La présente invention concerne les allume-cigares, notamment pour véhicules automobiles, et se rapporte plus particulièrement au bouchon chauffant amovible que comporte un tel allume-cigares.

Ainsi qu'on le sait un allume-cigares comporte un corps d'allumage fixé sur une paroi fixe du véhicule telle qu'une console ou le tableau de bord de celui-ci.

Ce corps, d'une part, porte des pièces d'alimentation électriques ainsi qu'un organe de prise de courant, usuellement sous la forme d'un bilame, et, d'autre part, sert de réceptacle au bouchon chauffant amovible comportant deux parties mobiles axialement l'une par rapport à l'autre à l' encontre de moyens élastiques de rappel à action axiale comme décrit par exemple dans le document FR-A-2 701 438.

Plus précisément la partie mobile comporte un bouton en matière électriquement et thermiquement isolante solidaire d'un support électriquement conducteur portant à isolation électrique une coupelle d'extrémité recevant intérieurement une résistance électrique chauffante en forme de spirale.

Lorsque l'on enfonce le bouton la coupelle vient en prise avec les crochets du bilame de prise de courant et un circuit électrique est établi permettant le chauffage de la résistance chauffante.

Dès que ladite résistance atteint la température souhaitée les lames du bilame se dilatent et le bouton revient à sa position initiale sous l'action des moyens élastiques de rappel. Il ne reste plus alors qu'à extraire le bouchon pour allumer par exemple une cigarette.

Il importe donc d'obtenir une liaison mécanique et électrique sûre entre la spire extérieure du spiral de la résistance chauffante et la paroi interne de la coupelle qui reçoit la résistance chauffante.

Pour cette raison on a prévu dans le document FR-A-2 457 787 de rabattre le bord de la coupelle métallique sur la périphérie externe de la résistance chauffante avec interposition d'un anneau métallique.

Grâce à cette disposition on obtient un allume-cigares fiable et une fixation sans soudure de la résistance chauffante.

Néanmoins, notamment pour des raisons économiques, il est souhaitable de réduire le nombre de pièces du bouchon et donc de supprimer l'anneau métallique.

La présente invention a pour objet de répondre à ce souhait, tout en conservant une liaison mécanique et électrique sûre et sans soudure entre la coupelle et la résistance chauffante. Suivant l'invention un bouchon chauffant du type sus- indiqué est caractérisé en ce que le fond de la coupelle présente, pour contact avec l'extrémité extérieure de la résistance chauffante, une pluralité de pattes d'appui dirigées vers l'intérieur de la coupelle, en ce que l'extrémité extérieure de la résistance chauffante est montée à serrage entre lesdites pattes et le bord de la coupelle rabattu vers l'intérieur, et en ce que lesdites pattes sont implantées au niveau de la zone arrondie de raccordement du fond au bord latéral de la coupelle. Grâce à l'invention le montage de la résistance est réalisé de manière mécanique sans soudure et on réduit le nombre de pièces, aucun anneau n'étant nécessaire.

Cette disposition permet de ne pas modifier l'axe d'assemblage ni la rondelle électriquement isolante interposée entre les fonds de la coupelle et du support.

On économise également de la matière en ce qui concerne la rondelle interne électriquement isolante montée au contact du fond de la coupelle.

En effet on rogne la matière de ladite rondelle au niveau de chaque patte d'appui pour pouvoir monter ladite rondelle .

De plus la formation des pattes d'appui est aisée à réaliser par découpe et pliage ou cisaillage et pliage. Ces pattes font appel à un outillage simple. En outre ces pattes permettent de rabattre aisément le bord de la coupelle.

D'une manière générale on ne modifie pas profondément la coupelle qui continue à avoir une hauteur réduite et une bonne résistance mécanique.

La description qui va suivre illustre l'invention en regard des dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1 est une vue en coupe axiale partielle du bouchon montrant l'assemblage de la résistance avec sa coupelle associée selon l'invention ;

- la figure 2 est une vue en coupe axiale selon la ligne A-A de la figure 1.

A la figure 1 on voit en 1 la coupelle d'extrémité électriquement conductrice, ici métallique, du bouchon chauffant de l'allume-cigares.

Cette coupelle 1 est trouée centralement et sert de réceptacle à la résistance chauffante 2 en forme de spirale. Elle est destinée à coopérer de manière précitée avec les lames du bilame du corps d'allumage pour chauffage de la résistance 2. Cette coupelle 1, de forme annulaire creuse, est fixée au support 3 du bouchon amovible par l'intermédiaire d'un axe 4 électriquement conducteur.

Pour plus de précision sur la constitution du support 3, également électriquement conducteur, on se reportera aux documents FR-A-2 457 787 et 2 701 438 précités.

Ce support 3 est en forme de douille métallique et présente un fond 5 traversé par l'axe d'assemblage 4 servant à la fixation de la coupelle 1 au support 3 avec intervention d'une rondelle externe électriquement isolante 6 entre le fond 5 du support 3 et le fond 7 de la coupelle 1.

En variante la rondelle 6 peut être remplacée par un fusible destiné à couper le circuit électriquement d'alimentation de la résistance 2 électriquement conductrice lorsque la température excède une valeur prédéterminée. Dans le fond 7 de la coupelle 1 est disposée une rondelle interne 8 électriquement isolante, dont le bord intérieur vient prendre appui sur un épaulement annulaire 9 incliné appartenant à un renflement 10 de l'axe 4. Cet axe 4 traverse centralement le support 3 (son fond 5) , la rondelle 6, le fond 7 de la coupelle 1 et la rondelle 8. L'axe 4 est serti en 11 au contact du fond 5 du support 3 présentant un bourrelet annulaire périphérique 12 pour contact avec la rondelle isolante 6. Le fond 7 de la coupelle 1 est ainsi monté en sandwich entre les deux rondelles 6,8.

Ainsi qu'on l'aura compris et tel qu'il ressort des figures, le support 3 porte à isolation électrique la coupelle 1 et l'axe d'assemblage 4 sert de centreur à la rondelle 6. Grâce à l'épaulement 9, en contact avec le bord intérieur de la rondelle 8, on obtient un centrage automatique de la coupelle 1 par rapport à 1 'axe , et donc par rapport au support 3, lors du sertissage de l'axe 4 au contact de la face du fond 5 tournée à l'opposé de la rondelle 6 et de la coupelle 1.

Après ce sertissage, le bord intérieur de la rondelle 8 prend une forme tronconique et pénètre dans l'ouverture centrale de la coupelle 1.

La résistance chauffante 2 axialement souple, ici en forme de spirale, présente une extrémité intérieure 14 logée dans une fente diamétrale prévue à l'extrémité libre 15 de l'axe 4 afin d'assurer une fixation et une liaison électrique de la résistance 2 avec le support 3 par l'intermédiaire de l'axe 4.

La résistance 2 est logée dans la coupelle 1 en étant entourée par le bord annulaire 16 que présente latéralement la coupelle 1 à la périphérie externe de son fond 7. Le bord latéral 16 est initialement d'orientation axiale et se raccorde d'un seul tenant au fond 7 par une zone arrondie 17. La coupelle creuse 1 est donc délimitée par le fond 7 et le bord latéral 16.

Initialement la résistance 2 est logée dans la coupelle 1 en étant enfilée par son extrémité intérieure 14 (sa dernière spire) dans la fente d'extrémité de l'axe 4. Sa spire d'extrémité extérieure 19 est alors en contact avec le bord droit métallique 16 de la coupelle 1.

Ensuite on rabat vers 1 ' intérieur (en direction du fond 7 de la coupelle) le bord 16 de la coupelle métallique 1 pour, de manière connue en soi, lui donner la forme extérieure nécessaire à sa coopération avec les crochets du bilame de prise de courant (non visible) de l'allume-cigares et pour que simultanément le spirale 2 (la résistance chauffante) se place de la manière représentée à la figure 1. Le bord 16 enveloppe donc la résistance 2.

Plus précisément selon l'invention le fond 7 de la coupelle 1 présente à sa périphérie externe, au niveau de son raccordement avec la zone arrondie 17 de raccordement au bord 16, des pattes d'appui 20 ici réparties de manière régulière.

Ces pattes 20 sont obtenues aisément par cisaillage et pliage du fond 7 métallique en direction opposée à la rondelle isolante 6, donc vers l'intérieur de la coupelle 1.

En variante les pattes 20 sont obtenues par découpe et pliage. Dans tous les cas une ouverture 23 est associée à chaque patte 20.

La hauteur des pattes 20 est supérieure à l'épaisseur de la rondelle 8. Ces pattes 20 sont destinées à venir en contact avec l'extrémité extérieure 19 de la résistance 2 et permettent un montage de la rondelle 8 à l'intérieur des pattes 20. Ces pattes 20 prolongent donc vers l'extérieur la rondelle 8, en sorte que la résistance 2 n'est pas admise à s 'inscruter dans la rondelle interne 8, qui est ainsi ménagée.

Dans une première opération on effectue un sertissage de l'axe 4 avec fixation des rondelles 6,8; et de la coupelle 1 au support 3.

Après on monte la résistance 2 à l'intérieur de la coupelle 1 en enfilant l'extrémité intérieure 14 (ou première spire) de la résistance 2 sur l'extrémité libre 15 fendue de l'axe 4, puis on rabat le bord 16 vers l'intérieur en effectuant globalement un roulage.

Lors de cette opération la résistance 2 vient en contact avec les pattes d'appui 20, son extrémité extérieure 19 (sa dernière spire) étant déformée (pressée) en direction du fond 7.

La dernière spire externe de la résistance 2 est donc pressée automatiquement au contact des pattes d'appui 20.

Avantageusement pour ce faire les spires de la résistance 2 ont en section une forme de V. Ainsi la dernière spire 19 de la résistance 2 est montée à serrage entre lesdites pattes 20 et le bord 16 de la coupelle 1 rabattu vers 1 ' intérieur.

On appréciera que la résistance 2, après roulage du bord 16, vient en contact local avec le renflement 10 et plus particulièrement avec l'epaulement incliné supérieur 22 que présente le renflement 10 du côté opposé à son épaulement 9, ledit renflement 10 ayant globalement une section en forme de V. L'epaulement 22 est dénommé supérieur car il s'étend en surélévation par rapport à la rondelle 8 en étant tourné en

direction opposée au fond 7, tandis que l'epaulement 9, dit inférieur, est tourné vers le fond 7.

On obtient ainsi de très bonnes liaisons mécaniques et électriques entre, d'une part, l'axe 4 et l'extrémité interne de la résistance 2, et, d'autre part, entre le bord 16, les pattes

20 et l'extrémité extérieure de la résistance 2 montée ainsi sous précontrainte en étant enveloppée par le bord 16.

On appréciera que le pliage vers l'intérieur des pattes

20 permet de ne pas déstandardiser la rondelle 6 et que la rondelle 8 est de surface réduite par rapport à celle du document FR-A-2 457 787. On économise ainsi de la matière tout en ne modifiant pas, de manière profonde, la coupelle l.

Plus précisément on rogne la matière de la rondelle 8 au niveau des pattes d'appui 20. Ainsi la rondelle interne 8 présente un méplat 21 de dégagement en vis-à-vis de chaque patte 20 (figure 2) . Ici trois méplats 21 et trois pattes 20 sont prévus. Bien entendu cela dépend des applications, le nombre de pattes 20 et de méplats 21 pouvant varier. En outre l'axe 4 demeure inchangé.

De plus on réduit le nombre de pièces, tout en cintrant la résistance 2 et en ménageant celle-ci. Ici un jeu existe entre la résistance 2 et la rondelle 8 du fait que les pattes 20 ont une hauteur supérieure à l'épaisseur de la rondelle 8. Ces pattes 20 sont inclinées en direction du bord 16 et affectent la zone arrondie de raccordement 17 du bord latéral 16 avec le fond 7.

On appréciera que la section en V de la résistance 2 permet de ne pas abîmer les spires de la résistance 2 notamment lorsque l'on rabat le fond 16.

On appréciera que l'on peut réduire l'épaisseur de la rondelle 8 car l'extrémité extérieure 19 de la résistance 2 ne s'incruste pas dans la rondelle 8.

On notera également que la section en forme de V de la résistance 2 permet d'obtenir de manière sûre un contact entre la dernière spire 19 de la résistance et les pattes d'appui inclinées 20. Ici les arêtes de la dernière spire 19 sont en contact respectivement avec le bord rabattu 16 et l'arête externe des pattes 20 (figure 1) .

Ces pattes 20 diminuent faiblement la résistance de la coupelle d'extrémité 1.

La rondelle 8 a une bonne résistance. En outre une bonne ventilation de la résistance est obtenue grâce aux pattes 20 laissant apparaître pour chacune de celle-ci une ouverture 23 dans la zone 17.

De l'air peut s'écouler des ouvertures 23 à l'extrémité ouverte de la coupelle 1 et également peut refroidir la face interne, tournée vers la rondelle 8, de la résistance 2 montée de manière suspendue à l'intérieur de la coupelle grâce à l'epaulement 22, au bord rabattu 16 et aux pattes 20.

Bien entendu la rondelle 8 au lieu de méplats 21 peut présenter d'autres formes de dégagement par exemple des encoches.