Domaine de l'invention L'invention concerne un dispositif de fausse-paroi lumineuse destiné à être fixé sur une paroi telle qu'un mur ou un plafond. L'invention se rapporte donc au domaine technique des faux plafonds et faux murs tendus, derrière lesquels se trouve une source lumineuse.

Etat de la technique

On connaît des dispositifs de fausse-paroi comprenant une toile tendue fixée à la base d'un châssis, généralement parallélépipédique, qui est constitué de l'association de profilés qui forment chacun de ses côtés. A cette fin, la toile comporte un moyen d'accrochage fixé le long de sa périphérie. Par exemple, comme cela est décrit dans le brevet FR 2 630 476, la toile peut être munie d'une bordure périphérique en forme de harpon. Un autre moyen d'accrochage consiste en des clips insérés dans les profilés et dans lesquels la toile peut être accrochée par pincement. La toile tendue est par exemple en textile ou dans un matériau polymère synthétique, comme du polychlorure de vinyle (PVC). Une source lumineuse éclaire la toile, qui elle-même est translucide, afin que la lumière puisse se propager à travers la toile et ainsi éclairer la pièce dans laquelle est installé le dispositif de fausse-paroi.

En particulier, dans une application de type caisson lumineux, l'ensemble toile/châssis est placé dans un cadre externe, qui est muni de parois latérales, d'un fond, et de moyens d'éclairage. Dans ce cas, le châssis est fixé au cadre externe, et la lumière diffusée par les moyens d'éclairage passe à travers la toile qui est translucide.

Qu'il s'agisse d'un faux plafond, d'un faux mur, ou d'un caisson lumineux, l'intensité lumineuse en sortie de toile est parfois insuffisante par rapport au résultat souhaité. D'une part, la toile translucide possède généralement une transmittance de l'ordre de 50%, ce qui génère une perte de 50% d'intensité lumineuse. D'autre part, la source lumineuse peut être éloignée de la toile, ce qui affaiblit l'intensité lumineuse arrivant sur la toile.

Des solutions consistent à rapprocher la source lumineuse de la toile, multiplier le nombre de sources lumineuses, et choisir des sources de grande puissance. Or ces solutions présentent tout de même des limites dans leur mise en œuvre. De plus, une distance minimale de sécurité est nécessaire entre les sources lumineuses et la toile

FEU I LLE DE REM PLACEM ENT (RÈG LE 26) afin de ne surtout pas la dégrader. Ainsi, malgré ces solutions, le problème de l'insuffisance d'intensité lumineuse persiste.

D'autre part, les profilés formant le châssis ont généralement une section transversale rectangulaire, avec une partie supérieure dirigée vers la paroi et une partie inférieure dirigée vers la toile. La toile recouvre généralement intégralement la partie inférieure des profilés. Ainsi, lorsqu'on observe la toile tendue, la partie inférieure du châssis est visible par transparence ou par l'ombre qu'elle porte sur la toile, ce qui créé une zone d'ombre inesthétique sur tout le pourtour de la toile en sous-face.

Une solution connue, divulguée dans le brevet EP 2 494 121 , consiste à utiliser des profilés ayant une section transversale en forme de triangle rectangle dont une pointe est dirigée vers la toile, et dont l'hypoténuse constitue la partie ou face interne du châssis. De cette manière, seule la point dirigée vers la toile peut encore être visible et de la lumière peut passer le long de l'hypoténuse. Cette solution améliore l'éclairage du pourtour périphérique de la toile, mais ne permet toujours pas d'obtenir un éclairage homogène sur la totalité de la surface de la toile. En effet, le profilé en lui-même, même triangulaire, créé toujours une ombre portée sur la toile, se traduisant par une zone ombragée au niveau du pourtour de la toile en sous-face, avec une intensité lumineuse inférieure à celle du reste de la toile.

Résumé de l'invention

La présente invention a pour objectif de pallier les différents inconvénients énoncés ci-dessus, au moyen d'un dispositif permettant d'augmenter l'intensité lumineuse en sortie de toile de manière générale, et permettant d'homogénéiser l'intensité lumineuse sur la totalité de la superficie de la toile en éliminant la zone ombragée périphérique traditionnelle. Le dispositif doit être simple de mise en œuvre, et s'adapter aussi bien à un faux plafond, qu'un faux mur, ou encore qu'un caisson lumineux.

Ce but est atteint grâce à un dispositif de fausse-paroi lumineuse comprenant : - un châssis constitué d'au moins un profilé, ledit châssis comportant une partie supérieure dirigée vers une paroi à recouvrir du type mur ou plafond, et une partie inférieure ; - une toile diffusante tendue accrochée au châssis et tendue au niveau de la partie inférieure du châssis ;

- des moyens d'éclairage disposés entre la paroi et la toile, diffusant une lumière en direction de la toile.

Ce dispositif se caractérise à titre principal en ce que le châssis est doté de moyens d'augmentation de l'intensité lumineuse des moyens d'éclairage.

L'idée principale de cette invention consiste à utiliser le châssis en lui-même pour augmenter l'intensité lumineuse en sortie de toile, au lieu de jouer directement sur les paramètres des moyens d'éclairage comme cela était pratiqué dans l'art antérieur.

De façon plus concrète, lesdits moyens d'augmentation de l'intensité lumineuse consistent en une surface réfléchissante apte à réfléchir des rayons incidents, en provenance des moyens d'éclairage, vers la toile. L'invention est donc axée sur des principes optiques, notamment le principe de réflexion totale, en utilisant la surface réfléchissante du châssis. En fonction de l'orientation de cette surface, des propriétés de réflexion de cette surface, de la forme de cette surface, et des orientations des rayons lumineux incidents en provenance des moyens d'éclairage, il est possible d'augmenter l'intensité lumineuse en sortie de toile.

Selon les différents modes de réalisation de l'invention, qui pourront être pris ensemble ou séparément :

chaque profilé comporte une face supérieure disposée en regard de la paroi, une face externe orientée perpendiculairement à la face supérieure, et une face interne disposée en regard de la face externe, ladite surface réfléchissante étant localisée sur ladite face interne d'au moins un profilé : la section du profilé peut être rectangulaire ou triangulaire par exemple, la surface réfléchissante est localisée de préférence sur la face interne de tous les profilés : de cette manière, la lumière est réfléchie par tout le châssis de façon homogène.

ladite surface réfléchissante possède une réflectance de l'ordre de 100% et une transmittance de l'ordre de 0% : ceci signifie qu'il y a réflexion totale sur la surface, aucun rayon lumineux ne passe à travers elle. Elle peut être par exemple être aluminée. ladite surface réfléchissante consiste en une couche de peinture ayant des propriétés réfléchissantes appliquée sur ladite face interne,

ladite surface réfléchissante consiste en une plaque réfléchissante solidarisée à ladite face interne : cette plaque peut être collée, ou clipsée par exemple.

ladite face interne du profilé comporte un renfoncement apte à accueillir ladite plaque réfléchissante : si la largeur de la plaque est inférieure à la largeur de la face interne du profilé, ce renfoncement permet de conserver une surface intérieure lisse, donc sans aspérité, au niveau du profilé, ladite plaque réfléchissante consiste en un miroir.

pour chaque profilé, la face interne relie directement un bord longitudinal de la face supérieure à un bord longitudinal de la face externe : dans ce cas, le profilé comporte trois faces uniquement.

la face interne consiste en une surface plane : dans ce cas, la section du profilé est d'allure triangulaire, l'hypoténuse correspondant à la face interne. Cette surface plane peut comporter une cassure.

la face interne consiste en une surface concave, avec un arrondi orienté vers l'intérieur du dispositif : dans ce cas, la section du profilé consiste en un quartier d'un ovale ou un quartier d'un rond par exemple. La surface concave peut avoir une forme plus complexe en fonction de la réflexion souhaitée.

le châssis créé une zone ombragée sur la toile au niveau de son pourtour périphérique situé en regard du châssis, ladite surface réfléchissante étant configurée de manière à rediriger une partie des rayons lumineux en provenance des moyens d'éclairage vers ladite zone ombragée pour équilibrer le niveau de luminosité sur la totalité de la surface de la toile, lesdits moyens d'éclairage consistent en au moins une source lumineuse du type LED : d'autres types de source lumineuse peuvent être utilisés, comme les fluo, les halogènes, etc.

lesdits moyens d'éclairage consistent en une pluralité de sources lumineuses réparties de manière homogène au sein du dispositif : cette répartition est calculée de manière à ce que la lumière soit projetée de façon homogène sur la totalité de la superficie de la toile, afin qu'il n'y ait pas de zones plus lumineuses que d'autres. ladite toile consiste en une toile diffusante translucide, de préférence en textile ou en PVC, ayant un taux de transmission de lumière d'au moins 50%.

une nappe est intercalée entre la toile et la paroi, et également fixée au châssis : elle peut avoir une fonction de protection contre les insectes en les empêchant de venir se déposer sur la toile en sous-face visible, ou elle peut avoir une fonction acoustique pour améliorer les performances acoustiques du dispositif, ou encore avoir une fonction de diffusion pour améliorer la répartition lumineuse sur la toile, etc.

- cette nappe est diffusante translucide, de préférence en textile ou en PVC, avec un taux de transmission de lumière d'au moins 50%.

la toile recouvre intégralement la partie inférieure du châssis : de cette manière, la structure même du châssis n'est pas visible, ce qui améliore l'esthétique du dispositif.

L'invention concerne également l'utilisation de ce dispositif de fausse-paroi lumineuse, tel que décrit ci-dessus, pour la réalisation de caissons lumineux.

Présentation des figures

L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description explicative détaillée qui va suivre, d'au moins un mode de réalisation de l'invention donné à titre d'exemple purement illustratif et non limitatif, en référence aux dessins schématiques annexés.

Sur ces dessins :

- les figures 1 à 5 illustrent, en perspective, différents exemples de dispositifs de fausse-paroi sur lesquels peut s'appliquer la présente invention ; - la figure 6 est une vue agrandie du cheminement lumineux à travers une partie du dispositif de fausse-paroi selon l'invention ;

- la figure 7 montre schématiquement le dispositif de fausse-paroi selon l'invention ;

- les figures 8 à 1 1 représentent différentes formes possibles de section de profilé pour le dispositif de fausse-paroi selon l'invention ; - la figure 12 montre l'intégration d'une plaque réfléchissante sur la face interne d'un profilé.

Description détaillée

Il est à noter que, sur les figures, les éléments structurels et/ou fonctionnels communs aux différents modes de réalisation peuvent présenter les mêmes références. Ainsi, sauf mention contraire, de tels éléments disposent de propriétés structurelles et matérielles identiques.

La figure 1 illustre un exemple possible de dispositif de fausse-paroi.

Ce dispositif contient un châssis 1 formé par un ensemble de profilés ayant une structure complexe. Il est fixé aux parois verticales d'une pièce, par vissage ou par tout autre moyen de fixation.

Par exemple, afin de réaliser une fausse-paroi sur un plafond, le châssis comporte quatre profilés s'étendant sur les quatre murs de la pièce.

Une toile 2 est tendue entre ces quatre profilés, au niveau de la partie inférieure du châssis, c'est-à-dire la partie distale du plafond. Cette toile 2 est pourvue au niveau de ses bords périphériques d'un moyen d'accroché en forme de harpon 5.

Chaque profilé comporte, en partie inférieure, une rainure 16 présentant une section en U et étant délimitée par deux parois latérales 17,18 et une paroi de fond 19. Les extrémités des parois latérales en U, opposées à la paroi de fond 19, définissent une ouverture pour le passage du harpon 5 de la toile 2 dans la rainure 16. Afin d'assurer l'accroche du harpon 5 dans la rainure 16, la face interne de l'une des parois latérales comporte un épaulement 20 d'accroché longitudinal. Dans l'exemple illustré, l'épaulement 20 est ménagé sur la face interne de la paroi latérale 17.

Il existe plusieurs techniques pour l'accroche de la toile 2 tendue.

A la place du harpon, un jonc peut être cousu sur les bords périphériques de la toile 2. Ce jonc comporte un bossage permettant son accroche avec l'épaulement de la rainure.

Il est également possible d'insérer au préalable un clip au sein de la rainure, dont le maintien est toujours assuré par l'épaulement. Puis les bords périphériques nus de la toile 2 viennent se glisser dans le clip et sont retenus par pincement. D'autres techniques peuvent être envisagées dans le cadre de la présente invention.

Afin que la pièce dans laquelle est installée ce dispositif de fausse-paroi puisse être éclairée, des moyens d'éclairage sont prévus au plafond, et la toile 2 tendue située sous les moyens d'éclairage est diffusante afin de laisser passer la lumière.

De préférence, cette toile 2 diffusante est translucide, avec un taux de transmission de lumière d'au moins 50%. Elle peut être conçue en textile ou en PVC, ou en tout autre matériau adéquat.

Une autre toile, que l'on appellera « nappe » 3 pour éviter tout risque de confusion, peut optionnellement être installée entre les moyens d'éclairage et la toile 2. Cette nappe 3 est également diffusante, translucide, avec un taux de transmission de lumière d'au moins 50%, afin de laisser passer un maximum de lumière. Cette nappe 3 peut remplir plusieurs fonctions, à savoir :

- une fonction de protection, afin d'empêcher les insectes de venir se déposer sur la toile 2 en sous-face visible ;

- une fonction acoustique, avec des propriétés permettant d'augmenter les performances acoustiques de la pièces, par exemple en matière d'insonorisation ;

- une fonction d'éclairage, avec une répartition homogène de la lumière en sortie de la nappe 3.

Cette nappe 3 est tendue et fixé au châssis 1 de la même manière que la toile 2, mais au niveau d'une autre rainure 21 localisée en partie supérieure du châssis 1 , donc proximale du plafond. Dans l'exemple présenté, la nappe 3 est pourvue au niveau de ses bords périphériques d'un harpon 6 apte à venir se glisser dans la rainure 21 .

Cette rainure 21 présente une section en U et est délimitée par deux parois latérales 23,24 et une paroi de fond 25.

Le harpon 6 est maintenu dans la rainure 21 grâce à un épaulement 22 localisé sur la face interne de la paroi latérale 23.

Dans cet exemple, la paroi latérale 24 constitue la paroi supérieure du châssis 1 . Cette paroi 24 projette une ombre 7 sur la toile 2 au voisinage de ses bords périphériques. Lorsque l'on observe la toile 2 en sous-face, il existe donc une zone ombragée 7 sur tout le pourtour de la toile 2. La figure 2 représente un caisson lumineux apte à être suspendu au moyens de crochets 15 à un plafond.

Ce caisson comporte un châssis 1 d'allure rectangulaire, également constitué par un assemblage de quatre profilés. Les profilés ont une forme différente de ceux de la figure 1 , mais leur fonction reste identique. En effet, ils servent à tendre la toile 2. Ces profilés ont une section rectangulaire.

Dans cet exemple, contrairement à la figure 1 , la toile 2 recouvre entièrement la partie inférieure du châssis, puis remonte le long de son côté externe pour que son harpon 5 vienne se fixer dans une rainure située en partie supérieure.

Dans ce cas, la partie inférieure du châssis 1 , directement en contact avec la toile, induit une ombre portée 7 sur tout le pourtour de la toile 2, puisqu'il empêche les rayons lumineux en provenance des moyens d'éclairage 8 d'arriver sur le pourtour de la toile 2 situé juste sous le châssis. Pour éviter cela, des profilés avec des sections d'allure triangulaire, comme illustré aux figures 3 à 5, sont préférés. Ce type de section permet tout de même de faire passer la lumière sur le pourtour de la toile.

Cependant, la partie supérieure des profilés porte toujours une ombre 7 sur le pourtour de la toile, certes moins flagrante que pour le cas en figure 2, mais toujours présente.

La figure 3 montre un exemple de moyens d'éclairage 8, consistant en un néon fixé au plafond 4. Cependant, toute sorte de moyen d'éclairage 8 rentre dans le cadre de la présente invention, notamment les plafonniers ou dalles à LEDs, moins consommatrices d'énergie et diffusant moins de chaleur, ce qui est avantageux d'un point de vue sécurité pour éviter les risques d'incendie et de dégradation de la toile 2.

Sur chacune de ces figures 3 à 5, la toile 2 est tendue au niveau de la partie inférieure du châssis 1 , et une nappe 3 est tendue au niveau de la partie supérieure du châssis 1 .

Dans tous les cas, ces ensembles châssis/toile sont adaptés pour couvrir un mur d'une pièce, donc en étant positionnés à la verticale, ou un plafond d'une pièce, donc en étant positionnés à l'horizontale. Le châssis 1 peut être fixé directement au plafond via des rails, ou indirectement en étant suspendu, ou être fixé au mur par vissage comme en figure 3. L'ensemble châssis/toile peut également se résumer à un caisson lumineux ne recouvrant qu'une partie d'un plafond ou d'un mur, de manière décorative. Toutes les configurations possibles sont inclues dans le cadre de cette invention.

En référence à la figure 6, le dispositif selon l'invention est représenté de façon détaillée, avec un profilé ayant une section d'allure triangulaire.

Plus concrètement, le profilé comporte une face supérieure 9 dirigée vers la paroi à couvrir, une face externe 10, et une face interne 1 1 située en vis-à-vis de la face externe 10, les faces interne 1 1 et externe 10 se rejoignant au niveau de la pointe 14 du triangle.

La toile 2 recouvre cette pointe 14 et vient s'accrocher dans le profilé au niveau d'une rainure 26, équivalente à la rainure 16 de la figure 1 , pratiquée dans la face externe 10.

Une rainure 27, pratiquée dans la face interne en partie supérieure du profilé, est prévue pour accueillir optionnellement une nappe 3 de protection.

La face supérieure 9 du profilé projette une ombre 7 sur le pourtour périphérique de la toile 2, comme expliqué précédemment.

La face interne 1 1 est revêtue d'une couche lui permettant d'être réfléchissante. En particulier, cette surface réfléchissante 28 réfléchit la lumière en provenance des moyens d'éclairage 8. Dans cet exemple, il s'agit d'une dalle à LEDs, donc d'un dispositif multi sources.

La couche réfléchissante peut être obtenue en appliquant une couche de peinture spécifique sur la face interne 1 1 , ou en accrochant une plaque réfléchissante sur la face interne 1 1 , ou en fixant un miroir sur la face interne 1 1 , ou par tout autre moyen permettant d'obtenir une surface réfléchissante 28 avec une réflexion totale, c'est-à-dire avec une réflectance de l'ordre de 100% et une transmittance de l'ordre de 0%. La figure 6 montre différentes trajectoires de rayons lumineux en provenance du plafonnier. Dans cet exemple, la face interne 1 1 présente une cassure séparant un premier tronçon 1 1 a d'un second tronçon 1 1 b, les deux tronçons 1 1 a et 1 1 b présentant donc un angle de réflexion différent. Cependant, comme cela est expliqué plus loin dans la description, il ne s'agit que d'un exemple parmi d'autres, et la face interne 1 1 pourrait très bien être entièrement plane. Certains rayons incidents M ,i2,i3 arrivent directement sur la toile 2, sans toucher le profilé. Ils sont ensuite légèrement réfractés par la toile 2, de manière à former des rayons réfractés t1 ,t2,t3. Ces rayons sont présents dans la zone d'ombre 7, que le profilé soit doté d'une surface réfléchissante 28 ou non.

D'autres rayons incidents i7,i8,i9 arrivent sur la surface réfléchissante 28, et sont alors réfléchis en direction de la toile 2, et plus particulièrement en direction de la zone d'ombre 7. Ces rayons réfléchis r7,r8,r9 sont ensuite légèrement réfractés par la toile 2, et forment les rayons t7,t8,t9 en sortie de toile. Dans l'art antérieur, ces rayons incidents i7,i8,i9, étaient stoppés ou absorbés par le profilé, donc non réfléchis. L'existence de la surface réfléchissante 28 permet donc d'augmenter la quantité de rayons lumineux arrivant jusque sur la toile 2.

Les rayons incidents i10,i1 1 ,i12 arrivent également sur la surface réfléchissante 28, au niveau d'un tronçon 1 1 b de la face interne 1 1 ayant un angle différent du tronçon 1 1 a de la face interne 1 1 où arrivent les rayons i4 à i9. Ce tronçon 1 1 b réfléchit donc la lumière avec un angle différent, formant ainsi les rayons réfléchis r10,r1 1 ,r12 qui arrivent sur la toile 2, puis qui forment les rayons réfractés t10,t1 1 ,t12 en sortie de toile 2. Ces rayons arrivent également dans la zone d'ombre 7, alors qu'ils étaient stoppés au niveau du profilé dans l'art antérieur.

Dans cet exemple, les rayons t1 ,t2,t3,t7,t8,t9,t10,t1 1 ,t12 arrivent tous au niveau du pourtour périphérique de la toile, alors que dans l'art antérieur seuls les rayons t1 ,t2,t3 y parvenaient. Cette augmentation conséquent du nombre de rayons atteignant le pourtour périphérique de la toile 2 permet d'atténuer fortement, voire de supprimer, la zone d'ombre 7.

Cette surface réfléchissante 28 permet donc d'homogénéiser la répartition de la lumière sur la toile 2, afin d'améliorer son esthétisme.

D'autre part, cette surface réfléchissante 28 permet également d'augmenter le niveau de l'éclairage de manière générale sur la toile 2.

En effet, par exemple, les rayons incidents i4,i5,i6 sont réfléchis par la surface réfléchissante 28, formant des rayons réfléchis r4,r5,r6 projetés sur la toile 2 en-dehors de la zone d'ombre, c'est-à-dire dans la zone centrale de la toile 2. Ces rayons sont ensuite légèrement réfractés, et forment les rayons réfractés t4,t5,t6 en sortie de toile 2. Ces rayons incidents i4,i5,i6 étaient stoppés par le profilé dans l'art antérieur, et sont maintenant projetés sur la toile 2, créant ainsi une augmentation générale de la puissance lumineuse en sortie de toile 2, même en-dehors de la zone d'ombre 7. Cela est mieux représenté en figure 7, où les rayons incidents i14,i15 forment des rayons réfléchis r14,r15 arrivant sur une zone plus centrale de la toile 2, avant d'être légèrement réfractés en rayons t14,t15 en sortie de toile 2. II est à noter que les cheminements des rayons lumineux sont purement indicatifs, et que d'autres angles d'incidence, de réflexion et de réfraction peuvent être obtenus en jouant sur de nombreux paramètres, comme l'orientation des sources lumineuses, l'inclinaison de la face interne 1 1 , les propriétés de réflexion de la surface réfléchissante 28, les propriétés de réfraction de la toile 2, etc. L'ajout d'une nappe 3 modifie également le trajet des rayons incidents.

En particulier, en fonction du résultat souhaité en sortie de toile, la face interne 1 1 peut prendre diverses formes.

En figure 8, la face interne 1 1 du profilé est entièrement plane.

En figure 9, la face interne 1 1 du profilé comporte une cassure 1 1 c séparant deux tronçons planes 1 1 a et 1 1 b, reprenant ainsi la forme illustrée aux figures 6 et 7.

En figure 10, la face interne 1 1 est de forme concave, avec l'arrondi orienté vers l'intérieur du dispositif. L'arrondi correspond à un quartier d'un ovale.

En figure 1 1 , la face interne 1 1 est de forme concave, avec l'arrondi orienté vers l'intérieur du dispositif. L'arrondi correspond à un quartier d'un cercle.

Bien entendu, d'autres forment peuvent être envisagées, afin de réfléchir au mieux les rayons en provenance des sources lumineuses 8. En référence à la figure 12, dans le cas d'une plaque réfléchissante 28 dont la largeur est inférieure à la largeur de la face interne 1 1 du profilé, un renfoncement 29 peut être pratiqué sur la face interne 1 1 afin d'y accueillir la plaque 28. La largeur du renfoncement est sensiblement égale à la largeur de la plaque 28, afin que l'aspect extérieur du profilé, au niveau de la face interne, soit complètement lisse, donc sans aspérité. Cela permet de refléter correctement la lumière.

La surface réfléchissante 28 peut être mise en œuvre sur tous les exemples décrit aux figures 1 à 5. En particulier, la face interne 1 1 du châssis 1 (a fortiori des profilés) peut être dotée d'une surface réfléchissante 28.

L'intensité lumineuse en sortie de toile 2 sera augmentée de manière générale. De plus, la lumière sera répartie de façon homogène sur la totalité de la superficie de la toile 2, même au niveau de la zone d'ombrage 7, hormis pour le dispositif en figure 2 où la zone d'ombrage 7 persistera sur la largeur de la partie inférieure du châssis 1 en contact avec la toile 2.

Dans les exemples décrit, le châssis 1 forme un rectangle avec quatre profilés de manière à prendre la forme traditionnelle rectangulaire d'un plafond ou d'un mur ou d'un caisson. Cependant, il est possible d'envisager un châssis ayant une allure circulaire ou ovale, avec un ou plusieurs profilés conformés. L'invention englobe tous ces modes de réalisation.

En ce qui concerne la description ci-dessus, les relations dimensionnelles optimales pour les parties de l'invention, en incluant les variations de taille, de matériaux, de formes, de fonction et de modes de fonctionnement, d'assemblage et d'utilisation, sont considérées comme apparentes et évidentes pour l'homme du métier, et toutes les relations équivalentes à ce qui est illustré dans les dessins et ce qui est décrit dans le mémoire sont censées être incluses dans la présente invention.