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Title:
LAMINATED GLAZING WITH ELECTRICALLY CONTROLLABLE OPTICAL PROPERTIES FOR A VEHICLE EQUIPPED WITH A SEMITRANSPARENT REFLECTIVE PRINTED INSCRIPTION ON THE EXTERIOR FACE OF A VEHICLE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/117955
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to laminated glazing for a vehicle equipped with an inscription comprising an interior sheet of glass (1) and an exterior sheet of glass (2), each sheet comprising an interior face and an exterior face, and comprising, between the interior faces of the two sheets of glass, an interlayer (3) comprising at least two external layers (3a) and (3b) of a material selected from poly(vinyl byutyral) (PVB) poly(ethylene vinyl acetate) (EVA) and polyurethane (PU) and mixtures thereof, the external layers being assembled by means of a polymer-dispersed liquid crystal functional element (4), the functional element (4) comprising a liquid crystal active layer (5) between two electrically conducting layers (6, 7) themselves positioned between two support films (8, 9), the glazing being characterized in that the inscription (10) is made up of a semitransparent reflective layer and the inscription is printed on the exterior face (F1) of the exterior sheet of glass (2). The present invention also relates to a rear window, a side window, or a sunroof window of a vehicle comprising laminated glazing as described above and to the use of such laminated glazing as a rear window, side window or sunroof window of a motor vehicle. The present invention also relates to a method for manufacturing laminated glazing for a vehicle having electrically controllable optical properties.

Inventors:
RUFINO BENOIT (FR)
BERTHE FRÉDÉRIC (FR)
Application Number:
PCT/FR2021/052171
Publication Date:
June 09, 2022
Filing Date:
December 01, 2021
Export Citation:
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Assignee:
SAINT GOBAIN (FR)
International Classes:
B32B17/10
Foreign References:
US5408353A1995-04-18
FR2200221A11974-04-19
US4997687A1991-03-05
DE102008026339A12009-12-03
Attorney, Agent or Firm:
SAINT-GOBAIN RECHERCHE (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Vitrage feuilleté pour véhicule muni d’une inscription comprenant une feuille de verre intérieure (1 ) et une feuille de verre extérieure (2), chacune comprenant une face intérieure et une face extérieure, et comprenant, entre les faces intérieures des deux feuilles de verre, un intercalaire (3) comprenant au moins deux couches externes (3a) et (3b) en un matériau choisi parmi le poly(butyral de vinyle) (PVB), le poly(éthylène-acétate de vinyle) (EVA) et le polyuréthane (PU) et les mélanges de ceux-ci, lesdites couches externes étant assemblées au moyen d’un élément fonctionnel (4) de cristaux liquides dispersés dans une matrice de polymères, ledit élément fonctionnel (4) comprenant une couche active de cristaux liquides (5) entre deux couches électroconductrices (6, 7), elles-mêmes disposées entre deux films de support (8, 9), ledit vitrage étant caractérisé en ce que l’inscription (10) est constituée par une couche réfléchissante semi-transparente et ladite inscription est imprimée sur la feuille de verre extérieure (2) en face extérieure (F1 ).

2. Vitrage feuilleté selon la revendication 1 , dans lequel la feuille de verre intérieure (1 ) et/ou la feuille de verre extérieure (2) comprend au moins un revêtement.

3. Vitrage feuilleté selon la revendication 1 ou 2, dans lequel la couche externe (3a) et/ou la couche externe (3b) présente une épaisseur comprise entre 0,2 mm et 2,0 mm, de préférence entre 0,3 mm et 0,9 mm.

4. Vitrage feuilleté selon la revendication 3, dans lequel les deux couches externes (3a) et (3b) sont des couches de poly(butyral de vinyle) (PVB).

5. Vitrage feuilleté selon la revendication 4, dans lequel la couche externe (3a) de PVB et/ou la couche externe (3b) de PVB comprend au moins un plastifiant.

6. Vitrage feuilleté selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les films de support (8, 9) sont en polyéthylène téréphtalate (PET).

7. Vitrage feuilleté selon l’une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que la région du vitrage munie de la couche formant l’inscription imprimée présente dans le domaine des longueurs d’ondes du spectre visible une transmission lumineuse supérieure à 0% et une réflexion lumineuse extérieure comprise entre 10% et 30%, et de préférence une transmission lumineuse comprise entre 0,5% et 30% et une réflexion lumineuse extérieure comprise entre 13% et 25%.

8. Vitrage feuilleté selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’inscription (10) est imprimée par sérigraphie, tampographie, ou par impression digitale, de préférence par sérigraphie.

9. Vitrage feuilleté selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la taille de l’inscription est au moins de 0,2 mm, de préférence au moins de 0,4 mm.

10. Vitrage feuilleté selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’inscription imprimée (10) recouvre de 10% à 90% de la surface totale de la feuille de verre (2), de préférence de 20% à 50% et plus préférentiellement de 30% à 40%.

11 . Vitrage feuilleté selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la couche réfléchissante semi-transparente formant l’inscription est essentiellement constituée par un ou plusieurs oxydes métalliques.

12. Vitrage feuilleté selon la revendication 11 , caractérisé en ce que l’oxyde métallique est choisi parmi l'oxyde d’aluminium, l'oxyde d’étain, l'oxyde de titane, l'oxyde de cuivre, l'oxyde de chrome, l'oxyde de cobalt, l'oxyde de fer, l’oxyde de manganèse, l’oxyde de zirconium, l’oxyde de cérium, l'oxyde d’yttrium, l'oxyde d’argent, l'oxyde d’or, l'oxyde de platine et l'oxyde de palladium et un mélange de ceux- ci.

13. Lunette arrière, vitre latérale ou vitre de toit d’un véhicule comprenant un vitrage feuilleté selon l’une quelconque des revendications précédentes. 18

14. Utilisation d’un vitrage feuilleté selon l’une quelconque des revendications 1 à 12 comme lunette arrière, vitre latérale ou vitre de toit de véhicule automobile.

15. Procédé de fabrication d’un vitrage feuilleté pour véhicule ayant des propriétés optiques électriquement contrôlables comprenant les étapes suivantes : a) se munir d’une feuille de verre intérieure (1 ) et d’une feuille de verre extérieure (2), b) imprimer une inscription (10) constituée par une couche réfléchissante semi- transparente sur la face extérieure (F1 ) de la feuille de verre extérieure (2), c) cuire ladite feuille de verre imprimée par traitement thermique sous air à une température comprise entre 500°C et 700°C, d) effectuer le formage des deux dites feuilles de verre ensemble ou séparément par traitement thermique, e) séparer les deux feuilles de verres formées, f) disposer entre les faces intérieures de la feuille de verre intérieure (1 ) formée et de la feuille de verre extérieure (2) formée munie de l’inscription imprimée, un intercalaire (3) comprenant :

- une première couche externe (3a) en un matériau choisi parmi le poly(butyral de vinyle) (PVB), le poly(éthylène-acétate de vinyle) (EVA) et le polyuréthane (PU) et les mélanges de ceux-ci,

- un élément fonctionnel (4) comprenant une couche active de cristaux liquides (5) entre deux couches électroconductrices (6, 7), elles-mêmes disposées entre deux films de support (8, 9), et

- une seconde couche externe (3b) en un matériau choisi parmi le poly(butyral de vinyle) (PVB), le poly(éthylène-acétate de vinyle) (EVA) et le polyuréthane (PU) et les mélanges de ceux-ci, g) assembler les deux feuilles de verre (1 ,2) et l’intercalaire (3) par laminage pour former un vitrage feuilleté, et

(e) dégazer par autoclavage ledit vitrage feuilleté.

Description:
DESCRIPTION

TITRE DE L’INVENTION : Vitrage feuilleté avec propriétés optiques contrôlables électriquement pour véhicule muni d’une inscription imprimée réfléchissante semi-transparente sur la face extérieure d’un véhicule

L’invention concerne un vitrage feuilleté pour véhicule ayant des propriétés optiques contrôlables électriquement. Le vitrage feuilleté selon l’invention comprend en effet un élément fonctionnel de cristaux liquides dispersés dans une matrice de polymères, nommé également élément fonctionnel « CLDP » (en anglais « polymer dispersed liquid crystal » or « PDLC functional element ») présentant des propriétés optiques contrôlables électriquement, ledit vitrage étant muni d’une inscription imprimée, constituée par une couche réfléchissante semi-transparente, positionnée sur la face extérieure d’un véhicule.

Les vitrages feuilletés sont couramment utilisés dans le domaine des transports, et plus particulièrement dans les fenêtres de véhicules automobiles, navals et d’avions, comme par exemple dans les fenêtres de toit, ainsi que dans le bâtiment. Les vitrages feuilletés sont généralement composés d’une première feuille de verre et d’une deuxième feuille de verre, entre lesquelles se trouve un intercalaire. Ces vitrages sont fabriqués par un procédé de feuilletage connu, par exemple par assemblage à chaud et sous pression.

Les vitrages feuilletés ayant des propriétés optiques contrôlables électriquement sont connus en soi. Et les éléments fonctionnels de type CLDP sont connus par exemple dans la demande de brevet DE 102008026339 A1. La couche active de ces éléments fonctionnels contient des cristaux liquides qui sont incorporés dans une matrice de polymères. Lorsqu'aucun courant électrique n'est appliqué, appelé aussi « état OFF », les cristaux liquides sont orientés de manière désordonnée, ce qui entraîne une forte diffusion de la lumière traversant la couche active. Le vitrage feuilleté est alors translucide. La transmission lumineuse du vitrage dans le domaine du visible est alors faible. Lorsqu'un courant électrique est appliqué, appelé aussi « état ON », les cristaux liquides s'alignent dans une direction commune et la transmission lumineuse du vitrage dans le domaine du visible est alors augmentée. Le vitrage feuilleté est alors transparent, il est alors possible de voir à travers le vitrage. L'élément fonctionnel CLDP permet ainsi d’éviter une vision de l’extérieur vers l’intérieur du véhicule, il protège de l’éblouissement le conducteur ou les passagers, en améliorant ainsi leur confort visuel.

De manière générale, un vitrage feuilleté ayant des propriétés optiques contrôlables électriquement de type CLDP comprend un élément fonctionnel de cristaux liquides dispersés dans une matrice de polymères situé au cœur d’un intercalaire. L’élément fonctionnel est ainsi disposé entre les deux couches externes de l’intercalaire ; les deux couches externes étant en un matériau thermoplastique. L’élément fonctionnel se trouve alors lié à une première feuille de verre par une des deux couches externes de l’intercalaire et à une deuxième feuille de verre par l’autre couche externe de l’intercalaire, formant ainsi ledit vitrage feuilleté.

L'élément fonctionnel comprend au moins une couche active de cristaux liquides, qui est disposée entre un premier film de support et un second film de support. L'élément fonctionnel comprend également deux couches électroconductrices permettant d’appliquer un courant électrique à la couche active. Les couches électroconductrices sont disposées entre les films de support et la couche active de cristaux liquides. Ainsi l’élément fonctionnel comprend dans l'ordre indiqué, au moins un film de support, une couche électroconductrice, une couche de cristaux liquides, une autre couche électroconductrice et un autre film de support.

Il est connu de décorer ou de personnaliser les vitrages de véhicule à l’aide d’inscriptions se présentant sous forme de stickers, de pièces plastiques à coller ou à visser, placées en face extérieure du véhicule, afin que celles-ci soient bien visibles de l’extérieur. Cependant, l’utilisation de ces différents modes d’inscriptions sur les vitrages feuilletés ayant des éléments fonctionnels de type CLDP (tels que ceux décrits ci-dessus) ont pour principal inconvénient de supprimer la transparence de ce type de vitrage notamment lorsque celui-ci se présente à l’état ON. Autrement dit, la transmission lumineuse dans le domaine du visible (nommée « TL ») dans la région du vitrage munie de ces formes d’inscriptions est égale à zéro. En effet, dans la zone du vitrage munie de ces inscriptions, il n’est plus possible de voir à travers le vitrage, notamment pour le conducteur ou le passager de l’intérieur du véhicule vers l’extérieur du véhicule, puisque ces inscriptions restent opaques que ce soit à l’état ON, ou à l’état OFF. En outre, de telles inscriptions peuvent être enlevées des vitrages sur lesquelles elles sont collées ou vissées pouvant alors engendrer des détériorations au sein desdits vitrages. De plus, ces inscriptions ne présentent pas de résistance suffisante aux agressions extérieures de type ultraviolet ou agents climatiques (haute humidité, pluie acide, fientes d’oiseau, etc...), ainsi qu’aux sollicitations mécaniques comme celles des agents de nettoyage de véhicule du type brosses de lavage, Karcher etc...

Le Demandeur a ainsi cherché à décorer et/ou à personnaliser un vitrage feuilleté comprenant un élément fonctionnel CLDP tel que décrit ci-dessus tout en préservant les propriétés optiques de ce type de vitrage (c’est-à-dire une transmission lumineuse supérieure à zéro, y compris à l’état ON dans la zone décorée) ; ledit décor ou ladite inscription devant également être suffisamment résistant aux altérations chimiques et mécaniques.

L’inscription spécifiquement choisie par le Demandeur pour décorer et/ou personnaliser un tel vitrage feuilleté est une inscription imprimée, constituée par une couche réfléchissante et semi-transparente. Et, le Demandeur a constaté que cette inscription devait être précisément positionnée sur la feuille de verre du vitrage feuilleté comprenant un CLDP située en face extérieure du véhicule, et plus particulièrement sur la face extérieure de ladite feuille de verre (communément appelée en « face 1 » (F1 ) de la feuille de verre extérieure)).

La présente demande a donc pour objet un vitrage feuilleté pour véhicule muni d’une inscription comprenant une feuille de verre intérieure (1 ) et une feuille de verre extérieure (2), chacune comprenant une face intérieure et une face extérieure, et comprenant, entre les faces intérieures des deux feuilles de verre, un intercalaire (3) comprenant au moins deux couches externes (3a) et (3b) en un matériau choisi parmi le poly(butyral de vinyle) (PVB), le poly(éthylène-acétate de vinyle) (EVA) et le polyuréthane (PU) et les mélanges de ceux-ci, lesdites couches externes étant assemblées au moyen d’un élément fonctionnel (4) de cristaux liquides dispersés dans une matrice de polymères, ledit élément fonctionnel (4) comprenant une couche active de cristaux liquides (5) entre deux couches électroconductrices (6, 7), elles-mêmes disposées entre deux films de support (8, 9), ledit vitrage étant caractérisé en ce que l’inscription (10) est constituée par une couche réfléchissante semi-transparente et ladite inscription est imprimée sur la feuille de verre extérieure (2) en face extérieure (F1 ).

La figure 1 [Fig. 1] est une vue en tranche d’un vitrage feuilleté selon un mode de réalisation de l’invention.

Les inventeurs ont en effet constaté de manière surprenante que l’utilisation d’une inscription constituée par une couche réfléchissante semi-transparente et imprimée sur la face extérieure de la feuille de verre extérieure d’un vitrage feuilleté comprenant un élément fonctionnel CLDP, selon l’invention, permettait de maintenir, voire même d’améliorer les propriétés optiques d’un tel vitrage puisque :

- à l’état ON c.-à-d. lorsqu’un courant électrique est appliqué au vitrage feuilleté, la transparence, autrement dit la transmission lumineuse « TL » du vitrage dans le domaine du visible est maintenue non nulle dans la région où se trouve l’inscription imprimée, la TL est bien supérieure à 0%, c.-à-d. qu’il est possible de voir de l’intérieur du véhicule vers l’extérieur du véhicule à travers l’inscription imprimée. La transparence du verre est ainsi encore possible dans la zone imprimée, contrairement à une zone d’un vitrage munie d’une inscription de type stickers, pièces plastique collées ou vissées ;

- l’inscription imprimée est bien réfléchissante et donc visible de l’extérieur que ce soit lorsque l’élément fonctionnel compris dans le vitrage feuilleté est à l’état OFF ou à l’état ON ; les inventeurs ont d’ailleurs remarqué que la région du vitrage munie de la couche formant l’inscription imprimée selon l’invention c.-à-d. sur la feuille de verre extérieure (2) en face extérieure (face de la feuille de verre dirigée vers l’extérieur du véhicule nommée communément « face 1 » (F1 )), présentait un niveau de réflexion lumineuse extérieure « RLext » dans le visible (lumière réfléchie vers l'environnement extérieur, vers l’extérieur du véhicule) amélioré, comparé à celui obtenu avec un élément décoratif de type stickers, pièces plastiques collées ou vissées, placés sur la face extérieure du véhicule ou bien comparé à celui obtenu avec une inscription imprimée constituée d’une couche réfléchissante et semi-transparente placée sur la feuille de verre extérieure mais située en face intérieure (face de la feuille de verre dirigée vers l’intérieur du véhicule, vers la couche externe de l’intercalaire, nommée communément « face 2 » (F2)). D’ailleurs, dans un mode de réalisation préféré, la région (ou zone) du vitrage muni de la couche formant l’inscription imprimée présente dans le domaine des longueurs d’ondes du spectre visible une transmission lumineuse supérieure à 0% et une réflexion lumineuse extérieure comprise entre 10% et 30%, et de préférence une transmission lumineuse comprise entre 0,5% et 30% et une réflexion lumineuse extérieure comprise entre 13% et 25%.

D’une manière générale, toutes les caractéristiques lumineuses présentées dans la présente description sont obtenues selon les principes et méthodes décrits dans la norme internationale ISO 9050 (2003) et la norme NF EN 410 (2011 ), se rapportant à la détermination des caractéristiques lumineuses des vitrages pour véhicules.

L’inscription imprimée constituée par une couche réfléchissante semi- transparente placée sur la feuille de verre extérieure en face extérieure de ladite feuille de verre, selon l’invention, présente également l’avantage d’être intimement liée au verre (par des liaisons chimiques fortes), elle ne peut se détacher du verre comme peut le faire par exemple un sticker (craquèlement, arrachement). Cette inscription imprimée permet ainsi d’éviter le vandalisme que subissent les véhicules comportant des pièces plastiques collées (par exemple logo du constructeur, motif pour une série spéciale).

Selon l’invention, le vitrage feuilleté est composé d’une première feuille de verre intérieure (1 ) et d’une deuxième feuille de verre extérieure (2), entre lesquelles se trouve un intercalaire (3).

Selon l’invention, on entend par « feuille de verre intérieure », une feuille de verre faisant face à l’intérieur du véhicule. Une « feuille de verre extérieure » désigne dans la présente demande une feuille de verre faisant face à l'environnement extérieur.

Chaque feuille de verre comprend une face intérieure et une face extérieure. Entre les faces intérieures des deux feuilles de verre (1 , 2) se trouve l’intercalaire (3).

Selon l’invention, on entend par « face extérieure » de la feuille de verre extérieure (2), la face de ladite feuille de verre dirigée vers l’extérieur du véhicule, nommée communément « face 1 » (F1 ). Et, on entend par « face intérieure » de la feuille de verre extérieure (2), la face de ladite feuille de verre dirigée vers l’intérieur du véhicule, vers l’intercalaire (3) et plus précisément vers la couche externe (3b) nommée communément « face 2 » (F2). Les feuilles de verre intérieure et extérieure (1 , 2) sont de préférence en verre sodocalcique, comme cela est habituel pour les vitres. Les feuilles de verre peuvent cependant également être réalisées en d'autres types de verre, par exemple en verre de quartz, en verre borosilicaté ou en verre aluminosilicaté, ou en plastiques transparents rigides, par exemple en polycarbonate ou en polyméthacrylate de méthyle. L'épaisseur de la feuille de verre intérieure et de la feuille de verre extérieure peut varier considérablement et ainsi être adaptée aux diverses exigences. La feuille de verre intérieure et/ou la feuille de verre extérieure ont de préférence une épaisseur comprise entre 0,5 mm et 15 mm et préférentiellement entre 1 mm et 5 mm.

Selon un mode de réalisation préféré, la feuille de verre intérieure et/ou la feuille de verre extérieure comprend au moins un revêtement. Ce(s) revêtement(s) est(sont) destiné(s) à conférer au substrat en verre des propriétés optiques (couches miroirs ou antireflets), thermiques (couches bas-émissives, contrôle solaire ou couches antisolaires) ou électriques (couches conductrices transparentes, couches antistatiques). La feuille de verre intérieure et/ou la feuille de verre extérieure peuvent également comprendre d’autres types de revêtements, tels que des revêtements antiadhésifs, des revêtements anti-rayures ou des revêtements photocatalytiques.

L’intercalaire (3) est agencé entre la première et la deuxième feuille de verre, autrement dit entre la feuille de verre intérieure (1 ) et la feuille de verre extérieure (2), telles que définies ci-dessus, et plus précisément entre les faces intérieures des deux feuilles de verre (1 , 2). L’intercalaire selon l’invention comprend au moins deux couches externes (3a) et (3b) en un matériau choisi parmi le poly(butyral de vinyle) (PVB), le poly(éthylène-acétate de vinyle) (EVA) et le polyuréthane (PU) et les mélanges de ceux-ci, également nommées « couches de peaux ». Lesdites couches externes (3a, 3b) sont assemblées au moyen d’un élément fonctionnel (4) de cristaux liquides dispersés dans une matrice de polymères (CLDP), également nommé « couche interne » ou « cœur ». Selon un mode réalisation préféré, les deux couches externes (3a, 3b) sont réalisées dans le même matériau, mais il est également possible que les deux couches externes soient réalisées dans un matériau différent.

La couche externe (3a) et/ou la couche externe (3b) peut présenter une épaisseur comprise entre 0,2 mm et 2,0 mm, de préférence entre 0,3 et 0,9 mm et plus préférentiellement entre 0,3 mm et 0,5 mm, et par exemple une épaisseur de 0,38 mm. Les deux couches externes (3a) et (3b) sont avantageusement des couches de poly(butyral de vinyle) (PVB). En outre, ces deux couches externes de PVB peuvent être claires, colorés, ou présentées des propriétés acoustiques. La couche externe (3a) et/ou la couche externe (3b) de PVB peut comprendre au moins un plastifiant. On utilise par exemple comme plastifiant des diesters aliphatiques de tri- ou tétraéthylèneglycol, tels que le triéthylèneglycol-bis-(2-éthyl hexanoate). Les couches externes de PVB typiques utilisées dans un intercalaire de vitrage feuilleté ont une teneur en plastifiant d’au moins 15% en poids.

L’élément fonctionnel (4) de cristaux liquides dispersés dans une matrice de polymères (CLDP), selon l’invention, comprend une couche active de cristaux liquides (5) entre deux couches électroconductrices (6, 7), elles-mêmes disposées entre deux films de support (8, 9). La couche active possède des propriétés optiques contrôlables qui peuvent être contrôlées via un courant électrique appliqué aux niveaux des deux couches électroconductrices munies chacune d’une d’électrode. Les couches électroconductrices et la couche active sont disposées parallèlement aux surfaces de la feuille de verre extérieure et de la feuille de verre intérieure. Les électrodes sont de manière générale connectées électriquement à une source de tension externe de manière connue. En effet, la connexion entre les couches électroconductrices et les deux films de support, respectivement, est réalisée par exemple au moyen de connecteurs d’amenées de courant pouvant être obtenues par sérigraphie, notamment à base d’argent, cette sérigraphie est ensuite recouverte d’un adhésif ayant des propriétés électriques et d’un clinquant électrique appelé « bus bar ». Puis, la liaison électrique entre les bus bars et l’alimentation électrique est gérée par des fils ou des câbles appropriés. Les couches électroconductrices sont de préférence conçues sous forme de couches transparentes conductrices d’électricité. Les couches électroconductrices (6, 7) contiennent de préférence au moins un métal, un alliage métallique ou un oxyde conducteur transparent (TCO). Les couches électroconductrices peuvent contenir par exemple de l'argent, de l'or, du cuivre, du nickel, du chrome, du tungstène, de l'oxyde d'indium-étain (ITO), de l'oxyde de zinc dopé au gallium ou dopé à l'aluminium, et/ou de l'oxyde d’étain dopé au fluor ou dopé à l'antimoine. Les couches électroconductrices ont de préférence une épaisseur allant de 10 nm à 2 pm, plus préférentiellement de 20 nm à 1 pm, et encore plus préférentiellement de 30 nm à 500 nm. L'épaisseur de l'élément fonctionnel est par exemple comprise entre 0,1 mm et 1 mm, et de préférence comprise entre 0,2 mm et 0,5 mm.

La couche active de cristaux liquides (5) contient des cristaux liquides incorporés dans une matrice de polymères. Et, la couche active possède des propriétés optiques contrôlables puisque lorsqu'aucun courant électrique n'est appliqué (état OFF) sur les deux couches électroconductrices munies chacune d’une électrode et qui entourent la couche active de cristaux liquides, les cristaux liquides sont orientés de manière désordonnée, entraînant une forte diffusion de la lumière traversant la couche active. Lorsqu'un courant électrique est appliqué (état ON) sur lesdites couches électroconductrices, les cristaux liquides s'alignent dans une direction commune et la transmission lumineuse à travers la couche active est augmentée. Ainsi, lorsqu’aucun courant électrique n’est appliqué, à l’état OFF, le vitrage feuilleté selon l’invention est translucide, c'est-à-dire que la transmission lumineuse du vitrage feuilleté selon l’invention dans le domaine du visible est faible. Dès que le courant est mis sous tension, à l’état ON, le vitrage feuilleté selon l’invention est transparent puisque la couche de cristaux liquides passe sous l'action du champ électrique alternatif à l'état transparent, il est alors possible de voir à travers le vitrage. La transmission lumineuse du vitrage feuilleté à l’état ON dans le domaine du visible est alors augmentée par rapport la transmission lumineuse du vitrage feuilleté à l’état OFF.

L'élément fonctionnel (4) selon l’invention comprend une couche active de cristaux liquides (5) située entre deux couches électroconductrices (6, 7), elles-mêmes disposées entre deux films de support (8, 9). L’élément fonctionnel comprend ainsi dans l'ordre indiqué, au moins un film de support, une couche électroconductrice, une couche de cristaux liquides, une autre couche électroconductrice et un autre film de support. Les films de support ont dans chaque cas une couche électroconductrice qui fait face à une couche active de cristaux liquides. Les films de supports sont de préférence en un matériau thermoplastique tel que polyéthylène téréphtalate (PET) ou à base de celui-ci. L'épaisseur de chaque film de support est comprise de préférence entre 50 pm et 400 pm et plus préférentiellement entre 100 pm et 300 pm.

L’inscription (10) peut représenter une information technique ou non technique. Ainsi, l’inscription ou le décor peut être un motif, un dessin, une marque, une griffe ou un logo d’un constructeur, un mot pour désigner une série spéciale de véhicule, ... La taille de l’inscription peut être au moins de 0,2 mm, de préférence au moins de 0,4 mm. Dans un mode de réalisation particulier, l’inscription imprimée (10) recouvre entièrement la surface extérieure de la feuille de verre extérieure (2). Dans un autre mode réalisation, l’inscription imprimée recouvre partiellement la surface extérieure de ladite feuille de verre. Plus particulièrement, l’inscription imprimée recouvre de 10% à 90% de la surface totale de la feuille de verre (2), de préférence de 20% à 50% et plus préférentiellement de 30% à 40%. La distance entre une inscription et le bord de la feuille de verre est avantageusement d’au moins 1 ,5 mm, de préférence supérieure à 2 mm. L’inscription peut comprendre plusieurs caractères. La distance entre deux caractères est d’au moins 0,5 mm, afin de permettre aux deux caractères de ne pas se chevaucher et d’être bien séparés après impression.

Selon un mode de réalisation préféré, l’inscription constituée d’une couche réfléchissante semi-transparente est imprimée sur la feuille de verre extérieure (2) en face extérieure (F1 ) par dépôt par voie humide selon un procédé d’impression telle que la sérigraphie, la tampographie, ou l’impression digitale et de préférence par sérigraphie.

La couche réfléchissante semi-transparente formant l’inscription est avantageusement essentiellement constituée par un ou plusieurs oxydes métalliques.

L’oxyde métallique peut être choisi parmi l'oxyde d’aluminium, l'oxyde d’étain, l'oxyde de titane, l'oxyde de cuivre, l'oxyde de chrome, l'oxyde de cobalt, l'oxyde de fer, l’oxyde de manganèse, l’oxyde de zirconium, l’oxyde de cérium, l'oxyde d’yttrium, l'oxyde d’argent, l'oxyde d’or, l'oxyde de platine et l'oxyde de palladium et un mélange de ceux- ci. De préférence, la couche réfléchissante semi-transparente formant l’inscription est essentiellement constituée d’oxyde de titane. Les nitrates ou chlorures métalliques correspondants ou encore les acétates, isopropanolates, acétylacétonates, salicylates ou polyacrylates métalliques ou leurs mélanges peuvent être utilisés comme composés de départ des oxydes métalliques.

Avantageusement, la couche réfléchissante semi-transparente formant l’inscription imprimée présente une épaisseur comprise entre 5 pm et 50 pm et de préférence entre 8 et 16 pm, en particuliers après l’étape d’impression par sérigraphie, tampographie, ou par impression digitale, de préférence par sérigraphie.

La couche réfléchissante semi-transparente selon l’invention peut être obtenue à partir d’un sol-gel comprenant une solution d’oxydes métalliques précités imprimable. Le métal est dans ce cas particulier majoritairement lié sous une forme complexe et le sol-gel est appliqué spécifiquement sur la face extérieure (F1 ) de la feuille de verre extérieure (2) par dépôt par voie humide selon un procédé d’impression telle que la sérigraphie par exemple, puis cuit par traitement thermique sous air à une température comprise entre 500°C et 700°C.

De plus, le sol-gel peut comprendre des solvants et des épaississants.

Les solvants peuvent être choisis parmi les alcools, les glycols, les polypropylène glycols et leurs dérivés. Les solvants préférés sont des alcools tels que l'éthanol, le n- propanol, l'isopropanol, les butanols et les glycols tels que les di-, tri-, tétra-, penta- ou hexamères des monoglycols, les polypropylène glycols tels que le dipropylène glycol, le tripropylène glycol et le tétrapropylène glycol et leurs dérivés. L'utilisation d'éther méthylique de tripropylène glycol est tout particulièrement préférée. Bien entendu, deux ou plusieurs de ces solvants ou un mélange de ceux-ci peuvent également être utilisés.

Comme épaississant, le sol-gel peut comprendre des dérivés cellulosiques tels que la méthyl ou éthylcellulose ou des acides polyacryliques. Les épaississants sont utilisés pour ajuster la viscosité requise pour le sol-gel afin qu’il puisse être imprimé.

Selon un mode préféré de l’invention, les solvants et les épaississants peuvent également jouer le rôle d'agents complexant pour les métaux.

Le sol-gel peut contenir des additifs supplémentaires communs à tous les sol-gels.

Ainsi, la couche réfléchissante et semi-transparente formant l’inscription imprimée selon l’invention étant de nature inorganique présente l’avantage de mieux résister aux agressions UV, chimiques et mécaniques comparée aux éléments décoratifs de type stickers, pièce plastique collée ou vissée.

L’invention a également pour objet une lunette arrière, une vitre latérale ou une vitre de toit d’un véhicule comprenant un vitrage feuilleté tel que décrit précédemment.

En effet, le vitrage feuilleté selon l’invention peut être utilisé comme lunette arrière, vitre latérale ou vitre de toit de véhicule automobile.

L’invention concerne également un procédé de fabrication d’un vitrage feuilleté pour véhicule ayant des propriétés optiques électriquement contrôlables comprenant les étapes suivantes : a) se munir d’une feuille de verre intérieure (1 ) et d’une feuille de verre extérieure (2), b) imprimer une inscription (10) constituée par une couche réfléchissante semi- transparente sur la face extérieure (F1 ) de la feuille de verre extérieure (2), c) cuire ladite feuille de verre imprimée par traitement thermique sous air à une température comprise entre 500°C et 700°C, d) effectuer le formage des deux dites feuilles de verre ensemble ou séparément par traitement thermique, e) séparer les deux feuilles de verres formées, f) disposer entre les faces intérieures de la feuille de verre intérieure (1 ) formée et de la feuille de verre extérieure (2) formée munie de l’inscription imprimée, un intercalaire (3) comprenant :

- une première couche externe (3a) en un matériau choisi parmi le poly(butyral de vinyle) (PVB), le poly(éthylène-acétate de vinyle) (EVA) et le polyuréthane (PU) et les mélanges de ceux-ci,

- un élément fonctionnel (4) comprenant une couche active de cristaux liquides (5) entre deux couches électroconductrices (6, 7), elles-mêmes disposées entre deux films de support (8, 9), et

- une seconde couche externe (3b) en un matériau choisi parmi le poly(butyral de vinyle) (PVB), le poly(éthylène-acétate de vinyle) (EVA) et le polyuréthane (PU) et les mélanges de ceux-ci, g) assembler les deux feuilles de verre (1 ,2) et l’intercalaire (3) par laminage pour former un vitrage feuilleté, et

(e) dégazer par autoclavage ledit vitrage feuilleté.

Dans un mode de réalisation préféré, l’étape b) d’impression est réalisée par sérigraphie, tampographie, ou par impression digitale et de préférence par sérigraphie. L’étape c) de cuisson de la feuille de verre imprimée par traitement thermique sous air permet de conférer à la région (ou zone) du vitrage feuilleté (une fois obtenu) munie de la couche formant l’inscription imprimée un bon niveau de réflexion lumineuse extérieure dans le visible (lumière réfléchie vers l'environnement extérieur, vers l’extérieur du véhicule).

Dans toute la description de la présente demande, on entend par véhicule « ayant des propriétés optiques électriquement contrôlables », des véhicules munies d’un vitrage feuilleté comprenant un élément fonctionnel de cristaux liquides dispersés dans une matrice de polymères (CLDP), tel que décrit ci-dessus. Les exemples qui suivent sont donnés à titre purement illustratifs et ne limitent sous aucun des aspects décrits la portée de la présente invention. Tous les vitrages feuilletés des exemples présentent des propriétés optiques contrôlables électriquement.

Exemples

Dans ces exemples, on dépose un sol-gel de type Lustreflex Silver® de Ferro suivant le décor ou l’inscription représentée par les zones noires de la figure 2 [Fig. 2], par dépôt par voie humide selon un procédé d’impression par sérigraphie connu en bordure d’une feuille de verre de type Planiclear® (commercialisée par la société déposante). L’inscription ainsi obtenue est constituée par une couche réfléchissante semi-transparente et imprimée sur une feuille de verre qui sera disposée dans les exemples ci-dessous sur un vitrage feuilleté comprenant un élément fonctionnel CLDP en face extérieure d’un véhicule.

Comme on peut le voir dans la figure 2 [Fig. 2], l’inscription imprimée recouvre partiellement la surface de la feuille de verre extérieure puisque l’inscription imprimée recouvre 40% de la surface totale de la feuille de verre.

On prépare un vitrage feuilleté comprenant un élément fonctionnel CLDP de configuration I suivante en disposant successivement à partir d’une feuille de verre intérieure (feuille de verre faisant face à l’intérieur d’un véhicule) de type Lowe® (commercialisée par la société déposante) les éléments suivants :

- une couche de PVB de couleur grise et présentant une épaisseur de 0,38 mm (correspondant à la première couche externe de PVB),

- un élément fonctionnel CLDP,

- une couche de PVB de couleur grise et présentant une épaisseur de 0,38 mm,

- une couche de PET,

- une couche de PVB de couleur claire et présentant une épaisseur de 0,38 mm (correspondant à la deuxième couche externe de PVB), et

- une feuille de verre extérieure (feuille de verre faisant face à l'environnement extérieur d’un véhicule) de type Planiclear® munie de l’inscription réfléchissante semi- transparente imprimée puis cuite par traitement thermique sous air.

On prépare un autre vitrage feuilleté CLDP comprenant un élément fonctionnel CLDP de configuration II suivante en disposant successivement à partir d’une feuille de verre intérieure de type Lowe® les éléments suivants :

- une couche de PVB de couleur claire et présentant une épaisseur de 0,38 mm (correspondant à la première couche externe de PVB),

- un élément fonctionnel CLDP,

- une couche de PVB de couleur grise et présentant une épaisseur de 0,38 mm,

- une couche de PET,

- une couche de PVB de couleur claire et présentant une épaisseur de 0,38 mm (correspondant à la deuxième couche externe de PVB), et

- une feuille de verre extérieure (feuille de verre faisant face à l'environnement extérieur d’un véhicule) de type Planiclear® munie de l’inscription réfléchissante semi- transparente imprimée puis cuite par traitement thermique sous air.

Pour chacune des configurations I ou II de vitrage feuilleté décrites ci-dessus, l’inscription constituée par une couche réfléchissante semi-transparente est imprimée :

- soit sur la face extérieure de la feuille de verre extérieure (face de la feuille de verre dirigée vers l’extérieur du véhicule nommé communément « face 1 » (F1 )), comme dans les exemples suivants : n°1a (config. I + (F1 )) et 2a (config. Il + (F1 )), selon l’invention,

- soit sur la face intérieure de la feuille de verre extérieure (face de la feuille de verre dirigée vers l’intérieur du véhicule, vers la couche externe de PVB, nommée communément « face 2 » (F2)), selon les exemples comparatifs suivants : n°1 b (config. I + (F2)) et 2b (config. Il + (F2)), et

- soit aucune inscription n’est imprimée sur la feuille de verre extérieure selon les exemples suivants n°1 c (config. I) et 2c (config. II).

Puis, on applique un courant électrique (état ON), ou non (état OFF), à chacun des vitrages feuilletés (c.-à-d. à chacun des exemples 1 a, 1 b, 1c et 2a, 2b, 2c, ci- dessous), et les valeurs de transmissions lumineuses TL et les réflexions lumineuses extérieures RLextsont mesurées sur la zone (ou région) du vitrage munie de la couche réfléchissante semi-transparente formant l’inscription imprimée, telle que représentée dans la figure 2 [Fig. 2], dans la gamme du spectre visible (longueurs d’ondes entre 380 nm à 780 nm), selon les méthodes décrites dans la norme NF EN 410 (2011 ). En effet, la figure 2 [Fig. 2] représente un vitrage feuilleté pour véhicule ayant des propriétés optiques électriquement contrôlables muni d’une inscription imprimée. Les mesures sont effectuées à l’aide d’un spectrophotomètre Perkin Elmer UV/Vis/NIR LAMBDA 900, avec une taille du spot d’analyse en transmission de 10 mm x 16 mm et une taille du spot d’analyse en réflexion de 4 mm x 16 mm.

La TL correspond à la transmission lumineuse indiquant l'énergie rayonnante transmise dans l'habitacle du véhicule dans la gamme de rayonnement optique d'un illuminant standard D65. L'angle d'incidence de la lumière sur les vitrages feuilletés est de 90°.

La RLext correspond à la réflexion lumineuse extérieure du côté extérieur (lumière réfléchie vers l'environnement extérieur, vers l’extérieur d’un véhicule).

Les résultats obtenus sont regroupés dans les tableaux 1 et 2 ci-dessous :

Résultats

[Table 1]

[Table 2]

Les résultats reportés sur ces tableaux montrent que lorsque l’inscription constituée par une couche réfléchissante semi-transparente est imprimée sur la face extérieure, en face 1 , de la feuille de verre extérieure, selon l’invention et ce quel que soit la configuration (I ou II) d’un vitrage feuilleté comprenant un élément CLDP (cf. exemples 1a et 2a) :

- la transmission lumineuse du vitrage est maintenue dans la région où se trouve l’inscription imprimée que ce soit à l’état ON ou OFF, puisque la valeur de la TL pour un vitrage selon l’invention est du même ordre de grandeur que la TL obtenue pour un même vitrage feuilleté mais qui ne comprend pas d’inscription (cf. exemples TL 1 a ON et 2a ON selon l’invention comparés aux exemples TL 1 c ON et 2c ON vitrages sans inscription respectivement et exemples TL 1 a OFF et 2a OFF comparés aux exemples TL 1 c OFF et 2c OFF respectivement),

- la réflexion lumineuse extérieure du vitrage est améliorée dans la région où se trouve l’inscription imprimée que ce soit à l’état ON ou OFF, puisque :

• la valeur de la RLext passe de 6,3% pour un vitrage feuilleté de configuration I sans inscription / à 12% pour un même vitrage feuilleté avec une inscription imprimée en face 2 / à 16% pour un vitrage feuilleté selon l’invention dont l’inscription est imprimée en face 1 , et

• la valeur de la RLext passe de 6,8% pour un vitrage feuilleté de configuration II sans inscription / à 12,3% pour un même vitrage feuilleté avec une inscription imprimée en face 2 / à 15,3% pour un vitrage feuilleté selon l’invention dont l’inscription est imprimée en face 1 .

En effet, on peut constater que la RLext obtenue pour un vitrage feuilleté comprenant un élément CLDP muni d’une inscription imprimée sur la face extérieure (en face 1 ) de la feuille de verre extérieure, conformément à l’invention est plus élevée que la RLextobtenue pour un vitrage feuilleté comprenant un élément CLDP muni d’une inscription imprimée sur la face intérieure (en face 2) de la feuille de verre extérieure ; ce qui montre l’importance de la position de l’inscription sur un vitrage feuilleté comprenant un élément CLDP (cf. exemples RLext 1 a ON et 2a ON comparés aux exemples RLext 1 b ON et 2b ON respectivement et exemples RLext 1 a OFF et 2a OFF comparés aux exemples RLext 1 b OFF et 2b OFF respectivement).