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Title:
HYDRAULIC CAM INJECTION SYSTEM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/009466
Kind Code:
A1
Abstract:
The hydraulic cam injection system (100) comprises an injection valve (50) housed in a tubular injection nozzle (54), a gap being left between a valve stem (51) of the valve (50) and the inner surface of the tubular injection nozzle (54) to allow an injectable fluid (58) to flow from pressurising means (10) while a receiving piston (62) rigidly connected to the valve (50) receives, on the one hand, the pressure of the injectable fluid (58) to keep the valve (50) closed, and on the other hand, the pressure of a hydraulic fluid (60) to open the valve (50), an injection cam (67) being capable of moving the receiving piston (62) by means of a transmitting piston (69) and the hydraulic fluid (60).

Inventors:
RABHI VIANNEY (FR)
Application Number:
PCT/FR2020/051283
Publication Date:
January 21, 2021
Filing Date:
July 16, 2020
Export Citation:
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Assignee:
RABHI VIANNEY (FR)
International Classes:
F02M57/06; F02B19/02; F02B19/10; F02B19/12; F02M47/04; F02M57/02; F02M61/08; F02P15/00; F02M61/12; F02M69/04
Foreign References:
DE4308775C11994-08-25
FR1321539A1963-03-22
DE10032742A12001-04-05
JPS5311414U1978-01-31
FR1750264A2017-01-12
FR3061743A12018-07-13
FR3060222A12018-06-15
FR1858111A2018-09-10
FR1904961A2019-05-13
FR1904961A2019-05-13
FR1858111A2018-09-10
Attorney, Agent or Firm:
GARIN, Etienne (FR)
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Claims:
Revendications

[Revendication 1] Système d’injection hydraulique à came (100), caractérisé en ce qu’il comprend :

• Au moins une soupape d’injection (50) qui comprend une queue de soupape (51) et qui se termine par une tulipe (52), cette dernière exposant une portée d’étanchéité de soupape (53), ladite soupape (50) étant en tout ou partie logée dans une buse d'injection tubulaire (54) terminée par un siège de soupape d’injection (55) sur lequel peut reposer de façon étanche la portée d’étanchéité de soupape (53) tandis qu’un espace est laissé entre la queue de soupape (51) et la surface interne de la buse d'injection tubulaire (54) pour laisser circuler un fluide injectable (58) mis sous pression par des moyens de mise en pression (10) ;

• Au moins un orifice d’entrée de buse (59) aménagé dans la buse d'injection tubulaire (54) et par lequel le fluide injectable (58) est introduit à l’intérieur de ladite buse (54) ;

• Au moins un cylindre récepteur (61) qui est directement ou in directement solidaire de l’extrémité de la buse d'injection tubulaire (54) ;

• Au moins un piston récepteur (62) solidaire de la queue de soupape (51) et logé dans le cylindre récepteur (61), ledit piston (62) pouvant se mouvoir en translation longitudinale dans ledit cylindre (61) et présentant une face axiale côté fluide injectable (63) qui communique avec le volume intérieur de la buse d'injection tubulaire (54), et une face axiale côté fluide hydraulique (64) qui forme, avec le cylindre récepteur (61) une chambre réceptrice (71) de volume variable remplie d’un fluide hydraulique (60) ;

• Au moins un dispositif d’alimentation en fluide hydraulique (65) relié à la chambre réceptrice (71) et qui permet d’actionner le piston récepteur (62) via le fluide hydraulique (60) par l’intermédiaire d’un conduit hydraulique d'action (78).

[Revendication 2] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 1, ca- ractérisé en ce qu’un ressort de rappel de piston récepteur (79) tend à rapprocher le piston récepteur (62) d’une culasse réceptrice (74).

[Revendication 3] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 1, caractérisé en ce que des moyens de guidage perméables (56) sont di rectement ou indirectement solidaires de la soupape d’injection (50) et/ ou de la buse d'injection tubulaire (54), lesdits moyens (56) gardant la soupape d’injection (50) approximativement centrée dans la buse d'injection tubulaire (54).

[Revendication 4] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le dispositif d’alimentation en fluide hydraulique (65) est constitué d’une came d’injection (67) qui présente au moins un profil de came (68) maintenu directement ou indirectement en contact avec une face axiale d’action (75) que présente un piston émetteur (69) logé dans un cylindre émetteur (70), ledit piston (69) présentant - à l’opposé de la face axiale d’action (75) - une face axiale d’émission de fluide hydraulique (76) qui forme une chambre émettrice (72) avec le cylindre émetteur (70) cependant que le profil de came (68) peut mouvoir le piston émetteur (69) en translation longitudinale dans le cylindre émetteur (70) lorsque la came d’injection (67) est mise en rotation par une source motrice (73).

[Revendication 5] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 4, caractérisé en ce que le conduit hydraulique d'action (78) relie la chambre émettrice (72) à la chambre réceptrice (71), ledit conduit (78), la chambre émettrice (72) et la chambre réceptrice (71) étant remplis du fluide hydraulique (60).

[Revendication 6] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 4, caractérisé en ce que le profil de came (68) comprend au moins un secteur angulaire de levée (15) qui déplace le piston émetteur (69) lorsque ledit secteur (15) est au contact de la face axiale d’action (75) et que la came d’injection (67) est en rotation, et au moins un secteur angulaire de maintien (16) circulaire et centré sur l’axe de rotation de ladite came d’injection (67) qui immobilise le piston émetteur (69) lorsque ledit secteur (16) est au contact de la face axiale d’action (75) et ceci, malgré que la came d’injection (67) soit en rotation.

[Revendication 7] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 4, caractérisé en ce que le profil de came (68) est maintenu en contact avec la face axiale d’action (75) par l’intermédiaire d’un culbuteur (80) qui prend directement ou indirectement appui sur un carter de came (81) dans lequel tourne la came d’injection (67).

[Revendication 8] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 7, caractérisé en ce que le culbuteur (80) prend appui sur le carter de came (81) par l’intermédiaire d’un point de basculement déplaçable (82) dont la position entre le profil de came (68) et la face axiale d’action (75) peut être modifiée par un actionneur de levée d’injecteur (83).

[Revendication 9] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 8, caractérisé en ce que le point de basculement déplaçable (82) est constitué d’un rouleau d’appui déplaçable (84) qui peut rouler ou glisser sur une piste de déplacement (85) aménagée dans le carter de came (81), ledit rouleau (84) coopérant avec une piste de basculement (87) aménagée au dos du culbuteur (80).

[Revendication 10] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 9, caractérisé en ce que le rouleau d’appui déplaçable (84) reçoit à chacune de ses extrémités un pignon d’orientation (89), lesdits pignons (89) étant solidaires en rotation, tandis que chaque dit pignon (89) coopère avec une crémaillère d’orientation (90) solidaire du carter de came (81).

[Revendication 11] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 10, caractérisé en ce que le rouleau d’appui déplaçable (84) reçoit une roue de vis sans fin (91) qui coopère avec une vis sans fin (92) dont la position axiale est fixe par rapport au carter de came (81), ladite vis (92) pouvant être entraînée en rotation par G actionneur de levée d’injecteur (83).

[Revendication 12] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 10, caractérisé en ce que le rouleau d’appui déplaçable (84) reçoit un taraudage dans lequel G actionneur de levée d’injecteur (83) peut faire tourner une vis de déplacement (17) qui est solidaire en position du carter de came (81) mais libre de tourner autour de son axe longitudinal.

[Revendication 13] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 4, caractérisé en ce que un déphaseur de came d’injection (96) est interposé entre la came d’injection (67) et la source motrice (73).

[Revendication 14] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l’extrémité de la buse d'injection tubulaire (54) qui se termine par le siège de soupape d’injection (55) est coiffée d’un diffuseur à trous (94).

[Revendication 15] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 14, caractérisé en ce qu’une partie au moins de la paroi interne du diffuseur à trous (94) est cylindrique et laisse un faible jeu entre elle-même et la surface périphérique externe de la tulipe (52) de sorte que ledit diffuseur (94) forme les moyens de guidage perméables (56).

[Revendication 16] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu’une pompe de gavage (7) tend à introduire du fluide hydraulique (60) dans le conduit hydraulique d'action (78) via un clapet anti-retour de gavage (8), ledit fluide hydraulique (60) provenant d’une bâche à fluide hydraulique (11).

[Revendication 17] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu’au moins un orifice de drainage (97) relié à un conduit de drainage (99) débouche dans le cylindre récepteur (61), la face axiale côté fluide injectable (63) et la face axiale côté fluide hy draulique (64) restant toujours axialement positionnées de part et d’autre dudit orifice (97) quelle que soit la position du piston récepteur (62).

[Revendication 18] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 17, caractérisé en ce que le piston récepteur (62) comporte une gorge de drainage (98) qui communique avec l’orifice de drainage (97).

[Revendication 19] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 18, caractérisé en ce que le piston récepteur (62) est constitué d’un premier corps qui reçoit la face axiale côté fluide injectable (63) et qui est solidaire de la queue de soupape (51), et d’un deuxième corps solidaire ou non dudit premier corps et qui reçoit la face axiale côté fluide hy draulique (64), un épaulement externe (20) aménagé sur l’un, l’autre ou les deux dits corps formant la gorge de drainage (98).

[Revendication 20] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 8, caractérisé en ce que la plage maximale de déplacement du point de bas culement déplaçable (82) entre le profil de came (68) et la face axiale d’action (75) est déterminée par au moins une butée de bout de course (19).

[Revendication 21] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 9, caractérisé en ce que la piste de déplacement (85) est rendue solidaire du carter de came (81) par l’intermédiaire d’au moins une rotule

d’orientation de piste (18).

[Revendication 22] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le piston récepteur (62) est constitué d’au moins un premier corps qui reçoit la face axiale côté fluide injectable (63) et qui est solidaire de la queue de soupape (51), et d’au moins un deuxième corps solidaire ou non dudit premier corps et qui reçoit la face axiale côté fluide hydraulique (64). [Revendication 23] Système d’injection hydraulique à came suivant la revendication 22, caractérisé en ce que le piston récepteur (62) comporte un épaulement externe (20) aménagé sur l’un, l’autre ou les deux corps, ledit épaulement (20) formant une gorge de drainage (98) qui communique avec au moins un orifice de drainage (97) qui est aménagé dans le cylindre récepteur (61) et qui est relié à un conduit de drainage (99).

Description:
Description

Titre de l'invention : SYSTEME D’INJECTION HYDRAULIQUE

A CAME

[0001] La présente invention a pour objet un système d’injection hydraulique à came prévu entre autres pour injecter une charge pilote constituée d’un mélange d’air et de carburant facilement inflammable dans une préchambre d’allumage à clapet ou, plus accessoirement, dans une préchambre que forme une bougie d’allumage à électrode navette.

[0002] Quand ladite charge pilote est mise à feu par une étincelle, ladite préchambre éjecte des torches de gaz chauds dans la chambre de combustion d’un moteur thermique à combustion interne afin de mettre à feu une charge principale que contient ladite chambre.

[0003] On connaît la demande de brevet français N FR 17 50264 du 12 janvier 2017 relative à une préchambre d’allumage à clapet, publiée le 13 juillet 2018 sous le N°3 061 743. On connaît également le brevet français relatif à une bougie d’allumage à électrode- navette publié le 17 mai 2019 sous le N 3 060 222. Les deux dites demandes appar tiennent au demandeur.

[0004] Ladite demande et ledit brevet ont communément fait l’objet de deux demandes de brevet français de perfectionnement qui appartiennent également au demandeur. La première dite demande en date du 10 septembre 2018 a été enregistrée sous le

N 18 58111 et concerne un dispositif de rappel magnétique de clapet. La deuxième dite demande a quant à elle été enregistrée le 13 mai 2019 sous le N° 1904961 et concerne un insert d’allumage à préchambre active.

[0005] Les inventions relatives aux demandes de brevets et brevets précités s’appliquent prioritairement à tout moteur alternatif à allumage commandé de quelque type que ce soit dont la charge principale est fortement diluée avec de l’air frais ou avec des gaz d’échappement recirculés préalablement refroidis.

[0006] Sous réserve d’une combustion stable, rapide, et suffisamment complète, ladite

charge principale fortement diluée augmente le rendement thermodynamique moyen et/ou maximal dudit moteur qui la reçoit par rapport à celui des moteurs à allumage par bougie seule et donc, réduit la consommation de carburant dudit moteur à même travail produit.

[0007] C’est pour tenir cet objectif d’une combustion stable, rapide, et suffisamment

complète que lesdites inventions sont prévues pour produire un allumage puissant, stable et sûr sans lequel la réduction de la consommation de carburant attendue ne peut être obtenue. [0008] On constate que les inventions relatives au brevet et demandes de brevet qui viennent d’être cités nécessitent un injecteur qui injecte directement dans la préchambre un mélange d’air et de carburant, ce dernier ayant été préalablement mis sous pression par un compresseur.

[0009] On remarque que ledit injecteur doit être le plus compact possible pour pouvoir être intégré dans la culasse de tout moteur alternatif à allumage commandé sans interférer outre mesure avec les conduits d’admission, avec les conduits d’échappement, ou avec les chambres d’eau de refroidissement que comprend ladite culasse.

[0010] Outre être compact, on constate à la lecture de la demande de brevet français

N 1904961 que ledit injecteur doit avantageusement présenter une buse de grande longueur et de petit diamètre. Cette configuration particulière est nécessaire pour que ledit injecteur puisse être intégré dans la culasse de tout moteur à combustion interne alternatif à allumage commandé sans interférer de façon rédhibitoire avec les organes et volumes fonctionnels de ladite culasse. Ceci implique notamment de prévoir un injecteur pourvu d’une aiguille de grande longueur dont la masse élevée nécessite un actionneur puissant.

[0011] L’ injecteur en question doit également offrir une dynamique et une perméabilité élevées. Ces qualités sont nécessaires pour être en mesure d’injecter la charge pilote dans la préchambre dans le temps imparti, quel que soit le régime et la charge du moteur à combustion interne, et malgré une pression du mélange d’air et de carburant prévue relativement basse en entrée dudit injecteur.

[0012] Car en effet, les moteurs à combustion interne alternatifs à allumage commandé sont pour la plupart refroidis par un circuit d’eau dont la température est maintenue autour de cent degrés Celsius. Il résulte de ceci que préférablement, G injecteur de mélange d’air et de carburant que prévoient les inventions de la demande de brevet français N°FR 17 50264 et du brevet français N°3 060 222 doit également être maintenu à une température n’excédant pas cent degrés Celsius, ceci pour éviter tout dispositif ad ditionnel de réchauffage dudit injecteur.

[0013] Or, à titre d’exemple non-limitatif, si la température de l’injecteur n’excède pas cent degrés Celsius et si la richesse du mélange air-essence qu’il injecte est de 1,2 ou 1,3, la pression dudit mélange en entrée dudit injecteur ne doit pas dépasser cinquante bars.

[0014] En effet, au-delà de cette pression limite, une partie du carburant contenu dans le mélange condenserait sur les parois internes de l’injecteur et passerait de l’état gazeux à l’état liquide. En conséquence du dépassement de cette pression limite de vapeur saturante, la fraction de la charge pilote subsistant à l’état gazeux serait de moindre richesse, serait possiblement difficile à mettre à feu, et sa combustion serait poten tiellement instable. En outre, les espèces chimiques hautement réactives qui résultent de la combustion d’un mélange riche ne seraient plus produites dans les quantités re- cherchées, et l’allumage par torche de la charge principale deviendrait moins efficace.

[0015] Tenant compte de ce qui vient d’être dit, pour pouvoir injecter un mélange air- essence de richesse 1,2 à 1,3 maintenu à cent degrés Celsius, il ne faut pas que la pression en entrée de l’injecteur qui est chargé d’injecter la charge pilote dans la préchambre décrite dans la demande de brevet français N°FR 17 50264 et dans le brevet français N 3 060 222 excède cinquante bars. Cette pression relativement basse doit être compensée par une grande perméabilité à l’injecteur.

[0016] Pour obtenir ladite grande perméabilité, il n’est pas possible d’augmenter exa

gérément le diamètre de l’injecteur car ce dernier deviendrait trop encombrant. La solution la plus appropriée consiste à augmenter significativement la course de l’aiguille de l’injecteur, par rapport à celle d’un injecteur direct d’essence automobile qui est de l’ordre de cinquante à soixante micromètres.

[0017] Le problème est qu’augmenter la course de l’aiguille nécessite d’augmenter plus que proportionnellement la taille et la puissance de l’actionneur à solénoïde qui déplace ladite aiguille. En effet, lever davantage l’aiguille dans le même délai augmente la vitesse moyenne de levée et de repose de ladite aiguille. Cette augmentation de vitesse de levée et de repose a d’autant plus d’impact sur le dimensionnement de l’actionneur à solénoïde que le moteur à combustion interne alternatif tourne lui-même à haute vitesse

[0018] En outre, une course accrue de ladite aiguille éloigne la palette de solénoïde qui actionne ladite aiguille du stator avec lequel coopère ladite palette. Comme l’effort qu’exerce ladite palette sur ladite aiguille diminue approximativement en raison du carré de la distance qui sépare ladite palette dudit stator, la bobine constitutive de l’actionneur à solénoïde doit produire un champ magnétique de très forte puissance. Ceci est d’autant plus vrai que l’aiguille s’éloignant fortement de son siège, il faut prévoir un ressort de rappel puissant, capable de ramener ladite aiguille sur son siège dans le temps imparti.

[0019] Augmenter la course de l’aiguille conduit donc à une bobine d’actionneur dont le besoin en courant électrique pénalise le rendement du moteur à combustion interne, et dont l’encombrement et le poids sont difficilement compatibles avec l’espace allouable dans la culasse dudit moteur. En outre, le prix de revient d’une telle bobine

d’actionneur sera potentiellement incompatible avec les contraintes économiques de la production de grande série automobile.

[0020] De plus, les vitesses élevées de repose de ladite aiguille sur son siège produiraient un choc de puissance excessive qui compromettrait la pérennité de ladite aiguille et dudit siège. Les dommages causés par ledit choc seraient d’autant plus grands que T injecteur injecte un mélange gazeux de faible densité dont les propriétés lubrifiantes sont pra tiquement inexistantes [0021] C’est pour résoudre ces différents problèmes que le système d’injection hydraulique à came suivant l’invention, en relation avec les inventions de la demande de brevet français N°FR 17 50264 et du brevet français N 3 060 222 et selon un mode particulier de réalisation, permet :

• De réaliser un injecteur de charge pilote doté d’une buse de grande longueur et de petit diamètre, facilement intégrable à la culasse d’un moteur alternatif à combustion interne ;

• De prévoir une grande levée d’aiguille d’injecteur qui confère à l’injecteur de charge pilote et malgré son petit diamètre une section de passage et une per méabilité de plusieurs dizaines de fois supérieure à celle d’un injecteur direct d’essence conventionnel, de sorte que ledit injecteur de charge pilote assure le remplissage de la préchambre sur toute la plage de fonctionnement du moteur alternatif à combustion interne malgré une pression limitée - par exemple à cinquante bars - du mélange d’air et de carburant en entrée dudit injecteur ;

• De réaliser un injecteur de charge pilote à longue durée de vie malgré une grande levée d’aiguille et malgré que ledit injecteur injecte un mélange gazeux de faible densité aux propriétés lubrifiantes pratiquement inexistantes ;

• De réaliser un injecteur de charge pilote dont le prix de revient est notamment compatible avec la production en grande série automobile ;

• De réduire drastiquement le poids et l’encombrement de l’actionneur qui déplace l’aiguille de l’injecteur de charge pilote, de sorte que ledit actionneur soit aisément logeable à l’intérieur ou à proximité de la culasse de tout moteur alternatif à combustion interne.

[0022] Les applications du système d’injection hydraulique à came suivant l’invention ne se limitent d’ailleurs pas aux seules inventions relatives à la demande de brevet français N FR 17 50264 et au brevet français N°3 060 222.

[0023] Le système d’injection hydraulique à came suivant l’invention peut notamment

injecter du gaz ou du liquide dans toute préchambre active avec ou sans clapet, ou se substituer à tout injecteur direct ou indirect selon l’état de l’art injectant un gaz et/ou un liquide pur ou composé, que ledit injecteur soit mis en œuvre dans un moteur thermique de quelque type que ce soit, ou dans toute autre machine sans limite d’application.

[0024] Le système d’injection hydraulique à came comprend :

• Au moins une soupape d’injection qui comprend une queue de soupape et qui se termine par une tulipe, cette dernière exposant une portée d’étanchéité de soupape, ladite soupape étant en tout ou partie logée dans une buse d'injection tubulaire terminée par un siège de soupape d’injection sur lequel peut reposer de façon étanche la portée d’étanchéité de soupape tandis qu’un espace est laissé entre la queue de soupape et la surface interne de la buse d'injection tubulaire pour laisser circuler un fluide injectable mis sous pression par des moyens de mise en pression ;

• Au moins un orifice d’entrée de buse aménagé dans la buse d'injection

tubulaire et par lequel le fluide injectable est introduit à l’intérieur de ladite buse ;

• Au moins un cylindre récepteur qui est directement ou indirectement solidaire de l’extrémité de la buse d'injection tubulaire ;

• Au moins un piston récepteur solidaire de la queue de soupape et logé dans le cylindre récepteur, ledit piston pouvant se mouvoir en translation longi tudinale dans ledit cylindre et présentant une face axiale côté fluide injectable qui communique avec le volume intérieur de la buse d'injection tubulaire, et une face axiale côté fluide hydraulique qui forme, avec le cylindre récepteur une chambre réceptrice de volume variable remplie d’un fluide hydraulique ;

• Au moins un dispositif d’alimentation en fluide hydraulique relié à la chambre réceptrice et qui permet d’actionner le piston récepteur via le fluide hy draulique par l’intermédiaire d’un conduit hydraulique d'action.

[0025] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend un ressort de rappel de piston récepteur qui tend à rapprocher le piston récepteur d’une culasse réceptrice.

[0026] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend des moyens de guidage perméables qui sont directement ou indirectement solidaires de la soupape d’injection et/ou de la buse d'injection tubulaire, lesdits moyens gardant la soupape d’injection approximativement centrée dans la buse d'injection tubulaire.

[0027] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend un dispositif d’alimentation en fluide hydraulique qui est constitué d’une came d’injection qui présente au moins un profil de came maintenu directement ou indi rectement en contact avec une face axiale d’action que présente un piston émetteur logé dans un cylindre émetteur, ledit piston présentant - à l’opposé de la face axiale d’action - une face axiale d’émission de fluide hydraulique qui forme une chambre émettrice avec le cylindre émetteur cependant que le profil de came peut mouvoir le piston émetteur en translation longitudinale dans le cylindre émetteur lorsque la came d’injection est mise en rotation par une source motrice.

[0028] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend un conduit hydraulique d'action qui relie la chambre émettrice à la chambre réceptrice, ledit conduit, la chambre émettrice et la chambre réceptrice étant remplis du fluide hy draulique.

[0029] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend un le profil de came qui comprend au moins un secteur angulaire de levée qui déplace le piston émetteur lorsque ledit secteur est au contact de la face axiale d’action et que la came d’injection est en rotation, et au moins un secteur angulaire de maintien circulaire et centré sur l’axe de rotation de ladite came d’injection qui immobilise le piston émetteur lorsque ledit secteur est au contact de la face axiale d’action et ceci, malgré que la came d’injection soit en rotation.

[0030] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend un profil de came qui est maintenu en contact avec la face axiale d’action par l’intermédiaire d’un culbuteur qui prend directement ou indirectement appui sur un carter de came dans lequel tourne la came d’injection.

[0031] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend un culbuteur qui prend appui sur le carter de came par l’intermédiaire d’un point de basculement déplaçable dont la position entre le profil de came et la face axiale d’action peut être modifiée par un actionneur de levée d’injecteur.

[0032] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend un point de basculement déplaçable qui est constitué d’un rouleau d’appui déplaçable qui peut rouler ou glisser sur une piste de déplacement aménagée dans le carter de came, ledit rouleau coopérant avec une piste de basculement aménagée au dos du culbuteur.

[0033] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend un rouleau d’appui déplaçable reçoit à chacune de ses extrémités un pignon

d’orientation, lesdits pignons étant solidaires en rotation, tandis que chaque dit pignon coopère avec une crémaillère d’orientation solidaire du carter de came.

[0034] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend un rouleau d’appui déplaçable qui reçoit une roue de vis sans fin qui coopère avec une vis sans fin dont la position axiale est fixe par rapport au carter de came, ladite vis pouvant être entraînée en rotation par G actionneur de levée d’injecteur.

[0035] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend un rouleau d’appui déplaçable qui reçoit un taraudage dans lequel G actionneur de levée d’injecteur peut faire tourner une vis de déplacement qui est solidaire en position du carter de came mais libre de tourner autour de son axe longitudinal.

[0036] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend un déphaseur de came d’injection qui est interposé entre la came d’injection et la source motrice.

[0037] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend une buse d'injection tubulaire dont l’extrémité se termine par le siège de soupape d’injection est coiffée d’un diffuseur à trous.

[0038] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend un diffuseur à trous dont une partie au moins de sa paroi interne est cylindrique et laisse un faible jeu entre elle-même et la surface périphérique externe de la tulipe de sorte que ledit diffuseur forme les moyens de guidage perméables.

[0039] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend une pompe de gavage qui tend à introduire du fluide hydraulique dans le conduit hy draulique d'action via un clapet anti-retour de gavage, ledit fluide hydraulique provenant d’une bâche à fluide hydraulique.

[0040] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend au moins un orifice de drainage qui est relié à un conduit de drainage et qui débouche dans le cylindre récepteur, la face axiale côté fluide injectable et la face axiale côté fluide hydraulique restant toujours axialement positionnées de part et d’autre dudit orifice quelle que soit la position du piston récepteur.

[0041] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend un piston récepteur qui comporte une gorge de drainage qui communique avec l’orifice de drainage.

[0042] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend un piston récepteur qui est constitué d’un premier corps qui reçoit la face axiale côté fluide injectable et qui est solidaire de la queue de soupape, et d’un deuxième corps solidaire ou non dudit premier corps et qui reçoit la face axiale côté fluide hydraulique, un épaulement externe aménagé sur l’un, l’autre ou les deux dits corps formant la gorge de drainage.

[0043] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend une plage maximale de déplacement du point de basculement déplaçable entre le profil de came et la face axiale d’action qui est déterminée par au moins une butée de bout de course.

[0044] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend une piste de déplacement qui est rendue solidaire du carter de came par l’intermédiaire d’au moins une rotule d’orientation de piste.

[0045] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend un piston récepteur qui est constitué d’au moins un premier corps qui reçoit la face axiale côté fluide injectable et qui est solidaire de la queue de soupape, et d’au moins un deuxième corps solidaire ou non dudit premier corps et qui reçoit la face axiale côté fluide hydraulique.

[0046] Le système d’injection hydraulique à came suivant la présente invention comprend un piston récepteur qui comporte un épaulement externe aménagé sur l’un, l’autre ou les deux corps, ledit épaulement formant une gorge de drainage qui communique avec au moins un orifice de drainage qui est aménagé dans le cylindre récepteur et qui est relié à un conduit de drainage. [0047] La description qui va suivre en regard des dessins annexés et donnés à titre d’exemples non limitatifs permettra de mieux comprendre l’invention, les caracté ristiques qu’elle présente, et les avantages qu’elle est susceptible de procurer :

[0048] [fig.l] est une vue en coupe schématique du système d’injection hydraulique à came suivant l’invention tel qu’il peut être installé dans la culasse d’un moteur à combustion interne équipé d’une préchambre d’allumage à clapet suivant la demande de brevet français N°FR 17 50264, et d’un insert d’allumage à préchambre active suivant la demande de brevet français N 3 060 222.

[0049] [fig.2] est une vue en coupe schématique qui montre les secteurs angulaires de levée et de maintien tels que peut les recevoir le profil de came du système d’injection hy draulique à came suivant l’invention.

[0050] [Fig. 3 à 5] sont des vues en coupe schématique illustrant le fonctionnement de la came d’injection et du piston émetteur du système d’injection hydraulique à came suivant l’invention, ladite came coopérant avec un culbuteur dont le bras de levier peut varier en fonction de la position d’un rouleau d’appui déplaçable, ladite position étant pilotée par un moteur électrique pas-à-pas via une vis sans fin et une roue de vis sans fin.

[0051] [fig.6] est une vue tridimensionnelle de la came d’injection du système d’injection hydraulique à came suivant l’invention, et des principaux composants fonctionnels montrés en figures 3 à 5 avec lesquels coopère ladite came.

[0052] [fig.7] est une vue tridimensionnelle de la buse d'injection tubulaire du système

d’injection hydraulique à came suivant l’invention, et des principaux composants qu’elle héberge ou avec lesquels elle coopère.

[0053] [fig.8] est une vue en coupe tridimensionnelle de la buse d'injection tubulaire du système d’injection hydraulique à came suivant l’invention, et des principaux composants qu’elle héberge ou avec lesquels elle coopère.

[0054] [fig.9] est une vue tridimensionnelle de la soupape d'injection du système d’injection hydraulique à came suivant l’invention, équipée du piston récepteur et du ressort de rappel de piston récepteur.

[0055] [fig.10] est une vue tridimensionnelle du diffuseur à trous tel qu’il peut être prévu pour terminer la buse d'injection tubulaire du système d’injection hydraulique à came suivant l’invention.

[0056] [fig.l 1] est une vue en coupe schématique de la buse d'injection tubulaire du système d’injection hydraulique à came suivant l’invention et des principaux composants qu’elle héberge ou avec lesquels elle coopère, telle qu’elle peut être installée dans la culasse d’un moteur à combustion interne équipé d’une préchambre d’allumage à clapet suivant la demande de brevet français N°FR 17 50264, et d’un insert d’allumage à préchambre active suivant la demande de brevet français N 3 060 222. [0057] [fig.12] est une vue fantôme tridimensionnelle de la came d’injection du système d’injection hydraulique à came suivant l’invention dont le rouleau d’appui déplaçable reçoit un taraudage dans lequel l’actionneur de levée d’injecteur peut faire tourner une vis de déplacement.

[0058] DESCRIPTION DE L’ INVENTION

[0059] On a montré en figures 1 à 12 le système d’injection hydraulique à came 100 suivant l’invention, divers détails de ses composants, ses variantes, et ses accessoires.

[0060] Comme le montrent la figure 1 et les figures 7 à 11, le système d’injection hy

draulique à came 100 comprend au moins une soupape d’injection 50 qui comprend une queue de soupape 51, et qui se termine par une tulipe 52 qui expose une portée d’étanchéité de soupape 53.

[0061] On remarque en figure 1 et en figures 7 à 11 que la soupape 50 est en tout ou partie logée dans une buse d'injection tubulaire 54 terminée par un siège de soupape d’injection 55 sur lequel peut reposer de façon étanche la portée d’étanchéité de soupape 53, tandis qu’un espace est laissé entre la queue de soupape 51 et la surface interne de la buse d'injection tubulaire 54 pour laisser circuler un fluide injectable 58 mis sous pression par des moyens de mise en pression 10. On note d’ailleurs que selon un mode particulier de réalisation du système d’injection hydraulique à came selon l’invention, la portée d’étanchéité de soupape 53 peut être troncosphérique tandis que le siège de soupape d’injection 55 est conique.

[0062] En figures 8, 9, 10 et 11, on remarque que le système d’injection hydraulique à came 100 prévoit des moyens de guidage perméables 56 qui sont directement ou indi rectement solidaires de la soupape d’injection 50 et/ou de la buse d'injection tubulaire 54. Lesdits moyens 56 gardent la soupape d’injection 50 approximativement centrée dans la buse d'injection tubulaire 54 quelle que soit la position axiale de ladite soupape 50 relativement à ladite buse 54.

[0063] On remarque en figures 8, 9, 10 et 11 que les moyens de guidage perméables 56

peuvent comprendre au moins un canal de passage des gaz 57 qui laisse circuler le fluide injectable 58 entre la soupape d’injection 50 et la buse d'injection tubulaire 54.

[0064] En figures 7 et 8 et 11, on remarque que le système d’injection hydraulique à came 100 comprend un orifice d’entrée de buse 59 aménagé dans la buse d'injection tubulaire 54 et par lequel le fluide injectable 58 est introduit à l’intérieur de ladite buse 54 après avoir été acheminé par un conduit d’alimentation en fluide injectable 66 qui relie les moyens de mise en pression 10 audit orifice 59.

[0065] On note que le raccordement entre le conduit d’alimentation en fluide injectable 66 et l’orifice d’entrée de buse 59 peut être réalisé par soudage, sertissage, au moyen d’un raccord « banjo » connu en soi, ou en recourant à un bloc de raccordement de quelque type que ce soit. [0066] En outre, le conduit d’alimentation en fluide injectable 66 peut recevoir des moyens de réchauffage par résistance électrique, par circulation externe d’un fluide caloporteur tel que de l’eau ou de l’huile, ou par tout autre moyen. Lesdits moyens de réchauffage permettent avantageusement d’accélérer la montée en température du conduit d’alimentation en fluide injectable 66 lors de la mise en route du système d’injection hydraulique à came 100 selon l’invention dans un environnement à basse température.

[0067] Lesdits moyens ou des moyens similaires peuvent également s’appliquer au conduit hydraulique d'action 78 et/ou à la buse d'injection tubulaire 54.

[0068] Comme le montrent particulièrement les figures 8 et 11, le système d’injection hy draulique à came 100 comprend au moins un cylindre récepteur 61 qui est directement ou indirectement solidaire de l’extrémité de la buse d'injection tubulaire 54 qui est située à l’opposé de l’extrémité de ladite buse 54 qui reçoit le siège de soupape d’injection 55, ledit cylindre récepteur 61 étant positionné dans le prolongement de ladite buse 54.

[0069] Aussi, les figures 1, 8, 9 et 11 montrent que le système d’injection hydraulique à came 100 comprend au moins un piston récepteur 62 solidaire de la queue de soupape 51 et logé dans le cylindre récepteur 61, ledit piston 62 pouvant se mouvoir en translation longitudinale dans ledit cylindre 61 et présentant une face axiale côté fluide injectable 63 qui communique avec le volume intérieur de la buse d'injection tubulaire 54, et une face axiale côté fluide hydraulique 64 qui forme, avec le cylindre récepteur 61 et une culasse réceptrice 74 qui termine ledit cylindre 61, une chambre réceptrice 71 de volume variable.

[0070] On note que le piston récepteur 62 peut être réalisé en une ou plusieurs pièces, et qu’il peut recevoir un joint d’étanchéité de quelque type que ce soit et notamment, un joint composite présentant un faible coefficient de frottement et une haute résistance à l’abrasion. Cette configuration particulière peut également s’appliquer au piston émetteur 69.

[0071] En figures 1 à 6 et en figure 12, on remarque que le système d’injection hydraulique à came 100 comprend un dispositif d’alimentation en fluide hydraulique 65 constitué d’au moins une came d’injection 67 qui présente au moins un profil de came 68 maintenu directement ou indirectement en contact avec une face axiale d’action 75 que présente un piston émetteur 69 logé dans un cylindre émetteur 70.

[0072] On note, particulièrement en figures 3 à 6 et en figure 12, que ledit piston 69 présente - à l’opposé de la face axiale d’action 75 - une face axiale d’émission de fluide hy draulique 76 qui forme une chambre émettrice 72 avec le cylindre émetteur 70 et une culasse émettrice 77 qui termine ledit cylindre 70, cependant que le profil de came 68 peut mouvoir le piston émetteur 69 en translation longitudinale dans le cylindre émetteur 70 lorsque la came d’injection 67 est mise en rotation par une source motrice 73.

[0073] La source motrice 73 peut prendre la forme d’un moteur électrique, d’un moteur hy draulique, du vilebrequin d’un moteur à combustion interne 2, ou de tout autre source motrice 73 à laquelle la came d’injection 67 est reliée par tout type transmission qu’il s’agisse d’un arbre, d’une courroie crantée ou non, d’une chaîne, ou de pignons.

[0074] On notera que si la came d’injection 67 est entraînée par le vilebrequin d’un moteur à combustion interne 2, elle peut être solidaire de l’arbre à cames dudit moteur 2, ou placé au bout de l’arbre central d’un compresseur d’air qui forme les moyens de mise en pression 10, ou recevoir une poulie propre qui est entraînée par la courroie de dis tribution dudit moteur 2.

[0075] On voit, particulièrement en figure 1, que le système d’injection hydraulique à came 100 comprend au moins un conduit hydraulique d'action 78 qui relie la chambre émettrice 72 à la chambre réceptrice 71, ledit conduit 78, la chambre émettrice 72 et la chambre réceptrice 71 étant remplis d’un fluide hydraulique 60.

[0076] Les figures 8, 9 et 11 illustrent qu’un ressort de rappel de piston récepteur 79 peut être prévu qui tend à rapprocher le piston récepteur 62 de la culasse réceptrice 74 ce qui a pour conséquence de tendre à maintenir la portée d’étanchéité de soupape 53 au contact avec le siège de soupape d’injection 55.

[0077] Ledit ressort 79 peut par exemple être logé dans le cylindre récepteur 61 et/ou dans la buse d'injection tubulaire 54 et être hélicoïdal, formé d’un empilement de rondelles élastiques ou être de tout type connu de l’homme de l’art. On remarque qu’un ressort de rappel analogue peut tendre à rapprocher le piston émetteur 69 de la culasse émettrice 77.

[0078] Comme l’illustre clairement la figure 2, le profil de came 68 peut comprendre au moins un secteur angulaire de levée 15 qui déplace le piston émetteur 69 lorsque ledit secteur 15 est au contact de la face axiale d’action 75 et que la came d’injection 67 est en rotation, et au moins un secteur angulaire de maintien 16 circulaire et centré sur l’axe de rotation de ladite came d’injection 67 qui immobilise le piston émetteur 69 lorsque ledit secteur 16 est au contact de la face axiale d’action 75 et ceci, malgré que la came d’injection 67 soit en rotation.

[0079] On notera que l’écart de rayon du profil de came 68 entre celui trouvé au niveau du secteur angulaire de maintien 16 et celui maximal trouvé au niveau du secteur angulaire de levée 15 détermine la levée L produite par la came d’injection 67 au niveau du profil de came 68. Tenant compte d’éventuels bras de leviers mécaniques et/ ou hydrauliques, à ladite valeur L correspond une levée plus ou moins haute de la soupape d'injection 50.

[0080] A titre de variante de réalisation du système d’injection hydraulique à came 100

selon l’invention montrée en figure 1, en figures 3 à 6, et en figure 12, le profil de came 68 peut être maintenu en contact avec la face axiale d’action 75 par l’intermédiaire d’un culbuteur 80 qui prend directement ou indirectement appui sur un carter de came 81 dans lequel tourne la came d’injection 67.

[0081] On note en figure 1, en figures 3 à 6, et en figure 12, qu’ avantageusement le

culbuteur 80 peut être maintenu en contact avec le profil de came 68 par

l’intermédiaire d’un rouleau de linguet 86 connu en soi qui limite les pertes par frottement à l’interface entre ledit culbuteur 80 et ledit profil de came 68.

[0082] On note également en figure 1, en figures 3 à 6, et en figure 12, que selon un mode particulier de réalisation du système d’injection hydraulique à came 100 suivant l’invention, le culbuteur 80 peut être maintenu au contact soit du profil de came 68, soit de la face axiale d’action 75 par un ressort de rappel de culbuteur 14.

[0083] En outre, le culbuteur 80 peut coopérer avec des moyens de guidage non représentés aménagés dans le carter de came 81 de sorte que ledit culbuteur 80 ne puisse pas tourner autour d’un axe perpendiculaire à son axe de basculement opérationnel.

[0084] En figure 1, en figures 3 à 6, et en figure 12, on notera que le culbuteur 80 peut

prendre appui sur le carter de came 81 par l’intermédiaire d’un point de basculement déplaçable 82 dont la position entre le profil de came 68 et la face axiale d’action 75 peut être modifiée par un actionneur de levée d’injecteur 83.

[0085] Comme on le déduit aisément de la figure 1, des figures 3 à 6, et de la figure 12, pour un même profil de came 68, la position du point de basculement déplaçable 82 détermine l’amplitude de déplacement de la face axiale d’action 75 et donc, la hauteur de levée de la soupape d’injection 50 par rapport au siège de soupape d’injection 55 avec lequel elle coopère.

[0086] En conséquence, si la buse d'injection tubulaire 54 débouche dans un volume à

pression constante, pour une vitesse de rotation donnée de la came d’injection 67 et pour une pression donnée du fluide injectable 58 dans le conduit d’alimentation en fluide injectable 66, plus la hauteur de levée de la soupape d’injection 50 est im portante, plus la quantité de fluide injectable 58 expulsée de la buse d'injection tubulaire 54 via le passage laissé entre la portée d’étanchéité de soupape 53 et le siège de soupape d’injection 55 est importante.

[0087] La figure 1, les figures 3 à 6, et la figure 12 montrent qu’ avantageusement, le point de basculement déplaçable 82 peut être constitué d’un rouleau d’appui déplaçable 84 qui peut rouler ou glisser sur une piste de déplacement 85 aménagée dans le carter de came 81, ledit rouleau 84 coopérant avec une piste de basculement 87 aménagée au dos du culbuteur 80.

[0088] On constate en figure 1, en figures 3 à 6, et en figure 12, qu’ avantageusement, le culbuteur 80 peut s’articuler autour d’une rotule 88 solidaire de la face axiale d’action 75. A titre de raffinement, le rouleau de linguet 86 peut présenter une forme extérieure en tonneau. Selon cette configuration particulière, la piste de déplacement 85 et la piste de basculement 87 peuvent être parfaitement plates et le rouleau d’appui déplaçable 84 parfaitement cylindrique. Cette configuration non-limitative permet d’éviter toute relation hyperstatique entre les différentes pièces 84, 85, 86, 87 qui viennent d’être énumérées, tout en évitant d’avoir à réaliser un profil de came 68 dont la surface axiale externe est bombée.

[0089] La figure 6 montre clairement que le rouleau d’appui déplaçable 84 peut recevoir à chacune de ses extrémités un pignon d’orientation 89, lesdits pignons 89 étant so lidaires en rotation, tandis que chaque dit pignon 89 coopère avec une crémaillère d’orientation 90 solidaire du carter de came 81.

[0090] Cette configuration particulière permet de garder le rouleau d’appui déplaçable 84 perpendiculaire à la piste de déplacement 85 avec laquelle il coopère, et ceci quelle que soit la position dudit rouleau 84 par rapport à ladite piste 85.

[0091] La figure 6 montre également clairement que le rouleau d’appui déplaçable 84 peut recevoir une roue de vis sans fin 91 qui coopère avec une vis sans fin 92 dont la position axiale est fixe par rapport au carter de came 81. En ce cas, ladite vis 92 peut être entraînée en rotation par l’actionneur de levée d’injecteur 83 qui peut être, comme le montrent la figure 1 et les figures 3 à 6, un moteur électrique pas-à-pas 93 assorti ou non d’un réducteur de quelque type que ce soit et piloté par un calculateur ECU.

[0092] On notera que le moteur électrique pas-à-pas 93 tout comme n’importe quel ac- tionneur de levée d’injecteur 83 peut être relié à la vis sans fin 92 directement ou par l’intermédiaire d’une transmission par courroie, chaîne, pignons, ou de tout type connu de l’homme de l’art.

[0093] Ainsi, quand l’actionneur de levée d’injecteur 83 fait tourner la vis sans fin 92, le rouleau d’appui déplaçable 84 se déplace par rapport à la piste de déplacement 85 avec laquelle il coopère ce qui a pour conséquence de déplacer la position du point de bas culement déplaçable 82 par rapport au carter de came 81. Ceci permet de régler la quantité de fluide injectable 58 expulsée de la buse d'injection tubulaire 54.

[0094] On remarquera qu’un même rouleau d’appui déplaçable 84 peut coopérer avec

plusieurs culbuteurs 80 pour en faire varier simultanément le bras de levier, de même qu’un même moteur électrique pas-à-pas 93 peut mouvoir plusieurs rouleaux d’appui déplaçable 84.

[0095] A titre d’alternative montrée en figure 12, le rouleau d’appui déplaçable 84 peut recevoir un taraudage dans lequel l’actionneur de levée d’injecteur 83 peut faire tourner une vis de déplacement 17 qui est solidaire en position du carter de came 81 mais libre de tourner autour de son axe longitudinal, ce qui a pour effet de faire glisser le rouleau d’appui déplaçable 84 sur la piste de déplacement 85.

[0096] En figure 1, on a montré qu’un déphaseur de came d’injection 96 peut s’interposer entre la came d’injection 67 et la source motrice 73, ledit déphaseur 96 permettant d’avancer ou de retarder angulairement par rapport à la source motrice 73 le mouvement qu’imprime la came d’injection 67 au piston émetteur 69, par exemple lorsque ladite source 73 est constituée du vilebrequin d’un moteur à moteur à combustion interne 2.

[0097] On notera que le principe du déphaseur de came d’injection 96 peut être similaire à celui des déphaseurs d’arbre à cames hydrauliques ou électriques des moteurs à combustion interne automobiles.

[0098] En figure 10, on a montré que l’extrémité de la buse d'injection tubulaire 54 qui se termine par le siège de soupape d’injection 55 peut être coiffée d’un diffuseur à trous 94 qui force le fluide injectable 58 expulsé de la buse d'injection tubulaire 54 via le passage laissé entre la portée d’étanchéité de soupape 53 et le siège de soupape d’injection 55 à passer par un ou plusieurs orifices d’éjection 95 de sorte à créer des jets de fluide injectable 58.

[0099] Selon cette variante du système d’injection hydraulique à came 100 selon l’invention, une partie au moins de la paroi interne du diffuseur à trous 94 peut être cylindrique et laisser un faible jeu entre elle-même et la surface périphérique externe de la tulipe 52 de sorte que ledit diffuseur 94 forme les moyens de guidage perméables 56.

[0100] Enfin, la figure 1 montre qu’une pompe de gavage 7 peut être prévue qui tend à in troduire du fluide hydraulique 60 dans le conduit hydraulique d'action 78 via un clapet anti-retour de gavage 8, ledit fluide hydraulique 60 provenant d’une bâche à fluide hy draulique 11.

[0101] On note que selon un mode particulier de réalisation du système d’injection hy

draulique à came 100 selon l’invention, la pompe de gavage 7 peut être constituée de la pompe de graissage d’un moteur à combustion interne 2 tandis que la bâche à fluide hydraulique 11 est constituée du carter d’huile dudit moteur 2. On note d’ailleurs que le conduit hydraulique d'action 78 peut comporter un limiteur de pression et des dis positifs de purge connus en soi.

[0102] Comme le montre la figure 11, on remarque que le système d’injection hydraulique à came 100 suivant l’invention peut recevoir au moins un orifice de drainage 97 qui est relié à un conduit de drainage 99 et qui débouche dans le cylindre récepteur 61. On comprend qu’en ce cas, la face axiale côté fluide injectable 63 et la face axiale côté fluide hydraulique 64 restent toujours axialement positionnées de part et d’autre dudit orifice 97 quelle que soit la position du piston récepteur 62.

[0103] Selon cette configuration particulière, le piston récepteur 62 comporte une gorge de drainage 98 qui communique avec l’orifice de drainage 97, ladite gorge 98 collectant d’une part, du fluide injectable 58 fuyant entre le piston récepteur 62 et le cylindre récepteur 61 depuis la face axiale côté fluide injectable 63 et d’autre part, du fluide hy- draulique 60 et/ou de l’air fuyant entre ledit piston 62 et ledit cylindre 61 depuis la face axiale côté fluide hydraulique 64, de sorte que ledit fluide injectable 58, ledit fluide hy draulique 60 et/ou ledit l’air puisse être évacués via le conduit de drainage 99.

[0104] On note que la gorge de drainage 98, l’orifice de drainage 97 et le conduit de

drainage 99 purgent ainsi en permanence le conduit hydraulique d'action 78 de tout air préjudiciable au bon fonctionnement du système d’injection hydraulique à came 100 selon l’invention.

[0105] En figure 11, on remarque que le piston récepteur 62 peut être constitué d’un premier corps qui reçoit la face axiale côté fluide injectable 63 et qui est solidaire de la queue de soupape 51, et d’un deuxième corps solidaire ou non dudit premier corps et qui reçoit la face axiale côté fluide hydraulique 64, un épaulement externe 20 aménagé sur l’un, l’autre ou les deux dits corps formant la gorge de drainage 98.

[0106] On note en figure 12 que la plage maximale de déplacement du point de basculement déplaçable 82 entre le profil de came 68 et la face axiale d’action 75 peut avanta geusement être déterminée par au moins une butée de bout de course 19 qui constitue entre autre une position géométrique de référence que peut utiliser l’actionneur de levée d’injecteur 83 pour recaler la position du point de basculement déplaçable 82, et régler la juste quantité de fluide injectable 58 expulsée de la buse d'injection tubulaire 54 via le passage laissé entre la portée d’étanchéité de soupape 53 et le siège de soupape d’injection 55.

[0107] La figure 12 illustre également que la piste de déplacement 85 peut être rendue

solidaire du carter de came 81 par l’intermédiaire d’au moins une rotule d’orientation de piste 18 qui permet à ladite piste 85 de se conformer à l’orientation du culbuteur 80, ladite orientation étant imposée par l’environnement géométrique dudit du culbuteur 80.

[0108] On remarque, toujours en Figure 12, que selon une variante de réalisation du système d’injection hydraulique à came 100 suivant l’invention, la position axiale de la rotule d’orientation de piste 18 dans le carter de came 81 peut être réglée au moyen d’une vis de réglage 21.

[0109] FONCTIONNEMENT DE L’INVENTION :

[0110] Le fonctionnement du système d’injection hydraulique à came 100 selon l’invention se comprend aisément à la vue des figures 1 à 12.

[0111] Pour détailler le fonctionnement dudit système 100, nous l’appliquons ici à la

préchambre d’allumage à clapet qui a fait l’objet de la demande de brevet français N° FR 17 50264, ladite préchambre recevant d’une part, le dispositif de rappel magnétique de clapet objet de la demande de brevet français N° 18 58111, et d’autre part, l’insert d’allumage à préchambre active objet de la demande de brevet français N° 1904961.

[0112] Les figures 1 et 11 montrent le système d’injection hydraulique à came 100 qui selon cet exemple non-limitatif équipe un moteur à combustion interne 2 lequel comprend notamment un cylindre 4 coiffé d’une culasse 3, ledit cylindre 4 et ladite culasse 3 formant, avec un piston 31, une chambre de combustion 5.

[0113] Sur les figures let 11, on remarque la préchambre d’allumage à clapet 1 aménagée dans un insert d’allumage à préchambre active 6 logé dans la culasse 3. On remarque aussi sur lesdites figures 1 et 11 que la buse d'injection tubulaire 54 et la soupape d'injection 50 débouchent dans la préchambre d’allumage à clapet 1 pour pouvoir y in troduire un fluide injectable 58 qui, selon cet exemple, est constitué d’un mélange AF d’air et d’essence facilement inflammable.

[0114] Ledit mélange AF forme une charge pilote 9 qui est destinée à être mise à feu par une bougie d’allumage 12 qui débouche dans la préchambre d’allumage à clapet 1. Une fois mise à feu, ladite charge pilote 9 sera éjectée via des orifices d’éjection des gaz 24 dans la chambre de combustion 5, sous la forme de torches de gaz à haute température. Lesdites torches sont prévues pour allumer une charge principale 30 que contient ladite chambre de combustion 5.

[0115] Sur les figures 1 et 11, on remarque que la préchambre d’allumage à clapet 1 et la chambre de combustion 5 sont séparées par un clapet 13 qui est rappelé sur son siège par un aimant permanent 49 qui fait partie du dispositif de rappel magnétique de clapet 42 tel que décrit dans la demande de brevet français N° 18 58111 appartenant au demandeur. Ledit clapet 13 permet aux gaz contenus dans la préchambre d’allumage à clapet 1 d’aller dans la chambre de combustion 5 mais il interdit aux gaz que contient ladite chambre 5 d’entrer dans la préchambre d’allumage à clapet 1.

[0116] Quand il est fermé, le clapet 13 fait de la préchambre d’allumage à clapet 1 un

volume clos dans lequel régnent une pression et une température plus basses que celles régnant dans la chambre de combustion 5. Ceci écarte tout risque d’auto-inflammation de la charge pilote 9 dans ladite préchambre 1.

[0117] Le clapet 13 étant fermé, la buse d'injection tubulaire 54 peut injecter dans la

préchambre d’allumage à clapet 1 la charge pilote 9 facilement inflammable nécessaire sans risque de mélanger cette dernière avec la charge principale 30 qui, étant au contraire difficilement inflammable, doit être portée à une pression et une température plus élevée pour en permettre et en favoriser l’inflammation.

[0118] On remarque que la configuration particulière montrée en figures 1 et 11 de la

culasse 3 et de l’insert d’allumage à préchambre active 6 nécessite une buse d'injection tubulaire 54 de grande longueur. Cette dernière est incompatible avec les contraintes technologiques et de réalisation des injecteurs compacts et économiques usuellement mis en œuvre en automobile. Toutefois, ladite grande longueur ne pose pas de problème particulier si l’on recourt au système d’injection hydraulique à came 100 selon l’invention. [0119] Nous ferons ici l’hypothèse que la pression du fluide injectable 58 fourni à la buse d'injection tubulaire 54 par les moyens de mise en pression 10 est de cinquante bars. Cette pression ne doit pas être dépassée car le fluide injectable 58 est constitué d’un mélange gazeux d’air et d’essence AF. En effet, le fluide injectable 58 est maintenu une la température de cent degrés Celsius. Ladite température est imposée par l’eau qui circule dans les chambres d'eau de refroidissement 41 de la culasse 3 du moteur à combustion interne 2. Or, si à une telle température la pression du fluide injectable 58 dépassait cinquante bars, une partie de l’essence constituant le mélange gazeux AF condenserait inévitablement.

[0120] Rappelons que la buse d'injection tubulaire 54 injecte le fluide injectable 58 dans la préchambre d’allumage à clapet 1 pour former la charge pilote 9 durant la course de compression du moteur à combustion interne 2, ceci en prenant garde à ce que la pression dans ladite préchambre 1 reste toujours inférieure à la pression dans la chambre de combustion 5.

[0121] Cette contrainte conduit à une durée d’injection de la charge pilote 9 limitée par exemple à quarante degrés de vilebrequin du moteur à combustion interne 2.

[0122] Les contraintes de longueur, de température et de pression qui viennent d’être

décrites donnent tout son intérêt au système d’injection hydraulique à came 100 selon l’invention. En effet, ledit système 100 permet de réaliser une buse d'injection tubulaire 54 longue et peu encombrante, capable d’injecter en moins de quarante degrés de vi lebrequin la charge pilote 9 nécessaire dans la préchambre d’allumage à clapet 1, ceci malgré une pression amont du fluide injectable 58 limitée à cinquante bars du fait de sa température limitée à cent degrés Celsius.

[0123] Pour atteindre ce résultat, on remarque en figures 8et 11 que la section exposée à la pression du fluide injectable 58 de la face axiale côté fluide injectable 63 du piston récepteur 62 est prévue plus grande que la section qu’expose la tulipe 52 de la soupape d'injection 50 à ladite pression lorsque ladite soupape 50 repose sur le siège de soupape d'injection 55 avec lequel elle coopère.

[0124] En conséquence, la pression qui règne dans la buse d'injection tubulaire 54 tend à plaquer la portée d’étanchéité de soupape 53 sur le siège de soupape d'injection 55, et à maintenir la soupape d'injection 50 fermée, aidée en cela par le ressort de rappel de piston récepteur 79. Cet effort de rappel important produit par la pression du fluide in jectable 58 permet d’éviter de recourir à un ressort de rappel de piston récepteur 79 de forte puissance qui serait lourd et encombrant.

[0125] On supposera, en relation avec la figure 1, que la pompe de gavage 7 qui alimente le conduit hydraulique d'action 78 en fluide hydraulique 60 via le clapet anti-retour de gavage 8 n’est autre que la pompe de graissage du moteur à combustion interne 2 tandis que la bâche à fluide hydraulique 11 est constituée du carter d’huile dudit moteur 2.

[0126] Dans ce contexte, avantageusement, l’effort que produit le ressort de rappel de piston récepteur 79 est prévu sensiblement supérieur à l’effort que produit la pression générée par la pompe de graissage du moteur à combustion interne 2 sur le piston récepteur 62.

[0127] On remarque également en figures 1 et 11 que le conduit d’alimentation en fluide in jectable 66 est ici aménagé directement dans la fonderie de la culasse 3 tandis que la came d’injection 67 est entraînée par l’arbre à cames du moteur à combustion interne 2.

[0128] On supposera ici que, comme montré en figure 1, en figures 3 à 6, et en figure 12, le profil de came 68 de la came d’injection 67 est maintenu en contact avec la face axiale d’action 75 du piston émetteur 69 par l’intermédiaire d’un culbuteur 80, ce dernier étant maintenu en contact avec le profil de came 68 par l’intermédiaire d’un rouleau de linguet 86.

[0129] Comme illustré en figure 1, en figures 3 à 6, et en figure 12, on supposera également que le culbuteur 80 prend appui sur le carter de came 81 par l’intermédiaire d’un rouleau d’appui déplaçable 84 qui peut rouler ou glisser sur une piste de déplacement 85 aménagée dans le carter de came 81, ledit rouleau 84 coopérant avec une piste de basculement 87 aménagée au dos du culbuteur 80.

[0130] En figures 1, en figures 3 à 6, et en figure 12, on remarque qu’ avantageusement la piste de déplacement 85 est parfaitement perpendiculaire à l’axe du piston émetteur 69. En outre, en figures 1, 3, 5, 6 et 12, on remarque que lorsque le rouleau de linguet 86 est au contact du secteur angulaire de maintien 16 et que le piston émetteur 69 pousse sur le culbuteur 80 via sa face axiale d’action 75 pour plaquer ledit culbuteur 80 sur la piste de déplacement 85 via le rouleau d’appui déplaçable 84, la piste de basculement 87 dudit culbuteur 80 reste parallèle à la piste de déplacement 85 quelle que soit la position du rouleau d’appui déplaçable 84.

[0131] On note à ce titre qu’il est possible de prévoir un dispositif de réglage à vis ou à came ou à tout autre moyen de réglage qui permet de régler la perpendicularité de la piste de déplacement 85 par rapport à l’axe du piston émetteur 69 et/ou l’éloignement de la piste de déplacement 85 par rapport à la came d’injection 67 selon un axe parallèle à celui du piston émetteur 69. On remarque en figure 12 que ledit dispositif de réglage peut prendre la forme de vis de réglage 21.

[0132] Pour contrer toute imprécision des réglages qui viennent d’être décrits, on peut avan tageusement prévoir qu’un peu de fluide hydraulique 60 s’échappe directement ou in directement du conduit hydraulique d'action 78 à chaque cycle d’ouverture de la soupape d'injection 50. Ceci peut s’opérer par exemple via le piston émetteur 69 dont l’étanchéité est imparfaite, ou via un ajutage de très petite section placé en un point quelconque du circuit qui relie la chambre émettrice 72 à la chambre réceptrice 71, ledit ajutage laissant s’échapper un peu de fluide hydraulique 60 qui retourne à la bâche à fluide hydraulique 11.

[0133] On remarque, particulièrement en figure 6, que le rouleau d’appui déplaçable 84 reçoit à chacune de ses extrémités un pignon d’orientation 89, lesdits pignons 89 étant solidaires en rotation, tandis que chaque dit pignon 89 coopère avec une crémaillère d’orientation 90 solidaire du carter de came 81.

[0134] On remarque aussi que le rouleau d’appui déplaçable 84 reçoit une roue de vis sans fin 91 qui coopère avec une vis sans fin 92 dont la position axiale est fixe par rapport au carter de came 81, ladite vis 92 étant entraînée en rotation par l’actionneur de levée d’injecteur 83 qui, selon cet exemple non-limitatif, est constitué d’un moteur électrique pas-à-pas 93.

[0135] On notera qu’ avantageusement, le diamètre du cercle primitif des pignons

d’orientation 89 et celui de la roue de vis sans fin 91 sont identiques, ce qui n’exclut pas la possibilité qu’ils soient différents.

[0136] Ainsi, quand le moteur électrique pas-à-pas 93 fait tourner la vis sans fin 92, le

rouleau d’appui déplaçable 84 se déplace par rapport à la piste de déplacement 85 avec laquelle il coopère ce qui a pour conséquence de déplacer la position du point de bas culement déplaçable 82 par rapport au carter de came 81.

[0137] Ceci permet de régler la quantité de fluide injectable 58 expulsée de la buse

d'injection tubulaire 54 vers la préchambre d’allumage à clapet 1.

[0138] Lorsque le moteur à combustion interne 2 tourne, la soupape d'injection 50 est par exemple d’abord maintenue fermée par le piston récepteur 62 du fait de la pression qui règne dans la buse d'injection tubulaire et, dans une moindre mesure, par le ressort de rappel de piston récepteur 79. Cette situation est illustrée en figures 1 et 11, et résulte par exemple de l’une quelconque des positions angulaires de la came d’injection 67 montrées en figures 1, 3, 5 ou 6.

[0139] Comme le montre la figure 4, le moteur à combustion interne 2 continuant à tourner, le profil de came 68 pousse sur le culbuteur 80. Ce dernier bascule et déplace le piston émetteur 69 qui, en retour, force du fluide hydraulique 60 à passer de la chambre émettrice 72 à la chambre réceptrice 71. Ceci a pour effet de déplacer le piston récepteur 62 et d’éloigner la portée d’étanchéité de soupape 53 du siège de soupape d'injection 55, ce qui a pour conséquence de transvaser du fluide injectable 58 depuis la buse d'injection tubulaire 54 vers la préchambre d’allumage à clapet 1.

[0140] La figure 5 montre quant à elle que pour régler la hauteur de levée de la soupape d'injection 50, le moteur électrique pas-à-pas 93 peut rapprocher ou éloigner le rouleau d’appui déplaçable 84 du piston émetteur 69 par l’intermédiaire de la vis sans fin 92, ceci pour modifier le bras de levier du culbuteur 80 et donc, le rapport de déplacement entre celui du piston émetteur 69 et celui du piston récepteur 62. [0141] Dans la pratique, le rapport de déplacement entre le déplacement du piston émetteur 69 et la levée effective de la soupape d'injection 50 dépend du bras de levier que forme le culbuteur 80, mais aussi de la compressibilité du fluide hydraulique 60 contenu dans la chambre émettrice 72, la chambre réceptrice 71 et le conduit hydraulique d'action 78.

[0142] L’effort que doit appliquer le culbuteur 80 sur la face axiale d’action 75 du piston émetteur 69 est notamment dépendant de la pression du fluide injectable 58 qui règne dans la buse d'injection tubulaire 54 et du rapport entre la section exposée à la pression du fluide injectable 58 par la face axiale côté fluide injectable 63 et la section exposée à ladite pression par la tulipe 52.

[0143] Dans une moindre mesure, ledit effort est également dépendant de l’effort produit par le ressort de rappel de piston récepteur 79. A ceci s’ajoute l’inertie des différentes pièces en mouvement et les pertes énergétiques qu’elles produisent en frottant les unes contre les autres, et les pertes de charge que produit le fluide hydraulique 60 en circulant notamment dans le conduit hydraulique d'action 78.

[0144] Cependant, à chaque point de fonctionnement du moteur à combustion interne 2 correspond une position du moteur électrique pas-à-pas 93 qui permet d’introduire dans la préchambre d’allumage à clapet 1 la quantité de charge pilote 9 la plus favorable au rendement thermodynamique dudit moteur 2. Trouver la relation existante entre la position du moteur électrique pas-à-pas 93 et la quantité de charge pilote 9 peut s’opérer au banc d’essai pour chaque point de fonctionnement du moteur à combustion interne 2 ce qui évite de développer un modèle numérique prédictif, inutile dans ce contexte.

[0145] En conséquence, la position du moteur électrique pas-à-pas 93 est prévue pour varier en fonction des besoins, et notamment en fonction du régime, de la charge, et de la dilution de la charge principale 30 du moteur à combustion interne 2. S’agissant de ladite dilution, on note que plus la charge principale 30 est diluée avec de l’air frais ou avec des gaz d’échappement recirculés, plus elle est résistante à l’inflammation, et plus l’énergie contenue dans la charge pilote 9 doit être grande relativement à celle contenue dans la charge principale 30.

[0146] Par ailleurs, pour introduire une même quantité de charge pilote 9, plus le moteur à combustion interne 2 tourne vite et plus la levée de la soupape d'injection 50 doit être haute. En effet, pour une même position du rouleau d’appui déplaçable 84, plus ledit moteur 2 tourne vite, plus la durée absolue de la levée de la soupape d'injection 50 est courte, ceci pour injecter une même masse de fluide injectable 58 dans la préchambre d’allumage à clapet 1. La réduction de la durée d’injection doit donc être compensée par une augmentation de la section de passage laissée entre la portée d’étanchéité de soupape 53 et le siège de soupape d’injection 55 et donc, par une augmentation de la hauteur de levée de la soupape d'injection 50.

[0147] On remarque également que le moteur à combustion interne 2 tournant vite, les effets de la compressibilité du fluide hydraulique 60 sont plus marqués du fait de

l’accélération accrue des pièces à déplacer et de l’augmentation de la pression de crête atteinte par ledit fluide 60 qui en résulte. Cet effet est également à compenser par une position appropriée du rouleau d’appui déplaçable 84 via le moteur électrique pas- à-pas 93.

[0148] La cartographie de la position idéale du moteur électrique pas-à-pas 93 tenant compte des conditions de fonctionnement du moteur à combustion interne 2 est stockée dans la mémoire d’un calculateur 48, corrigée ou non par des algorithmes prenant en compte des paramètres de fonctionnement contextuels comme la température ou le

vieillissement.

[0149] On notera que lorsque le moteur à combustion interne 2 démarre à très basse tem pérature - par exemple moins trente degrés Celsius - la pression du fluide injectable 58 régnant dans le conduit d’alimentation en fluide injectable 66 et dans la buse d'injection tubulaire 54 doit être drastiquement réduite, par exemple à cinq bars au lieu de cinquante bars.

[0150] Cette pression plus basse permet de ne pas condenser l’essence constituant le

mélange air-essence AF, et de garder sa richesse nominale audit mélange. Il résulte de ceci que pendant la phase de montée en température du moteur à combustion interne 2, la charge maximale de ce dernier est limitée à environ dix bars de pression moyenne effective ce qui rend immédiatement exploitable tout véhicule automobile qui en est équipé.

[0151] Quelques secondes plus tard, la rapide montée en température des moyens de mise en pression 10, du conduit d’alimentation en fluide injectable 66, et de la buse d'injection tubulaire 54 permet de retrouver un fonctionnement normal avec une pression du fluide injectable 58 dans la buse d'injection tubulaire 54 atteignant environ cinquante bars.

[0152] L’exemple de fonctionnement qui vient d’être donné du système d’injection hy

draulique à came 100 suivant l’invention n’est en rien limitatif. En effet, ledit système est susceptible de permettre l’injection directe ou indirecte de gaz naturel, de fuel lourd, de gazole ou d’essence dans tout moteur à combustion interne 2, quel qu’en soit le principe.

[0153] De manière générale, le système d’injection hydraulique à came 100 suivant

l’invention est susceptible de permettre l’injection de tout gaz et/ou de tout liquide dans toute machine nécessitant une telle injection, contrôlée ou non par un actionneur de levée d’injecteur 83.

[0154] Aussi, les possibilités du système d’injection hydraulique à came 100 suivant

l’invention ne s’en limitent pas aux applications qui viennent d’être décrites et il doit d’ailleurs être entendu que la description qui précède n’a été donnée qu’à titre d’exemple et qu’elle ne limite nullement le domaine de ladite invention dont on ne sortirait pas en remplaçant les détails d’exécution décrits par tout autre équivalent.