La présente invention est relative à un appareil d'assistance à l'audition à usage occasionnel par des malentendants. Typiquement, les malentendants disposant encore d'une sensibilité propre mais atténuée refusent d'admettre leur handicap et n'acceptent qu'à contre-coeur l'emploi d'appareils d'assistance. Selon l'invention, l'appareil est prévu pour être gardé à proximité, dans une poche, puis rapidement saisi par la main lors de situations délicates, tel qu'à un guichet de banque ou de gare, pour être porté à l'oreille et mieux entendre au travers.

L'exposé GB-2 204 759 divulgue un petit appareil tenu à la main contenant en sa face frontale un microphone et à l'intérieur un amplificateur et duquel part un tube plastique plus ou moins long terminé par un embout que l'on se place dans l'oreille. D'une part, cet appareil est considéré comme peu esthétique avec son tube de plastique pendant de l'oreille. D'autre part, sa mise en oeuvre peut être beaucoup trop longue selon les circonstances car trop souvent on commence par s'embrouiller avec son tube long.

Le but de la présente invention est un appareil d'assistance à 1 audition qui, comme tout appareil de sa catégorie, assure un bon fonctionnement, c'est-à-dire une retransmission du son avec un réglage du volume et de la tonalité souhaités et ce sans aucun parasite intermédiaire notamment ceux produits par l'effet Larsen. Ses dimensions doivent être suffisantes pour assurer une

bonne tenue en main, une bonne tenue en main tout en restant discret mais présent dans la poche. Sa mise en oeuvre doit pouvoir être quasi-instantanée c'est-à-dire que l'utilisateur ne doit avoir aucune hésitation quant à son orientation vis-à-vis de l'oreille, doit pouvoir le mettre en marche immédiatement une fois appliqué et doit pouvoir effectuer aisément des réglages de volume du son lors de l'utilisation. Enfin, la conception de cet appareil doit être tel le qu'el le en permette une réalisation à un prix raisonnable.

Ces buts sont réalisés grâce à un appareil d'assistance à l'audition prévu d'être tenu dans la main comprenant dans un boîtier un microphone, des moyens électroniques d'ampli ication et de réglage des signaux électriques issus du microphone, et de plus un transducteur en son des signaux électriques délivrés par les moyens électroniques. Ce transducteur est situé sur la face interne du boîtier. Il est enrobé à l'intérieur du boîtier par un bloc plein en un matériau souple et bordé à l'extérieur par un relief convexe formé pour être appliqué sur et/ou autour de l'oreille de l'utilisateur.

Suivant des dispositions pré érentielles, le transducteur est disposé à l'arrière de la face interne du boîtier et le microphone est disposé à l'intérieur d'une protubérance semi-sphérique située sur la face frontale du boîtier, laquelle protubérance est fendue selon un plan parallèle à la face interne.

Selon une autre disposition préférentielle, le microphone est tenu par un corps dense lui-même enrobé

par un bloc plein en un matériau souple. Le corps dense du microphone peut avantageusement être du laiton.

De préférence, le matériau souple composant le bloc d'enrobage du transducteur et/ou le bloc d'enrobage du corps du microphone est du silicone de dureté schore comprise entre 16 et 20.

Uti lement, les moyens électro iques d'amplification comprennent une touche-poussoir de mise en marche lorsque enfoncée, et d'arrêt au repos. Avantageusement, la touche-poussoir est située en arrière sur la ligne médiane de la face extérieure du boîtier.

Utilement encore, les moyens électroniques d'amplification et de réglage comprennent deux touches à impulsions "plus", "moins" pour le réglage de l'intensité du son, ainsi que des moyens électroniques de mémoire pour la sauvegarde du dernier réglage de l'intensité du son. Avantageusement alors les deux touches à impulsion "plus", "moins" sont situées de part et d'autre de la protubérance du microphone sur la surface frontale inclinée d'un angle compris entre 30° et 50° vers la face interne.

L'invention, ainsi que ses avantages, seront mieux compris à la lecture de la description qui va suivre d'un mode de réalisation préférée de celle-ci, faite en référence aux dessins annexés sur lesquels :

- la figure 1 est une vue en perspective de l'appreil d'assistance à l'auditiion,

- l a f igure 2 est une vue en coupe longitudinale selon le plan II de la figure 1.

En référence aux figures 1 et 2, l'appareil selon l'invention comprend un boîtier 100 contenant à l'intérieur des moyens de stockage d'énergie électrique telles que batterie ou pile 196, des moyens électroniques 192 d'amplification et de réglage de signaux électriques émis par un microphone 190 situé sur la face frontale du boîtier, lesquels signaux amplifiés sont appliqués à un transducteur 194 de signaux électriques en son, également appelés bas-parleur, situé à l'arrière de la face interne 125 où il est bordé par un relief 110 d'étanchéité phonique .

Tel qu'illustré sur la figure 1, le boîtier 100 se présente sous une forme généralement parai lêlépipédique de dimensions sensiblement identiques à celles d'un paquet de cigarettes, c'est-à-dire de longueur de l'ordre de 9 cm pour une largeur de l'ordre 6 cm et d'une épaisseur d'environ 3 cm. Toutefois, comme on peut mieux l'observer sur la figure 1, la partie frontale de la face interne 125 forme un décrochement plat 126 vers l'intérieur du boîtier, décrochement d'environ un quart de la hauteur. En d'autres termes, les trois-quart antérieur de la face interne 125 constituent une proheminence contenant le transducteur et le relief convexe 110. Cette proheminence étant prévue d'être appliquée contre l'oreille, le décrochement 126 constitue la portion de la face interne 125 dégagée de la joue donc accessible. La face frontale 120 est inclinée du côté de la face interne 125 d'un angle compris entre 30° et 50°. L'intérêt de l'inclinaison de cette face frontale est lié à la facilité de la manipulation de moyens de contrôle

152,154 disposés sur cette face tel que décrit par la suite. La face externe généralement plane présente un

capot d'ouverture 128 permettant l'accès à l'intérieur de 1 'apparei 1.

Bien entendu, l'aspect général de l'appareil n'est nul lement limité à une forme générale parai lêlépipédique mais peut faire l'objet de variantes selon des considérations d'ergonomie et d'esthétique. Par exemple, les faces latérales peuvent présenter des parties obliques, où la face antérieure peut être arrondie pour mieux épouser la forme antérieure du transducteur. On peut également envisager que la face externe de l'appareil ait une forme plus ou moins bombée voire semi-elliptique pour mieux s'asseoir dans la paume de là main.

Comme mieux illustré sur la figure 2, le microphone 190 est installé derrière une protubérance semi-sphérique 130 au milieu de la face- rontale inclinée 120. Cette protubérance 130 peut être soit moulée d'un bloc avec le boîtier 100 ou être une pièce indépendante rapportée par collage ou soudure plastique/plastique par la suite. L'ouverture mettant en communication le microphone 190 avec le milieu extérieur est de préférence constituée par une fente 132 tail lée dans un plan parallèle à la face interne 125. Cette orientation particulière de la fente 132 rend le micro 190 beaucoup plus sensible dans la direction frontale c'est-à-dire celle de l'interlocuteur que dans toute autre notamment par l'arrière d'où pourrait éventuellement encore venir des sons du transducteur. Cette orientation de la sensibilité du micro par cette fente 132 constitue l'un des premiers éléments de l'isolation phonique du micro par rapport aux sons intempestifs venant du transducteur

194 par l'air. De plus, cette fente 132 est taillée dans la protubérance 130 le plus éloigné possible de la face externe du boîtier 100 afin de minimiser toute éventuelle résonnances du son avec la paume de la main appliquant l'appareil contre l'oreille.

Afin de minimiser tant que possible une transmission des sons du transducteur 194 au micro 190 au travers du boîtier 100, ce micro est tenu, comme on peut bien l'observer sur la figure 2, par un corps lourd 170 au milieu d'un enrobage 172 en un matériau souple mais plein, c'est-à-dire ne présentant aucune forme de porosité ouverte ou fermée. Le matériau idéal pour la fonction du corps 170 est le plomb. Toutefois, pour des considérations économiques et industrielles, on préfère réaliser ce corps 170 en laiton. L'enrobage 172 peut être moulé à partir de nombreux matériaux plastiques dont la dureté est comprise entre 16 et 20 schores. Après de nombreux essais en atelier, il s'est avéré que des enrobages 172 réalisés à partir de silicone présentent la meilleure efficacité quant à l'isolation phonique vis-à- vis des sons pouvant être transmis le long du boîtier rigide 100.

Les signaux électriques émis par ce microphone 190 sont traités et amplifiés par des moyens électroniques 192 réunis sur une petite plaquette proche du capot 128 et alimentés à partir de deux batteries 196 disposées respectivement le long de la face intérieure de chaque paroi latérale.

Avantageusement, les moyens électroniques 192 sont mis en marche ou arrêtés au moyen d'une touche-

poussoir 156 disposée, par exemple, sur la face externe du boîtier 100 au milieu de son bord antérieur. La disposition de cette touche-poussoir 156 est telle que le malentendant pense naturellement à utiliser son index pour l'actionner lorsqu'il tient l'appareil plaqué contre son oreille avec sa main. Cette utilisation de l'index devient rapidement un réf lex, ce qui évite à l'utilisateur de chercher au dernier moment cet interrupteur et facilite donc la rapidité de la mise en oeuvre de l'appareil. Un autre avantage de cette touche- poussoir 156 réside dans le fait que lorsqu'elle n'est pas enfoncée, les moyens électroniques 192 sont mis hors tension et l'énergie électrique est préservée dans les batteries 196. De plus, tel que bien illustré sur la figure 2, la touche-poussoir 156 n'émerge pas hors de la surface externe du boîtier. Il est alors exceptionnel que l'appareil soit inutilisable du fait que ces batteries 196 soient vides. Enfin, toujours de par l'emplacement particulier de cette touche-poussoir 156, l'utilisateur aura a tendance à ne l'actionner qu'une fois cet appareil plaqué contre son oreille et non pas dans une autre situation dans laquel le l'appareil se mettrait immédiatement à siffler par effet Larsen.

Les moyens électroniques 192 comprennent également deux touches à impulsions "plus" 152 et "moins"

154 permettant de régler l'intensité du son et disposées, comme on peut mieux l'observer sur la figure 1, sur la face frontale inclinée 120 de part et d'autre de la protubérance 130. Grâce au décrochement 126 de la face interne 125 et grâce à l'inclinaison de 1_ face frontale

120, l'utilisateur peut aisément accéder à ces boutons par exemple par les doigts de l'autre main et les

actionner sans provoquer de déplacement inutile du boîtier 100 par rapport à la tête. Avantageusement, les moyens électroniques 192 comprennent des moyens de stockage connus impliquant par exemple un micro- processeur et des mémoires rafraîchies en permanence par les batteries pour sauvegarder le dernier réglage en volume utilisé. Les touches 152 et 154 étant à impulsions, on peut soit faire varier le volume pas à pas lors de chaque pression de la touche ou de manière continue en maintenant la touche pendant un temps suffisamment long.

Si nécessaire, on peut également prévoir un potentiomètre dans les moyens 192 et accessible une fois le capot 128 ouvert pour régler la tonalité c'est-à-dire atténuer plus ou moins les sons graves.

Enfin, les moyens 192 peuvent également comprendre un circuit de contrôle du gain automatique pour limiter à une valeur prédéterminée l'intensité maximale du son délivré par le bas-parleur 194. Ce circuit permet d'éviter qu'un bruit fort et bref tel qu'un claquement de porte ne soit pas amplifié de telle sorte qu'il cause un choc auditif à la personne.

Les signaux électriques amplifiés par les moyens 192 sont appliqués au transducteur 194 maintenus en place par un enrobage 174 qui est lui tenu par le boîtier. Cet enrobage 174 a pour fonction d'isoler phoniquement le transducteur 194 vis-à-vis du boîtier 100. Pour ce, et comme l'enrobage 172 mentionné précédemment, le matériau constituant cet enrobage doit être souple, c'est-à-dire d'une dureté schore comprise

entre 16 et 20, et surtout être à l'inverse d'une matière spongieuse c'est-à-dire en une matière pleine sans aucun passage ou bulle d'air. On peut également utiliser à ce niveau une matière si 1 icône moulée comme pour l'enrobage 172. Pour bien faire, on pourrait également envisager de contenir le transducteur 194 dans une coupel le en matériau dense mais le supplément de poids peu rapidement se révéler plus pénalisant que le gain en isolation phonique.

Le transducteur 194 est bordé sur la face interne 125 par un relief convexe 110 se présentant, tel qu'illustré sur les figures 1 et 2, sous la forme d'un anneau de forme générale rectangulaire et de section sensiblement trapézoïdale, la base du trapèze étant contre la face interne 125. La face plane interne du relief 110 doit être prévue suffisamment lare- ? pour qu'elle puisse appuyer sur le pourtour de l'oreille quelle que soit la morphologie de l'utilisateur. Le matériau constituant ce relief convexe 110 doit être suffisamment dur pour comprimer l'oreille et créer à ce niveau une réelle étanchêitê phonique sans pour autant être trop dur et créer un pont phonique du transducteur 194 au boîtier 125 par dessus l'extrémité sortante de l'enrobage 174. Avantageusement, ce relief convexe 110 est réalisé en caoutchouc ou en êlastomère de dureté schore comprise entre 40 et 80. On peut également envisager, à la place du relief convexe 110, une enceinte plus large centrée autour du transducteur 194 tel que déjà réalisé de manière connue pour des casques d'écoute d'inst l lation de haute-f ide 1 i té et prévue pour s'appliquer directement contre la tête de l'utilisateur autour de l'oreil le. Toutefois, un tel dispositif

augmenterait notablement le volume général de l'appareil le rendant encombrant dans la poche. Enfin, on peut également prévoir, pris dans le relief convexe 110 une grille métallique de protection 112 parallèle au transducteur 194. Cette grille 112 peut de plus être recouverte sur sa face interne d'un fin revêtement de mousse pour conserver la propreté de la grille 112 et du transducteur 194.

Lors de la mise en oeuvre de l'appareil, on ouvre le capot 128 pour insérer des piles pleines 196 où on met les batteries correspondantes en recharge. Durant, la vie quotidienne, l'utilisateur garde à proximité, dans sa poche ou sur la table, son appareil de telle sorte qu'il puisse à tous moments nécessaires saisir l'appareil dans la main, appliquer le relief convexe 110 en premier contre l'oreille et enfin appuyer sur la touche-poussoir 156. Alors, l'indépendance phonique entre le transducteur 194 et le micro 190 est assuré vis-à-vis des sons transmis par l'air par le relief convexe 110 et l'orientation de la fente 132 et vis-à-vis des sons transmis au travers du boîtier 100 par le corps lourd 170 et enrobage 172 de microphone ainsi que l'enrobage 174 du transducteur. Lorsque l'appareil auditif est plaqué contre l'oreille, la fente 132 se retrouve située dans un plan vertical et orientée vers l'avant en direction de l'interlocuteur. Si nécessaire en cours de conversation, l'utilisateur peut toujours modifier l'intensité du son en appuyant avec son index de l'autre main par exemple sur la touche correspondante 152,154 située en une position particulièrement accessible : en avant et vers 1'intérieur.

De nombreuses améliorations peuvent être apportées à cet appareil d'assistance à l'audition dans le cadre de cette invention.