Ainsi qu'on le sait, une charnière de ce genre est composée d'un pivot cylindrique solidaire de l'un des deux éléments cités, et d'un corps creux solidaire de l'autre élément et présentant une cavité cylindrique pouvant s'articuler de façon complémentaire avec le susdit pivot cylindrique.

Lorsque les deux éléments à articuler sont des éléments plans, comme par exemple un montant latéral et la porte rattachée à ce montant d'une petite armoire, les charnières utilisées jusqu'à maintenant présentent l'inconvénient que le bord extérieur de la porte, au terme d'un pivotement de 90 degrés correspondant à son angle d'ouverture, fait saillie dans une certaine mesure parallèlement au bord extérieur de ce montant latéral.

Ce fait rend impossible l'utilisation de la petite armoire avec ce mme montant latéral, sur lequel sont fixées les charnières, appuyé contre une paroi de la salle dans laquelle elle se trouve, parce qu'il est alors pratiquement impossible d'ouvrir l'armoire sans que sa porte ne se coince contre la paroi de ce local.

Pour des raisons analogues, une petite armoire murale ne peut tre fixée contre le mur avec son montant latéral adossant le mur, et une armoire encastrée ne peut tre insérée dans une ouverture ayant une largeur identique à celle de l'armoire, car en ce cas sa porte ne peut plus tre ouverte.

Pour éviter ces inconvénients, l'inventeur de la présente invention a conçu une charnière qui, grâce à la disposition et à la conformation des éléments qui la composent, est en mesure d'articuler de la façon décrite deux éléments plans de façon à rendre possible un pivotement relatif de 90 degrés indépendamment du fait que sur les deux éléments susdits celui qui reste fixe est adossé entièrement à une paroi qui lui est parallèle.

Plus particulièrement, l'objet de la présente invention est constitué d'une charnière telle que définie dans le préambule de la revendication 1 ci-jointe et caractérisée par ce qui est indiqué dans la partie descriptive de cette mme revendication.

Fait également l'objet de l'invention une armoire ou petite armoire dotée d'une porte ouvrable s'articulant sur celle-ci au moyen d'une ou de plusieurs charnières produites selon ce qui a été décrit dans la susdite revendication 1 ou dans l'une quelconque des revendications secondaires.

L'invention sera maintenant décrite plus en détail, en faisant également référence aux dessins joints, qui représentent : -à la figure 1, une section transversale d'une réalisation de la charnière faisant l'objet de l'invention et qui relie entre eux deux éléments plans ; -à la figure 2, une vue en perspective d'un petit placard avec une porte s'articulant sur celui-ci au moyen de deux charnières construites selon l'invention.

Considérons la figure 1, dans laquelle est visible le détail de la section d'une forme de réalisation privilégiée de la charnière selon l'invention.

A l'une des extrémités d'un premier élément plan 1 est fixé à l'aide d'un ou plusieurs bras 5 un pivot cylindrique 4. Les susdits bras maintiennent ce dernier dans une position déterminée dans laquelle son axe longitudinal h-h, parallèle au susdit premier élément, est écarté du plan du bord extérieur b de celui-ci d'une distance d prédéterminée.

Un corps creux 3, présentant une cavité cylindrique 6 complémentaire au susdit pivot 4, est fixé à l'une des extrémités d'un second élément plan 2, et possède un profil externe circulaire dont le rayon R est égal à la distance d citée plus haut.

En assemblant entre eux le pivot 4 et la cavité cylindrique 6, on obtient l'articulation rotoide entre les deux éléments plans 1, 2, et un pivotement relatif d'au moins 90 degrés l'un par rapport à l'autre est consenti en taillant un chanfrein 9 de profil adéquat à l'extrémité du susdit premier élément 1 qui généralement est celui qui doit rester fixe. Ce chanfrein permet que s'effectue ce pivotement sans que se produise aucune interférence entre les deux éléments articulés 1,2.

Au terme d'un pivotement A de 90 degrés, le bord extérieur e du second élément 2, qui est généralement celui mobile, se trouve aligné parfaitement avec le bord extérieur b du susdit premier élément 1, de sorte que la présence éventuelle d'un mur auquel ce dernier est adossé parallèlement ne fait nullement obstacle au susdit pivotement du second élément plan 2 qui peut tre, par exemple, la porte 11 d'une petite armoire 10, comme représenté à la figure 2. Dans le cas présent, comme il s'agit, tel que représenté, d'une petite armoire murale porte-rouleaux avec réserve, cette armoire peut tre fixée au mur lui-mme à l'aide d'éléments de fixation de type courant s'engageant, par exemple, dans des trous adéquats 12 forés dans l'une de ses parois, à l'extrémité de laquelle sont fixées une ou plusieurs charnières 8, produites selon l'invention, qui permettent comme déjà dit l'ouverture de la porte 11 sans aucun problème, mme dans la situation décrite ici.

Dans les cas représentés dans les deux figures 1 et 2, aussi bien le premier 1 que le second 2 des éléments plans susdits sont fabriqués en résine synthétique, de sorte qu'il est possible de créer sur ces éléments, par estampage, par moulage sous pression ou par d'autres techniques similaires aussi bien le susdit corps creux 3 que le susdit pivot cylindrique 4, avec les bras correspondants 5.

L'utilisation d'un matériau plastique permet également de réaliser une astuce supplémentaire conçue par l'inventeur pour faciliter les opérations de montage et de démontage d'une porte 11 du type décrit.

Si en fait on extrait du corps cylindrique 3 susdit une portion préétablie de sa section transversale en créant ainsi une ouverture de passage divergente 7 de dimensions fixées à l'avance comme représenté par la ligne en tirets, il devient possible, en raison de l'élasticité du matériau dont est constitué tout au moins le second élément 2 susdit, ou de préférence les deux éléments plans 1, 2, d'effectuer l'insertion et la désinsertion du pivot 4 dans la cavité 6 qui lui est complémentaire en les juxtaposant parallèlement l'un à l'autre et en exerçant sur ceux-ci un couple de force F prédéterminé dans une direction prédéterminée.

Ceci rend beaucoup plus facile, comme déjà indiqué, les opérations de montage et de démontage de, par exemple, une porte 11 d'une armoire ou d'une petite armoire 10.

La petite armoire 10 de la figure 2 mérite une description détaillée : elle comprend à l'intérieur un support 13 pour un rouleau de papier hygiénique, disposé perpendiculairement à sa porte 11, et sur la paroi inférieure perpendiculaire à cette porte 11 a été créé un passage 14 au travers duquel peut passer librement le ruban de papier hygiénique composant le rouleau susdit (non représenté ici).

A l'intérieur de cette petite armoire 10 sont encore aménagés, dans un emplacement surélevé par rapport au susdit support 13, un ou plusieurs compartiments 15 aptes à recevoir un nombre prédéterminé de rouleaux de papier hygiénique.

La petite armoire 10 ainsi construite devient une petite armoire porte-rouleaux pratique et esthétique avec un emplacement complémentaire pour ranger les rouleaux de réserve et constitue un moyen efficace pour maintenir l'ordre et un maximum de commodité dans les toilettes et autres milieux de type hygiénico- sanitaire.

Les réalisations décrites jusqu'ici et représentées dans les dessins ne sont ni contraignantes ni limitatives à l'égard d'autres réalisations possibles pouvant tre obtenues selon ce qui est exprimé dans la revendication 1 ci-jointe et dans les revendications subsidiaires successives. Toute réalisation qui en dérive entre dans la sphère de protection engendrée par la présente demande de brevet.