est aqueuse. Plus particulièrement il s’agit d’une composition hydroalcoolique comprenant des (C2-C4)alcanols plus particulièrement « verts», de préférence de l’éthanol plus préférentiellement « vert » tel que le bioéthanol. La quantité en solvant organique de préférence « verts » et notamment en (C2-C4)alcanols est de préférence comprise entre 1 % en poids et 80 % en poids, plus particulièrement entre 5 % et 50 %, préférentiellement entre 10 % et 30 % en poids par rapport au poids total de la composition parfumante.

[0130] Selon un mode particulier, les solvants organiques de préférence « verts » et notamment les (C2-C4)alcanols sont présents dans des proportions comprises entre 1 et 40 % en poids environ par rapport au poids total de la composition, et encore plus préférentiellement entre 5 et 30 % en poids environ.

[0131] Les Adjuvants:

[0132] La ou les compositions de l'invention peut également renfermer divers adjuvants utilisés classiquement dans les compositions cosmétiques, tels que des émulsionnants ou agents tensio-actifs anioniques, cationiques, non-ioniques, amphotères, zwitterioniques ou leurs mélanges, des polymères anioniques, cationiques, non-ioniques, amphotères, zwitterioniques ou leurs mélanges, des agents épaississants minéraux ou organiques, et en particulier les épaississants associatifs polymères anioniques, cationiques, non ioniques et amphotères, des agents antioxydants, des agents de pénétration, des agents séquestrants, des parfums autres que ceux de la concrète ou absolue de l’invention, des anti- transpirants, des tampons, des agents dispersants, des agents de conditionnement, des agents filmogènes, des céramides, des agents conservateurs, des agents opacifiants, et des corps gras notamment des huiles.

[0133] Les adjuvants ci-dessus sont en général présents en quantité comprise pour chacun d’eux entre 0,01 et 40 % en poids par rapport au poids de la composition, de préférence entre 0,1 et 20 % en poids par rapport au poids de la composition.

[0134] Bien entendu, l'homme de l'art veillera à choisir ce ou ces éventuels composés complémentaires de manière telle que les propriétés avantageuses attachées intrinsèquement à la composition ou aux composition(s) utiles dans le procédé de parfumage ou traitement des matières kératiniques conforme à l'invention ne soient pas, ou substantiellement pas, altérées par la ou les adjonctions envisagées.

[0135] Les compositions selon l'invention peuvent être conditionnées sous forme de flacons. Elles peuvent également être appliquées sous forme de fines particules au moyen de dispositifs de pressurisation. Les dispositifs conformes à l'invention sont bien connus de l'homme de l'art et comprennent les pompes non-aérosols ou "atomiseurs", les récipients aérosols comprenant un propulseur ainsi que les pompes aérosols utilisant l'air comprimé comme propulseur. Ces derniers sont décrits dans les brevets US 4,077,441 et US 4,850,517 (faisant partie intégrante du contenu de la description).

[0136] Les compositions conditionnées en aérosol conformes à l'invention contiennent en général des agents propulseurs conventionnels tels que par exemple les composés hydrofluorés le dichlorodifluorométhane, le difluoroéthane, le diméthyléther, l'isobutane, le n-butane, le propane, le trichlorofluorométhane.

[0137] Les compositions selon l’invention peuvent se présenter sous toutes les formes galéniques classiquement utilisées pour une application topique et notamment sous forme de solutions aqueuse ou hydroalcooliques, d’émulsions huile-dans-eau (H/E) ou eau-dans-huile (E/H) ou multiple (triple : E/H/E ou H/E/H), de gels aqueux, de produits anhydres déshydratés comme des poudres parfumantes libres ou compactes, ou de dispersions d’une phase huileuse dans une phase aqueuse à l’aide de vésicules lipidiques de type ionique (liposomes) et/ou non ionique. Ces compositions sont préparées selon les méthodes usuelles.

[0138] En outre, les compositions selon l’invention peuvent être plus ou moins fluides et avoir l’aspect d’un liquide, d’une crème, d’une pommade, d’un lait, d’une lotion, d’un sérum, d’une pâte, d’une mousse. Elles peuvent aussi se présenter sous forme solide, et par exemple sous forme de stick.

[0139] Quand la composition selon l’invention comporte une phase huileuse, celle-ci contient de préférence au moins une huile, notamment une huile physiologiquement acceptable. Elle peut contenir d’autres corps gras que des huiles, notamment végétales, plus préférentiellement naturelles.

[0140] Le procédé de traitement des matière kérati niques :

[0141] De préférence le procédé de traitement des matières kératiniques de l’invention est un procédé de traitement des matières kératiniques humaines telles que la peau, ou les fibres kératiniques humaines telles que les cheveux, mettant en œuvre l’application d’une ou plusieurs concrète(s) et/ou d’une ou plusieurs absolue(s), par application de la ou des concrète(s) et/ou de la ou des absolue(s) obtenue(s) à partir du procédé de préparation tel que défini précédemment, étant entendu que la ou lesdite(s) concrète(s) et/ou la ou les absolue(s) peu(ven)t être contenue(s) dans une composition telle que définie précédemment.

[0142] Plus préférentiellement le procédé de traitement des matières kératiniques de l’invention est un procédé de traitement des matières kératiniques humaines telles que la peau, ou les fibres kératiniques humaines telles que les cheveux, mettant en œuvre l’application d’une ou plusieurs absolue(s), par application de la ou desdite(s) absolue(s) obtenue(s) à partir du procédé de préparation tel que défini précédemment, étant entendu que la ou les absolue(s) peu(ven)t être contenue(s) dans une composition telle que définie précédemment.

[0143] L’invention va maintenant être décrite en référence aux exemples suivants donnés à titre illustratif et non limitatif. Dans ces exemples, sauf indication contraire, les quantités sont exprimées en pourcentages pondéraux. On a réalisé les compositions parfumées suivantes ; les quantités sont indiquées en pourcentages en poids : EXEMPLES

[0144] Solvants

[0145] L’éthanol désigne l’éthanol à 96% et le 2-MeTHF est la forme racémique de pureté supérieure à 99 % (solvant aprotique polaire « vert », selon l’invention): heptane (solvant aliphatiques apolaire), et 2-MeTHF (commercialisé par exemple par la société Pennakem).

[0146]

Exemple 1 :

[0147] Préparation de la matière naturelle solide :

[0148] La cardamome, ou Elettaria cardamomum, appartient à la famille des zingibéracées.

[0149] Issue de plantes herbacées à long rhizome, elle produit des capsules ovales de 1 cm contenant une vingtaine de graines chacune, séparées en trois alvéoles. Ces capsules, usuellement prélevées sur des plantes de 3 à 5 ans, ont été achetées en herboristerie. En fonction des expériences, l’extraction a été réalisée à partir :

- soit de capsules entières concassées (coques + graines)

- soit de coques

- soit de graines entières isolées

- soit de graines isolées et broyées finement à l’aide d’un broyeur à couteaux IKA A11.

Dans ce cas, le broyage est effectué en trois fois 20 secondes en présence d’un morceau de carboglace pour éviter de chauffer la matière naturelle.

La séparation des graines de leurs capsules, la préparation des matières naturelles (coques de cardamone, graines entières de cardamone, et graines broyées) et l’extraction correspondante ont été effectuées le même jour.

[0150] Extraction de la concrète avec le solvant de l’invention

[0151] [Table 1] :

[0152] Evaluation olfactive :

[0153] Les tests en aveugle ont été effectués sur un panel de 10 personnes dont 5 personnes spécialisées dont 5 parfumeurs. Les échantillons utilisés sont :

[0154] Une référence d’absolue de cardamone commerciale extraite avec un solvant classique différent de celui de l’invention (tel que n-hexane).

[0155] Les absolues de cardamone obtenues selon les exemples précédents

[0156] Sur les 10 personnes, la grande majorité (70 %) a trouvé que l’absolue de référence avait l’odeur la moins agréable des cinq échantillons et très éloignée des graines de cardamome. En termes de préférences, ils ont plus apprécié l’absolue de cardamome obtenue après extraction à partir du 2-MeTHF que celle extraite avec solvant classique (graines broyées ou non).

Exemple 2 :

[0157] Préparation de la matière naturelle solide : [0158] Le lavandin, ou Lavandula augustifolia, appartient à la famille des Lamiaceae.

[0159] Cette plante produit de longues tiges de fleurs violettes parfumées. Ces dernières sont prélevées pour être ensuite utilisées pour l’extraction. La tige quant à elle n’est pas utilisée afin d’éviter l’obtention d’une note parfumante trop herbacée. La biomasse prête à l’emploi est ensuite mises en contact avec le solvant , le 2-MeTHF avec un ratio 1 :10 (1g de biomasse pour 10mL de solvant) dans un réacteur à double enveloppe RADLEYS® de 1 L. Le milieu réactionnel hétérogène est ensuite mis sous agitation (6500 rpm) à température ambiante puis est porté à reflux du solvant pendant 2 heures. On laisse ensuite le milieu réactionnel revenir à température ambiante.

[0160] Au terme de l’extraction, le macérât foncé est récupéré et filtré à l’aide d’un filtre jetable conique afin de retirer les résidus de biomasse, puis mis à l’évaporateur rotatif afin d’éliminer le solvant. Un liquide visqueux est obtenu.

[0161] Ce dernier est ensuite repris avec de l’éthanol absolu (ratio 1/30 (1g de Concrete pour 30 g d’éthanol)) ; le milieu alcoolique est maintenu dans un bain glacé à environ -10°C pendant une demi-heure afin de faire précipiter les cires notamment, avant d’être centrifugé dans une centrifugeuse Eppendorf® 581 OR à 23°C à 4000rpm pendant 15 minutes. Le surnageant est ensuite disposé dans un ballon pour être mis à l’évaporateur rotatif afin d’enlever l’éthanol. Par la suite, le liquide visqueux obtenu est mis au dessiccateur sous vide à 40°C pendant une demi-heure afin d’éliminer toute trace de solvant résiduel. L’absolue est alors obtenue.

[0162] L’essai suivant avec la biomasse de lavandin a été réalisé :

[0163] [Table 2] :

[0164] Evaluation olfactive :

[0165] Un test en aveugle a été effectué sur un panel de plusieurs personnes dont certaines spécialisées dans la parfumerie. Les échantillons utilisés sont : [0166] Une référence d’absolue de lavandin commerciale

[0167] L’absolue de lavandin précédemment obtenue

[0168] L’absolue de lavandin obtenue avec le 2-MeTHF est plus agréable, identique sur le plan olfactif au parfum de la fleur et à la référence avec cependant une note plus verte que l’absolue de lavandin commercial.

Exemple 3 :

[0169] Préparation de la matière naturelle solide :

[0170] Le jasmin, ou Jasminum officinale var. Grandiflorum, appartient à la famille des Oleaceae.

[0171] Cette plante produit de longues tiges ramifiées panachées de nombreuses fleurs blanches parfumées. Ces dernières sont cueillies au petit matin puis font l’objet d’un traitement rapide afin d’éviter de perdre leur propriété olfactive.

Les biomasses prêtes à l’emploi sont ensuite mises en contact avec le solvant , le 2-MeTHF avec un ratio 1 :10 (1 g de biomasse pour 10mL de solvant) dans un réacteur à double enveloppe RADLEYS® de 1 L. Le milieu réactionnel hétérogène est ensuite mis sous agitation (340 rpm) à température ambiante puis est porté à reflux du solvant pendant 2 heures. On laisse ensuite le milieu réactionnel revenir à température ambiante.

Au terme de l’extraction, le macérât est récupéré et filtré à l’aide d’un filtre jetable conique afin de retirer les résidus de biomasse, puis mis à l’évaporateur rotatif afin d’éliminer le solvant. Un liquide visqueux est obtenu.

Ce dernier est ensuite repris avec de l’éthanol absolu (ratio 1/30 (1 g de Concrete pour 30 g d’éthanol)) ; le milieu alcoolique est maintenu dans un bain glacé à environ -10°C pendant une demi-heure afin de faire précipiter les cires notamment, avant d’être centrifugé dans une centrifugeuse Eppendorf® 581 OR à 23°C à 4000rpm pendant 15 minutes. Le surnageant est ensuite disposé dans un ballon pour être mis à l’évaporateur rotatif afin d’enlever l’éthanol. Par la suite, le liquide visqueux obtenu est mis au dessiccateur sous vide à 40°C pendant une demi- heure afin d’éliminer toute trace de solvant résiduel. L’absolue est alors obtenue. [0172] Une autre Absolue de Cardamone a été obtenue dans les mêmes conditions que celle décrite précédemment en utilisant cette fois-ci le n-heptane comme solvant d’extraction afin d’établir un comparatif.

[0173] Les essais suivants avec la biomasse de cardamone ont été réalisés :

[0174] [Table 3]

Evaluation olfactive :

[0175] Les tests en aveugle ont été effectués sur un panel de 10 personnes dont 5 personnes spécialisées dont 5 parfumeurs. Les échantillons utilisés sont :

[0176] Une référence d’absolue de cardamone commerciale

Les absolues de cardamone obtenues selon les exemples précédents

Sur les 10 personnes, la grande majorité (70 %) ont trouvé que l’absolue de référence avait l’odeur la moins agréable des cinq échantillons et très éloignée des graines de cardamome. En termes de préférences, la grande majorité ont également l’absolue de cardamome obtenue après extraction à partir du 2-MeTHF (graines broyées ou non). Cette absolue est décrite comme étant fraîche et très proche de ce que sentent les graines par rapport à l’absolue obtenue avec le n- heptane.

Exemple 4 :

[0177] Préparation de la matière naturelle solide :

[0178] La vanille, ou Vanilla planifolia, appartient à la famille des orchidacées.

[0179] Les fleurs, réunies en groupes de 8 à 10, ressemblent à celles de nombreuses orchidées. Elles sont parfumées et de couleur blanche ou vert jaune. La vanille fleurit en automne-hiver entre septembre et janvier, selon la zone de culture. Elle produit de longues tiges de fleurs violettes parfumées.

[0180] Le fruit mûr est totalement inodore, son odeur unique et précieuse s'acquiert après un processus de fermentation. Ce fruit précieux doit son odeur caractéristique au principe odorant appelé vanilline. Les fruits ou gousses seules sont utilisées pour l’extraction. La biomasse, finement broyée avec un broyeur type broyeur IKA A 11 (taille de quelques millimètres), est prête à l’emploi puis mises en contact avec le solvant, le 2-MeTHF avec un ratio 1 : 10 (1 g de biomasse pour 10 mL de solvant) dans un réacteur à double enveloppe RADLEYS® de 1 L. Le milieu réactionnel hétérogène est ensuite mis sous agitation (6500 rpm) à température ambiante puis est porté à 50°C pendant 2 heures. On laisse ensuite le milieu réactionnel revenir à température ambiante.

[0181] Au terme de l’extraction, le macérât foncé est récupéré et filtré à l’aide d’un filtre jetable conique afin de retirer les résidus de biomasse, puis mis à l’évaporateur rotatif afin d’éliminer le solvant. Un liquide visqueux est obtenu.

[0182] Ce dernier est ensuite repris avec de l’éthanol absolu (ratio 1/30 (1g de Concrete pour 30 g d’éthanol)) ; le milieu alcoolique est maintenu dans un bain glacé à environ -10°C pendant une demi-heure afin de faire précipiter les cires notamment, avant d’être centrifugé dans une centrifugeuse Eppendorf® 581 OR à 23°C à 4000rpm pendant 15 minutes. Le surnageant est ensuite disposé dans un ballon pour être mis à l’évaporateur rotatif afin d’enlever l’éthanol. Par la suite, le liquide visqueux obtenu est mis au dessiccateur sous vide à 40°C pendant une demi-heure afin d’éliminer toute trace de solvant résiduel. L’absolue est alors obtenue.

[0183] L’essai suivant avec les gousses de vanille a été réalisé :

[0184] [Table 4] :

[0185] Une référence d’absolu de vanille a également été obtenue en appliquant les mêmes conditions que celles définies avec le 2-MeTHF par extraction au n- heptane ; ce dernier présente les mêmes propriétés solubilisantes et d’extraction que le n-hexane classiquement utilisé pour l’obtention d’un Absolu. Le rendement en Absolu dans ce cas de figure n’est que 6.44%.

[0186] Evaluation olfactive :

[0187] Un test en aveugle a été effectué sur un panel de plusieurs personnes dont certaines spécialisées dans la parfumerie. Les échantillons utilisés sont :

[0188] Une référence d’absolue de vanille obtenue par extraction au n-heptane

[0189] L’absolue de vanille précédemment obtenue par extraction au 2-MeTHF

[0190] L’absolue de vanille obtenue avec le 2-MeTHF possède une facette beaucoup plus gourmande, type « gâteau, Rhum » que l’absolu de vanille obtenu par extraction à l’heptane, ce dernier étant plus classique et proche d’une absolu commerciale classique d’Absolue de Vanille. L’intensité et le la rémanence de l’odeur sont également plus importantes sur l’absolue obtenue avec le 2-MeTHF par rapport à l’absolue obtenue avec le n-heptane.

Exemple 5 :

[0191] Préparation de la matière naturelle solide :

[0192] Le mimosa, ou Acacia decurrens, Acacia dealbata est une espèce d'arbustes de la famille des Mimosaceae.

[0193] Le mimosa est un arbre ou arbrisseau, qui peut atteindre 25 m de haut à l'état sauvage ; il possède un tronc lisse de couleur gris-bleu à gris-brun, dont la base se fissure avec l'âge. Les fleurs se présentent sous forme de petits pompons jaunes et soyeux de 5 mm de diamètre, disposés en panicules ; elles sont utilisées seules pour l’extraction. La biomasse prête à l’emploi est mise en contact avec le solvant, le 2-MeTHF avec un ratio 1 :10 (1 g de biomasse pour 10mL de solvant) dans un réacteur à double enveloppe RADLEYS® de 1 L. Le milieu réactionnel hétérogène est ensuite mis sous agitation (6500 rpm) à température ambiante puis est porté à 45°C pendant 2 heures. On laisse ensuite le milieu réactionnel revenir à température ambiante.

[0194] Au terme de l’extraction, le macérât jaune est récupéré et filtré à l’aide d’un filtre jetable conique afin de retirer les résidus de biomasse, puis mis à l’évaporateur rotatif afin d’éliminer le solvant. Un liquide jaune cireux est obtenu.

[0195] Ce dernier est ensuite repris avec de l’éthanol absolu (ratio 1/30 (1g de Concrete pour 30 g d’éthanol)) ; le milieu alcoolique est maintenu dans un bain glacé à environ -10°C pendant une demi-heure afin de faire précipiter les cires notamment, avant d’être centrifugé dans une centrifugeuse Eppendorf® 581 OR à 23°C à 10000rpm pendant 10 minutes. Le surnageant est ensuite disposé dans un ballon pour être mis à l’évaporateur rotatif afin d’enlever l’éthanol. Par la suite, le liquide jaune obtenu est mis au dessiccateur sous vide à 40°C pendant une demi- heure afin d’éliminer toute trace de solvant résiduel. L’absolue est alors obtenue.

[0196] L’essai suivant avec les fleurs de mimosa a été réalisé :

[0197] [Table 5] :

[0198] Une référence d’absolu de mimosa a également été obtenue en appliquant les mêmes conditions que celles définies avec le 2-MeTHF par extraction au n- heptane ; ce dernier présente les mêmes propriétés solubilisantes et d’extraction que le n-hexane classiquement utilisé pour l’obtention d’un Absolu. Le rendement en Absolu dans ce cas de figure n’est que 1 ,5%.

[0199] Evaluation olfactive :

[0200] L’absolu de mimosa obtenu avec le 2-MeTHF fournit une note plus florale agréable et proche de la biomasse par rapport à l’absolue obtenue avec le n- heptane. Exemple 6 :

[0201] Préparation de la matière naturelle solide :

[0202] La fève Tonka, ou coumarou est une graine produite par plusieurs espèces d'arbres tropicaux de la famille des Fabaceae des genres Dipteryx et Taralea : principalement Dipteryx odorata, mais aussi, notamment, Dipteryx alata et Taralea oppositifolia .

[0203] Les fèves, finement broyées avec un broyeur type broyeur IKA A 1 1 (taille de quelques millimètres), est prête à l’emploi puis mises en contact avec le solvant, le 2-MeTHF avec un ratio 1 : 10 (1 g de biomasse pour 10mL de solvant) dans un réacteur à double enveloppe RADLEYS® de 1 L. Le milieu réactionnel hétérogène est ensuite mis sous agitation (6500 rpm) à température ambiante puis est porté à 40°C pendant 2 heures. On laisse ensuite le milieu réactionnel revenir à température ambiante.

[0204] Au terme de l’extraction, le macérât jaune est récupéré et filtré à l’aide d’un filtre jetable conique afin de retirer les résidus de biomasse, puis mis à l’évaporateur rotatif afin d’éliminer le solvant. Un système biphasique (huile et résidu marron) est obtenu contrairement aux autres expériences faites avec les différentes.

[0205] La phase huile est retirée afin de pouvoir réaliser l’étape suivante.

[0206] Le résidu marron est ensuite repris avec de l’éthanol absolu (ratio 1/30 (1 g de Concrete pour 30 g d’éthanol)) ; le milieu alcoolique est maintenu dans un bain glacé à environ -10°C pendant une demi-heure afin de faire précipiter les cires notamment, avant d’être centrifugé dans une centrifugeuse Eppendorf® 581 OR à 23°C à 10000rpm pendant 10 minutes. Le surnageant est ensuite disposé dans un ballon pour être mis à l’évaporateur rotatif afin d’enlever l’éthanol. Par la suite, le liquide marron obtenu est mis au dessiccateur sous vide à 40°C pendant une demi- heure afin d’éliminer toute trace de solvant résiduel. L’absolue est alors obtenue.

[0207] L’essai suivant avec les fèves de Tonka a été réalisé :

[Table 6] : [0208] Une référence d’absolu de fève de Tonka a également été obtenue en appliquant les mêmes conditions que celles définies avec le 2-MeTHF par extraction au n-heptane ; ce dernier présente les mêmes propriétés solubilisantes et d’extraction que le n-hexane classiquement utilisé pour l’obtention d’un Absolu. A noter qu’un système biphasique comme précédemment décrit a également été obtenu. Le rendement en Absolu dans ce cas de figure n’est que 14%.

[0209] Evaluation olfactive :

[0210] L’absolu de fève de Tonka obtenu avec le 2-MeTHF fournit une note de foin coupé, de vanille très puissante (bien plus puissante que celle obtenue au n- heptane), une note proche de la biomasse extraite.

Exemple 7 :

[0211] Préparation de la matière naturelle solide :

[0212] La rose Rosa centifolia fait partie de la famille des Rosacées (rosaceae). Comme son nom l’indique, c’est une rose à cent feuilles. Ses fleurs sont plutôt rondes et offrent un joli volume grâce aux nombreux et fins pétales imbriqués. Le rosier Centifolia se présente sous forme de buissons homogènes et souples qui peuvent atteindre 1 ,5 mètre à 2 mètres de haut. Fleurissant au mois de mai, il est préférable de cueillir la rose Centifolia à l’aube, car c’est à ce moment que ses pétales sont les plus riches en principes actifs odorants.

[0213] Les roses après cueillette, prêtes à l’emploi, sont mises en contact avec le solvant, le 2-MeTHF avec un ratio 1 :10 (1 g de biomasse pour 10mL de solvant) dans un réacteur à double enveloppe RADLEYS® de 1 L. Le milieu réactionnel hétérogène est ensuite mis sous agitation (6500 rpm) à température ambiante puis est porté à 35°C pendant 2 heures. On laisse ensuite le milieu réactionnel revenir à température ambiante.

[0214] Au terme de l’extraction, le macérât jaune est récupéré et filtré à l’aide d’un filtre jetable conique afin de retirer les résidus de biomasse, puis mis à l’évaporateur rotatif afin d’éliminer le solvant.

[0215] Le résidu jaune orangé est ensuite repris avec de l’éthanol absolu (ratio 1/30 (1 g de Concrete pour 30 g d’éthanol)) ; le milieu alcoolique est maintenu dans un bain glacé à environ -10°C pendant une demi-heure afin de faire précipiter les cires notamment, avant d’être centrifugé dans une centrifugeuse Eppendorf® 581 OR à 23°C à 10000rpm pendant 10 minutes. Le surnageant est ensuite disposé dans un ballon pour être mis à l’évaporateur rotatif afin d’enlever l’éthanol. Par la suite, le liquide jaune orangé obtenu est mis au dessiccateur sous vide à 25°C pendant une demi-heure afin d’éliminer toute trace de solvant résiduel. L’absolue est alors obtenue.

[0216] L’essai suivant avec les fleurs de Rosa centifolia a été réalisé :

[Table 7] :

[0217] Une référence d’absolu de fleurs de Rosa centifolia a également été obtenue en appliquant les mêmes conditions que celles définies avec le 2-MeTHF par extraction au n-heptane ; ce dernier présente les mêmes propriétés solubilisantes et d’extraction que le n-hexane classiquement utilisé pour l’obtention d’un Absolu. Le rendement en Absolu dans ce cas de figure n’est que 0,28%.

[0218] Evaluation olfactive :

[0219] L’absolu de rose obtenu avec le 2-MeTHF fournit une note plus florale agréable et relativement proche de la biomasse par rapport à l’absolue obtenue avec le n- heptane.

Exemple 8 :

[0220] Préparation de la matière naturelle solide :

[0221] La tubéreuse (Polyanthes Tuberosa ou Agave polianthes) est une plante herbacée appartenant au genre Agave de la famille des Agavaceae ou, plus récemment, à celle des Asparagaceae. La tubéreuse est une fleur blanche en forme d'étoile à longue tige, et qui possède une forte personnalité avec son odeur capiteuse.

[0222] Les tubéreuses après cueillette, prêtes à l’emploi, sont mises en contact avec le solvant, le 2-MeTHF avec un ratio 1 :10 (1 g de biomasse pour 10mL de solvant) dans un évaporateur rotatif de type Hei-VAP Expert Control. Le milieu réactionnel hétérogène est ensuite mis sous agitation (280 rpm) à pression atmosphérique et à 25°C pendant 2 heures. [0223] Au terme de l’extraction, le macérât jaune claire est récupéré et filtré à l’aide d’un filtre jetable conique afin de retirer les résidus de biomasse, puis mis de nouveau à l’évaporateur rotatif afin d’éliminer le solvant.

[0224] Le résidu jaune orangé est ensuite repris avec de l’éthanol absolu (ratio 1/30 (1 g de Concrete pour 30 g d’éthanol)) ; le milieu alcoolique est maintenu dans un bain glacé à environ -10°C pendant une demi-heure afin de faire précipiter les cires notamment, avant d’être centrifugé dans une centrifugeuse Eppendorf® 581 OR à 23°C à 4000rpm pendant 15 minutes. Le surnageant est ensuite disposé dans un ballon pour être mis à l’évaporateur rotatif afin d’enlever l’éthanol. Par la suite, le liquide jaune orangé obtenu est mis au dessiccateur sous vide à 25°C pendant une demi-heure afin d’éliminer toute trace de solvant résiduel. L’absolue est alors obtenue.

[0225] L’essai suivant avec les fleurs de Polyanthes Tuberosa a été réalisé :

[Table 8] :

[0226] Evaluation olfactive :

[0227] L’absolu de tubéreuse obtenu avec le 2-MeTHF fournit une note florale ronde, agréable, puissante et relativement proche de la biomasse.

Exemple 9 :

[0228] Le lavandin, ou Lavandula augustifolia, appartient à la famille des Lamiaceae.

[0229] Cette plante produit de longues tiges de fleurs violettes parfumées. Ces dernières sont prélevées pour être ensuite utilisées pour l’extraction. La tige quant à elle n’est pas utilisée afin d’éviter l’obtention d’une note parfumante trop herbacée. La biomasse prête à l’emploi est ensuite mises en contact avec le solvant , le CPME (CycloPentylMethyl Ether) avec un ratio 1 :10 (1 g de biomasse pour 10mL de solvant) dans un évaporateur rotatif de type Hei-VAP Expert Control. Le milieu réactionnel hétérogène est ensuite mis sous agitation (280 rpm) à pression atmosphérique et à 40°C pendant 2 heures. On laisse ensuite le milieu réactionnel revenir à température ambiante. [0230] Au terme de l’extraction, le macérât foncé est récupéré et filtré à l’aide d’un filtre jetable conique afin de retirer les résidus de biomasse, puis mis à l’évaporateur rotatif afin d’éliminer le solvant. Un liquide visqueux vert foncé est obtenu.

[0231] Ce dernier est ensuite repris avec de l’éthanol absolu (ratio 1/30 (1g de Concrete pour 30 g d’éthanol)) ; le milieu alcoolique est maintenu dans un bain glacé à environ -10°C pendant une demi-heure afin de faire précipiter les cires notamment, avant d’être centrifugé dans une centrifugeuse Eppendorf® 581 OR à 23°C à 4000rpm pendant 15 minutes. Le surnageant est ensuite disposé dans un ballon pour être mis à l’évaporateur rotatif afin d’enlever l’éthanol. Par la suite, le liquide visqueux obtenu est mis au dessiccateur sous vide à 40°C pendant une demi-heure afin d’éliminer toute trace de solvant résiduel. L’absolue est alors obtenue.

[0232] L’essai suivant avec la biomasse de lavandin a été réalisé :

[0233] [Table 9] :

[0234] Evaluation olfactive :

[0235] L’absolu de lavandin obtenu avec le CPME a été comparé à un absolu commercial :

[0236] L’absolu de lavandin obtenu avec le CPME est profond, avec une note de fond puissante et très proche sur le plan olfactif au parfum de la fleur. Il est également sur le plan olfactif très agréable et supérieur à la référence commerciale. ]