La présente invention se rapporte au domaine de l'horlogerie et plus particulièrement à un indicateur de la réserve de marche d'une pièce d'horlogerie mécanique ou automatique.

Il existe déjà dans l'état de la technique de nombreux dispositifs permettant d'afficher la réserve de marche d'une montre mécanique ou automatique. En général ces dispositifs permettent d'afficher la réserve de marche de manière continue. A cet effet, l'organe indicateur de la réserve de marche est solidaire d'une roue engrenant avec un rouage différentiel en prise avec le barillet et le rochet du mouvement horloger.

Il existe également des mécanismes permettant de sélectionner une fonction à afficher à un instant donné. EP1922591 par exemple propose un mécanisme horloger permettant d'afficher au choix une indication dans un guichet, l'indication étant choisie notamment parmi le quantième, la semaine, l'année et la réserve de marche.

Le but de la présente invention est de proposer une autre façon d'indiquer la réserve de marche de manière originale.

Conformément à l'invention, ce but est atteint grâce à mouvement horloger d'une pièce d'horlogerie mécanique ou automatique comportant un dispositif indicateur de la réserve de marche qui est configuré de manière à pouvoir indiquer la réserve de marche à la demande. Le dispositif comporte des moyens pour produire un signal acoustique qui indique l'amplitude de la réserve de marche lorsque lesdits moyens sont actionnés.

Les caractéristiques de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description d'une forme d'exécution préférentielle, donnée uniquement à titre d'exemple, nullement limitative en se référant aux figures schématiques, dans lesquelles: La Figure 1 représente une vue de dessus du dispositif indicateur de la réserve de marche selon l'invention,

La Figure 2 représente une vue de dessous de dispositif indicateur de la réserve de marche selon l'invention. Selon la forme d'exécution préférentielle de l'invention, le mouvement horloger comporte selon la Figure 1 , une bascule 1 agencée pour pivoter sur un tenon (non illustré) lorsqu'elle est actionnée. Cette bascule 1 possède un bras 2 qui, lorsque le mouvement est incorporé dans une montre-bracelet, sort de la carrure de la boîte et s'encastre dans un verrou (non représenté) qui est agencé pour coulisser sur le pourtour de la boîte de 25° au maximum. La bascule 1 comporte sur une partie de son contour une crémaillère 3 en prise avec un pignon de crémaillère 4 fixé sur un carré de l'arbre 5 d'un barillet de sonnerie 6 comportant un spiral (non illustré) dont l'une et l'autre de ses extrémités sont connectées respectivement à l'arbre 5 et à la paroi du tambour du barillet de sonnerie 6. Ce dernier porte sur son bord supérieur un rochet de sonnerie 7 solidaire de l'arbre 5. Le rochet 7 possède une pluralité de dents, chaque dent étant agencée pour actionner un marteau 8 par l'intermédiaire d'une levée 9 afin que le marteau 8 frappe un timbre 10.

Selon la Figure 2, une roue de sonnerie 11 est fixée à l'arbre 5 du barillet de sonnerie 6 de telle manière qu'elle ne tourne que lorsque le barillet de sonnerie 6 se désarme. A cet effet, la roue de sonnerie 11 est évidée et comporte sur sa circonférence interne une denture à dent de loup qui coopère avec deux cliquets à bec 12. Cette roue de sonnerie 11 engrène par ailleurs avec un rouage multiplicateur 13 qui est en prise avec un régulateur de vitesse 14 de type centrifuge afin de ralentir la vitesse de désarmage du barillet de sonnerie 6 pour augmenter le temps entre chaque coup de marteau 8 sur le timbre 10.

Selon la Figure 1 , la bascule 1 comporte en outre un palpeur 15 agencé pour venir en butée contre un limaçon 16. Ce dernier est solidaire d'une étoile 17, laquelle est entraînée par une roue 18 engrainant avec un rouage différentiel 19 en prise avec le barillet 20 et relié cinématiquement au rochet 21 du mouvement horloger. L'étoile 17 est indexée sur le limaçon 16 et comporte douze dents. Un sautoir 22 agit sur la denture de l'étoile 17 afin de positionner le limaçon 16 toujours dans une position satisfaisante. Par ailleurs, l'entraînement du limaçon 16 par la roue 18 est réalisé de manière à ne pas détériorer ni empêcher le mécanisme de fonctionner lorsque l'étoile 17 saute d'une dent.

Lorsque le verrou (non représenté) est actionné pour coulisser sur le pourtour de la boîte de la montre-bracelet dans laquelle le mouvement selon l'invention est incorporé, la course de la crémaillère 3 correspond à la réserve de marche puisque le palpeur 15 est agencé pour venir en butée contre le limaçon 16 de la réserve de marche. La crémaillère 3 entraîne en rotation le pignon de crémaillère 4, afin d'accumuler de l'énergie dans le barillet de sonnerie 6 et de positionner le rochet de sonnerie 7 afin qu'un nombre de dents représentatif de la réserve de marche se trouve en amont de la levée 9.

Lorsque le verrou de la bascule 1 est relâché, le barillet de sonnerie 6 entraine par l'entremise de son arbre la roue de sonnerie 11 dont la vitesse de rotation est régulée par régulateur de vitesse 14 (Figure 2). Le rochet de sonnerie 7, qui est solidaire de l'arbre du barillet de sonnerie 6, est entraîné en rotation afin d'actionner la levée 9 au passage de chacune des dents, de manière à ce que ladite levée 9 actionne à son tour le marteau 8 pour celui-ci frappe sur le timbre 10 un nombre de coup représentatif de la réserve de marche.

Selon ce mode d'exécution de l'invention, le mouvement incorporant le dispositif susvisé possède une réserve de marche de 108 heures. Les rapports de démultiplication du train de rouage ont été déterminés de manière à ce que la roue 18 effectue une rotation de 360° pendant que le barillet 20 se dévide en effectuant dix tours. L'étoile 17 est donc entraînée de douze pas en 108 heures et par conséquent d'un pas toute les neuf heures.

Dans cette configuration, le marteau 8 frappe douze fois le timbre 10 lorsque le dispositif indicateur de la réserve de marche est actionné et qu'il reste entre 99 heures et 108 heures de réserve de marche, onze fois lorsqu'il reste entre 90 et 99 heures de réserve de marche, dix fois lorsqu'il reste entre 81 et 90 heures de réserve de marche, et ainsi de suite jusqu'à ce que dispositif frappe une fois le timbre pour indiquer une réserve de marche comprise entre 0 et 9 heures. Bien entendu, le nombre de coup frappé par le marteau sur le timbre lorsque le dispositif est actionné peut être différent de la configuration susvisée. Par exemple, pour une variante d'exécution avantageuse de l'invention, le dispositif est adapté pour que le marteau frappe sur le timbre un coup par jour de réserve de marche restante.