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Title:
MALONONITRILE-DERIVATIVE ANION SALTS, AND THEIR USES AS IONIC CONDUCTING MATERIALS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1998/029389
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention is related to ionic compounds, derivatives of malononitrile, in which the anionic load has been displaced. An ionic compound disclosed by the invention includes an anionic portion combined with at least one cationic portion M?+m� in sufficient numbers to ensure overall electronic neutrality; the compound is further comprised of M as a hydroxonium, a nitrosonium NO?+�, an ammonium -NH�4??+�, a metallic cation with the valence m, an organic cation with the valence m, or an organometallic cation with the valence m. The anionic portion corresponds to one of the formulas R�D?-Y-C(C$m(0)N)�2??-� or Z-C(C$m(0)N)�2??-�, wherein Z is an electroattractive group, R�D? is an organic radical, and Y is a carbonyl, a thiocarbonyl, a sulphonyl, a sulphinyl, or a phosphonyl. The compounds can be used notably for ionic conducting materials, electronic conducting materials, colorants, and the catalysis of various chemical reactions.

Inventors:
MICHOT CHRISTOPHE (FR)
ARMAND MICHEL (CA)
GAUTHIER MICHEL (CA)
CHOBUETTE YVES (CA)
Application Number:
PCT/CA1997/001010
Publication Date:
July 09, 1998
Filing Date:
December 30, 1997
Export Citation:
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Assignee:
HYDRO QUEBEC (CA)
CENTRE NAT RECH SCIENT (FR)
MICHOT CHRISTOPHE (FR)
ARMAND MICHEL (CA)
GAUTHIER MICHEL (CA)
CHOBUETTE YVES (CA)
International Classes:
C07D233/58; B01F1/00; B01J31/02; B01J31/04; B01J31/06; B01J31/12; B01J31/18; B01J31/22; C01B31/02; C04B41/83; C07B37/02; C07B37/12; C07B41/06; C07B61/00; C07C45/46; C07C45/69; C07C67/00; C07C255/05; C07C255/10; C07C255/13; C07C255/17; C07C255/27; C07C255/31; C07C255/46; C07C255/65; C07C257/14; C07C309/80; C07C311/03; C07C311/04; C07C311/09; C07C311/48; C07C317/04; C07C317/08; C07C317/14; C07C317/22; C07C317/24; C07C317/34; C07C317/44; C07D207/452; C07D213/76; C07D219/10; C07D231/18; C07D233/56; C07D233/90; C07D239/60; C07D241/46; C07D241/48; C07D249/04; C07D249/08; C07D249/10; C07D249/12; C07D251/66; C07D251/70; C07D253/06; C07D277/64; C07D277/82; C07D279/20; C07D285/00; C07D285/12; C07D285/125; C07D285/135; C07D285/15; C07D285/16; C07D303/34; C07D303/36; C07D307/54; C07D307/64; C07D311/52; C07D311/58; C07D311/72; C07D311/80; C07D311/82; C07D319/06; C07D333/16; C07D333/20; C07D333/24; C07D405/06; C07D407/04; C07D409/12; C07D417/10; C07D417/14; C07D487/22; C07F1/02; C07F1/06; C07F7/10; C07F7/18; C07F9/6584; C07F11/00; C07F15/00; C07F17/02; C08F2/00; C08F2/48; C08F4/00; C08F4/04; C08F4/46; C08F4/60; C08F12/22; C08F12/26; C08F12/30; C08F16/14; C08F216/14; C08F222/30; C08F228/02; C08G59/68; C08G65/22; C08G65/334; C08G73/00; C08G73/02; C08G75/00; C08G75/14; C08G77/04; C08G77/388; C08G85/00; C08J3/20; C08J3/24; C08J3/28; C08J7/04; C08L101/00; C09B47/04; C09B57/00; C09B69/00; C09B69/02; C09B69/10; C09C1/56; C09C3/10; C09D11/00; C09K9/02; C25B9/00; G02F1/1514; G02F1/155; H01B1/04; H01B1/06; H01B1/12; H01B3/20; H01G9/02; H01G11/54; H01M4/00; H01M4/62; H01M4/66; H01M4/96; H01M6/00; H01M6/06; H01M6/16; H01M6/18; H01M8/00; H01M10/052; H01M10/0525; H01M10/0565; H01M10/0567; H01M10/0568; H01M10/36; C07D207/44; H01M4/02; H01M4/131; H01M4/133; H01M4/134; H01M4/40; H01M4/48; H01M4/485; H01M4/50; H01M4/505; H01M4/52; H01M4/525; H01M4/58; H01M4/60; H01M6/04; (IPC1-7): C07C317/44; C07C255/17; C07C255/65; C07C255/27; C07C255/05; C07C255/35; C08F220/44; C07C255/31; C08G65/48; C08G73/06; C08G77/44; C08G73/02; C07F17/02; C07F7/18; C07C311/02; C09K3/00; H01M6/16; H01M10/40; C07B41/00; C08F4/00; C08J3/24
Domestic Patent References:
WO1993009092A11993-05-13
Foreign References:
DD118433A11976-03-05
US4966954A1990-10-30
US5232940A1993-08-03
Other References:
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B.K. FREED ET AL.: "(Alpha-perfluoroheptyl-beta,beta- dicyanovinyl)aminostyrenes: a novel class of perfluorocarbon-soluble dyes", JOURNAL OF FLUORINE CHEMISTRY, vol. 47, no. 2, May 1990 (1990-05-01), LAUSANNE, CH, pages 219 - 25, XP002061828
DATABASE CROSSFIRE Beilstein Informationssysteme GmbH, Frankfurt DE; XP002061829
Attorney, Agent or Firm:
Marcoux, Paul (1981 avenue McGill Colleg, Montr�al Qu�bec H3A 2Y3, CA)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Composé ionique dérivé du malononitrile comprenant une partie anionique associée à au moins une partie cationique Mm+ en nombre suffisant pour assurer la neutralité électronique de 1'ensemble, caractérisé en ce que M est un hydroxonium, un nitrosonium NO+, un ammoniumNH4, un cation métallique ayant la valence m, un cation organique ayant la valence m ou un cation organométallique ayant la valence m, et que la partie anionique répond à l'une des formules RDYC(C=N)2'ou ZC (C= N) 2 dans lesquelles : Z représente un radical électroattracteur ayant un paramètre de Hammett au moins égal à celui d'un radical phényle, choisi parmi : j)CN,NO2,SCN,N3,CF3, FS02, R'FCH2 (R'E étant un radical perfluoré), les radicaux fluoroalkyloxy, fluoroalkylthioxy, fluoroalkényloxy, fluoroalkénylthioxy ; jj) les radicaux comprenant un ou plusieurs noyaux aromatiques contenant éventuellement au moins un atome d'azote, d'oxygène, de soufre ou de phosphore, les dits noyaux pouvant être éventuellement des noyaux condensés et/ou lesdits noyaux pouvant éventuellement porter au moins un substituant choisi parmi les halogènes,CN, NO2,SCN,N3, CF2=CFO, les radicaux RF et RFCH2dans lesquels RF représente un radical perfluoroalkyle ayant de 1 à 12 atomes de carbone, les groupes fluoroalkyloxy, les groupes fluoroalkyl thioxy, les radicaux alkyles, alkényles, oxaalkyles, oxaalkényles, azaalkyles, azaalkényles, thiaalkyles, thiaalkényles, les radicaux polymères, les radicaux possédant au moins un groupement ionophore cationique et/ou au moins un groupement ionophore anionique ; étant entendu qu'un substituant Z peut être un radical monovalent, un radical multivalent ou une partie d'un radical multivalent (incluant un dendrimère) portant au moins un groupementC (C= N) , ou un segment d'un polymère ; Y représente un groupement carbonyle, un groupement thiocarbonyle, un groupement sulfonyle, un groupement sulfinyle ou un groupement phosphonyle et : ~ RD est un radical choisi parmi : a) les radicaux alkyle ou alkényle, les radicaux aryle, arylalkyle, alkylaryle ou alkényl aryle, les radicaux alicycliques ou hétérocycliques, y compris les radicaux polycycliques ; b) les radicaux alkyle ou alkényle comprenant au moins un groupe fonctionnel éther, thioéther, amine, imine, amide, carboxyle, carbonyle, isocyanate, isothiocyanate, thiocarbonyle, hydroxy ; c) les radicaux aryle, arylalkyle, arylalkényle, alkylaryle ou alkénylaryle, dans lesquels les noyaux aromatiques et/ou au moins un substituant du noyau comprennent des hétéroatomes tels que l'azote, l'oxygène, le soufre ; d) les radicaux comprenant des cycles aromatiques condensés qui comprennent éventuellement au moins un hétéroatome choisi parmi l'azote, l'oxygène, le soufre ; e) les radicaux halogénés ou perhalogénés alkyle, alkényle, aryle, arylalkyle, alkylaryle, lesdits radicaux comprenant éventuellement des groupes fonctionnels éther, thioéther, imine, amine, carboxyle, carbonyle ou hydroxy ; f) les radicaux RcC (R') (R")Odans lesquels Rc est un radical alkylperfluoré et R'et R" sont indépendamment l'un de l'autre un atome d'hydrogène ou un radical tel que défini en a), b), c) ou d) cidessus ; g) les radicaux (RB) 2N, dans lesquels les radicaux RB identiques ou différents sont tels que définis en a), b), c), d) et e) cidessus, l'un des RB pouvant être un atome d'hydrogène, ou bien les deux radicaux RB forment ensemble un radical divalent qui forme un cycle avec N ; h) les radicaux polymères, i) les radicaux possédant un ou plusieurs groupements ionophores cationiques et/ou un ou plusieurs groupements ionophores anioniques ; étant entendu qu'un substituant RD peut être un radical monovalent, une partie d'un radical multivalent portant plusieurs groupements YC (C=N) 2, ou un segment d'un polymère ; étant entendu que, lorsque Y est un carbonyle et RD est un radical perfluoroalkyle ayant de 1 à 3 atomes de carbone, ou lorsque Z estCN, M est différent d'un métal alcalin.
2. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le cation organique est un cation onium choisi dans le groupe constitué par les cation R30+ (oxonium), NR4+ (ammonium), RC (NHR2) 2+ (amidinium), C (NHR2) 3 (guanidinium), C5R6N (pyridinium), C3R5N2 (imidazolium), C2R4N3+ (triazolium), SR3+ (sulfonium), PR4 (phosphonium), IR2+ (iodonium), (C6R5) 3C (carbonium), les radicaux R représentant de manière indépendante un H ou un radical choisi dans le groupe constitué par : les radicaux alkyles, alkényles, oxaalkyles, oxaalkényles, azaalkyles, azaalkényles, thiaalkyles, thiaalkényles, aryles, arylalkyles, alkylaryles, alkénylaryles, les radicaux dialkylamino et les radicaux dialkylazo ; les radicaux cycliques ou hétérocycliques comprenant éventuellement au moins une chaîne latérale comprenant des hétéroatomes tels que l'azote, l'oxygène, le soufre ; les radicaux cycliques ou hétérocycliques comprenant éventuellement des hétéroatomes dans le noyau aromatique ; les groupes comprenant plusieurs noyaux aromatiques ou hétérocycliques, condensés ou non, contenant éventuellement au moins un atome d'azote, d'oxygène, de soufre ou de phosphore; étant entendu que plusieurs radicaux R peuvent former ensemble des cycles aliphatiques ou aromatiques englobant éventuellement le centre portant la charge cationique.
3. Composé selon la revendication 2, caractérisé en ce que le cation onium fait partie du radical Z ou du radical RD.
4. Composé selon la revendication 2, caractérisé en ce que le cation onium fait partie d'une unité récurrente d'un polymère.
5. Composé selon la revendication 2, caractérisé en ce que le cation M+ est un hétérocycle cationique à caractère aromatique, comportant au moins un atome d'azote alkylé dans le cycle.
6. Composé selon la revendication 5, caractérisé en ce que le cation est un imidazolium, un triazolium, un pyridinium, un 4diméthyl aminopyridinium, lesdits cations portant éventuel lement un substituant sur les atomes de carbone du cycle.
7. Composé selon la revendication 2, caractérisé en ce que le cation M est un groupement possédant une liaisonN=N,N=N+, un groupement sulfonium, un groupement iodonium, ou un cation arèneferrocénium substitué ou non, éventuellement incorporé dans une trame polymérique.
8. Composé selon la revendication 2, caractérisé en ce que le cation est un cation diaryliodonium, un cation dialkylaryliodonium, un cation triarylsulfonium, un cation trialkylaryle sulfonium, ou un cation phénacyldialkyl sulfonium substitué ou non.
9. Composé selon la revendication 2, caractérisé en ce que le cation aryliodonium, ou le cation alkylaryliodonium, ou le cation triarylsulfonium, ou le cation alkylaryle sulfonium, ou le cation phénacyldialkyl sulfonium font partie d'une chaîne polymère.
10. Composé selon la revendication 2, caractérisé en ce que M est un cation organique incorporant un groupement 2, 2' [Azobis (22' imidazolinio2yl) propane] 2+ ou 2, 2'Azobis (2 amidiniopropane) 2+.
11. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le cation M est un cation métallique choisi dans le groupe constitué par les cations de métaux alcalins, les cations de métaux alcalinoterreux, les cations de métaux de transition, les cations de métaux trivalents et les cations de terres rares.
12. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le cation est un métallocénium, choisi dans le groupe constitué par les cations dérivés du ferrocène, du titanocène et du zirconocène, les cations indénocénium, les cations arène métallocénium, les cations des métaux de transition complexés par des ligands possédant éventuellement une chiralité et les cations organométalliques possédant un ou plusieurs groupements alkyles ou aryles fixés d'une manière covalente à un atome ou un groupe d'atome, lesdits cations faisant éventuellement partie d'une chaine polymère.
13. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le substituant Z est choisi dans le groupe constitué parOCnF2,, +1,OC2F4H, SCnF2n+l etSC2F4H,OCF=CF2,SCF=CF2, n étant un nombre entier de 1 à 8.
14. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que Z est un radical CnF2n+1CH2, n étant un nombre entier de 1 à 8.
15. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que RD est choisi parmi les radicaux alkyles, alkényle, oxaalkyle, oxa alkényle, azaalkyle, azaalkényle, thiaalkyle ou thiaalkényle ayant de 1 à 24 atomes de carbone, ou parmi les radicaux aryle, arylalkyle, alkylaryle ou alkénylaryle ayant de 5 à 24 atomes de carbone.
16. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que RD est choisi parmi les radicaux alkyles ou alkényles ayant de 1 à 12 atomes de carbone et comprenant éventuellement au moins un hétéroatome 0, N ou S dans la chaîne principale ou dans une chaîne latérale, et/ou portant éventuellement un groupe hydroxy, un groupe carbonyle, un groupe amine, un groupe carboxyle.
17. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que RD est choisi parmi les radicaux aryle, arylalkyle, alkylaryle ou alkénylaryle, dans lesquels les noyaux aromatiques et/ou leurs substituants comprennent des hétéroatomes tels que l'azote, l'oxygène, le soufre.
18. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que RD est partie d'un radical poly (oxyalkylène) ou d'un radical polystyrène.
19. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que RD est un radical possédant un groupement iodonium, un groupement sulfonium, oxonium, ammonium, amidinium, guanidinium, pyridinium, imidazolium, triazolium, phosphonium ou carbonium, ledit groupement ionique jouant totalement ou partiellement le rôle du cation M+.
20. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que RD possède un ou plusieurs groupements ionophores anioniques constitués par une fonction carboxylate (COz'), une fonction sulfonate (Sus"), une fonction sulfonimide (SO2NSO2) ou une fonction sulfonamide (SO2N).
21. Composé selon l'une des revendications 1, caractérisé en ce que RD comporte au moins une insaturation éthylénique et/ou un groupe condensable et/ou un groupe dissociable par voie thermique, par voie photochimique ou par dissociation ionique.
22. Composé selon l'une des revendications 1, caractérisé en ce que RD représente un groupe mésomorphe ou un groupe chromophore ou un polymère conducteur électronique autodopé ou un alcoxysilane hydrolysable.
23. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que RD représente une unité récurrente d'une chaine polymère.
24. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que RD comporte un groupement susceptible de piéger les radicaux libres.
25. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que RD comporte ou un dipôle dissociant.
26. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que RD comporte un couple rédox.
27. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que RD comporte ou un ligand complexant.
28. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que RDYest optiquement actif.
29. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que RDYreprésente un acide aminé, ou un polypeptide optiquement ou biologique ment actif.
30. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que RD représente un radical ayant une valence v supérieure à deux, comportant à chacune de ses extrémités libres un groupeC (C_N) z''.
31. Matériau à conduction ionique comprenant un composé ionique en solution dans un solvant, caractérisé en ce que le composé ionique est un composé selon la revendication 1.
32. Matériau à conduction ionique selon la revendication 31, caractérisé en ce que le cation du composé ionique est l'ammonium, ou un cation dérivé d'un métal, ou un cation organique choisi parmi un ammonium substitué, un imidazolium, un triazolium, un pyridinium, un 4diméthylaminopyridinium, ledit cation portant éventuellement un substituant sur les atomes de carbone du cycle.
33. Matériau à conduction ionique selon la revendication 31, caractérisé en ce que le substituants RD du composé ionique comprend un groupe alkyle, un groupe aryle, un groupe alkylaryle ou un groupe arylalkyle ; un groupe mésomorphe ou un groupe comprenant au moins une insaturation éthylénique et/ou un groupe condensable et/ou un groupe dissociable par voie thermique, par voie photochimique ou par dissociation ionique ; un polymère conducteur électronique autodopé ; un alcoxysilane hydrolysable ; un piège à radicaux libres ; un dipôle dissociant ; un couple rédox ; un ligand complexant.
34. Matériau à conduction ionique selon la revendication 31, caractérisé en ce que le substituant RD du composé ionique est un alkyle ou un alkényle qui contient au moins un hétéroatome choisi parmi O, N et S ; un alkyle ou un alkényle portant un groupe hydroxy, un groupe carbonyle, un groupe amine, un groupe carboxyle ; un aryle, un arylalkyle, un alkylaryle ou un alkénylaryle dans lesquels les chaînes latérales et/ou les noyaux aromatiques comprennent des hétéroatomes.
35. Matériau selon la revendication 31, caractérisé en ce que le substituant RD est une unité récurrente d'un polymère.
36. Matériau à conduction ionique selon la revendication 31, caractérisé en ce que le substituant Z du composé ionique est choisi dans le groupe constitué parOCnF2n+l,OC2F4H,SCnF2n+l et SC2F4H,OCF=CF2,SCF=CF2.
37. Matériau à conduction ionique selon la revendication 31, caractérisé en ce que le solvant est soit un solvant liquide aprotique, choisi parmi les éthers linéaires et les éthers cycliques, les esters, les nitriles, les dérivés nitrés, les amides, les sulfones, les sulfolanes, les sulfamides et les hydrocarbures partiellement halogènes, soit un polymère polaire, soit un de leurs mélanges.
38. Matériau à conduction ionique selon la revendication 37, caractérisé en ce que le solvant est un polymère solvatant, réticulé ou non, portant ou non des groupements ioniques greffés.
39. Matériau à conduction ionique selon la revendication 38, caractérisé en ce que le polymère solvatant est choisi parmi les polyéthers de structure linéaire, peigne ou à blocs, formant ou non un réseau, à base de poly (oxyde d'éthylène), les copolymères contenant le motif oxyde d'éthylène ou oxyde de propylène ou allylglycidyléther, les polyphosphazènes, les réseaux réticulés à base de polyéthylène glycol réticulé par des isocyanates, les réseaux obtenus par polycondensation et portant des groupements qui permettent l'incorporation de groupements réticulables et les copolymères à blocs dans lesquels certains blocs portent des fonctions qui ont des propriétés rédox.
40. Matériau à conduction ionique selon la revendication 31, caractérisé en ce que le solvant est constitué essentiellement par un solvant liquide aprotique et un solvant polymère polaire comprenant des unités contenant au moins un hétéroatome choisi parmi le soufre, l'oxygène, l'azote et le fluor.
41. Matériau à conduction ionique selon la revendication 40, caractérisé en ce que le polymère polaire contient principalement des unités dérivées de l'acrylonitrile, du fluorure de vinylidène, de la Nvinylpyrrolidone ou du méthacrylate de méthyle.
42. Matériau à conduction ionique selon la revendication 31, caractérisé en ce qu'il contient en outre au moins un second sel.
43. Matériau à conduction ionique selon la revendication 31, caractérisé en ce qu'il contient en outre une charge minérale ou organique sous forme de poudre ou de fibres.
44. Générateur électrochimique comprenant une électrode négative et une électrode positive séparées par un électrolyte, caractérisé en ce que l'électrolyte est un matériau selon l'une des revendications 31 à 43.
45. Générateur selon la revendication 44, caractérisé en ce que l'électrode négative est constituée par du lithium métallique, ou par l'un de ses alliages, éventuellement sous forme de dispersion manométrique dans de l'oxyde de lithium, ou par un nitrure double de lithium et d'un métal de transition, ou par un oxyde à bas potentiel ayant pour formule générale Lil+y+x/3Ti2x/3o4 (0 < x < 1, 0 < y < 1), ou par le carbone et les produit carbonés issus de la pyrolyse de matières organiques.
46. Générateur selon la revendication 44, caractérisé en ce que l'électrode positive est choisie parmi les oxydes de vanadium VOx (2 < x < 2, 5), LiV308, LiyNilxCoxO2, (0 < x < 1 ; 0 < y < 1), les spinelles de manganèse LiyMnlxMx02 (M = Cr, Al, V, Ni, 0 < 5 ; 0, 5 les polydisulfures organiques, FeS, FeS2, le sulfate de fer Fe2 (S04) 3, les phosphates et phosphosilicates de fer et de lithium de structure olivine, ou leurs produits de substitution du fer par le manganèse, utilisés seuls ou en mélanges.
47. Générateur selon la revendication 44, caractérisé en ce que le collecteur de la cathode est en aluminium.
48. Supercapacité utilisant au moins une électrode de carbone à haute surface spécifique, ou une électrode contenant un polymère rédox, dans laquelle l'électrolyte est un matériau selon l'une des revendications 31 à 43.
49. Utilisation d'un matériau selon l'une des revendications 31 à 43 pour le dopage p ou n d'un polymère à conduction électronique.
50. Dispositif électrochrome, dans lequel l'électrolyte est un matériau selon l'une des revendications 31 à 43.
51. Procédé de polymérisation ou de réticulation de monomères ou de prépolymères capables de réagir par voie cationique, caractérisé en ce que l'on utilise un composé selon la revendication 1 comme photoinitiateur source d'acide catalysant la réaction.
52. Procédé selon la revendication 51, caractérisé en ce que le composé ionique est choisi parmi ceux dont le cation possède une liaisonN=N, N=N, un groupement sulfonium, un groupement iodonium ou un cation arèneferrocénium substitué ou non, éventuellement incorporé dans une trame polymérique.
53. Procédé selonla revendication 51, caratérisé en ce que le substituant RD du composé ionique est un radical alkyle non substitué, un radical comprenant un groupe oxa ou un sulfone, un radical comprenant un groupement sulfoxyde, sulfone, oxyde de phosphine ou phosphonate.
54. Procédé selon la revendication 51, caractérisé en ce que les monomères sont choisis dans le groupe constitué par les composés qui comportent une fonction éther cyclique, une fonction thioéther cyclique ou une fonction amine cyclique, les composés vinyliques, les éthers vinyliques, les oxazolines, les lactones et les lactames.
55. Procédé selon la revendication 51, caractérisé en ce que le prépolymère est choisi dans le groupe constitué par les composés dans lesquels des groupements époxy sont portés par une chaine aliphatique, une chaîne aromatique, ou une chaîne hérérocyclique.
56. Procédé selon la revendication 51, caractérisé en ce qu'il consiste à mélanger le photoinitiateur avec au moins un monomère ou prépolymère capable de polymériser par voie cationique, et à soumettre le mélange obtenu à un rayonnement actinique, y compris un rayonnement P.
57. Procédé selon la revendication 56, caractérisé en ce que le mélange réactionnel est soumis au rayonnement après avoir été mis sous forme d'une couche mince.
58. Procédé selon la revendication 51, caractérisé en ce que le photoinitiateur est utilisé sous forme d'une solution dans un solvant inerte vis à vis de la réaction de polymérisation.
59. Procédé selon la revendication 58, caractérisé en ce que le solvant inerte est choisi dans le groupe constitué par l'acétone, la méthyl éthyl cétone, l'acétonitrile, le carbonate de propylène, la gbutyrolactone, les étheresters des mono, di, triéthylène ou propylène glycols, les étheralcools des mono, di, triéthylène ou propylène glycols, les esters de l'acide phtalique ou de l'acide citrique.
60. Procédé selon la revendication 51, caractérisé en ce que la réaction est effectuée en présence d'un solvant ou d'un diluant constitué par un composé réactif vis à vis de la polymérisation.
61. Procédé selon la revendication 60, caractérisé en ce que le composé réactif est choisi dans le groupe constitué par les mono et di éthers vinyliques des mono, di, tri, tétraéthylène ou propylène glycols, le trivinyl éther triméthylolpropane et le divinyléther du diméthanol cyclohexane, la Nvinylpyrolidone, le 2 propényléther du carbonate de propylène.
62. Procédé selon la revendication 51, caractérisé en ce que l'on ajoute un photosensibilisateur au milieu réactionnel.
63. Procédé selon la revendication 62, caractérisé en ce que le photosensibilisateur est choisi dans le groupe constitué par l'anthracène, le diphényl9, 10anthracène, le pérylène, la phénothia zine, le tétracène, la xanthone, la thioxanthone, l'isopropylthioxantone, l'acétophénone, la benzo phénone, les 1, 3, 5triaryl2pyrazolines et leurs dérivés, en particulier les dérivés de substitution sur les noyaux aromatiques par des radicaux alkyles, oxaou azaalkyles.
64. Procédé selon la revendication 51, caractérisé en ce que le mélange réactionnel contient en outre au moins un monomère ou prépolymère capable de polymériser par voie radicalaire et un composé capable de libérer un amorceur de polymérisation radicalaire sous 1'effet du rayonnement actinique ou du rayonnement P ou sous l'action de la chaleur.
65. Procédé de modification des propriétés de solubilité d'un polymère possédant des groupements sensibles aux acides, caractérisé en ce qu'il consiste à soumettre ledit polymère à un rayonnement actinique ou un rayonnement ß, en présence d'un composé selon la revendication 1.
66. Procédé selon la revendication 65, caractérisé en ce que le polymère contient des motifs ester ou des motifs aryléther dérivés d'alcool tertiaire.
67. Procédé selon la revendication 66, caractérisé en ce que le polymère est choisi dans le groupe constitué par les polyacrylates de tertiobutyle, les polyitaconates de tertiobutyle ou de tertioamyle, le poly (tertiobutoxycarbonyl oxystyrène), le poly (tertiobutoxystyrène).
68. Procédé selon la revendication 65, caractérisé en ce qu'il est mis en oeuvre pour l'amplification chimique de photorésists.
69. Procédé de polymérisation de monomères vinyliques, caractérisé en ce que l'on utilise comme amorceur radicalaire un composé selon la revendication 10.
70. Composition de colorant cationique, caractérisée en ce qu'elle contient un composé selon la revendication 1.
71. Composition de colorant cationique selon la revendication 70, caractérisé en ce que la ou les charges négatives du groupement anionique RDYC (C= N) 2 ou ZC (C=) 2 sont soit fixées à la molécule de colorant, soit elles constituent le contreion des charges positives du colorant.
72. Utilisation d'un composé ionique selon la revendication 1 en tant que catalyseur dans les réactions de FriedelCrafts, les réactions de Diels Alder, les réactions d'aldolisation, les additions de Michael, les réactions d'allylation, les réactions de couplage pinacolique, les réactions de glycosilation, les réactions d'ouvertures de cycles des oxétanes, les réactions de métathèse des alcènes, les polymérisations de type ZieglerNatta, les polymérisations du type métathèse par ouverture de cycle et les polymérisations du type métathèse de diènes acycliques.
73. Utilisation selon la revendication 72, caractérisée en ce que le cation du composé ionique est choisi parmi le lithium, le magnésium, le cuivre, le zinc, l'étain, les métaux trivalents, y compris les terres rares, les platinoides, et leurs couples organométalliques.
74. Utilisation d'un composé selon la revendication 6, comme solvant pour effectuer des réactions chimiques, photochimiques, électrochimiques, photoélectrochimiques, ledit composé étant utilisé au dessus de son point de fusion.
75. Matériau à conduction électronique, caractérisé en ce qu'il comprend un composé ionique selon la revendication 1.
76. Matériau à conduction électronique selon la revendication 75, caractérisé en ce que la partie cationique du composé ionique est un polycation constitué par un polymère conjugué dopé"p".
77. Matériau à conduction électronique selon la revendication 75, caractérisé en ce que le substituant Z du composé ionique comprend une chaîne alkyle ayant de 6 à 20 atomes de carbone.
Description:
SELS D'ANIONS DERIVES DU MALONONITRILE, ET LEURS UTILISATIONS COMME MATERIAUX A CONDUC- TION IONIQUE

La présente invention a pour objet des composés ioniques dérivés du malononitrile dans lesquels la charge anionique est délocalisée, et leurs utilisations.

Il est connu et particulièrement intéressant d'introduire des groupements ioniques dans les molécules ou les polymères organiques possédant des fonctions variées. Les forces coulombiennes correspondent, en effet, aux interactions les plus fortes disponibles au niveau moléculaire, et les groupements ioniques modifient de la manière la plus marquée les molécules auxquelles ils sont attachés.

On peut citer les colorants qui sont rendus solubles dans l'eau à l'aide de fonctions sulfonates ou carboxylates.

Cependant les groupements de ce type-COs'I/mM ou-S03 1/mMm+ ne sont pas dissociés, et ils n'induisent pas de solubilité dans les solvant autres que l'eau ou certains solvants protiques très polaires comme les alcools légers, ce qui restreint considérablement la portée de leur utilisation.

On connaît par ailleurs les sels des composés [RFS02-N-S02Rp]'l/mM" dans lesquels RF est un groupement perfluoré et Mm+ un cation à la valence m+ qui sont solubles et dissociés dans les milieux aprotiques organiques ou les polymères solvatants.

Il est cependant considéré que 1'existence de deux groupements perfluoroalkylsulfonyles (en particulier l'existence d'atomes de fluor sur l'atome de carbone en a de chacun des groupements sulfonyles) qui exercent un pouvoir attracteur important sur les électrons de la charge anionique, est une condition nécessaire à l'obtention des propriétés de

solubilité et dissociation. Pour exemple, le pKa de l'acide H [CF3SO2-N-SO2CF3] n'est que de 1, 95, compa- rable à celui de l'acide non fluoré CH3SO3H (pKa = 0, 3) et nettement inférieur à celui de l'acide perfluoré CF3SO3H (pKa <-9) du fait de la basicité de l'atome d'azote central.

D'une manière surprenante, les inventeurs ont trouvé que les composés contenant des groupements ioniques-C (CN) 2 avaient d'excellentes propriétés de solubilité et de dissociation, même lorsqu'ils ne contiennent pas de groupements perfluorés fortement électroattracteurs.

La présente invention a par conséquent pour but de fournir une famille de composés ioniques possédant une bonne solubilité et une bonne dissociation, sans qu'il soit nécessaire de faire appel à des modifications complexes de la molécule de départ. Les précurseurs des molécules de l'inven- tion sont pour la plupart des produits industriels et/ou facilement accessibles. Il est à noter en outre que l'absence, ou tout au moins la diminution de la fraction perfluorée dans les composés de l'invention permet de réduire les coûts de production de composés et par conséquent le coût des applications qui en sont faites.

Un objet de la présente invention est un composé ionique dérivé du malononitrile comprenant une partie anionique associée à au moins une partie cationique M en nombre suffisant pour assurer la neutralité électronique de l'ensemble, caractérisé en ce que M est un hydroxonium, un nitrosonium NO+, un ammonium-NH4, un cation métallique ayant la valence m, un cation organique ayant la valence m ou un cation organométallique ayant la valence m, et en ce que la partie anionique répond à l'une des

formules RD-Y-C (C=N) 2 ou Z-C (C=N) 2 dans lesquelles : -Z représente un radical électro-attracteur ayant un paramètre de Hammett au moins égal à celui d'un radical phényle, choisi parmi : j)-CN,-N02,-SCN,-N3, FS02-,-CF3, R'FCH2- (R'F étant un radical perfluoré, de préférence CF3-), les radicaux fluoroalkyloxy, fluoroalkylthioxy, fluoroalkényloxy, fluoroalkénylthioxy ; jj) les radicaux comprenant un ou plusieurs noyaux aromatiques contenant éventuellement au moins un atome d'azote, d'oxygène, de soufre ou de phosphore, les dits noyaux pouvant être éventuellement des noyaux condensés et/ou lesdits noyaux pouvant éventuellement porter au moins un substituant choisi parmi les halogènes,-CN, -N02,-SCN,-N3, CF2=CF-O-, les radicaux RF- et RFCH2-dans lesquels RF est un radical perfluoroalkyle ayant de 1 à 12 atomes de carbone, les groupes fluoroalkyloxy, les groupes fluoroalkylthioxy, les radicaux alkyles, alkényles, oxa-alkyles, oxaalkényles, azaalkyles, azaalkényles, thiaalkyles, thiaalkényles, les radicaux polymères, les radicaux possédant au moins un groupement ionophore cationique et/ou au moins un groupement ionophore anionique ; étant entendu qu'un substituant Z peut être un radical monovalent, un radical multivalent ou une partie d'un radical multivalent (incluant un dendrimère) portant au moins un groupement-C (C= N) 2, ou un segment d'un polymère ; -Y représente un groupement carbonyle, un groupement thiocarbonyle, un groupement sulfonyle,

un groupement sulfinyle ou un groupement phosphonyle et : -RD est un radical choisi parmi : a) les radicaux alkyle ou alkényle, les radicaux aryle, arylalkyle, alkylaryle ou alkényl- aryle, les radicaux alicycliques ou hétérocycliques, y compris les radicaux polycycliques ; b) les radicaux alkyle ou alkényle comprenant au moins un groupe fonctionnel éther, thioéther, amine, imine, amide, carboxyle, carbonyle, isocyanate, isothiocyanate, hydroxy ; c) les radicaux aryle, arylalkyle, arylalkényle, alkylaryle ou alkénylaryle, dans lesquels les noyaux aromatiques et/ou au moins un substituant du noyau comprennent des hétéroatomes tels que l'azote, l'oxygène, le soufre ; d) les radicaux comprenant des cycles aromatiques condensés qui comprennent éventuellement au moins un hétéroatome choisi parmi l'azote, l'oxygène, le soufre; e) les radicaux halogénés ou perhalogénés alkyle, alkényle, aryle, arylalkyle, alkylaryle, lesdits radicaux comprenant éventuellement des groupes fonctionnels éther, thioéther, imine, amine, carboxyle, carbonyle ou hydroxy ; f) les radicaux RCC (R') (R")-O-dans lesquels Rc est un radical alkylperfluoré et R'et R" sont indépendamment l'un de l'autre un atome d'hydrogène ou un radical tel que défini en a), b), c) ou d) ci-dessus [par exemple CF3CH20-, (CF3) 3CO-, (CF3) 2CHO-, CF3CH (C6H5) 0-, -CH2 (CF2) 2CH2-] ;

g) les radicaux (RB) 2N-, dans lesquels les radicaux RB identiques ou différents sont tels que définis en a), b), c), d) et e) ci-dessus, l'un des RB pouvant être un atome d'hydrogène, ou bien les deux radicaux RB forment ensemble un radical divalent qui forme un cycle avec N ; h) les radicaux polymères, i) les radicaux possédant un ou plusieurs groupements ionophores cationiques et/ou un ou plusieurs groupements ionophores anioniques ; étant entendu qu'un substituant RD peut être un radical monovalent, une partie d'un radical multivalent portant plusieurs groupements -Y-C- (C=N) 2 y ou un segment d'un polymère; étant entendu que, lorsque Y est un carbonyle et RD est un radical perfluoroalkyle ayant de 1 à 3 atomes de carbone, ou lorsque Z est-CN, M est différent d'un métal alcalin.

Dans un mode de réalisation de l'invention, le cation est un cation métallique choisi parmi les cations de métaux alcalins, les cations de métaux alcalino-terreux, les cations de métaux de transition, les cations de métaux trivalents, les cations de terres rares. A titre d'exemple, on peut citer Na, Li, K, Sm, La, Ho, Se, Al, Y, Yb3+, Lu3+, Eu3+.

Le cation peut également être un cation organo- métallique, notamment un métallocénium. A titre d'exemple, on peut citer les cations dérivés du ferrocène, du titanocène, du zirconocène, d'un indénocénium ou d'un arène métallocénium, les cations des métaux de transition complexés par des ligands de type phosphine possédant éventuellement une chiralité, les cations organométalliques

possédant un ou plusieurs groupements alkyles ou aryles fixés d'une manière covalente à un atome ou un groupe d'atome. Comme exemples particuliers, on peut citer les cations méthylzinc, phénylmercure, trialkylétain ou trialkylplomb, chloro [éthylène- bis (indényl)] zirconium (IV) ou tétrakis- (acétonitrile) palladium (II). Le cation organo- métallique peut faire partie d'une chaîne polymère.

Dans un autre mode de réalisation particulier de l'invention, le cation organique est un cation onium choisi dans le groupe constitué par les cation R30+ (oxonium), NR4 + (ammonium), RC (NHR2) 2 (amidinium), C (NHR2) 3 (guanidinium), C5R6N (pyri- dinium), C3R5N2 (imidazolium), C, R, N2' (imidazolinium), C2R4N3+ (triazolium), SR3+ (sulf- onium), PRd (phosphonium), IR2+ (iodonium), (C6R5)3C+ (carbonium). Dans un cation onium donné, les radicaux R peuvent être tous identiques. Mais un cation onium peut aussi comporter des radicaux R différents les uns des autres. Un radical R peut être un H ou bien il est choisi parmi les radicaux suivants : -les radicaux alkyles, alkényles, oxa-alkyles, oxa-alkényles, aza-alkyles, aza-alkényles, thia-alkyles, thia-alkényles, aryles, arylalkyles, alkylaryles, alkénylaryles, les radicaux dialkylamino et les radicaux dialkylazo ; -les radicaux cycliques ou hétérocycliques comprenant éventuellement au moins une chaine latérale comprenant des hétéroatomes tels que l'azote, l'oxygène, le soufre ; -les radicaux cycliques ou hétérocycliques comprenant éventuellement des hétéroatomes dans le noyau aromatique ;

-les groupes comprenant plusieurs noyaux aromatiques ou hétérocycliques, condensés ou non, contenant éventuellement au moins un atome d'azote, d'oxygène, de soufre ou de phosphore.

Lorsqu'un cation onium porte au moins deux radicaux R différents de H, ces radicaux peuvent former ensemble un cycle aromatique ou non, englobant éventuellement le centre portant la charge cationique.

Lorsque la partie cationique d'un composé de l'invention est un cation onium, il peut se présenter soit sous la forme d'un groupe cationique indépendant qui n'est lié à la partie cationique que par la liaison ionique entre la charge positive du cation et la charge négative de la partie anionique.

Dans ce cas, la partie cationique peut faire partie d'une unité récurrente d'un polymère.

Un cation onium peut également faire partie du radical Z ou du radical RD porté par le centre anionique. Dans ce cas, un composé de l'invention constitue un zwitterion. Lorsque le cation d'un composé de l'invention est un cation onium, il peut être choisi de telle sorte à introduire dans le composé des substituants permettant de conférer audit composé des propriétés spécifiques. Par exemple, le cation M+ peut être un hétérocycle cationique à caractère aromatique, comportant au moins un atome d'azote alkylé dans le cycle. A titre d'exemple, on peut citer un imidazolium, un triazolium, un pyridinium, un 4-diméthyl- amino-pyridinium, lesdits cations portant éventuel- lement un substituant sur les atomes de carbone du cycle. Parmi ces cations, ceux dont les sels ont un point de fusion inférieur à 150°C, plus particulièrement inférieur à 25°C.

Un composé de l'invention dans lequel le cation M est un groupement cationique possédant un groupement diazoïque-N=N-,-N=N, un groupement sulfonium, un groupement iodonium, un groupement phosphonium ou un cation arène-ferrocénium substitué ou non, éventuellement incorporé dans une trame polymérique, est intéressant dans la mesure où il est activable par une source d'énergie actinique de longueur d'onde appropriée. Comme exemples particuliers de tels composés, on peut citer ceux dans lesquels le cation est un cation diaryliodonium, un cation dialkylaryliodonium, un cation triarylsulfonium, un cation trialkylaryle sulfonium, ou un cation phénacyl-dialkyl sulfonium substitué ou non. Les cations précités peuvent faire partie d'une chaine polymère.

Le cation M d'un composé de l'invention peut être un cation organique incorporant un groupement 2, 2' [Azobis (2-2'-imidazolinio-2-yl) propane] 2+ ou 2, 2'-Azobis (2-amidiniopropane). Le composé de l'invention est alors particulièrement intéressant comme initiateur radicalaire, activable thermiquement et non volatil, soluble dans les solvants organiques polaires et dans les monomères et polymères solvatants aprotiques.

Une famille particulière de composés de l'invention est celle qui comprend un groupe RDY-.

Les composés dans lesquels Y est-SO2-ou-CO-sont spécialement préférés.

Le choix du substituant RD permet d'ajuster les propriétés d'un composé de l'invention. Dans un mode de réalisation, RD est choisi parmi les radicaux alkyles, alkényle, oxa-alkyle, oxa-alkényle, aza-alkyle, aza-alkényle, thia-alkyle ou thia- alkényle ayant de 1 à 24 atomes de carbone, ou parmi

les radicaux aryle, arylalkyle, alkylaryle ou alkénylaryle ayant de 5 à 24 atomes de carbones.

Dans un autre mode de réalisation, RD est choisi parmi les radicaux alkyles ou alkényles ayant de 1 à 12 atomes de carbone et comprenant éventuellement au moins un hétéroatome 0, N ou S dans la chaine principale ou dans une chaine latérale, et/ou portant éventuellement un groupe hydroxy, un groupe carbonyle, un groupe amine ou un groupe carboxyle.

Dans un autre mode de réalisation, RD est choisi parmi les radicaux aryle, arylalkyle, alkylaryle ou alkénylaryle, dans lesquels les noyaux aromatiques et/ou leurs substituants comprennent des hétéroatomes tels que l'azote, l'oxygène, le soufre.

Un substituant RD peut être un radical polymère, par exemple un radical poly (oxyalkylène). Le composé de l'invention se présente alors sous la forme d'un polymère portant un groupe ionique-Y-C (CN) 2', M.

RD peut être une unité récurrente d'un polymère, par exemple une unité oxyalkylène ou une unité styrène. Le composé de l'invention se présente alors sous la forme d'un polymère dans lequel une partie au moins des unités récurrentes portent un groupe latéral sur lequel est fixé un groupe ionique -Y-C (CN) 2, M. A titre d'exemple, on peut citer un poly (oxyalkylène) dans lequel au moins certaines unités oxyalkylène portent un substituant-Y-C (CN) 2-, M, ou un polystyrène dans lequel au moins certaines unités styrène portent un substituant-Y-C (CN) 2',M\ Une catégorie particulière de composés selon l'invention comprend les composés dans lesquels le substituant RD possède au moins un groupement ionophore anionique et/ou au moins un groupement ionophore cationique. Le groupement anionique peut par exemple être une fonction carboxylate (-COz'), une fonction sulfonate (-803'), une fonction

sulfonimide (-SO2NSO2-) ou une fonction sulfonamide (-S02N-). Le groupement ionophore peut par exemple être un groupement iodonium, sulfonium, oxonium, ammonium, amidinium, guanidinium, pyridinium, imidazolium, imidazolinium, triazolium, phosphonium ou carbonium. Le groupement ionophore cationique peut jouer totalement ou partiellement le rôle du cation M.

Lorsque RD comporte au moins une insaturation éthylénique et/ou un groupe condensable et/ou un groupe dissociable par voie thermique, par voie photochimique ou par dissociation ionique, les composés de l'invention sont des composés réactifs qui peuvent être soumis à des polymérisations, des réticulations ou des condensations, éventuellement avec d'autres monomères. Ils peuvent également être utilisés pour fixer des groupes ionophores sur les polymères portant la fonction réactive appropriée.

Un substituant RD peut être un groupe mésomorphe ou un groupe chromophore ou un polymère conducteur électronique autodopé ou un alcoxysilane hydrolysable.

Un substituant RD peut comporter un groupement susceptible de piéger les radicaux libres, par exemple un phénol encombré ou une quinone.

Un substituant RD peut aussi comporter un dipôle dissociant, par exemple une fonction amide, une fonction sulfonamide ou une fonction nitrile.

Un substituant RD peut aussi comporter un couple rédox, par exemple un groupe disulfure, un groupe thioamide, un groupe ferrocène, un groupe phénothiazine, un groupe bis (dialkylaminoaryle), un groupe nitroxyde ou un groupe imine aromatique.

Un substituant RD peut aussi comporter un ligand complexant, ou un groupe optiquement actif.

Une autre catégorie de composés de 1'invention comprend les composés dans lesquels Y est un groupe carbonyle, RD-CO-représentant un acide aminé, ou un polypeptide optiquement ou biologiquement actif.

Selon une autre variante, un composé selon l'invention comprend un substituant RD qui représente un radical ayant une valence v supérieure à deux, comportant lui-même au moins un groupe-Y-C (CN) 2, M+.

Dans ce cas, les charges négatives présentes sur la partie anionique du composé de l'invention devront être compensées par le nombre approprié de cations ou de groupes ionophores cationiques M.

Lorsqu'un composé de la présente invention répond à la formule Z-C (CN) 2, M+ dans laquelle Z est un groupement électroattracteur non lié à l'azote portant la charge négative par un groupe-SOx-, Z est avantageusement choisi dans le groupe constitué par <BR> <BR> <BR> -OCnF2n+ r-OC2F4H,-SCnF2n+1 et-SC2FqH,-OCF=CF2, -SCF=CF2, n étant un nombre entier de 1 à 8. Z peut également être un radical CnF2n+1CH2-, n étant un nombre entier de 1 à 8.

Les composés de la présente invention peuvent être obtenus par un procédé dans lequel on fait réagir un composé RD-Y-L ou Z-L avec un composé [A- C (CN) n-nMvm+ -Z et RD étant tels que définis précédemment, M'étant H ou un cation tel que défini précédemment pour M, -L représentant un groupe partant électronégatif tel qu'un halogène, un radical N-imidazoyle, un radical N-triazoyle, un composé donnant un ester activé (par exemple un succinimidyloxy, un benzotriazoloxy ou une 0-acylurée), un groupement alcoxyde, un groupement RD-Y-0-ou un groupement RD-Y-S-, et

-A représentant un cation Mm+, un groupe trialkyl- silyle, un groupe trialkyle germanyle, un groupe trialkylstannyle ou un groupe tertioalkyle, dans lesquels les substituants alkyles ont de 1 à 6 atomes de carbone.

A titre d'exemple, on peut citer la réaction d'un fluorure de fluorosulfonyle avec un di sel de malononitrile selon le schéma réactionnel suivant : FS02-F + [NaC (CN) 2] Na > NaF + [FS02-C (CN) 2:TNa\ L'utilisation d'un composé [A-C (CN) 2] n m nM'm dans lequel A est un groupement tertioalkyle est avantageuse, car un tel groupement est précurseur de proton par formation de l'alcène correspondant.

L'utilisation du groupe trialkylsilyle est spé- cialement intéressante lorsque le groupe partant est un fluor, du fait de la très grande stabilité de la liaison F-Si.

Lorsque l'on utilise un composé [A-C (CN) 2] m nM'dans lequel A est le proton, il est avantageux d'effectuer la réaction en présence d'une base tertiaire ou d'une base encombrée T susceptible de former le sel L (HT+) par combinaison avec le proton, afin de favoriser la formation du composé de l'invention. La base peut être choisie parmi les alkylamines (par exemple la triéthylamine, la di- isopropylamine, la quinuclidine), le 1, 4- diazobicyclo [2, 2, 2] octane (DABCO) ; les pyridines (par exemple la pyridine, les alkylpyridines, les dialkylaminopyridines) ; les imidazoles (par exemple les N-alkylimidazoles, l'imidazo [1, 1-a] pyridine) ; les amidines (par exemple le 1, 5-diazabicyclo- [4, 3, 0] non-5-ène (DBN), le 1, 8-diazabicyclo- [5, 4, 0] undec-7-ène (DBU)) ; les guanidines (par exemple la tétraméthyl guanidine, la 1, 3, 4, 7, 8- hexahydro-1-méthyl-2H-pyrimido [1, 2-a] pyrimidine

(HPP). On peut également utilisé un sel de métal alcalin du malononitrile comme base.

A titre d'exemple d'un tel procédé, on peut citer le procédé dans lequel on fait réagir un chlorure de carbonyle RDCOC1 avec le malononitrile en présence de DABCO.

Un composé selon l'invention peut également être obtenu par couplage direct entre un sel du malononitrile et un acide carboxylique à l'aide d'un agent de couplage. Lorsque Z = CO, il est avantageux d'utiliser un composé RZX du type pseudo-halogénure préparé directement in-situ (X = RC02, SCO, PTO, BzO...) à partir de RCOOH par action des agents de condensation utilisés dans la synthèse des peptides (déshydratants moléculaires). De tels agents sont décrits par exemple dans Synthesis p. 453 (1972) et dans Ann. Rev. Biochem 39, 841 (1970). Les composés de l'invention sont alors préparés à partir de RCOOH auquel est ajouté le déshydratant moléculaire, puis le composé (1/nM) [(NC) 2CH] en proportions stoechio- métriques, dans un solvant polaire. De préférence, l'agent de condensation est choisi parmi les carbo- diimides, par exemple le cyclohexyl carbodiimide ou le diisopropyl carbodiimide ; les carbonates et les oxalates de succinimidyle, de phtalimidyle, de 1- benzotriazolyle, de nitro-, de dinitro-ou de perhalo-phénols, de trifluoroéthyle, de trichloro- éthyle ; le mélange P3-diéthylazodicarboxylate (DEAD) ou PCg-dithiodipyridine ; le carbonyl- diimidazole (Im) 2CO ou le phénylphosphoro-diimidazole OPO (Im) 2 ; les acétals d'amides, par exemple, le diméthylformamide di-nêopentyl acétal (CH3) 2NCH [OCH2C (CH2) 2] 2 ; les 2-alcoxy-1-alcoxycar- bonyl-1, 2-dihydroquinoline ; les sels de 0-benzo- triazol-l-yl-N, N, N', N'tétraméthyluronium ou de <BR> <BR> <BR> O-benzo triazol-l-yloxytrisdiméthylamino-

phosphonium ; les sultones aromatiques, par exemple, l'oxyde de 2, 2-(6-nitronapht [1, 8-cd]-1, 2-oxathiole), le chloroformiate d'isobutyle, le diphé-nylphospho- chloroiridate, le chlorophosphite d'éthylène, le pyrophosphite de diéthylêthylène ; le chlorure de bis (2-oxo-3-oxazolidinyl) phosphinyle ; les sels de 2-ter-butyl-5-méthyl isooxazolium (Woodward's reagent L).

Le cation d'un composé obtenu selon l'un ou l'autre des procédés décrits ci-dessus peut être remplacé par les procédés classiques d'échange de cation, soit par des précipitations ou des extractions sélectives, soit par l'utilisation de résines échangeuses d'ions.

En outre, le substituant RD d'un composé de l'invention peut être modifié par les réactions connues. Par exemple, un substituant RD qui comprend un groupe allyle peut être transformé par réaction avec un peroxyde pour obtenir un substituant RD époxydé. Un groupe-NHR peut être transformé en groupe vinylester par réaction avec du tert-butoxyde de potassium et le vinylchloroformate. Les procédés pour réaliser ces modifications et d'autres sont à la portée de l'homme de métier.

Les composés ioniques de la présente invention comprennent au moins un groupement ionophore sur lequel sont fixés des substituants qui peuvent être très variés. Compte tenu du grand choix possible pour les substituants, les composés de l'invention permettent d'induire des propriétés de conduction ionique dans la plupart des milieux organiques, liquides ou polymères possédant une polarité, même faible. Les applications sont importantes dans le domaine de l'électrochimie, en particulier du stockage de l'énergie dans des générateurs primaires ou secondaires, dans les supercapacités, dans les

piles à combustibles et dans les diodes électroluminescentes. La compatibilité des composés ioniques de l'invention avec les polymères ou les liquides organiques permet d'induire des propriétés antistatiques marquées, même lorsque la teneur en composé ionique est extrêmement faible. Les composés de l'invention qui sont des polymères, de même que des composés polymères obtenus à partir de composés de l'invention ayant la propriété de se polymériser ou de se copolymériser, présentent les propriétés énumérées ci-dessus avec l'avantage d'avoir d'une charge anionique immobile. C'est pourquoi un autre objet de la présente invention est constitué par un matériau à conduction ionique constitué par un composé ionique de la présente invention en solution dans un solvant.

Dans un mode de réalisation, le composé ionique utilisé pour l'élaboration d'un matériau à conduction ionique est choisi parmi les composés dont le cation est l'ammonium, ou un cation dérivé d'un métal, en particulier le lithium ou le potassium, le zinc, le calcium, les métaux des terres rares, ou un cation organique, tel qu'un ammonium substitué, un imidazolium, un triazolium, un pyridinium, un 4-diméthylamino-pyridinium, lesdits cations portant éventuellement un substituant sur les atomes de carbone du cycle. Le matériau à conduction ionique ainsi obtenu présente une conductivité et une solubilité dans les solvants élevées, du fait des interactions faibles entre la charge positive et la charge négative. Son domaine de stabilité électrochimique est étendu, et il est stable dans des milieux aussi bien réducteurs qu'oxydants. De plus, les composés qui ont un cation organique et un point de fusion inférieur à 150°C, en particulier les composés de imidazolium, de

triazolium, de pyridinium, de 4-diméthyl- amino-pyridinium présentent une conductivité élevée intrinsèque, même en l'absence de solvant, lorsqu'ils sont en phase fondue.

Les propriétés du matériau à conduction ionique peuvent également être adaptées par le choix du substituant Y ou RD- Le choix pour RD d'un groupe alkyle, d'un groupe aryle, d'un groupe alkylaryle ou d'un groupe arylalkyle, permet d'induire dans le matériau à conduction ionique des propriétés de type mésogène, en particulier les groupements alkyles de 6 à 20 atomes de carbones, les groupements aryle-alkyle, en particulier ceux contenant l'entité biphényle qui forment des phases de type cristal liquide. Des propriétés de conduction dans des phases de type cristal liquide, nématique, cholestérique ou discotique, sont intéressantes pour les applications relatives à l'affichages optique ou pour réduire la mobilité des anions dans les électrolytes, en particulier dans les électrolytes polymères, sans affecter la mobilité des cations. Cette particularité est importante pour les applications dans les générateurs électrochimiques, en particulier ceux mettant en jeu les cations lithium.

Lorsque le substituant RD contient un groupe mésomorphe ou un groupe comprenant au moins une insaturation éthylénique et/ou un groupe condensable et/ou un groupe dissociable par voie thermique, par voie photochimique ou par dissociation ionique, le matériau à conduction ionique forme aisément des polymères ou copolymères qui sont des polyélectrolytes, soit intrinsèques quand le polymère porte des groupements solvatants, soit par addition d'un solvant polaire de type liquide ou polymère, ou par mélange avec un tel solvant. Ces

produits ont une conductivité uniquement due au cations, ce qui constitue une propriété très utile dans les applications de type générateur électrochimique. En faible fraction molaire dans un copolymère, ils induisent des propriétés antistati- ques stables et peu dépendantes de l'humidité et favorisent la fixation de colorants cationiques, cette propriété étant utile pour les fibres textiles et les lasers à colorants.

La présence d'un substituant RD qui est un polymère conducteur électronique autodopé, améliore la stabilité du matériau à conduction ionique par rapport aux agents extérieurs. La conductivité est stable dans le temps même à des températures élevées. En contact avec les métaux, ces matériaux donnent des résistances d'interface très faibles et protègent en particulier les métaux ferreux ou l'aluminium de la corrosion.

Lorsque le substituant RD est un alcoxysilane hydrolysable, le matériau à conduction ionique peut former des polymères stables par simple mécanisme d'hydrolyse-condensation en présence d'eau, permettant ainsi de traiter les surfaces d'oxydes, de silice, de silicates, en particulier le verre, pour induire des propriétés de conduction de surface, des propriétés antistatiques, ou pour favoriser l'adhésion de polymères polaires.

Lorsque le substituant RD est un groupe comprenant un piège à radicaux libres tel qu'un phénol encombré, ou une quinone, le matériau à conduction ionique présente les avantages et propriétés suivantes : il agit comme antioxydant ne présentant pas de volatilité et compatible avec les monomères et polymères polaires, auquel il confère de surcroît des propriétés antistatiques.

Lorsque le substituant RD comprend un dipôle dissociant tel qu'une amide, une sulfonamide ou un nitrile, le matériau à conduction ionique a une conductivité améliorée dans des milieux de faible et moyenne polarité, en particulier dans les polymères solvatants, ce qui permet de minimiser, voire de supprimer l'addition de solvants ou de plastifiants volatils.

La présence d'un substituant RD qui contient un couple rédox tel qu'un disulfure, une thioamide, un ferrocène, une phéno-thiazine, un groupe bis (dialkylaminoaryle), un nitroxyde, un imide aromatique, permet d'induire dans le matériau à conduction ionique des propriétés de navette rédox utiles comme élément de protection et d'égalisation de charge des générateurs électrochimiques, dans les systèmes photoélectrochimiques, en particulier de conversion de la lumière en électricité, dans les systèmes de modulation de la lumière de type électrochrome.

La présence d'un substituant RD qui est un ligand complexant dans un matériau à conduction ionique permet de chélater les cations métalliques, en particulier ceux qui possèdent un charge élevée (2, 3 et 4), sous forme de complexe soluble dans les milieux organiques, y compris dans les milieux aprotiques, et permet le transport de ces cations en particulier sous forme de complexe anionique, dans les polymères solvatants. Les cations métalliques de charge élevée sont en effet immobiles dans les polymères solvatants. Ce type de complexant donne avec certains cations des métaux de transition (Fe, Co...) ou de certaines terres rares (Ce, Eu...) des couples rédox particulièrement stables.

Les matériaux à conduction ionique contenant un composé de l'invention dans lequel RD est un

substituant alkyle ou alkényle qui contient au moins un hétéroatome choisi parmi O, N et S ont un pouvoir complexant, et plastifiant, en particulier dans les polymères polaires et tout spécialement les poly- éthers. Les hétéroatomes N et S sont sélectivement complexants pour les cations des métaux de transition, Zn et Pb.

Lorsqu'un substituant RD alkyle ou alkényle porte en outre un groupe hydroxy, un groupe carbonyle, un groupe amine, un groupe carboxyle, le composé ionique de l'invention peut donner par polycondensation un polymère ou un copolymère et le matériau à conduction ionique qui contient un tel polymère ou copolymère présente des propriétés de polyélectrolyte.

La présence, dans le matériau à conduction ionique de l'invention, d'un composé dans lequel RD est choisi parmi les radicaux aryle, arylalkyle, alkylaryle ou alkénylaryle, dans lesquels les chaînes latérales et/ou les noyaux aromatiques comprennent des hétéroatomes tels que l'azote, l'oxygène, le soufre, améliore la dissociation et augmente la possibilité de former des complexes suivant la position de l'hétéroatome (pyridine) ou de donner par oxydation duplicative des polymères ou copolymères conjugués (pyrrole, thiophène).

Lorsque le matériau à conduction ionique contient un composé de l'invention dans lequel RD représente une unité récurrente d'une chaîne polymère, le matériau constitue un polyélectrolyte.

Un composé de l'invention dans lequel le substituant Z est choisi dans le groupe constitué <BR> <BR> <BR> <BR> par-OCnF2n+1,-OC2F4H,-SCnF2n+1 et-SC2F4H,-OCF=CF2, -SCF=CF2, n étant un nombre entier de 1 à 8, est un précurseur de monomères et polymères stables, en particulier vis-à-vis de l'oxygène même à des

températures supérieures à 80°C lorsqu'il s'agit des polymères. Un matériau à conduction ionique qui contient un tel composé est donc particulièrement approprié comme électrolyte d'une pile à combustible.

Un matériau à conduction ionique de la présente invention comprend un composé ionique de l'invention en solution dans un solvant.

Le solvant peut être un solvant liquide aprotique, un polymère polaire ou un de leurs mélanges.

Le solvant liquide aprotique est choisi par exemple parmi les éthers linéaires et les éthers cy- cliques, les esters, les nitriles, les dérivés nitrés, les amides, les sulfones, les sulfolanes, les alkylsulfamides et les hydrocarbures partiellement hydrogénés. Les solvants particulière- ment préférés sont le diéthyléther, le diméthoxyéthane, le glyme, le tétrahydrofurane, le dioxane, le diméthyltétrahydrofurane, le formiate de méthyle ou d'éthyle, le carbonate de propylène ou d'éthylène, les carbonates d'alkyle (notamment le carbonate de diméthyle, le carbonate de diéthyle et le carbonate de méthylpropyle), les butyrolactones, l'acétonitrile, le benzonitrile, le nitrométhane, le nitrobenzène, la diméthylformamide, la diéthylformamide, la N-méthylpyrrolidone, la diméthylsulfone, la tétraméthylène sulfone, la tétraméthylène sulfone et les tétraalkylsulfonamides ayant de 5 à 10 atomes de carbone.

Un matériau à conduction ionique de la présente invention peut comprendre simultanément un solvant liquide aprotique choisi parmi les solvants liquides aprotiques cités ci-dessus et un solvant polymère polaire comprenant des unités contenant au moins un hétéroatome choisi parmi le soufre, l'azote,

l'oxygène et le fluor. Il peut comprendre de 2 à 98% de solvant liquide. A titre d'exemple d'un tel polymère polaire, on peut citer les polymères qui contiennent principalement de unités dérivées de l'acrylonitrile, du fluorure de vinylidène, de la N-vinylpyrrolidone ou du méthacrylate de méthyle. La proportion de liquide aprotique dans le solvant peut varier de 2% (correspondant à un solvant plastifié) à 98% (correspondant à un solvant gélifié).

Un matériau à conduction ionique de la présente invention peut contenir en outre un sel utilisé classiquement dans l'art antérieur pour l'élaboration d'un matériau à conduction ionique.

Parmi les sels utilisables en mélange avec un compo- sé ionique selon l'invention, on préfère tout particulièrement un sel choisi parmi les perfluoroalcanesulfonates, les bis (perfluoro- alkylsulfonyl) imidures, les bis (perfluoroalkyl- sulfonyl) méthanes et les tris (perfluoroalkyl- sulfonyl) méthanes.

Bien entendu, un matériau à conduction ionique de l'invention peut contenir en outre les additifs utilisés de manière classique dans ce type de matériau, et notamment des charges minérales ou organiques sous forme de poudre ou de fibres.

Un matériau à conduction ionique de l'invention peut être utilisé comme électrolyte dans un générateur électrochimique. La présente invention a ainsi pour autre objet un générateur électrochimique comprenant une électrode négative et une électrode positive séparées par un électrolyte, caractérisé en ce que l'électrolyte est un matériau à conduction ionique tel que défini ci-dessus. Selon un mode de réalisation particulier, un tel générateur comprend une électrode négative constituée par du lithium mé- tallique, ou par l'un de ses alliages,

éventuellement sous forme de dispersion manométrique dans de l'oxyde de lithium, ou par un nitrure double de lithium et d'un métal de transition, ou par un oxyde à bas potentiel ayant pour formule générale Lil+y+x/3Ti2-x/304 (0 < x < 1, 0 < y < 1), ou par le carbone et les produit carbonés issus de la pyrolyse de matières organiques. Selon un autre mode de réalisation, le générateur comprend une électrode positive choisie parmi les oxydes de vanadium VOx (2 < x < 2, 5), LiV308, LiyNil-xCoX02, (0 < x S 1 0 < y < 1), les spinelles de manganèse LiyMnl-xMx02 (M = Cr, A1, V, Ni, 0 < 5 ; 0 < les poly- disulfures organiques, FeS, FeS2, le sulfate de fer Fe2 (SO4) 3, les phosphates et phosphosilicates de fer et de lithium de structure olivine, ou leurs produits de substitution du fer par le manganèse, utilisés seuls ou en mélanges. Le collecteur de l'électrode positive est de préférence en aluminium.

Un matériau à conduction ionique de la présente invention peut également être utilisé dans une supercapacité. Un autre objet de la présente invention est par conséquent une supercapacité utilisant au moins une électrode de carbone à haute surface spécifique, ou une électrode contenant un polymère rédox, dans laquelle 1'électrolyte est un matériau à conduction ionique tel que défini ci- dessus.

Un matériau à conduction ionique de la présente invention peut également être utilisé pour le dopage p ou n d'un polymère à conduction électronique et cette utilisation constitue un autre objet de la présente invention.

En outre, un matériau à conduction ionique de la présente invention peut être utilisé comme électrolyte dans un dispositif électrochrome. Un dispositif électrochrome dans lequel 1'électrolyte

est un matériau à conduction ionique selon l'invention est un autre objet de la présente invention.

Il a été observé que la forte dissociation des espèces ioniques des composés de l'invention se traduisait par une stabilisation des carbocations, en particulier ceux dans lesquels il existe une conjugaison avec l'oxygène ou l'azote et, d'une manière surprenante, par une forte activité de la forme protonée des composés l'invention sur certains monomères. La présente invention a donc également pour objet l'utilisation des composés ioniques comme photoinitiateurs sources d'acides de Bronsted catalyseurs de polymérisation ou de réticulation de monomères ou de prépolymères capables de réagir par voie cationique, ou comme catalyseurs pour la modification de polymères.

Le procédé de polymérisation ou de réticulation de monomères ou de prépolymères capables de réagir par voie cationique est caractérisé en ce que l'on utilise un composé de l'invention comme photoini- tiateur source d'acide catalysant la réaction de polymérisation. Les composés selon l'invention dans lesquels le cation est un groupement possédant une liaison-N=N+,-N=N-, un groupement sulfonium, un groupement iodonium, ou un cation arène-ferrocénium substitué ou non, éventuellement incorporé dans une trame polymérique, sont particulièrement préférés.

Le choix du substituant RD ou du substituant Z est effectué de manière à augmenter la solubilité dudit composé dans les solvants utilisés pour la réaction des monomères ou des prépolymères, et en fonction des propriétés souhaitées pour le polymère final. Par exemple, le choix de radicaux alkyles non substitués donne une solubilité dans les milieux peu polaires. Le choix de radicaux comprenant un groupe

oxa ou une sulfone donnera une solubilité dans les milieux polaires. Les radicaux incluant un groupement sulfoxyde, un groupement sulfone, un groupement oxyde de phosphine, un groupement phosphonate, obtenus respectivement par addition d'oxygène sur les atomes de soufre ou de phosphore, peuvent conférer au polymère obtenu des propriétés améliorées en ce qui concerne l'adhésion, la brillance, la résistance à l'oxydation ou aux UV.

Les monomères et les prépolymères qui peuvent être polymérisés ou réticulés à l'aide des photoinitiateurs de la présente invention sont ceux qui peuvent subir une polymérisation cationique.

Les monomères et les prépolymères qui peuvent être polymérisés ou réticulés à l'aide des photoinitiateurs de la présente invention sont ceux qui peuvent subir une polymérisation cationique.

Parmi les monomères, on peut citer les monomères qui comportent une fonction éther cyclique, une fonction thioéther cyclique ou une fonction amine cyclique les composés vinyliques, (plus particulièrement les éthers vinyliques), les oxazolines, les lactones et les lactames.

Parmi les monomères du type éther ou thioéther cyclique, on peut citer l'oxyde d'éthylène, l'oxyde de propylène, l'oxétane, l'épichlorhydrine, le tétrahydrofurane, l'oxyde de styrène, l'oxyde de cyclohexène, l'oxyde de vinylcyclohexène, le glycidol, l'oxyde de butylène, l'oxyde d'octylène, les éthers et les esters de glycidyle (par exemple le méthacrylate ou l'acrylate de glycidyle, le phényl glycidyl éther, le diglycidyléther de bisphénol A ou ses dérivés fluorés), les acétals cycliques ayant de 4 à 15 atomes de carbone (par exemple le dioxolane, le 1, 3-dioxane, le 1, 3- dioxépane) et les spiro-bicyclo dioxolanes.

Parmi les composés vinyliques, les éthers vinyliques constituent une famille très importante de monomères sensibles en polymérisation cationique.

A titre d'exemple, on peut citer l'éthyl vinyl éther, le propyl vinyl éther, l'isobutyl vinyl éther, l'octadécyl vinyl éther, l'éthylèneglycol monovinyl éther, le diéthylèneglycol divinyl éther, le butanediol monovinyl éther, le butanediol divinyl éther, l'hexanediol divinyl éther, l'éthylèneglycol butyl vinyl éther, le triéthylèneglycol méthyl vinyl éther, le cyclohexanediméthano monovinyl éther, le cyclohexanediméthanol divinyl éther, le 2-éthylhexyl vinyl éther, le poly-THF-divinyl éther ayant une masse comprise entre 150 et 5000, le diéthylèneglycol monovinyl éther, le triméthylolpropane trivinyl éther, l'aminopropyl vinyl éther, le 2-diéthylaminoéthyl vinyl éther.

Comme autres composés vinyliques, on peut citer à titre d'exemple les 1, 1-dialkyléthylènes (par exemple l'isobutène), les monomères aromatiques vinyliques (par exemple le styrène, les a- alkylstyrènes, notamment l'a-méthylstyrène, le 4- vinylanisole, l'acénaphtène), les composés N- vinyliques (par exemple la N-vinylpyrolidone ou les N-vinyl sulfonamides).

Parmi les prépolymères, on peut citer les composés dans lesquels des groupements époxy sont portés par une chaîne aliphatique, une chaîne aromatique, ou une chaîne hétérocyclique, par exemple les éthers glycidiques du bisphénol A éthoxylés par 3 à 15 unités d'oxyde d'éthylène, les siloxanes possédant des groupements latéraux du type époxycyclohexène-éthyle obtenus par hydrosilylation des copolymères de di alkyl, d'alkylaryle ou de diaryl siloxane avec le méthyl hydrogénosiloxane en présence d'oxyde de vinylcyclohexène, les produits

de condensation du type sol-gel obtenus à partir du triéthoxy ou du triméthoxy silapropylcyclohexène oxyde, les uréthanes incorporant les produits de réaction du butanediol monovinyléther et d'un alcool de fonctionnalité supérieure ou égale à 2 sur un di ou un tri isocyanate aliphatique ou aromatique.

Le procédé de polymérisation selon l'invention consiste à mélanger au moins un monomère ou prépolymère capable de polymériser par voie cationique et au moins un composé ionique de l'invention, et à soumettre le mélange obtenu à un rayonnement actinique ou un rayonnement ß. De préférence, le mélange réactionnel est soumis au rayonnement après avoir été mis sous forme d'une couche mince ayant une épaisseur inférieure à 5 mm, de préférence sous forme d'un film mince ayant une épaisseur inférieure ou égale à 500 um. La durée de la réaction dépend de l'épaisseur de l'échantillon et de la puissance de la source à la longueur d'onde active. Elle est définie par la vitesse de défilement devant la source, qui est comprise entre 300 m/min et 1 cm/min. Des couches de matériau final ayant une épaisseur supérieure à 5 mm peuvent être obtenues en répétant plusieurs fois l'opération consistant à épandre une couche et à la traiter par le rayonnement.

Généralement, la quantité de photoinitiateur utilisé est comprise entre 0, 01 et 15 % en poids par rapport au poids de monomère ou de prépolymère, de préférence entre 0, 1 et 5 % en poids.

Un composé ionique de la présente invention peut être utilisé comme photoinitiateur en l'absence de solvant, notamment lorsque l'on souhaite polymériser des monomères liquides dans lesquels le composé ionique utilisé comme photoinitiateur est soluble ou aisément dispersable. Cette forme

d'utilisation est particulièrement intéressante, car elle permet de supprimer les problèmes liés aux solvants (toxicité, inflammabilité).

Un composé ionique de la présente invention peut également être utilisé en tant que photoinitiateur sous forme d'une solution homogène dans un solvant inerte vis-à-vis de la polyméri- sation, prête à l'emploi et aisément dispersable, en particulier dans le cas où le milieu à polymériser ou à réticuler présente une viscosité élevée.

Comme exemple de solvant inerte, on peut citer les solvants volatils, tels que l'acétone, la méthyl-éthyl cétone et l'acétonitrile. Ces solvants serviront simplement à diluer les produits à polymériser ou à réticuler (pour les rendre moins visqueux, surtout lorsqu'il s'agit d'un prépo- lymère). Ils seront éliminés après la polymérisation ou la réticulation par séchage. On peut également citer les solvants non volatils. Un solvant non volatil sert également à diluer les produits que l'on veut polymériser ou réticuler, et à dissoudre le composé ionique de l'invention utilisé comme photoinitiateur, mais il restera dans le matériau formé et il agit ainsi comme plastifiant. A titre d'exemple, on peut citer le carbonate de propylène, la y-butyrolactone, les éther-esters des mono-, di-, tri-éthylène ou propylène glycols, les éther- alcools des mono-, di-, tri-éthylène ou propylène glycols, les plastifiants tels que les esters de l'acide phtalique ou de l'acide citrique.

Dans un autre mode de mise en oeuvre de l'invention, on utilise comme solvant ou diluant un composé réactif vis-à-vis de la polymérisation, qui est un composé de faible masse moléculaire et de faible viscosité qui va jouer à la fois le rôle de monomère polymérisable et le rôle de solvant ou de

diluant pour des monomères plus visqueux ou des prépolymères utilisés conjointement. Après la réaction, ces monomères ayant servi de solvant font partie du réseau macromoléculaire finalement obtenu, leur intégration étant plus grande lorsqu'il s'agit de monomères bi-fonctionnels. Le matériau obtenu après irradiation ne contient plus de produits ayant un faible poids moléculaire et une tension de vapeur appréciable, ou susceptibles de contaminer les objets avec lesquels le polymère est en contact. A titre d'exemple, un solvant réactif peut être choisi parmi les mono et di éthers vinyliques des mono-, di-, tri-, tétra-éthylène et propylène glycols, la N-méthylpyrolidone, le 2-propényléther du carbonate de propylène commercialisé par exemple sous la dénomination PEPC par la société ISP, New Jersey, Etats-Unis.

Pour irradier le mélange réactionnel, le rayonnement peut être choisi parmi le rayonnement ultraviolet, le rayonnement visible, les rayons X, les rayons y et le rayonnement ß. Lorsque l'on utilise la lumière ultraviolette comme rayonnement actinique, il peut être avantageux d'ajouter aux photoinitiateurs de l'invention des photosensibili- sateurs destinés à permettre une photolyse efficace avec les longueurs d'ondes moins énergétiques que celles correspondant au maximum d'absorption du photoinitiateur, telles que celles émises par les dispositifs industriels, (k 300 nm pour les lampes à vapeur de mercure en particulier). De tels additifs sont connus, et à titre d'exemples non limitatifs, on peut citer l'anthracène, le diphényl- 9, 10-anthracène, le pérylène, la phénothiazine, le tétracène, la xanthone, la thioxanthone, l'acétophénone, la benzophénone, les 1, 3, 5-triaryl- 2-pyrazolines et leurs dérivés, en particulier les

dérivés de substitution sur les noyaux aromatiques par des radicaux alkyles, oxa-ou aza-alkyles permettant entre autre de changer la longueur d'onde d'absorption. L'isopropylthioxantone est un exemple de photosensibilisateur préféré lorsque l'on utilise un sel d'iodonium selon l'invention comme photoinitiateur.

Parmi les différents types de rayonnement mentionnés, le rayonnement ultraviolet est particulière préféré. D'une part, il est plus commode d'emploi que les autres rayonnements mentionnés. D'autre part, les photoinitiateurs sont en général directement sensibles aux rayons W et les photosensibilisateurs sont d'autant plus efficaces que la différence d'énergie (8) est plus faible.

Les composés ioniques de l'invention peuvent aussi être mis en oeuvre en association avec des amorceurs de type radicalaire générés thermiquement ou par action d'une radiation actinique. Il est ainsi possible de polymériser ou de réticuler des mélanges de monomères ou de prépolymères contenant des fonctions dont les modes de polymérisation sont différents, par exemple des monomères ou des prépolymères polymérisant par voie radicalaire et des monomères ou des prépolymères polymérisant par voie cationique. Cette possibilité est particuliè- rement avantageuse pour créer des réseaux interpénétrés ayant des propriétés physiques différentes de celles qui seraient obtenues par simple mélange des polymères issus des monomères correspondants. Les éthers vinyliques ne sont pas ou sont peu actifs par amorçage radicalaire. Il est donc possible, dans un mélange réactionnel contenant un photoinitiateur selon l'invention, un amorceur radicalaire, au moins un monomère du type éther

vinylique et au moins un monomère comprenant des doubles liaisons non activées telles que celles des groupes allyliques, d'effectuer une polymérisation séparée de chaque type de monomère. Il est par contre connu que les monomères déficients en électrons, tels que les esters ou les amides de l'acide fumarique, de l'acide maléique, de l'acide acrylique ou méthacrylique, de l'acide itaconique, de l'acrylonitrile, du méthacrylonitrile, la maléimide et ses dérivés, forment en présence d'éthers vinyliques riches en électrons, des complexes de transfert de charge donnant des polymères alternés 1 : 1 par amorçage radicalaire. Un excès initial de monomères vinyliques par rapport à cette stoechiométrie permet de préserver des fonctions polymérisables par initiation cationique pure. Le déclenchement de l'activité d'un mélange d'amorceur radicalaire et d'amorceur cationique selon l'invention peut être fait simultanément pour les deux réactifs dans le cas par exemple d'insolation par un rayonnement actinique d'une longueur d'onde pour laquelle les photoinitiateurs de l'invention et les amorceurs radicalaires choisis sont actifs, par exemple à X = 250 nm. A titre d'exemple, on peut citer comme amorceurs les produits commerciaux suivants : Irgacure 184@, Irgacure 651@, Irgacure 261@ Quantacure DMB@, Quantacure ITX@.

Il peut aussi être avantageux d'utiliser les deux modes de polymérisation d'une manière séquentielle, pour former dans un premier temps des prépolymères dont la mise en forme est aisée et dont le durcissement, l'adhésion, la solubilité ainsi que le degré de réticulation peuvent être modifiés par le déclenchement de l'activité de l'amorceur cationique. Par exemple, un mélange d'un amorceur

radicalaire thermodissociable et d'un photoinitiateur cationique selon l'invention permet de réaliser des polymérisations ou des réticulations séquentielles, d'abord sous l'action de la chaleur, puis sous l'action d'un rayonnement actinique. D'une manière similaire, si l'on choisit un amorceur radicalaire et un photoinitiateur cationique selon l'invention, le premier étant photosensible à des longueurs d'ondes plus longues que celle déclenchant le photoinitiateur selon l'invention, on obtient une réticulation en deux étapes contrôlables. Des amorceurs radicalaires peuvent être par exemple Irgacure@ 651 permettant d'amorcer des polymérisations radicalaires à des longueurs d'onde de 365 nm.

L'invention a également pour objet l'utilisation des composés ioniques de l'invention pour les réactions d'amplification chimique de photoresists pour la microlithographie. Lors d'une telle utilisation, un film d'un matériau comprenant un polymère et un composé ionique de l'invention est soumis à une irradiation. L'irradiation provoque la formation de l'acide par remplacement du cation M par un proton, qui catalyse la décomposition ou la transformation du polymère. Après décomposition ou transformation du polymère sur les parties du film qui ont été irradiées, les monomères formés ou le polymère transformé sont éliminés et il reste une image des parties non exposées. Pour cette application particulière, il est avantageux d'utiliser un composé de l'invention qui se présente sous la forme d'un polymère constitué essentiellement d'unités récurrentes styrényles portant un substituant ionique-C (CN) 2. Ces composés permettent d'obtenir après photolyse des produits qui ne sont pas volatils, et donc pas odorants

lorsqu'il s'agit de sulfures. Parmi les polymères qui peuvent ainsi être modifiés en présence d'un composé de l'invention, on peut citer notamment les polymères contenant des motifs ester ou des motifs aryléther de tertioalkyle, par exemple les poly- (phtalaldéhydes), les polymères de bisphénol A et d'un diacide, le polytertiobutoxycarbonyl oxy- styrène, le polytertiobutoxy-a-méthyl styrène, le polyditertiobutylfumarate-co-allyltriméthylsilane et les polyacrylates d'un alcool tertiaire, en particulier le polyacrylate de tertiobutyle.

D'autres polymères sont décrits dans J. V. Crivello et al, Chemistry of Materials 8, 376-381, (1996).

Les composés ioniques de la présente invention, qui présentent une grande stabilité thermique, offrent de nombreux avantages par rapport aux sels connus de l'art antérieur. Ils ont des vitesses d'amorçage et de propagation comparables ou supérieures à celles obtenues à l'aide des anions de coordination de type PF6-, AsF6-et surtout SbF6-. En outre, le coefficient de diffusion de l'anion -C (CN) 2'.estsupérieurà celui des anions hexafluorométallates ou des anions tétrafluoroborates ou des anions phénylborates. Ces propriétés sont expliquées par la délocalisation de la charge négative et la faible répulsion entre les charges partielles portées par les azotes des groupements nitriles et éloignées l'une de l'autre de 2Å.

Dans les composés de la présente invention, les paires d'ions présentent un très forte dissociation, ce qui permet l'expression des propriétés catalytiques intrinsèques du cation M, dont les orbitales actives sont facilement exposées aux substrats de la réaction, ceci dans des milieux variés. La plupart des réactions importantes de la

chimie organique (peuvent être ainsi effectuées dans des conditions peu contraignantes, avec d'excellents rendements et la facilité de séparer le catalyseur du milieu réactionnel. La mise en évidence d'induction asymétrique par l'utilisation d'un composé ionique selon l'invention qui portent un groupement chiral est particulièrement importante de part sa généralité et sa facilité de mise en oeuvre.

La présente invention a par conséquent comme autre objet l'utilisation des composés de l'invention comme catalyseurs dans les réactions de Friedel- Crafts, les réactions de Diels-Alder, les réactions d'aldolisation, les additions de Michael, les réactions d'allylation, les réactions de couplage pinacolique, les réactions de glycosilation, les réactions d'ouvertures de cycle des oxétanes, les réactions de métathèse des alcènes, les poly- mérisations de type Ziegler-Natta, les polymérisations du type métathèse par ouverture de cycle et les polymérisations du type métathèse de diènes acycliques. Les composés ioniques de l'invention préférés pour une utilisation en tant que catalyseur pour les réactions ci-dessus sont ceux dans lesquels le cation est choisi parmi le lithium, le magnésium, le cuivre, le zinc, l'étain, les métaux trivalents, y compris les terres rares, les platinoides, et leurs couples organométalliques, en particulier les métallocènes.

Les composés de l'invention peuvent également être utilisés comme solvant pour effectuer des réactions chimiques, photochimiques, électrochimiques, photoélectrochimiques. Pour cette utilisation particulière, on préfère les composés ioniques dans lesquels le cation est un- imidazolium, un triazolium, un pyridinium ou un 4-diméthylamino-pyridinium, ledit cation portant

éventuellement un substituant sur les atomes de carbone du cycle. Les composés étant utilisés sous leur forme liquide, on préfère tout spécialement ceux qui ont un point de fusion inférieur à 150°C, plus particulièrement inférieur à 100°C.

Les inventeurs ont également trouvé que la charge anionique portée par le groupement-C (CN) 2 exerçait un effet stabilisant sur les conducteurs électroniques de type polymères conjugués, et que l'utilisation d'un composé dans lequel le substituant Z comprenait une longue chaîne alkyle permettait, de rendre ces polymères solubles dans les solvants organiques usuels même à l'état dopé.

Le greffage de ces charges sur le polymère lui-même donne des polymères à charge globale cationique, solubles et présentant, outre leur stabilité, des propriétés d'anticorrosion vis-à-vis des métaux, tels que l'aluminium et les métaux ferreux. La présente invention a pour objet des matériaux à conduction électronique comprenant un composé ionique de la présente invention dans lequel la partie cationique est un polycation constitué par un polymère conjugué dopé"p". Les composés ioniques préférés pour cette application sont ceux dans lesquels le substituant Z ou RD contient une chaîne alkyle ayant de 6 à 20 atomes de carbone.

Les colorants de type cationique (canines) sont utilisés de plus en plus fréquemment comme sensibilisateurs de films photographiques, pour le stockage optique d'information (disques optiques accessibles en écriture), pour les lasers. La tendance de ces molécules conjuguées à s'empiler lorsqu'elles sont en phases solides limite leur utilisation, par suite des variations des propriétés optiques par rapport à la molécule isolée.

L'utilisation de composés ioniques de l'invention

pour la fabrication de colorants cationiques dont les contre ions, éventuellement fixés à cette même molécule, correspondent aux fonctionnalités de l'invention, permet de réduire les phénomènes d'agrégation, y compris dans des matrices solides polymères et de stabiliser ces colorants. La présente invention a pour autre objet une composition de colorant cationique, caractérisée en ce qu'elle contient un composé ionique selon l'invention. Les composés ioniques particulièrement préférés pour cette application sont ceux dans lesquels la ou les charges négatives du groupement anionique-C (CN) 2 sont soit fixées à la molécule de colorant, soit elles constituent le contre-ion des charges positives du colorant.

Quelques exemples de composés selon l'invention sont donnés ci-après :

La présente invention est expliquée plus en détails par les exemples suivants, qui décrivent la préparation et diverses utilisations de composés de l'invention. L'invention n'est toutefois pas limitée à ces exemples.

Tous les composés selon l'invention ont été préparés à partir de sels de métal alcalin du malononitrile. Lesdits sels ont été obtenus à partir de malononitrile commercial purifié au préalable dans une cellule de sublimation à 40°C sous vide secondaire, le malononitrile étant récupéré après 48 heures sur le doigt froid de la cellule, sous forme de cristaux blancs qui sont ensuite conservés sous argon.

On a obtenu le sel de lithium en dosant une solution aqueuse de malononitrile par une solution

titrée d'hydroxyde de lithium LiOH, le point de neutralisation étant déterminé à l'aide d'un pH-mètre. La solution aqueuse a ensuite été lyophilisée, puis le produit séché sous vide secondaire à l'ambiante pendant 72 heures. On a ainsi obtenu le sel de lithium qui, conservé sous argon, a une pureté déterminée par RMN du proton et du carbone supérieure à 99%.

On a obtenu par le même procédé les sels de sodium et de potassium en remplacant l'hydroxyde de lithium respectivement par l'hydroxyde de sodium et l'hydroxyde de potassium.

Exemple 1.

3, 03 g (10 mmoles) de chlorure de l'acide stéarique Cl7H35COCl dans 25 ml de tétrahydrofurane (THF) et 5 ml de pyridine anhydre ont été ajoutés à 1, 04 g (10 mmoles) de sel de potassium du malononitrile dans 25 ml de tétrahydrofurane. Après 24 heures sous agitation, la solution a été filtrée pour éliminer le précipité de chlorure de potassium, puis mise en contact avec 500 mg de carbonate de lithium Li2CO3. Le mélange a été agité pendant 24 heures, ensuite l'excès de carbonate a été éliminé par centrifugation, puis le solvant a été évaporé. On a obtenu 3, 3 g du sel de lithium du stéaroyl de malononitrile, ayant une pureté, caractérisée par RMN du proton et du carbone, supérieure à 97%.

Le radical RD alkyle supérieur de ce sel lui confère des propriétés tensio-actives marquées, y compris dans les solvants et polymères solvatants aprotiques.

Exemple 2.

A 6, 61 g (100 mmoles) de malononitrile en solution dans 50 ml de THF à-20°C, on a ajouté par portions 795 mg d'hydrure de lithium LiH. Après deux heures à-20°C, on a ajouté 20, 14 g (100 mmoles) de l- (trifluorométhanesulfonyl) imidazole (commercialisé par Fluka). La réaction s'est poursuivie pendant 4 heures à-20°C, puis 48 heures à température ambiante. Le solvant a alors été évaporé et le solide résiduel blanc a été lavé par le dichlorométhane pour éliminer l'imidazole formé au cours de la réaction. On a obtenu LiCF3SO2C (CN) 2.

Exemple 3.

Sous atmosphère d'argon, on a ajouté 0, 66 g (10 mmoles) de malononitrile et 180 mg d'hydrure de lithium à une solution de 3, 02 g (10 mmoles) de fluorure de nonafluorobutanesulfonyle dans 20 ml de THF anhydre, maintenu à 0°C. Après quatre heures, le mélange réactionnel a été filtré, évaporé, repris dans 10 cm3 d'eau, et versé dans une solution saturée de KC1. Le précipité de KC4F9S02C (CN) 2 a été purifié par cristallisation dans l'eau, puis dans un mélange pentanone/dichloroéthane. Le rendement en produit analytiquement pur est de 65%.

De la même manière, on a préparé KC6F13SO2C (CN) 2 et KCieFi7S02C (CN) 2. Les sels de lithium ont ensuite été obtenus par échange d'ions à l'aide de LiCl ou LiBF4 dans le THF. Ces produits ont des propriétés tensioactives marquées, ils sont solubles dans les polymères solvatants en donnant des complexes conducteurs et ils confèrent des propriétés tensiostatiques.

Exemple 4.

324 mg (1 mmole) de chlorure de 4- (diméthylamino) azobenzène-4'-sulfonyle dans 5 ml de tétrahydrofurane ont été ajoutés à 104 mg (1 mmole)

du sel de potassium du malononitrile dans 5 ml de THF et 500 ul de triéthylamine. Après 24 heures sous agitation, le précipité de chlorure de potassium a été éliminé et, après évaporation du solvant, on a obtenu le sel de triéthylammonium qui a été mis en suspension dans 5 ml d'une solution aqueuse contenant 350 mg de bromure de tétrabutylammonium.

Le mélange a été agité pendant 24 heures. On a obtenu une poudre de couleur orange qui a une pureté, caractérisée par RMN du proton et du carbone, supérieure à 98%, qui est soluble dans la plupart des solvants organiques, et qui répond à la formule suivante : Ce colorant ionique est un indicateur de pH en milieu non aqueux (transition jaune-orange-rouge- violet dans la zone de pH 1-4).

Exemple 5.

10, 85 g (100 mmoles) de chlorure de l'acide méthoxyacétique ont été dilués dans 150 ml d'acétonitrile et 15 ml de pyridine anhydre. Le mélange a été maintenu sous atmosphère d'azote et agitation magnétique, et l'on a ajouté par portions 10, 41 g (100 mmoles) de sel de potassium du malono- nitrile. Lorsque la précipitation du chlorure de potassium a été terminée (environ une heure), on a ajouté 25 g de phosphate tripotassique K3PO4 anhydre et le mélange a été agité pendant 24 heures. Le mélange a ensuite été évaporé à siccité. Le sel de potassium du méthoxyacétylmalononitrile obtenu a été purifié par recristallisation dans le mélange butanone/1, 2-dichloroéthane.

Ce composé est soluble dans la plupart des solvants organiques usuels (tétrahydrofurane, acétonitrile, diméthylformamide, acétate d'éthyle, glymes,...) et dans les polymères solvatants aprotiques.

176, 2 mg de ce composé ont été dissous dans 5 ml d'acétonitrile séché, auquel on a ajouté 31, 7 mg de chlorure de magnésium anhydre. Le mélange a été agité pendant 4 heures et le précipité de chlorure de potassium a été éliminé par centrifugation. La solution surnageante contient le sel de potassium d'un complexe anionique du magnésium {Mg [CH30CH2COC (CN) 2] 3}-K+.

A cette solution surnageante, on a ajouté 800 mg de copolymère statistique oxyde d'éthylène (80%)-méthyl-glycidyl-éther (20%) de masse Mw = 2, 5. 105. Par épandage et évaporation de la solution visqueuse, on a obtenu un film d'électrolyte polymère contenant le magnésium sous forme de complexe {Mg [CH30CH2COC (CN) 2]3}".

Un générateur primaire comprenant une anode de magnésium a été constitué comme suit : anode Electrolyte Cathode Mg électrolyte polymère à composite : mécanisme véhiculaire fluorure de graphite- anionique transportant électrolyte- les ions Mg noir d'acétylène L'électrolyte est le film d'électrolyte polymère contenant le complexe {Mg [CH30CH2COC (CN) 2] 3} tel que décrit ci-dessus. L'électrode positive a été obtenue de la manière suivante : on a préparé une composition contenant 42% v/v d'un électrolyte

identique à celui décrit ci-dessus, 8% v/v de noir d'acétylène et 50% v/v de fluorure de graphite CFX (x < 1) ; cette composition a été diluée dans l'acétonitrile, puis épandue sur une feuille de polypropylène de 8 µm d'épaisseur métallisée par 200 nm de cuivre, de manière à former une couche d'environ 80 um d'épaisseur. L'électrode négative était une feuille de magnésium de 20 um. La tension de la batterie après assemblage par laminage des éléments à 80°C était de 2, 5 V et la capacité pour un débit de 400 uA/cm était de 7 mAh/cm2.

Exemple 6.

Un oligomère sulfoné de poly (oxyde d'éthylène) PEO a été préparé de la manière suivante : 10 g de POE de masse 600 ont été sèches par distillation azéotropique avec du benzène et lyophilisation.

Après addition de 50 ml de THF, les groupements OH terminaux ont été métallés par le potassium- naphtalène. La stoechiométrie a été déterminée par colorimétrie, la fin de la réaction étant indiquée par la persistance de la couleur verte intense du radical anion du naphtalène. On a alors ajouté 4, 10 g de propanesultone. Après évaporation du solvant, on a obtenu le polymère a, o-disulfoné sous forme de poudre, et le naphtalène résiduel a été éliminé par lavage à l'hexane.

5 g du polymère a, w-disulfoné ainsi formé, mis en suspension dans 15 ml d'acétonitrile, ont été traités par 1, 8 g de chlorure de (chlorométhy- lène) diméthylammonium [ (CH3) 2N=CHCl] +, C1. Un précipité de chlorure de potassium s'est formé après environ 1 heure. A cette suspension ont été ajoutés 1, 26 g du sel de potassium du malononitrile et 3 ml de pyridine anhydre. Après filtration, le mélange réactionnel a été agité en présence de 2 g de phosphate de lithium Li3PO4. Une nouvelle filtration

a permis de séparer une solution incolore qui, par concentration, a donné un fluide visqueux. <BR> <BR> <P> NC CN<BR> <BR> <BR> <BR> Li+##CSO2(CH2)3O(CH2CH2O)n(CH2)3SO2C## Li+ NC CN Ce matériau permet de plastifier un grand nombre de polymères contenant des unités polaires (éther, amide, nitrile, ester...), tout en leur conférant une conductivité ionique élevée.

Exemple 7.

Un tensio-actif non-ionique, le polyoxy- éthylène-23 lauryl éther Cl2H25 (OCH2CH2) 23OH (Brij@ 35), a été sulfoné par une procédure similaire à celle de l'exemple 4. 12 g de Brij@ 35 ont été sèches par distillation azéotropique avec du benzène et lyophilisation. Après addition de 50 ml de THF, les groupements OH terminaux ont été métallés par l'hydrure de sodium en présence de 5 mg de triphénylméthane. La stoechiométrie a été déterminée par colorimétrie, la fin de la réaction étant indiquée par la persistance de la couleur rouge intense de l'anion O3C-. On a alors ajouté 1, 4 g de 1, 4-butanesultone. Après évaporation du solvant, l'oligomère sulfoné a été obtenu sous forme de poudre.

5 g de l'oligomère sulfoné ainsi formé en suspension dans 15 ml d'acétonitrile ont été traités par 1 ml de chlorure de thionyle et 20 ul de diméthylformamide. Un précipité de chlorure de sodium s'est formé en 20 min. Après filtration, le solvant et l'excès de SOC12 ont été évaporés sous pression réduite. Le résidu a été dissous dans 30 ml de pyridine, puis on a ajouté 350 mg du sel de sodium du malononitrile. Après filtration, le mélange réactionnel a été agité en présence de 1 g de phosphate le lithium Li3PO4. Une nouvelle

filtration a permis de séparer une solution incolore qui, par concentration, a donné une cire.

Ce matériau possède des propriétés tensio- actives et plastifiantes.

Exemple 8.

380 mg (1 mmole) de l'acide éthylènebis- (oxyéthylènenitrilo) tétraacétique dans 10 ml de pyridine ont été traités par 912 mg de carbonate d'hydroxysuccinimidyle pendant 24 heures. On a ajouté 416 mg (4 mmoles) du sel de potassium du malononitrile dans 15 ml d'un mélange équivolumique de pyridine et d'acétonitrile. Après 24 heures, le précipité a été séparé par filtration et lavé avec 2 portions de 30 ml de THF. On a obtenu des cristaux de : Ce composé est un ligand (L) des métaux divalents (AII) et trivalents (AIII), en particulier des terres rares. Les complexes correspondants [ALj'Met[A"L]'Msont des sels solubles dans les milieux aprotiques polaires et dans les polymères polaires, en particulier les polyéthers. Ces complexes dans lesquels le métal central A est protégé des influences électrostatiques extérieures sont intéressants pour la constitution de lasers. Il

permettent aussi des réactions rédox par changement du degré d'oxydation du métal A.

Exemple 9.

On a préparé une solution de 548 mg (2 mmoles) d'acide 1, 1'-ferrocène-dicarboxylique et 824 mg (4 mmoles) de dicyclohexylcarbodiimide dans 5 ml d'un mélange équivolumique de pyridine et de méthanol anhydres. Le mélange a été maintenu sous agitation magnétique à température ambiante pendant 75 heures. On a ensuite ajouté 288 mg (4 mmoles) du sel de lithium du malononitrile. Le mélange a été maintenu sous agitation à température ambiante pendant 24 heures. Le précipité de dicyclohexylurée a été éliminé par centrifugation et la solution a été évaporée. On a obtenu le 1, l'-ferrocène- diacétylmalononitrile sous la forme d'un solide brun foncé hygroscopique, ayant une pureté, caractérisée par RMN du proton et du carbone, supérieure à 98%.

Il est soluble dans la plupart des solvants organiques usuels (tétrahydrofurane, acétonitrile, diméthylformamide, acétate d'éthyle, glymes,...) et dans les polymères solvatants aprotiques.

Ce sel présente un couple rédox réversible.

Dans le polyoxyde d'éthylène, on a pu déterminer, sur une électrode de platine d'un diamètre de 125 um, un potentiel réversible t 3, 8 V vis à vis d'une électrode de lithium.

Par dissolution dans un électrolyte liquide, gel ou polymère, il permet d'effectuer une protection en surcharge dans les batteries au

lithium, jouant ainsi un rôle de navette rédox. Il permet aussi de réaliser des systèmes électrochromes à colorants.

EXEMPLE 10.

501 mg (2 mmoles) d'acide 6-hydroxy-2, 5, 7, 8- tétraméthylchroman-2-carboxylique (Trolox) : ont été mis en suspension dans 10 ml d'un mélange équivolumique de pyridine et de méthanol anhydres avec 313 pi (2 mmoles) de 1, 3 diisopropyl- carbodiimide. Après 24 heures, le précipité de diisopropylurée a été filtré et on a ajouté 208 mg (2 mmoles) du sel de potassium du malononitrile. Le mélange a été maintenu sous agitation en atmosphère neutre (azote) pendant 24 heures. Le volume de la solution a été réduit à 2 ml à l'aide d'un évaporateur rotatif. On a ajouté 20 ml de dioxane et le mélange a été refroidi à-10°C. Un précipité blanc a été collecté par filtration. L'analyse correspond à C17Hl7N203K.

Ce produit possède des propriétés anti-oxidan- tes, en particulier pour les polymères. Il en est de même pour les dérivés d'autres cations, y compris de cations organiques tels que les cations tétraalkyl- ammonium.

Exemple 11.

2, 8 g (10 mmoles) d'acide 4, 4'-azobis (4- cyanovalérique), 3, 24 g (20 mmoles) de carbonyldiimidazole et 100 mg de diméthylamino pyri- dine ont été mis en suspension dans 20 ml d'éther et maintenus à 0°C. Après cessation du dégagement de C02

(5 heures), on a ajouté 1, 44 g (20 mmoles) du sel de lithium du malononitrile. Le mélange a été maintenu sous agitation magnétique à 0°C pendant 1 heure. Par centrifugation, on a isolé le précipité cristallin de : Ce sel est soluble en particulier dans l'acétone, l'acétonitrile, l'acétate d'éthyle, le tétrahydrofurane. Il peut servir d'initiateur radi- calaire pour amorcer des réactions de polymérisation ou de réticulation dès 60°C.

Exemple 12.

479 mg (1 mmole) de Rhodamine B ont été mis en suspension dans 10 ml de pyridine et on a ajouté 104 mg (1 mmole) de sel de potassium du malono- nitrile et 206 mg (1 mmole) de dicyclohexylcarbodi- imide. Après 48 h sous agitation, le mélange a été filtré pour éliminer la dicyclohexylurée et soumis à évaporation. Le composé obtenu est un zwitterion qui possède des propriétés colorantes intenses. Il est soluble dans les polymères polaires et permet la constitution de lasers à colorants. Le groupement acétylmalonitrile lui permet également de s'adsorber sur des oxydes, en particulier le dioxyde de titane nano-particulaire, il joue alors un rôle de sensibilisateur au rayonnement visible, en particulier dans les applications aux cellules photovoltaiques.

EXEMPLE 13.

L'acide pyrryl-3 acétique (M = 122) a été préparé selon la méthode de D. Delabouglise (Thèse Université de Paris-Nord, février 1991,"Contrôle Moléculaire des propriétés des polymères"). 488 mg de ce composé ont été dissous dans un mélange de 5 ml d'acétonitrile et 1 ml de pyridine, auquel ont été ajoutés 648 mg (40 mmoles) de carbonyldiimidazole. Après 24 heures et cessation du dégagement de C02, on a ajouté 417 mg (40 mmoles) du sel de potassium du malononitrile. Le mélange a été agité pendant 48 heures à température ordinaire. Le solvant a été évaporé et le sel de potassium a été purifié par recristallisation dans le mélange butanone-1, 2 dichloroéthane.

On a préparé 10 ml d'une solution 5. 10' M dans l'acétonitrile du sel obtenu et l'on a effectué une électropolymérisation dans le compartiment anodique d'une cellule électrochimique sur électrode de platine. On a obtenu un film souple conducteur dont le dopage (oxydation) est assuré par échange de cations et d'électrons avec l'extérieur. La con- ductivité de ce matériau est de l'ordre de 10 S. cm-1 et elle est stable à l'atmosphère ambiante.

L'électropolymérisation effectuée en présence de pyrrole non substitué ou possédant des chaînons oxyéthylène en position N ou 3 donne des copolymères également stables dont le changement de couleur peut être utilisé pour la constitution de systèmes électrochromest :

Exemple 14.

En opérant dans une boite à gants sous argon, à 24, 15 g (100 mmoles) de di-2-éthylhexylamine dans 100 ml de THF à-20°C, on a ajouté par portions 32 ml de butyllithium 2M dans le cyclohexane (100 mmoles). Après une heure, on a ajouté 11, 85 g (100 mmoles) de fluorure de chlorosulfonyle FSO2C1.

La réaction s'est poursuivie 4 heures à-20°C, puis pendant 24 heures à température ambiante. On a alors porté la température à 0°C et on ajouté 10, 42 g (100 mmoles) du sel de potassium du malononitrile KHC (CN) 2 et 11, 22 g (100 mmoles) de DABCO. Après 24 heures à 0°C, le milieu réactionnel a été filtré pour éliminer le précipité de chlorure de potassium et l'hydrochlorure de DABCO. Après évaporation du solvant et séchage, on a récupéré le sel de lithium du di-2-éthylhexylaminosulfonylmalononitrile, ayant une pureté, caractérisée par RMN du proton et du carbone, supérieure à 98%.

Suivant le même procédé, on a obtenu le sel de lithium du dibutylaminosulfonylmalononitrile à partir de la dibutylamine.

Les sels de potassium ont été obtenus en traitant les sels de lithium dans le minimum d'eau par le fluorure de potassium KF. Après filtration, évaporation et séchage, on a récupéré quantitativement les sels de potassium.

Ces sels sont solubles dans la plupart des solvants organiques usuels (tétrahydrofurane, acétonitrile, diméthylformamide, acétate d'éthyle, glymes,...) et dans les polymères solvatants aprotiques.

Exemple 15.

5, 44 g (10 mmoles) de iodure de 3, 3'-diéthyl- thiatricarbocyanine (commercialisé par Aldrich, Milwaukee, USA) et 4, 08 g (10 mmoles) du sel de potassium du di-2-éthylhexylaminosulfonylmalono- nitrile préparé selon 1'exemple 14 ont été agités ensemble durant 24 heures dans l'eau. Par extraction de la phase aqueuse par du dichlorométhane, on a récupéré la 3, 3'-diéthylthiatricarbocyanine du di-2-éthylhexylaminosulfonylmalononitrile, ayant une pureté, caractérisée par RMN du proton supérieure, à 99%.

Ce sel est très soluble dans les solvants peu polaires comme le dichlorométhane ou le chlorure de méthylène ainsi que dans les matrices polymères peu polaires comme le polyméthacrylate de méthyle.

Lorsqu'il est utilisé comme colorant, on constate une très nette diminution de l'agrégation des molécules de colorant cationique entre elles, du fait du caractère"plastifiant"des différents groupements dialkylamino, ce qui constitue un avantage. En effet, le phénomène d'agrégation est préjudiciable au bon fonctionnement des systèmes utilisant des colorants, en particulier dans les disques optique de stockage d'informations, car il provoque un élargissement des bandes d'absorption optiques.

Exemple 16.

3, 17 g (10 mmoles) de chlorure de diphényliodonium (C6H5) 2IC1 et 4, 08 g (10 mmoles) de sel de potassium di-2-éthylhexylaminosulfonylmalono- nitrile préparé selon 1'exemple 14 ont été agités ensemble durant 24 heures dans l'eau. Par extraction de la phase aqueuse par du dichlorométhane, on a récupéré le diphényliodonium du di-2-éthylhexyl- aminosulfonylmalononitrile, ayant une pureté, caractérisée par RMN du proton, supérieure à 99%.

Ce sel permet d'amorcer, sous 1'effet d'un rayonnement actinique (lumière, rayons y, faisceaux d'électrons), la réaction de réticulation cationique de monomères riches en électrons (éthers vinyliques, propylvinyléthers,...).

Il est soluble dans la plupart des solvants organiques usuels (tétrahydrofurane, acétonitrile, diméthylformamide, acétate d'éthyle, glymes,...) et dans les polymères solvatants aprotiques comme le polyoxyde d'éthylène. Il est aussi soluble à plus de 5% en poids dans les solvants réactifs comme le triéthylèneglycol divinyl éther, contrairement par exemple au sel de bis (trifluorométhanesulfonyl) imide du diphényliodonium.

On a testé les propriétés de photo-amorçage de ce sel en irradiant par un rayonnement U. V. à 254 nm, d'une puissance de 1900 mW/cm2, un feutre non tissé de polyéthylène imbibé de triéthylèneglycol divinyl éther (79% en poids) contenant le diphényl- iodonium du di-2-éthylhexylaminosulfonylmalono- nitrile (1% en poids) du présent exemple et le 7, 8-octène-3, 6-oxa-1-sulfonylmalononitrile (20% en poids), obtenu à l'exemple 21. Après une période de quelques secondes sous irradiation, suivie d'une période de 10 min permettant la propagation des espèces générées dans le milieu (postcure), on a obtenu le polyélectrolyte supporté par le feutre. Ce type de composite est très intéressant pour le développement de batteries au lithium à électrolyte polymère ou gel.

Exemple 17.

5, 91 g (20 mmoles) du sel de potassium du dibutylaminosulfonylmalononitrile, préparés selon l'exemple 14, ont été mis en solution dans 10 ml d'eau. On a ajouté, sous agitation, 2, 71 g (10 mmoles) d'hydrochlorure de 2, 2'-azobis (2- méthylpropionamidine) [=NC (CH3) 2C (=NH) NH2] 2 2 HCl (commercialisé par Aldrich) en solution dans 10 ml d'eau. Il s'est formé immédiatement un précipité qui a été recueilli par filtration. Après séchage sous vide à température ambiante, on a récupéré le dibutylaminosulfonylmalononitrile de 2, 2'-azobis (2- méthylpropionamidine).

Ce sel est un amorceur de polymérisation radicalaire soluble dans la plupart des solvants organiques usuels (tétrahydrofurane, acétonitrile, diméthylformamide, acétate d'éthyle, glymes,...) et dans les monomères et polymères solvatants aprotiques, contrairement à 1'hydrochlorure de 2, 2'- azobis (2-méthylpropionamidine).

On a préparé une solution dans l'acétonitrile de 1 partie de cet initiateur et de 100 parties d'un polymère contenant des insaturations éthyléniques, obtenu par polycondensation de polyéthylène glycol de masse 1000 avec le 3-chloro-2-chlorométhyl- 1-propène selon la procédure décrite par Alloin, et al (Solid States Ionics, (1993), 60, 3). On a coulé la solution visqueuse obtenue sur un film de poly- propylène (PP). Après évaporation du solvant, le film de polymère d'une épaisseur de 110 um sur PP a été stocké une semaine en boite à gants sous argon pour le sécher. La réticulation a alors été initiée en portant la température du film à 60°C. Après une nuit, on a obtenu un film présentant de bonnes propriétés mécaniques et un faible taux d'extractibles (inférieure à 1%). La solubilité de l'initiateur utilisé dans la matrice polymère permet donc d'obtenir une réticulation efficace et homogène. De plus, cet initiateur, contrairement par exemple au 2, 2'-azobisisobutyronitrile, n'est pas volatil et la quantité ajoutée peut être optimisée au mieux pour chaque type de polymérisation.

Exemple 18.

A 4, 08 g (10 mmoles) du sel de potassium du di- 2-éthylhexylaminosulfonylmalononitrile, obtenu à 1'exemple 14, en solution dans 10 ml de nitrométhane anhydre, on a ajouté en boite à gants 1, 17 g (10 mmoles) de tétra-fluoroborate de nitrosonium NOBF4 (commercialisé par Aldrich). Après une heure, le milieu réactionnel a été filtré pour éliminer le tétrafluoroborate de potassium insoluble, et on a obtenu une solution 1 M du sel de nitrosonium du di-2-éthylhexylaminosulfonylmalononitrile dans le nitrométhane.

Par un procédé similaire, on a préparé une solution 1 M dans le nitrométhane du sel de nitrosonium du dibutylaminosulfonylmalononitrile, à partir du sel de potassium du dibutylaminosulfonyl- malononitrile. Ces sels sont particulièrement intéressants pour le dopage de polymères conjugués (polythiophène, polypyrrole, polyaniline,...) auxquels ils confèrent une conductivité électronique appréciable.

On a réalisé deux dépôts de poly (3-hexyl- thiophène) stéréorégulier (commercialisé par Aldrich, Milwaukee, USA)) sur des plaques de verre à partir d'une solution dans le chloroforme. Après séchage, ces dépôts ont été dopés respectivement par l'un et l'autre des sels ci-dessus en solution dans le nitrométhane. Après dopage, chacun des films de poly (3-hexylthiophène) ainsi obtenus présentait une conductivité électronique supérieure à 1 S. cm-1 et

une bonne stabilité en milieu humide. Ces dépôts sont intéressants pour la réalisation de masques pour l'industrie des semi-conducteurs.

Exemple 19.

Dans 100 ml de tétrahydrofurane anhydre sous argon à 0°C, on a fait réagir 20, 27 g (100 mmoles) de chlorure de 4-styrènesulfonyle CH2=CHC6H4S02C1 (commercialisé par Monomer-Polymer & Dajac Labora- tories), 10, 42 g (100 mmoles) de malononitrile et 22, 44 g (200 mmoles) de DABCO. Après 2 heures à 0°C et 48 heures à l'ambiante, la solution a été filtrée pour éliminer 1'hydrochlorure de DABCO formé, puis traitée par 4, 24 g de chlorure de lithium anhydre (100 mmoles), stocké et pesé en boite à gants. Il s'est formé immédiatement un précipité d'hydrochlorure de DABCO et le milieu réactionnel a alors été de nouveau filtré après une agitation de 6 heures. Après évaporation et séchage sous vide pendant 24 heures à l'ambiante, on a récupéré 31, 16 g du sel de lithium du 4-styrènesulfonyl- malononitrile, ayant une pureté, caractérisée par RMN du proton et du carbone supérieure, à 97%.

Ce sel peut être homo-ou copolymérisé par une polymérisation initiée par voie anionique, cationique ou radicalaire. On peut également le greffer par irradiation sur une matrice polymère telle que le polyfluorure de vinylidène.

L'homopolymère, obtenu par polymérisation radicalaire dans 1'eau désaérée initiée par l'acide cyanovalérique à 60°C, est soluble dans les solvants organiques usuels et dans les polymères solvatants aprotiques. Dans le polyoxyde d'éthylène à une

concentration O/Li de 16/1, ce sel présente une conductivité ; 5, 2. 10-4 S. cm-1 a 100°C.

De plus, en solution concentrée dans l'acétone 1 M en cation lithium), cet homopolymère du sel de lithium du 4-styrènesulfonylmalononitrile peut être utilisé comme catalyseur pour des réactions de Diels-Alder.

Exemple 20.

Suivant un procédé similaire à celui décrit dans 1'exemple 19, on a obtenu le sel de lithium du vinylsulfonylmalononitrile, à partir de 11, 01 g (100 mmoles) de fluorure d'éthylènesulfonyle (commercialisé par Fluka, Buchs, Suisse), ayant une pureté, caractérisée par RMN du proton et du carbone, supérieure à 98%.

Ce sel peut être homo-ou copolymérisé par une polymérisation initiée par voie radicalaire.

Ainsi, 6, 6 g d'un copolymère d'oxyde d'éthylène contenant des doubles liaisons allyliques et ayant une masse Mw = 2, 5. 10 ont été mis en solution dans l'acétonitrile. On a ajouté 1, 52 g du sel lithium du vinylsulfonylmalonitrile et 50 mg de l'initiateur radicalaire préparé selon l'exemple 17. La solution a été évaporée dans une coupelle de PTFE à fond plat, et le récipient a été mis dans un four sous vide primaire à 80°C pendant 12 heures. On a obtenu un élastomère réticulé sur lequel sont fixés des groupements-S02C (CN) 2Li. Ce matériau, qui constitue un électrolyte à anions fixés, possède une conduction par les ions lithium de 6, 7. 10 4 S. cm 1 à 60°C, et un nombre de transport cationique de 0, 92.

Exemple 21.

A 2, 2 g (25 mmoles) de l'éther vinylique de l'éthylène glycol CH2=CHO (CH2) 20H dans 60 ml de diméthylformamide anhydre, on a ajouté 4, 05 g du sel de lithium du vinylsulfonylmalononitrile, obtenu à l'exemple 20, 5, 87 g (42, 5 mmoles) de carbonate de potassium K2CO3 anhydre et 330 mg (1, 25 mmoles) de 18-Crown-6 (agissant comme complexant du cation K).

Le milieu réactionnel a alors été agité sous argon à 85°C. Après 48 heures, le milieu réactionnel a été filtré sur un verre fritte de porosité N°3, puis on a éliminé le solvant par évaporation sous pression réduite. Après séchage, le composé résiduel a été recristallisé dans 10 ml d'eau contenant 1, 86 g (25 mmoles) de chlorure de potassium KCl anhydre.

Après filtration et séchage, on a récupéré le sel de potassium du 7, 8-octène-3, 6-oxa-1-sulfonylmalono- nitrile, ayant une pureté, caractérisée par RMN du proton et du carbone, supérieure à 98%.

On a obtenu quantitativement le sel de lithium par traitement du sel de potassium dans le tétra- hydrofurane anhydre par la quantité stoechiométrique de chlorure de lithium anhydre, filtration du milieu réactionnel, évaporation du solvant et séchage sous vide.

Ce sel peut être homo-ou copolymérisé par une polymérisation initiée par voie cationique, par polymérisation alternée avec un monomère insaturé initiée par voie radicalaire.

L'homopolymère préparé par une polymérisation dans l'acétonitrile anhydre initiée par voie cationique par la bis (trifluorométhanesulfonyl) imide présente une conductivité à une concentration de 0, 8 M dans un mélange de diméthylcarbonate et de

carbonate d'éthylène (2 : 1) de 6. 10-3 S. cm-1 à 30°C.

De plus, cet homopolymère est soluble dans la plupart des solvants organiques usuels (tétrahydro- furane, acétonitrile, diméthylformamide, acétate d'éthyle, glymes,...) et dans les polymères solvatants aprotiques comme le polyoxyde d'éthylène.

Cet homopolymère constitue par conséquent un bon matériau à conduction ionique.

Exemple 22.

A une solution dans 10 ml de tétrahydrofurane anhydre à 0°C de 4, 49 g (40 mmoles) de DABCO et de 1, 32 g (20 mmoles) de malononitrile, on a ajouté 6, 05 g (20 mmoles) de chlorure de 4-iodobenzène- sulfonyle IC6H4S02C1 (commercialisé par Aldrich) dilués dans 5 ml de tétrahydrofurane anhydre. Après deux heures à 0°C, la réaction s'est poursuivie durant 24 heures à l'ambiante. L'hydrochlorure de DABCO formé au cours de la réaction a été éliminé par filtration sur un verre fritte de porosité N°4.

Après évaporation de l'acétonitrile de la solution filtrée, le produit a été repris dans 15 ml d'eau froide et l'on a ajouté lentement 1, 49 g (20 mmoles) de chlorure de potassium anhydre en solution dans 5 ml d'eau. Il est apparu un précipité qui a été recueilli par filtration sur un verre fritte de porosité ? 4. Après séchage, on a récupéré le sel de potassium du 4-iodobenzènesulfonylmalononitrile.

Ce composé a été oxydé en iodosoacétate K [(NC) 2CSO2C6H4I (O2CCH3) 2] par le mélange acide acétique, anhydride acétique et peroxyde d'hydrogène selon la méthode de Yamada & al (Die Makromolecular Chemie, (1972), 152, 153-162). 4, 88 g (10 mmoles) dudit iodosoacétate ont été mis en suspension dans un mélange de 15 ml d'acide méthanesulfonique et de 4, 51 g (30 mmoles) de butoxybenzène maintenu à 0°C pendant 4 heures. Le produit de réaction a été versé

dans 300 ml d'éther et le précipité séparé par filtration, lavé par de l'éther et séché. On a ainsi obtenu 3, 9 g du zwitterion (4-butoxybenzène)- (4- phénylsulphonylmalononitrile] iodonium (75% de rendement) ayant une pureté, caractérisée par RMN du proton et du carbone, supérieure à 97%.

Ce zwitterion permet d'amorcer sous 1'effet d'un rayonnement actinique (lumière, rayons y, faisceaux d'électrons) la réaction de réticulation cationique de monomères riches en électrons (éthers vinyliques, propènyléthers vinyliques,...).

Il a une bonne solubilité dans la plupart des solvants organiques usuels (tétrahydrofurane, acétonitrile, diméthylformamide, acétate d'éthyle, glymes,...) et dans les monomères et les polymères solvatants aprotiques comme le polyoxyde d'éthylène.

Il est aussi soluble à plus de 5% en poids dans les solvants réactifs comme le triéthylèneglycol divinyl éther.

On a testé les propriétés de photo-amorçage de ce sel en irradiant par un rayonnement U. V. à 254 nm, d'une puissance de 1900 mW/cm, une solution de triéthylèneglycol divinyl éther contenant à 1% en poids dudit sel d'iodonium. Après quelques secondes sous irradiation, le solvant réactif a pris en masse, cette réaction étant très exothermique.

Exemple 23.

Une solution de 2, 22 g (5 mmoles) de tétra- fluoroborate de tétrakis (acétonitrile) palladium (II) (CH3CN) 4Pd (BF4) 2 (commercialisé par Aldrich), dans 30 ml de tétrahydrofurane, a été traitée par 4, 08 g (10 mmoles) de sel de potassium du di-2-éthylhexyl- aminosulfonylmalononitrile. Après 24 heures sous

agitation, le milieu réactionnel a été filtré pour éliminer le précipité de tétrafluoroborate de potassium KBF4, puis le solvant évaporé. On a obtenu quantitativement le di-2-éthylhexylaminosulfonyl- malononitrile de tétrakis (acétonitrile)- palladium (II).

Ce sel est utile comme catalyseur de polymérisation vinylique du norbornène. Ainsi on a réalisé la polymérisation à température ambiante du norbornène dans le nitrométhane en présence de 300 ppm de ce sel. Après 2 heures, on a reprécipité le milieu réactionnel dans le méthanol. On a obtenu un polynorbornène ayant une masse moyenne en nombre de 420000, avec un rendement de 82%.

Exemple 24.

En opérant dans une boite à gants sous argon, on a introduit dans un flacon en polypropylène (Nalgène@) de 30 ml, 1, 8 g de phénazine (10 mmoles) et 139 mg de lithium métallique. On a alors ajouté 20 ml de tétrahydrofurane anhydre et des billes en agate. Le flacon fermé a ensuite été mis en rotation sur lui-même, à 1'extérieur de la boite à gants, sur l'axe d'un moteur. Le tétrahydrofurane a rapidement pris une couleur mauve foncé caractéristique de la phénazine mono-lithiée. Après 24 heures, on a obtenu une suspension d'un précipité orange de 9, 10-di-Li-dihydrophénazine. A 8, 61 g (20 mmoles) de ce composé, on a ensuite ajouté 4, 89 g (40 mmoles) de 1, 3-propane sultone. Après 8 heures de broyage à température ambiante, le milieu réactionnel a été

filtré pour éliminer les billes en agate et on a ajouté sous argon, deux gouttes de diméthylformamide à la solution filtrée, puis lentement 5, 08 g (40 mmoles) de chlorure d'oxalyle C1COCOC1 en solution dans 15 ml de dichlorométhane anhydre.

Après 4 heures à température ambiante, on a ajouté 4, 65 g (40 mmoles) de sel de potassium du malononitrile. La réaction s'est poursuivie pendant 24 heures, puis le milieu réactionnel a été filtré pour éliminer le précipité de chlorure de potassium.

Après évaporation du solvant, on a récupéré le di- sel de lithium de la 9-10- (propylsulfonylmalono- nitrile) phénazine, ayant une pureté, caractérisée par RMN du proton et du carbone, supérieure à 98%.

Ce composé est soluble dans la plupart des solvants organiques usuels (tétrahydrofurane, acétonitrile, diméthylformamide, acétate d'éthyle, glymes,...) et dans les polymères polaires.

Ce composé présente deux couples rédox réversibles. Dans le polyoxyde d'éthylène, on a pu mettre en évidence, sur une électrode de platine d'un diamètre de 125 um, un premier couple rédox d'un potentiel w 3, 2 V et un second couple rédox d'un potentiel 3, 8 V, ces potentiels étant mesurés vis à vis d'une électrode de lithium.

Lorsqu'il est dissout dans un électrolyte liquide, gel ou polymère, ce composé permet une protection en surcharge dans les batteries au lithium, jouant ainsi un rôle de navette rédox.

Ce composé permet également de réaliser des systèmes électrochromes à colorants. On a ainsi réalisé un vitrage électrochrome en déposant sur une plaque de verre, recouverte d'une couche conductrice d'ITO (oxyde d'indium et d'étain), une solution dans l'acétone de ce composé et de poly (benzodiimide- <BR> <BR> <BR> co-oxyde d'éthylène) d'une masse molaire 1100 g/mole, obtenu par un procédé similaire à celui décrit dans la demande de brevet Français FR 93/01117. Après évaporation du solvant et séchage, on a assemblé en boite à gants, sur le polymère préalablement déposé, une deuxième électrode de verre recouverte d'une couche conductrice d'ITO. Après avoir scellé 1'ensemble pour le rendre étanche, on a appliqué à l'extérieur un potentiel de 1250 mV à l'aide d'un potentiostat.

Le système s'est alors coloré d'une couleur bleu intense. En appliquant un potentiel de-500 mV, on a pu observé une décoloration relativement rapide du système (inférieur à 60 s). Un tel système électrochrome est facile à mettre en oeuvre, même pour des systèmes de grande taille (supérieure au m2) qui utilisent aussi bien du verre qu'un polymère convenablement traité comme électrode transparente conductrice. De plus, l'énergie nécessaire pour conserver la coloration est relativement faible, inférieure à 1 W/m2.

Exemple 25.

Dans un réacteur chimique Parr, on a mis en solution dans 60 ml d'acétonitrile anhydre, 5, 21 g (50 mmoles) du sel de potassium du malononitrile et 264 mg d'un éther-couronne, le 18-Crown-6. Après avoir fermé le réacteur, on a effectué un balayage d'argon pendant 15 min avant de l'isoler. On a alors introduit 6, 41 g (50 mmoles) de dioxyde de soufre S02 (commercialisé par Fluka), puis, après 10 min,

9, 52 g (50 mmoles) de vinyltriéthoxysilane (commercialisé par Fluka) en solution dans 20 ml de d'acétonitrile anhydre. Après 6 heures à température ambiante, le réacteur a été porté à 40°C et maintenu à cette température pendant 48 heures, puis le solvant a été évaporé. Après avoir été séché sous vide, le produit a été stocké sous argon. On a récupéré quantitativement le sel de potassium du 2-(triéthoxysilyl) éthylsulfonylmalononitrile [ (C2H50) 3Si (CH2) 2SO2C (CN) 2)] K, ayant une pureté, ca- ractérisée par RMN du proton et du carbone supérieure, à 99%.

On a obtenu le sel de lithium par échange ionique avec le chlorure de lithium dans le tétra- hydrofurane.

Ces sels permettent de former des réseaux organosiliciés par un mécanisme d'hydrolyse- polycondensation. Ils permettent également d'ensimer les matériaux à base de verre (fibre, vitrage,...) afin de modifier leur état de surface et en particulier de leur conférer des propriétés antistatiques.

En outre, on peut obtenir les homopolymères ou des copolymères avec divers alkoxysilanes en milieu protique, éventuellement en présence d'un catalyseur (acide, base, fluorure,...). On a préparé un copolymère en polycondensant le sel de potassium du 2-(triéthoxysilyl) éthylsulfonylmalononitrile avec le 0- [2- (triméthoxysilyl) éthyl]-O'-méthylpolyéthylène glycol de masse 5000 (commercialisé par Shearwaters Polymers) (5 : 1) dans un mélange eau/méthanol, en utilisant comme catalyseur une trace d'acide

perchlorique. Après quelques heures, la solution a été concentrée. On a alors imprégné un feutre de carbone activé, préalablement dégazé, d'une surface spécifique de 1500 m2/g (commercialisé par la société Actitex), avec le liquide visqueux obtenu. Après séchage, l'opération a été renouvelée pour parfaire l'imprégnation. Après une semaine dans une étuve à 50°C, on a découpé à l'emporte-pièces deux pastilles d'un diamètre de 2 cm. On a alors imprégné une feuille de papier à cigarette (commercialisée par Bolloré Technologies) par un liquide visqueux identique à celui utilisé pour imprégner le feutre de carbone précité. Cette feuille a été déposée entre les deux électrodes de carbone préalablement découpées. Après une semaine dans une étuve à 50°C, puis 2 jours sous vide à 60°C, on a obtenu une supercapacité électrochimique"tout-solide". Cette supercapacité présente les caractéristiques suivantes à 40°C : une densité d'énergie de 15 Wh/1 (soit une capacité de 96 F/g de carbone pour une électrode), une puissance maximum de 700 W/kg et de bons résultats en cyclage (plus de 10000 cyles de charge/décharge entre 0 et 2 V). Ce type de supercapacité est particulièrement intéressant pour l'électronique du fait de l'absence de liquides volatils.

Exemple 26.

Suivant un procédé similaire à celui décrit dans l'exemple 25, on a synthétisé le sel de lithium du bis [3-(triméthoxysilyl) propyl] aminosulfonyl- malononitrile, à partir de 12, 54 g (40 mmoles) de bis [3-(triméthoxysilyl) propyl] amine [ (CH30) 3Si (CH2) 3] 2NH), (commercialisé par Fluka). Le composé obtenu avait une pureté, caractérisée par RMN du proton et du carbone, supérieure à 98%.

Ce composé présente des propriétés analogues à celles du composés de l'exemple 25 et peut être utilisé pour les mêmes applications.

On a effectué une polycondensation de ce composé dans un mélange eau/méthanol, en utilisant une goutte d'acide chlorhydrique concentré comme catalyseur. Après quelques heures, les solvants ont été évaporés et le liquide visqueux obtenu a été coulé sur une plaque de Téflon@. Après une semaine dans une étuve à 50°C, le matériau obtenu a été séché sous vide à 100°C pendant 48 heures, puis broyé sous argon jusqu'à obtenir une taille de particules de l'ordre du micron. On a alors préparé un électrolyte composite en mélangeant cette poudre avec du polyoxyde d'éthylène de masse 300000 dans l'acétonitrile. Après avoir coulé cette dispersion dans un anneau en verre et évaporé l'acétonitrile, on a obtenu un film d'électrolyte composite de bonne tenue mécanique, d'une épaisseur de 220 um. Cette électrolyte présente une conductivité ionique supérieure à 10'S.cm'à60°C, et un nombre de transport cationique de 0, 92.

Exemple 27.

Une solution dans 100 ml de tétrahydrofurane anhydre de 10, 81 g (40 mmoles) du sel de lithium du 4-styrènesulfonylmalononitrile préparé comme à l'exemple 19, de 3, 18 g d'acrylonitrile (40 mmoles) et de 100 mg de 1, l'-azobis (cyclohexanecarbonitrile) a été dégazée par un balayage d'argon sec. On a alors effectué sous argon la copolymérisation de l'acrylonitrile avec le dérivé du styrène en

chauffant le milieu réactionnel à 60°C pendant 48 heures. Après refroidissement, la solution a été concentrée, puis le polymère récupéré par reprécipitation dans 1'éther. Après filtration et séchage, on a obtenu le sel de lithium du poly- (acrylonitrile-co-4-styrènesulfonylmalononitrile) (PANSSM).

Ce polymère permet de réaliser des électrolytes polymères gélifiés à anions fixes. Il constitue la matrice permettant d'obtenir le gel et il présente les propriétés d'un polyélectrolyte.

On a préparé un électrolyte gélifié (30% en poids de PANSSM, 35% de carbonate d'éthylène, 35% de carbonate de propylène). Ce gel présente de bonnes propriétés mécaniques et une conductivité de 7, 9. 10-4 S. cm-1 à 30°C. Le nombre de transport cationique de cet électrolyte a été estimé à 0, 95.

On a assemblé un générateur électrochimique en utilisant ledit électrolyte gélifié, une anode composite constituée par un coke de carbone (80% en volume) mélangé avec le copolymère (PANSSM) comme liant (20% en volume), et une cathode composite constituée par du noir de carbone (6% en volume), LiCoO2 (75% en volume) et du copolymère (PANSSM) (20% en volume). Ce générateur a permis d'effectuer 1000 cycles de charge/décharge entre 3 et 4, 2 V en conservant une capacité supérieure à 80% de la capacité au premier cycle, lors d'un cyclage à 25°C.

Il présente de très bonnes performances lors d'appel de puissance du fait de l'utilisation d'anions

fixes. L'utilisation d'anions fixes a également permis d'améliorer l'évolution de la résistance d'interface.

Exemple 28.

13, 44 g (50 mmoles) de chlorure de 1-dodécane- sulfonyle C12H25SO2Cl (commercialisé par Lancaster) en solution dans 30 ml de tétrahydrofurane anhydre à- 20°C ont été traités par 8, 8 g (100 mmoles) du sel de sodium du malononitrile. Après 1 heure à 0°C, puis 24 heures à température ambiante, le solvant a été évaporé et le produit repris dans 30 ml d'eau.

L'addition de 3, 73 g (50 mmoles) de chlorure de potassium KC1 anhydre a permis d'obtenir un précipité qui a été recristallisé, puis récupéré par filtration et enfin séché. On a obtenu le sel de potassium du 1-dodécanesulfonylmalononitrile, sous forme d'une poudre cristallisée, ayant une pureté, déterminée par RMN du proton et du carbone supérieure, à 99%.

On a obtenu par un procédé similaire, les sels de potassium du 1-butanesulfonylmalononitrile et du 1-octylsulfonylmalononitrile à partir respectivement du chlorure de 1-butanesulfonyle et du chlorure de 1-octanesulfonyle.

Les sels de lithium de ces trois dérivés ont été préparés quantitativement par échange ionique entre le sel de potassium et le chlorure de lithium dans le tétrahydrofurane anhydre.

Le sel de lithium du 1-dodécanesulfonylmalono- nitrile dissous dans une matrice de polyoxyde d'éthylène à une concentration O/Li = 16/1 a un nombre de transport cationique ~0, 55. Il en résulte que, lorsque ce composé est utilisé dans

l'électrolyte d'une batterie au lithium à électrolyte polymère, les gradients de concentration qui apparaissent au cours du fonctionnement de la batterie sont diminués de façon substantielle. Les performances lors d'appels de puissance sont ainsi améliorées.

Les sels du 1-dodécanesulfonylmalononitrile présentaient un intérêt indéniable comme additif pour le laminage du lithium et pour l'extrusion de polymères, en particulier l'extrusion du polyoxyde d'éthylène.

Exemple 29.

Dans 100 ml d'eau à 0°C, on a ajouté 23, 01 g (100 mmoles) d'hexafluoropropanesultone (commercialisé par Fluorochem). Après 2 heures sous agitation, la phase aqueuse a été extraite par deux fractions de 20 ml de dichlorométhane, puis les phases organiques ont été réunies et séchées par du sulfate de magnésium. Après évaporation du dichloro- méthane et distillation du liquide recueilli, on a obtenu 16, 94 g de fluorure de l-fluoro-2, 2, 2-trifluoroéthanesulfonyle CF3CHFSO2F (rendement : 94% ; pureté, déterminée par RMN du proton et du fluor, supérieure à 99%).

En opérant dans une boite à gants sous argon, on a mis en solution 9, 2 g (50 mmoles) du composé ainsi préparé dans 10 ml de tétrahydrofurane anhydre. Après avoir porté cette solution à-20°C, on a ajouté lentement 50 ml d'une solution 1 M (50 mmoles) dans le tétrahydrofurane de tert-butoxide de potassium (CH3) 3COK (commercialisé par Aldrich). Après 15 min, on a ajouté 12, 46 g (50 mmoles) de 1-bromododécane. La réaction s'est

poursuivie pendant 2 heures à-20°C, puis pendant 24 heures à température ambiante. On a alors ajouté 8, 8 g (100 mmoles) du sel de sodium du malononitrile. Après 48 heures, le solvant a été évaporé et le résidu recristallisé dans 50 ml d'eau contenant 7, 46 g (100 mmoles) de chlorure de potassium KC1. Après filtration et séchage, on a obtenu le sel de potassium du 1-dodécane- 2, 2, 2-trifluoroéthanesulfonylmalononitrile ayant une pureté, caractérisée par RMN du proton, du carbone et du fluor, supérieure à 99%.

On a obtenu quantitativement le sel de lithium en traitant le sel de potassium dans le tétrahydro- furane anhydre par la quantité stchiométrique de chlorure de lithium anhydre, filtration du milieu réactionnel, évaporation du solvant et séchage sous vide.

Ces composés peuvent être utilisés comme additif pour le laminage du lithium et pour 1/extrusion de polymères, en particulier l'extrusion du polyoxyde d'éthylène. Ils présentent aussi des propriétés plastifiantes et antistatiques.

Exemple 30.

A 14, 41 g (100 mmoles) du sel de sodium de l'acide 2-propène-sulfonique CH2=CHCH2SO3Na en suspension dans 60 ml d'acétonitrile anhydre à- 20°C, on a ajouté goutte à goutte pendant 2 heures 11, 9 g (100 mmoles) de chlorure de thionyle SOC12 dilués dans 20 ml de benzène. Après une nuit à -20°C, le milieu réactionnel a été centrifugé pour éliminer le chlorure de sodium formé et les solvants ont été évaporés à l'aide d'un évaporateur rotatif muni d'une pompe à membrane. Le liquide obtenu a

alors été distillé sous vide sur une colonne courte pour donner 10, 97 g du chlorure de 2-propène-sulfonyle CH2=CHCH2SO2Cl (rendement 78%) caractérisé par RMN du proton. On a alors fait réagir, sous argon, 7, 03 g (50 mmoles) de ce composé avec 10, 42 g (100 mmoles) du sel de potassium du malononitrile dans 60 ml d'acétonitrile anhydre à- 20°C pendant 2 heures, puis à l'ambiante pendant 24 heures. Après évaporation du solvant, le produit a été recristallisé dans 15 ml d'eau. Après filtration et séchage, on a récupéré le sel de potassium du 2-propènesulfonylmalononitrile, ayant une pureté, caractérisée par RMN du proton et du carbone supérieure, à 98%.

On a obtenu quantitativement le sel de lithium en traitant le sel de potassium dans le tétrahydro- furane anhydre par la quantité stoechiométrique de chlorure de lithium anhydre, filtration du milieu réactionnel, évaporation du solvant et séchage sous vide.

Ces sels peuvent être utilisés dans les réactions chimiques propres aux liaisons éthyléniques. Ils peuvent en particulier être homo- ou copolymérisés par une polymérisation initiée par voie radicalaire ou par un catalyseur de polymérisation coordiné tel un zircanocène.

Exemple 31.

A 8, 33 g du sel de potassium du 2-propène- sulfonylmalononitrile (40 mmoles), obtenu confomément à 1/exemple 30, dans 100 ml d'eau, on a ajouté 6, 9 g de l'acide 3-chloroperoxybenzoique (40 mmoles), obtenu suivant la procédure décrite par Scwartz & Blumbergs (J. Org. Chem., (1964), 1976).

Après 1 heure sous forte agitation, le solvant a été évaporé puis le résidu a été recristallisé dans 10 ml d'éthanol. Après filtration et séchage, on a récupéré le sel de potassium du 2, 3-époxypropane- 1-sulfonylmalononitrile, ayant une pureté carac- térisée par RMN du proton et du carbone supérieure à 98%.

On a obtenu le sel de lithium en traitant le sel de potassium dans le tétrahydrofurane anhydre par la quantité stoechiométrique de chlorure de lithium anhydre, filtration du milieu réactionnel, évaporation du solvant et séchage sous vide.

Ces sels peuvent être homo-ou copolymérisés par une polymérisation initiée par voie anionique ou cationique. Plus généralement, ils peuvent subir les réactions chimiques propres aux oxétanes.

On a préparé l'homopolymère du sel de potassium du 2, 3-époxybutane-1-sulfonylmalononitrile par une polymérisation dans le tétrahydrofurane initiée par voie anionique par le tert-butoxyde de potassium, puis le polysel de lithium par échange ionique dans le THF avec du chlorure de lithium anhydre. Ce dernier présente une conductivité en milieu gélifié (21% en poids de polyacrylonitrile, 38% de carbonate d'éthylène, 33% de carbonate de propylène, 8% de l'homopolymère) de 1, 2. 10'S.cm'à30°C. Le nombre de transport cationique dans cette électrolyte est de 0, 76. De plus, cet homopolymère est soluble dans la plupart des solvants organiques usuels (tétra- hydrofurane, acétonitrile, diméthylformamide, acétate d'éthyle, glymes,...) et dans les polymères solvatants aprotiques.

Exemple 32.

50, 74 g (300 mmoles) de 2-amino-5-trifluoro- méthyl-1, 3, 4-thiadiazole (commercialisé par Aldrich) ont été ajoutés sous agitation à un mélange de 100 ml d'acide chlorhydrique concentré et de 30 ml d'acide acétique glacial. On a porté le milieu réactionnel à-10°C et on a alors ajouté lentement 22, 42 g (325 mmoles) de nitrite de sodium NaN02 dans 35 ml d'eau. La réaction de diazotation s'est poursuivie pendant 1 heure. Dans le même temps, on a fait passer à travers un fritte, un courant de dioxyde de soufre SO2 (commercialisé par Fluka) dans 300 ml d'acide acétique glacial jusqu'à saturation.

On a alors ajouté 7, 5 g de chlorure de cuivre (I) CuCl et on a poursuivi l'addition de dioxyde de soufre jusqu'à ce que la couleur du milieu réactionnel passe du jaune-vert au bleu-vert. Après avoir porté le milieu réactionnel à une température < 10°C, on a ajouté sur une période de 30 min, le diazonium préparé au préalable. On a ajouté un peu d'éther pour diminuer la quantité de mousse qui se forme après chaque addition. Après la fin de 1'addition du diazonium, on a versé le milieu réactionnel dans un 1 litre d'un mélange eau-glace (1 : 1). Après fusion de la glace, on a séparé une huile jaune dans une ampoule à décanter, puis on a extrait la phase aqueuse par deux fractions de 100 ml d'éther. Après addition de la phase éthérée à l'huile recueillie, la solution a été lavée par une solution concentrée de bicarbonate de sodium jusqu'à neutralité, puis avec de l'eau, et enfin séchée par du sulfate de magnésium. Après évoparation du solvant, on a récupéré après distillation sous vide 46, 99 g du chlorure de 2-sulfonyl-5-trifluoro- méthyl-1, 3, 4-thiadiazole (62% de rendement) avec une

pureté, caractérisée par RMN du proton et du fluor, supérieure à 98%.

Ensuite, par un procédé similaire à celui décrit dans 1'exemple 19, on a obtenu le sel de lithium du 5-trifluorométhyl-1, 3, 4-thia- diazole-2-sulfonylmalononitrile, avec une pureté, caractérisée par RMN du carbone et du fluor, supérieure à 98%.

Le sel de potassium a été obtenu en traitant le sel de lithium, dans le minimum d'eau, par le fluorure de potassium KF. Après filtration, évaporation et séchage, on a récupéré quantitativement le sel de potassium.

Ces sels sont solubles dans la plupart des solvants organiques usuels (tétrahydrofurane, acétonitrile, diméthylformamide, acétate d'éthyle, glymes,...) et dans les polymères solvatants aprotiques comme le polyoxyde d'éthylène.

Ces sels ont un potentiel d'oxydation, à une concentration 0, 5 M dans l'acétonitrile, supérieure à 4, 5 V vis à vis d'une anode de lithium. Le sel de lithium, seul ou en mélange avec le sel de potassium, peut être utilisé pour les batteries Li-Ion à électrolytes liquides ou électrolytes gels, et les batteries au lithium à électrolytes polymères.

On a assemblé une pile en utilisant une anode constituée par un mélange de coke de carbone (80% en volume) et de poly (fluorure de vinylidène) (PVDF, commercialisé par la société Montedison) comme liant (20% en volume), un électrolyte composé d'un mélange de carbonate d'éthylène et de diméthylcarbonate (2 : 1), gélifié par du PVDF, contenant le sel de

lithium du 5-trifluorométhyl-1, 3, 4-thiadiazole-2- sulfonylmalononitrile à une concentration 1 M et une cathode composite constituée par un mélange de noir de carbone (6% en volume), de Li2MnO4 (75% en volume) et de PVDF comme liant (20% en volume). La pile a été soumise à un cyclage à 25°C. Après 1000 cycles de charge/décharge entre 2 et 4, 7 V, la pile conservait une capacité représentant environ 50% de la capacité au premier cycle.

Exemple 33.

13, 21 g (200 mmoles) de malononitrile ont été mis en solution dans 150 ml de THF à-20°C. On a alors ajouté, sous argon, 44, 87 g (400 mmoles) de DABCO et 21, 18 g (200 mmoles) de bromure de cyanogène BrCN. Après 4 heures sous agitation à- 20°C, puis 24 heures à température ambiante, le milieu réactionnel a été filtré pour éliminer l'hydrochlorure de DABCO. On a alors ajouté 8, 48 g de chlorure de lithium anhydre (200 mmoles). Après 24 heures sous agitation, le milieu réactionnel a été filtré pour éliminer l'hydrochlorure de DABCO.

Après évaporation du solvant et séchage, on a récupéré 19 g (98% de rendement) du sel de lithium du tricyanométhane LiC (CN) 3, avec une pureté caractérisée par RMN du proton et du carbone supérieure à 98%.

On a obtenu 1'acide en solution éthérée, en ajoutant 100 ml d'acide chlorhydrique 1 M à 0°C (100 mmoles) à une suspension de 9, 7 g du sel de lithium du tricyanométhane (100 mmoles) dans 30 ml d'éther. Après quelques minutes sous agitation, on a récupéré le tricyanométhane dans la phase éthérée.

Après avoir séché la phase organique par du sulfate de magnésium, on a ajouté 7, 15 g d'imidazole (105 mmoles). Il s'est immédiatement formé un précipité qui a été récupéré par filtration et séché. On a récupéré 15, 23 g (96% de rendement) de l'imidazolium du tricyanométhane, ayant une pureté, caractérisée par RMN du proton et du carbone, supérieure à 99%.

Le broyage en boite à gants d'un mélange molaire de 7 imidazoles pour deux sels d'imidazolium a permis d'obtenir dans le mortier un liquide. Ce sel fondu présente une conductivité protonique élevée supérieure à 10' S. cm à 60°C. Ce sel fondu peut être utilisé pour préparer un électrolyte polymère, conducteur protonique anhydre, en ajoutant du polyoxyde d'éthylène, préférentiellement de haute masse ou pouvant être ultérieurement réticulé, au sel fondu sans que cela nuise à la conductivité. Ces électrolytes polymères sont particulièrement intéressants pour la réalisation de systèmes de modulation de la lumière telles que les vitrages électrochromes incluant les systèmes électrochromes à colorants.

Un électrolyte polymère composé du sel fondu à 80% en poids et de 20% en poids de polyoxyde d'éthylène de masse 5. 10 a été utilisé pour préparer une membrane optiquement transparente dans le visible ayant une bonne tenue mécanique. On a ensuite réalisé un système électrochrome en boite à gants en utilisant cette membrane enfermée entre une première électrode constituée par le dépôt sur une plaque de verre d'une couche d'oxyde d'iridium hydrogéné HxIrO2 et d'une sous couche conductrice d'oxyde d'étain et une seconde électrode constituée d'une couche de trioxyde de tungstène W03 et d'une sous-couche conductrice d'oxyde d'étain. Cet électrochrome a permis une variation de l'absorption optique entre 80% (état décoloré) et 30% (état

coloré) et de bonnes performances en cyclage (plus de 20 000 cycles).

Exemple 34.

A 6, 61 g de malononitrile (100 mmoles) en solution dans 50 ml de THF à-20°C, on a ajouté par portions 795 mg d'hydrure de lithium LiH. Après deux heures à-20°C, on a ajouté 20, 14 g (100 mmoles) de l- (trifluorométhanesulfonyl) imidazole (commercialisé par Fluka). La réaction s'est poursuivie pendant 4 heures à-20°C, puis 48 heures à température ambiante. Le solvant a alors été évaporé et le résidu repris dans 60 ml d'eau. On a ensuite ajouté 14, 66 g (100 mmoles) du chlorure de 1-éthyl- 3-méthyl-lH-imidazolium (commercialisé par Aldrich) à la solution aqueuse. Il s'est immédiatement formé une phase plus dense que 1'eau. Cette phase a été récupérée par extraction au dichlorométhane. Après évaporation du dichlorométhane et séchage sous vide à 40°C du liquide obtenu, on a récupéré le sel fondu de 1-éthyl-3-méthyl-lH-imidazolium du trifluoro- méthanesulfonylmalononitrile, avec une pureté, caractérisée par RMN du proton, du carbone et du fluor, supérieure à 98%.

Ce sel fondu présente une conductivité de 4, 5. 10"S.cm' et un point de congélation inférieure à-20°C. Son large domaine de stabilité rédox en fait un électrolyte particulièrement intéressant pour les générateurs électrochimiques tels que les batteries au lithium, les supercapacités, les systèmes de modulation de la lumière, les cellules photovoltaiques.

On a réalisé une supercapacité électrochimique en utilisant le sel fondu de l-éthyl-3-méthyl-

1H-imidazolium du trifluorométhanesulfonylmalono- nitrile comme électrolyte et des composites carbone/aluminium comme électrodes. Les électrodes d'une épaisseur de 150 um ont été placées de part et d'autre d'un polyéthylène microporeux ayant une épaisseur de 40 um et le système complet a été scellé en boite à gants dans un boitier de pile bouton après avoir été imbibé du sel fondu liquide.

La supercapacité obtenue a permis de réaliser plus de 100. 000 cycles de charge/décharge entre 0 et 2, 5 V pour une densité d'énergie supérieure à 25 Wh/1 et une puissance délivrée supérieure à 1500 W/l.

Exemple 35.

Dans 30 ml de THF, on a fait réagir 6, 76 g (40 mmoles) de pentafluoropyridine (commercialisée par Aldrich) avec 4, 17 g (40 mmoles) du sel de potassium du malononitrile KHC (CN) 2 en présence de 4, 49 g (40 mmoles) de DABCO. Après 48 heures sous agitation, le solvant a été évaporé et le résidu recristallisé dans 15 ml d'eau additionée de 4 g de chlorure de potassium. Après filtration et séchage, on a obtenu 5, 29 g du sel de potassium de la 4-malononitrile-pentafluoropyridine (73% de rendement), ayant une pureté, déterminée par RMN du carbone, supérieure à 99%.

Suivant le même procédé, on a préparé le sel de potassium du 2-malononitrile-3, 5-dinitrobenzo- trifluorure à partir de 10, 82 g (40 mmoles) du 2-chloro-3, 5-dinitrobenzotrifluorure (commercialisé par Aldrich), ayant une pureté, déterminée par RMN du fluor, du proton et du carbone, supérieure à 99%.

On a obtenu les sels de lithium par échange ionique avec le chlorure de lithium dans le THF.

Ces sels sont solubles dans la plupart des solvants organiques usuels (tétrahydrofurane, acétonitrile, diméthylformamide, acétate d'éthyle, glymes,...) et dans les polymères solvatants aprotiques.

Ces exemples illustrent le greffage de l'anion du malononitrile sur un noyau aromatique comportant des substituants activés par la présence de groupements électroattracteurs et/ou d'hétéroatomes dans le cycle aromatique.

Exemple 36.

On a introduit dans un ballon tricol équipé d'un réfrigérant, d'une agitation mécanique et d'une entrée de gaz neutre (Argon), 9, 5 g d'un copolymère de diméthylsiloxane et d'(hydrogéno) (méthyl)- siloxane (HMS 301 25% SiH, Mw 1900, commercialisé par Gelest Inc., Tullytown, PA, USA) en solution dans du tétrahydrofurane. On a ensuite ajouté 6, 04 g du sel de lithium du vinylsulfonylmalononitrile et 70 mg d'acide chloroplatinique H2PtCl6. Le mélange a été chauffé au reflux pendant 4 heures. Le polymère a ensuite été reprécipité dans l'éthanol.

On a ainsi obtenu le copolymère de diméthylsiloxane et du sel de lithium de l' (éthyl- sulfonylmalononitrile) (méthyl)-siloxane, qui est soluble dans la plupart des solvants organiques, y compris à des teneurs > 2% dans les huiles ou les matériaux siliconés, auxquels il confère des propriétés antistatiques.

Exemple 37.

Suivant un procédé similaire à celui décrit dans 1'exemple 28, on a obtenu le sel de potassium du (lR)-(-)-10-camphorsulfonylmalononitrile à partir du chlorure de (lR)- (-)-10-camphorsulfonyle (commercialisé par Aldrich) et le sel de potassium du (lS)- (+)-camphorsulfonylmalononitrile A partir du chlorure de (lS)- (+)-10-camphorsulfonyle (commer- cialisé par Aldrich) avec des rendements supérieurs à 70% et une pureté, déterminée par RMN du proton et du carbone, supérieure à 99%.

Les sels de lithium correspondants ont été obtenus par échange ionique (métathèse) dans le tétrahydrofurane avec le chlorure de lithium.

Les sels de scandium ont été obtenus en traitant les sels de potassium correspondants par une quantité stoechiométrique de tétrafluoroborate de scandium Sc (BF4) 3 dans l'acétonitrile. Après filtration pour éliminer le précipité de tétra- fluoroborate de potassium KBF4 et évaporation du solvant, on a récupéré quantitativement les sels de scandium des deux énantiomères.

Ces sels sont solubles dans la plupart des solvants organiques polaires (acétonitrile, tétra-

hydrofurane, DMF,...) et dans les polymères solvatants aprotiques.

Exemple 38.

Les deux énantiomères du sel de lithium du (N-Méthoxybutyl-N-2-butyl-3-méthyl) aminosulfonyl- malononitrile ont été obtenus par un procédé similaire à celui décrit dans 1'exemple 14, à partir des deux énantiomères de la N-Méthoxybutyl- N-2-butyl-3-méthyl-amine (commercialisé par Air Products) avec une pureté supérieure à 97%.

Les sels de potassium ont été obtenus en traitant les sels de lithium par le fluorure de potassium KF dans 1/eau. Après filtration, évaporation et séchage, on a récupéré quanti- tativement les sels de potassium.

Les sels de scandium ont été obtenus en traitant les sels de potassium par une quantité stoechiométrique de tétrafluoroborate de scandium Sc (BF4) 3 dans l'acétonitrile. Après filtration pour éliminer le précipité de tétrafluoroborate de potassium KBF4 et évaporation du solvant, on a récupéré quantitativement les sels de scandium des deux énantiomères.

Ces sels sont solubles dans la plupart des solvants organiques polaires (acétonitrile, tétra- hydrofurane, DMF,...) et dans les polymères solvatants aprotiques.

Exemple 39.

1, 82 g (10 mmoles) de l'acide (1S)- (+)- kétopinique (commercialisé par Aldrich) ont été mis en solution dans 10 ml de pyridine et on a ajouté

1, 04 g (10 mmoles) de sel de potassium du malono- nitrile et 2, 06 g (10 mmoles) de dicyclohexylcarbodi- imide. Après 48 h sous agitation, le mélange a été filtré pour éliminer la dicyclohexylurée. Après évaporation du filtrat, on a obtenu le sel de potassium du (lS)-(+)-kétopinique-acétylmalono- nitrile avec une pureté, déterminée par RMN du proton et du carbone, supérieure à 97%.

Le sel de scandium a été obtenu en traitant le sel de potassium par une quantité stoechiométrique de tétrafluoroborate de scandium Sc (BF4) 3 dans l'acétonitrile. Après filtration pour éliminer le précipité de tétrafluoroborate de potassium KBF4 et évaporation du solvant, on a récupéré quantitativement le sel de scandium du (1S)- (+)- kétopinique-acétylmalononitrile.

Exemple 40.

Catalyse d'une condensation aldolique On a obtenu le sel de scandium du dibutylamino- sulfonylmalononitrile en traitant le sel de potassium, obtenu à 1'exemple 14, par une quantité stoechiométrique de tétrafluoroborate de scandium Sc (BF4) 3 dans l'acétonitrile. Après filtration pour éliminer le précipité de tétrafluoroborate de potassium KBF4 et évaporation du solvant, on a récupéré quantitativement le sel de scandium du dibutylaminosulfonylmalononitrile (Sc (DBSM) 3).

Ce sel a été utilisé comme catalyseur pour une réaction de condensation aldolique de la manière suivante : A une solution contenant 32, 6 mg

(0, 04 mmoles) du sel de scandium du dibutylamino- sulfonylmalononitrile (10% en mole) dans 1, 5 ml de dichlorométhane, on a ajouté un mélange de 105 mg (0, 6 mmoles) de 1-ène-2-méthyl-1-silylacétal-1- méthoxypropène (CH3) 2C=C (OSiMe3) OMe et de 42 mg (0, 4 mmoles) de benzaldéhyde dans 1 ml de dichlorométhane. Après 16 heures sous agitation à l'ambiante, on a ajouté de 1'eau et le produit a été extrait avec du dichlorométhane. La phase organique a été lavée par trois fractions de 10 ml d'eau, puis le dichlorométhane évaporé. Le résidu a alors été traité par un mélange tétrahydrofurane/HCl 1 M (20 : 1) pendant 0, 5 heures à 0°C. Après avoir dilué avec de 1'hexane, on a ajouté une solution saturée d'hydrogénocarbonate de sodium, puis le produit a été extrait au dichlorométhane. La phase organique a été lavée avec une solution saturée de chlorure de sodium, puis séchée avec du sulfate de sodium. Après évaporation des solvants, le produit brut a été chromatographié sur un gel de silice. On a obtenu le méthyl-3-hydroxy-2, 2-diméthyl-phénylpropionate avec un rendement de 89%.

La même réaction a été effectuée avec une quantité de catalyseur divisée par environ 10, sans diminution du rendement en composé méthyl-3-hydroxy- 2, 2-diméthyl-phénylpropionate. Ce résultat est du à la bonne solubilité dans le dichlorométhane du sel de scandium du dibutylaminosulfonylmalononitrile.

Exemple 41.

Catalyse d'une addition de Michael Le sel de scandium du dibutylaminosulfonyl- malononitrile, obtenu à l'exemple 40, a été utilisé comme catalyseur dans une addition de Michael de la manière suivante.

A une solution de 32, 6 mg (0, 04 mmoles) du sel de scandium du dibutylaminosulfonylmalononitrile (10% en mole) dans 1, 5 ml de dichlorométhane, on a ajouté un mélange de 105 mg (0, 6 mmoles) de 1-ène- 2-méthyl-1-silylacétal-1-méthoxypropène (CH3) 2C=C (OSiMe3) OMe et de 84 mg (0, 4 mmoles) de chalcone dans 1 ml de dichlorométhane. Après 12 heures sous agitation à l'ambiante, on a ajouté de l'eau et le produit a été extrait avec du dichlorométhane. La phase organique a été lavée par trois fractions de 10 ml d'eau, puis le dichloro- méthane a été évaporé. Le résidu a alors été traité par un mélange tétrahydrofurane/HCl 1 M (20 : 1) pendant 0, 5 heure à 0°C. Après avoir dilué avec de l'hexane, on a ajouté une solution saturée d'hydrogénocarbonate de sodium, puis le produit a été extrait au dichlorométhane. La phase organique a été lavée avec une solution saturée de chlorure de sodium, puis séchée avec du sulfate de sodium. Après évaporation des solvants, le produit brut a été chromatographié sur un gel de silice. On a obtenu le composé 1, 5-dicarbonylé avec un rendement de 87%.

La même réaction a été effectuée avec une quantité de catalyseur divisée environ par dix, sans diminution du rendement en composé 1, 5-dicarbonylé.

Ce résultat est du à la bonne solubilité dans le dichlorométhane du sel de scandium du dibutylamino- sulfonylmalononitrile.

Exemple 42.

Catalyse d'une réaction d'acylation Friedel-Crafts.

Le sel de scandium du dibutylaminosulfonyl- malononitrile, obtenu à 1'exemple 40, a été utilisé comme catalyseur dans une réaction d'acylation de Friedel-Crafts, en opérant de la manière suivante.

Dans 40 ml de nitrométhane anhydre, on a ajouté 570 mg (700 umoles) de Sc (DBSM) 3, puis 1, 08 g (10 mmoles) d'anisole et 2, 04 g d'anhydride acétique. Après une agitation pendant 10 min à 21°C, le milieu réactionnel a été dilué par 50 ml d'éther et la réaction inhibée par 100 ml d'une solution saturée d'hydrogénocarbonate de sodium NaHCO3. Après filtration sur de la Celite, la solution a été extraite par trois fractions de 50 ml d'éther, puis la phase éthérée recueillie a été lavée par une solution saturée de chlorure de potassium. Après séchage par du sulfate de magnésium de la phase éthérée et évaporation, on a récupéré 1, 46 g de p-méthoxyacétophénone (97% de rendement) avec une pureté caractérisée par RMN du proton supérieure à 99%.

Il se confirme ainsi que le sel de scandium du dibutylaminosulfonylmalononitrile est un très bon catalyseur des réactions d'acylation Friedel-Crafts.

Exemple 43.

Catalyse d'une réaction de Diels-Alder Le sel de scandium du (lS)-(+)-kétopinique- acétylmalononitrile (ScKAM) préparé conformément à 1'exemple 39, le sel de scandium de la (1R)- (-)- 10-camphorsulfonylmalonomitrile (ScCSM) préparé selon 1'exemple 37 et le sel de scandium du (N-Méthoxybutyl-N-2-butyl-3-méthyl) aminosulfonyl- malononitrile (ScMBBMASM) préparé selon 1'exemple 38 ont été utilisés en tant que catalyseurs d'une réaction de Diels-Alder, à savoir une réaction de la méthylvinylcétone avec le cyclopentadiène. COCH3 Catalyseur COCH3 COCHE Pour chacun des sels de scandium précités, on a mis en oeuvre le mode opératoire suivant.

A une solution dans 10 ml de dichlorométhane de 651 mg (10 mmoles) de cyclopentadiène fraîchement distillé et de 701 mg (10 mmoles) de méthylvinyl- cétone, on a ajouté 200 moles du sel de scandium chiral. Après 24 heures à l'ambiante, le milieu réactionnel a été filtré pour éliminer le catalyseur en suspension. On a obtenu dans tous les cas un rendement de réaction, déterminé par chromatographie

en phase gazeuse, supérieur à 90%. Après une séparation des différents produits de la réaction sur une colonne chirale, on a déterminé par RMN les excès énantiomériques. Les résultats, qui montrent l'efficacité des sels pour une catalyse chirale, sont donnés dans le tableau ci-dessus. Catalyseur Chiral Excès énantiomérique ScKAM 61% ScCSM 78% ScMBBMASM 70% Exemple 44.

A 18, 11 g (100 mmoles) de 6-bromo-1-hexanol et 11, 22 g (100 mmoles) de DABCO dans 100 ml de THF anhydre à-20°C, on a ajouté lentement 19, 06 g (100 mmoles) de chlorure de tosyle. Après 24 heures sous agitation à-20°C, le milieu réactionnel a été filtré pour éliminer le précipité d'hydrochlorure de DABCO. Après évaporation du solvant, on a récupéré quantitativement le tosylate du 6-bromo-1-hexanol CH3FS020 (CH2) 6Br. Ce composé a ensuite été dissous dans 200 ml de THF avec 40 g d'aniline FNH2 (200 mmoles) et cette solution a été portée au reflux pendant une nuit. Après refroidissement, on a ajouté 300 ml d'eau et la phase organique a été extraite avec de l'éther. Après avoir été lavée avec de 1'eau, la phase éthérée a été séchée par du sulfate de magnésium. On a obtenu après évaporation et séchage, 23 g de la N- (6-bromohexyl) aniline.

En opérant dans une boite à gants sous argon, on a mis en solution 9, 2 g de fluorure de l-fluoro-2, 2, 2-trifluoroéthanesulfonyle CF3CHFS02F (50 mmoles), préparé conformément à l'exemple 29, dans 10 ml de tétrahydrofurane anhydre. Après avoir porté cette solution à-20°C, on a ajouté lentement

50 ml d'une solution 1 M dans le tétrahydrofurane de tert-butoxide de potassium (CH3) 3COK (commercialisé par Aldrich). Après 15 min, on a ajouté 12, 81 g (50 mmoles) de N- (6-bromohexyl) aniline. La réaction s'est poursuivie pendant deux heures à-20°C, puis pendant 24 heures à température ambiante. On a alors ajouté 8, 8 g (50 mmoles) du sel de sodium du malononitrile et 5, 61 g de DABCO. Après 48 heures, le milieu réactionnel a été filtré pour éliminer le précipité d'hydrochlorure de DABCO, puis le solvant a été évaporé et le résidu recristallisé dans 50 ml d'eau contenant 7, 46 g (100 mmoles) de chlorure de potassium KC1. Après filtration et séchage, on a obtenu le sel de potassium du 1- (6-anilino- l-hexane)-2, 2, 2-trifluoroéthanesulfonylmalononitrile avec une pureté, caractérisée par RMN du proton, du carbone et du fluor, supérieure à 99%.

8, 87 g de ce composé (20 mmoles) ont ensuite été dissous dans 200 ml d'une solution 1 M d'acide chlorhydrique, et on a ajouté lentement sur une période de 3 heures, 4, 56 g (20 mmoles) de persulfate d'ammonium (NH4) 2S208. La réaction s'est poursuivie pendant 14 heures. Le milieu réactionnel a alors été neutralisé par de l'hydroxyde de potassium, puis concentré à un volume due--40 ml. On a récupéré après filtration et séchage 5, 9 g d'une poudre noire du composé suivant :

Ce composé polymère qui comprend un anion dopant très délocalisé dans sa structure, présente des propriétés de conducteur électronique (PCE). La faible basicité de cet anion améliore la stabilité du polymère. En milieu humide, cette conductivité déterminée par une mesure quatres points est initialement de l'ordre de 4 S. cl-1.

On a testé ce matériau comme cathode de batterie. La batterie avait la constitution suivante : -une cathode composite constituée par 40% en volume du composé polymère obtenu dans le présent exemple et 60% en volume de polyoxyde d'éthylène de masse 3. 105 ; -un électrolyte constitué par un film de polyoxyde d'éthylène de masse 5. 10 contenant le sel de lithium de du butanesulfonylmalononitrile, obtenu à l'exemple 28, à une concentration à une concentration O/Li = 20/1; -une anode de lithium métallique.

Après assemblage de l'ensemble dans un boîtier de pile bouton, la batterie obtenue a été cyclée à une température de 60°C entre 3 V et 3, 9 V. Plus de 1000 cycles de charge/décharge ont pu être effectués en conservant 80% de la capacité du premier cycle.

En outre, le composé polymère du présent exemple est un bon inhibiteur de corrosion des métaux ferreux et permet de réaliser des dépôts sur des plastiques traités par effet Corona.

Exemple 45.

A 11, 8 g (0, 1 mole) d'oxalate de méthyle dans 30 ml de THF on a ajouté 20, 8 g (0, 2 moles) du sel de potassium du malononitrile en solution dans 80 ml de THF. Un précipité s'est formé en quelques minutes. Le mélange a été maintenu sous agitation en atmosphère neutre pendant deux heures, puis filtré et lavé avec deux portions de 50 ml d'éther. On a obtenu le sel de potassium de l'anion suivant, sous forme d'un solide beige : Ce composé forme des complexes anioniques avec les métaux comme l'aluminiumn, le zinc, le magnesium, le fer, le Chrome. Ces complexes sont solubles dans les solvants aprotiques ou les polymères solvatants et sont utiles comme transporteurs véhiculaires des métaux complexés (Mg, Al) ou comme couple rédox stables (Fe, Cr).

Exemple 46.

A 1, 98 g (10 mmoles) de sulfonyldiimidazole dans 10 ml d'acétonitrile ont été ajoutés 1, 42 g (20 mmoles) de sel de sodium du malononitrile en solution dans 20 ml d'éther. Un précipité s'est formé immédiatement. Le mélange a été maintenu sous agitation en atmosphère neutre pendant deux heures, puis filtré et lavé avec deux portion de 20 ml d'éther. On a obtenu, sous forme d'un solide blanc, le sel de lithium de 1'anion

Ce sel est soluble dans les solvant polaires tels que le carbonate de propylène ou les polymères solvatants à base d'oxyde d'éthylène et donne des conductivités de l'ordre de 10-4 S. cm-l à 90°C avec une excellente stabilité de l'interface avec le lithium.

Exemple 47 Le sel de lithium du trifluorométhanesulfonyl- malononitrile obtenu à 1'exemple 2 et le polysel de lithium du 2, 3-époxypropane-1-sufonylmalononitrile obtenu à 1'exemple 31 ont été testés dans des générateurs électrochimiques selon la technologie lithium-polymère.

Pour chaque sel, on a réalisé une batterie en superposant les couches suivantes : -un collecteur de courant en acier inoxydable ayant une épaisseur de 2 mm ; -une cathode constituée par une pastille d'un film de matériau composite ayant une épaisseur de 72 um et constitué par du dioxyde de vanadium (45% en volume), du noir de Shawinigan (5% en volume) et un polyoxyde d'éthylène de masse Mw = 3. 105 (50% en volume); -un électrolyte constitué par une pastille d'un film de polyoxyde d'éthylène de masse Mw = 5. 106 contenant un des deux sels de lithium à une concentration O/Li = 15/1 ; -une anode constituée par une feuille de lithium métallique ayant une épaisseur de 50 um ; -un collecteur de courant analogue au collecteur précité.

Les pastilles constituant les électrodes et l'électrolyte ont été découpées en boite à gants et

empilées dans l'ordre indiqué ci-dessus. Les collecteurs ont ensuite été déposés de part et d'autre de l'empilement obtenu.

On a scellé le tout dans un boîtier de pile bouton, qui permet à la fois de protéger le générateur de l'atmosphère et d'exercer une contrainte mécanique sur les films. La batterie a alors été placée dans une enceinte sous argon installée dans une étuve à une température de 60°C.

Elle a ensuite été cyclée entre 1, 8 et 3, 3 V à un régime de charge et de décharge de C/10 (capacité nominale chargée ou déchargée en 10 heures).

Les courbes de cyclage obtenues sont représentées sur la figure 1 (sel de lithium du trifluorométhanesulfonylmalononitrile : courbe A ; polysel de lithium du 2, 3-époxypropane-1-sufonyl- malononitrile : courbe B). Sur cette figure, l'utilisation, U, exprimée en % est donnée en ordonnée, et le nombre de cycles C est donné en abscisse.