1 Crosse de Hockey On sait qu'une crosse de hockey classique est constituée d'un manche et d'une tête qui la prolonge à sa partie inférieure. La tête est formée de deux parties, une partie courbe terminale, et une partie droite de liai- son avec le manche. Le manche et la partie droite de la tête sont fixés en continuité l'un de l'autre par enchâsse¬ ment.- A cet effet, l'extrémité de la partie droite de la tête est découpée, dans le milieu de sa largeur, en "V" ouvert en direction du manche. Cette découpure de la tête est appelée échancrure dans la suite de ce mémoire. La base du manche est découpée en "V" de façon symétrique,- de manière à déterminer une pointe qui s'encastre exacte¬ ment dans l'échancrure en "V" de la tête. Les sommets (qui coïncident) des échancrure et découpure en "V" de la tête et du manche sont situés rigoureusement au milieu de la largeur de chaque pièce. L'axe du "V" se confond ou est parallèle à l'axe de la partie droite de la tête, et à l'axe du manche. Le manche est très généralement constitué par un ensemble de plusieurs strates de bols collées entre elles, avec une forme ronde à son extrémité supérieure (poignée) et un plat, d'un côté, à sa base, en continuité de celui prévu sur la tête. C'est sur ces plats que se trouvent les découpes en "V" et. que leurs axes coïncident entre eux et avec l'axe de la crosse. Ainsi la base du manche se trouve dans le prolongement exact de la partie droite de la tête.

L'inconvénient de cette construction rectiligne est que l'axe de la croββe passe loin du centre de gravité de la tête, ce qui crée un déséquilibre de l'ensemble. L'axe de la crosse pasβse également loin du centre idéal de percussion, ce qui est préjudiciable à un bon usage de la crosse.

Pour remédier à cet inconvénient, dans le brevet français 2.563.438 déposé le 31 Octobre 1985, par Messieurs BARRIERE et RAY-CAPET, on a fait passer l'axe du manche, et donc de la crosse, par le centre idéal de frappe (ou très près), et de plus, l'axe du dit manche est aussi l'axe d'équilibre de l'ensemble de la crosse.

Les crosses comportant ces caractéristiques ont été très appréciées des utilisateurs. Toutefois, la régularité des fabrications, des qualités de ces crosses (conformes au brevet 2.563.438) est fonction de l'habileté du fabri- cant et du travail du bois.

Compte tenu des contraintes du bois, l'opéra¬ tion de cambrure ou coudage s'avère délicate et imprécise. Dans le cas d'une crosse à deux éléments, la cambrure est réalisée en dessus ou en dessous de la zone d'enchas- sèment. Or l'expérience montre que des déformations non prévisibles se produisent parfois, bien que l'enchâssement ait lieu dans des parties rectilignes. De plus le coût de fabrication est relativement élevé et rend le brevet 2.563.438 difficilement applicable aux crosses bon marché. L'invention a pour but de mettre à la disposi¬ tion des joueurs des crosses de fabrications régulières et dont l'axe passe le plue près possible du centre idéal de percussion.

L'invention a pour objet une crosse de hockey formée d'un manche et d'une tête réunis par un enchâssement en "V" et comportant une cambrure appropriée telle que l'axe de la base du manche passe sensiblement par le point idéal de percussion, caractérisée en ce que l'axe du "V" est Incliné par rapport, βoit à l'axe de la partie supé- rieure de la tête, βoit à l'axe de la partie inférieure du manche, soit aux deux axes, et en ce que In cambrure se situe au niveau du "V" de l'enchâssement.

Selon un mode préféré de réalisation, le HOIMIU . du "V" du la tβte est décalé par rapport au milieu u In largeur de la partit rβctlligne de la dite tβlu, d'une distance telle que ce sommet du "V" βe trouve ά la fois sur l'axe du manche et «ur l'axe d'équilibre de l'ensemble de la crosse, ces deux axes tendant à se confondre.

Les deux côtés du "V" peuvent être rectilignes ou courbes. Ainsi à l'extrémité supérieure de la tête, de chaque côté de l'échancrure en "V", subsistent deux dents allant en se rétrécissant rapidement. Ces dents enserrent la pointe en "V" du manche.

L'invention porte aussi sur le procédé de fabrication, caractérisé en ce que les opérations de cour¬ bures s'effectuent lors de l'enchâssement et le collage sous pression de la base du manche dans l'échancrure de la tête, du fait de la flexibilité des dents bordant la dite échancrure. Ainsi la courbure est réalisée au niveau de l'enchâssement en "V".

Pour mieux faire comprendre l'invention il est donné ci-après un exemple de réalisation, en référence aux dessins annexés dans leβquesl :

Fig. 1 montre une crosse de forme classique,

Fig. 2 montre une crosse selon le brevet 2.563. 438,

Fig. 3 montre les éléments de la crosse selon l'invention, mais avant assemblage,

Fig. 4 montre une crosse selon la présente invention après assemblage.

La Fig. 1 rappelle comment est consmtltuée une crosse classique. Un manche 1 et une tête 2 sont fixés l'un à l'autre en 3 par enchâssement en "V". La tête 2 est formée par une partie rβctiligne 4 et une partie termi¬ nale courbe 5. L'axe 6 est commun au manche 1 et à la partie rectlligne 4 de la tête 2.

La Fig. 2 rappelle la crosse du brevet 2.S6J. 438 et l'existence d'une cambrure 7 en haut de la partie 4. Dans ce brevet l'axe 9 de cette partie 4 fait un angle avec l'axe 6 du manche. Cette crosse peut être fabriquée en un seul élément, ainsi que représenté en Fig. 2. Klle peut également €tre fabriquée en deux éléments l et 2 (comme en Fig. 1, maie avec la cambrure 7). Les éléments 1 et 2 sont enchâssés en "V" l'un dans l'autre (3) dans une partie rectlligne. L'axe du "V" (non représenté en Fig. 2) est situé sur l'axe 6 du manche 1. Dans ce cas d'une crosse cambrée en 7 à deux éléments, la dite cambrure 7 est faite avant ou après l'opération d'enchâssement. Les deux opérations ne sont jamais faites simultanément. L'un des buts e la présente invention est de diminuer le nombre d'opérations nécessaires à la fabrication d'une crosse cambrée, et de réaliser l'enchâssement et le cambra-

ge simultanément.

Pour obtenir ce résultat, le "V" de l'enchâsse¬ ment est découpé de façon que son axe 10 soit incliné. Sur la Fig. 3 on voit que le sommet 12 du "V" de la tête 2 a été décalé d'une distance "a" du milieu 9 (axe) du plat de la tête 2. L'axe 10 de ce "V" est incliné par rapport à l'axe 9. Le sommet 13 du "V" du manche 1 est situé sur l'axe 6 (Fig. 3).

Pour obtenir ce résultat incliné du "V" de l'enchâssement on peut aussi prévoir que le point 12 sera situé sur l'axe 9 de la tête et le point 13 décalé de l'axe 6 du manche. Pour plus de sécurité, et en fonction du bois utilisé, on peut aussi décaler légèrement à la fois le point 12 de l'axe 9 et le point 13 de l'axe 6. Le "V" étant ainsi découpé, lors de la simple présentation de la tête 2 en bout du manche 1 on s'aperçoit que l'axe 10 du "V" n'est pas dans le prolongement de l'axe 6, et qu'il se forme naturellement un angle Les montants II et 14 du "V" vont en β'effilant de bas en haut et sont de plus en plus flexibles.

Lors de la découpe du "V" on s'arrange pour que l'angle < βoit le plus près possible de la valeur souhaitée. Puis, lors de l'assemblage on procède à la fois à l'enchâssement et au cambrage des montants II et 14, par des moyens classiques, mais simultanés. On comprend aisément que la cambrure 7 ainsi obtenue nécessite moins de contrainte du bois et provoque moins de travail (réac¬ tions) du dit bois. Pour diminuer encore ces réactions, dans une variante de fabrication, on prévoit de découper avec une légère courbure les parois internes des montants Il et 14 du "V".

La cambrure 7 peut ainsi être exactement ce qui a été prévu par le constructeur et par suite, l'axe 6 du manche passe exactement, ou très près, du point idéal de frappe 8. L'axe général de la crosse est aussi pratique¬ ment l'axe d'équilibre.