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Title:
INTEGRATED DEVICE FOR CONTROLLING CORTICAL ELECTRICAL ACTIVITY
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2006/134254
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a device for the early detection of cortical electrical anomalies during surgical procedures involving direct cortical stimulation. The inventive device comprises a handpiece supporting: electric stimulating means for stimulating an area of the cerebral cortex; means for detecting the electrical activity in this area, and; means for transmitting electrical signals received and emitted by said area. In practice, a stimulating electrode and an electrode for collecting the signal area arranged in such a manner as to realize, on a same area of the cerebral cortex, the stimulation and the monitoring of the cortical electrical activity. The inventive device is integrated in an instrument, serving to emit and process the signals and to assure the automated monitoring of the cortical electrical activity. The device and the integrated instrument are primarily used during the preoperative mapping of functional areas of the cerebral cortex of a patient for the early detection of hypersynchronous paroxysmal discharges that indicate an epileptic seizure.

Inventors:
MONTORIAL PIERRE (FR)
JARRIGE LAURENT (FR)
BERNARDIN YVAN (FR)
Application Number:
PCT/FR2006/001317
Publication Date:
December 21, 2006
Filing Date:
June 12, 2006
Export Citation:
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Assignee:
HEMODIA (FR)
MONTORIAL PIERRE (FR)
JARRIGE LAURENT (FR)
BERNARDIN YVAN (FR)
International Classes:
A61B5/04
Domestic Patent References:
WO2003000128A22003-01-03
WO2002045795A22002-06-13
Foreign References:
US20020022872A12002-02-21
US20030074032A12003-04-17
US6263225B12001-07-17
Attorney, Agent or Firm:
Morelle, Guy (SC BP72253, Ramonville Saint Agne Cedex, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Dispositif de contrôle de l'activité électrique corticale (100) destiné à la cartographie per. opératoire d'aires fonctionnelles du cortex cérébral d'un patient, caractérisé en ce qu 'il comprend une pièce à main (1) supportant: des moyens de stimulation électrique d'une aire du cortex, des moyens de détection de l'activité électrique dans ladite aire, et des moyens de transmission des signaux électriques reçus et émis par ladite aire.
2. Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce qu'il comprend une électrode bipolaire de stimulation électrique (2) et une électrode bipolaire de recueil du signal électrique (3), lesdites électrodes étant connectées chacune par une paire de fils conducteurs formant un câble (4) traversant la pièce à main (1), à une unité d'émission et de traitement des "signaux (200).
3. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2 caractérisé en ce que lé câble conducteur (4) est logé dans une tige (5) rigide creuse prolongeant la pièce à main (1), dont l'extrémité distale supporte l'électrode de stimulation (2), et dont la partie médiane supporte l'électrode de recueil (3).
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'électrode de stimulation (2) adopte la forme d'une fourche (6) en matériau conducteur apte à être appliqué aux tissus corticaux. .
5. Dispositif selon l'une des revendications 3 ou 4, caractérisé en ce que l'électrode de recueil (3) est maintenue sur la tige (5) par une liaison coulissante .
6. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que l'électrode de recueil (3) est maintenue sur la tige (5) par une liaison orientable.
7. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 6, caractérisé en ce que l'électrode de recueil (3) est formée de deux brins (7) en matériau conducteur apte à être mis en contact avec les tissus corticaux, lesdits brins étant maintenus sensiblement parallèles à l'axe de la tige (5) par une barrette de liaison (8).
8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que l'électrode de recueil (3) est formée de deux brins (7) sensiblement droits et rigides reliés chacun à la barrette (8) de part et d'autre de la tige (5) par une articulation pantographique (9) stabilisée par un ressort (10).
9. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que l'électrode de recueil (3) est formée de deux brins (7) circulaires et souples fixés à la barrette (8) de part et d'autre le la tige (5).
10. Application du dispositif selon l'une des revendications 1 à 9 à la fabrication d'un appareil d'assistance à la cartographie per. opératoire d'aires fonctionnelles du cortex cérébral d'un patient.
11. Appareil d'assistance à la cartographie per. opératoire d'aires fonctionnelles du cortex cérébral d'un patient caractérisé en ce qu'il comprend . un dispositif pour le contrôle de l'activité électrique corticale (100) selon l'une quelconque des revendications 1 à 9. un générateur de signaux électriques de stimulation (300), et une unité de traitement des signaux détectés (200).
12. Appareil selon la revendication 11 caractérisé en ce qu'il comprend un ou plusieurs des accessoires suivants: au moins une électrode bipolaire de recueil électromyographique (11), au moins un capteur de mouvement piézo. électrique (12), une électrode de référence distante (13), . une antenne (14) de détection des hautes fréquences émises dans l'environnement de l'appareil.
13. Appareil selon l'une des revendications 11 ou 12 caractérisé en ce que le générateur (300) de signaux électriques de stimulation est un générateur de signaux rectangulaires biphasiques échantillonnés numériquement, connecté à l'électrode de stimulation (2).
14. Appareil selon l'une des revendications 11 à 13 caractérisé en ce que l'unité de traitement des signaux (200) comprend : . des moyens d'amplification différentielle (201) des signaux issus des électrodes et des capteurs, des moyens de filtrage (202) éliminant les signaux parasites, . des moyens de numérisation (203) des signaux filtrés.
15. Appareil selon la revendication 14 caractérisé en ce que lesdits moyens de filtrage comprennent un microcontrôleur (204) apte à interrompre le recueil des signaux lorsque l'antenne (14) détecte des hautes fréquences dans l'environnement de l'appareil.
16. Appareil selon la revendication 14 ou 15 caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de numérisation des signaux (203) en temps réel.
17. Appareil selon la revendication 14 à 16 caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de numérisation des signaux (203) selon un cadencement supérieur à 1000 Hz.
18. Appareil selon l'une des revendications 11 à 17 caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de présentation en temps réel des valeurs numériques obtenues, par affichage graphique (401 ) ou émission sonore (402).
19. Appareil selon l'une quelconque des revendications 11 à 18 caractérisé en ce qu'il comprend un clavier de commandes (500) manuelles et une unité centrale (600) de calcul et de stockage des données nécessaires au pilotage automatique des fonctions de l'appareil.
20. Appareil selon l'une quelconque des revendications 11 à 19 caractérisé en ce qu'il comprend en outre des moyens d'enregistrement et de sauvegarde (700) des valeurs numériques obtenues.
Description:
DISPOSITIF INTÉGRÉ DE CONTRÔLE. DÉ L'ACTIVITÉ ÉLECTRIQUE CORTICALE

La présente invention appartient au domaine des instruments d'assistance opératoire dans les interventions chirurgicales, destinés en particulier à une assistance per-opératoire lors des interventions sur le cortex cérébral.

Depuis plusieurs années, la chirurgie du cortex cérébral a connu un essor important. Elle nécessite le recours à des techniques de cartographie permettant de distinguer les zones de lésions à éliminer des aires fonctionnelles valides à préserver. La précision du repérage est cruciale pour éviter d'endommager les zones voisines de la zone à traiter. Actuellement, la stimulation électrique directe per-opératoire du cortex cérébral s'est imposée comme la. technique de cartographie la plus précise pour identifier certaines aires fonctionnelles lors de l'exérèse de lésions sous-jacentes. Pour cela, le chirurgien utilise une électrode de stimulation associée à un générateur d'impulsions simple afin de transmettre au cortex un courant électrique de faible intensité. L'excitation des neurones concernés produit un influx nerveux qui induit une activité musculaire. Cette activité, surveillée visuellement ou à l'aide d'un électromyographe, permet de délimiter les aires valides et les zones inactives.

Malgré l'intérêt évident de cette technique, celle-ci présente un inconvénient majeur qui peut être extrêmement préjudiciable à la santé de l'opéré. En effet, on a constaté que la stimulation électrique directe du cortex cérébral induit l'apparition de décharges paroxystiques hypersynchrones annonciatrices de l'arrivée très proche d'une crise épileptique. Il est alors impératif de faire cesser la crise pour pouvoir poursuivre l'intervention. On à pour cela généralement recours à l'irrigation du cortex à l'aide de sérum glacé, l'hypothermie diminuant le métabolisme et la diffusion électrique à l'origine de la crise. Le retour au calme n'est pas immédiat, ce qui oblige à différer la poursuite de l'intervention, du fait de l'hyperexcitabilité induite par la crise et du ralentissement du métabolisme consécutif au refroidissement.

La survenue de la crise n'est donc pas empêchée, ce qui a pour effet d'interrompre le processus de cartographie et du même coup de prolonger la durée de l'anesthésie. En outre, le sang-froid des équipes chirurgicales est mis à l'épreuve durant des interventions exigeant une haute technicité et une grande précision.

La présente invention a pour but de résoudre ce problème en proposant un dispositif de

contrôle de l'activité électrique corticale et un appareil intégré l'incorporant. Le terme de "contrôle" sera ici employé pour désigner la double action d'appliquer une stimulation déterminée à une zone du cortex et de recueillir les signaux électriques en émanant, cette action ayant pour but de maîtriser le niveau d'excitation du cortex cérébral.

On sait que, à la suite d'une stimulation directe, l'activité électrique du cortex présente des anomalies appelées post-décharges, apparaissant dans les secondes qui précèdent une crise épileptique. Il est possible en principe d'identifier les post-décharges signalant l'arrivée de la crise par un enregistrement de l'activité électrique du cortex. On sait également que par un phénomène de recrutement de proche en proche des neurones du cortex, le déclenchement d'une crise généralisée peut avoir pour origine une stimulation localisée. Il est donc essentiel, de détecter les signes avant-coureurs de la crise au plus près de la zone de stimulation pour espérer s'en prémunir. Il convient pour cela d'enregistrer l'activité électrique au plus près du site de stimulation et de déterminer par augmentation progressive de l'intensité de stimulatidn le seuil à compter duquel apparaissent les post-décharges.

C'est à partir de cette analyse qu'il a été imaginé de créer un outil permettant en un seul geste de stimuler une zone corticale et de surveiller l'activité électrique à proximité. Lorsqu'une anomalie est décelée, le chirurgien en est informé immédiatement, afin qu'il puisse intervenir sans délai de la manière la plus adaptée avant le déclenchement de la crise.

La présente invention a pour objet un dispositif permettant de réaliser en même temps sur une même aire, une stimulation électrique et une détection de l'activité électrique corticale. Elle a également pour objet un appareil intégré permettant la surveillance automatisée de " l'activité électrique corticale, grâce à des moyens d'enregistrement et de traitement des données recueillies. Elle a enfin pour objet l'application du dispositif et de l'appareil en question à la détection précoce des anomalies électriques corticales lors d'interventions chirurgicales faisant appel à la stimulation corticale directe.

Plus précisément, le dispositif de contrôle de l'activité électrique corticale selon l'invention comprend une pièce à main supportant:

- des moyens de stimulation électrique d'une aire du cortex cérébral,

- des moyens de détection de l'activité électrique dans ladite aire, et

- des moyens de transmission des signaux électriques reçus et émis par ladite aire. ' - '

Par exemple, le dispositif selon l'invention peut comprendre une électrode bipolaire de stimulation électrique et une électrode bipolaire de recueil du signal électrique, lesdites

électrodes étant connectées chacune par une paire de fils conducteurs formant un câble traversant la pièce à main, à une unité chargée d'émettre et de traiter les signaux.

La pièce à main est définie comme la partie par laquelle on tient un instrument ou un outil, tel qu'un manche ou une poignée. Elle peut prendre toute forme et dimension la rendant compatible avec sa prise en main commode pour assurer la manipulation de l'instrument.

Elle peut par exemple adopter la forme générale d'un cylindre ou d'un fuseau, ou une autre forme ergonomique. Elle est percée de part en part d'une âme permettant de laisser passer le câble conducteur reliant les électrodes aux moyens de transmission des signaux reçus et émis. L'utilisateur peut ainsi manipuler le dispositif selon l'invention sans risquer d'être gêné par le câble ou de l'endommager. Le câble est isolé électriquement et chacun des quatre fils est gainé séparément, selon des techniques d'isolation bien connues.

De manière avantageuse, le câble conducteur est logé dans une tige rigide creuse prolongeant la pièce à main, dont l'extrémité distale supporte l'électrode de stimulation, et dont la partie médiane supporte l'électrode de recueil. Le dispositif selon l'invention peut ainsi être tenu et ajusté en restant à une certaine distance de la zone d'intervention, de façon à ne pas gêner l'accès d'autres instruments ou masquer le champ utile. La tige grâce à sa rigidité, constitue un élément intermédiaire entre la pièce à main et les électrodes qui y sont associées. Elle sert en même temps au câble conducteur de conduit jusqu'aux électrodes. En effet, après avoir traversé la pièce à main et la tige creuse, deux des fils conducteurs sont connectés à l'électrode de stimulation placée à l'extrémité distale de la tige, tandis que les deux autres fils conducteurs sont reliés à l'électrode de recueil au niveau médian de la tige.

Selon un mode de réalisation particulier, l'électrode de stimulation adopte la forme d'une fourche en matériau conducteur apte à être appliqué aux tissus corticaux. On utilise de préférence de l'acier inoxydable de qualité médicale. L'extrémité des dents de la fourche peut être une hémisphère polie.

Selon une caractéristique préférée, l'électrode de recueil est maintenue sur la tige par une liaison coulissante. Il est ainsi possible de régler la distance séparant l'électrode de stimulation et l'électrode de recueil de façon à ce qu'elles soient toutes les deux en contact avec une aire la plus petite possible du cortex cérébral.

Selon une autre caractéristique préférée, l'électrode de recueil est maintenue sur la tige par une liaison orientable. On peut de la sorte maintenir les deux électrodes en contact avec le cortex y compris lorsque le dispositif selon l'invention doit être déplacé ou incliné

différemment par rapport à la surface corticale.

Selon un mode de réalisation avantageux de l'invention, l'électrode de recueil est formée de deux brins en matériau conducteur apte à être mis en contact avec les tissus corticaux, lesdits brins étant maintenus sensiblement parallèles à l' axe de la tige par une barrette de liaison.

Par exemple, l'électrode de recueil peut être formée de deux brins sensiblement droits et rigides reliés chacun à la barrette de part et d'autre de la tige par une articulation pantographique stabilisée par un ressort.

Selon un autre exemple de réalisation de l'invention, l'électrode de recueil peut être formée de. deux brins circulaires et souples fixés à la barrette de part et d'autre de la tige.

Dans les deux cas, les deux brins et la barrette sont avantageusement en acier inoxydable qualité médicale. Ces systèmes permettent un mouvement élastique de l'électrode par rapport à la tige (et donc aussi par rapport à l'électrode de stimulation) et par conséquent le maintien d'un parfait contact de l'électrode de recueil avec le cortex pour une inclinaison de la tige rigide d'environ 45 ± 10 degrés par rapport à la surface du cortex.

Un tel dispositif peut être utilisé pour tout type d'opération dans laquelle deux électrodes doivent être mises en contact avec un objet sur une zone de taille réduite pour stimuler et/ou recueillir un signal de manière concomitante. En particulier le dispositif, selon l'invention trouve une application au contrôle de l'activité électrique corticale durant la cartographie per- opératoire d'aires fonctionnelles du cortex cérébral d'un patient. Il permet de réaliser une stimulation électrique directe du cortex cérébral tout en surveillant localement l'apparition de décharges paroxystiques hypersynchrones, annonciatrices de l'arrivée très proche d'une crise épileptique, qui sont une conséquence possible et non souhaitable de la stimulation corticale directe.

Pour une utilisation optimale du dispositif selon l'invention, il est apparu indispensable de disposer d'un appareillage complet d'assistance au praticien durant les interventions chirurgicales intégrant le dispositif de contrôle de l'activité électrique corticale décrit ci- dessus et conçu pour accompagner parfaitement les avantages attendus dudit dispositif. Un des buts est notamment que rinformation recueillie sur l'activité musculaire associée à une activité neuronale puisse être présentée au chirurgien en temps réel, sans distorsion, sous une forme commode telle que par exemple des signaux sonores différenciés, lui permettant d'identifier immédiatement un changement dans le niveau d'excitation de la zone de travail ou

un groupe musculaire sollicité.

Un objet de la présente invention est donc également un appareil intégré d'assistance à la cartographie per-opératoire d'aires fonctionnelles du cortex cérébral d'un patient, qui comprend :

- un dispositif pour le contrôle de l'activité électrique corticale tel que décrit précédemment,

- un générateur de signaux électriques de stimulation, et

- une unité de traitement des signaux détectés.

La stimulation électrique corticale est réalisable par exemple au moyen d'un générateur d'impulsions simples, transmises au cortex par l'électrode de stimulation associée. L'enregistrement de l'activité électrique corticale est quant à lui possible au moyen d'une électrode de type connu ou du type objet de l'invention, ou de plusieurs électrodes assemblées en réseaux, et couplées à un enregistreur d'exploration électrophysiologique. "• - . '

De manière avantageuse, ledit appareil comprend d'autres accessoires périphériques ayant une fonction complémentaire du dispositif de contrôle de l'activité électrique corticale.

L'appareil selon l'invention peut comprendre des moyens d'enregistrer l'activité des muscles effecteurs associés aux aires fonctionnelles stimulées. En effet, la survenue de mouvements musculaires est une conséquence souhaitable de la stimulation électrique directe. Les capteurs susceptibles de détecter de tels mouvements sont notamment des capteurs piézoélectriques et des électrodes électromyographiques. On peut utiliser par exemple de une à huit électrodes bipolaires de recueil électromyographique. Ces électrodes sont généralement constituées de deux aiguilles subdermiques de 20 à 40 mm de longueur, séparées de 5 à 20 mm. On peut également employer de un à huit capteurs de mouvement piézo-électriques, tels que des capteurs constitués d'un disque en laiton recouvert d'un dépôt cristallin en matériau piézo-électrique dont résulte une différence de potentiel lorsque l'élément est soumis à une contrainte mécanique. Ils sont de préférence autocollants et hypo-allergéniques.

De préférence, l'appareil selon l'invention est équipé d'une électrode de référence distante, afin d'être en mesure d'éliminer le bruit de fond brouillant les signaux utiles.

Une antenne intégrée permettant la détection des hautes fréquences peut être utilement associée à l'appareil selon l'invention. En effet, les appareillages utilisés en salle d'opération comme les bistouris électriques, sont des sources importantes d'émission d'ondes perturbant le recueil des signaux utiles. En intégrant une antenne dans le système et en l'associant à des

moyens de pilotage, on peut interrompre le recueil des signaux corticaux en cas de détection de hautes fréquences.

Finalement de manière préférée, l'appareil intégré selon l'invention comprend un ou plusieurs des accessoires suivants:

- au moins une électrode bipolaire de recueil électromyographique,

- au moins un capteur de mouvement piézo-électrique,

- une électrode de référence distante,

- une antenne de détection des hautes fréquences émises dans l'environnement de l'appareil.

L'unité de traitement des signaux détectés pourra traiter au choix soit uniquement les signaux issus de l'électrode de recueil de l'activité électrique corticale, soit ce qui est préférable, l'ensemble des signaux issus des électrodes corticales et des électrodes, capteurs, antennes associés à l'appareil selon l'invention.

Le générateur de signaux électriques de stimulation est de préférence un générateur de signaux rectangulaires biphasiques échantillonnés numériquement, connecté à l'électrode de stimulation. On utilise de préférence un générateur paramétrable en fréquence, intensité du courant, durée d'impulsion. Un tel générateur est de nature à garantir une parfaite adéquation temporelle du signal délivré aux paramètres programmés. Il peut être avantageusement muni par ailleurs d'un double dispositif de sécurité matériel et logiciel permettant de contrôler la valeur de consigne de l'intensité de courant, là valeur de l'intensité du courant réellement délivré, la dérive des niveaux de référence.

Selon une caractéristique importante de l'appareil selon l'invention, l'unité de traitement des signaux comprend :

- des moyens d'amplification différentielle des signaux issus des électrodes et des capteurs,

- des moyens de filtrage éliminant les signaux parasites,

- des moyens de numérisation des signaux filtrés.

Ces éléments sont aisément conçus par un bureau d'étude à partir d'un cahier des charges répondant aux objectifs et aux contraintes de la présente invention. Les moyens d'amplification différentielle des signaux comprennent un amplificateur différentiel multicanaux, chaque canal correspondant à une des connections issue d'une électrode ou d'un capteur.

Selon une caractéristique avantageuse, les moyens de filtrage comprennent un micro-

contrôleur apte à interrompre le recueil des signaux lorsque l'antenne intégrée détecte des hautes fréquences dans l' environnement de l'appareil.

Selon une autre caractéristique particulièrement intéressante de la présente invention, l'appareil d'assistance comprend des moyens de numérisation des signaux en temps réel. Il est en effet primordial que le praticien dispose des informations quant à l'état d'excitation du cortex cérébral sans délai, afin qu'il puisse prendre les mesures adéquates immédiatement et éviter le déclenchement de la crise épileptique.

De préférence, les moyens de numérisation des signaux fonctionnent selon un cadencement supérieur à 1000 Hz. Ainsi, le signal issu de chaque canal est amplifié, puis est converti en valeur numérique selon un cadencement permettant d'observer les transitoires caractéristiques des signaux surveillés.; soit une fréquence d'échantillonnage supérieure à 1000 Hz, Le cadencement est supervisé en temps réel de manière à n'introduire aucune distorsion temporelle des signaux.

Selon une autre caractéristique préférée, l'appareil selon l'invention comprend des moyens de présentation en temps réel des valeurs numériques obtenues, par affichage graphique ou émission sonore. Par exemple, on peut utiliser un écran graphique en couleurs, permettant d'afficher sous forme de chronogramme déroulant, ou autre représentation graphique, les signaux observés. L'écran permet aussi d'afficher les différentes options de configuration, de réglage, d'alarmes, d'enregistrement et de sauvegarde mises à la disposition de l'utilisateur. On peut également utiliser un amplificateur audio et un haut-parleur, destinés à permettre l'écoute directe du ou des signaux recueillis. Cette écoute permet au chirurgien, dont le regard est généralement mobilisé par le microscope opératoire, d'être averti acoustiquemënt de la survenue de post-décharges. En effet, les signaux de post-décharge, de par leur caractère cyclique très marqué et leur intensité élevée comparativement à l'activité électrique normale du cerveau, sont aisément identifiables.

L'appareil selon l'invention peut avantageusement comprendre aussi un clavier de commandes manuelles et une unité centrale de calcul et de stockage des données nécessaires au pilotage automatique des fonctions de l'appareil et à l'enregistrement des valeurs numériques obtenues. L'unité centrale de calcul et de stockage (UCCS) est alors en charge du pilotage de l'étage de numérisation, du générateur de signaux, de l'écran. Cette unité peut être constituée d'un microprocesseur, de mémoire vive, de mémoire de masse et de différents contrôleurs de périphériques. La mémoire de masse de l'UCCS est destinée à recevoir le logiciel applicatif. Le logiciel applicatif est constitué des instructions de fonctionnement de

ITJCCS.

L'appareil selon l'invention peut également comprendre en . outre des moyens d'enregistrement et de sauvegarde des valeurs numériques obtenues. Par exemple un port de communication standard permet de connecter un ordinateur ou une imprimante et ainsi de sauvegarder une série de données enregistrée. Un logiciel applicatif installé dans l'UCCS peut permettre de réaliser l'interface homme- machine au travers de l'écran et du clavier, de commander les différentes fonctions, d'enregistrer et de stocker les données, de transmettre des données via le port de communication vers un ordinateur personnel, un réseau local ou une imprimante.

La présente invention permet de disposer d'un appareil intégré pour réaliser simultanément, sur un même site cortical et au moyen d'un seul et même équipement la stimulation électrique du cortex et l'enregistrement de l'activité électrique en découlant. On pourra également, àii ; moyen du même appareil, enregistrer l'activité des muscles effecteurs associés aux aires fonctionnelles stimulées, par le biais de capteurs de type piézo-électrique et électromyographique. L'information recueillie sur l'activité musculaire associée pourra être ; présentée au chirurgien en temps réel sous la forme de signaux sonores différenciés, luii; permettant d'identifier immédiatement le groupe musculaire sollicité.

Les exemples de réalisation suivants, accompagnés de dessins, illustreront des aspects particuliers de la présente invention, sans toutefois en limiter la portée. '

• La Figure 1 représente un dispositif de contrôle de l'activité électrique corticale selon l'invention dont l'électrode de recueil est formée de deux brins sensiblement droits.

• La Figure 2 représente un dispositif de contrôle de l'activité électrique corticale selon l'invention dont l'électrode de recueil est formée de deux brins circulaires.

• La Figure 3 est un schéma représentant un appareil d'assistance à la cartographie du cortex cérébral d'un patient.

EXEMPLE 1

Dans un exemple illustré par les Figures 1 et 2, le dispositif 100 comprend la pièce à main 1 ergonomique en matière plastique, prolongée par la tige 5 rigide, l'électrode bipolaire de stimulation électrique 2 et l'électrode bipolaire de recueil du signal électrique 3. Les

électrodes 2 et 3 sont connectées par le câble 4 traversant la pièce à main 1 à une unité chargée d'émettre et de traiter les signaux qui sera décrite plus loin. Le dispositif 100 est manipulé par le chirurgien. Ce dernier positionne la partie distale, par laquelle le courant de stimulation est délivré aux tissus, sur la zone fonctionnelle supposée.

L'électrode bipolaire de stimulation 2 est constituée de deux brins 7 en acier inoxydable de grade médical, formant une fourche. Les brins 7 ont un diamètre de 1. millimètre, et sont séparés par un entraxe de 6 millimètres. Leur extrémité est hémisphérique et polie.

L'électrode bipolaire de recueil 3 est située sur la partie médiane de la tige 5, à environ 15 mm par rapport à l'extrémité de l'électrode de stimulation 2. Sur la Figure 1, elle est maintenue sur la tige 5 par la barrette de liaison 8 coulissante et orientable. Elle est constituée de deux brins en acier inoxydable grade médical, parallèles à l'axe de la tige 5. Les brins 7 sont rigides et de forme droite, de diamètre 0,5 millimètre, séparés par un entrâife de 10 millimètres. Ils sont reliés à la tige 5 par l'articulation 9 et stabilisés par le ressort 10. Ce dispositif pantographique permet de maintenir un parfait contact de l'électrode de recueil 3 pour une inclinaison du dispositif 100 par rapport au plan d'intervention de 45 ± 10 1 ^

Sur la Figure 2, l'électrode de recueil 3 est constituée de brins 7 souples formant deux boucles. Ils sont réliés à la tige par la barrette 8 de liaison d'encastrement rigide. La garantie d'un parfait contact de l'électrode de recueil 3 pour une inclinaison du dispositif 100 par rapport au plan de travail est de 45 ± 10°, grâce à la déformation élastique réversible des boucles.

Le câble conducteur 4 est équipé d'un écran de blindage et d'un connecteur détrompé (non représentés). Il relie le dispositif 100 à l'unité d'émission et de traitement des signaux.

EXEMPLE 2

Le dispositif 100 est intégré dans un appareil d'assistance à la cartographie d'aires fonctionnelles du cortex cérébral d'un patient schématisé sur la Figure 3. Il comprend, outre le dispositif pour le contrôle de l'activité électrique corticale 100, le générateur de signaux électriques de stimulation 300 et l'unité dé traitement des signaux détectés 200.

Le générateur 300 génère des signaux rectangulaires biphasiques échantillonnés numériquement. Il est paramétrable en fréquence, intensité du courant, durée d'impulsion. Les

impulsions sont générées par découpage de 50 μS, garantissant une parfaite adéquation temporelle du signal délivré aux paramètres programmés. Il est muni d'un double dispositif de sécurité matériel et logiciel permettant de contrôler la valeur de consigne de l'intensité de courant, la valeur de l'intensité du courant réellement délivré, la dérive des niveaux de référence.

L'appareil représenté sur la Figure 3 comprend d'autres accessoires périphériques. Il comprend de une à huit électrodes bipolaires de recueil électromyographique 11 (une seule est ici représentée), constituées de deux aiguilles subdermiques de 20 à 40 mm de longueur, séparées de 5 à 20 mm. Leur est associée une électrode de référence distante.

Il comprend, de un à huit capteurs de mouvement piézo-électriques 12 autocollants hypo- allergéniques (un seul est ici représenté), constitués d'un disque en laiton recouvert d'un dépôt cristallin en matériau piézo-électrique dont résulte une différence de potentiel lorsque l'élément est soumis à une contrainte mécanique.

Y sont associées l'électrode de référence distante 13 et l'antenne 14 de détection des hautes fréquences émises dans l'environnement de l'appareil.

L'unité de traitement des signaux 200 est composée des amplificateurs différentiels multicanaux 201 recevant les signaux issus des électrodes et des capteurs, des moyens de filtrage 202 de signaux physiologiques, et des moyens de numérisation 203 des signaux filtrés en temps réel, selon un cadencement supérieur à 1000 Hz. Les moyens de filtrage 202 comprennent le microcontrôleur 204. • •

En pratique, chaque canal de l'étage d'amplification correspond soit à l'électrode de recueil 3, soit à une paire d'aiguilles de recueil électromyographique 11, soit à un capteur piézoélectrique 12. Sur chaque canal, une amplification différentielle est réalisée entre chacune des deux électrodes, puis par rapport à l'électrode de référence distante 14. Le filtrage est ensuite réalisé pour éliminer les différents signaux parasites et ne conserver que le spectre utile du signal étudié. Le microcontrôleur de supervision 204 est destiné à réaliser le contrôle de l'impédance de l'électrode de recueil 3, à détecter l'émission de hautes fréquences via l'antenne intégrée 14 et à interrompre le recueil en cas de détection de hautes fréquences.

Le signal issu de chaque canal après amplification, est transféré l'étage de numérisation 203 en temps réel des signaux, où il est converti en valeur numérique selon un cadencement supérieur à 1000 Hertz, permettant d'observer les transitoires caractéristiques des signaux

surveillés. Le cadencement est supervisé en temps réel de manière à n'introduire aucune distorsion temporelle des signaux.

L'appareil selon cet exemple comprend des moyens de présentation en temps réel des valeurs numériques obtenues.

L'écran graphique 401 permet d'afficher des chronogrammes déroulants ou autre représentation graphique les signaux observés. L'écran 401 permet aussi d'afficher les différentes options de configuration, de réglage, d'alarmes, d'enregistrement et de sauvegarde mises à la disposition de l'utilisateur.

L'amplificateur audio 403 et le haut-parleur 402 permettent l'écoute directe du ou des signaux recueillis. Cette écoute permet au chirurgien, dont le regard est généralement mobilisé par le microscope opératoire, d'être averti acoustiquement de la survenue de post- décharges. En effet, les signaux de post-décharge, de par leur caractère cyclique très marqué et leur intensité élevée comparativement à l'activité électrique normale du cerveau, sont aisément identifiables.

Sont également représentés le clavier de commandes 500 manuelles et l'unité centrale 600 de calcul et de stockage des données nécessaires au pilotage automatique des fonctions de l'appareil, ainsi que les moyens d'enregistrement et de sauvegarde 700 des valeurs numériques obtenues.

Le clavier 500 de commandes spécifique est constitué à la fois de touches dédiées (enclenchement de la stimulation) et de touches contextuelles 501. Le bouton rotatif numérique 502 est réservé au réglage de l'intensité de la stimulation. Le port de communication standard 700 permet de connecter l'appareil de l'invention à un ordinateur ou une imprimante et ainsi de sauvegarder une série de données enregistrée.

L'unité centrale 600 de calcul et de stockage (UCCS) est en charge du pilotage de l'étage de numérisation 203, du générateur de signaux 300, de l'écran 401. Cette unité est constituée d'un microprocesseur, de mémoire vive, de mémoire de masse et de différents contrôleurs de périphériques. La mémoire de masse de l'UCCS est destinée à recevoir le logiciel applicatif. Le logiciel applicatif est constitué des instructions de fonctionnement de l'UCCS. Il est destiné à réaliser l'interface homme-machine au travers de l'écran 401 et du clavier 500, à commander les fonctions assurées par le générateur de signaux 300, l'étage de numérisation 203, l'écran 401, le clavier 500, T amplificateur audio 403 et le port de communication 700, à

enregistrer et stocker les données, à transmettre des données via le port de communication 700 vers un ordinateur personnel, un réseau local ou une imprimante. Grâce à des messages d'avertissement, il informe l'utilisateur des éventuels risques découlant des opérations en cours. Il analyse, par des cycles permanents d'auto-vérification, le bon fonctionnement des différents organes du système. Il suspend le fonctionnement du système et en avise l'utilisateur si le dysfonctionnement d'un organe est constaté.

L'appareil est relié au réseau électrique par le bloc d'alimentation secteur 800 aux normes médicales. Il est conçu de sorte qu'un boîtier en matière plastique déporté, dénommé têtière, soit positionné au plus près du foyer chirurgical. Il intègre l'étage d'amplification différentielle et de filtrage 200 auquel seront connectées les sondes et capteurs. Il est relié au boîtier principal par un câble multiconducteur blindé. Dans le boîtier principal, en 'matière plastique, sont intégrées les autres fonctions.