STRUCTURE GONFLABLE UTILISANT UN TIRANT

La présente invention concerne les ossatures gonflables destinées à supporter une toile de couverture d'un espace à protéger des intempéries..

Une ossature gonflable permet de dresser facilement et rapidement une structure tridimensionnelle de protection contre les intempéries. On peut ainsi par exemple protéger une piscine de plein-air.

Lorsqu'il s'agit de protéger ainsi une grande surface, il est préférable de prévoir une ossature modulaire, qui va ainsi pouvoir être adaptée à la taille de la surface â protéger. En outre la présentation de cette ossature eous forme de plusieurs éléments en facilite le transport et la manutention jusqu'au site d'installation.

L'ossature peut être prévue selon deux types de forme. Dans un premier type, le matériau de l'ossature, qui constitue donc un coussin gonflable, est fabriqué selon sa forme finale d'utilisation. On peut ainsi par exemple former un igloo dont la paroi en toile est portée par des boudins gonflés en arches, ces boudins ayant donc été fabriqués selon la forme arquée voulue. En variante, la paroi de tente peut être dédoublée sur toute son étendue pour former un coussin gonflable auto-porteur. A l'utilisation, une faible pression suffit pour établir la forme voulue, puisque celle-ci est la forme naturelle. Dans un second type, il s'agit uniquement de boudins dont la forme naturelle, lors de la fabrication, est rectiligne et qui vont se cintrer lors de la mise sous pression. Or, si l'on gonfle un tel boudin â l'état libre, il va bien évidemment reprendre sa forme naturelle, rectiligne. Pour lui faire prendre une forme en arche, il faut donc maintenir ses deux tronçons d'extrémité à une distance mutuelle inférieure à la longueur de déploiement

du boudin. Pour ce faire, on fixe au sol ces deux tronçons d'extrémité à la distance réduite voulue et on gonfle le boudin sous forte pression. A partir d'un certain niveau de gonflage, le boudin se comporte comme une poutre qui flambe, c'est-à-dire que sa partie intermédiaire tend à sortir de l'alignement entre les deux tronçons d'extrémité.

Comme le sol bloque tout tel échappement vers le bas, et que la toile gêne tout échappement latéral, la partie intermédiaire a donc tendance à s'échapper vers le haut, et donc à monter la toile de tente. Lorsqu'un certain niveau de pression est atteint, toute la paroi du boudin est tendue au maximum, de sorte que celui-ci devient quasiment indéformable et constitue ainsi un arceau porteur. Il suffit donc de prévoir plusieurs tels arceaux à distance régulière pour former l'ossature d'un tunnel protecteur de longueur voulue.

Si l'on reprend l'exemple d'un tel tunnel, avec donc des arches allant chacune d'un bord à l'autre, il faut donc préalablement enfoncer deux rangées parallèles de piquets dans le sol, sur chaque bord, pour bloquer les boudins contre toute extension excessive dans la direction transversale du tunnel. Or, dans par exemple le cas d'une piscine, le pourtour dallé de celle-ci interdit tout piquetage . On pourrait songer à disposer de lourdes masses en regard de chaque tronçon d' 'extrémité de boudin, mais cela représenterait une lourde contrainte de manipulation, avec une perte de temps.

La présente invention vise à proposer une solution permettant un montage rapide d'une telle structure. A cet effet, l'invention concerne tout d'abord une structure gonflable comportant au moins un boudin gonflable présentant deux tronçons d'extrémité opposés munis de deux

moyens respectifs de couplage à deux dispositifs respectifs de maintien des deux tronçons d'extrémité à une distance fonctionnelle mutuelle inférieure à une valeur de longueur de déploiement libre du boudin, caractérisée par le fait que les deux moyens de couplage sont agencés pour se coupler à deux tronçons d'extrémité respectifs d'un tirant interne, constituant les dits dispositifs de maintien.

Le tirant interne provoque, par sa résistance à l'allongement du boudin, le cintrage de celui-ci par un effet de flambage. Un point intéressant à noter est qu'il n'y a pas besoin d'un ancrage au sol, c'est-à-dire que chaque tronçon d'extrémité sert d'ancrage "flottant" au tronçon d'extrémité opposé. Du fait de l'égalité des deux forces opposées d'ancrage au niveau des deux extrémités du tirant interne, l'ancrage "flottant" ci-dessus est en fait un ancrage fixe. Le boudin gonflable, à forme naturelle usuellement rectiligne, exempt de toute mémoire de forme finale spécifique, va ainsi prendre la forme cintrée que 1 ' on vise . De préférence, le couplage de l'un au moins des deux moyens de couplage est de type amovible.

On peut ainsi, après gonflage, ranger le tirant, c'est-à-dire le rouler sur lui-même s'il est souple, ou le faire pivoter d'un quart de tour si c'est une tige, en prévoyant le type de couplage voulu, pour le ranger en long dans la structure, et ainsi éviter qu'il ne constitue un obstacle pour les passants.

L'un des moyens de couplage comporte avantageusement un dispositif à cliquet pour enrouler une lanière de tension du tirant interne.

Chacun des moyens de couplage peut en outre être associé à des éléments de fixation d'une extrémité d'un tirant externe, d'ancrage au sol.

Dans ce cas, les éléments de fixation peuvent être confondus avec les moyens de couplage associés, permettant ainsi, après montage de la structure, de modifier la direction d'extension, interne, du tirant pour l'utiliser en tant que tirant externe après l'avoir coupé à longueur voulue ou l'avoir désolidarisé d'avec les moyens de couplage de type amovible.

Dans une forme de réalisation, les deux moyens de couplage comportent en outre deux crocs respectifs, de retenue à la distance fonctionnelle, prévus pour s'accrocher sur une paroi de bord de piscine ou équivalent. Les crocs peuvent être munis d'une ventouse respective, de fixation à la dite paroi. Les crocs peuvent aussi être prévus pour constituer en eux-mêmes de dits moyens de couplage à un tirant.

L 'au moins un boudin est de préférence situé au niveau d'un bord de tranche de la structure et est logé dans un fourreau solidaire d'un élément de couverture servant de paroi portée par la structure, le fourreau présentant au moins une fenêtre d'accès latéral au boudin pour y passer un lien de raccordement à un boudin associé situé au niveau d'un bord de tranche d'une autre structure semblable à coupler.

En pareil cas, le lien de raccordement est, avantageusement, un lien permettant de coupler les deux boudins associés selon une distance prédéterminée, de par le fait que le lien de raccordement présente une longueur fonctionnelle fixe, c'est-à-dire est de longueur

fonctionnelle prédéterminée ou fournit une indication de réglage pour le régler à la longueur prédéterminée.

Pour fermer un tunnel ou équivalent à base de telles structures gonflables, le boudin est de préférence associé à une bande de matériau souple, munie d ¹ œillets de réception de liens de montage d'une toile d'abside.

Pour l'étanchéité à la pluie, le boudin est de préférence prévu pour être recouvert par une zone de bord latéral d'une bande transversale de matériau souple étanche, la zone de bord comportant un ourlet logeant un câble de matériau élastique, sur au moins un tronçon, dont deux tronçons d'extrémité opposées sont prévues pour être fixées sensiblement au niveau des deux tronçons d'extrémité respectifs du boudin, afin de tirer la dite zone de bord vers une ligne de corde virtuelle reliant les deux tronçons d'extrémité du boudin.

Pour pouvoir gonfler depuis un côté latéral quelconque, on peut prévoir que chaque tronçon d'extrémité du boudin soit muni d'une valve. Pour faciliter l'érection, il peut être prévu que chacun des deux moyens de couplage soit agencé pour que le gonflage permette de rappeler le tronçon associé d'extrémité du boudin dans une direction inclinée par rapport à une corde virtuelle reliant les deux tronçons d'extrémité du boudin.

Les moyens de couplage vont ainsi permettre d'orienter initialement les tronçons d'extrémité du boudin selon une direction montante par rapport au sol, ce qui va donc créer un début de flambage à ce niveau, facilitant ainsi le flambage de la partie centrale du boudin lors de la phase finale de gonflage.

L'invention concerne aussi un ensemble modulaire d'une pluralité d'au moins deux structures juxtaposées selon

1 ' invention, comportant deux poutres latérales prévues pour chacune relier les tronçons d'extrémité homologues des

5 boudins de deux telles structures juxtaposées.

L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description suivante d'une forme de réalisation d'une structure gonflable selon l'invention, en référence au dessin annexé, sur lequel :

10 - la figure 1 est une vue verticale de face de la structure gonflable érigée, la figure 2 est une vue en plan de la structure gonflable, la figure 3 est une vue latérale de la structure )5 gonflable ci-dessus, couplée à l'avant d'une autre même structure gonflable pour constituer un tunnel, - la figure 4 est une représentation très schématique d'un embout de fixation d'un boudin gonflable de la structure, et 0 - la figure 5 représente une fenêtre d'accès au boudin.

La structure gonflable représentée sur les figures 1

(en deux exemplaires) , 2 et 3 est destinée à former un abri du genre tunnel présentant une certaine direction d'extension selon un axe longitudinal 190, avec une5 ossature de boudins en arceaux, globalement désignés par la référence 100, disposés à distances régulières dans des plans verticaux transversaux, pour soutenir une toile de couverture 9, ici couplée aux boudins 100. Pour atteindre une longueur voulue, on met bout à bout, et couple de façon0 étanche, plusieurs telles structures, selon la figure 2.

Dans le présent exposé, la structure gonflable est supposée reposer sur un sol horizontal, c'est-à-dire que

l'axe longitudinal 190 est horizontal. C'est donc le sol horizontal et l'axe longitudinal 190 qui servent de références d'orientation pour exposer la position et l'orientation des divers éléments. On conçoit facilement que le présent exposé resterait valable, avec la transposition voulue, si la structure gonflable reposait sur un sol incliné.

La structure gonflable comporte ici cinq boudins gonflables 100, équi -espacés longitudinalement le long de l'axe longitudinal 190, et destinés à s'étendre dans un plan vertical transversal propre à chacun, en partant d'une zone de tranche de bord avant de la structure gonflable, où se trouve un premier boudin 101, jusqu'à une zone de tranche de bord arrière où se trouve un cinquième boudin 105, prévu pour pouvoir être couplé à un premier boudin 101B d'une autre telle structure gonflable, juxtaposée. Des deuxième, troisième et quatrième boudins sont respectivement référencés 102, 103, 104.

Du fait que, dans cet exemple, il s'agit de dresser un tunnel, les boudins 100 sont de même longueur, leurs diamètres n'étant toutefois pas nécessairement identiques.

Chaque boudin 100 comporte deux tronçons d'extrémité opposés 111, 111A munis de deux embouts respectifs 1, IA comportant des éléments respectifs 11, 11 de couplage à deux extrémités respectives 201, 201A d'un tirant interne

200 s 'étendant à l'horizontale dans le plan transversal prévu pour le boudin 100 considéré, selon une corde virtuelle 130. Le tirant 200 est ici une sangle de maintien des deux tronçons d'extrémité 111, 111A à une distance fonctionnelle mutuelle inférieure à une valeur de longueur de déploiement libre du boudin 100, c'est-à-dire que, lors du gonflage, le boudin 100 se transforme en une poutre qui,

empêchée de prendre sa forme naturelle rectiligne selon sa longueur d'extension, va flamber pour atteindre cette longueur d'extension. Le flambage va s'effectuer vers le haut et sensiblement verticalement puisque le sol interdit toute expansion vers le bas et que la toile 9 limite le basculement vers l'avant ou vers l'arrière.

Le couplage de l'un au moins des deux éléments de couplage 11 est ici de type amovible, c'est-à-dire que l'on peut, après gonflage des boudins 100, découpler l'une des extrémités 201, 201A de certaines des sangles 200, pour ranger la sangle 200 près de l'autre élément de couplage 11 ou bien encore la démonter totalement si les deux couplages sont amovibles.

Pour régler la longueur de la sangle 200 à une longueur voulue, c'est-à-dire dans une plage inférieure à la longueur naturelle des boudins 100 et toutefois supérieure à une valeur minimale pour laquelle les boudins

100 prendraient une forme anguleuse, impropre à fournir la force de support voulue à la toile 9, l'un des éléments de couplage 11, voire des deux pour pouvoir agir depuis un côté quelconque, comporte un dispositif à cliquet 12C pour enrouler une lanière 220 de tension du tirant interne 200.

La lanière 220 peut être un élément distinct de la sangle

200, avec un accrochage mutuel, ou elle peut être un tronçon d'extrémité de la sangle 200.

Chacun des éléments de couplage 11 est en outre associé à un élément respectif 12, par exemple un croc ou un moulinet à cliquet, de fixation d'une extrémité d'un tirant externe 300, d'ancrage au sol. L'ensemble des tirants externes 300 de la structure est sous forme de quatre sangles ou cordages horizontaux qui permettent d'écarteler la structure par ses quatre coins, chaque

extrémité externe de cordage étant ancrée au sol par un piquet ou équivalent. On notera que les deux tirants internes 200 des premier et cinquième boudins 101 et 105 respectivement de bord avant et arrière, constituent un maillon intermédiaire entre la paire considérée de tirants externes 300. De la sorte, les tronçons d'extrémité 111 et 111A sont bloqués contre tout déplacement transversal en écartement ou rapprochement mutuel, et les deux paires de tirants externes 300 des bords avant et arrière présentent des directions de traction présentant une composante respectivement vers l'avant et vers l'arrière, de sorte que la toile 9, couplée au moins aux deux boudins de bord 101 et 105, est tendue selon l'axe longitudinal 190.

Chaque élément de fixation 12 peut éventuellement être confondu avec l'élément de couplage associé 11, permettant ainsi, après montage de la structure, de modifier la direction d'extension, transversale et vers l'axe 190, de la force exercée par la sangle interne 200, pour utiliser la sangle 200 en tant que tirant externe 300 après l'avoir coupée à longueur voulue ou l'avoir désolidarisée d'avec celui des éléments de couplage 11 qui présente un type amovible .

Dans cet exemple, les deux éléments de couplage 11 comportent en outre deux crocs respectifs 15, de retenue à la distance fonctionnelle, prévus pour s'accrocher sur une paroi de bord de piscine ou équivalent. Les crocs de retenue 15 peuvent aussi constituer en eux-mêmes un dit élément de couplage 11, la sangle 200 s'y accrochant.

Fonctionnellement, la sangle 200, formant tirant interne, peut même être remplacée par les deux crocs opposés 15 coopérant avec la piscine, qui sert ainsi de tirant interne. Les crocs de retenue 15, dont un tronçon

fonctionnel d'extrémité libre va donc être descendant pour atteindre une zone d'appui verticale située dans une position inférieure de "margelle", sont ici montés au moyen. d'une lanière 17, ou chaîne de maillons, munie d'un dispositif de réglage de longueur, par exemple à moulinet muni d'un cliquet. Les crocs de retenue 15 sont ici munis d'une ventouse respective 16 de fixation à la paroi ci- dessus. La ventouse 16 peut être montée sur l'extrémité fonctionnelle du croc de retenue 15, qui s'appuie sur la zone d'appui verticale ci-dessus, ou bien montée sur une partie de base du croc de retenue 15, pour alors se fixer sur le rebord horizontal de la margelle. Cela permet de maintenir en position de couplage les crocs de retenue 15 lors du gonflage car, dans la phase initiale, le boudin 100 ne présente aucune force transversale, par rapport à l'axe longitudinal 190, qui pourrait plaquer les extrémités des crocs 15 contre la zone de couplage de la paroi de piscine associée, pour les y maintenir dans la position voulue.

En l'absence de telles ventouses 16, il peut être prévu qu'une partie de base des crocs de retenue 15, présente un élargissement selon la direction de l'axe longitudinal 190, pour disposer d'une bonne stabilité initiale, contre tout basculement intempestif autour d'un axe sensiblement horizontal et transversal, qui provoquerait une remontée de l'extrémité du croc 15. Chaque croc 15 peut ainsi présenter par exemple un profil sensiblement triangulaire ou en T en vue de dessous, (le croc 15 étant supposé redressé à plat, pour la présente explication) , avec ainsi une partie de base à direction longitudinale, reliée à l'embout 1, IA respectif, reposant sur le retour horizontal de margelle de la piscine, et une

pointe "plongeant" dans la piscine pour atteindre la zone de couplage.

En référence aux figures 3 et 5, on voit que, comme indiqué, les premier et cinquième boudins 101 et 105 sont situés au niveau d'un bord de tranche respectivement avant et arrière de la structure et chacun est logé dans un fourreau 91 ou ourlet solidaire de la toile de couverture 9 servant de paroi portée par la structure. Le fourreau 91 forme une suite de passants, c'est-à-dire qu'il présente au moins une fenêtre 92, ici plusieurs régulièrement espacées, d'accès latéral arrière au cinquième boudin 105, arrière, pour y passer un lien 93 de raccordement au dit premier boudin 101B accessible de même et situé au niveau d'un bord de tranche avant d'une deuxième structure gonflable semblable à coupler, donc située dans le prolongement arrière de la structure gonflable considérée.

Le lien de raccordement 93 est un élément permettant de coupler les deux boudins en regard 105 et 10IB selon une distance prédéterminée, du fait que le lien de raccordement 93 présente une longueur fonctionnelle fixe, c'est-à-dire est de longueur fonctionnelle prédéterminée ou qu'il fournit une indication de réglage pour le régler à la longueur prédéterminée. C'est par exemple une sangle en ceinture, munie d'un moulinet à cliquet, avec un repère à distance prédéterminée d'une extrémité opposée à un tronçon d'extrémité que l'on enroule. La longueur de la boucle ainsi réglée représente donc deux fois un demi-pourtour de boudin 100, c'est-à-dire le demi -cercle d'appui sur chacun des deux boudins 105 et 101B, et deux fois les deux brins horizontaux de liaison, c'est-à-dire la distance séparant les extrémités homologues de même niveau, des demi-cercles d'appui respectifs. Bien évidemment, un vrillage d'un demi-

cour, avec croisement en X des deux brins de liaison, rapprocherait mutuellement les deux boudins 105 et UOlB. Les fenêtres 92 situées aux deux extrémités du tunnel, où il n'y a donc pas à raccorder une autre structure gonflable, reçoivent de même un lien de raccordement 93 mais celui-ci est attaché à un câble 310 de tension longitudinale de la structure gonflable, par exemple ancré au sol par son autre extrémité.

Pour permettre de fermer le tunnel au niveau de la structure gonflable considérée, si elle constitue la première ou la dernière de la rangée, chacun des premier et cinquième boudins 101 et 105, de zone de bord avant et arrière, est associé à une bande pendante de raccordement

94 en matériau souple, dont une zone de bord libre inférieur est munie d'œillets 151 de réception de liens 152 de montage d'une toile d'abside 95, donc de forme en arche correspondant au profil en vue avant de la structure gonflable. Chaque lien 152 permet un agrafage, en passant, d'un côté à l'autre de la bande 94, une boucle de fil plastique semi-rigide dans l'œillet 151 voulu, le frottement sur les deux bords opposés de l'œillet 151 empêchant la boucle de reculer, et en revenant du côté d'origine en passant par le bord voisin de la bande de raccordement 94, pour le raccorder sur une embase solidaire de 1 ' extrémité opposée de la boucle .

Pour assurer l'étanchéité dans la tranche d'espace transversale entre le cinquième boudin 105 de la structure considérée et le premier boudin 101B de la structure adjacente en arrière, le boudin 105, 101B de chacune est prévu pour être recouvert par une zone de bord latéral respectif d'une bande transversale commune de raccordement 96, en matériau souple étanche, chaque zone de bord

comportant un ourlet 97 logeant un câble 98, dont au moins un tronçon est en matériau élastique, câble 98 dont deux tronçons d'extrémité opposées 99, 99 sont prévus pour être fixés sensiblement au niveau des deux tronçons d'extrémité respectifs 111, 111A du boudin 105 ou 101B, afin de tirer la zone de bord considérée de la bande de raccordement 96 vers la ligne de corde virtuelle 130 reliant les deux tronçons d'extrémité 111, 111A du boudin 105 ou 101B considéré, c'est-à-dire une horizontale transversale. La zone de toile 9 située du côté, du boudin 100, opposé au bord arrière de la structure gonflable subit ainsi une force de cisaillement exercée par le câble 98, qui plaque donc étroitement cette zone de toile sur le flanc du boudin 105 ou 101B qui la porte, c'est-à-dire le flanc tourné vers la zone longitudinalement centrale de la structure. Pour le premier boudin 101B de la structure gonflable arrière, il en est de même, symétriquement par rapport à un plan vertical transversal de juxtaposition des deux structures gonflables, de sorte que la bande de raccordement 96 avec les deux câbles 98 respectifs présente une fonction d'agrafe ou collier, exerçant une force de pincement des deux bords, avant et arrière, de la bande de raccordement 96, c'est-à-dire tendant à la ramener vers le sol, à 1 ' encontre de la résistance des deux boudins 100 considérés.

Dans cet exemple, chacune des structures peut être installée, par rapport aux autres, selon deux orientations possibles distinctes de 180 degrés en vue en plan, donc en inversant l'avant et l'arrière, c'est-à-dire qu'elle présente, au moins pour le raccordement aux autres, une symétrie globale par rapport à un point central et par rapport à un plan vertical médian contenant l'axe

longitudinal 190. En particulier, chaque embout 1, 1A comporte une valve respective 20 de gonflage du boudin 100, de sorte que toutes les structures peuvent être gonflées à partir d'un même côté latéral de l'ensemble. Pour faciliter l'érection des boudins 100, chacun des deux éléments de couplage 11 est agencé pour permettre de rappeler le tronçon associé d'extrémité du boudin 111, 111A dans une direction 160 inclinée par rapport à la corde virtuelle 130 reliant les deux tronçons d'extrémité 111, 111A du boudin 100. Ainsi, dans cet exemple, la ventouse 16 permet de maintenir initialement, avant gonflage, l'embout associé 1 ou IA dans une position au moins partiellement dressée selon la direction 160. La lanière 17 est alors omise ou présente la rigidité voulue en torsion. De la sorte, le boudin 100 va plus facilement prendre la forme arquée recherchée.

Il peut en outre être prévu que le matériau des tronçons d'extrémité 111 et 111A, par exemple tissé et imprégné d'un produit d'étanchéité, présente une rigidité accrue par rapport au reste du boudin 100, par exemple par projection de particules d'un produit diminuant l'élasticité du tronçon considéré. Ce peut être par exemple une surépaisseur du produit d'étanchéité. En pareil cas, ce sont les tronçons d'extrémité 111, 111A qui vont en premier prendre leur forme cylindrique finale, c'est-à-dire se dresser et ainsi induire, dans la partie centrale du boudin 100, des contraintes l'aidant, à s'ériger en arche.

Comme exposé au début, on peut enlever finalement certaines des sangles 200 formant tirants internes, en particulier les sangles respectives, "deuxième", "troisième" et "quatrième", des deuxième, troisième et quatrième boudins 102, 103, 104, intermédiaires, car les

sangles 200 "première" et "cinquième" des premier et cinquième boudins 101 et 105, près des bords avant et arrière de la structure gonflable, assurent globalement la fonction voulue. Toutefois les deuxième, troisième et quatrième boudins 102, 103, 104, intermédiaires, risquent de revenir partiellement vers leur forme naturelle, rectiligne, c'est-à-dire que leur forme en arche va légèrement s'aplatir du fait que les tronçons d'extrémité 111, 11IA de chaque boudin 100 intermédiaire vont s'écarter mutuellement, à 1 'encontre d'une force de retenue procurée par les premier et cinquième boudins 101 et 105, d'extrémité, et transmise en oblique par la toile 9, c'est- à-dire avec une force essentiellement dirigée selon l'axe longitudinal 190, donc sans effet de retenue latérale, et une composante utile, selon une direction transversale vers l'axe 190. Le tunnel présenterait alors une forme annelée, avec un renflement latéral au niveau de chaque tranche centrale, portée par les boudins 100 intermédiaires.

Il est donc prévu de border l'ensemble du tunnel par deux poutres longitudinales latérales 140, de type gonflable ou non, prévues pour chacune relier les tronçons d'extrémité homologues, 111 d'une part, et 111A d'autre part, des divers boudins 100 de la pluralité de structures juxtaposées. Chaque poutre 140 est ainsi par exemple maintenue en place par les diverses première et cinquième sangles 200, non démontées après gonflage, la poutre 140 rigidifiant ainsi le bord latéral associé de la structure considérée, en s Opposant à la force d'extension latérale des deuxième, troisième et quatrième boudins 102, 103, 104, c'est-à-dire selon leur direction de corde 130. Il peut aussi être prévu que les poutres 140 présentent une légère différence de longueur par rapport au tunnel, pour ainsi

exercer sur le tunnel une force d'étirement ou de compactage selon que cette différence de longueur est positive ou négative.

Si les poutres longitudinales latérales 140 sont suffisamment rigides, par exemple métalliques, il peut être prévu que toutes les sangles 200 formant tirants internes de certaines des structures gonflables soient enlevées après gonflage. Ainsi, et de façon générale, il peut être prévu, en présence de telles poutres de raidissement couplant une rangée de boudins 100, que certaines des structures gonflables soient exemptes de sangles internes

200, puisque la fonction voulue, de tirant, leur est fournie par les structures voisines, adjacentes ou non, à travers les poutres longitudinales latérales 140. Les poutres 140 assurent ainsi un déport longitudinal de la fonction de tirant des sangles 200. Précisément, les poutres 140 peuvent s'étendre du côté interne du tunnel ou du côté externe. Dans le premier cas, leur couplage aux tronçons d'extrémité 111, 111A qu'elles retiennent contre l'extension latérale, est de type tirant interne. Dans le second cas, les poutres 140 constituent une butée en direction latérale externe.

On aura compris que le présent exemple d'assemblage bout à bout de plusieurs telles structures gonflables pour former un tunnel n'est qu'un cas particulier d'application de l'invention. La structure gonflable peut en effet présenter toute forme voulue, et par exemple constituer à elle seule une structure fermée, par exemple de type igloo.

De même, les boudins peuvent présenter des positions relatives différentes de celles indiquées ci-dessus.