Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
LUBRICANT FOR CONTAINER CONVEYOR CHAIN
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2009/122060
Kind Code:
A2
Abstract:
The present invention relates to lubricants for a container conveyor chain, particularly useful in the agri-food industry. The invention also relates to the method for preparing said lubricants, the lubricating compositions containing same, the implementation of said lubricants or lubricating compositions, and the spraying kit for said lubricants or lubricating compositions.

Inventors:
BALOCHE ALAIN (FR)
CAUJOLLE PATRICK (FR)
JUHUE DIDIER (FR)
Application Number:
PCT/FR2009/050404
Publication Date:
October 08, 2009
Filing Date:
March 12, 2009
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
CECA SA (FR)
BALOCHE ALAIN (FR)
CAUJOLLE PATRICK (FR)
JUHUE DIDIER (FR)
International Classes:
C10M105/68; C10M133/16; C10M173/02; C10N30/06; C10N40/00
Domestic Patent References:
WO1995019413A11995-07-20
Foreign References:
EP0911384A21999-04-28
Attorney, Agent or Firm:
LHOSTE, Catherine (FR)
Download PDF:
Claims:

REVENDICATIONS

1. Utilisation d'un lubrifiant pour chaînes transporteuses de récipients, ledit lubrifiant comprenant au moins une amido-amine non cyclique de formule

(1 ) :

dans laquelle :

• R représente une chaîne grasse hydrocarbonée, de préférence une chaîne hydrocarbonée, saturée ou insaturée, linéaire ou ramifiée, comprenant de 10 à 60 atomes de carbone, éventuellement substitué par un ou plusieurs groupements choisis parmi hydroxy, carboxy, oxo alkylcarbonyle, amido, alkylamido et dialkylamido ;

• Ri est choisi parmi l'atome d'hydrogène et un radical alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 1 à 6 atomes de carbone ;

• R 2 et R 3 , identiques ou différents, sont choisis, indépendamment l'un de l'autre, parmi un radical alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 1 à 6 atomes de carbone, un radical hydrocarboné, linéaire ou ramifié, comportant de 2 à 6 atomes de carbone et une ou plusieurs insaturations sous la forme de double(s) et/ou triple(s) liaisons, un radical hydroxyalkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 1 à 6 atomes de carbone, les chaînes alkyle et hydrocarbonées pouvant être interrompues par un ou plusieurs atomes d'oxygène ; et

• A représente un radical hydrocarboné bivalent, linéaire ou ramifié, comportant de 1 à 10 atomes de carbone, et éventuellement un ou plusieurs atomes d'oxygène.

2. Utilisation d'un lubrifiant pour chaînes transporteuses de récipients, ledit lubrifiant comprenant au moins un produit de réaction d'un acide gras mono- ou poly-carboxylique de formule R-COOH, avec une diamine de formule (A) :

formules dans lesquelles :

• R représente une chaîne grasse hydrocarbonée, de préférence une chaîne hydrocarbonée, saturée ou insaturée, linéaire ou ramifiée, comprenant de 10 à 60 atomes de carbone, éventuellement substitué par un ou plusieurs groupements choisis parmi hydroxy, carboxy, oxo alkylcarbonyle, amido, alkylamido et dialkylamido ;

• Ri est choisi parmi l'atome d'hydrogène et un radical alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 1 à 6 atomes de carbone ; • R2 et R 3 , identiques ou différents, sont choisis, indépendamment l'un de l'autre, parmi un radical alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 1 à 6 atomes de carbone, un radical hydrocarboné, linéaire ou ramifié, comportant de 2 à 6 atomes de carbone et une ou plusieurs insaturations sous la forme de double(s) et/ou triple(s) liaisons, un radical hydroxyalkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 1 à 6 atomes de carbone, les chaînes alkyle et hydrocarbonées pouvant être interrompues par un ou plusieurs atomes d'oxygène ; et

• A représente un radical hydrocarboné bivalent, linéaire ou ramifié, comportant de 1 à 10 atomes de carbone, et éventuellement un ou plusieurs atomes d'oxygène.

3. Utilisation selon la revendication 1 ou la revendication 2, dans laquelle R représente le résidu d'un acide gras auquel a été retiré un groupement carboxylique, ledit acide gras étant choisi parmi l'acide undécanoïque (11 ), l'acide laurique (12), l'acide myristique (14), l'acide palmitique (16), l'acide margarique (17), l'acide stéarique (18), l'acide arachidique (20), l'acide béhénique (22), l'acide myristoléique (14:1 ), l'acide palmitoléique (16:1 ), l'acide oléique (18:1 ), l'acide élaidique (18:1 ), l'acide vaccénique (18:1 ), l'acide linoléique (18:2), l'acide linolénique (18:3), et les acides issus des huiles végétales, telles que huiles de coco, soja, arachide, colza, argan, palme, coprah, sésame, olive, ricin, et autres.

4. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle l'amido-annine de formule (1 ) et la diamine de formule (A) possèdent une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises isolément ou en combinaison :

• Ri représente hydrogène, méthyle, éthyle, propyle, /so-propyle, butyle, sec-butyle, te/t-butyle ;

• R 2 et R 3 , identiques ou différents, représentent indépendamment l'un de l'autre, méthyle, éthyle, propyle, /so-propyle, butyle, sec-butyle, te/t-butyle, hydroxyéthyle ; et

• A représente -(CHR A )n-, où n est un entier prenant les valeurs 1 à 8 (bornes comprises), et R A (identiques ou différents lorsque n est supérieur à 1 ) représente l'atome d'hydrogène ou un radical méthyle, éthyle, propyle, /so- propyle, butyle, sec-butyle, te/t-butyle.

5. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle A représente -(CH 2 )n-, où n est égal à 2 ou 3.

6. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, mettant en œuvre au moins un lubrifiant qui est un produit de réaction de :

• l'acide myristoléique avec la diméthylaminopropylamine ;

• l'acide palmitoléique avec la diméthylaminopropylamine ;

• l'acide oléique avec la diméthylaminopropylamine ;

• l'acide myristoléique avec la diéthylaminopropylamine ; • l'acide palmitoléique avec la diéthylaminopropylamine ;

• l'acide oléique avec la diéthylaminopropylamine ;

• l'huile de soja avec la diméthylaminopropylamine ;

• l'huile de palme avec la diméthylaminopropylamine ;

• l'huile de colza avec la diméthylaminopropylamine ; • l'huile de soja avec la diéthylaminopropylamine ;

• l'huile de palme avec la diéthylaminopropylamine ; et

• l'huile de colza avec la diéthylaminopropylamine.

7. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle le lubrifiant est sous forme de formulation aqueuse.

8. Utilisation selon la revendication 7, dans laquelle le pH de la formulation est compris entre 5 et 7, de préférence entre 5 et 6,5.

9. Utilisation selon l'une quelconque de revendications précédentes, dans laquelle la concentration de lubrifiant de formule (1 ) ou du produit de réaction entre l'acide gras et la diamine de formule (A), est comprise entre 0,5% et

20%, de préférence entre 1 % et 15%, de préférence encore entre 2% et 10%, par exemple environ 5% en poids par rapport à la masse totale de formulation de lubrification utilisée.

10. Utilisation selon l'une quelconque de revendications précédentes, dans laquelle le lubrifiant de formule (1 ) ou le produit de réaction entre l'acide gras et la diamine de formule (A), comprend en outre un ou plusieurs composants additionnels choisis parmi les acides et alcools gras étho/propoxylés, les alkyléthercarboxylates, les esters phosphoriques, les acides amino- carboxyliques, l'acide acétique, le glycérol et ses dérivés, les aminés et polyamines, étho/propoxylés, substituées ou non.

11. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle le lubrifiant de formule (1 ) ou le produit de réaction entre l'acide gras et la diamine de formule (A), comprend en outre un ou plusieurs autres additifs choisis parmi les tensio-actifs ioniques ou non-ioniques, les antimoussants, les biocides, les stabilisants, les lubrifiants, les agents anticorrosion, les anti-oxydants, les modificateurs de viscosités, les modificateurs de rhéologie, les parfums, les colorants, et autres.

12. Procédé de lubrification de chaîne transporteuse, ledit procédé comprenant la pulvérisation continue ou discontinue, sur au moins une partie de ladite chaîne transporteuse et/ou des récipients transportés, d'une quantité efficace

d'au moins un lubrifiant de formule (1 ) selon la revendication 1 , ou d'un produit de réaction entre un acide gras de formule R-COOH et une diamine de formule (A) selon la revendication 2.

13. Kit de lubrification comprenant au moins un pulvérisateur muni d'au moins une buse d'injection, d'au moins une pompe, avantageusement une pompe doseuse, et d'au moins un réservoir d'alimentation contenant au moins un lubrifiant de formule (1 ) selon la revendication 1 , ou un produit de réaction entre un acide gras de formule R-COOH et une diamine de formule (A) selon la revendication 2.

Description:

Lubrifiant pour chaîne transporteuse de récipients

[0001] La présente invention a pour objet des lubrifiants pour chaîne transporteuse de récipients (« track lubes » en langue anglaise), utilisables notamment dans l'industrie agro-alimentaire. L'invention concerne également le procédé de préparation desdits lubrifiants, les compositions lubrifiantes les contenant, ainsi que la mise en œuvre desdits lubrifiants ou compositions lubrifiantes. [0002] Plus particulièrement, l'invention concerne l'utilisation de lubrifiants ou de compositions lubrifiantes en tant qu'agents de lubrification pour chaînes d'embouteillage en plastique (vinyles) ou en métal (acier inoxydable) pour bouteilles en verre ou en plastique (poly(éthylènetéréphtalate) ou polycarbonate ou poly(chlorure de vinyle)), ou encore canettes en aluminium ou autres récipients en carton.

[0003] Dans l'industrie agro-alimentaire, la plupart des boissons et de nombreux produits comestibles sont aujourd'hui très souvent préparés et/ou conditionnés dans des récipients (bouteilles, canettes, boîtes, bidons et autres) selon des procédés automatisés. Ceux-ci mettent en œuvre des systèmes de convoyeurs, en général des chaînes de transport, qui sont lubrifiés afin d'adapter le coefficient de friction entre les récipients et la surface de la chaîne transporteuse. [0004] Actuellement, trois grandes familles de lubrifiants sont utilisées sur les chaînes de transport, à savoir les savons naturels, les savons synthétiques et des polymères qui sont, en général, composés de polysiloxanes en émulsion. [0005] Les savons naturels sont des mélanges d'acides gras salifiés ayant une chaîne carbonée comprenant au moins 8 atomes de carbone, et plus spécifiquement de 12 à 18 atomes de carbone. Ces compositions présentent l'avantage d'être simples et naturelles (acides gras d'origine naturelle), mais ont le défaut très gênant au niveau industriel d'être sensibles aux eaux dures. Ces compositions d'acides gras forment en effet facilement des précipités de sels métalliques à base de calcium ou magnésium qui, à long terme, sont rédhibitoires sur une chaîne de transport industrielle.

[0006] Ce problème peut être en partie résolu par une utilisation massive d'agents séquestrants, tels que les acides éthylènediaminetétra- ou nitrilo- thacétique (EDTA ou NTA). Cependant, de tels agents séquestrants sont de moins en moins autorisés, notamment en raison de leur effet sur l'environnement, notamment en matière de biodégradabilité. C'est pourquoi ces compositions lubrifiantes ont été de plus en plus remplacées par les savons synthétiques. [0007] Les savons synthétiques sont principalement composés de mélanges de mono- et di-esters phosphoriques ou de mélanges de polyamines grasses. Les esters phosphoriques présentent, d'une manière moins importante, néanmoins problématique, la même sensibilité à la dureté de l'eau, et de ce fait sont une alternative peu intéressante.

[0008] Une solution alternative est apportée par les polyamines grasses, et plus précisément les diamines sur base oléique, dont la formulation permet d'obtenir des compositions lubrifiantes efficaces pour tout type de chaîne et de récipients. Cependant, l'emploi de ces diamines est de plus en plus controversé au regard de leur impact sur l'environnement.

[0009] C'est pourquoi on a tenté de développer des polymères, en général des composés de polysiloxanes en émulsion, qui permettent a priori d'échapper aux contraintes réglementaires des tensioactifs utilisés en détergence. On observe cependant que ces polymères ne conduisent à des résultats satisfaisants que sur les chaînes en plastique, et tout à fait insuffisants voire inexistants sur les chaînes en acier inoxydable.

[0010] D'autres formulations lubrifiantes encore sont divulguées dans l'art antérieur. Par exemple la demande de brevet W0 1995/019412 (Diversey Corporation) décrit des solutions lubrifiantes à caractère biocide composées essentiellement d'imidazolines cycliques, stables en milieu acide. [0011] La demande de brevet WO 1995/019413 (Diversey Corporation) décrit quant à elle des solutions lubrifiantes stables en milieu alcalin, comprenant principalement un dicarboxylate d'alkylamine et/ou une amidoamine sous sa forme cyclique (imidazoline) et linéaire.

[0012] La demande de brevet EP 0 911 384 (Polygon Chemie AG) décrit également une solution lubrifiante, celle-ci étant composée d'amidoamines dont la

partie aminé est issue d'une thamine linéaire ou branchée (forme iso), substituée ou non, et d'une alkylamine secondaire.

[0013] II reste par conséquent un besoin pour des lubrifiants encore plus performants, utilisables pour tout type de chaînes automatisées de transport et tout type de récipients.

[0014] Ainsi, la présente invention a pour objectif de proposer des lubrifiants pour chaînes de transport et récipients pour l'industrie agro-alimentaire ne présentant pas les inconvénients connus avec les lubrifiants utilisés aujourd'hui. Un autre objectif de la présente invention est de proposer des lubrifiants pour chaînes de transport et récipients dans l'industrie agro-alimentaire qui soient peu nocifs, voire non nocifs pour l'environnement, avantageusement qui soient bio-dégradables. [0015] D'autres objectifs encore apparaîtront à la lumière de la description de l'invention présentée ici, qui permet d'atteindre, en totalité ou en partie, lesdits objectifs. [0016] Ainsi, un premier objet de l'invention concerne l'utilisation d'un lubrifiant pour chaînes transporteuses de récipients, ledit lubrifiant comprenant au moins une amido-amine grasse, non cyclique, issue par exemple de la réaction de condensation d'une huile végétale ou d'un (poly)acide gras et d'une diamine comprenant une fonction aminé primaire ou secondaire, et une fonction aminé tertiaire.

[0017] Le lubrifiant utilisé dans le cadre de la présente invention possède non seulement des propriétés lubrifiantes au moins égales voire supérieures à celles des lubrifiants couramment utilisés actuellement dans ce domaine, mais aussi l'avantage de présenter une toxicité moindre et une biodégradabilité supérieure, à celles de ces mêmes lubrifiants, en particulier les lubrifiants à base de polyamines grasses.

[0018] Le lubrifiant utilisé dans l'invention présente également une meilleure solubilité, ce qui confère aux formulations qui le contiennent une plus grande résistance à la dureté de l'eau, laquelle étant connue pour engendrer de nombreux problèmes, notamment des problèmes de bouchage des buses de pulvérisation sur les chaînes transporteuses et/ou les récipients transportés.

[0019] Plus précisément, la présente invention concerne l'utilisation d'un lubrifiant pour chaînes transporteuses de récipients, ledit lubrifiant comprenant au moins une amido-amine non cyclique de formule 1 :

dans laquelle :

• R représente une chaîne grasse hydrocarbonée, de préférence une chaîne hydrocarbonée, saturée ou insaturée, linéaire ou ramifiée, comprenant de 10 à 60 atomes de carbone, éventuellement substitué par un ou plusieurs groupements choisis parmi hydroxy, carboxy, oxo alkylcarbonyle, amido, alkylamido et dialkylamido ;

• Ri est choisi parmi l'atome d'hydrogène et un radical alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 1 à 6 atomes de carbone ;

• R 2 et R 3 , identiques ou différents, sont choisis, indépendamment l'un de l'autre, parmi un radical alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 1 à 6 atomes de carbone, un radical hydrocarboné, linéaire ou ramifié, comportant de 2 à 6 atomes de carbone et une ou plusieurs insaturations sous la forme de double(s) et/ou triple(s) liaisons, un radical hydroxyalkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 1 à 6 atomes de carbone, les chaînes alkyle et hydrocarbonées pouvant être interrompues par un ou plusieurs atomes d'oxygène ; et

• A représente un radical hydrocarboné bivalent, linéaire ou ramifié, comportant de 1 à 10 atomes de carbone, et éventuellement un ou plusieurs atomes d'oxygène.

[0020] Les amido-amines de formule (1 ) sont aisément obtenues selon des techniques classiques connues de l'homme du métier. Selon un mode de réalisation préféré, les amido-amines de formule (1 ) sont obtenues par réaction d'un acide gras mono- ou poly-carboxylique de formule R-COOH, où R est tel que défini précédemment, avec une diamine de formule (A) :

(A)

dans laquelle A, Ri, R 2 et R 3 sont tels que définis précédemment. [0021] Parmi les diamines de formule (A), on préfère notamment les diamines dans lesquelles A représente -(CH 2 ) n -, où n est égal à 2 ou 3, Ri est choisi parmi l'atome d'hydrogène, le radical méthyle, éthyle, propyle et butyle, et R 2 et R 3 sont indépendamment choisis parmi méthyle, éthyle, propyle et butyle.

[0022] On préfère tout particulièrement, en tant qu'aminé de formule (A) la diméthylaminopropylamine (DMAPA) et la diéthylaminopropylamine (DEAPA). [0023] Les acides gras susceptibles de réagir avec les diamines de formule (A) ci-dessus peuvent être de tout type connu en soi, par exemple de formule R-COOH, où R est tel que défini précédemment.

[0024] Des exemples d'acides gras comprennent l'acide undécanoïque (11 ), l'acide laurique (12), l'acide myristique (14), l'acide palmitique (16), l'acide margarique (17), l'acide stéarique (18), l'acide arachidique (20), l'acide béhénique (22), l'acide myristoléique (14:1 ), l'acide palmitoléique (16:1 ), l'acide oléique (18:1 ), l'acide élaidique (18:1 ), l'acide vaccénique (18:1 ), l'acide linoléique (18:2), l'acide linolénique (18:3), et les acides issus des huiles végétales, telles que huiles de coco, soja, arachide, colza, argan, palme, coprah, sésame, olive, ricin, et autres. [0025] Les acides gras peuvent être sous la forme de (poly)acides gras, c'est-à- dire principalement mais non limitativement sous la forme de dimères ou trimères obtenus selon des techniques classiques connues de l'homme du métier à partir d'acides gras, généralement insaturés, et/ou d'autres acides insaturés tels que par exemple l'acide acrylique, l'acide maléique et autres. [0026] Le radical R du lubrifiant de formule (1 ) correspond au résidu des acides gras précités auxquels a été retiré un groupement carboxylique.

[0027] On préfère les amido-amines de formule (1 ) et les diamines de formule (A) possédant une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises isolément ou en combinaison :

• Ri représente hydrogène, méthyle, éthyle, propyle, /so-propyle, butyle, sec-butyle, te/t-butyle ;

• R 2 et R 3 , identiques ou différents, représentent indépendamment l'un de l'autre, méthyle, éthyle, propyle, /so-propyle, butyle, sec-butyle, te/t-butyle, hydroxyéthyle ; et

• A représente -(CHR A )n-, où n est un entier prenant les valeurs 1 à 8 (bornes comprises), et R A (identiques ou différents lorsque n est supérieur à 1 ) représente l'atome d'hydrogène ou un radical méthyle, éthyle, propyle, iso- propyle, butyle, sec-butyle, te/t-butyle. [0028] On préfère plus particulièrement les amido-amines de formule (1 ), et les diamines de formule (A), dans lesquelles A représente -(CH 2 ) n -, où n est égal à 2 ou 3.

[0029] L'utilisation selon la présente invention met en œuvre au moins un lubrifiant de formule (1 ) telle que définie précédemment ou au moins un produit de réaction d'au moins un acide gras R-COOH tel que défini précédemment avec au moins une diamine de formule (A) telle que définie précédemment. [0030] Le produit de réaction entre l'acide gras (ou l'huile végétale) et la diamine peut être réalisé ex situ, ou encore in situ, c'est-à-dire directement avant emploi. [0031] Selon un mode de réalisation préféré, l'utilisation selon la présente invention met en œuvre au moins un lubrifiant qui est un produit de réaction de :

• l'acide myristoléique avec la diméthylaminopropylamine ;

• l'acide palmitoléique avec la diméthylaminopropylamine ;

• l'acide oléique avec la diméthylaminopropylamine ;

• l'acide myristoléique avec la diéthylaminopropylamine ; • l'acide palmitoléique avec la diéthylaminopropylamine ;

• l'acide oléique avec la diéthylaminopropylamine ;

• l'huile de soja avec la diméthylaminopropylamine ;

• l'huile de palme avec la diméthylaminopropylamine ;

• l'huile de colza avec la diméthylaminopropylamine ; • l'huile de soja avec la diéthylaminopropylamine ;

• l'huile de palme avec la diéthylaminopropylamine ; et

• l'huile de colza avec la diéthylaminopropylamine ; les produit de réaction de l'acide oléique avec la diméthylaminopropylamine et de l'huile de colza avec la diméthylaminopropylamine étant tout particulièrement préférés.

[0032] Le lubrifiant utilisé dans le cadre de l'invention, peut être solide ou liquide, et est généralement utilisé sous forme de formulation aqueuse, c'est-à-dire dilué dans l'eau. Il est également possible d'utiliser des concentrés aqueux de lubrifiants qui sont dilués directement avant emploi. [0033] Le lubrifiant de formule (1 ) ou le produit de réaction entre l'acide gras et la diamine de formule (A) est en outre le plus souvent utilisé sous forme de formulation contenant un ou plusieurs additifs, charges, ou véhicules, connus et couramment utilisés dans le domaine. [0034] Ainsi les formulations lubrifiantes peuvent comprendre, en plus du lubrifiant de formule (1 ) ou du produit de réaction entre l'acide gras et la diamine de formule (A), un ou plusieurs composants additionnels choisis parmi les acides et alcools gras étho/propoxylés, les alkyléthercarboxylates, les esters phosphoriques, les acides amino-carboxyliques, l'acide acétique, le glycérol et ses dérivés, les aminés et polyamines, étho/propoxylés, substituées ou non. [0035] Un ou plusieurs autres additifs peuvent également être ajoutés à la formulation lubrifiante, et parmi ceux-ci, on peut citer, de manière non limitative, les tensio-actifs ioniques ou non-ioniques, les anti-moussants, les biocides, les stabilisants, les lubrifiants, les agents anti-corrosion, les anti-oxydants, les modificateurs de viscosités, les modificateurs de rhéologie, les parfums, les colorants, et autres.

[0036] En règle générale, la concentration de lubrifiant de formule (1 ) ou du produit de réaction entre l'acide gras et la diamine de formule (A), est comprise entre 0,5% et 20%, de préférence entre 1 % et 15%, de préférence encore entre 2% et 10%, par exemple environ 5% en poids par rapport à la masse totale de formulation de lubrification utilisée.

[0037] Les formulations lubrifiantes utilisées dans la présente invention sont avantageusement ajustées à un pH compris entre 5 et 7, de préférence compris entre 5 et 6,5. L'ajustement du pH peut être effectué selon tout moyen connu en soi de l'homme du métier, par exemple par addition d'un acide ou d'une base, ou tout autre composé connu permettant un ajustement optimal du pH.

[0038] La présente invention concerne également un procédé de lubrification de chaîne transporteuse, ledit procédé comprenant la pulvérisation continue ou discontinue, sur au moins une partie de ladite chaîne transporteuse et/ou des

récipients transportés, d'une quantité efficace d'au moins un lubrifiant de formule (1 ) ou d'un produit de réaction entre un acide gras de formule R-COOH et une diamine de formule (A), tels que définis précédemment. [0039] Par quantité efficace, on entend une quantité permettant une lubrification adaptée de la chaîne transporteuse et/ou des récipients transportés. Par lubrification adaptée, on entend une lubrification permettant le transport optimal des récipients par la chaîne transporteuse, sans provoquer de blocage, de chocs intempestifs, voire de chutes des récipients, en particuliers de bouteilles, qui pourraient survenir en raison de la vitesse de la chaîne de transport, et/ou des démarrages, arrêts et redémarrages de ladite chaîne de transport.

[0040] Généralement, la quantité de lubrifiant efficace pulvérisée correspond à un débit compris entre environ 0,1 L/heure et environ 10 L/heure, plus généralement entre 0,25 L/heure et 5 L/heure, de préférence entre environ 0,5 L/heure et environ 4 L/heure, de préférence encore entre environ 0,75 L/heure et environ 3 L/heure, de formulation comprenant au moins un lubrifiant de formule (1 ) ou d'un produit de réaction entre un acide gras de formule R-COOH et une diamine de formule (A) dans les proportions indiquées précédemment. [0041] Le lubrifiant de formule (1 ) ou le produit de réaction entre un acide gras et une diamine de formule (A), tels que définis précédemment, permettent la lubrification, mais aussi le nettoyage des bandes transporteuses, en évitant l'apparition de salissures, de mousses, ou de moisissures pouvant nuire au bon fonctionnement des chaînes de transports et par conséquent aux rendements des installations. [0042] Les lubrifiants et formulations lubrifiantes présentés plus haut sont particulièrement adaptés aux installations, notamment agro-alimentaires, de conditionnements mécanisés de liquides, concentrés, poudres et autres dans tous types de récipients, qu'il soient en verre, en métal, en carton, en plastique, en bois, ou autre, sous toutes formes, telles que bouteilles, canettes, boîtes, briques, et en général tout type de récipient possédant une base par laquelle ils sont susceptibles d'être convoyés par une chaîne de transport, et au moins un orifice autorisant le remplissage d'un ou plusieurs produits, notamment agro-alimentaires sous forme liquide et/ou solide.

[0043] Les lubrifiants et formulations lubrifiantes utilisés dans la présente invention sont par conséquent tout à fait adaptés dans des unités de conditionnement de liquides, gazeux ou non, fermentes ou non, tels que eaux, eaux gazeuses, vins, bières, spiritueux, sodas, sirops, jus de fruits, concentrés ou non, confitures, miel, pâtes à tartiner, lait en poudre ou sous forme liquide, sucre, sel, farine, épices, aromates, etc.

[0044] La présente invention a également pour objet un kit de lubrification comprenant au moins un pulvérisateur muni d'au moins une buse d'injection, d'au moins une pompe, avantageusement une pompe doseuse, et d'au moins un réservoir d'alimentation contenant au moins un lubrifiant de formule (1 ) ou un produit de réaction entre un acide gras et une diamine de formule (A), tels que définis précédemment.

[0045] Les exemples qui suivent servent à illustrer la présente invention, sans y apporter une quelconque limitation.

Exemples

Exemple 1 : Préparation d'un lubrifiant de type amidoamine à partir d'huile de colza et de diméthylaminopropylamine (DMAPA) [0046] Dans un ballon de 1 litre, équipé d'un agitateur, d'une ampoule d'addition et surmonté d'un réfrigérant, sont introduits 459 g (1 ,5 moles) d'huile de colza. Le contenu du ballon est ensuite chauffé à 140 0 C. Lorsque cette température est atteinte, 153 g (1 ,5moles) de DMAPA sont additionnés en 2 heures. Le mélange est ensuite chauffé à 190 0 C et maintenu à cette température jusqu'à ce que l'indice d'aminé atteigne une valeur inférieure à 145 mg de KOH/g. [0047] Lorsque cette valeur est atteinte, le réfrigérant est installé en position de distillation, et le montage est mis progressivement sous vide jusqu'à une valeur de 50 mbar pour éliminer la DMAPA résiduelle. Le produit est maintenu à 190°C sous vide jusqu'à l'obtention d'une teneur en DMAPA libre inférieure à 0,02% en poids, le produit est ensuite refroidi à 50 0 C.

Exemple 2 : Mesure du coefficient de friction sur convoyeur

[0048] Le principe consiste à pulvériser, au moyen d'un pulvérisateur, une solution lubrifiante sur une portion de convoyeur (bande transporteuse) de chaîne

d'embouteillage en inox où sont placées des bouteilles en verre de 1 L. Les bouteilles sont bloquées en bout de chaîne par une barre munie d'une jauge de force.

[0049] Cette force (F) mesurée en fonction du temps, divisée par le poids total des bouteilles (P), donne directement accès à la valeur du coefficient de friction des bouteilles convoyées par la chaîne en fonction du temps. Le coefficient de friction (CF.) est ainsi obtenu avec la formule suivante :

CF. = (F/9,81 )/P où F et la force mesurée en Newton et P est le poids total des bouteilles exprimé en kg.

[0050] Les données obtenues peuvent avantageusement être traitées par un logiciel informatique, selon des techniques classiques connues de l'homme du métier. [0051] Les conditions de test adoptées sont les suivantes :

• Poids des bouteilles : 9,6 kg (8 bouteilles de 1 ,2 kg chacune)

• Débit de la pompe : 8,2 L/heure

• Vitesse de la chaîne : 0,28 m/s à 80% de la vitesse maximale et 0,36 m/s à la vitesse maximale de la bande d'essais. [0052] La bande transporteuse a une largeur permettant de disposer 4 bouteilles de front (soit 2 rangées de 4 pour 8 bouteilles).

[0053] Les compositions testées sont obtenues selon le mode opératoire décrit ci-dessous. [0054] On prépare deux concentrés C1 et C2, contenant respectivement 10% en poids du lubrifiant de l'Exemple 1 et 10% de « Dinoram ® O », commercialisé par la société CECA, dans de l'eau déminéralisée, ajustées toutes deux à un pH de 6,5 avec 6% et 2% en poids d'une solution d'acide acétique (60% en poids), respectivement. Ces deux concentrés C1 et C2 sont ensuite dilués avec de l'eau déminéralisée à 0,01 % en poids de matière active ; deux solutions S1 et S2 sont ainsi obtenues.

[0055] Les solutions S1 et S2 ont été testées sur le convoyeur selon les conditions décrites dans l'exemple 2. On reporte les coefficients de friction

obtenus en fonction du temps (durée du test : 45 minutes). Les résultats sont présentés dans le tableau 1 suivant :

-- Tableau 1 --

Les coefficients de friction observés pour la composition comprenant un composé de la présente invention sont du même ordre de grandeur que les coefficients de friction observés pour la composition comprenant le lubrifiant de référence.

Exemple 4 : Stabilité en eau dure

[0056] La stabilité en eau dure est une propriété importante pour l'utilisation d'une solution lubrifiante ; en effet toute instabilité génère dans le temps des précipités qui à la longue, peuvent être à l'origine du bouchage des buses d'aspersion de la chaîne. Une façon simple et pertinente de quantifier la stabilité d'une formulation en eau dure est de la titrer avec une solution de sulfate de magnésium (MgSO 4 ).

[0057] On prépare une solution modèle d'eau dure ED contenant 10% en poids de MgSO 4 (Société Aldrich) dans de l'eau déminéralisée.

[0058] Le test de stabilité consiste ensuite à verser de la solution ED dans 100 g de S1 et S2 décrites dans l'exemple 3 ci-dessus, jusqu'à apparition visuelle d'un précipité (passage de la solution de claire à trouble). Plus la quantité de solution

ED versée est importante, meilleure est la stabilité.

[0059] Les masses M versées (respectivement M1 et M2) sont reportées dans le tableau 2 suivant : -- Tableau 2 --

[0060] Ces résultats montrent très clairement que le lubrifiant utilisé dans la pésente invention présente une stabilité à « l'eau dure » bien meilleure que le produit de référence. De toute évidence, l'amidoamine de l'invention est très stable en eau dure.

Exemple 5 : Toxicité sur algues

[0061] La toxicité des substances pour l'environnement peut être mesurée sur différents tests normalisés. Un des tests les plus sensibles est constitué par la mesure de la toxicité sur algues d'eau douce (Pseudokirchneriella subcapitata). Le test est réalisé selon la Ligne Directrice 201 de l'OCDE. Il consiste à évaluer l'inhibition de la croissance des algues sur une durée de 72 heures. Le paramètre caractéristique est la CE 5 O qui est la concentration de la substance provoquant une inhibition de 50 % de la croissance algale au cours du test. [0062] Le tableau 3 ci-dessous donne les CE 50 des produits testés :

-- Tableau 3 --

[0063] On voit clairement ici que le lubrifiant de l'invention a une toxicité environ trois fois inférieure à celle du produit faisant référence dans le domaine de l'application.

Exemple 6 : Biodégradabilité

[0064] La demande biologique en oxygène (DBO) indique la biodégradation d'une substance par les bactéries d'une boue activée issue d'une station d'épuration. La demande chimique en oxygène (DCO) représente le maximum de dégradation possible pour cette substance par oxydation. Le rapport DBO/DCO (exprimé en %) est donc une bonne représentation de la biodégradabilité de la substance.

[0065] Dans le tableau 4 ci-après, les DBO après 5 jours (DBO 5 ) et après 10 jours (DBO10) ont été utilisées :

-- Tableau 4 --

[0066] On voit clairement ici que le lubrifiant selon l'invention possède des propriétés de biodégradation supérieures au produit faisant référence dans le domaine de l'application.

Exemple 7 : Biodégradabilité ultime

[0067] Le Règlement Européen de la Détergence R04/648 impose désormais l'utilisation de tensioactifs biodégradables dans les formulations. Le produit de l'invention a passé le seuil des 60% de biodégradation après 28 jours selon le test de biodégradabilité ultime en fiole fermée réalisé selon la Directive CEE 92/69 C.4-E et la Ligne Directrice 301 D de l'OCDE.