COUCHETTE

La présente invention concerne un matelas pour couchette pour un compartiment de moyen de transport de passager. L'invention concerne également une couchette ainsi qu'un véhicule automobile comprenant une telle couchette ou un tel matelas.

Dans le domaine de l'aménagement de cabines, notamment dans les camions de transport routier, les trains ou les bateaux, il est connu d'utiliser des couchettes dont la surface de couchage est variable, afin d'adapter la configuration des cabines à différentes utilisations. Dans le cadre d'une cabine de camion, les conducteurs se reposent dans une partie de leur cabine comprenant une couchette à proximité directe des sièges du conducteur et du passager. La position de ces sièges dans l'habitacle étant réglable, la surface de couchage de la couchette peut être augmentée en poussant les sièges, par exemple contre le tableau de bord. Pour ensuite reprendre son poste de conduite, le conducteur réduit la surface de sa couchette pour pouvoir remettre son siège de conducteur à sa position de conduite.

A cet effet, des solutions telles que connues de EP-B-1 385 405, utilisent une couchette composée de plusieurs éléments liés les uns aux autres et offrant chacun une surface de couchage. La surface de couchage de ces couchettes est modifiable en ouvrant ou fermant, par rapport à un élément principal, des tiroirs supportant des éléments additionnels de couchette. Dans une position étendue correspondant à la surface de couchage maximale, les tiroirs des éléments additionnels sont sortis de l'élément principal, et offrent une surface de couchage supplémentaire. Lorsque la surface de couchage doit être réduite, les tiroirs des éléments additionnels sont repoussés contre l'élément principal.

De telles solutions présentent l'inconvénient d'impliquer une compression des matelas des éléments de couchette additionnels lors de leur repliage contre l'élément principal. Ceci implique qu'en position repliée, les matelas additionnels offrent une surface dure et de ce fait, un inconfort potentiel. De plus, cette solution nécessite un effort physique pour comprimer les matelas additionnels dans leur position repliée.

C'est à ces inconvénients qu'entend remédier l'invention en proposant un nouveau matelas dont la structure permet de maintenir un niveau de confort optimal quelle que soit la configuration du matelas, notamment en évitant les inégalités sur la surface disponible pour que l'utilisateur s'installe, et de faciliter les changements de configuration du matelas. A cet effet, l'invention concerne un matelas pour une couchette pour un compartiment de moyen de transport de passagers. Ce matelas est caractérisé en ce qu'il comporte :

un élément inférieur ayant une surface inférieure d'appui et une surface supérieure oblique formant un angle par rapport à la surface inférieure,

un élément supérieur ayant une surface supérieure de couchage et une surface inférieure oblique formant un angle par rapport à la surface supérieure,

en ce que l'élément supérieur repose par sa surface inférieure oblique sur la surface supérieure oblique de l'élément inférieur,

et en ce que le matelas comporte au moins deux configurations d'utilisation correspondant à deux positions relatives des deux surfaces obliques, maintenues en contact l'une avec l'autre dans lesquelles :

dans une première position, les deux éléments sont entièrement ou substantiellement superposés de manière que le matelas présente une dimension transversale réduite, et une surface supérieure sensiblement plane ;

- dans une seconde position, les deux éléments sont partiellement décalés transversalement de manière que le matelas présente une dimension transversale augmentée, et une surface supérieure sensiblement plane.

Grâce à l'invention, le matelas autorise une adaptation aux besoins d'un utilisateur, lui permettant d'augmenter facilement la surface totale disponible pour s'étendre sur le matelas. Dans une autre configuration, la surface d'encombrement du matelas peut être réduite afin d'organiser l'espace dans lequel le matelas est installé afin de permettre une utilisation différente de l'espace. La structure du matelas selon l'invention, utilisant le déplacement relatif de deux éléments de matelas, permet de conserver les propriétés de densité des éléments de couchette, et de maintenir un niveau de confort égal dans les deux configurations d'utilisation du matelas, en offrant une surface sensiblement plane, notamment dans la configuration d'utilisation dans laquelle le matelas présente une dimension transversale augmentée.

Selon des caractéristiques avantageuses mais non obligatoires de l'invention, un tel matelas peut incorporer une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises dans toute combinaison techniquement admissible :

La surface oblique supérieure et la surface inférieure de l'élément inférieur se rejoignent en un bord longitudinal commun.

Le bord longitudinal commun à la surface oblique supérieure et à la surface inférieure de l'élément inférieur présente une hauteur verticale inférieure à 30 mm, et de préférence inférieure à 15 mm. La surface oblique inférieure et la surface supérieure de l'élément supérieur se rejoignent en un bord longitudinal commun.

La surface oblique de l'élément inférieur est prolongée transversalement par une surface supérieure de couchage parallèle à la surface inférieure d'appui de l'élément inférieur.

La surface de couchage de l'élément inférieur a une dimension transversale comprise entre 10 % et 40 %, de préférence entre 15% et 30%, de la dimension transversale de la surface de couchage de l'élément supérieur.

Dans la seconde position des surfaces obliques, la surface supérieure de couchage de l'élément inférieur est en affleurement avec la surface supérieure de l'élément supérieur.

Le matelas comprend une couche de matériau souple s'étendant sur la surface de couchage de l'élément supérieur, fixée à l'élément inférieur et adaptée pour se déployer en s'étendant sur la surface de couchage de l'élément inférieur dans la deuxième position des surfaces obliques.

La surface oblique de l'élément supérieur est prolongée transversalement par une surface inférieure d'appui parallèle à la surface supérieure de l'élément supérieur.

Dans la seconde position des surfaces obliques, la surface inférieure d'appui de l'élément supérieur est en affleurement avec la surface inférieure d'appui de l'élément inférieur.

La surface inférieure d'appui de l'élément supérieur a une dimension transversale comprise entre 10% et 40%, plus préférentiellement entre 15 et 30 % de la dimension transversale de la surface de couchage de l'élément supérieur.

Dans la première position des surfaces obliques, l'épaisseur totale du matelas est supérieure à l'épaisseur totale du matelas dans la deuxième position des surfaces obliques.

Chaque élément de matelas conserve la même épaisseur dans les deux positions relatives des surfaces obliques.

Les éléments de matelas comprennent des parties en mousse polyuréthane. - L'une au moins des surfaces obliques est recouverte d'un revêtement antifrottement.

La surface de couchage de l'élément supérieur présente un contour épaulé vers l'intérieur.

L'invention concerne également une couchette pour un compartiment de moyen de transport de passagers, comprenant un châssis et un matelas tel que mentionné ci- dessus. Cette couchette est également caractérisée en ce que le châssis comporte deux parties dont l'une est déployable par rapport à l'autre par un mouvement de translation relative selon une direction transversale entre deux positions, de manière à ce que la couchette présente deux largeurs différentes correspondant aux deux dimensions transversales du matelas dans ses deux configurations d'utilisation.

Selon des caractéristiques avantageuses mais non obligatoires de l'invention, une telle couchette peut incorporer une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises dans toute combinaison techniquement admissible :

L'un des éléments du matelas est lié à une partie du châssis alors que l'autre élément du matelas est lié à l'autre partie du châssis.

- L'élément supérieur du matelas est lié à la partie correspondante du châssis de manière à pouvoir se déplacer verticalement, tout en suivant les mouvements transversaux de cette partie de châssis.

La translation relative des deux parties de châssis induit un glissement des deux surfaces obliques du matelas l'une par rapport à l'autre selon une direction transversale.

La couchette comporte des moyens de guidage en translation relative des deux parties de châssis selon la direction transversale des éléments, parallèlement aux surfaces respectivement inférieure et supérieure des éléments inférieur et supérieur.

Les moyens de guidage en translation relative des châssis comprennent des glissières.

La partie de châssis liée à l'élément supérieur du matelas comporte au moins une poignée adaptée pour commander le glissement relatif des surfaces obliques des éléments du matelas.

La partie de châssis liée à l'élément supérieur de matelas comporte une unique poignée située sur une région centrale d'un bord longitudinal de cette partie de châssis.

La partie de châssis liée à l'élément inférieur de matelas comporte des moyens de fixation sur une structure porteuse, et en ce que les moyens sont adaptés pour pivoter parallèlement à la direction longitudinale des éléments de matelas.

L'invention concerne également un véhicule de type poids lourd, comportant une cabine dans laquelle sont installés un siège conducteur et un siège passager, ainsi qu'un matelas ou une couchette tels que mentionnés ci-dessus.

L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lumière de la description qui va suivre d'un mode de réalisation d'un matelas et d'une couchette conformes au principe de l'invention, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective d'une couchette conforme à l'invention, dans une première configuration ;

- la figure 2 est une coupe selon le plan II de la couchette de la figure 1 ;

- la figure 3 est une vue similaire à la figure 1 , dans une deuxième configuration de la couchette selon l'invention ;

- la figure 4 est une coupe selon le plan IV de la couchette de la figure 3.

La couchette 2 représentée aux figures 1 à 4 est destinée à être installée dans des compartiments de dimensions réduites, notamment des cabines de camions de transport routier, de trains ou de bateaux.

En référence à un plancher du compartiment dans laquelle la couchette 2 est installée, on note Z-Z' une direction verticale. En référence à une forme classique parallélépipédique de couchette, on note X-X' une direction longitudinale de la couchette 2, et Y-Y' une direction transversale de la couchette. La direction Y-Y' est perpendiculaire aux directions X-X' et Z-Z' et fait référence à la largeur de la couchette, la direction X-X' faisant référence à la longueur de la couchette 2.

La couchette 2 comporte un premier élément de couchette 100. Ce premier élément de couchette 100 est appelé élément inférieur, en référence à la direction verticale Z-Z'. La couchette 2 comporte un deuxième élément de couchette 200, appelé élément supérieur.

L'élément inférieur 100 comporte un élément inférieur de matelas 102, fixé à un châssis 104. On note respectivement X100, Y100 et Z100 les axes longitudinal, transversal et vertical de l'élément inférieur 100. Le châssis 104 comporte une plaque horizontale 106, sur laquelle est fixée une plaque latérale 108, perpendiculaire à l'axe Y100 et parallèle à l'axe X100. L'élément inférieur de matelas 102 est fixé à la plaque latérale 108 par tout moyen approprié, tel que par collage, par des vis, des rivets, des agrafes, des bandes auto-agripantes de type « Velcro® ». La plaque latérale 108 comporte des moyens de fixation sur une structure porteuse telle que, par exemple, un mur ou une paroi d'une cabine, qui comprennent deux équerres 1 10. Ces équerres 1 10 sont munies de lumières de fixation et sont montées avec possibilité de pivotement par rapport à la plaque latérale 108, afin de permettre une rotation de la couchette 2 par rapport à la cabine, parallèlement à sa direction longitudinale X-X'. Cette possibilité de pivotement est prévue notamment pour donner accès à un rangement sous la couchette, et/ou pour amener la couchette 2 dans une position escamotée sensiblement verticale, par exemple le long d'une paroi du compartiment. Dans le cadre d'un véhicule automobile de type poids lourd, la couchette 2 est par exemple fixée contre une paroi arrière de la cabine, avec la direction X-X' de la couchette correspondant à une direction transversale de la cabine. On pourra alors dire que la plaque latérale 108 s'étend sur un bord latéral arrière de la couchette 2.

L'élément inférieur de matelas 102 présente une forme parallélépipédique tronquée par un pan coupé 1 12 définissant une surface oblique inclinée par rapport à une surface de couchage 1 14 du matelas 102. Le pan coupé 1 12 s'étend entre la surface de couchage 1 14 et une surface inférieure d'appui 1 16 du matelas 102 et est orienté vers une zone supérieure de la couchette 2. Le pan coupé 1 12 est parallèle à l'axe longitudinal X100. La surface d'appui 1 16 rejoint le pan coupé 1 12 au niveau d'un bord longitudinal 1 18 commun. De préférence, ce bord longitudinal commun 1 18 présente une épaisseur verticale la plus faible possible, par exemple inférieure à 30 mm, et préférentiellement inférieure à 15 mm.

Le deuxième élément de couchette 200 comporte, de la même manière que le premier élément 100, un élément supérieur de matelas 202 et un châssis 204 comportant une plaque horizontale 206 parallèle à l'axe 106 de l'élément inférieur 100. L'élément de matelas 202 de l'élément supérieur 200 présente une forme inversée, selon l'axe vertical Z-Z' de la couchette, par rapport à l'élément de matelas 102 de l'élément inférieur de couchette 100. L'élément supérieur de matelas 202 présente une surface de couchage 208 parallèle à la surface de couchage 1 14 et de dimensions sensiblement égales à celles de la surface inférieure 1 16 de l'élément inférieur de matelas 102.

On note respectivement X200, Y200 et Z200 des axes longitudinal, transversal et vertical de l'élément supérieur 200.

La surface de couchage 1 14 de l'élément inférieur de matelas 102 a une dimension, selon l'axe transversal Y100, comprise entre 10% et 40%, préférentiellement entre 15% et 30%, de la dimension, selon l'axe transversal Y200, de la surface de couchage 208 de l'élément supérieur de matelas 202.

L'élément supérieur de matelas 202 comporte un pan coupé 210 orienté vers une zone inférieure de la couchette 2 et qui s'étend entre la surface de couchage 208 et un méplat 212 horizontal constituant une surface d'appui, qui est par exemple de dimension sensiblement égale à la surface de couchage 1 14 de l'élément inférieur de matelas 102. Le pan coupé 210 constitue une surface oblique parallèle à l'axe longitudinal X200, d'aire sensiblement équivalente à l'aire du pan coupé 1 12 et dont l'angle d'inclinaison par rapport à une direction horizontale est sensiblement égal. Le pan coupé 210 et la surface de couchage 208 se rejoignent en un bord longitudinal 226 commun.

L'élément inférieur 100 et l'élément supérieur 200 de la couchette 2 sont reliés l'un à l'autre de manière telle que leurs axes longitudinaux X100 et X200, leurs axes transversaux Y100 et Y200, ainsi que leurs axes verticaux Z100 et Z200 soient parallèles entre eux. Pour cela, la couchette 2 comporte des moyens de liaison entre l'élément inférieur 100 et l'élément supérieur 200.

Comme représenté aux figures 2 et 4, une partie du châssis 204 de l'élément supérieur 200 est insérée entre le châssis 104 de l'élément inférieur 100 et la surface inférieure 1 16 de l'élément de matelas 102 de l'élément inférieur. A l'interface entre les plaques horizontales respectives 106 et 206 des châssis 104 et 204, la couchette 2 comporte des glissières 300, adaptées pour permettre une translation relative des châssis 104 et 204, selon une direction transversale, parallèle à la direction transversale Y-Y' de la couchette 2. Avantageusement, cette couchette 2 comporte deux systèmes de glissières 300, montés de part et d'autre d'une région centrale de la couchette 2, selon sa direction longitudinale X-X'.

Les éléments de matelas 102 et 202 des éléments inférieur 100 et supérieur 200 sont mis en place l'un par rapport à l'autre de manière que les pans coupés respectifs 1 12 et 210 des matelas 102 et 202 soient en contact. Ainsi, les éléments de matelas 102 et 202 sont agencés de façon à être sensiblement symétriques par rapport à un point virtuel situé au centre de la ligne d'interface entre les pans coupés 1 12 et 210, sur la coupe de la figure 2.

Les surfaces obliques définies par les pans coupés 1 12 et 210 des éléments inférieurs et supérieurs de matelas 102 et 202 sont sensiblement planes. L'angle d'inclinaison entre le pan coupé 1 12 et la surface inférieure 1 16 de l'élément inférieur 100 est de préférence sensiblement égal à l'angle d'inclinaison entre le pan coupé 210 et la surface de couchage 208 de l'élément supérieur 200. Cet angle d'inclinaison est de préférence inférieur à 25 degrés, par exemple de l'ordre de 15 degrés.

L'agencement des éléments de matelas 102 et 202 rend possible un glissement relatif des pans coupés 1 12 et 210 l'un contre l'autre, selon une direction YG perpendiculaire aux axes longitudinaux X100 et X200 des éléments inférieur 100 et supérieur 200 et inclinée par rapport à la direction horizontale Y-Y' de la couchette 2. Ce glissement relatif est avantageusement facilité par des revêtements anti-frottement recouvrant au moins un des pans coupés 1 12 et 210, afin que le glissement relatif de ces deux surfaces nécessite un effort raisonnable de l'utilisateur et ne provoque pas de bruits de frottement potentiellement désagréables. Ces revêtements anti-frottement peuvent avantageusement être en un matériau tel que le PTFE.

Le châssis 204 de l'élément supérieur 200 comporte une poignée 220, située sur le bord du châssis 204 opposé par rapport à la plaque latérale 108 du châssis 104, comme représenté à la figure 2, soit sur le bord avant dans le cas mentionné plus haut d'une couchette agencée transversalement dans un véhicule automobile. Avantageusement, cette poignée est située dans une région centrale de la couchette 2, selon sa direction longitudinale X-X'. Cette poignée 220 permet à l'utilisateur d'exercer le mouvement de translation relative des plaques 106 et 206 parallèlement aux axes transversaux X100 et X200. La poignée 220 comporte des surfaces d'appui 222 sur un bord latéral 214 de l'élément de matelas 202, permettant d'exercer un effet de poussée sur l'élément de matelas 202 et de servir de butée à l'élément de matelas 202 dans le glissement relatif des pans coupés 1 12 et 210.

L'élément supérieur de matelas 202 est de préférence lié à la partie de châssis 204 de manière à pouvoir se déplacer verticalement selon l'axe Z-Z', tout en suivant les mouvements selon l'axe transversal Y-Y' de cette partie de châssis. Dans l'exemple de réalisation illustré, cette liaison est mise en œuvre par un élément souple, par exemple une bande de matériau souple 230 visible à la figure 2, reliant la surface inférieure 212 de l'élément supérieur de matelas 202 au bord avant de la partie de châssis 204. Dans la configuration des figures 3 et 4, la bande souple 230 est repliée entre la surface inférieure 212 et la plaque 206 et n'est pas représentée pour la clarté du dessin. La liaison entre l'élément supérieur de matelas 202 et la partie de châssis 204 peut être réalisée par tout autre moyen adapté.

Les éléments inférieur 100 et supérieur 200 de la couchette sont également reliés par l'intermédiaire d'une couche de matériau souple 302 solidaire de la plaque latérale 108 et s'étendant sur la surface de couchage 208 de l'élément supérieur 200. Entre la surface de couchage 208 et la plaque latérale 108, cette couche de matériau forme par exemple un soufflet 304, replié dans la configuration des figures 1 et 2. La couche de matériau souple 302 pourrait alternativement être élastique de manière à s'étirer lors du glissement relatif des pans coupés 1 12 et 210. Dans la configuration des figures 1 et 2, les éléments inférieur 100 et supérieur 200 de la couchette 2 sont dans une position telle que la surface de couchage 208 de l'élément supérieur est superposée à la surface de couchage 1 14 de l'élément inférieur 100, c'est-à-dire qu'elle est située, le long de l'axe X- X', à un niveau plus élevé par rapport au niveau de la surface de couchage 1 14. Dans cette configuration, la surface disponible pour un utilisateur pour prendre place sur la couchette 2 c'est-à-dire la surface supérieure de la couchette 2, comprend uniquement la surface de couchage 208 de l'élément supérieur 200. Cette configuration correspond à une première position relative des pans coupés 1 12 et 210. De même, cette configuration correspond à une position de la plaque 206 du châssis 204 presque entièrement inséré entre la plaque 106 du châssis 104 et la surface inférieure 1 16 du matelas 102. Cette configuration offre une largeur de couchette réduite, adaptée au besoin d'un encombrement faible dans une cabine de taille réduite, notamment dans le cas où l'agencement de la cabine en question doit être modifié pour une activité nécessitant plus de place. Dans cette position, la largeur de la couchette est adaptée pour servir d'assise de banquette.

Pour augmenter la largeur de la couchette, un utilisateur peut exercer, à l'aide de la poignée 220, un mouvement de translation selon la flèche F1 à la figure 1 , afin d'éloigner la poignée 220 par rapport à la plaque latérale 108. Lors d'un tel mouvement de translation, les châssis 104 et 204 subissent un mouvement de translation relatif permis par les glissières 300 et tendant à faire sortir une partie plus importante de la plaque 206 par rapport au matelas 102 et à la plaque 106.

Cette translation relative des châssis 104 et 204 a pour effet d'autoriser le glissement relatif au niveau des pans coupés 1 12 et 210, l'élément supérieur de matelas 202 subissant donc un glissement selon la flèche F2 à la figure 1. Lors du glissement de l'élément supérieur de matelas 202, la surface de couchage 208 subit un déplacement tendant à la rapprocher, selon une direction verticale, de la surface de couchage 1 14 de l'élément inférieur 100.

Lorsque la translation relative des châssis 104 et 204 se termine, les surfaces de couchage 208 et 1 14 sont en affleurement l'une de l'autre comme représenté aux figures 3 et 4. Dans cette configuration, la surface disponible pour un utilisateur pour prendre place sur la couchette 2, c'est-à-dire la surface supérieure de la couchette 2, est une surface dont la partie centrale est sensiblement plane, créée par l'affleurement des surfaces de couchage 208 et 1 14. Dans cette position, le soufflet 304 est déployé sur la surface du couchage 1 14 et un utilisateur dispose d'une surface augmentée proportionnellement à la dimension transversale de la surface de couchage 1 14 pour s'étendre sur la couchette 2. La partie centrale de la surface supérieure de la couchette 2 ne présente aucune dépression ou différence d'inclinaison ou de niveau dans cette configuration. L'épaisseur totale E2 de la couchette 2, mesurée verticalement entre la surface de couchage 208 et la surface inférieure 1 16, est, dans cette configuration, sensiblement constante sur toute la largeur de la couchette. Ceci permet à l'utilisateur de bénéficier d'un confort optimal lorsqu'il s'étend sur la couchette 2 car la portance du matelas est constante sur toute la largeur. Les revêtements anti-frottement recouvrant les pans coupés 1 12 et 210 permettent, dans cette configuration, d'éviter des bruits de frottement désagréables qui pourraient être causés par les mouvements de l'utilisateur sur la couchette.

Dans le cas où l'utilisateur décide, par exemple, de se remettre à son poste de conduite, il exerce, par l'intermédiaire de la poignée 220, un effort selon la flèche F3, parallèlement à la direction transversale Y-Y' de la couchette 2, tendant à repousser l'élément supérieur 200 en direction de la plaque latérale 108 de l'élément inférieur 100. Un tel mouvement a pour effet d'induire un glissement relatif des pans coupés 1 12 et 210 et un déplacement de l'élément supérieur 200, par rapport à l'élément inférieur 100, selon la flèche F4 à la figure 3. Ce déplacement tend à ramener la couchette 2 dans la configuration des figures 1 et 2.

Lorsque le mouvement de translation initié par l'utilisateur selon la flèche F3 se termine, la surface de couchage 208 de l'élément supérieur 200 est de nouveau superposée à la surface du couchage 1 14 de l'élément inférieur 100. Le soufflet 304 est de nouveau replié, et l'épaisseur totale E1 , mesurée de la même façon que l'épaisseur E2, de la couchette 2 est supérieure à l'épaisseur E2 de la couchette dans la configuration étendue.

La configuration de la couchette 2 représentée aux figures 1 et 2 est particulièrement adaptée à la position assise d'un utilisateur, dans la mesure où l'épaisseur augmentée de la couchette 2 permet de supporter un poids plus important, correspondant à la concentration de la masse de l'utilisateur sur une surface plus réduite dans la position assise que dans la position couchée. De ce fait, la structure de la couchette 2 offre donc un niveau de confort optimal dans la configuration d'assise et dans la configuration étendue. Afin de garantir ce confort, les matelas 202 et 102 peuvent avantageusement comprendre des parties en mousse polyuréthane. Les dimensions de la poignée 220 sont suffisamment réduites, selon l'axe Y200, pour ne pas gêner l'utilisateur lorsque celui-ci s'assoit sur la couchette 2 en configuration d'assise. Le passage d'une configuration à l'autre se fait uniquement par glissement des éléments l'un contre l'autre et ne fait intervenir aucune modification des dimensions ou des caractéristiques de densité des matelas 102 et 202.

Le méplat 212 de l'élément supérieur 200, symétrique par rapport à la surface de couchage 1 14 de l'élément inférieur 100, permet de conférer à la couchette 2 une bonne compacité dans sa direction verticale Z-Z'. En effet, lorsque la couchette 2 est en configuration étendue, aucune partie de l'élément supérieur 200 ne s'étend au-delà du châssis 104 de l'élément inférieur 100. Ceci permet d'optimiser l'agencement de la cabine dans laquelle la couchette est installée, notamment en prévoyant un espace de rangement, tel qu'un coffre, sous la couchette 2 et accessible en soulevant la couchette.

Comme représenté aux figures 1 et 3, l'élément supérieur 200 présente un épaulement intérieur 224 permettant de ménager un espace dans lequel un siège de conducteur d'une cabine de camion peut notamment se positionner. L'utilisateur utilisera de préférence la zone près de laquelle l'épaulement 124 est pratiqué pour placer ses pieds lorsqu'il s'étend sur la couchette 2. Un épaulement similaire peut également être prévu à l'autre extrémité de la couchette 2. L'épaulement 224 ne s'étend pas sur la zone centrale où la poignée 220 est située, ce qui permet à l'utilisateur de disposer d'une surface plus large pour le tronc, notamment des épaules au bassin, lorsqu'il est allongé sur la couchette 2.

Selon une variante non représentée, la couchette 2 peut comprendre des moyens de verrouillage d'une ou plusieurs configurations de la couchette. Les moyens peuvent par exemple comporter un loquet mécanique, ou un système d'indexage installé sur les glissières 300.

En l'absence de tels moyens, les forces de frottement liées aux glissières 300 et liées au contact des surfaces obliques des éléments de matelas peuvent suffire à maintenir les éléments 100 et 200 dans leurs positions relatives respectives.

Selon un mode de réalisation de l'invention qui n'est pas représenté sur les figures, la couchette peut être réduite à un simple matelas séparé en deux parties inférieure et supérieure constituées respectivement par les matelas 102 et 202. Dans un tel cas, les deux parties de matelas peuvent être solidarisées par des moyens tels des bandes auto-agrippantes au niveau des pans coupés 1 12 et 210. Le passage entre les deux configurations d'utilisation se fait alors par la désolidarisation des parties 102 et 202, puis par la solidarisation des deux parties dans l'autre positionnement relatif des pans coupés 1 12 et 210.

Selon un autre mode de réalisation qui n'est pas représenté sur les figures, l'un au moins des matelas 102 et 202 présente, dans un plan perpendiculaire à la direction transversale X-X', une section triangulaire et ne comportent pas les surfaces 1 14 ou 212. Dans le cas de l'élément inférieur 100 ayant une telle section triangulaire, la partie supérieure de l'élément inférieur 100 joue le rôle de rebord anti-chute en saillie de la surface de couchage 208 en configuration étendue. Les moyens de fixation 1 10 par rapport à une structure porteuse sont avantageusement placés du côté de l'élément supérieur 200, correspondant à la partie gauche des figures 2 et 4.

Les caractéristiques des différents modes de réalisation décrits peuvent être combinées dans le cadre de la présente invention. Dans le cas ou l'invention consiste en un matelas, la surface supérieure de ce matelas présente une partie centrale sensiblement plane dans la seconde configuration d'utilisation, grâce à l'affleurement des surfaces de couchage 208 et 1 14.