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Patent Searching and Data


Title:
GANTRY CRANE AND ASSOCIATED METHOD OF ERECTION
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/156750
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a gantry crane (30) and to the associated method of erection, the gantry crane (30) comprising: - a frame (40) comprising at least three first members (32); - a longitudinal rail (50) supported by the frame (40); and - at least three second members (34) extending between opposite first end (34a) and second end (34b) portions, each second member (34) being connected to the frame (40) by means (48) of rigid connection of the second member to the frame and of continuous rotational movement of the second member relative to the frame between a first position in which the second member (34) makes an angle of less than 90° with the first plane (XY) and a second position in which the second member (34) is substantially perpendicular to said first plane (XY).

Inventors:
PACAUD JULIEN (FR)
VACHON ARMEL (FR)
DE LAITRE GRÉGOIRE (FR)
MUSGHI EDOARDO (FR)
BOARDMAN TOM (FR)
Application Number:
PCT/FR2023/050230
Publication Date:
August 24, 2023
Filing Date:
February 17, 2023
Export Citation:
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Assignee:
SAFRAN LANDING SYSTEMS (FR)
SAFRAN LANDING SYSTEMS UK LTD (GB)
International Classes:
B66C5/02; B66C19/02
Foreign References:
EP1862422A22007-12-05
CN113845042A2021-12-28
CA1271449A1990-07-10
FR2130128A11972-11-03
Attorney, Agent or Firm:
MATHIAS, Robert (FR)
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Claims:
Revendications

[Revendication 1] Portique de levage (30) comprenant :

- un cadre (40) comportant au moins trois premiers montants (32) s’étendant parallèlement à un premier plan (XY) et comprenant chacun une première portion d’extrémité (32a) et une seconde portion d’extrémité (32b) opposées, chacune des première et seconde portions d’extrémité (32a, 32b) de l’un des premiers montants (32) étant reliée à un autre premier montant (32) respectif ;

- un rail (50) longitudinal porté par le cadre (40) et s’étendant parallèlement audit premier plan (XY) et sur lequel est articulé en déplacement longitudinal un dispositif de levage d’une pièce mécanique; et

- au moins trois deuxièmes montants (34) s’étendant entre une première portion d’extrémité (34a) et une seconde portion d’extrémité (34b) opposées, la première portion d’extrémité (34a) de chaque deuxième montant (34) étant articulée en rotation sur le cadre (40) autour d’un axe parallèle au premier plan (XY), chaque deuxième montant (34) étant en outre relié au cadre (40) par des moyens (48) de liaison rigide du deuxième montant au cadre et de déplacement en continu en rotation du deuxième montant relativement au cadre entre une première position dans laquelle le deuxième montant (34) forme un angle inférieur à 90° avec le premier plan (XY) et une seconde position dans laquelle le deuxième montant (34) est sensiblement perpendiculaire audit premier plan (XY).

[Revendication 2] Portique (30) selon la revendication précédente, dans lequel les moyens (48) de liaison rigide et de déplacement en continu sont propres à chaque deuxième montant (34) et indépendants des moyens (48) de liaison rigide et de déplacement en continu des autres deuxièmes montants (34).

[Revendication 3] Portique (30) selon l’une des revendications 1 ou 2, dans lequel les moyens (48) de liaison rigide et de déplacement en continu comprennent un treuil à crémaillère relié à chaque deuxième montant (34).

[Revendication 4] Portique (30) selon l’une des revendications précédentes, comprenant en outre une pluralité de raidisseurs (46), chaque raidisseur reliant l’un des premiers montants (32) à l’un des deuxièmes montants (34).

[Revendication 5] Portique (30) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel la seconde portion d’extrémité (34b) de chaque deuxième montant comprend un organe de levage (44) configuré pour déplacer le deuxième montant (34) respectif sensiblement perpendiculairement au premier plan (XY) lorsque les deuxièmes montants (34) sont dans la seconde position. [Revendication 6] Portique (30) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel la seconde portion d’extrémité (34b) de chaque deuxième montant (34) comprend un élément de roulage (32).

[Revendication 7] Portique (30) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel les premiers montants (32), les deuxièmes montants (34), le rail (50) et les moyens (48) de liaison rigide et de déplacement en continu forment chacun une pièce unitaire, ces pièces étant reliées par des liaisons amovibles.

[Revendication 8] Portique (30) selon l’une des revendications précédentes, comprenant quatre premiers montants (32) et quatre deuxième montants (34) agencés de sorte à former une structure générale cubique.

[Revendication 9] Procédé de montage d’un portique de levage (30) selon l’une des revendications précédentes, comprenant : a) assemblage du cadre (40) par connexion de chacune des première et seconde portions d’extrémité (32a, 32b) de l’un des premiers montants (32) à un autre premier montant (32) respectif ; b) assemblage du rail (50) sur le cadre (40) ; c) connexion au cadre (40 de la première portion d’extrémité (34a) de chaque deuxième montant (34), la première portion d’extrémité (34a) de chaque deuxième montant (34) étant articulée en rotation sur le cadre (40) autour d’un axe parallèle au premier plan (XY) ; d) connexion de chaque deuxième montant (34) à un premier montant (32) par l’intermédiaire desdits moyens (48) de liaison rigide et de déplacement en continu ; e) déplacement de chaque deuxième montant (34) en rotation autour de l’axe parallèle au premier plan (XY) entre la première position obtenue à l’étape d) et la seconde position par actionnement des moyens (48) de liaison rigide et de déplacement en continu.

[Revendication 10] Procédé selon la revendication précédente pour le montage d’un portique selon la revendication 4, comprenant en outre la connexion entre chaque premier montant (32) et chaque deuxième montant (34) du raidisseur (46) respectif après le déplacement de chaque deuxième montant (34) entre la première position et la seconde position.

Description:
Description

Titre : PORTIQUE DE LEVAGE ET PROCEDE DE MONTAGE ASSOCIE

Domaine technique

[0001] La présente divulgation concerne un portique de levage et un procédé de montage de ce portique de levage.

Technique antérieure

[0002] Pour la levée d’une pièce mécanique lourde, il est connu d’employer un portique de levage muni d’un dispositif de levage, tel un palan, apte à être relié, directement ou indirectement, à la pièce mécanique à lever.

[0003] Le portique de levage comprend deux pieds s’étendant depuis le sol selon une première direction, notamment selon une direction verticale. Les pieds sont reliés entre eux par une poutre à laquelle est suspendu le dispositif de levage. Dans certains cas, le dispositif de levage est relié à la poutre de manière fixe, aucun mouvement du dispositif de levage le long de la poutre n’étant permis. Dans d’autres cas, la poutre forme un rail le long duquel le dispositif de levage peut se déplacer.

[0004] La poutre du portique est agencée à une distance suffisante du sol pour permettre de soulever la pièce mécanique jusqu’à une hauteur souhaitée. En raison du poids de la poutre, son assemblage sur les pieds du portique a une telle distance nécessite l’utilisation de machinerie lourde, qui n’est pas disponible à tout endroit, ou d’une force humaine excessive, qui requiert l’intervention de plusieurs opérateurs et comporte un risque pour leur intégrité physique.

[0005] Par ailleurs, le portique connu de la technique antérieure n’est pas suffisamment rigide et stable pour soulever et déplacer des pièces mécaniques lourdes ce qui met en danger les opérateurs qui travaillent à proximité du portique, notamment ceux qui travaillent sous celui-ci.

Résumé

[0006] La présente divulgation vient améliorer la situation.

[0007] A cette fin, il est proposé un portique de levage comprenant :

- un cadre comportant au moins trois premiers montants s’étendant parallèlement à un premier plan et comprenant chacun une première portion d’extrémité et une seconde portion d’extrémité opposées, chacune des première et seconde portions d’extrémité de l’un des premiers montants étant reliée à un autre premier montant respectif ;

- un rail longitudinal porté par le cadre et s’étendant parallèlement audit premier plan et sur lequel est articulé en déplacement longitudinal un dispositif de levage d’une pièce mécanique; et

- au moins trois deuxièmes montants s’étendant entre une première portion d’extrémité et une seconde portion d’extrémité opposées, la première portion d’extrémité de chaque deuxième montant étant articulée en rotation sur le cadre autour d’un axe parallèle au premier plan, chaque deuxième montant étant en outre relié au cadre par des moyens de liaison rigide du deuxième montant au cadre et de déplacement en continu en rotation du deuxième montant relativement au cadre entre une première position dans laquelle le deuxième montant forme un angle inférieur à 90° avec le premier plan et une seconde position dans laquelle le deuxième montant est sensiblement perpendiculaire audit premier plan.

[0008] Dans un exemple pratique, les premiers montants sont dans une premier temps disposés sur un support à distance du sol, puis reliés entre eux pour obtenir le cadre. Dans une étape ultérieure, un deuxième montant est relié en rotation au cadre par sa première extrémité, la seconde extrémité étant orientée vers le sol. On comprend que dans cette position, correspondant à la première position, le deuxième montant forme un angle inférieur à 90° avec le premier plan. On répète pour chaque deuxième montant la même opération. Après avoir relié tous les deuxièmes montants au cadre, les moyens de liaison rigide et de déplacement sont actionnés de sorte que les deuxièmes montants se déplacent jusqu’à leur seconde position, laquelle correspond à une position de service, c’est-à-dire, la position des montants lorsque le portique de levage est opérationnel.

[0009] Grâce aux moyens de liaison rigide et de déplacement des deuxièmes montants, il est possible d’élever le cadre à une hauteur souhaitée, notamment à une hauteur permettant à des opérateurs de travailler sous le portique, sans employer des moyens de levage externes au portique ou la force humaine. Aussi, le portique peut être installé à tout endroit sans besoin de transporter de la machinerie lourde et sans mettre en danger la santé des opérateurs l’installant.

[0010] Par ailleurs, la présence d’au moins trois premiers montants permet d’augmenter la résistance du portique aux charges soulevées en service, notamment au poids de ladite pièce mécanique.

[0011] Enfin, la présence d’au moins trois deuxièmes montants permet d’améliorer la stabilité du portique, notamment dans leur seconde position, ce qui améliore la sécurité de tout opérateur travaillant sous le portique. [0012] Avantageusement, le premier plan s’étend sensiblement parallèlement au sol sur lequel le portique est installé, tant dans la première position que dans la seconde position des deuxièmes montants.

[0013] Selon un aspect de l’invention, les moyens de liaison rigide et de déplacement en continu sont propres à chaque deuxième montant et indépendants des moyens de liaison rigide et de déplacement en continu des autres deuxièmes montants.

[0014] Les moyens de liaison rigide et de déplacement en continu de chaque deuxième montant permettent ainsi de déplacer le deuxième montant respectif entre la première position et la seconde position indépendamment des moyens de liaison rigide et de déplacement en continu des autres deuxièmes montants.

[0015] Selon un aspect de l’invention, les moyens de liaison rigide et de déplacement en continu comprennent un treuil à crémaillère relié à chaque deuxième montant.

[0016] Le treuil à crémaillère peut être manuel ou motorisé. Dans le cas manuel, il est muni d’un élément d’actionnement, telle une manivelle, qui permet à l’opérateur de commander le déplacement du deuxième montant respectif entre les première et seconde position de manière simple et sans requérir d’effort physique important. Dans le cas motorisé, l’opérateur peut commander ce déplacement sans exercer aucun effort physique. Dans certains cas, le treuil à crémaillère motorisé peut être commandé à distance.

[0017] Le treuil à crémaillère a des capacités de levage suffisantes pour permettre le déplacement du deuxième montant respectif entre les première et seconde positions malgré le poids élevé du cadre, qui est autour de 150 kg.

[0018] Selon un aspect de l’invention, le portique comprend en outre une pluralité de raidisseurs, chaque raidisseur reliant l’un des premiers montants à l’un des deuxièmes montants.

[0019] Selon l’invention, chaque deuxième montant est relié à deux premiers montants. Aussi, le nombre de raidisseurs est doublé par rapport au nombre de deuxièmes montants.

[0020] Selon l’invention, chaque raidisseur comprend une barre de liaison, rigide et de longueur constante. Elle relie la première portion extrémité d’un deuxième montant à un premier montant.

[0021 ] La pluralité de raidisseurs permet d’améliorer la stabilité du portique et d’augmenter sa résistance aux charges levées. Les raidisseurs permettent également de réaliser, une fois fixés à ses deux extrémités, une liaison fixe d’un premier montant à un deuxième montant. Dans cette position de montage, la rotation du deuxième montant autour de son axe n’est plus permise. [0022] Selon un aspect de l’invention, la seconde portion d’extrémité de chaque deuxième montant comprend un organe de levage configuré pour déplacer le deuxième montant respectif sensiblement perpendiculairement au premier plan lorsque les deuxièmes montants sont dans la seconde position.

[0023] Grâce aux éléments de levage, la hauteur à laquelle se trouve le cadre par rapport au sol peut être incrémentée. Ceci permet de régler cette hauteur de sorte que, en cas d’utilisation du portique pour installer la pièce mécanique soulevée dans un espace dédié, la hauteur du cadre par rapport au sol garantit que cette pièce est alignée avec ledit espace avant installation. C’est le cas, par exemple, pour l’agencement d’un essieu dans un alésage d’un bogie.

[0024] Selon un aspect de l’invention, la seconde portion d’extrémité de chaque deuxième montant comprend un élément de roulage.

[0025] L’élément de roulage facilite les déplacements sur le sol de chaque deuxième montant, un seul opérateur étant ainsi capable de déplacer chaque deuxième montant sur le sol pour relier sa première portion d’extrémité au cadre.

[0026] Selon un aspect de l’invention, les premiers montants, les deuxièmes montants, le rail et les moyens de liaison rigide et de déplacement en continu forment chacun une pièce unitaire, ces pièces étant reliées par des liaisons amovibles.

[0027] Les liaisons étant amovibles, le portique peut être démonté et stocké de manière compacte, ce qui permet de le transporter facilement par voie terrestre, maritime ou aérienne.

[0028] Selon un aspect de l’invention, le portique comprend quatre premiers montants et quatre deuxième montants agencés de sorte à former une structure générale cubique.

[0029] La présence de quatre deuxièmes montants permet d’augmenter davantage la stabilité du portique dans la seconde position des deuxièmes montants.

[0030] Selon un aspect de l’invention, chaque premier montant et le rail ont un poids inférieur ou égal à 50 kg. De préférence, chaque premier montant et le rail ont un poids inférieur ou égal à 40 kg. Par exemple, chaque montant et le rail peuvent avoir un poids inférieur ou égal à 36 kg.

[0031] Chaque premier montant et le rail peuvent ainsi être transportés par uniquement deux opérateurs tout en en respectant les dispositions légales qui fixent à 25 kg la charge maximale qu’un opérateur peut porter.

[0032] Selon un autre aspect, il est proposé un procédé de montage d’un portique de levage, comprenant : a) assemblage du cadre par connexion de chacune des première et seconde portions d’extrémité de l’un des premiers montants à un autre premier montant respectif ; b) assemblage du rail sur le cadre ; c) connexion au cadre de la première portion d’extrémité de chaque deuxième montant, la première portion d’extrémité de chaque deuxième montant étant articulée en rotation sur le cadre autour d’un axe parallèle au premier plan ; d) connexion de chaque deuxième montant à un premier montant par l’intermédiaire desdits moyens de liaison rigide et de déplacement en continu ; e) déplacement de chaque deuxième montant en rotation autour de l’axe parallèle au premier plan entre la première position obtenue à l’étape d) et la seconde position par actionnement des moyens de liaison rigide et de déplacement en continu.

[0033] Comme indiqué précédemment, pour l’assemblage du cadre, les premiers montants sont disposés sur le support à distance du sol, puis reliés entre eux. Selon l’invention, le support peut comprendre une pluralité d’éléments de supports indépendants tels que des tréteaux, de préférence autant d’éléments de support que de premiers montants. La première portion d’extrémité de chaque premier montant peut ainsi reposer sur l’un des éléments de support, et la seconde portion d’extrémité de chaque premier montant sur un autre des éléments de support.

[0034] Avantageusement, la hauteur des éléments de support est inférieure ou égale à 1 m, de préférence comprise entre 0,8 m et 1 m. Les opérateurs n’ont donc pas à réaliser d’effort physique important pour disposer les premiers montants sur les éléments de support unitaires.

[0035] Grâce aux moyens de liaison rigide et de déplacement des deuxièmes montants, le procédé montage du portique selon l’invention ne requiert pas l’emploi de machinerie lourde, et l’emploi de la force humaine se limite à celle employée pour agencer les premiers montants sur les éléments de support unitaires et pour assembler le rail sur le cadre.

[0036] Selon un aspect de l’invention, le procédé de montage du portique comprend en outre la connexion entre chaque premier montant et chaque deuxième montant du raidisseur respectif après le déplacement de chaque deuxième montant entre la première position et la seconde position.

[0037] La connexion des raidisseurs étant ultérieure au déplacement de chaque deuxième montant en seconde position, il est possible d’employer des raidisseurs rigides.

[0038] Selon un aspect de l’invention, le procédé comprenant en outre l’installation de chaque élément de levage après le déplacement de chaque deuxième montant entre la première position et la seconde position. [0039] Selon l’invention, dans une position rétractée de chaque élément de levage, la seconde portion d’extrémité de chaque deuxième montant est au contact du sol sur lequel le portique est mis en service, tandis que dans une position déployée de chaque élément de levage, la seconde portion d’extrémité de chaque deuxième montant est séparée du sol d’une distance égale à une longueur de déploiement de chaque élément de levage.

[0040] Dans une variante les organes de levage peuvent être prémontés sur chaque deuxième montant et être déplaçables sur celui-ci depuis une position d’attente jusqu’à une position de service.

[0041 ] Le présent document concerne également un procédé de montage d’un essieu dans un alésage d’un bogie monté sur un train d’atterrissage d’un aéronef, le train d’atterrissage étant dans une position déployée, l’alésage du bogie s’étendant selon une direction sensiblement horizontale, dite direction d’installation de l’essieu, entre une première extrémité ouverte et une deuxième extrémité ouverte, le procédé comprenant : a) fourniture d’une structure portante mobile comprenant des moyens de déplacement de l’essieu déplaçables selon une direction sensiblement parallèle à la direction d’installation de l’essieu, b) installation de l’essieu sur les moyens de déplacement de l’essieu, c) alignement de l’axe de l’essieu avec l’axe de l’alésage, d) introduction de l’essieu dans ledit alésage du bogie par déplacement des moyens de déplacement de l’essieu selon la direction sensiblement parallèle à la direction d’installation de l’essieu.

[0042] L’essieu étant introduit dans l’alésage du bogie selon la direction d’installation de l’essieu, qui est sensiblement horizontale, le procédé de montage permet d’installer l’essieu dans l’alésage du bogie sans besoin de démonter le bogie du train d’atterrissage. L’essieu pourra même être installé sous l’aile de l’avion. Ceci permet de simplifier le montage de l’essieu dans l’alésage ainsi que d’accélérer le montage de l’essieu dans l’alésage, de sorte à réduire les coûts liés à l’immobilisation de l’aéronef.

[0043] Le procédé peut comprendre une étape préalable à l’étape d) comprenant l’introduction de l’essieu dans une position horizontale, pendant un temps donné, par exemple une heure, dans un bac rempli d’azote liquide.

[0044] L’introduction de l’essieu dans le bac rempli d’azote liquide permet de refroidir l’essieu jusqu’à une température d’environ -200 °C, ce qui provoque une rétractation de l’essieu qui facilite son introduction dans l’alésage. Une fois dans l’alésage, la température de l’essieu monte jusqu’à la température ambiante, ce qui provoque une dilatation de l’essieu, conduisant à une augmentation de son diamètre externe jusqu’à ce qu’il se bloque par autoserrage à température ambiante dans l’alésage.

[0045] Selon un aspect, l’étape c) comprend :

- le positionnement d’un repère sur la structure portante mobile et de manière à ce que l’axe de l’alésage intercepte ledit repère, et

- le positionnement de l’essieu de manière à ce que son axe soit aligné selon la direction d’installation avec le dit repère.

[0046] Grâce au positionnement du repère de sorte à être intercepté par l’axe de l’alésage du bogie, l’alignement entre l’axe de l’essieu et le repère implique aussi que l’axe de l’essieu est aligné avec l’axe de l’alésage. L’essieu peut donc être facilement introduit dans l’alésage sans risque de collisions entre l’essieu et l’alésage lors de cette introduction.

[0047] Le repère peut-être agencé dans un plan vertical comprenant la direction d’installation, ce plan correspondant à un plan de levage de l’axe de l’essieu.

[0048] Le repère étant agencé dans le plan de levage de l’axe de l’essieu, il suffit uniquement d’ajuster la position de l’axe l’essieu selon une direction sensiblement verticale pour aligner le repère et ledit axe de l’essieu, ce qui permet de réaliser l’alignement de l’axe de l’essieu avec l’axe de l’alésage du bogie.

[0049] Le procédé peut comprendre le montage d’un dispositif à faisceau laser dans l’alésage du bogie de manière à ce que l’axe du faisceau laser soit coaxial à l’axe de l’alésage du bogie.

[0050] Selon un aspect, le faisceau laser sera visible sur le repère. L’axe du faisceau laser étant coaxial à l’axe de l’alésage du bogie, un alignement entre le repère et le faisceau laser permet de garantir l’alignement entre l’axe de l’alésage et le repère.

[0051] Selon un aspect, l’étape d) est précédée d’une étape comprenant le montage d’un manchon autour d’une première extrémité de l’essieu qui est agencée en vis-à-vis de l’alésage du bogie selon la direction d’installation de l’essieu.

[0052] Le manchon peut être réalisé dans une matière souple, tel que le plastique. Ce manchon permet d’amortir les éventuelles collisions qui peuvent se produire entre l’essieu et l’alésage du bogie lors de l’étape d).

[0053] Le présent document concerne également une installation pour la mise en oeuvre d’un procédé de montage d’un essieu dans un alésage d’un bogie monté sur un train d’atterrissage d’un aéronef, le train d’atterrissage étant dans une position déployée, l’alésage s’étendant selon une direction sensiblement horizontale, dite direction d’installation de l’essieu, entre une première extrémité ouverte et une deuxième extrémité ouverte, l’installation comprenant :

- une structure portante mobile,

- des moyens d’alignement de l’axe de l’alésage du bogie avec l’axe de l’essieu,

- des moyens de déplacement de l’essieu dans une position d’introduction dans l’alésage du bogie et de montage de l’essieu dans l’alésage du bogie.

[0054] L’installation permet le montage de l’essieu dans l’alésage selon une direction sensiblement horizontale. Il n’y a donc pas besoin de démonter le bogie du train d’atterrissage pour monter l’essieu dans l’alésage. L’installation pourra en particulier être disposée sous l’aile de l’avion afin de monter l’essieu directement dans cette position. L’installation permet donc de simplifier le montage de l’essieu et de diminuer son coût.

[0055] L’installation peut comprendre en outre un bac rempli d’azote liquide.

[0056] Le bac rempli d’azote liquide permet de refroidir l’essieu avant de l’introduire dans l’alésage. Ceci provoque une contraction de l’essieu qui facilite son introduction dans l’alésage. Une fois dans l’alésage, la température de l’essieu monte jusqu’à la température ambiante, ce qui provoque une dilatation de l’essieu qui permet un montage serré de l’essieu dans l’alésage du bogie sans autre élément de fixation.

[0057] Les moyens d’alignement peuvent comprendre un repère porté par la structure portante mobile et un dispositif à faisceau laser conformé pour être installé dans l’alésage du bogie de sorte à ce que l’axe du faisceau laser soit coaxial à l’axe de l’alésage du bogie.

[0058] Une position du repère pourra être ajustée de sorte que le faisceau laser intercepte le repère. L’axe du faisceau laser étant coaxial à l’axe de l’alésage du bogie, l’installation permet d’aligner facilement le repère et l’axe dudit alésage.

[0059] L’installation peut comprendre en outre des moyens de déplacement du repère comportant au moins un élément de roulage configuré pour déplacer la structure portante selon un plan horizontal, et au moins un organe de levage de la structure portante configuré pour déplacer la structure portante en translation selon une direction sensiblement verticale.

[0060] Grâce à l’élément de roulage et à l’organe de levage, le repère peut être déplacé suivant le plan horizontal et selon la direction sensiblement verticale jusqu’à ce que le faisceau laser intercepte le repère, ce qui permet de garantir l’alignement entre le repère et l’axe de l’alésage.

[0061] Selon un aspect, la structure portante comprend un cadre supérieur porté par une pluralité de montants verticaux, le cadre supérieur supportant les moyens de déplacement de l’essieu dans une position d’introduction dans l’alésage du bogie et de montage de l’essieu dans l’alésage du bogie. [0062] Les moyens de déplacement de l’essieu sont en particulier disposés de sorte que, une fois le repère aligné avec l’axe de l’alésage, les moyens de déplacement de l’essieu se déplacent selon une direction sensiblement parallèle à l’axe de l’alésage. Ceci permet d’aligner facilement l’essieu avec l’alésage.

[0063] Selon un aspect, les moyens de déplacement comprennent un rail porté par le cadre supérieur et un palan monté à déplacement en translation sur le rail selon la direction d’installation de l’essieu.

[0064] Le palan permet de soulever l’essieu jusqu’à la position d’alignement entre l’axe de l’essieu et l’axe de l’alésage. Le palan étant monté à déplacement en translation sur le rail selon la direction d’installation de l’essieu, l’essieu est directement introduit dans l’alésage à partir de ce déplacement du palan une fois que l’essieu est aligné avec l’axe de l’alésage du bogie

[0065] Le repère peut-être monté fixe relativement au rail et agencé dans un plan comprenant la direction d’installation de l’essieu et la direction de déplacement en translation du palan sur le rail.

[0066] Le repère étant monté fixe relativement au rail, les déplacements de la structure portante grâce à l’élément de roulage et à l’organe de levage ne modifient pas la position relative du repère par rapport au rail.

[0067] Le palan peut-être configuré de manière à ce qu’en position haute, l’essieu soit nécessairement positionné avec son axe aligné avec le repère.

[0068] L’alignement entre l’essieu et le repère est ainsi obtenu en positionnant le palan en position haute. L’alignement entre l’essieu et le repère est donc obtenu facilement et en limitant les risques d’erreur.

Brève description des dessins

[0069] D’autres caractéristiques, détails et avantages apparaîtront à la lecture de la description détaillée ci-après, et à l’analyse des dessins annexés, sur lesquels :

Fig. 1

[0070] [Fig. 1] est une vue schématique en perspective d’un portique de levage selon l’invention dans une position de service basse.

Fig. 2

[0071] [Fig. 2] est une vue schématique en perspective du portique de levage de la figure 1 dans une position de service haute.

Fig. 3 [0072] [Fig. 3] est une vue schématique en perspective d’un moyen de liaison rigide et de déplacement en continu installé sur le portique de levage de la figure 1 .

Fig. 4

[0073] [Fig. 4] est une vue schématique en perspective d’un cadre du portique de levage de la figure 1 disposé sur un support.

Fig. 5

[0074] [Fig. 5] est une vue schématique latérale du portique de levage de la figure 1 dans une autre position.

Fig. 6

[0075] [Fig. 6] est une vue schématique en perspective d’une installation de montage d’un essieu sur un bogie installé sur un train d’atterrissage d’un aéronef, l’installation comprenant le portique de la figure 1.

Fig. 7

[0076] [Fig. 7] est une vue schématique de l’installation et du train d’atterrissage de la figure 6 et vus selon une orientation différente.

Fig. 8

[0077] [Fig. 8] est une vue schématique en perspective du portique de la figure 1 lorsqu’il fait partie de l’installation des figures 6 et 7.

Fig. 9

[0078] [Fig. 9] est une vue schématique en perspective d’un support d’essieu de l’installation des figures 6 et 7.

Fig. 10

[0079] [Fig. 10] est une vue schématique en perspective d’un bac de l’installation des figures 6 et 7.

Fig. 11

[0080] [Fig. 11 ] est une vue schématique en perspective du support d’essieu de la figure 9 supportant l’essieu et introduit dans le bac de la figure 10.

Fig. 12

[0081] [Fig. 12] est une vue schématique en perspective du support d’essieu de la figure 9 supportant l’essieu, et du bac de la figure 10.

Fig. 13 [0082] [Fig. 13] est une vue schématique en perspective d’un laser de l’installation des figures 6 et 7 et d’un détail du bogie.

Fig. 14

[0083] [Fig. 14] est une vue schématique en perspective d’un détail du bogie lorsque l’essieu supporté par le support d’essieu est introduit dans l’alésage du bogie.

Description des modes de réalisation

[0084] Dans la présente description, les différents éléments seront définis dans les trois directions perpendiculaires de l’espace. En particulier, on utilisera un repère orthonormé comprenant une première direction X, une deuxième direction Y et une troisième direction Z orthogonales entre elles. La première direction X et la deuxième direction Y sont sensiblement horizontales, de sorte à former entre elles un plan XY sensiblement horizontal. La troisième direction Z est sensiblement verticale et forme un plan XZ avec la première direction X, ainsi qu’un plan YZ avec la deuxième direction Y. Les plans XZ et YZ sont sensiblement verticaux.

[0085] Maintenant sera décrit un portique de levage 30, ou structure portante, en référence aux figures 1 et 2. Sur ces figures, le portique est disposé sur un sol S qui s’étend suivant le plan XY, sans que ceci ne soit limitatif.

[0086] Le portique comprend une pluralité de premiers montants 32 et une pluralité de deuxièmes montants 34.

[0087] Les premiers montants s’étendent parallèlement à un premier plan. Sur les figures 1 et 2, la pluralité de premiers montants 32 s’étendent sensiblement parallèlement au plan XY, sensiblement horizontal, tandis que la pluralité de deuxièmes montants 34 s’étend selon la direction Z, sensiblement verticale. Pour cette raison, et par souci de simplification sémantique, dans ce qui suit les premiers montants seront appelés « montants horizontaux » et les deuxièmes montants seront appelés « montants verticaux ».

[0088] Avantageusement, le portique comprend au moins trois montants horizontaux 32 et au moins trois montants verticaux 34. Dans le cas présent, le portique comprend quatre montants horizontaux et quatre montants verticaux agencés de sorte à former une structure générale cubique. En particulier, pour former une telle structure cubique, les montants horizontaux sont parallèles deux à deux, deux montants horizontaux s’étendant selon la direction X et deux montants horizontaux s’étendant selon la direction Y.

[0089] Chaque montant horizontal 32 comprend une première portion d’extrémité 32a et une seconde portion d’extrémité 32b opposées. Chaque portion d’extrémité 32a, 32b est adaptée à relier deux montants horizontaux 32 entre eux. En particulier, chaque portion d’extrémité 32a, 32b des montants horizontaux 32 est reliée à un autre montant horizontal respectif. Dans l’exemple des figures 1 et 2, chacune des portions d’extrémité 32a, 32b des montants horizontaux s’étendant sensiblement parallèlement à la direction X est reliée à l’une des portions d’extrémité d’un montant horizontal respectif s’étendant sensiblement parallèlement à la direction Y.

[0090] Deux montants horizontaux 32 sont avantageusement reliés entre eux par une liaison amovible. A cette fin, chaque portion d’extrémité des montants horizontaux peut par exemple être munie d’au moins un connecteur 36 ou d’au moins un alésage (non visible).

[0091] Chaque alésage s’étend dans un plan sensiblement parallèle au plan XY et traverse le montant horizontal 32 dans lequel il est compris selon une direction sensiblement perpendiculaire à la direction d’étendue de ce montant. Ainsi, par exemple, pour les montants horizontaux 32 s’étendant sensiblement selon la direction X, un alésage fait dans l’une de leurs portions extrémité s’étend sensiblement selon la direction Y.

[0092] Chaque connecteur 36 s’étend depuis la portion d’extrémité respective selon la direction d’étendue du montant horizontal 32 avec lequel cette portion d’extrémité est reliée. Selon un exemple de réalisation de l’invention non limitatif, chaque connecteur 36 comprend deux pattes d’assemblage 36a, 36b disposées en vis-à-vis l’une de l’autre. Chaque patte d’assemblage 36a, 36b comprend un trou (non visible sur les figures). Les trous des deux pattes d’assemblage 36a, 36b sont alignés entre eux.

[0093] Afin de relier deux montants horizontaux 32, le montant horizontal 32 comprenant l’alésage est disposé entre les pattes d’assemblage 36a, 36b du connecteur de l’autre montant horizontal 32 de sorte que les trous des pattes d’assemblage et l’alésage soient alignés. Un élément de liaison amovible 38, telle une tige, peut alors être disposé de sorte à traverser les deux trous du connecteur 36 et l’alésage. Les deux montants horizontaux 32 sont ainsi reliés entre eux et maintenus en position l’un par rapport à l’autre.

[0094] Lorsque tous les montants horizontaux 32 sont reliés, ils forment un cadre 40 supérieur du portique 30. Le cadre 40 porte un rail 50 s’étendant selon une direction longitudinale 50 sensiblement parallèle au plan XY. Sur les figures 1 et 2 la direction longitudinale correspond à la direction Y, ceci n’étant pas limitatif. Le rail 50 sera décrit plus en détails ultérieurement.

[0095] Chaque portion d’extrémité 32a, 32b est en outre adaptée à relier les montants horizontaux 32 aux montants verticaux 34 comme expliqué ci-après. A cet effet, chaque portion d’extrémité des montants horizontaux 32 peut comprendre au moins un connecteur 36 tel que décrit ci-avant, mais s’étendant sensiblement parallèlement à la direction Z. [0096] Les montants verticaux 34 portent le cadre 40 supérieur du portique, comme clairement montré sur les figures 1 et 2. Sur l’exemple non-limitatif des figures, chaque montant vertical 34 est disposé en vis-à-vis d’un autre montant vertical 34 selon la première direction X, et en vis-à-vis d’un autre montant vertical 34 selon la deuxième direction Y.

[0097] Chaque montant vertical 34 comprend une première portion d’extrémité 34a et une seconde portion d’extrémité 34b opposées.

[0098] La première portion d’extrémité 34a est adaptée à être reliée à au moins deux montants horizontaux. Plus précisément, la première portion d’extrémité 34a est adaptée à être reliée à l’une des portions d’extrémité 32a, 32b d’au moins deux montants horizontaux.

[0099] De préférence, la liaison entre la première portion d’extrémité 34a de chaque montant vertical 34 et les montants horizontaux 32 respectifs est amovible. A cet effet, chaque première portion d’extrémité 34a des montants verticaux 34 comprend un ou plusieurs connecteurs 36 similaires à celui décrit précédemment, et/ou un ou plusieurs alésages (non visibles). Sur l’exemple non limitatif des figures, la première portion d’extrémité 34a de chaque montant vertical 34 comprend un alésage (non visible), un connecteur 36 s’étendant sensiblement selon la première direction X et un connecteur 36 s’étendant sensiblement selon la deuxième direction Y.

[0100] Dans cette configuration, pour relier l’un des montants verticaux 34 à l’un des montants horizontaux 32, le montant vertical 34 est placé entre les pattes d’assemblage du connecteur 36 du montant horizontal respectif qui s’étend sensiblement parallèlement à la direction Z. Le montant vertical 34 est en particulier placé entre les pattes d’assemblage de ce connecteur 36 de sorte à aligner les trous des pattes d’assemblage et l’alésage traversant le montant vertical. Un élément de liaison amovible 38, par exemple similaire à celui employé pour relier deux montants horizontaux 32, peut alors être disposé de sorte à traverser les deux trous du connecteur et l’alésage du montant vertical. Le montant vertical 34 et le montant horizontal 32 sont ainsi reliés directement entre eux par l’élément de liaison amovible 38 et maintenus en position l’un par rapport à l’autre.

[0101] Avantageusement, chaque montant vertical 34 relié directement au montant horizontal 32 respectif par l’élément de liaison amovible 38 est articulé en rotation sur le cadre 40 autour d’un axe parallèle au plan parallèle aux montants horizontaux 32, en l’occurrence le plan XY. L’axe de rotation de chaque montant vertical 34 est par exemple aligné avec l’élément de liaison amovible 38 qui permet de relier directement chaque montant vertical 34 au montant horizontal 32 respectif. Comme il va être détaillé par la suite, chaque montant vertical 34 peut ainsi être déplacé entre une première position dans laquelle le montant vertical respectif forme un angle inférieur à 90° avec le cadre 40, et une seconde position, visible sur les figures 1 et 2, qui correspond à une position de service de chaque montant vertical 34. Par « position de service » de chaque montant vertical 34 on entend la position de chaque montant vertical lorsque le portique 30 est opérationnel, c’est- à-dire, lorsqu’il est possible de l’employer pour soulever une pièce mécanique. Sur les figures 1 et 2, dans la position de service les montants verticaux 34 s’étendent sensiblement perpendiculairement au plan XY, c’est-à-dire, suivant la direction Z.

[0102] La seconde portion d’extrémité 34b est placée sur une zone inférieure, par rapport à la direction Z, du montant vertical 34 respectif. La seconde portion d’extrémité 34b forme ainsi un pied de chaque montant vertical 34. Comme cela est visible sur les figures 1 et 2, chaque pied 34b peut être muni d’un élément de roulage 42 et d’un organe de levage 44 du portique.

[0103] L’élément de roulage 42 est par exemple une roue permettant de déplacer le portique suivant le plan XY. De préférence, la roue 42 est apte à tourner autour d’un axe sensiblement parallèle au montant vertical respectif d’un angle de 360°. Le portique peut ainsi être facilement déplacé selon toutes les directions comprises dans le plan XY, même par un seul opérateur.

[0104] Avantageusement, la roue 42 comprend un frein d’arrêt qui bloque le mouvement de la roue, et donc, le mouvement du portique dans le plan XY, lorsqu’il est actionné.

[0105] L’organe de levage 44 est par exemple un vérin. De préférence, l’organe de levage 44 est relié au pied 34b de manière amovible.

[0106] L’organe de levage 44 est configuré pour se déplacer entre une position retractée, visible sur la figure 1 , et une position déployée, visible sur la figure 2. Ceci permet de déplacer le portique 30 sensiblement perpendiculairement au plan parallèle aux montants horizontaux. Dans le cas présent, l’organe de levage permet de déplacer le portique selon la direction Z. Le portique 30 peut ainsi être déplacé entre une première position basse ou position minimum en hauteur, visible sur la figure 1 , jusqu’à une seconde position haute ou position maximale en hauteur, représentée sur la figure 2.

[0107] L’organe de levage 44 est configuré pour pouvoir lever le portique 30 de manière continue depuis une première position basse ou position minimum en hauteur, visible sur la figure 1 , jusqu’à une seconde position haute ou position maximale en hauteur, représentée sur la figure 2.

[0108] L’organe de levage peut être actionné manuellement. Dans une configuration, l’organe de levage 44 de chaque pied 34a est actionné indépendamment des organes de levage 44 des autres pieds 34a. Dans une autre configuration, le portique 30 peut comprendre des organes de levage synchrones de tous les montants verticaux 34 de manière à permettre le levage simultané de tous les pieds 34b ensemble et par une commande unique.

[0109] Le portique 30 est donc mobile dans les trois directions perpendiculaires de l’espace X, Y, Z grâce à l’élément de roulage 42 et à l’organe de levage 44.

[0110] Le portique 30 peut en outre comprendre une pluralité de raidisseurs 46. Dans le cas présent, chaque raidisseur 46 comprend une barre de liaison, sans que ceci ne soit limitatif. La barre de liaison 46 est par exemple une barre rigide et de longueur constante.

[0111] Chaque barre de liaison 46 relie l’un des montants horizontaux 32 à l’un des montants verticaux 34. En particulier, chaque barre de liaison 46 peut être disposée entre chaque connecteur 36 libre disposé sur la deuxième portion extrémité du montant vertical 34 et l’un des connecteurs 36 libres disposés sur les portions d’extrémité des montants horizontaux 32. Par « connecteur libre » on entend un connecteur qui n’a pas encore servi à relier deux montants 32, 34 entre eux. Dans le cas présent, chaque montant vertical 34 est relié à deux montants horizontaux 32. Le nombre de barres de liaison 46 est ainsi doublé par rapport au nombre de montants verticaux 34.

[0112] Comme visible sur les figures 1 et 2, chaque barre de liaison 46 s’étend sensiblement en diagonale entre l’un des montants verticaux 34 et l’un des montants horizontaux 32. La barre de liaison 46 comprend deux extrémités, chacune comprenant avantageusement un trou (non visible sur les figures) qui permet de relier la barre de liaison 46 aux connecteurs 36 des montants vertical 34 et horizontal 32 qu’elle relie. En particulier, un élément de liaison amovible 38, par exemple similaire à celui employé pour relier deux montants horizontaux, peut être employé pour relier chaque barre de liaison 46 entre les montants vertical 34 et horizontal 32 respectifs.

[0113] La pluralité de raidisseurs 46 permet d’améliorer la stabilité du portique et d’augmenter sa résistance aux charges levées. Chaque raidisseur 46 permet en outre de créer une liaison fixe de l’un des montants horizontaux 32 à l’un des montants verticaux 34.

[0114] Le portique 30 comprend en outre des moyens de liaison rigide de chaque montant vertical 34 au cadre 40 et de déplacement en continu en rotation de chaque montant vertical 34 relativement au cadre 40. De manière avantageuse, chaque montant vertical 42 a des moyens de liaison rigide et de déplacement en continu qui lui sont propres et indépendants des moyens de liaison rigide et de déplacement en continu des autres montants verticaux.

[0115] Sur les figures, les moyens de liaison rigide et de déplacement en continu comprennent une pluralité de treuils 48. [0116] Chaque treuil 48 est disposé entre un montant vertical 34 et un montant horizontal 36. De préférence, tous les treuils 48 s’étendent suivant un même plan, en particulier le plan XZ ou le plan YZ. Autrement dit, chaque treuil 48 est disposé entre chacun des montants verticaux 34 et uniquement chacun des montants horizontaux 36 s’étendant sensiblement parallèlement à une seule direction. Par exemple, sur les figures 1 et 2, quatre treuils sont installés, chaque treuil reliant la première portion d’extrémité 34a du montant vertical 34 respectif et l’une des portions d’extrémité des montants horizontaux 32 s’étendant sensiblement parallèlement à la première direction X. Tous les treuils 48 s’étendent donc suivant le plan XZ dans l’exemple des figures 1 et 2. Au contraire, sur ces figures, aucun treuil 48 n’est installé entre le montant vertical 34 respectif et les montants horizontaux 32 s’étendant sensiblement selon la deuxième direction Y. Aucun treuil 48 ne s’étend donc pas suivant le plan YZ dans l’exemple des figures 1 et 2.

[0117] Le treuil 48 permet de conférer au montant vertical 34 respectif un mouvement de rotation autour d’un axe parallèle au plan parallèle aux montants horizontaux 32, en l’espèce autour d’un axe parallèle à la direction d’étendue du montant horizontal 32 auquel le treuil 48 le relie. Ainsi, comme indiqué précédemment, chaque montant vertical 34 peut être déplacé entre la première position dans laquelle le montant vertical respectif forme un angle inférieur à 90° avec le cadre 40, et la position de service visible sur les figures 1 et 2.

[0118] Comme indiqué ci-avant, chaque treuil 48 est indépendant des autres treuils 48. Ceci permet de déplacer chaque montant vertical 34 entre la première position et la seconde position, ou position de service, indépendamment des autres montants verticaux 34.

[0119] Comme il ressort de la figure 3, chaque treuil 48 peut être un treuil à crémaillère. Dans certains cas, le treuil à crémaillère est un treuil manuel muni d’un élément d’actionnement, telle une manivelle, qui permet à l’opérateur de commander le déplacement du deuxième montant respectif entre les première et seconde positions de manière simple et sans requérir d’effort physique important. Dans d’autres cas, le treuil à crémaillère est motorisé, l’opérateur pouvant ainsi commander ce déplacement sans exercer aucun effort physique et même à distance.

[0120] On note que les moyens de liaison rigide et de déplacement en continu peuvent autoriser la disposition des montants verticaux dans une multitude de positions comprises entre la première position et la position de service.

[0121] Comme indiqué ci-avant, le portique 30 comprend en outre un rail longitudinal 50. Le rail est relié au cadre supérieur 40, de préférence par une liaison de type amovible, similaire à celle employée pour relier les montants horizontaux entre eux. [0122] De manière avantageuse, le rail 50 s’étend sensiblement transversalement à au moins l’un des montants horizontaux. Avantageusement, le rail 50 est relié à deux montants horizontaux 32. Par exemple, sur les figures 1 et 2, le rail 50 est relié à deux montants horizontaux 32 disposés en vis-à-vis entre eux selon la direction Y. Le rail 50 comprend une première partie d’extrémité 50a et une deuxième partie d’extrémité 50b opposées. Chacune des première et deuxième parties d’extrémité 50a, 50b est munie d’un élément de verrouillage 52 du rail 50 déplaçable entre une position de verrouillage et une position de déverrouillage du rail 50. La première partie d’extrémité 50a du rail peut comprendre en outre un premier trou 51 a et un deuxième trou 51 b.

[0123] Le rail 50 a avantageusement une forme en H. Grâce à la forme en H, un dispositif de levage d’une pièce mécanique peut être articulé en déplacement longitudinal sur le rail 50. Le dispositif de levage comprend par exemple un chariot 54 porte-palan relié à un palan 56. Le palan 56 peut ainsi être relié au rail 50 par l’intermédiaire du chariot 54.

[0124] Le chariot 54 est monté déplaçable en translation selon la direction longitudinale du rail 50, en l’occurrence la direction sensiblement perpendiculaire à la direction X. Le palan 56 est alors solidaire des mouvements du chariot 54 le long du rail 50.

[0125] Le palan 56 comprend une chaine (non illustrée) déplaçable sensiblement selon la direction Z entre une position basse et une position haute. Ceci permet, comme il sera détaillé ultérieurement, de déplacer la pièce mécanique du sol jusqu’à une hauteur à laquelle on veut l’installer.

[0126] Dans certains cas, le dispositif de levage comprend en outre un dispositif d’accrochage 57, visible sur les figures 1 1 et 12, qui est relié à un bout de la chaine du palan 56.

[0127] Le portique peut comprendre en outre un bras de contact 58 avec une autre pièce mécanique, dite pièce de réception, dans laquelle la pièce mécanique soulevée est à installer. Avantageusement, le bras de contact 58 est relié de manière amovible à l’un des montants verticaux 54.

[0128] Comme particulièrement visible sur les figures 1 et 2, le bras de contact s’étend en forme de L depuis l’un des montants verticaux 54 du portique 30. Sur une première partie 58a de la forme en L, le bras de contact 58 s’étend sensiblement parallèlement à la direction Y, et est sensiblement aligné selon la direction X avec le montant horizontal 32 situé en contact avec la première partie d’extrémité 50a du rail 50. Sur une deuxième partie 58b du L, le bras de contact 58 fait saillie par rapport au portique 30 sensiblement parallèlement à la direction Y. Avantageusement, la deuxième partie 58b du L est située latéralement par rapport au rail 50, ce qui évite que le bras de contact 58 n’interfère avec le déplacement de la pièce mécanique soulevée lors de son installation dans la pièce de réception.

[0129] Comme notamment visible sur le détail de l’agrandissement de la figure 3, la deuxième partie 58b du L est reliée à un bloc d’appui 58c de la pièce de réception. Le bloc d’appui 58c s’étend sensiblement parallèlement à la troisième direction Z. Avantageusement, le bloc d’appui 58c comprend une face d’appui 58d sensiblement concave contre laquelle la pièce de réception vient en contact. Le bloc d’appui 58c peut comprendre en outre une sangle 58e. La sangle 58e est par exemple disposée de manière adjacente à la face d’appui 58d. La sangle 58e permet de fixer la pièce de réception au bloc d’appui de sorte à limiter les mouvements relatifs entre la pièce de réception et le portique 30 lors du montage de la pièce mécanique soulevée dans la pièce de réception.

[0130] Avantageusement, le portique 30 est majoritairement fait en acier ou en aluminium afin de limiter son poids. De préférence, chacun des montants et le rail ont un poids inférieur ou égal à 50 kg, de préférence encore inférieur ou égal à 40 kg. Par exemple, chacun des montants et le rail peuvent avoir un poids inférieur ou égal à 36 kg.

[0131] L’agencement de chacune des pièces dans le portique 30 tel que décrit ci-avant et illustré sur les figures 1 et 2 correspond à une position opérationnelle du portique. On note cependant que chacune des pièces qui forment le portique 30 sont des pièces unitaires qui sont reliées entre elles par des liaisons amovibles, tel que décrit ci-avant. Par « pièce unitaire » on entend une pièce indépendante structurellement. Le portique peut ainsi être dans une position démontée, dans laquelle chacune des pièces unitaires est séparée des autres et peut adopter toute position dans l’espace. Aussi, dans la position démontée du portique, toutes les pièces unitaires peuvent être agencées de sorte à occuper un volume réduit par rapport au volume occupée par le portique dans la position opérationnelle. Les pièces peuvent donc être stockées de manière compacte, ce qui facilite leur déplacement d’un endroit à un autre, que ce soit par voie terrestre, maritime ou aérienne.

[0132] On note également que grâce aux moyens de liaison rigide et de déplacement en continu de chaque montant vertical 34, la hauteur du portique 30, et notamment la distance du cadre 40 au sol S, peut être augmentée sans besoin d’employer des moyens de levage externes au portique ou la force humaine. L’organe de levage 44 de chaque pied permet aussi de contribuer à cet objectif. Aussi, le portique 30 peut être installé et ajusté à tout endroit sans besoin de transporter de la machinerie lourde et sans mettre en danger la santé des opérateurs l’installant. [0133] On note par ailleurs que la présence d’au moins trois premiers montants permet d’augmenter la résistance du portique aux charges soulevées en service, notamment au poids de la pièce mécanique soulevée.

[0134] Enfin, on note que grâce à la présence d’au moins trois montants verticaux 34, la stabilité du portique 30 est améliorée, ce qui permet de limiter les risques de défaillance du portique et par conséquent, augmente la sécurité de tout opérateur travaillant sous le portique 30. De même, lorsque la pièce soulevée est à installer dans la pièce de réception, la stabilité du portique 30 permet de réaliser une installation rapide de la pièce mécanique dans la pièce soulevée. En particulier, le temps d’installation peut être d’environ 30 secondes.

[0135] Maintenant sera décrit un procédé de montage du portique 30.

[0136] Le procédé comprend dans un premier temps l’assemblage du cadre. Cette étape est réalisée par connexion de chacune des première et seconde portions d’extrémité de l’un des montants horizontaux à un autre montant horizontal respectif, tel qu’expliqué ci- avant.

[0137] Dans un exemple pratique d’assemblage du cadre 40, visible sur la figure 4, les montants horizontaux 32 sont disposés sur un support 200 à distance du sol S. Le support 200 comprend par exemple une pluralité d’éléments de support unitaires 210. Chaque élément de support unitaire est par exemple un tréteau. Avantageusement, le nombre d’éléments de support unitaires est égal au nombre de montants horizontaux 32 dans le portique 30. La première portion d’extrémité de chaque montant horizontal 32 peut ainsi reposer sur l’un des éléments de support unitaires 210, et la seconde portion d’extrémité de chaque montant horizontal peut reposer sur un autre des éléments de support unitaires 210.

[0138] Avantageusement, la hauteur des éléments de support unitaires 210 est inférieure ou égale à 1 m, de préférence comprise entre 0,8 m et 1 m. Les opérateurs manipulant les pièces du portique 30 n’ont donc pas à réaliser d’effort physique important pour disposer les premiers montants 32 sur les éléments de support unitaires 210. De manière avantageuse, tous les éléments de support unitaires 210 ont la même hauteur.

[0139] Après avoir assemblé le cadre, le rail 50 et les montants verticaux 34 sont reliés au cadre 40. Lors de la connexion du rail 50 et des montants verticaux 34 au cadre, celui-ci est avantageusement maintenu sur le support 200.

[0140] L’ordre de connexion du rail 50 et des montants verticaux 34 au cadre 40 est indifférent, le rail 50 pouvant être assemblé sur le cadre 40 avant la connexion des montants verticaux 34, ou vice versa. [0141] Comme indiqué précédemment, les montants verticaux 34 sont reliées au cadre par leur première portion d’extrémité de sorte que chaque montant vertical 34 soit articulée en rotation sur le cadre autour d’un axe parallèle au plan parallèle aux montants horizontaux 32, en l’espèce le plan XY. Après connexion du montant vertical 34 respectif au cadre 40, le pied 34b du montant vertical 34 est orienté vers le sol S, l’élément de roulage 42 étant au contact du sol S. La hauteur des éléments de support unitaires 210 sur lesquels le cadre 40 repose étant inférieur à 1 mètre, dans cette configuration les montants verticaux 34 sont dans la première position décrite ci-avant, c’est-à-dire, la position dans laquelle l’angle que les montants verticaux 34 forment avec le cadre est inférieur à 90°. Ceci évite de devoir employer des moyens de support du cadre 40 à une hauteur suffisante pour pouvoir relier les montants verticaux 34 directement dans leur position de service, qui est dans l’espèce sensiblement parallèle à la direction Z.

[0142] Le procédé comprend en outre la connexion de chaque montant vertical 34 à l’un des montants horizontaux 32 par l’intermédiaire des moyens de liaison rigide et de déplacement en continu, tel qu’expliqué ci-avant. Selon un exemple, tous les moyens de liaison rigide et de déplacement en continu sont reliés aux montants vertical 34 et horizontal 32 respectif après connexion de tous les montants verticaux 34 au cadre 40. Alternativement, immédiatement après la connexion de l’un des montants verticaux 34 au cadre, les moyens de liaison rigide et de déplacement en continu associés à ce montant vertical 34 sont installés.

[0143] Comme indiqué précédemment, les moyens de liaison rigide et de déplacement en continu peuvent être des treuils 48, notamment des treuils à crémaillère. Sur les figures, les treuils 48 seront montés entre les montants verticaux 34 et uniquement les montants horizontaux 32 sensiblement parallèles à une seule direction, comme indiqué ci-dessus. Comme également expliqué, dans cette configuration l’actionnement de chaque treuil 48 confère un mouvement de rotation au montant vertical 34 respectif autour d’une direction parallèle à la direction d’étendue du montant horizontal 32 auquel ce montant vertical 34 est relié par le treuil. Ceci permet de déplacer facilement les montants verticaux 34 de la première position à la position de service, visible sur les figures 1 et 2.

[0144] Comme représenté sur la figure 5, le procédé comprend enfin le déplacement de chaque deuxième montant en rotation autour de l’axe correspondant entre la première position obtenue et la position de service par actionnement des moyens de liaison rigide et de déplacement en continu.

[0145] Avantageusement, avant d’actionner les treuils 48 pour positionner les montants verticaux 34 dans leur position de service, les mouvements dans le plan XY des roues 42 appartenant à deux montants verticaux 34 situés sur un premier côté du portique 30 par rapport au rail 50 sont bloqués. Pour ce faire, le frein d’arrêt des roues 42 appartenant à deux montants verticaux 34 situés sur ledit premier côté du portique 30 est actionné.

[0146] Suite au blocage des roues 42 des montants verticaux 34 situés sur le premier côté du portique 30 par rapport au rail 50, les treuils 48 associés aux deux montants verticaux 34 situés sur un deuxième côté du portique 30 par rapport au rail 50 sont actionnés, de préférence de manière synchrone. Ledit deuxième côté est opposé audit premier côté du portique 30. L’actionnement du frein d’arrêt des roues 42 du premier côté du portique 30 évite que l’actionnement des treuils 48 associés aux deux montants verticaux 34 situés sur le deuxième côté du portique 30 ne provoque une translation de tout le portique 30 dans le plan XY. Les treuils 48 associés aux deux montants verticaux 34 situés sur le deuxième côté du portique 30 sont actionnés jusqu’à ce que les montants verticaux 34 dudit deuxième côté du portique 30 adoptent leur position de service suivant la direction Z.

[0147] Une fois que les montants verticaux 34 situés sur le deuxième côté du portique 30 sont placés dans leur position de service sensiblement parallèle à la direction Z, les raidisseurs 46 reliant les montants horizontaux 32 et les montants verticaux 34 situés sur le deuxième côté du portique 30 peuvent être installées. Les raidisseurs 46 étant rigides, une fois installés la rotation du montant vertical 34 respectif autour de son axe n’est plus permise.

[0148] Après déblocage du mouvement des roues 42 associées aux montants verticaux 34 du premier côté du portique 30, les étapes d’actionnement des freins d’arrêt, d’actionnement des treuils et d’installation des barres de liaison peuvent alors être réalisées sur les côtés contraires du portique 30 par rapport au rail 50. Ceci permet de placer les montants verticaux 34 situés sur le premier côté du portique 30 dans la position de service suivant la direction Z.

[0149] Une fois que tous les montants verticaux 34 sont placés dans la position de service, l’élément de levage 44 de chaque pied 34b peut être installé sur le montant vertical 34 respectif. De même, le bras de contact 58 peut être connecté sur le montant vertical 34 correspondant.

[0150] Afin de compléter le montage du portique, le chariot 54 et le palan 56 sont installés. Pour installer le chariot 56 dans le rail au moins l’un des éléments de verrouillage 52 du rail 50 est déplacé dans la position de déverrouillage. Ceci permet d’introduire le chariot 56 dans le rail. Une fois que le chariot 54 est introduit dans le rail 50, l’élément de verrouillage 52 est placé de nouveau dans la position de verrouillage du rail 50 afin d’éviter que le chariot 54 ne quitte le rail 50 lors de sa translation selon la direction longitudinale du rail. Le palan 56 est suspendu du chariot.

[0151] On note que grâce aux moyens de liaison rigide et de déplacement des deuxièmes montants, le procédé montage du portique selon l’invention ne requiert pas l’emploi de machinerie lourde, et l’emploi de la force humaine se limite à celle employée pour agencer les premiers montants sur les éléments de support unitaires et pour assembler le rail sur le cadre.

[0152] Maintenant sera décrit un exemple d’utilisation du portique.

[0153] Le portique 30 peut faire partie d’une installation 10 de montage d’un essieu 12 dans un alésage 14 d’un bogie 16, visibles sur les figures 6 et 7. Le bogie 16 est de préférence monté sur un train d’atterrissage 18 d’un aéronef, par exemple un avion.

[0154] Le bogie 16 a une forme allongée et s’étend entre deux extrémités ouvertes 20. Le bogie 16 a en particulier une forme sensiblement cylindrique d’axe A. Avantageusement, le bogie 16 est fait en titane.

[0155] Le bogie 16 comprend une pluralité d’alésages 14. Sur l’exemple des figures 6 et 7, le bogie 16 comprend deux alésages 14, mais ce nombre n’est pas limitatif, le bogie 16 pouvant comprendre un seul alésage ou plus de deux alésages.

[0156] Chaque alésage 14 s’étend entre une première extrémité ouverte 14a et une deuxième extrémité ouverte 14b de sorte que l’alésage 14 est un alésage débouchant. Chaque alésage 14 a, par exemple, une section sensiblement cylindrique d’axe B, l’axe B étant sensiblement perpendiculaire à l’axe A du bogie 16. De manière avantageuse, chaque extrémité ouverte 20 du bogie 16 communique avec l’un des alésages 14.

[0157] Sur les figures 6 et 7, le train d’atterrissage 18 est dans une position déployée, c’est- à-dire, une position normale d’utilisation du train d’atterrissage 18 dans laquelle les roues du train d’atterrissage, non illustrées, sont en contact avec le sol. Dans cette position déployée, l’axe A du bogie 16 s’étend sensiblement parallèlement à la première direction X et l’axe B de chaque alésage 14 s’étend sensiblement parallèlement à la deuxième direction Y.

[0158] L’essieu 12 a une forme allongée tubulaire, à section sensiblement cylindrique, s’étendant entre une première extrémité 12a et une deuxième extrémité 12b. Avantageusement, une cavité 22 s’étend à l’intérieur de l’essieu 12 entre la première extrémité 16a et la deuxième extrémité 16b. L’essieu 12 comporte donc une paroi externe et une paroi interne, la paroi interne délimitant la cavité 22 de l’essieu. La cavité 22 est, de préférence, sensiblement cylindrique d’axe C. Lorsque l’essieu est monté dans l’alésage du bogie, l’axe B de l’alésage du bogie et l’axe C de l’essieu sont coaxiaux, comme illustré sur les figures 6 et 7.

[0159] L’essieu 12 comprend une première partie d’extrémité 12c, une partie centrale 12d et une deuxième partie d’extrémité 12e. La partie centrale 12d s’étend entre les première et deuxième parties d’extrémité 12c, 12e. La première partie d’extrémité 12c et la deuxième partie d’extrémité 12e s’étendent entre la partie centrale 12d et, respectivement, la première extrémité 12a et la deuxième extrémité 12b de l’essieu 12.

[0160] Un premier alésage 24, visible sur la figure 1 1 , traverse, sensiblement radialement la paroi externe de l’essieu 12. Le premier alésage 24 est disposé sur la première partie d’extrémité 12c de l’essieu 12. Un deuxième alésage, similaire au premier alésage mais non visible sur les figures, est de préférence disposé sur la deuxième partie d’extrémité 12e de l’essieu 12. Comme il va être détaillé, le deuxième alésage permet d’orienter et de maintenir en position l’essieu 12 dans un support d’essieu 60 qui sera décrit en détails en référence à la figure 9. Avantageusement, le premier alésage et le deuxième alésage sont alignés suivant un axe parallèle à l’axe C de l’essieu. Sur la partie centrale 12d de l’essieu 12, un troisième alésage 26, illustré sur la figure 12, traverse les parois interne et externe de l’essieu 12. Le troisième alésage 26 est disposé à sensiblement 90° autour de l’axe C par rapport au premier alésage 24. Le troisième alésage est avantageusement à la même distance des première et deuxième extrémités 12a, 12b de l’essieu 12.

[0161] Comme il va être détaillé ultérieurement, notamment en référence à la figure 12, les première et deuxième parties d’extrémité 12c, 12e ont avantageusement une section transversale sensiblement inférieure à une section transversale de la partie centrale. Par « section transversale » on entend une section externe de l’essieu 12 obtenue par projection sur le plan XZ lorsque l’essieu 12 s’étend sensiblement parallèlement à la deuxième direction Y. De préférence, la section transversale de la partie centrale 12d de l’essieu 12 présente une dimension sensiblement égale à celle de l’alésage 14, de sorte à pouvoir insérer l’essieu 12 dans l’alésage 14 comme cela sera expliqué ultérieurement.

[0162] De préférence, l’essieu 12 est fait en métal, par exemple en acier.

[0163] Nous décrivons désormais l’installation 10 en référence aux figures.

[0164] L’installation 10 comprend le portique 30 décrit ci-avant. La figure 6 illustre le portique 30 en cours d’utilisation et en fin de montage d’un essieu 12 dans un alésage 14 d’un bogie 16. Dans cette configuration, le bras de contact 58 du portique est avantageusement au contact du bogie. Plus précisément, le bogie 16 vient au contact de la face d’appui 58d et est maintenu dans cette position par l’intermédiaire de la sangle 58 e . Les mouvements relatifs entre le bogie 16 et le portique 30 lors du montage de l’essieu 12 dans l’alésage 14 sont ainsi limités.

[0165] L’installation 10 comprend en outre des moyens d’alignement de l’axe B de l’alésage du bogie avec l’axe C essieu. Ces moyens d’alignement peuvent comprendre un repère 1 10, visible sur les figures 6 à 8, et un dispositif à faisceau laser 120, visible sur la figure 13.

[0166] Le repère 110 est disposé sur une face d’une cible 1 12 portée par le portique 30. En particulier, la cible est suspendue de l’un des trous 51 a, 51 b prévus dans la première partie d’extrémité 50a et la deuxième partie d’extrémité 50b du rail 50. En particulier, la cible 1 12 est reliée à l’un des trous 51 a, 51 b des première et deuxième parties d’extrémité du rail à partir d’un élément de suspension 1 14. Avantageusement, une longueur de l’élément de suspension 114 est choisie de sorte que le repère 1 10 et l’axe C de l’essieu 12 soient alignés selon la direction Z lorsque l’essieu 12 est porté par le palan 56 et que la chaine du palan 56 est en position haute.

[0167] Le repère 110 a par exemple une forme de croix avec un premier trait sensiblement parallèle à la direction Z et un deuxième trait sensiblement parallèle à la direction X lorsque la cible 1 12 est suspendue du rail.

[0168] Le dispositif à faisceau laser 120 est un dispositif émettant un faisceau laser. Le dispositif à faisceau laser 120 est conformé pour être installé dans l’alésage du bogie. Plus précisément, le dispositif à faisceau laser 120 est conformé pour que, lorsqu’il est installé dans l’alésage, l’axe du faisceau laser soit coaxial à l’axe B de l’alésage 14 du bogie.

[0169] Avantageusement, le faisceau laser a la même forme que le repère 110. Par exemple, le faisceau laser a une forme en croix avec un premier rayon sensiblement parallèle à la direction Z et un deuxième rayon sensiblement parallèle à la direction X lorsque le dispositif à faisceau laser 120 est installé dans l’alésage 14.

[0170] Comme visible sur la figure 13, le dispositif à faisceau laser 120 comprend un alésage 122 situé sur une position sensiblement centrale du dispositif à faisceau laser 120 selon la direction Y. Cet alésage 122 reçoit, lorsque le dispositif à faisceau laser 120 est installée dans une position finale dans l’alésage, une tige 130 de maintien en position.

[0171] Afin d’identifier la position finale du laser dans l’alésage, l’installation peut comprendre en outre un outil de guidage 140 visible sur la figure 13. Le dispositif de guidage est configuré pour être disposé sur l’extrémité ouverte 20 du bogie 16 qui communique avec l’alésage 14 dans lequel l’essieu 12 va être installé. Le dispositif de guidage comprend un trou 142 ayant une forme et une dimension sensiblement égales à celles de l’alésage 122 du dispositif à faisceau laser 120. Lorsque le dispositif à faisceau laser 120 est dans sa position finale dans l’alésage 14, le trou 142 de l’outil de guidage 140 et l’alésage 122 du dispositif à faisceau laser sont alignés. La tige 130 de maintien en position peut alors être insérée dans l’alésage 122 du dispositif à faisceau laser 120 à travers le trou 142 de l’outil de guidage 140.

[0172] Comme visible sur la figure 14, l’outil de guidage 140 sert aussi pour identifier une position finale de l’essieu 12 dans l’alésage 14, de manière similaire à l’identification de la position finale du dispositif à faisceau laser. En particulier, le trou 142 de l’outil de guidage 140 est sensiblement égal en forme et en dimension au troisième alésage 26 de l’essieu 12. Lorsque l’essieu 12 est dans sa position finale dans l’alésage 14, le trou 142 de l’outil de guidage 140 et le troisième alésage 26 de l’essieu sont alignés.

[0173] La tige 130 de maintien en position sert aussi pour maintenir l’essieu 12 dans sa position finale dans l’alésage 14. En particulier, lorsque le trou 142 de l’outil de guidage 140 et le troisième alésage 26 de l’essieu sont alignés, la tige 130 de maintien en position peut être insérée dans l’alésage 26 de l’essieu 12 à travers le trou 142 de l’outil de guidage 140.

[0174] L’installation 10 peut comprendre en outre un support d’essieu 60, représenté sur la figure 9. Avantageusement, le support d’essieu 60 est fait en métal, par exemple en acier inoxydable pour ses propriétés thermiques et mécaniques.

[0175] Le support d’essieu 60 comprend deux demi-colliers 62, un support de collier 64 et un palonnier 66. Chacune de ces parties du support d’essieu 60 va être décrite dans ce qui suit par rapport à la position qu’elle adopte sur la figure 9 selon le repère orthonormé formé par les directions X, Y et Z. On note cependant que le support d’essieu 60 est avantageusement démontable, ces parties étant avantageusement séparables les unes des autres. Ainsi, dans une position démontée du support d’essieu, non illustrée, ces parties du support d’essieu sont isolées les unes des autres, et peuvent adopter toute position dans l’espace.

[0176] Les deux demi-colliers 62 sont de préférence identiques. Les mêmes références seront donc utilisées pour décrire les mêmes parties des deux demi-colliers.

[0177] Chaque demi-collier est constitué d’un bloc comportant une face avant 62a, une face arrière 62b (visible sur la figure 7), une première face latérale 62c et une deuxième face latérale 62d (visible sur la figure 7). La face avant 62a et la face arrière 62b sont opposées et sensiblement parallèles entre elles. Sur la figure 9, les faces avant 62a et arrière 62b s’étendent sensiblement parallèlement au plan XZ. De préférence, les faces avant 62a et arrière 62b sont identiques. Les faces latérales 62c, 62d sont opposées et sensiblement parallèles entre elles. Sur la figure 9, les faces latérales s’étendent sensiblement parallèlement au plan YZ. De préférence, les deux faces latérales 62c, 62d sont identiques. [0178] Chaque face latérale 62c, 62d permet de relier la face avant 62a et la face arrière 62b de chaque demi-collier 62. Avantageusement, un épaulement (non visible sur les figures) existe entre la face avant 62a et chaque face latérale 62c, 62d, ainsi qu’entre la face arrière 62b et chaque face latérale du demi-collier 62c, 62d. Chaque épaulement permet d’emboîter chaque demi-collier 62 dans le support de collier 64, comme ce sera expliqué ultérieurement.

[0179] Chaque demi-collier 62 comprend en outre une face plate 62e et une face concave 62f. La face plate 62e et la face concave 62f relient les faces avant 62a et arrière 62b de chaque demi-collier 62. Avantageusement, les faces plate 62e et concave 62f sont sensiblement perpendiculaires aux faces latérales 62c, 62d du demi-collier 62 respectif.

[0180] La face plate 62e est sensiblement rectangulaire et opposée à la face concave 62f. La face concave 62f présente une concavité. Deux bords 62g sensiblement plats s’étendent sur la face concave 62f entre chaque extrémité de la concavité et la face latérale 62c, 62d respective du demi-collier.

[0181] Les bords sensiblement plats permettent l’empilement des deux demi-colliers 62, de sorte à ce que leurs concavités se fassent face. En particulier, pour empiler les deux demi- colliers 62, les bords 62g sensiblement plats de la face concave 62f de l’un des demi-colliers 62 sont mis en contact avec les bords 62g sensiblement plats de la face concave 62f de l’autre demi-collier 62. Les deux demi-colliers 62 forment ainsi un collier traversé par un orifice 63 de réception de l’essieu 12. Comme il ressort de la figure 9, cet orifice 63 de réception de l’essieu 12 est délimité par les concavités des deux demi-colliers. Avantageusement, une forme et une dimension de l’orifice 63 de réception de l’essieu 12 sont sensiblement égales à la section transversale de la partie centrale 12d de l’essieu 12. L’essieu 12 peut ainsi être maintenu bloqué entre les deux demi-colliers 62 comme il sera détaillé.

[0182] Le support de collier 64 comprend une surface de support 64a et quatre segments de liaison 64b.

[0183] La surface de support 64a est plate. Sur la figure 9, la surface de support s’étend sensiblement parallèlement au plan XY. La surface de support comprend une face supérieure 64aa et une face inférieure 64ab. La face supérieure 64aa comprend une zone d’appui (non visible) et une zone périphérique 65.

[0184] La zone d’appui a une forme et une dimension sensiblement égales à la face plate de l’un des demi-colliers 62. La zone d’appui est ainsi destinée à recevoir en appui la face plate 62e de l’un des demi-colliers 62. La zone périphérique 65 entoure la zone d’appui. La zone périphérique 65 a de préférence une forme de boucle sensiblement rectangulaire. [0185] La surface de support 64a est configurée pour supporter le collier formé par les deux demi-colliers 62 comme indiqué précédemment.

[0186] Chaque segment de liaison 64b a une forme sensiblement plate comprenant une face externe 64ba, une face interne 64bb et deux bords latéraux 64bc. Chaque segment de liaison 64b s’étend sensiblement perpendiculairement à la surface de support 64a. En l’espèce, chaque segment de liaison 64b s’étend sensiblement parallèlement à la troisième direction Z.

[0187] Comme visible sur la figure 9, les quatre segments de liaison 64b sont disposés sur la zone périphérique 65 de la surface de support 64a. Les segments de liaison 64b sont avantageusement en vis-à-vis deux à deux selon la première direction X. Les segments de liaison sont avantageusement en vis-à-vis deux à deux aussi selon la deuxième direction Y. De préférence, les segments de liaison 64b sont séparés entre eux selon la direction X ou selon la direction Y par des distances qui permettent que l’un des bords latéraux 64bc et la face interne 64bb de chaque segment de liaison 64b soient au contact de l’un des épaulements disposés entre les faces latérales 62c, 62d et la face avant 62a ou arrière 62b de chaque demi-collier 62. Chaque demi-collier 62 est ainsi emboîté dans le support d’essieu 60 entre les quatre segments de liaison 64b, ce qui évite les déplacements du collier selon la première direction X et selon la deuxième direction Y lorsque le collier est installé sur la surface de support 64a.

[0188] Une portion d’extrémité de chaque segment de liaison opposée à la surface de support est traversée par un trou (non visible sur les figures). Avantageusement, les trous des segments de liaison 64b disposés en vis-à-vis selon la direction X sont alignés entre eux. Ces trous permettent de relier le support de collier 64 et le palonnier 66 comme ce sera détaillé ci-après.

[0189] Le palonnier 66 comprend une partie avant 66a et une partie arrière 66b.

[0190] La partie avant 66a comprend un premier bras 68 et deux plaques 70. Le premier bras 68 s’étend sensiblement selon la direction X. Sur l’exemple non limitatif de la figure 9, les plaques 70 sont séparées entre elles selon la direction Y par une distance sensiblement inférieure à la distance qui sépare deux segments de liaison 64b selon la direction Y. Ainsi, les deux plaques 70 peuvent être disposées entre les 4 segments de liaison 64b. Chaque plaque comprend deux trous (non visibles sur les figures) qui sont disposés en vis-à-vis selon la direction Y des trous traversant les segments de liaison 64b lorsque les plaques sont disposées entre ces segments 64b. Ainsi, une tige 72 peut traverser les trous des deux plaques 70 et de deux segments 64b disposés en vis-à-vis selon la direction Y. Chaque tige 72 permet donc de relier le support de collier 64 et le palonnier 66. [0191] La partie arrière 66b du palonnier comprend un bras 74, une barre de poussée 76 et une portion extrémale 78. Le bras 74 et la barre de poussée 76 s’étendent sensiblement selon la direction X, tandis que la portion extrémale 78 s’étend sensiblement selon la direction Z. La portion extrémale 78 est reliée à un cylindre de guidage 80 disposé sensiblement en vis-à-vis selon la direction Z de la barre de poussé 76 et s’étendant sensiblement selon la direction Y.

[0192] Les parties avant 66a et arrière 66b du palonnier 66 sont reliées entre elles par une traverse 82 qui s’étend sensiblement selon la direction Y. La traverse 82 comprend, sur une extrémité à proximité de la partie avant 66a du palonnier, une pièce 83 s’étendant sensiblement selon la direction Z et comprenant un orifice 84. L’orifice 84 permet l’accrochage du dispositif d’accrochage 57 du palan. Le support d’essieu 60 peut ainsi être déplacé selon la direction Z grâce au déplacement de la chaine du palan 56, et en translation selon la direction d’étendue du rail 50 lorsque le palan 56 suit solidairement le mouvement du chariot 54. Sur une autre extrémité à proximité de la partie arrière 66b du palonnier 66, la traverse 82 est traversée par un trou débouchant (non visible sur les figures) qui traverse sensiblement selon la direction Z la traverse 82. Comme visible sur la figure 9, cet orifice débouchant est adapté à recevoir un tige 86.

[0193] Comme particulièrement visible sur les figures 11 et 12, lorsque l’essieu 12 est reçu dans l’orifice 63 du collier formé par les deux demi-colliers 62, l’essieu est disposé de sorte que le cylindre de guidage 80 est introduit dans la cavité 22 de l’essieu 12 et la tige 86 est introduite dans le deuxième alésage disposé sur la deuxième partie d’extrémité 12e de l’essieu 12. Cette disposition permet d’une part, de maintenir l’essieu en position dans le support d’essieu 60, et d’autre part, de garantir que l’essieu 12 est orienté dans une position qui assure que lorsque l’essieu 12 arrive dans sa position finale dans l’alésage 14, l’alésage 26 et le trou de l’outil de guidage sont alignés et se font face.

[0194] L’installation 10 comprend en outre un bac 90 représenté sur les figures 6, 10, 11 et 12. Le bac 90 comprend une cuve 92 et une pluralité de montants 94 sensiblement verticaux.

[0195] La cuve 92 a par exemple une forme de parallélépipède rectangle, mais d’autres formes sont envisageables. Sur les figures, la cuve 92 est délimitée par deux parois longitudinales 92a, deux parois transversales 92b, une paroi inférieure 92c et une paroi supérieure 92d. Les parois longitudinales 92a s’étendent selon deux plans sensiblement parallèles entre eux et suivant le plan YZ. Les parois transversales 92b s’étendent selon deux plans sensiblement parallèles entre eux et suivant le plan XZ. Les parois inférieure 92c et supérieure 92d s’étendent selon deux plans sensiblement parallèles entre eux et suivant le plan XY. [0196] Comme il ressort des figures 1 1 et 12, un intérieur 95 de la cuve 92 est creux. L’intérieur de la cuve 94 a avantageusement une longueur et une largeur supérieures à, respectivement, la longueur et la largeur de l’essieu 12, ce qui permet, comme il va être détaillé, d’introduire l’essieu dans le bac 90.

[0197] Chaque paroi longitudinale a une épaisseur qui définit un bord longitudinal 96 de la cuve. De même, chaque paroi transversale a une épaisseur qui définit un bord transversal 98 de la cuve.

[0198] Comme clairement montré sur la figure 1 1 , les bras 68, 74 du palonnier, ainsi que la barre de poussée 76 ont une longueur supérieure à la largeur de la cuve 92. Ainsi, les bras 68, 74 et la barre de poussée 76 reposent sur les bords 96 longitudinaux de la cuve 92 lorsque l’essieu 12 et le support d’essieu 60 sont disposés dans la cuve. Ceci empêche que le support d’essieu 60 touche le fond de la cuve 92 lorsqu’il est disposé à l’intérieur de la cuve 92.

[0199] Comme clairement montré sur la figure 10, la paroi supérieure 92d de la cuve comprend une pluralité de couvercles 99 amovibles, de sorte à définir une position ouverte et une position fermée de la cuve 92. Dans la position fermée, les couvercles 99 sont disposés sur la cuve, de sorte à empêcher l’accès à l’intérieur 95 de la cuve 92. Dans la position ouverte, tous les couvercles 99 sont retirés de la cuve 92, ce qui permet d’accéder à son intérieur 95.

[0200] Avantageusement, un ou plusieurs des couvercles 99 a/ont une forme adaptée au passage du support d’essieu 60, notamment des bras 68, 74 et de la barre de poussée 76, lorsque l’essieu 12 est introduit dans le bac. Ces couvercles, dont la forme autorise le passage du support d’essieu 60, permettent de définir une troisième position de la cuve 92, dite position de refroidissement de l’essieu. Dans la position de refroidissement de l’essieu 12, tous les couvercles 99 sont disposés sur la cuve 92, à l’exception des couvercles dont la forme autorise le passage du support d’essieu 60. Ceci permet d’obturer au maximum la cuve 92 lorsque l’essieu 12 est à l’intérieur, tout en permettant que les bras 68, 74 et la barre de poussé 76 reposent sur les bords longitudinaux 96 de la cuve 92, de manière à limiter les transferts thermiques vers l’extérieur.

[0201] La cuve 92 est destinée à être remplie d’azote liquide dans la position de refroidissement de l’essieu.

[0202] La cuve 92 est supportée par la pluralité de montants 94 sensiblement verticaux. Ces montants s’étendent sensiblement parallèlement à la direction Z depuis la face inférieure 92d de la cuve. Sur les figures, le bac 90 comprend quatre montants 94 sensiblement verticaux placés sous chaque intersection entre les parois longitudinales et transversales. Bien entendu, le bac 90 pourrait comprendre plus de quatre montants.

[0203] Avantageusement, chaque montant vertical comprend un pied muni d’un élément de roulage 97, telle une roue. La roue 97 permet de déplacer le bac 90 dans le plan XY. Le bac peut ainsi être facilement placé sous le portique 30, comme visible sur la figure 6.

[0204] Le portique 30 peut alors être employé pour la mise en oeuvre d’un procédé de montage de l’essieu 12 dans le bogie 16 à l’aide de l’installation de la figure 6. Dans ce qui suit, nous allons en particulier décrire le procédé de montage de l’essieu dans l’un des alésages d’axe B du bogie. Dans ce qui suit, une direction suivant l’axe B de l’alésage sera appelée « direction d’installation de l’essieu ».

[0205] Le procédé comprend dans un premier temps la fourniture du portique 30 mobile.

[0206] Dans certains cas, le portique 30 sera déjà monté et il suffira uniquement de le déplacer selon le plan XY jusqu’à ce que la face d’appui 58d qui est reliée au bras de contact 59 du portique 30 vienne en contact du bogie 16 installé dans le train d’atterrissage 18. La sangle 58e du bloc d’appui 58c sera alors disposée autour du bogie 16 pour bloquer les mouvements relatifs du portique 30 par rapport au bogie 16.

[0207] Dans d’autres cas, le portique 30 n’est pas monté au préalable. Le portique 30 est alors monté suivant le procédé de montage décrit ci-avant.

[0208] Après le montage du portique, celui-ci est dans la position opérationnelle et peut être déplacé selon le plan XY jusqu’à ce que la face d’appui 58d qui est reliée au bras de contact 58 du portique 30 vienne au contact du bogie 16 installé dans le train d’atterrissage 18.

[0209] Le procédé comprend en outre une étape d’installation de l’essieu sur les moyens de déplacement de l’essieu. Comme indiqué précédemment, les moyens de déplacement de l’essieu comprennent le rail 50, le chariot 52 et le palan 54.

[0210] Dans un premier temps, l’étape d’installation de l’essieu 12 sur les moyens de déplacement de l’essieu 12 permet de positionner l’essieu 12 sur le support d’essieu 60. En particulier, le dispositif d’accrochage 57 du palan est relié à l’essieu, lequel est déplacé suspendu du palan 56 jusqu’à l’installer sur l’un des demi-colliers 62 déjà disposé sur la surface de support 64a du support d’essieu 64.

[0211] L’autre demi-collier 64 et le palonnier 66 peuvent alors être installés de sorte à bloquer l’essieu 12 dans l’orifice 63, conformément à la configuration décrite ci-avant en référence aux figures 9 et 11 . En particulier, lorsque l’essieu 12 est reçu dans l’orifice 63 du collier formé par les deux demi-colliers 62, l’essieu 12 est disposé de sorte que le cylindre de guidage 80 est introduit dans la cavité 22 de l’essieu 12 et la tige 86 est introduite dans le deuxième alésage disposé sur la deuxième partie d’extrémité 12e de l’essieu 12. Comme indiqué précédemment et clairement visible sur la figure 12, l’essieu 12 sera bloqué dans l’orifice 63 par sa partie centrale 12d.

[0212] Une fois le support d’essieu 60 correctement installé autour de l’essieu 12, le dispositif d’accrochage 57 du palan 56 est accroché à l’orifice 84 disposé à proximité de la partie avant 66a du palonnier 66 du support d’essieu 60. Ensuite, la chaine du palan 56 est progressivement déplacée de sa position basse à sa position haute. La configuration du support d’essieu garantit que l’ensemble formé par l’essieu et le support d’essieu est tenu par son centre de gravité, ce qui permet de maintenir l’essieu 12 dans une position sensiblement parallèle au plan horizontal XY pendant son déplacement par les moyens de déplacement de l’essieu.

[0213] Le déplacement de la chaine du palan en position haute, permet d’aligner l’axe C de l’essieu et l’axe B de l’alésage, de sorte que l’essieu s’étende selon la direction d’installation de l’essieu.

[0214] L’alignement des axes B et C de l’alésage 14 et l’essieu 12 peut être obtenu grâce au dispositif à faisceau laser et le repère. En particulier, comme expliqué ci-avant, le dispositif à faisceau laser 120 est installé dans l’alésage 14 du bogie de sorte à ce que l’axe B de l’alésage 14 soit aligné avec le faisceau laser émis par le dispositif à faisceau laser 120. Comme indiqué précédemment, lors de l’installation du dispositif à faisceau laser 120 dans l’alésage 14, l’outil de guidage 140 peut être employé afin de détecter la position finale du dispositif à faisceau laser 120 dans l’alésage 14, et la tige 130 peut être employée pour bloquer le dispositif à faisceau laser 120 dans cette position finale.

[0215] Par ailleurs, comme également indiqué précédemment, la chaine du palan 56 est configurée de sorte qu’en position haute, l’axe C de l’essieu soit nécessairement aligné avec le repère 110. Aussi, afin de garantir que l’axe C de l’essieu et l’axe B de l’alésage sont alignés, le procédé peut comprendre une étape d’alignement du faisceau laser et le repère 1 10. A cet effet, le repère 110 est dans un premier temps porté par le trou 51 a de la première partie d’extrémité 50a du rail. Le portique 30 est alors déplacé selon la direction Y grâce aux éléments de roulage 42, et selon la direction Z grâce aux éléments de levage 44, jusqu’à ce que le faisceau laser et le repère 110 soient coïncidents. Le déplacement en continue en hauteur du portique 30 permet de réaliser un ajustement coaxial précis de l’axe C avec le plan XY contenant l’axe B.

[0216] Si le repère 110 et le faisceau laser émis ont une forme de croix, le faisceau laser et le repère 110 sont coïncidents lorsque le trait vertical du repère 1 10 et le rayon vertical du faisceau laser sont alignés, et lorsque le trait horizontal du repère 110 et le rayon horizontal du faisceau laser sont alignés. Après ce premier alignement entre le trait et le rayon verticaux, et entre le trait et le rayon horizontaux, le repère 110 est démonté du trou 51 a de la première partie d’extrémité 50a du rail 50 et porté par le trou 51 b de la deuxième partie d’extrémité 50b du rail. Si dans cette position le faisceau laser et le repère ne sont pas coïncidents, le portique est de nouveau déplacé selon la direction Y et selon la direction Z jusqu’à ce qu’ils soient coïncidents, comme expliqué ci-avant.

[0217] Le faisceau laser étant aligné avec l’axe B de l’alésage 14, l’alignement entre le faisceau laser et le repère 1 10 implique que l’axe B et le repère 1 10 sont aussi alignés. Le repère 1 10 est alors agencé dans un plan vertical comprenant la direction d’installation de l’essieu 12. Comme le repère 110 et le palan sont portés par le rail 50, le plan vertical comprenant la direction d’installation de l’essieu ainsi que le repère 110 correspond également à un plan de levage de l’axe C de l’essieu 12.

[0218] On note que le repère 110 est monté fixe relativement au rail. Autrement dit, lors des déplacements du portique 30 selon la direction Y et selon la direction Z, la position relative du repère 110 par rapport au rail ne change pas. En effet, le repère 110 et le rail 50 sont déplacés solidairement avec le portique 30. Les éléments de roulage 42 et les éléments de levage 44 constituent donc non seulement des moyens de déplacement du portique 30, mais aussi des moyens de déplacement du repère 110.

[0219] Une fois l’axe C de l’essieu et de l’axe B de l’alésage 14 alignés, le procédé comprend l’introduction de l’essieu 12 dans l’alésage 14 du bogie, comme visible sur la figure 14. En particulier, pour introduire l’essieu dans l’alésage, le palan est relié au support d’essieu 60, notamment à l’orifice 84 comme indiqué précédemment. Le chariot 54 se déplace alors selon la direction d’installation de l’essieu, ce qui entraine le mouvement du palan 56 et de l’essieu 12 selon cette même direction. Le chariot 54 et le palan 56 sont en particulier déplacés selon la direction d’installation de l’essieu 12 jusqu’à ce que la position finale de l’essieu 12 dans le bogie 16 est identifiée grâce à l’outil de guidage 140 tel que décrit précédemment. Une fois dans la position finale, l’essieu 12 est fixé dans l’alésage grâce à la tige 130 de maintien.

[0220] Afin d’améliorer la fixation de l’essieu dans l’alésage, un montage par différence thermique peut aussi être utilisé. A cet effet, comme visible sur la figure 1 1 , l’ensemble essieu-support d’essieu est introduit dans la cuve 92 du bac 90. En particulier, l’essieu 12 est introduit dans la cuve 92 dans une position horizontale, c’est-à-dire, suivant le plan XY. La cuve 92 est alors placée dans sa position de refroidissement de l’essieu. Comme indiqué ci-dessous, dans la position de refroidissement de l’essieu tous les couvercles 99 sont disposés sur la cuve 92, à l’exception des couvercles dont la forme autorise le passage du support d’essieu 60. La cuve 92 est alors remplie d’azote liquide. L’azote liquide permet de refroidir l’essieu à environ -200°C, ce qui provoque une rétractation de l’essieu 12. Afin d’atteindre une telle température, l’essieu est maintenu dans le bac 90 rempli d’azote liquide pendant par exemple 1 heure. Lorsque l’essieu est extrait du bac 90, la rétractation provoquée par les bases températures facilite l’introduction de l’essieu dans l’alésage 14. Une fois dans l’alésage 14, la température de l’essieu augmente, ce qui provoque une dilatation de l’essieu qui conduit à une augmentation de son diamètre externe jusqu’à ce qu’il se bloque par autoserrage à température ambiante dans l’alésage.

[0221] Pour améliorer le montage par différence thermique, l’alésage 14 du bogie peut être réchauffée jusqu’à une température donnée, par exemple +100 °C. Ceci provoque une dilatation de l’alésage. L’introduction de l’essieu 12 dans l’alésage 14 est ainsi facilitée. Une fois dans l’alésage, la température de l’alésage 14 diminue jusqu’à la température ambiante, ce qui provoque une rétractation de l’alésage qui permet d’augmenter le serrage de l’essieu dans l’alésage 14.

[0222] Pour réchauffer l’alésage 14, des moyens de chauffage, tels que par exemple une résistance (non illustrée), peuvent être placés dans l’alésage 14. Eventuellement, un capteur de température (non illustrée) peut aussi être introduit dans l’alésage 14 pour contrôler son réchauffement.

[0223] Avantageusement, avant d’introduire l’essieu 12 dans l’alésage 14, un manchon 150, visible sur les figures 6 et 14 est disposé autour de l’extrémité de l’essieu 12 qui est agencée en vis-à-vis de l’alésage 14 selon la direction d’installation de l’essieu, en l’occurrence la première extrémité 12a de l’essieu. Autrement dit, le manchon 150 est disposé autour de la partie d’extrémité de l’essieu 12 qui traverse intégralement l’alésage 14 afin de placer l’essieu 12 dans sa position finale dans l’alésage 14. Le manchon 150 permet d’une part d’éviter des collisions directes entre l’essieu 12 et l’alésage 14, et d’autre part, de limiter la perte d’alignement de l’axe C de l’essieu et l’axe B de l’alésage qui peut être favorisée par la différence de section entre la première partie d’extrémité 12c et la partie centrale 12d de l’essieu. Le manchon 150 est avantageusement enlevé après l’installation de l’essieu 12 dans l’alésage 14.

[0224] Comme représenté sur la figure 12, lorsque l’essieu 12 est introduit dans le bac 90 rempli d’azote liquide, le manchon 150 peut être installé autour de la première extrémité de l’essieu 12 après l’extraction de l’essieu 12 du bac 90.