APPAREIL DE REPASSAGE COMPORTANT UN DISPOSITIF DE SECURITE ET PROCEDE DE SECURISATION D ¹ UN APPAREIL DE REPASSAGE.

La présente invention se rapporte à un appareil de repassage comportant un élément chauffant régulé au moyen d'un thermostat et plus particulièrement à un appareil muni d'un dispositif de sécurité comprenant des moyens de détection de mouvement et un relais monté en série avec l'élément chauffant de manière à interrompre l'alimentation de l'élément chauffant lorsque l'appareil reste trop longtemps immobile.

II est connu, du brevet US 4 661 685, un fer à repasser comportant un élément chauffant et un dispositif de sécurité commandant l'ouverture d'un relais monté en série avec l'élément chauffant pour interrompre l'alimentation de ce dernier lorsque le fer reste trop longtemps immobile sur sa semelle. Ce dispositif de sécurité contribue également à limiter la consommation électrique du fer en interrompant l'alimentation électrique lorsque le fer reste trop longtemps immobile sur son talon.

Un tel dispositif de sécurité commande l'ouverture du relais uniquement en fonction du temps d'immobilisation du fer de sorte que l'ouverture du relais s'effectue le plus souvent lorsque le relais est traversé par le courant d'alimentation de l'élément chauffant. Le relais doit donc être dimensionné pour supporter un grand nombre d'ouvertures alors qu'il est sous tension, ce qui conduit à choisir un relais coûteux à fabriquer.

L'invention qui suit vise à proposer un appareil de repassage comportant un dispositif de sécurité qui soit plus économique à mettre en œuvre. L'invention vise notamment à proposer un procédé de sécurisation d'un fer à repasser qui permette d'utiliser un relais de sécurité moins coûteux à fabriquer.

Le but de l'invention est atteint par un appareil de repassage comportant un élément chauffant régulé au moyen d'un thermostat, l'appareil étant muni d'un dispositif de sécurité comprenant des moyens de détection de mouvement et un relais de sécurité monté en série avec l'élément chauffant permettant d'interrompre l'alimentation de l'élément chauffant lorsque l'appareil reste trop

longtemps immobile, caractérisé en ce que le dispositif de sécurité comporte des moyens de détermination de l'état d'ouverture du thermostat et en ce que le dispositif de sécurité commande l'ouverture du relais de sécurité lorsque, simultanément, les moyens de détermination indiquent que le thermostat est ouvert et les moyens de détection de mouvement détectent une immobilisation de l'appareil durant un temps t supérieur à un seuil d'alerte ti _.

Une telle caractéristique permet de commander l'ouverture du relais de sécurité lorsque ce dernier n'est pas traversé par un courant de sorte que l'usure du relais de sécurité est fortement réduite. Selon une autre caractéristique de l'invention, le dispositif de sécurité commande, au plus tard, l'ouverture du relais de sécurité lorsque l'appareil est immobile durant un temps t supérieur à un seuil critique t ₂ , le seuil critique t ₂ étant supérieur au seuil d'alerte t|.

Une telle caractéristique permet d'assurer une sécurité maximum en assurant la coupure de l'alimentation de l'élément chauffant lorsque le temps d'immobilisation de l'appareil dépasse le seuil critique t ₂ .

Selon une autre caractéristique de l'invention, le dispositif de sécurité surveille l'état du thermostat lorsque le temps d'immobilisation de l'appareil est compris entre le seuil d'alerte ti et le seuil critique t ₂ et commande l'ouverture du relais de sécurité aussitôt que le thermostat est détecté dans un état ouvert par les moyens de détermination de l'état d'ouverture.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'appareil comporte un talon sur lequel il peut reposer lors des phases inactives de repassage et une semelle de repassage, en relation thermique avec l'élément chauffant, sur laquelle il peut reposer pour les phases actives de repassage, l'appareil comprenant des moyens détecteurs de position permettant de déterminer si l'appareil repose ou non sur son talon et les valeurs du seuil d'alerte ti et du seuil critique X ₂ sont fonction de la position du fer détectée par les moyens détecteurs de position. Selon une autre caractéristique de l'invention, les valeurs des seuil d'alerte ti _r et seuil critique t _2r lorsque le fer repose sur son talon sont respectivement plus

élevées que les valeurs des seuil d'alerte t _1s et seuil critique t _2s lorsque l'appareil repose sur sa semelle.

L'invention concerne également un procédé de sécurisation d'un appareil de repassage muni d'un élément chauffant régulé au moyen d'un thermostat dans lequel un relais de sécurité, disposé en série avec l'élément chauffant, est ouvert lorsque l'appareil reste trop longtemps immobile, caractérisé en ce que le relais de sécurité est ouvert lorsque le thermostat est dans un état ouvert et que l'appareil est immobile depuis un temps t supérieur à un seuil d'alerte U.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le relais de sécurité est ouvert, au plus tard, lorsque l'appareil est immobile depuis un temps t supérieur à un seuil critique t ₂ , le seuil critique X ₂ étant supérieur au seuil d'alerte t|.

Selon une autre caractéristique de l'invention, l'état d'ouverture du thermostat est surveillé dans une plage d'immobilisation de l'appareil comprise entre le seuil d'alerte ti et le seuil critique X ₂ et le relais de sécurité est ouvert aussitôt que le thermostat est détecté dans un état ouvert dans la plage d'immobilisation.

On comprendra mieux les buts, aspects et avantages de la présente invention, d'après la description donnée ci-après d'un mode particulier de réalisation de l'invention, présenté à titre d'exemple non limitatif, en se référant aux dessins annexés dans lesquels :

- La figure 1 est une représentation schématique du circuit d'alimentation de l'élément chauffant d'un fer à repasser selon un mode de réalisation particulier de l'invention ;

- La figure 2 représente un exemple d'algorithme de fonctionnement du procédé de sécurisation selon l'invention.

Seuls les éléments nécessaires à la compréhension de l'invention ont été représentés.

La figure 1 représente schématiquement, le circuit d'alimentation d'une résistance chauffante 1 d'un fer à repasser comportant une semelle en relation thermique avec la résistance chauffante 1 et un talon sur lequel le fer peut reposer sensiblement verticalement.

La résistance chauffante 1 est reliée en série avec un thermostat 2 dont la température de consigne est contrôlée par l'utilisateur et le circuit d'alimentation comporte deux bornes L,N qui sont soumises à une tension d'alimentation lorsque le fer est relié au réseau électrique. Afin de limiter les risques d'incendie, le fer est muni d'un dispositif de sécurité comportant un relais de sécurité 3 contrôlé par un module de commande 4, le relais de sécurité 3 étant monté en série avec la résistance chauffante 1 de sorte que l'ouverture du relais de sécurité 3 interrompt l'alimentation électrique de la résistance chauffante 1. Le module de commande 4 reçoit, de manière connue en soi, des informations d'un détecteur de mouvement 5 et d'un capteur de position 6 permettant de déterminer si le fer repose ou non sur son talon. Le capteur de position 6 est préférentiellement disposé pour détecter que le fer repose sur son talon dès lors que la semelle du fer est inclinée de plus de 20° par rapport à l'horizontale. Ainsi, le fer est considéré comme étant posé sur son talon lorsqu'il est placé sur un repose fer indépendant, tel qu'un repose fer intégré à une table à repasser, ces reposes fer possédant généralement une inclinaison de l'ordre de 45°. De manière avantageuse, le module de commande 4 est constitué par un ASIC ou par un circuit électronique porté par un circuit imprimé supportant également l'ensemble des autres éléments 3, 5, 6 du dispositif de sécurité.

Plus particulièrement selon l'invention, le module de commande 4 contrôlant l'ouverture du relais de sécurité 3 intègre ou est relié à des moyens 2a de détermination de l'état d'ouverture ou de fermeture du thermostat 2. A titre d'exemple, ces moyens 2a déterminent l'état d'ouverture du thermostat 2 en mesurant la tension aux bornes d'un diviseur de tension disposé entre l'élément chauffant 1 et le thermostat 2 ou en mesurant la charge de courant traversant le relais de sécurité 3 à l'aide d'un shunt.

Le dispositif de sécurité peut ainsi piloter l'ouverture du relais de sécurité 3 en tenant compte de l'état d'ouverture du thermostat 2 de sorte que l'ouverture du relais de sécurité 3 puisse être effectuée préférentiellement lorsque le thermostat 2 est ouvert. On évite ainsi l'usure accélérée du relais de sécurité 3 générée notamment par l'apparition d'arcs électriques lorsque le relais de

sécurité 3 est ouvert alors qu'il est sous tension.

Un mode particulier de réalisation du procédé de sécurisation du fer à repasser selon l'invention va maintenant être décrit en relation avec la figure 2.

Conformément à cette figure, dans une première étape 101 du procédé, le module de commande 4 détermine si le fer est immobile à l'aide de l'information provenant du détecteur de mouvement 5.

Lorsque fer est considéré comme immobile, le module de commande 4 exécute l'étape 102 du procédé dans laquelle le module de commande 4 détermine, à l'aide du capteur de position 6, si le fer est immobilisé sur son talon ou sur sa semelle.

Si le fer repose sur son talon, le module de commande 4 passe alors à l'étape 103 A du procédé dans laquelle il mesure le temps t écoulé depuis le dernier instant t ₀ où le fer était identifié comme immobile. Ce temps t d'immobilisation du fer est comparé à un seuil d'alerte tu prédéterminé, par exemple de l'ordre de 8 minutes, puis en fonction du résultat, les opérations suivantes sont effectuées :

- si le temps t écoulé est inférieur au seuil d'alerte tu, le procédé est renvoyé à l'étape 101. Le module de commande 4 continue donc de surveiller le temps t d'immobilisation du fer et de le comparer au seuil ti _r . - si le temps t d'immobilisation du fer dépasse le seuil d'alerte tn, alors le procédé passe à l'étape 104A.

Lors de l'étape 104A, le module de commande 4 surveille l'état d'ouverture ou de fermeture du thermostat 2 et effectue les opérations suivantes :

- si le thermostat 2 est dans un état ouvert, le module de commande 4 exécute alors immédiatement l'étape 106 du procédé dans laquelle le module de commande 4 ordonne l'ouverture du relais de sécurité 3. Une telle ouverture du relais de sécurité 3 s'effectue alors que ce dernier n'est pas traversé par un courant de sorte que l'usure du relais de sécurité est extrêmement faible. - à l'inverse, lorsque le thermostat 2 est dans un état fermé, le module de

commande 4 exécute l'étape intermédiaire 105A du procédé.

Lors de l'étape 105A, le module de commande 4 vérifie si le temps t d'immobilisation du fer excède un seuil critique t _2r , supérieur au seuil d'alerte t _1r . A titre d'exemple, la valeur du seuil critique t _2r pourra être choisie de telle sorte que t _2r =tir + 20 secondes.

Le module de commande 4 effectue ensuite les opérations suivantes:

- si le temps t d'immobilisation du fer n'excède pas la valeur du seuil critique t _2r , le procédé de sécurité est renvoyé à l'étape 101 et le module de commande 4 effectue de nouveau les opérations associées aux étapes 101 et suivantes.

- lorsque le temps t d'immobilisation du fer dépasse le seuil critique t _2r , le module de commande 4 exécute immédiatement l'étape 106 du procédé dans laquelle le module de commande 4 ordonne l'ouverture du relais de sécurité 3. Cette ouverture du relais de sécurité 3 au delà du seuil critique t _2r d'immobilisation s'effectue alors que le relais de sécurité est sous tension.

Une fois l'ouverture du relais de sécurité 3 effectué, le module de commande 4 effectue de nouveau les différentes opérations associées aux étapes 101 et suivantes du procédé. En particulier, si le détecteur 5 détecte un mouvement du fer lors de l'étape 101 du procédé, le module de commande 4 exécute alors l'étape 110 qui consiste à commander la fermeture du relais de sécurité 3.

Enfin, si au cours de l'étape 102, le capteur de position 6 envoie au module de commande 4 l'information selon laquelle le fer repose sur sa semelle, le module de commande 4 exécute alors les étapes 103B et suivantes du procédé. Ces étapes 103B, 104B et 105B du procédé sont en tous points similaires aux étapes 103A, 104A et 105A précédemment décrites mais avec des valeurs de seuils ti _s et t _2s à la place des seuils tu et t _2r .

A titre d'exemple, le seuil d'alerte ti _s est de l'ordre de 30 secondes et le seuil critique t _2s est de l'ordre de 40 secondes de sorte que la fermeture du relais de sécurité 3 par le procédé de sécurisation intervient beaucoup plus rapidement

lorsque le fer repose sur sa semelle que lorsqu'il repose sur son talon.

Un tel procédé de sécurisation d'un fer à repasser, en commandant l'ouverture du relais de sécurité dès lors que le thermostat se trouve dans un état ouvert dans une plage de temps d'immobilisation du fer comprise entre un seuil d'alerte ti _r , ti _s et un seuil critique t _2r , t _2s , présente l'avantage de permettre dans la plupart des cas l'ouverture du relais de sécurité lorsque ce dernier n'est pas traversé par un courant. En particulier, lorsque le fer repose longtemps sur son talon, le thermostat se met à cycler rapidement de sorte que la probabilité pour que le thermostat se trouve dans un état d'ouverture dans la plage de temps comprise entre ti _r et t _2r est très importante.

Un tel procédé de sécurisation permet donc de réduire la sollicitation du relais de sécurité, ce qui permet d'augmenter considérablement sa durée de vie et donc de réduire le dimensionnement des relais. Il en résulte un dispositif de sécurité moins coûteux. De manière avantageuse, le procédé de sécurisation peut également commander l'activation d'un ou plusieurs voyants pour informer l'utilisateur lorsque le temps d'immobilisation du fer dépasse respectivement le seuil d'alerte et le seuil critique.

Bien entendu, l'invention n'est nullement limitée au mode de réalisation décrit et illustré qui n'a été donné qu'à titre d'exemple. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents techniques, sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.

Ainsi, dans une variante de réalisation, le dispositif de sécurité pourra ne comporter qu'un seul capteur qui, par une analyse des signaux, permettra de déterminer à la fois la position du fer et sa mise en mouvement. A titre d'exemple, ce capteur pourra être un capteur fournissant un signal relatif à la position du fer, la détection de mouvement du fer étant alors effectuée en dérivant le signal fourni par ce capteur. Ainsi, dans une variante de réalisation non représentée, l'invention pourra également être appliquée à un appareil de défroissage vertical.