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Title:
LIQUID-WIPING PRODUCT AND PRODUCTION THEREOF
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2011/067539
Kind Code:
A2
Abstract:
The invention relates to a liquid-wiping product (100) which can be used to dry surfaces, said product having a structure including a hydrophilic substrate (6a) with open pores that open at the outer surface (6'a) thereof. At least part of the outer surface (6'a) of the substrate (6a) is covered with a discontinuous, flexible, impermeable polymer film (5'"), such that said at least part of the outer surface (6'a) includes alternating absorbent zones (21), via at least one open pore (7a), and non-absorbent zones (20a). The aforementioned discontinuous, flexible, impermeable polymer film (5'") is generated in situ by means of pressure application. The invention also relates to the production of one such wiping product.

Inventors:
CURTET JEAN (FR)
COUVREUR DOMINIQUE (FR)
MATHIEU CHRISTINE (FR)
VEILLEROBE PHILIPPE (FR)
Application Number:
PCT/FR2010/052595
Publication Date:
June 09, 2011
Filing Date:
December 02, 2010
Export Citation:
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Assignee:
ELYSEES BALZAC FINANCIERE (FR)
CURTET JEAN (FR)
COUVREUR DOMINIQUE (FR)
MATHIEU CHRISTINE (FR)
VEILLEROBE PHILIPPE (FR)
International Classes:
A47L13/16; B32B5/18
Domestic Patent References:
WO2007057866A22007-05-24
Foreign References:
US6513184B12003-02-04
JPH11313793A1999-11-16
US20060105143A12006-05-18
FR1474301A1967-03-24
EP0987098A12000-03-22
Attorney, Agent or Firm:
LE ROUX, Martine et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Produit essuyant de liquides (100 ; 200, 201, 202), convenant à l'assèchement des surfaces, caractérisé en ce que sa structure comprend un substrat hydrophile (6a ; 6b) à porosité ouverte débouchante à sa surface externe (6'a ; 6'b) et en ce qu'au moins une partie de ladite surface externe (6'a ; 6'b) dudit substrat (6a ; 6b) est revêtue d'un film polymère imperméable souple et discontinu (5"') de sorte que ladite surface externe (6'a ; 6'b) présente, dans ladite au moins une partie, en alternance, des zones absorbantes (21a ; 21b) via au moins un pore débouchant (7a ; 7b) et des zones non absorbantes (20a ; 20b) ; ledit film polymère imperméable souple et discontinu (5'") ayant été généré in situ avec application d'une pression.

2. Produit essuyant (100 ; 200, 201, 202) selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite au moins une partie de ladite surface externe (6'a ; 6'b) revêtue dudit film polymère imperméable souple et discontinu (5"') présente ou non des motifs en relief (11).

3. Produit essuyant (100 ; 200, 201, 202), selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l'aire des zones non absorbantes (20a ; 20b) représente de 30 à 70 % de l'aire de ladite au moins une partie de ladite surface externe (6'a ; 6'b) revêtue dudit film discontinu (5"').

4. Produit essuyant (100 ; 200, 201, 202) selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ledit film (5"') présente une épaisseur, hors substrat hydrophile (6a ; 6b), inférieure ou égale à 200 pm, variant généralement entre 15 et 150 pm.

5. Produit essuyant (100 ; 200, 201, 202) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ledit film (5"') est ancré dans ledit substrat hydrophile (6a ; 6b) sur une épaisseur supérieure ou égale à 30 pm, variant généralement entre 30 et 500 pm.

6. Produit essuyant (100 ; 200, 201, 202 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que ledit polymère est un polymère ou mélange de polymères réticulable à basse température, avantageusement inférieure à 150°C, et plus avantageusement encore à température ambiante, réticulé ou un polymère ou mélange de polymères à bas point de fusion, avantageusement inférieur à 150 °C.

7. Produit essuyant (100 ; 200, 201, 202) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que ledit film polymère renferme des charges, notamment récurantes et/ou abrasives et/ou destinées à améliorer la glissabilité du produit, et/ou des pigments de coloration.

8. Produit essuyant (100 ; 200, 201, 202) selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ledit substrat hydrophile (6a ; 6b) présente deux faces principales sensiblement parallèles et une faible épaisseur, au moins l'une desdites deux faces principales étant revêtue, au moins en partie, dudit film polymère imperméable, souple et discontinu (5'") ; avantageusement, l'une desdites deux faces principales étant revêtue, au moins en partie, dudit film (5"') et l'autre desdites deux faces principales étant revêtue d'un autre revêtement fonctionnel.

9. Produit essuyant (100 ; 200, 201, 202) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que ledit substrat hydrophile (6a ; 6b) est choisi parmi les éponges cellulosiques (6a), les toiles-éponges cellulosiques (6b), les textiles et les mousses hydrophiles ; en ce que ledit substrat hydrophile (6a ; 6b) consiste avantageusement en une éponge cellulosique (6a) ou une toile-éponge cellulosique (6b).

10. Produit essuyant (100) selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que ledit substrat hydrophile (6a) est une éponge cellulosique, généralement sans motif en relief à sa surface externe (6'a), et en ce que ledit film polymère imperméable souple et discontinu (5"') ne couvre pas les pores débouchant de plus gros diamètre (7a), ne couvre avantageusement que les pores débouchants dont le diamètre est inférieur à environ 20 μιη.

11. Produit essuyant (200, 201, 202) selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que ledit substrat hydrophile (6b) est une toile-éponge cellulosique avec motifs en relief (11) sur au moins une partie de sa surface externe (6'b) et en ce que ledit film polymère imperméable souple et discontinu (5"') ne couvre que partiellement ou pas du tout les zones (12) entre lesdits motifs en relief (11).

12. Procédé pour l'obtention d'un produit essuyant (100 ; 200, 201, 202) selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce qu'il comprend le dépôt d'un film précurseur (5") dudit film polymère imperméable souple et discontinu (5"') sur au moins une partie de la surface externe (6'a ; 6'b) dudit substrat (6a ; 6b) éventuellement maintenue sous pression et la génération in situ dudit film (5"') à partir dudit film précurseur (5") mis sous pression.

13. Procédé selon la revendication 12, caractérisé en ce que ledit dépôt est mis en œuvre avec un enducteur à rouleau de transfert (10), avec un enducteur à lèvres ou avec un enducteur à racle, par pulvérisation ou par impression.

14. Procédé selon la revendication 12 ou 13, caractérisé en ce que ledit film (5"') est généré par réticulation du film précurseur déposé

(5") ou par refroidissement dudit film précurseur déposé (5").

15. Procédé selon l'une quelconque des revendications 12 à 14, caractérisé en ce que la pression est appliquée sur une plaque (9) disposée directement ou via un film non adhérent (8) sur ledit film précurseur (5") ; en ce que la pression est avantageusement appliquée sur une plaque ou un ensemble film non adhérent/plaque, agencé au sommet d'une pile comprenant au moins deux substrats hydrophiles (6a ; 6b) avec film(s) précurseur(s) discontinu(s) (5") séparés par une plaque ou un ensemble film non adhérent/ plaque.

16. Procédé selon l'une quelconque des revendications 12 à 14, caractérisé en ce que la pression est appliquée par mise en enroulement avec tension d'un support ou d'un ensemble support/film non adhérent sur lequel plusieurs substrats hydrophiles (6a ; 6b) avec film(s) précurseur(s) discontinu(s) (5") sont positionnés en ligne, à la suite les uns des autres.

17. Procédé selon l'une quelconque des revendications 12 à 16, caractérisé en ce qu'il comprend le dépôt du film précurseur discontinu (5") à raison de 20 à 200 g/m2, avantageusement à raison de 50 à 100 g/m2, sur au moins une partie de la surface externe (6'a) d'une éponge cellulosique (6a).

18. Procédé selon l'une quelconque des revendications 12 à 16, caractérisé en ce qu'il comprend le dépôt du film précurseur discontinu (5") à raison de 10 à 250 g/m2, avantageusement à raison de 10 à 150 g/m2 , très avantageusement à raison de 10 à 100 g/m2, de préférence à raison de 20 à 60 g/m2, sur au moins une partie de la surface externe (6'b) d'une toile-éponge cellulosique (6b), sans ou avec motifs en relief (11).

Description:
PRODUIT ESSUYANT DES LIQUIDES ET SON OBTENTION

L'invention se situe dans le domaine de l'entretien, notamment ménager. Elle concerne plus précisément un produit d'essuyage (ou produit essuyant) des surfaces, ainsi qu'un procédé pour l'obtention dudit produit. Ledit produit est un produit d'essuyage des liquides aqueux. Il convient à l'assèchement des surfaces. Il est particulièrement performant.

Le brevet US 6 513 184 décrit une feuille convenant au nettoyage des surfaces, plus précisément au retrait de particules sèches (poussières et particules de plus grande taille) desdites surfaces et au piègage desdites particules sèches retirées en son sein. Ladite feuille comprend :

- une couche de rétention de particules sèches (d'une épaisseur généralement comprise entre 1 à 2 mm) en un matériau non hydrophile électret (des interactions électrostatiques sont en jeu) présentant des espaces de rétention d'un volume certain ; et

- une couche externe (de plus faible épaisseur), en un matériau à faible rétention de poussières, avec des ouvertures conséquentes (généralement de 5 à 25 mm 2 ) formées en son travers, autorisant le passage des poussières des surfaces à nettoyer à ladite couche de rétention.

Lesdites deux couches pré-existent et peuvent être solidarisées par diverses techniques. Le problème technique de l'assèchement des surfaces n'est aucunement abordé dans ce document.

La demande de brevet JP 11-313793 décrit un outil de nettoyage dont la structure renferme un substrat absorbant de liquides entre un film perforé et une feuille imperméable aux liquides. La formation de l'outil et ses performances d'assèchement des surfaces ne sont pas décrites.

La demande WO 2007/057866 décrit un substrat de nettoyage, convenant tout particulièrement au nettoyage des planchers, dont la structure renferme une couche bi-composante perforée - film thermoplastique + non-tissé - solidarisée { via ledit film thermoplastique) à une couche absorbante, du type non-tissé éventuellement chargé en particules de polymère super-absorbant. Les différentes couches de la structure pré-existent et sont solidarisées pour l'élaboration de ladite structure. La demande de brevet US 2006/0105143 décrit une lingette abrasive de nettoyage dont la structure renferme ;

- un film ajouré avec des protubérances rigides et coniques dans les orifices dudit film, solidarisé à

- une couche de matériau souple, éventuellement absorbant de liquides.

La solidarisation dudit film ajouré pré-existant à ladite couche peut être mise en œuvre par collage, liage ultrason, liage thermique avec calandre chauffante avec ou sans rouleau ou par couture.

Un effet abrasif est recherché. Le problème technique de l'assèchement des surfaces n'est pas abordé.

Confronté à ce problème technique spécifique de l'assèchement des surfaces, la Demanderesse propose un nouveau produit essuyant des liquides aqueux particulièrement performant.

Ce produit essuyant des liquides n'est pas du type des produits d'essuyage des liquides, couramment utilisés à ce jour, tels que schématisés sur la figure 1 annexée. Ces produits d'essuyage (référence 300 de la figure 1) présentent une structure composite qui comprend un substrat hydrophile (absorbant et rétenteur de liquides), tel un non-tissé absorbant (référence 6c), à au moins une face (référence 6'c) duquel est solidarisée, sur au moins une partie de ladite face, une mousse expansée hydrophobe à porosité ouverte (référence 20). On a référencé 25 un "pore ouvert" de ladite mousse 20. De tels pores permettent le transfert du liquide (transfert schématisé par les flèches) de la surface à essuyer au substrat hydrophile. Le principe de fonctionnement de tels produits d'essuyage - basé sur le transfert du liquide de la surface à essuyer vers le substrat hydrophile via la capillarité de la mousse et la rétention dudit liquide au sein dudit substrat (dans la mesure où ledit liquide a beaucoup plus d'affinité pour ledit substrat hydrophile que pour la mousse hydrophobe) - a notamment été décrit dans la demande de brevet EP 1 849. De nombreux autres documents brevets ont décrit des produits essuyants des liquides de ce type et notamment les demandes FR 1 474 301 et EP 0 987 098.

Les produits essuyants de l'invention ne présentent pas une telle structure composite ; substrat hydrophile + mousse hydrophobe à porosité ouverte, d'une épaisseur substantielle, généralement comprise entre 0,5 et 1 mm. En lieu et place d'une telle mousse, il intervient dans leur structure un film imperméable discontinu. Lesdits produits essuyants de l'invention, premier objet de la présente invention, sont décrits en détail ci-après.

Les produits essuyants des liquides (aqueux) de l'invention renferment dans leur structure un substrat hydrophile (absorbant et rétenteur de liquides aqueux) à porosité ouverte débouchante à sa surface externe (plane, courbe, avec ou sans motifs en relief...). Un tel substrat hydrophile est du type de ceux présents dans la structure des produits essuyants de l'art antérieur. Il convient pour absorber les liquides (aqueux) et les retenir en son sein (à moins d'être soumis à une pression, pour l'expulsion desdits liquides absorbés).

Dans la structure des produits essuyants des liquides (aqueux) de l'invention, au moins une partie de la surface externe dudit substrat hydrophile est revêtue d'un film polymère imperméable souple et discontinu ; ledit film ayant été généré in situ (à partir d'un précurseur dudit film déposé sur la surface externe dudit substrat hydrophile) avec application d'une pression. On trouve ainsi, sur ladite au moins une partie revêtue de ladite surface externe, en alternance :

- des zones absorbantes, via au moins un pore débouchant (zones, à nu, du substrat hydrophile à porosité ouverte débouchante ; zones absorbantes de façon connue perse ; zones qui peuvent se limiter à un pore débouchant) ; et

- des zones non absorbantes : zones recouvertes dudit film imperméable.

Ladite au moins une partie de la surface externe revêtue dudit film imperméable discontinu constitue la surface de travail visée, en référence au problème technique de l'essuyage ou assèchement (assèchage) considéré. Le résultat recherché est obtenu comme suit ; les zones recouvertes du film imperméable, par effet de raclage, repoussent les liquides (aqueux) vers les zones non recouvertes dudit film, absorbantes per se (zones de la surface externe d'un substrat hydrophile à porosité ouverte débouchante). La génération du film in situ, avec application d'une pression, a ancré de façon stable ledit film à la surface du substrat hydrophile et s'est révélée indispensable à l'obtention de l'effet de raclage mentionné ci-dessus, responsable de l'assèchement recherché (le film ainsi obtenu est un film lisse). On conçoit que la notion d'alternance de zones absorbantes (non revêtues) et non absorbantes (revêtues) est fondamentale. De telles zones, absorbantes et/ou non absorbantes, peuvent être réparties, de façon régulière ou pas, peuvent ou non présenter la même superficie, la même géométrie, peuvent se tenir sur un même niveau ou non. Notons incidemment ici que le film imperméable discontinu peut se trouver sur une surface, plane ou courbe, souvent plane, sans ou avec motifs en relief. L'homme du métier connaît les substrats hydrophiles à porosité ouverte débouchante, à surface structurée, notamment gaufrée. En tout état de cause, lesdites zones absorbantes et non absorbantes doivent alterner pour développer une action complémentaire. On peut indiquer ici, de façon nullement limitative, que la distance entre deux zones absorbantes (entre le milieu de deux zones absorbantes) est avantageusement inférieure ou égale à 30 mm. On comprend, à la considération de la suite de la présente description, que cette distance dépend notamment de la répartition des pores débouchants et/ou des motifs en relief.

L'homme du métier est à même de fixer, voire d'optimiser, les caractéristiques desdites zones ainsi que leur répartition, pour l'obtention de l'effet d'essuyage des liquides escompté, voire pour l'optimisation dudit effet. On conçoit qu'il est plus opportun d'associer de petites zones non absorbantes à des petites zones absorbantes plutôt que de grandes zones non absorbantes à de grandes zones absorbantes, de grandes zones non absorbantes à de petites zones absorbantes...

Notons, de manière générale, qu'il est avantageux que l'aire

(cumulée) desdites zones non absorbantes représente de 30 à 80%, plutôt de 30 à 70 %, de l'aire de ladite au moins une partie de la surface externe du substrat hydrophile revêtue. Il est très avantageux qu'elle représente de 45 à 60 %. Il convient qu'il y ait suffisamment de surface revêtue, pour que le substrat développe une action différente de celle, absorbante et non essuyante (i.e. avec des performances d'essuyage médiocre), du substrat non revêtu ; il convient qu'il reste toutefois de la surface vierge, nue, pour l'absorption (la surface vierge se trouvant distribuée, répartie dans la surface revêtue).

De façon caractéristique, le produit essuyant des liquides de l'invention associe, dans sa structure, un film polymère imperméable souple et discontinu, généré in situ avec application d'une pression, à un substrat absorbant rétenteur de liquides (un substrat hydrophile à porosité ouverte débouchant à sa surface externe). Un film est en cause, c'est-à-dire un revêtement de faible épaisseur, d'une épaisseur bien plus faible que celle des mousses des produits essuyants de l'art antérieur (voir ci-dessus). Ledit film est ancré à la surface du substrat hydrophile, avec pénétration. De manière générale ;

- ledit film présente une épaisseur, hors substrat hydrophile, inférieure ou égale à 200 pm, variant généralement entre 15 et 150 pm (ladite épaisseur, du fait du procédé de fabrication (voir plus loin), est difficilement constante) ; ou/et, très généralement et,

- ledit film est ancré dans le substrat hydrophile sur une épaisseur supérieure ou égale à 30 μιτι, variant généralement entre 30 et 500 μιη (de la même façon, l'épaisseur d'ancrage n'est pas constante sur toute la surface, du fait du procédé de fabrication). On observe ainsi généralement que ledit film recouvre les extrémités supérieures des parois des pores débouchants non recouverts.

Ledit film en cause est un film polymère imperméable souple et discontinu.

II est souple pour que sa présence ne nuise pas à la souplesse du produit final, pour que sa présence ne rigidifie pas le substrat hydrophile auquel il est associé.

L'homme du métier connaît des matières premières susceptibles de générer de tels films imperméables souples à la surface d'un produit. Le polymère constitutif du film des produits essuyants de liquides de l'invention peut notamment consister :

- en un polymère ou mélange de polymères réticulable à basse température, avantageusement à une température inférieure à 150°C et plus avantageusement à la température ambiante (20-25°C), réticulé ; ou

- en un polymère ou mélange de polymère à bas point de fusion, avantageusement avec un point de fusion inférieur à 150°C.

Il peut notamment consister en un silicone, un polyuréthanne, un polymère fluoré...

Ledit polymère (plus précisément son précurseur (voir plus loin)) doit pouvoir être manipulé, déposé et fixé à la surface du substrat hydrophile, sous la forme d'un film imperméable discontinu, souple (sans détériorer ledit substrat).

Le polymère en cause est avantageusement un élastomère.

Notons que le film polymère imperméable souple et discontinu des produits essuyants des liquides de l'invention est avantageusement obtenu à partir d'une colle, telle que classiquement utilisée pour solidariser les substrats hydrophiles, type éponges, aux substrats récurants et/ou abrasifs, type non-tissés. L'homme du métier connaît ces colles, notamment de type polyuréthanne (PU). Dans le cadre de la présente invention, les films à base desdites colles sont généralement moins épais que les joints de colle des produits composites de l'art antérieur évoqués ci-dessus (éponge/non-tissé récurant et/ou abrasif)- Dans le cadre de la présente invention, on propose donc un débouché original à ces colles de l'art antérieur.

Le film polymère des produits essuyants des liquides de l'invention est avantageusement un film polymère hydrophobe.

Ledit film polymère des produits essuyants des liquides de l'invention peut être chargé. Il peut renfermer des charges, notamment récurantes et/ou abrasives, et/ou destinées à améliorer la glissabilité du produit, et/ou des pigments de coloration.

Ledit film polymère imperméable souple et discontinu, généré in situ avec application d'une pression, constitue la clé de la présente invention. Les zones qu'il laisse à nu, du fait de sa discontinuité, plus ou moins étendues, correspondent, a minima, à un pore débouchant du substrat hydrophile. Lesdites zones peuvent aussi consister en des motifs, tels des bandes ou des taches.

Pour ce qui concerne le substrat hydrophile absorbant des produits essuyants de l'invention, il peut consister en tout type de substrat hydrophile absorbant, il peut présenter une forme quelconque...

Selon une variante préférée, il présente deux faces principales sensiblement parallèles et une faible épaisseur (l'épaisseur est qualifiée de faible en référence à la dimension (diamètre, diamètre équivalent, longueur) ou aux dimensions (longueur et largeur) desdites deux faces principales ; elle est plus (cas des textiles, non-tissés, toiles-éponges) ou moins (cas des éponges) faible ) (il peut notamment présenter une forme parallélépipédique), au moins l'une desdites deux faces principales, étant revêtue, au moins en partie (avantageusement en totalité), dudit film polymère imperméable souple et discontinu. Lesdites deux faces parallèles sont avantageusement planes. Les éponges ne présentent généralement pas de motif en relief à leur surface.

Selon une variante particulièrement préférée, ce type de substrat a l'une de ses faces principales revêtue du film au sens de l'invention et l'autre revêtue d'un autre revêtement fonctionnel (a priori autre qu'essuyant, récurant et/ou abrasif, par exemple), revêtement fonctionnel d'une autre nature (consistant par exemple, en une nappe (non-tissé, tricot, textile (non-tissé, tricot, textile, avec ou sans microfibre), mousse) récurante et/ou abrasive). Ce produit biface est ainsi bifonctionnel : essuyant sur une face, par exemple récurant et/ou abrasif sur l'autre face.

Le substrat hydrophile (absorbant) des produits essuyants de l'invention peut notamment consister :

- en une éponge cellulosique,

- une toile-éponge cellulosique,

- un textile (tissé, non-tissé, tricot...),

- une mousse hydrophile : hydrophile per se (mousse polyvinylalcool, par exemple) ou rendue hydrophile (mousse polyuréthane hydrophilisée, par exemple).

Ledit substrat hydrophile (absorbant) des produits essuyants des liquides de l'invention consiste avantageusement en une éponge cellulosique ou une toile-éponge cellulosique, très avantageusement en une éponge cellulosique. Ces deux types de substrats cellulosiques sont en une matière homogène, relativement dense, très hydrophile, à absorption spontanée.

Les produits essuyants des liquides de l'invention, à base de tels substrats, présentent généralement le film polymère imperméable souple et discontinu, sur l'une des faces principales dudit substrat, de forme parallélépipédique, ladite face présentant ou non des motifs en relief. Il n'est pas exclu qu'une éponge ou une mousse présente une face de travail profilée mais l'on a plus généralement des faces d'éponge et de mousse non profilées et par contre des faces de travail de toile-éponge ou de non- tissé profilées (gaufrées, par exemple), avec motifs en relief. Notons qu'il existe aussi toutefois des toiles-éponges et des textiles sans motif en relief sur leurs faces principales...

Avec ou sans motif en relief, la surface externe des substrats hydrophiles des produits essuyants de l'invention revêtue au moins en partie du film, présente des zones absorbantes et des zones non absorbantes. Lorsque des motifs en relief existent, ils peuvent correspondre aux zones non absorbantes et alors, les zones entre lesdits motifs en relief correspondent aux zones absorbantes. De manière générale, la répartition desdites zones absorbantes et non absorbantes dépend bien évidemment de l'état de la surface à l'origine et du procédé mis en œuvre.

Selon une première variante, le produit essuyant de l'invention est à base d'une éponge cellulosique (substrat hydrophile à porosité (macro- et microporosité) ouverte débouchante = éponge cellulosique alvéolaire, généralement de forme parallélépipédique), généralement sans motif en relief à sa surface externe, et le film polymère imperméable souple et discontinu ne couvre pas les pores débouchants de plus gros diamètre (pores correspondants à la macroporosité de l'éponge) de la zone revêtue (généralement, au moins l'une des faces principales). Ledit film ne couvre avantageusement que les pores débouchants dont le diamètre est inférieur à 20 pm (environ). Dans le cadre général de cette variante (substrat hydrophile = éponge), on a avantageusement chaque zone absorbante qui ne correspond qu'à un pore débouchant (un gros pore).

Selon une seconde variante, le produit essuyant de l'invention est à base d'une toile-éponge cellulosique (substrat hydrophile à porosité ouverte débouchante = toile-éponge cellulosique alvéolaire), avec motifs en relief sur au moins une partie de sa surface externe (généralement sur au moins l'une de ses faces principales) et le film polymère imperméable souple et discontinu ne couvre que partiellement ou pas du tout les zones entre lesdits motifs en relief. Dans le cadre de cette variante, on peut avoir des produits essuyants dont les zones absorbantes sont constituées des zones entre les motifs et les zones non absorbantes sont constituées des sommets desdits motifs. La localisation et la répartition desdites zones absorbantes et non absorbantes dépendent en tout état de cause du mode de mise en œuvre du dépôt de la matière constitutive du film, notamment avec plus ou moins d'écrasement des motifs en relief, voire sans écrasement desdits motifs.

Selon son deuxième objet, la présente invention concerne l'obtention des produits essuyants des liquides décrits ci-dessus (produits qui constituent le premier objet de ladite invention).

Le procédé d'obtention desdits produits comprend généralement ;

- le dépôt d'un film précurseur du film polymère imperméable souple et discontinu, sur au moins une partie de la surface externe (surface courbe, plane, avec ou sans motifs en relief...) d'un substrat hydrophile éventuellement maintenue sous pression ; et

- la génération in situ dudit film polymère imperméable souple et discontinu, à partir dudit film précurseur mis sous pression.

Le dépôt d'un film précurseur peut être mis en oeuvre selon toute technique de dépôt de film connue et notamment avec un enducteur à rouleau de transfert, avec un enducteur à lèvres ou avec un enducteur à racle, par pulvérisation ou encore par impression (sérigraphie, héliographie, tampographie...). Un film précurseur discontinu doit être généré. La discontinuité peut être obtenue du simple fait de la faible quantité de produit déposé et de l'état de surface hydrophile : surface avec pores débouchants et/ou du fait d'un dépôt selon des motifs discontinus (bandes, taches, par exemple) et/ou du fait de la présence de motifs en relief à la surface du substrat... Cette liste n'est pas exhaustive.

Le dépôt du film précurseur est mis en œuvre sur une surface maintenue ou non sous pression. On conçoit que l'exercice d'une telle pression conduise à un ancrage, plus ou moins profond du film final. On conçoit que l'exercice d'une telle pression sur une surface avec motifs en relief conduise à différents types de produit, selon l'intensité de la pression exercée. On peut ainsi annuler les motifs en relief lors du dépôt du film précurseur ou au contraire ne déposer le film que sur les sommets des motifs... Tous les cas de figures intermédiaires sont aussi envisageables.

Le film final est obtenu, à partir du film précurseur déposé, suite à différents traitements. Ledit film final peut notamment être obtenu par réticulation du film précurseur déposé (film précurseur réticulable ; si le film précurseur déposé renferme un solvant (solvant organique ou non), la réticulation est précédée d'une phase d'élimination dudit solvant) ou par refroidissement dudit film précurseur déposé (film précurseur fondu). Cela dépend bien évidemment de la nature exacte dudit film précurseur déposé (polymère réticulable (latex ou autre), polymère fondu, ...) et de ses conditions de dépôt. En tout état de cause, le film précurseur doit pouvoir être déposé (à l'état plus ou moins visqueux) et ensuite "rigidifié" in situ pour constituer le film attendu : polymère imperméable souple et discontinu.

Le film précurseur déposé est mis sous pression pendant la génération in situ du film final. La pression préconisée est d'au moins 10 kg/m 2 (environ 100 Pa). Elle peut être beaucoup plus élevée (elle est de 200 kg/m 2 (environ 2000 Pa) dans les exemples, dans la mesure où la technologie du collage : substrat récurant et/ou abrasif type non-tissé sur substrat hydrophile, familière à la Demanderesse, a été détournée pour la mise en œuvre de l'invention). A titre nullement limitatif, on peut dire qu'elle se situe généralement entre 10 kg/m 2 (environ 100 Pa) et 500 kg/m 2 (environ 5000 Pa), plus généralement entre 10 kg/m 2 (environ 100 Pa) et 250 kg/m 2 (environ 2500 Pa). On vise ainsi à obtenir un film relativement plan, en tout état de cause un film épousant au mieux la surface qu'il revêt et sans relief substantiel, i.e. un film lisse apte à exercer l'effet de raclage mentionné ci-dessus.

La pression peut être appliquée sur ledit film précurseur via une plaque déposée directement sur ledit film précurseur ou via une telle plaque déposée sur un film non adhérent (film de papier siliconé, par exemple) lui-même déposé sur ledit film précurseur. Ainsi, on peut avantageusement exercer la pression sur plusieurs substrats avec film(s) précurseur(s), agencés en une pile. La pression est alors exercée sur une plaque ou un ensemble film non adhérent/plaque, agencé au sommet d'une pile comprenant au moins deux substrats hydrophiles avec film(s) précurseur(s) discontinu(s) séparés par une plaque ou un ensemble film non adhérent/plaque. On peut ainsi traiter un ensemble de substrats parallélépipédiques avec film sur l'une de leur face principale ou sur leur deux faces principales (constituant alors deux faces de travail : faces d'essuyage de liquides, d'assèchage). La(les) plaque(s) utilisée(s) convien(nen)t bien évidemment pour la transmission de la pression. Il s'agit par exemple d'une plaque en un polymère rigide, d'une plaque en bois ou d'une plaque en métal. Si une telle plaque intervient, non associée à un film non adhérent, elle est très avantageusement elle-même non adhérente (vis-à-vis du film précurseur déposé), non adhérente du fait de la nature de son matériau constitutif ou du fait d'un traitement de surface adéquat.

La pression peut aussi être appliquée sur plusieurs substrats avec film(s) précurseur(s) positionnés en ligne, à la suite les uns des autres, sur un support (toile, par exemple) ou un ensemble support (toile, par exemple)/film non adhérent (film de papier siliconé, par exemple) mis en enroulement avec tension. Une extrémité du support étant bloquée, son enroulement (commandé par un moteur) comprime les produits déposés à la surface dudit support.

Le dépôt du film précurseur peut être mis en œuvre à différents grammages. On a vu ci-dessus que la discontinuité pouvait être obtenue de différentes manières, que l'état de surface du substrat entre en ligne de compte. De façon nullement limitative, on peut préciser deux variantes de mise en œuvre du dépôt :

- ledit dépôt du film précurseur (discontinu) peut notamment être mis en œuvre, sur au moins une partie de la surface externe d'une éponge cellulosique, à raison de 20 à 200 g/m 2 , avantageusement à raison de 50 à 100 g/m 2 . De très bons résultats d'essuyage ont été obtenus avec des dépôts d'environ 75 g/m 2 . Les inventeurs ont notamment ainsi obtenu des éponges avec film discontinu, ne couvrant pas leurs pores débouchants de plus gros diamètre (macropores). Notons que, selon cette variante, les zones absorbantes se limitent alors à de tels pores (une zone = un gros pore débouchant). De tels produits essuyants se sont révélés très performants. Les produits essuyants de l'invention, à base d'éponge, peuvent toutefois tout-à-fait présenter des zones absorbantes non limitées à des pores débouchants, incorporant plusieurs pores débouchant dans leur surface...

- ledit dépôt du film précurseur (discontinu) peut notamment être mis en œuvre, sur au moins une partie de la surface externe d'une toile-éponge cellulosique, à raison de 10 à 250 g/m 2 , avantageusement à raison de 10 à 150 g/m 2 , très avantageusement à raison de 10 à 100 g/m 2 , de préférence à raison de 20 à 60 g/m 2 . De très bons résultats ont été obtenus avec des dépôts d'environ 40 g/m 2 pour des toiles- éponges texturées et d'environ 70 g/m 2 pour des toiles-éponges non texturees. Le grammage utilisé pour générer un film sur une toile-éponge est généralement inférieur à celui utilisé pour générer un tel film sur une éponge.

L'homme du métier aura noté la simplicité de mise en oeuvre du procédé de l'invention décrit ci-dessus. Sa mise en œuvre, à l'échelle industrielle, est assurément plus aisée et moins onéreuse que celle du procédé d'obtention des produits essuyants de l'art antérieur (substrat hydrophile + mousse hydrophobe).

L'invention est illustrée, de façon nullement limitative, par les figures annexées et les exemples ci-après.

FIGURES

On rappelle que la figure 1 illustre l'art antérieur.

Elle montre schématiquement, en coupe, un produit essuyant de l'art antérieur (non-tissé + mousse à porosité ouverte).

Les figures 2A et 2B montrent schématiquement, respectivement en perspective et en coupe, un produit essuyant de l'invention, dont le substrat hydrophile (de base) est une éponge.

Les figures 2Ca et 2Cb illustrent schématiquement le procédé d'obtention dudit produit essuyant des figures 2A et 2B ; elles illustrent plus précisément respectivement les deux étapes principales dudit procédé d'obtention dudit produit essuyant des figures 2A et 2B. La figure 2Ca illustre plus précisément la phase de dépôt du film précurseur et la figure 2Cb (vue partielle agrandie) illustre plus précisément la génération in situ du film avec application d'une pression.

Les figures 3A, 3B et 3C sont des photographies, prises au microscope électronique à balayage, de respectivement ;

- une face (non revêtue, au sens de l'invention) d'une éponge de l'art antérieur (figure 3A) (grossissement : x 1 000) ;

- une face (revêtue, au sens de l'invention) d'une éponge de l'invention (selon les figure 2A et 2B) (figure 3B) (grossissement : x 1 000) ;

- la même face (figure 3C) (à un plus faible grossissement x 100). Les figures 4A à 4C montrent, schématiquement, en coupe, des produits essuyants de l'invention, dont le substrat hydrophile est une toile- éponge structurée (avec motifs en relief).

La figure 1 a été commentée dans l'introduction de la description générale de l'invention (voir ci-dessus).

En référence aux figures 2A et 2B, on peut préciser ce qui suit. La structure du produit essuyant 100 de l'invention comprend une éponge cellulosique 6a à porosité ouverte débouchante à sa surface externe 6'a. Ladite éponge 6a présente, de façon classique, micro- et macroporosité. Elle présente deux faces principales sensiblement parallèles et une faible épaisseur. Sur une partie de sa surface externe 6'a (en fait, sur sa face principale "supérieure"), on trouve, de façon caractéristique, le film polymère imperméable souple et discontinu 5"'. Ledit film 5"' délimite des zones absorbantes 21a, laissées libres d'accès et des zones non absorbantes 20a, couvertes. Lesdites zones absorbantes 21a comprennent, en fait correspondent généralement à, des pores débouchants 7a.

En lieu et place de la mousse hydrophobe 20 à porosité ouverte (agencée sur un substrat hydrophile : non tissé 6c) de la figure 1, on trouve donc, sur les figures 2A et 2B, le film imperméable discontinu 5"' (agencé sur un (autre) substrat hydrophile : éponge cellulosique 6a).

Les figures 2Ca et 2Cb sont commentées ci-après dans l'exemple.

La figure 3A montre donc la face (non revêtue) d'une éponge de l'art antérieur à fort grossissement. A un tel grossissement, on observe la microporosité de l'éponge. Les micropores apparents ont un diamètre équivalent moyen inférieur à 20 μηι.

La figure 3B montre le même type de face (par exemple, la face 6'a d'une éponge 6a, telle que schématisée sur les figures 2A et 2B) revêtue au sens de l'invention (d'un film 5"', tel que montré sur lesdites figures 2A et 2B). Le procédé mis en œuvre pour l'obtention du produit essuyant en cause est celui décrit dans l'exemple ci -a près. La colle PU a été déposée à raison de 75 g/m 2 (selon le mode opératoire montré sur la figure 2C). Le film de colle bouche toute la microporosité de l'éponge. On rappelle que la figure 3B est au même fort grossissement (x 1 000) que la figure 3A. La figure 3C montre le même objet que la figure 3B (face d'une éponge revêtue au sens de l'invention) à un plus faible grossissement. On observe alors que seuls les plus gros pores débouchants ne sont pas couverts. Tous les micropores débouchants sont couverts (voir la figure 3B).

En référence à la figure 4A (avec zone agrandie), on peut préciser, ce qui suit.

La structure du produit essuyant 200 de l'invention comprend une toile-éponge cellulosique 6b à porosité ouverte débouchante à sa surface externe 6'b. Ladite toile-éponge 6b ne présente pas de macroporosité, du type de celle présentée par les éponges. L'homme du métier n'ignore pas ce fait. Ladite toile-éponge 6b présente une face supérieure structurée (gaufrée). Ladite face supérieure structurée présente, en alternance, des motifs en relief 11 et des zones 12 entre lesdits motifs en relief 11. Le film polymère imperméable souple et discontinu 5"' est présent sur lesdits motifs 11 et dans lesdites zones 12. Le film précurseur correspondant a été déposé, en quantité suffisante, avec écrasement desdits motifs 11. Ledit film discontinu 5'" délimite des zones absorbantes 21b, laissées libres d'accès, et des zones non absorbantes 20b, couvertes. Lesdites zones absorbantes 21b correspondent principalement à des pores débouchants 7b.

En référence à la figure 4B (avec zone agrandie), on peut préciser ce qui suit.

La structure du produit essuyant 201 de l'invention est du même type que celle du produit essuyant 200 de l'invention, montrée sur la figure 4A. Elle comporte une toile-éponge structurée 6b, avec motifs en relief 11 et un film polymère imperméable soûle et discontinu 5"' en surface. Le film précurseur dudit film 5"' n'a toutefois pas été déposé dans les mêmes conditions. Il n'est, selon cette variante du produit essuyant de l'invention, présent que sur lesdits motifs en relief 11. Les zones non absorbantes 20b correspondent donc au sommet desdits motifs 11 tandis que les zones absorbantes 21b correspondent aux zones 12 entre les motifs 11. Le film précurseur dudit film 5"' selon la figure 4B a été déposé sans écrasement desdits motifs en relief 11.

En référence à la figure 4C (avec zone agrandie), on peut préciser ce qui suit. La structure du produit essuyant 202 de l'invention est du même type que celle des produits essuyants 200 et 201 de l'invention, montrées, respectivement, sur les figures 4A et 4B, Elle comporte une toile-éponge structurée 6b, avec motifs en relief 11 et un film polymère imperméable souple et discontinu 5"' en surface. Le film précurseur dudit film 5"' a été déposé, sans écrasement desdits motifs 11, à un grammage plus faible que celui déposé pour générer le film 5"' selon la figure 4B. Les zones absorbantes 21b correspondent aux zones 12 entre les motifs 11 ainsi qu'aux zones non recouvertes aux sommets desdits motifs 11, zones non recouvertes qui correspondent à des pores débouchants 7b.

EXEMPLES

A. Produits essuyants de l'invention à base d'une éponge cellulosique

Des produits essuyants de l'invention (tels que schématisés sur les figures 2A et 2B) ont été obtenus à l'issue de la mise en œuvre du procédé de l'invention (tel que schématisé sur les figures 2Ca et 2Cb), à partir des matières premières suivantes :

• Colle polyuréthanne (PU), réticulable à température ambiante (avec l'humidité de l'air), présentant une viscosité de 30000 mPa.s à 20°C, commercialisée par la société FORBO (FR) sous la référence Swiftbond 46664 ;

• Plaque d'éponge cellulosique obtenue par le procédé viscose, de dimensions : 800 x 800 x 18 mm.

On précise, dans l'exemple détaillé ci-après, un mode opératoire du procédé de l'invention, permettant d'obtenir un produit essuyant de l'invention. a) pépôjt d u_fj I m_de _coJ le sujJ!u ne_des façes_de J lép^ngeXfigure _2_Ça)

Le dépôt, illustré sur la figure 2Ca annexée, est mis en œuvre à l'aide d'un enducteur 10 à rouleau de transfert 1. Ledit enducteur 10 comporte en fait deux rouleaux 1 et 2, dont ledit rouleau de transfert 1, disposés en vis-à-vis. La rotation dudit rouleau de transfert 1 entraîne l'avancement de la plaque d'éponge 6a. Ladite rotation est réglée pour un avancement de ladite plaque 6a à une vitesse de 5 m/min.

La colle 5, déversée de la trémie 3, est déposée sur ledit rouleau de transfert 1. Une racle 4 permet, de façon classique, d'ajuster la quantité de colle 5 déposée sur ledit rouleau de transfert 1, donc l'épaisseur du film de colle 5' déposé sur ledit rouleau 1, et ainsi l'épaisseur du film de colle 5" déposé sur la face 6'a de l'éponge 6a mise au contact dudit rouleau 1.

L'écartement des deux rouleaux 1 et 2 est réglé à 16 mm de manière à exercer une légère pression sur la plaque 6a à enduire.

Les réglages ci-dessus permettent de déposer la colle PU, à raison de 75 g/m 2 , sous la forme d'un film discontinu 5" ne couvrant que les plus petits pores débouchant à la surface de la face 6' enduite de la plaque d'éponge 6 (voir les figures 3B et 3C). b) Proteçtion_du filmJi¾i»JLe.dëP_QSge

La face de la plaque enduite de colle est protégée par un film (anti-adhérent) de papier siliconé (8) fourni par la société PATT. c) Réticujatjpn_d u_fj Lm_de_coJ le maintenu _s _u_s_ ressi ji { 0gu_re_2Çb}

Sur la face de la plaque d'éponge ainsi enduite d'un film de colle discontinu (5") protégé par le papier siliconé (8), on agence une plaque rigide de matière plastique ou métal (9), sur laquelle on exerce une pression de 250 kg/m 2 pendant 6 h.

Ces 6 heures sont nécessaires à la réticulation (à température ambiante) dudit film de colle.

Du fait de la pression exercée au cours de la réticulation, le film de colle réticulée, mince, discontinu, obtenu (5"') est relativement plan, lisse. Son épaisseur (hors éponge) varie sur la surface de la face enduite entre 29 et 140 pm. Ledit film pénètre dans le substrat éponge sur une épaisseur variable, comprise entre 45 et 145 pm.

On a ainsi obtenu un produit essuyant de l'invention, particulièrement performant (voir ci-après). On a reproduit l'exemple ci-dessus en déposant la colle PU à différents grammages. Les produits obtenus ont été testés quant à leur performance d'essuyage (assèchement) et à leur glissabilité. Les tests mis en œuvre sont précisés ci-après. · Mesure du temps de séchage

La méthode consiste à déterminer le temps nécessaire à l'évapo ration des gouttelettes d'eau laissées par le produit humide après essuyage d'un miroir. Le test doit être réalisé dans une salle conditionnée (température 20°C - humidité relative : 65%).

Les éprouvettes (20 X 10 x 0,7 cm) sont rincées abondamment puis essorées dans une calandre à rouleaux. L'échantillon à tester est fixé sur un chariot qui est lesté à une masse de 1 kilogramme. Trois millilitres d'eau distillée sont répartis sur un miroir plan de 60 X 40 cm à l'aide d'un non-tissé hydrophobe.

L'opérateur, en position assise, prend le chariot en main et essuie la surface du miroir en réalisant une série de mouvements cycloïdes, puis une série de mouvements verticaux parallèles. On mesure le temps nécessaire à la disparition des gouttelettes présentes à la surface du miroir à partir de la fin des mouvements d'essuyage. · Mesure de l'adhérence à l'état humide

La méthode consiste à déterminer la force nécessaire pour déplacer un chariot revêtu du produit à tester sur une surface déterminée.

Les éprouvettes (20 X 10 x 0,7 cm) sont rincées abondamment puis essorées pendant une minute dans une centrifugeuse à une vitesse de 1000 tours par minute.

L'échantillon à tester est fixé sur un chariot lesté d'une masse de 1 kg. Il est relié par un fil via une poulie, à une des mâchoires d'un dynanomètre.

Le chariot est déposé sur une plaque de verre, et on mesure la force moyenne nécessaire pour déplacer le chariot de 10 cm en 1 minute.

Les résultats obtenus avec ces produits essuyants de l'invention (éponges + films de colle, ladite colle intervenant à différents grammages) peuvent être comparés à ceux obtenus avec une éponge témoin (sans film). Ils sont indiqués dans le tableau ci-après. La première colonne du tableau donne les résultats obtenus avec ladite éponge témoin. La dernière colonne du tableau donne les résultats obtenus avec une éponge, à la surface de laquelle le film a été réticulé in situ sans application d'une quelconque pression (le point c) ci-dessus a été mis en œuvre sans utilisation de la plaque).

*Le film résultant d'un dépôt à un grammage aussi élevé couvre a priori trop de surface. Il ne laisse que trop peu de zones accessibles (zones absorbantes). Il bouche trop de pores, y compris des pores de diamètre relativement gros. Il constitue quasi un film continu qui empêche, en tout état de cause limite fortement, le transfert de liquide (par effet barrière). En tout état de cause, il n'est assurément pas de l'intérêt du fabricant d'utiliser de grandes quantités de colle.

**Ces résultats montrent l'importance de l'application de la pression pendant la réticulation de la colle (la génération du film).

B. Produits essuyants de invention à base d'une toile-éponge cellulosique

Des produits essuyants de l'invention du type toile-éponge sans motif en relief avec film (ΤΙ') et du type toile-éponge avec motifs en relief et film (Τ2') (tels que ceux schématisés sur les figures 4C et 4A) ont été obtenus à l'issue de la mise en œuvre du procédé de l'invention (tel que schématisé sur les figures 2Ca et 2Cb avec une éponge), à partir des matières premières suivantes:

• Colle polyuréthanne (PU): la colle utilisée pour les toiles- éponges est la même que celles utilisée pour les éponges (voir le point A ci-dessus). • Toiles-éponges cellulosiques obtenues par le procédé viscose, de deux types (Tl et T2), de dimensions 600 x 800 mm, présentant une épaisseur:

- constante de 5,6 mm, pour des toiles-éponges (Tl) sans texturation, sans motif en relief;

- non-constante, pour des toiles-éponges texturés (T2), avec un motif type flocon de neige reproduit à l'identique selon les axes vertical et horizontal. Lesdites toiles-éponges T2 ont en fait une épaisseur maximale (au sommet des motifs) de 4,9 mm et chaque segment desdits motifs présente une hauteur d'environ 1 mm et une largeur d'environ 2 mm.

Le mode opératoire du procédé de l'invention pour l'obtention de produits essuyants (Τ et T2') de l'invention très performants à partir desdites toiles-éponges Tl et T2 est quasi identique à celui détaillé ci- dessus pour les éponges.

texturéeji neJoiJe-_éBQDge_T2}

On procède comme pour les éponges (voir le point A ci-dessus) avec un écartement des deux rouleaux 1 et 2 réglé à 3,2 mm de manière à exercer aussi une légère pression sur la toile-éponge à enduire.

On dépose ainsi la colle PU, à raison d'environ 56 g/m 2 , sous la forme d'un film discontinu 5" ne couvrant que partiellement les sommets des motifs de la toile-éponge texturée (ne couvrant pas les creux entre les motifs : voir la figure 4C). Il en est généralement ainsi, du fait de la légère pression ci-dessus, pour des grammages de dépôt inférieurs à 100 g/m 2 (avec cette même légère pression, pour des grammages plus élevés, on obtient des produits de l'invention, tels que schématisés sur la figure 4A). b)_ Proteçt]on_dy film de c jte déposée

On procède comme pour les éponges (voir le point A ci-dessus). . -BétLcuJatjpn_du_fjlm_de ol[e maintenu. _sou_s_ pression

On procède comme pour les éponges (voir le point A ci-dessus). Du fait de la pression exercée au cours de la réticulation, le film de colle réticulée, mince, discontinu, obtenu est relativement plan, lisse. Son épaisseur (hors toile-éponge) varie sur les sommets de la face enduite entre 33 et 110 pm. Ledit film pénètre dans le substrat toile-éponge sur des épaisseurs variables, jusqu'à 350 pm.

On a ainsi obtenu un produit asséchant de l'invention particulièrement performant (voir ci-après). On a reproduit l'exemple ci-dessus avec des toiles-éponges de type Tl ou T2, en déposant la colle PU à différents grammages.

Les produits obtenus (Tl' et T2') ont été testés quant à leurs performances d'essuyage (d'assèchement) et de glissabilité selon les tests précisés ci-dessus pour les éponges. Les résultats obtenus avec ces produits asséchants de l'invention (toiles-éponges cellulosiques, texturées ou non + films de colle, ladite colle intervenant à différents grammages) peuvent être comparés à ceux obtenus avec une toile-éponge témoin (on obtient les mêmes résultats que ladite toile-éponge témoin soit ou non texturée). Ils sont indiqués dans le tableau ci -a près. La première colonne du tableau donne les résultats obtenus avec ladite toile-éponge témoin. Les deux dernières colonnes du tableau donnent les résultats obtenus avec des toiles-éponges à la surface desquelles le film a été réticulé in situ sans application d'une quelconque pression (le point A c) ci-dessus a été mis en œuvre sans utilisation de la plaque).

*Le film résultant d'un dépôt à un grammage aussi élevé conduit, de façon surprenante, également à des performances d'assèchement assez élevées, des microporosité débouchantes restant donc accessibles pour assurer le transfert du liquide vers l'intérieur de la toile éponge. En tout état de cause, il n'est assurément pas de l'intérêt du fabricant d'utiliser de grandes quantités de colle.

**Ces résultats montrent l'importance de l'application de la pression pendant la réticulation de la colle (la génération du film). Les produits de l'invention sont aussi performants que les produits de l'art antérieur, tels que schématisés sur la figure 1 annexée. A l'appui de cette affirmation, on peut indiquer que les meilleurs produits essuyants commerciaux présentent généralement un temps d'essuyage (mesuré comme indiqué ci-dessus) entre 1 et 20 s et on peut aussi renvoyer à la partie exemple de la demande de brevet EP 0 987 098. Elle décrit des peaux d'essuyage (non tissé + mousse hydrophobe), améliorées quant à leur glissabilité, et donne des valeurs de temps d'essuyage (obtenues par la méthode de mesure rappelée ci-dessus) de 1 à 6 s (voir le tableau IV de ladite demande EP 0 987 098).

L'obtention industrielle des produits de l'invention est beaucoup plus aisée, beaucoup moins onéreuse que celle desdits produits de l'art antérieur.