L'invention concerne un dispositif d'assistance pour les personnes ayant des difficultés pour s'asseoir et se relever, notamment pour l'usage des sanitaires.

On connaît en particulier d'après le US-A-4031576 un tel dispositif comprenant un bâti, un berceau destiné à soutenir la personne handicapée pendant le mouvement entre la position debout et la position assise, un mécanisme reliant le berceau au bâti de manière mobile entre une position "personne debout" et une position "personne assise", et un moyen moteur pour actionner le mécanisme. Le berceau comprend un dossier, une assise, et des accoudoirs. Les accoudoirs sont représentés comme soutenant l'avant-bras de la personne handicapée lorsque celle-ci est assise et le bras lui-même lorsque la personne est debout.

La transition entre ces deux modes de soutien n'est pas explicitée, mais elle est nécessairement délicate.

En fait, il semble que dans le dispositif connu l'élément d'appui essentiel soit l'assise. Or une assise est un moyen peu efficace pour soutenir une personne en train de s'asseoir ou de se relever. En position "debout", l'assise occupe une position verticale qui la rend inutile.

Lorsque l'assise se déplace progressivement vers la position horizontale, ou lors du mouvement inverse vers la position verticale, elle passe par des positions obliques dangereuses car l'assise risque alors de jouer le rôle d'un toboggan.

C'est probablement pourquoi ce dispositif connu est complété par des accoudoirs. Il s'agit de permettre à la personne de se soutenir par les bras pendant la phase dangereuse du mouvement. Cette solution est complexe, inconfortable et dangereuse.

Les accoudoirs assurent un soutien qui ne peut être

qu'instable car il est transmis au corps par l'intermédiaire des bras de l'utilisateur, qui constituent un système articulé. Cet appui devient encore plus instable lorsqu'il doit se modifier en cours de mouvement comme cela a été dit plus haut à propos du dispositif connu.

Le but de l'invention est de proposer un dispositif d'assistance qui soit simple tout en assurant à la personne handicapée un appui dont la stabilité et l'ergonomie soient nettement améliorées.

Suivant l'invention, le dispositif permettant aux personnes handicapées de s'installer sans effort sur un siège, en particulier de sanitaires, en passant de la position debout à la position assise, et de se relever ensuite, comprenant un bâti, un berceau destiné à soutenir la personne handicapée pendant le mouvement entre la position debout et la position assise, un mécanisme reliant le berceau au bâti de manière mobile entre une position "personne debout" et une position "personne assise", et un moyen moteur pour actionner le mécanisme, est caractérisé en ce que le berceau est engageable sous les aisselles de la personne handicapée.

Le soutien sous les aisselles est particulièrement stable et efficace.

Les aisselles constituent en quelque sorte un accrochage naturel qui est solidaire du tronc de la personne utilisatrice. Ainsi, l'effort de soutien est communiqué à la personne sans que celle-ci ait à produire un effort musculaire correspondant.

Au contraire, le dispositif selon le US-A-4031576 implique que la personne raidisse suffisamment ses bras pour que l'effort de soutien soit transmis au tronc.

Par conséquent, le dispositif selon l'invention a une stabilité accrue, et un confort d'utilisation nettement amélioré.

L'assise n'est plus nécessaire car le soutien sous

les aisselles conserve une efficacité optimale tout au long du mouvement. Le dispositif selon l'invention est donc plus simple et plus économique.

Avantageusement, d'un côté au moins le berceau s'engage sous l'aisselle correspondante de la personne handicapée par un bras terminé par un moyen de commande du moyen moteur, de façon que ce moyen de commande soit accessible à la main de la personne soutenue par le berceau. De préférence, il y a deux bras terminés chacun par une poignée munie d'une gâchette. D'un côté, la gâchette commande la montée du berceau, tandis que de l'autre côté, l'autre gâchette commande la descente.

D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront encore de la description ci-après, relative à des exemples non limitatifs.

Aux dessins annexés :

- Les figures 1 et 2 sont des vues du dispositif selon l'invention, en position "personne debout" et respectivement "personne assise" ; - La figure 3 est une vue en perspective d'un premier mode de réalisation du berceau et des bielles qui le supportent ;

- La figure 4 est un schéma hydraulique de raccordement au réservoir de la chasse d'eau ; et - La figure 5 est une vue analogue à la figure 3 mais relative à un deuxième mode de réalisation du berceau. Dans l'exemple représenté aux figures 1 à 3, le dispositif comprend un bâti essentiellement constitué de deux colonnes 5 situées de part et d'autre de la cuvette 16 des sanitaires. Chaque colonne 5 est bloquée entre le sol 31 et le plafond 32 de la pièce au moyen d'un vérin à vis 29 dont la partie réglable constitue l'extrémité supérieure de la colonne. Les colonnes 5 supportent de manière mobile un berceau 20 par l'intermédiaire d'un mécanisme de parallélogramme déformable 14.

Le berceau 20 comprend un dossier 33 qui est relié au mécanisme 34 et auquel des bras 34 sont articulés par des charnières 36 à axe sensiblement vertical. Grâce au mécanisme à parallélogramme déformable qui permet au berceau 20 de se déplacer parallèlement à lui-même par rapport aux colonnes 5, les bras 34 du berceau 20 sont en permanence situés dans un plan sensiblement horizontal.

Comme le montrent les figures 1 et 2, chacun des bras 34 est destiné à s'engager sous l'une des aisselles de l'utilisateur 1 lorsque le dos de l'utilisateur 1 est appuyé contre le dossier 33. Les bras 34 comportent des rembourrages 37 pour les aisselles. Chaque bras 34 est terminé par une poignée 9 dirigée vers le bas, à laquelle l'utilisateur 1 peut se cramponner. Cela permet également à l'utilisateur de faire pivoter les bras 34 autour des charnières 36 pour plus ou moins rapprocher les bras 34 l'un de l'autre en fonction de sa corpulence. Le mécanisme 14 comprend, de chaque côté, deux bielles 25 et 26 superposées, articulées à la colonne 5 correspondante selon des axes 21 et respectivement 22, et au dossier 33 selon des axes 23 et respectivement 24. Dans la situation représentée à la figure 1, le dispositif est dans une position "personne debout", dans laquelle les bielles 25 et 26 sont sensiblement horizontales alors que le dossier 33 est à l'aplomb du bord avant de la cuvette 16. Grâce au mécanisme 14, le berceau 20 peut passer dans la position "personne assise" représentée à la figure 2, dans laquelle les bielles 25 et 26 sont dans une position sensiblement verticale alors que le dossier 33 est à l'aplomb du bord arrière de la cuvette 16 et à une moindre hauteur que dans la position "personne debout".

Ainsi, la trajectoire 19 du berceau 20 (figure 1), est orientée obliquement vers le bas et vers l'arrière,

par rapport à la personne utilisatrice, d'une manière qui correspond globalement au mouvement de ses épaules lorsqu'elle se lève et s'assied.

Pour la motorisation du mécanisme 24, les deux bielles 25 sont prolongées au delà de l'axe 21 pour être reliés l'une à l'autre par une traverse 27 à laquelle est articulée l'extrémité de la tige 28 d'un vérin 2. Le corps 7 du vérin 2 est articulé aux colonnes 5 selon un axe 12. Une vanne de distribution 3 permet de raccorder sélectivement un orifice d'échange 6 du vérin 7 avec la pression du réseau de distribution d'eau ou au contraire, par une sortie 41, avec un conduit d'échappement 8 débouchant directement dans le réservoir 15 de la chasse d'eau. Pour cela, on remplace le robinet d'arrêt à l'entrée de la chasse d'eau par un raccord spécial 17 (figure 4) comprenant en outre un piquage 38 conduisant à une entrée 39 de la vanne 3. Par ailleurs, les réservoirs de chasse d'eau comportent traditionnellement deux orifices opposés pour permettre leur raccordement au réseau 4 par le côté gauche ou le côté droit selon les cas d'installation. L'orifice inutilisé est normalement fermé avec un bouchon. L'invention exploite la présence de ce second orifice 42 pour y raccorder le conduit d'échappement 8. On peut si on le désire modifier le réglage du flotteur normalement prévu dans le réservoir d'eau pour décaler vers le bas le niveau limite au-delà duquel l'alimentation du réservoir à partir du réseau 4 est interrompue. Ainsi, le contenu du vérin peut s'y ajouter sans provoquer de débordement par le trop-plein du réservoir.

La vanne distributrice 3 est du type à trois positions, l'une de repos, représentée à la figure 4, dans laquelle l'orifice d'échange 6 du vérin 7 est isolé, ce qui immobilise le berceau 20. A partir de la position de repos, le tiroir mobile 47 peut être déplacé vers le bas de la figure 4 pour raccorder

l'orifice d'échange 6 avec l'entrée 39. Dans ce cas, la chambre de pression du vérin 7 se remplit sous la pression du réseau de distribution d'eau 4. Ceci provoque la montée du berceau 20 vers la position "personne debout". Le tiroir 47 peut également être déplacé vers le heut de la figure 4, auquel cas l'orifice d'échange 6 est raccordé au conduit d'échappement 8 et le berceau 20, notamment lorsqu'il est soumis au poids de l'utilisateur 1 qu'il soutient, descend vers la position "personne assise". Ceci correspond à un refoulement du liquide dans le réservoir 15 à travers le conduit 8. De préférence, le conduit 8 comprend une perte de charge 46 ponctuelle ou répartie limitant la vitesse de descente. La vanne 3 permet le réglage du débit selon que le tiroir 47 est plus ou moins déplacé à partir de la position de repos.

Un câble de commande 10 (figure 1) commande le tiroir de la vanne 3. Le câble 10 s'étend à travers l'une des bielles 26 du mécanisme 14 et l'un des bras 34 du berceau 20 pour atteindre l'une des poignées 9, réalisée sous la forme d'une poignée tournante de commande. A partir d'une position de repos, la poignée 9 peut être tournée dans un sens pour commander la descente du berceau 20 et dans l'autre sens pour commander sa montée. Selon que l'utilisateur est droitier, gaucher, ou bien encore handicapé de l'un ou l'autre bras, la poignée 9 peut être associée cas par cas au bras gauche ou au bras droit du berceau 20.

Comme représenté à la figure 3, l'articulation entre la tige 28 du vérin et la traverse 27 peut être constituée par une boutonnière 43 fixée à l'extrémité de la tige 28. Ceci permet de rabattre le mécanisme 14 et le berceau 20 vers le haut dans une position de non utilisation symbolisée à la figure 1 par la position en trait mixte de la bielle 25. La traverse 27 prend alors dans la boutonnière 43 la position 27a de la figure 3. Un verrouillage du genre à point dur peut être prévu,

par exemple entre la traverse 27 et l'extrémité inférieure de la boutonnière 43, pour retenir le berceau de manière amovible en position haute d'inutilisation. Dans l'exemple représenté à la figure 5, les deux poignées 9 sont fixes et chacune est associée à une gâchette 44a ou 44b qui selon qu'on la presse plus ou moins, commande sélectivement l'ouverture plus ou moins importante d'une vanne respective 53a ou 53b située dans l'extrémité du bras 34 correspondant. La vanne 53a commande la liaison entre le piquage 38 et l'orifice d'échange 6 du vérin 7, tandis que la vanne 53b commande la liaison sélective entre le conduit d'échappement 8 et l'orifice d'échange 6 du vérin 7. Dans cette réalisation, les conduits d'adduction et respectivement de refoulement d'eau vers et depuis le vérin 7 passent dans les bras 34 du berceau 20. La vanne 3 des figures 1 et 4 est supprimée. Par ailleurs cette réalisation est identique à celle des figures 1 à 4.

Pour commander la montée, l'utilisateur actionne la gâchette 44a et laisse au repos la gâchette 44b. Pour commander la descente, il actionne la gâchette 44b et laisse au repos la gâchette 44a. Cet appareil est particulièrement destiné aux hôpitaux, hospices, cliniques de rééducation en matière de motricité, maisons de retraite. Sa facilité de montage (absence de scellement et de modification significative de la plomberie) permet sa mise en place momentanée chez un particulier. L'appareil convient donc également pour la location de matériel pour handicapés.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples décrits et représentés. On pourrait par exemple monter le berceau coulissant sur une glissière, orientée de préférence obliquement vers le bas et vers l'arrière.