Arrière-plan de l'invention

La présente invention concerne le domaine de la pressothérapie et notamment le domaine du drainage lymphatique. La présente invention concerne plus précisément un dispositif de drainage lymphatique d'un membre d'un patient.

La lymphe est un liquide circulant dans le corps humain et transportant les toxines et les liquides excédentaires que les veines ne peuvent transporter.

Une mauvaise circulation de la lymphe peut être la cause de nombreux désagréments physiques tels que le lymphœdème, la cellulite ou encore le symptôme des jambes lourdes.

Le drainage lymphatique est une technique de massage favorisant la circulation de la lymphe dans les vaisseaux lymphatiques. Généralement réalisé sur les bras ou les jambes des patients, il permet notamment de désengorger les membres et d'améliorer l'élimination des toxines. Le drainage lymphatique assure la réduction du gonflement des membres ou encore la lutte contre l'apparition d'œdèmes.

Le drainage lymphatique peut donc avoir une application esthétique, de confort ou encore thérapeutique.

On connaît des techniques de drainage lymphatique manuel réalisées par des masseurs kinésithérapeutes. Le masseur accélère la circulation de la lymphe en opérant alternativement des pressions et dépressions le long du réseau lymphatique, à l'aide de ses mains. Toutefois, le drainage lymphatique manuel dure généralement plus d'une heure et le masseur est contraint de répéter pendant toute cette durée des mouvements requérant d'importants efforts physiques. Le drainage lymphatique manuel est donc chronophage et source de fatigue pour le spécialiste.

En outre, le patient est tenu de se déplacer jusque dans les locaux du masseur alors même que ses troubles de la circulation lymphatique sont susceptibles de le perturber dans ses déplacements.

De plus, tous les masseurs kinésithérapeutes ne sont pas formés aux techniques de drainage lymphatique manuel, de sorte qu'ils ne sont pas tous habilités à pratiquer le drainage lymphatique et qu'il peut être nécessaire pour le patient de se rendre dans un centre spécialisé.

On connaît également des techniques de drainage lymphatique mécanique réalisées au moyen d'appareils spécialisés. Ces appareils mettent généralement en œuvre un massage au moyen d'éléments massant mécaniques tels que des rouleaux motorisés ou des coussins pneumatiques.

Ces dispositifs sont toutefois encombrants et onéreux, de sorte qu'un particulier ne peut pas les utiliser à son domicile. Là-encore, le patient est tenu de se déplacer jusque chez le kinésithérapeute.

En outre, les appareils de drainage mécanique connus peuvent causer des traumatismes du système lymphatique, par exemple en raison d'un mauvais calibrage des efforts appliqués sur les membres du patient.

On constate également que le temps d'obtention des résultats pour des techniques de drainage lymphatique manuel ou mécanique peut être important. Ces techniques ne sont donc pas suffisamment efficaces.

Objet et résumé de l'invention

Un but de la présente invention est de proposer un dispositif de drainage lymphatique remédiant aux inconvénients précités.

Pour ce faire, l'invention porte sur un dispositif de drainage lymphatique d'un membre d'un patient, le dispositif comprenant un élément formant manchon définissant un volume intérieur pour entourer au moins une partie du membre du patient et comportant une extrémité proximale et une extrémité distale, l'élément formant manchon comprenant en outre une pluralité de moyens de projection de fluide configurés pour être connectés à une source d'alimentation en fluide, lesdits moyens de projection de fluide étant orientés vers le volume intérieur dudit élément formant manchon, de manière à projeter le fluide vers le membre du patient lorsque le dispositif de drainage est installé sur ledit membre.

Le dispositif de drainage lymphatique selon l'invention permet de mettre en œuvre une technique de drainage lymphatique dans laquelle le fluide constitue l'élément massant. De préférence, et contrairement aux techniques de drainage lymphatique manuel ou mécanique connues, seul le fluide entre en contact avec le membre du patient. Le fluide projeté exerce sur le membre une pluralité de pressions, localisées en différentes zones, sensiblement en regard des moyens de projection de fluide.

Un avantage est que, contrairement aux éléments massants d'un dispositif de drainage lymphatique mécanique, le fluide projeté au moyen du dispositif selon l'invention ne risque pas d'endommager l'épiderme et ne risque pas de causer des traumatismes du système lymphatique.

En outre, contrairement aux techniques de drainage lymphatique manuel, le dispositif selon l'invention permet de libérer le masseur kinésithérapeute, qui n'est plus tenu de réaliser le massage. Ceci permet de réduire la fatigue du spécialiste et lui permet d'économiser du temps.

En outre, il n'est pas nécessaire d'être habilité ou de disposer de connaissances particulières en termes de drainage lymphatique ou de massage pour utiliser le dispositif selon l'invention. Ainsi, une personne non qualifiée peut réaliser un drainage lymphatique au moyen du dispositif selon l'invention. Par exemple, le patient lui-même peut utiliser le dispositif, sans l'aide d'un masseur. De même, un masseur non spécialisé en drainage lymphatique peut équiper son cabinet d'un tel dispositif, de manière à étendre les prestations proposées au drainage lymphatique.

Sans sortir du cadre de l'invention, le fluide projeté peut être de l'eau, de l'air ou tout autre fluide ayant des propriétés particulièrement bénéfiques pour le corps humain. Le fluide peut en outre être froid, tiède ou chaud, suivant les besoins du patient.

De préférence, la vitesse à laquelle est projeté le fluide est réglable, de sorte qu'il est possible de régler l'intensité du drainage lymphatique et d'améliorer le confort et la sécurité du patient.

De manière non limitative, la source d'alimentation en fluide peut être un robinet d'eau courante.

L'élément formant manchon est configuré pour être monté sur le membre du patient, de préférence de manière à ce que l'extrémité proximale dudit élément formant manchon corresponde à l'extrémité proximale du membre du patient et de manière à ce que l'extrémité distale de l'élément formant manchon corresponde à l'extrémité distale du membre du patient.

L'élément formant manchon s'étend autour du membre du patient, de manière à couvrir tout le pourtour du membre à drainer. Un intérêt est d'entourer le membre du patient, à la manière d'un vêtement. De cette manière, l'élément formant manchon peut être enfilé aisément.

Sans sortir du cadre de l'invention, l'élément formant manchon peut de préférence comporter une paroi extérieure sur laquelle est disposé un moyen d'ouverture latéral, tel qu'une fermeture-éclair ou un velcro, permettant d'ouvrir latéralement ledit élément formant manchon, afin de faciliter l'installation dudit élément formant manchon sur le membre du patient et de le fermer de manière étanche lors de son utilisation.

Un tel dispositif peut être facilement mis en place sur le membre du patient et est peu encombrant. Aussi, ce dispositif peut être utilisé par un patient seul, à son propre domicile. Il n'est pas nécessaire pour le patient de se rendre chez le masseur pour réaliser le drainage lymphatique, ce qui lui permet d'économiser du temps ainsi que de l'argent.

En outre, l'élément formant manchon a, de préférence, une longueur sensiblement égale à la longueur du membre à drainer, de sorte que sensiblement tout le membre est disposé à l'intérieur de l'élément formant manchon et le drainage lymphatique est réalisé simultanément sur toute la superficie du membre à drainer.

L'élément formant manchon peut être constitué d'un matériau souple, tel que du polymère naturel ou synthétique.

De manière non limitative, l'élément formant manchon peut également être constitué d'un matériau rigide, de sorte qu'il permet de maintenir le membre du patient en position.

De préférence, l'élément formant manchon comporte préférentiellement une première et une seconde ouvertures et est réalisé dans un matériau imperméable, de sorte que le fluide ne peut sortir que par la première ou la seconde ouverture, après avoir été projeté vers le membre.

Encore de préférence, mais non exclusivement, l'élément formant manchon comporte une unique ouverture de sorte que le fluide ne peut sortir que par cette ouverture, afin de pouvoir être ensuite récupéré et réutilisé par le dispositif de drainage lymphatique selon l'invention.

De préférence, les moyens de projection de fluide sont configurés pour projeter le fluide vers l'extrémité proximale de l'élément formant manchon. Un avantage est d'orienter la pression appliquée par le fluide sur le membre du patient. L'orientation vers l'extrémité proximale correspond au sens de circulation de la lymphe dans le membre du patient. Par exemple, dans la jambe, la lymphe circule depuis l'extrémité distale de la jambe, à savoir le bas de la jambe, jusqu'à l'extrémité proximale, à savoir le haut de la jambe.

L'orientation de la projection du fluide a pour conséquence de presser le membre et d'améliorer la circulation lymphatique dans cette direction.

Avantageusement, les moyens de projection de fluide comprennent un ensemble de buses agencées annulairement de façon à entourer le membre du patient, grâce à quoi les zones de pression exercées par le fluide projeté sont réparties sur toute la périphérie du membre et contenues dans une région sensiblement circulaire du membre du patient. Aussi, cette disposition particulière des buses permet de drainer le membre sur toute sa circonférence. Cette configuration favorise donc l'homogénéisation du drainage lymphatique ce qui améliore l'efficacité du dispositif.

Préférentiellement, le dispositif de drainage comprend une pluralité d'éléments de support espacés le long de l'élément formant manchon, lesdits éléments de support étant configurés pour supporter lesdits moyens de projection de fluide. Un intérêt est de répartir les éléments de projection sur sensiblement toute la longueur de l'élément formant manchon. De cette manière, les zones de pression exercée par le fluide projeté sur le membre sont réparties sensiblement équitablement sur toute la longueur de la zone à drainer. Ceci permet donc d'étendre la surface du membre drainée par le dispositif selon l'invention et permet encore d'améliorer l'homogénéité et l'efficacité du drainage lymphatique.

Avantageusement, lesdits éléments de support sont solidarisés à la paroi intérieure de l'élément formant manchon, grâce à quoi lesdits éléments de support sont disposés directement dans l'élément formant manchon. Cette configuration permet de disposer les éléments de projection du fluide à proximité du membre du patient. De cette manière, le fluide projeté est concentré sur une zone réduite du membre, ce qui améliore la précision du drainage. En outre, ceci permet également de réduire la vitesse de projection du fluide nécessaire à exercer une pression suffisante pour drainer le membre, ce qui améliore encore l'efficacité du drainage et réduit la puissance consommée pour la projection du fluide.

De préférence, chacun des éléments de support supporte un groupe de moyens de projection de fluide.

Un groupe de moyens de projection est constitué d'au moins deux moyens de projection. Ces groupes de moyens de projection permettent de projeter le fluide sur le membre en des zones du membre réparties sensiblement en regard desdits éléments de support. Aussi, ces groupes de moyens de projection permettent de répartir plus efficacement les zones de pression sur le membre.

Selon un aspect particulièrement avantageux de l'invention, le dispositif de drainage comprend en outre un organe de contrôle configuré pour commander l'alimentation en fluide d'un des groupes de moyens de projection de fluide supporté par un desdits éléments de support.

Tous les moyens de projection formant ledit groupe de moyens de projection sont alimentés simultanément, de sorte que le fluide est projeté en direction d'une pluralité de zones du membre, de préférence proches les unes des autres et concentrées en une région du membre située sensiblement en regard de l'élément de support supportant ledit groupe. Une pression est donc exercée par le fluide simultanément sur une pluralité de zones comprises dans ladite région. Un intérêt est de drainer une région précise et déterminée du membre.

L'organe de contrôle peut être configuré pour commander l'alimentation en fluide d'un des groupes de moyens de projection de fluide en réponse à une action, par exemple du patient, sur un actionneur. L'organe de contrôle peut également être configuré pour commander l'alimentation en fluide à partir d'un instant prédéterminé.

Préférentiellement, l'organe de contrôle est configuré pour commander l'alimentation en fluide d'un seul groupe de moyens de projection de fluide à la fois. Ainsi, seuls les moyens de projection dudit groupe, supportés par un seul et même élément de support sont alimentés. Les autres moyens de projection constituant les autres groupes de moyens de projection ne sont pas alimentés en fluide.

En commandant l'alimentation en fluide d'uniquement un groupe de moyens de projection de fluide, l'organe de contrôle permet de projeter le fluide uniquement par l'intermédiaire de ces moyens de projection et ainsi de ne drainer le membre qu'en regard desdits moyens de projection. Ceci permet de réaliser un drainage localisé sur une pluralité de zones déterminées du membre, grâce à quoi le drainage est d'autant plus précis et adapté aux besoins du patient.

De manière avantageuse, l'organe de contrôle est configuré pour commander l'alimentation en fluide successive de chacun des groupes de moyens de projection de fluide supportés par lesdits éléments de support.

On comprend qu'un premier groupe de moyens de projection est alimenté, de sorte que le fluide est projeté depuis les moyens de projection formant ce groupe, puis l'alimentation en fluide dudit premier groupe de moyens de projection est interrompue, de sorte que le fluide n'est plus projeté. Un second groupe de moyen de projection est alors alimenté et ainsi de suite.

Un intérêt est d'appliquer une pression sur le membre en une zone déterminée, en regard des moyens de projection du groupe alimenté en fluide, puis d'interrompre la pression, de manière à créer un relâchement du membre dans la zone à drainer. L'enchaînement d'une étape de pression et d'une étape de relâchement produit un effet de pompage qui favorise la circulation de la lymphe dans le réseau lymphatique.

Un autre intérêt est d'appliquer cet effet de pompage en des zones distinctes successives du membre du patient, comme pour un drainage lymphatique manuel.

En outre, l'ordre d'alimentation successive des groupes de moyens de projection peut faire l'objet d'une séquence d'alimentation prédéterminée. De manière non limitative, la séquence d'alimentation peut être enregistrée dans une mémoire du dispositif de drainage ou encore déterminée par un opérateur avant le lancement de l'opération de drainage. Dans cette configuration, l'organe de contrôle commande l'alimentation des groupes de moyens de projection d'après ladite séquence prédéterminée.

Avantageusement, l'organe de contrôle est configuré pour alimenter en fluide successivement chacun des groupes de moyens de projection de fluide supportés par les éléments de support depuis l'extrémité proximale de l'élément formant manchon jusqu'à l'extrémité distale de l'élément formant manchon ou depuis l'extrémité distale de l'élément formant manchon jusqu'à l'extrémité proximale de l'élément formant manchon. Ces séquences particulières d'alimentation des groupes de moyens de projection permettent de reproduire les schémas des drainages lymphatiques manuels.

Ces schémas consistent par exemple à drainer la jambe d'un patient en appliquant des pressions successives de proche en proche, depuis la partie basse jusqu'à la partie haute de la jambe du patient ou depuis la partie haute jusqu'à la partie basse de la jambe. Ces schémas sont réputés être les plus efficaces et permettent de guider la lymphe dans le réseau lymphatique. L'alimentation en fluide successive de chacun des groupes de moyens de projection suivant l'un ou l'autre de ces deux schémas est particulièrement efficace.

De préférence, les éléments de support sont des arceaux configurés pour enserrer le membre du patient, grâce à quoi le membre du patient est maintenu plus efficacement au sein de l'élément formant manchon et ne risque pas de glisser ou de sortir de l'élément formant manchon en raison de la pression appliquée par le fluide projeté.

En outre, les moyens de projection peuvent être placés sur tout le pourtour des arceaux, de sorte que les zones de pression appliquée par le fluide projeté sur le membre du patient sont contenues dans une région sensiblement circulaire répartie sur le pourtour dudit membre. Les régions de pression sont donc plus précises et mieux localisées de sorte que le drainage lymphatique est plus efficace et mieux maîtrisé.

Préférentiellement, l'élément formant manchon est une cuissarde conformée pour recevoir une jambe du patient, grâce à quoi le dispositif de drainage est configuré pour réaliser le drainage de la jambe d'un patient.

Un intérêt est de permettre au patient d'installer facilement l'élément formant manchon sur sa jambe, de la même manière qu'il enfilerait une cuissarde traditionnelle.

En outre, la cuissarde a pour avantage d'être souple, légère, peu encombrante et peu onéreuse. Aussi, le patient peut envisager d'utiliser ce mode de réalisation du dispositif selon l'invention depuis son domicile, par exemple dans sa baignoire. Il peut notamment réaliser le drainage sans l'aide d'un spécialiste. On comprend que le patient enfile la cuissarde dans sa baignoire puis met en œuvre le dispositif pour réaliser le drainage. Le fluide excédentaire est alors évacué par l'évacuation de ladite baignoire.

De manière non limitative, deux dispositifs de drainage selon l'invention peuvent être utilisés simultanément, sur deux membres distincts du patient, de manière à réaliser le drainage simultané de ces deux membres.

Brève description des dessins

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit d'un mode de réalisation de l'invention donné à titre d'exemple non limitatif, en référence aux dessins annexés, sur lesquels :

- la figure 1 illustre un mode de réalisation du dispositif de drainage lymphatique selon l'invention ; et

- la figure 2 illustre un arceau muni de buses composant le dispositif de drainage de la figure 1.

Description détaillée de l'invention

La figure 1 illustre premier mode de réalisation du dispositif de drainage lymphatique 10 selon l'invention. Dans cet exemple, le dispositif de drainage lymphatique 10 permet de réaliser le drainage lymphatique du membre d'un patient par projection d'un fluide F, en l'espèce de l'eau, vers le membre du patient. Ici, le dispositif de drainage lymphatique 10 comprend un élément formant manchon 14, constitué ici par une cuissarde 12 destinée à recevoir la jambe d'un patient. En variante, sans sortir du cadre de l'invention, le membre sur lequel est installé le dispositif de drainage lymphatique selon l'invention peut être un bras du patient, son visage ou encore son torse.

Ladite cuissarde 12 est configurée pour entourer tout ou partie de la jambe du patient, allant de préférence de la cheville à la cuisse dudit patient. Ladite cuissarde 12 s'étend sensiblement selon un axe X et définit un volume intérieur V destiné à recevoir la jambe dudit patient. La cuissarde 12 comporte une extrémité proximale 12a, configurée pour être disposée au niveau de la partie supérieure de la jambe du patient et une extrémité distale 12b configurée pour être disposée à proximité du pied du patient, lorsque la cuissarde 12 est installée sur la jambe dudit patient. De manière non limitative, la cuissarde 12 comprend en outre une partie chaussante 16 configurée pour accueillir le pied du patient. La cuissarde 12 est pourvue d'une ouverture supérieure 13 configurée pour recevoir la jambe du patient. Par ailleurs, la cuissarde 12 est de préférence constituée de polymère naturel ou synthétique ou tout autre matériau imperméable et souple.

La cuissarde 12 comporte également une paroi extérieure 18 et une paroi intérieure 20. La paroi intérieure 20 de la cuissarde est munie d'une pluralité d'arceaux 22, dans cet exemple non limitatif quatre arceaux 22, espacés le long de ladite cuissarde 12. De manière non limitative, ces arceaux 22 peuvent être solidarisés à la paroi intérieure 20 de la cuissarde 12 par collage ou par couture.

La figure 2 illustre un exemple d'arceau 22 utilisé dans le dispositif de drainage lymphatique 10 de la figure 1. Cet arceau 22 est circulaire, de centre O, et s'étend suivant l'axe X. L'arceau 22 est de faible épaisseur, de préférence entre 1 millimètre (mm) et 15 mm, de sorte qu'il ne perturbe pas le passage de la jambe du patient lorsque ce dernier enfile la cuissarde 12.

L'arceau a une hauteur H de l'ordre de quelques centimètres tandis que son diamètre correspond sensiblement au diamètre de la cuissarde 12. L'arceau 22 est configuré pour entourer la jambe du patient sur la hauteur H.

Cet arceau 22 comporte une face intérieure 22a sur laquelle sont disposées annulairement une pluralité de buses 24. Les buses 24 sont, de préférence, espacées sur toute la périphérie de l'arceau 22. Ces buses sont orientées vers l'intérieur de l'arceau et donc vers le volume intérieur V défini par la cuissarde 12. L'ensemble des buses 24 disposées sur un arceau 22 forme un groupe de buses 24.

Dans cet exemple non limitatif, les buses 24 sont orientées vers l'extrémité proximale de la jambe du patient. Ces buses sont inclinées, par rapport au plan P dans lequel est disposé l'arceau 22, de préférence d'un angle a compris entre 35° et 75°, encore de préférence d'un angle a compris entre 45° et 65°, encore de préférence d'un angle a de 55°.

On constate, sur la figure 1, que les buses 24 sont connectées à une source d'alimentation 26 en fluide F. Cette source d'alimentation 26 peut être, entre autre, un robinet d'eau courante. De préférence, le fluide F est acheminé depuis la source d'alimentation 26 jusqu'aux buses 24, au moyen d'un réseau de conduits 28. De manière non limitative, chaque arceau 22 peut être connecté à la source d'alimentation 26 au moyen d'un conduit 28.

Par ailleurs, chaque arceau 22 peut supporter un conduit 28 s'étendant sur tout ou partie de sa périphérie et communicant avec les buses 24 disposées sur ledit arceau 22. Ce conduit peut être intégré dans la matière de l'arceau 22 ou fixé sur ledit arceau 22.

En pratique, pour procéder au drainage lymphatique au moyen du dispositif de drainage lymphatique 10 selon l'invention, le patient enfile la cuissarde 12, en introduisant sa jambe par l'ouverture supérieure 13. Sans sortir du cadre de l'invention, la paroi extérieure 18 de la cuissarde peut être munie d'un moyen d'ouverture latéral, tel une fermeture-éclair ou un velcro, s'étendant selon sensiblement toute la longueur de la cuissarde 12 et permettant d'ouvrir latéralement ladite cuissarde afin de pouvoir y introduire plus facilement la jambe du patient, et de la fermer de manière étanche lors de son utilisation.

Lorsque la cuissarde est installée sur la jambe du patient, ladite jambe est entourée par la cuissarde 12 et s'étend dans le volume intérieur V défini par ladite cuissarde 12. Le patient se place alors de préférence en position allongée, dans une baignoire ou tout autre espace permettant de récupérer le fluide excédentaire.

Par ailleurs, le diamètre de la cuissarde 12 est de préférence légèrement supérieur à celui de la jambe du patient de sorte que la jambe du patient n'est pas comprimée par ladite cuissarde 12. La cuissarde 12 peut toutefois comporter un élastique de fermeture, disposé au niveau de l'ouverture supérieure 13 et permettant de serrer la cuissarde 12 autour de la jambe du patient afin d'assurer l'étanchéité de ladite cuissarde 12.

Le patient provoque l'alimentation en fluide F du dispositif de drainage lymphatique 10, par exemple en actionnant un robinet. Le fluide, en l'espèce l'eau, est alors acheminé depuis une source d'alimentation 26 jusqu'aux buses 24. Lesdites buses 24 permettent alors une projection à grande vitesse du fluide F vers le volume intérieur V défini par la cuissarde 12, et donc vers la jambe du patient, dans la direction d'orientation des buses. La jambe est donc soumise à une pluralité de pressions appliquées par le fluide F et localisées sensiblement en regard de chacune des buses 24 alimentées. La pression exercée par le fluide projeté a un effet massant, de sorte que le dispositif de drainage lymphatique 10 selon l'invention permet le drainage lymphatique du membre, en l'espèce la jambe du patient, au moyen de la force appliquée par le fluide F projeté.

Les buses 24 étant disposées sur les arceaux 22, les zones de pression appliquées par le fluide projeté sont donc réparties sur la jambe du patient, sensiblement en regard desdits arceaux. De cette manière, les zones de pressions sont réparties en des régions sensiblement circulaires le long de la jambe du patient.

En outre, les buses 24 étant orientées vers l'extrémité proximale 12a de la cuissarde 12, on comprend que le fluide est projeté vers l'extrémité proximale de la jambe du patient. Cette orientation permet d'exercer une pression dirigée vers le haut de la jambe du patient. Cette direction correspond au sens de circulation de la lymphe dans la jambe, ce qui améliore d'autant plus la circulation lymphatique dans la jambe du patient.

Le diamètre de la cuissarde 12 étant de préférence supérieur au diamètre de la jambe du patient, le fluide F projeté peut s'écouler par l'ouverture supérieure 13 de la cuissarde 12. Le patient peut utiliser ce dispositif de drainage lymphatique 10 dans sa baignoire personnelle et procéder au drainage lymphatique sans avoir à se déplacer chez un spécialiste. Le fluide projeté peut en outre être réutilisé par le dispositif de drainage 10 pour continuer l'opération de drainage.

Le dispositif de drainage lymphatique 10 comporte en outre un organe de contrôle 30 configuré pour contrôler l'alimentation en fluide F des buses 24. De préférence, l'organe de contrôle 30 est configuré pour commander l'alimentation d'uniquement un groupe de buses 24 à la fois, c'est-à-dire l'alimentation d'uniquement l'ensemble des buses 24 supportées par un seul des arceaux 22.

De cette manière, le fluide F est projeté vers la jambe du patient, uniquement au niveau dudit arceau 22, en regard des buses 24 alimentées. Pendant ce temps, toutes les autres buses 24, c'est-à-dire toutes les buses supportées par les autres arceaux 22, ne sont pas alimentées et ne projettent pas de fluide. On comprend que cette conformation permet de ne drainer qu'une région, sensiblement circulaire, de la jambe du patient. La région à drainer peut être déterminée en fonction des besoins du patient.

L'organe de contrôle 30 est également configuré pour commander l'alimentation successive des différents groupes de buses 24 suivant un schéma prédéterminé.

Dans cette configuration, un premier groupe de buses 24 est alimenté durant une durée prédéterminée, puis l'alimentation de ce groupe de buses 24 est interrompue et un autre groupe de buses est alimenté. L'organe de contrôle 30 reproduit cette commande suivant une séquence d'alimentation des groupes de buses 24 prédéterminée. La succession d'une étape de projection de fluide puis d'une étape d'interruption de la projection de fluide permet de créer un effet de pompage sur la jambe du patient qui améliore encore l'efficacité du drainage lymphatique.

La séquence d'alimentation des groupes de buses 24 peut être préenregistrée dans une mémoire interne du dispositif de drainage lymphatique 10 ou encore déterminée par un opérateur avant le lancement des opérations de drainage.

De préférence, les groupes de buses 24 sont alimentés successivement depuis l'extrémité proximale 12a de la cuissarde 12 jusque l'extrémité distale 12b de ladite cuissarde. Autrement dit, dans un premier temps, seules les buses 24 de l'arceau 22 disposé à proximité de l'extrémité proximale 12a de la cuissarde sont alimentées. Puis l'alimentation de ces buses est interrompue et seules les buses de l'arceau 22 inférieur immédiatement successif sont alimentées. L'opération est répétées jusqu'à l'alimentation des seules buses 24 de l'arceau disposé à proximité de l'extrémité distale 12b de la cuissarde 12.

De cette manière, le fluide F est projeté par paliers successifs, et la jambe est drainée du haut vers le bas. Cette séquence particulière d'alimentation des groupes de buses 24 permet de reproduire le schéma des drainages lymphatiques manuels traditionnels dont l'efficacité est bien connue.

En variante, les groupes de buses peuvent être alimentés successivement depuis l'extrémité distale 12b de la cuissarde 12 jusque l'extrémité proximale 12a de ladite cuissarde. De manière non limitative, l'organe de contrôle 30 peut être configuré pour alimenter une pluralité de groupes de buses 24 simultanément, afin de drainer une plus grande portion de la jambe du patient.

Sans sortir du cadre de l'invention, deux dispositifs de drainage selon l'invention peuvent être installés simultanément, par exemple sur les deux jambes du patient, de manière à réaliser le drainage lymphatique simultané desdites deux jambes du patient.