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Title:
MECHANICAL ASSEMBLY WITH IRREVERSIBLE INSERTION
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2001/039101
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a decoder (1) provided with a mechanical connector (1) for receiving a smart card (2, 19). Said connector is equipped with means for deactivating the chip (9) of said card if there is an attempt at removing the card (2). In another embodiment, the smart card is blocked in the connector with an adhesive, preferably a heat-activated adhesive tablet activated by the insertion of the card.

Inventors:
NICOLAS CHRISTOPHE (CH)
HILL MICHAEL JOHN (CH)
Application Number:
PCT/IB2000/001701
Publication Date:
May 31, 2001
Filing Date:
November 20, 2000
Export Citation:
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Assignee:
NAGRACARD SA (CH)
NICOLAS CHRISTOPHE (CH)
HILL MICHAEL JOHN (CH)
International Classes:
G06K7/00; G06K13/08; G06K17/00; (IPC1-7): G06K7/00; G06K13/08
Domestic Patent References:
WO1998038407A11998-09-03
Foreign References:
FR2669756A11992-05-29
EP0284351A11988-09-28
Attorney, Agent or Firm:
LEMAN CONSULTING S.A. (Nyon, CH)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Connecteur mécanique (1) permettant la connexion d'une carte à puce (2), caractérisé en ce que ce connecteur mécanique (1) comprend des moyens pour détecter toute tentative de retrait de la carte et pour inhiber électriquement de façon irréversible les fonctionnalités de la carte (2) en cas de retrait.
2. Connecteur mécanique (1) selon revendication 1, caractérisé en ce que la tentative de retrait entraîne la mise sous une forte tension électrique des contacts électrique (4) en contact avec la carte à puce, cette tension créant un courant électrique d'une intensité suffisante pour provoquer des altérations irréversibles.
3. Connecteur mécanique (1) selon les revendications 1 et 2, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens d'alerte (6) avertissant l'opérateur des conséquences potentielles d'une tentative d'extraction de la carte (2).
4. Connecteur mécanique (1) permettant la connexion d'une carte à puce (2), comprenant un palpeur de présence d'une carte à puce, caractérisé en ce qu'il comprend un dispositif actionné par le palpeur et provoquant le déversement d'une colle lorsque la carte est détectée dans le connecteur.
5. Connecteur mécanique (1) selon la revendication 4, caractérisé en ce que le dispositif comprend une capsule de colle dont l'enveloppe peut tre rompue par l'actionnement du palpeur, ladite capsule étant située de sorte que la colle se déverse sur la carte.
6. Connecteur mécanique (1) selon la revendication 4, caractérisé en ce que le dispositif comprend une capsule de colle dont l'enveloppe peut tre rompue par I'actionnement du palpeur, ladite capsule étant située de sorte que la colle se déverse dans le passage de la carte.
7. Connecteur mécanique (1) selon la revendication 4, caractérisé en ce que le dispositif comprend une pastille de colle à chaud et un élément chauffant commandé par le palpeur.
8. Connecteur mécanique (1) selon la revendication 7, caractérisé en ce que l'élément chauffant comprend une résistance thermique.
9. Connecteur mécanique (1) selon la revendication 7, caractérisé en ce que l'élément chauffant est du type à réaction chimique à deux composants.
10. Décodeur de télévision à péage caractérisé en ce qu'il comprend un connecteur mécanique selon les revendications 4 à 9.
Description:
ENSEMBLE MECANIQUE A INSERTION IRREVERSIBLE La présente invention concerne un ensemble mécanique selon préambule de la revendication 1.

II est connu des accepteurs de badges ou de cartes, par exemple de cartes bancaires ou de cartes de crédit, qui permettent à l'utilisateur, ci-après appelé opérateur, de retirer à tout moment sa carte de l'accepteur. Ces accepteurs électro-mécaniques, désignés dans la suite et dans les revendications par le terme général d'ensemble mécanique, sont par exemple prévus pour recevoir la partie avant d'un badge de faibles dimensions, pouvant par exemple aussi servir de porte-clés, cette partie avant communiquant avec l'accepteur dans le but de valider une transaction, telle que par exemple le franchissement d'une porte, demandée par l'opérateur. Ces parties avant peuvent tre de forme quelconque, la seule contrainte étant que l'opérateur vérifie facilement de façon tactile que la partie avant de l'objet dont il est détenteur est bien insérée dans l'accepteur. II existe aussi des accepteurs de carte de crédit, de carte bancaire ou de carte de fidélisation de clientèle, qui consistent en une fente en cul-de-sac, de dimensions adaptées à la largeur de la carte, fente dans laquelle l'opérateur introduit sa carte. Selon la technologie utilisée, une bande magnétique latérale présente sur la carte peut tre lue par un lecteur magnétique incorporé dans l'accepteur en question, par exemple pour lire le code secret de l'opérateur et le comparer à t'entrée manuelle effectuée indépendamment par cet opérateur sur un clavier.

Les cartes insérées dans de tels accepteurs sont, de manière connue, toujours susceptibles d'tre retirées à tout moment par l'opérateur.

Dans un domaine particulier des objets ou cartes pouvant tre en interaction avec des accepteurs, les cartes dites à puce jouent un rôle croissant notamment à cause des possibilités importantes qu'offrent ces puces ou microprocesseurs incrustés dans le plastique de la carte ou de l'objet. Ces possibilités sont liées à la densité importante d'informations qu'il est possible de stocker dans ce genre de puce. La carte à puce peut tre notamment de dimensions classiques,

correspondant aux normes ISO 7816-1 et 7816-2, ou d'un format plus réduit dit SIM utilisé en particulier dans les téléphones portables.

La présente invention concerne le domaine des objets personnels à insérer dans des accepteurs ou ensembles mécaniques prévus pour recevoir de tels objets, ces objets étant d'utilisation restrictive. II se pose un problème, qui n'a jamais été résolu de façon satisfaisante jusqu'à maintenant, lorsqu'un opérateur cède sa carte ou de son objet personnel pour permettre à un tiers de se faire passer pour lui dans des transactions qui sont de ce fait interdites. Dans certaines applications, l'objet est destiné à tre inséré définitivement dans un ensemble mécanique, théoriquement sans jamais devoir tre ressorti de cet ensemble par la suite, sauf en cas de retour à l'usine de 1'ensemble mécanique ou autre opération se faisant sous contrôle de l'organisme délivrant l'objet à insérer. Ce cas est par exemple celui des décodeurs ou IRD (Integrated Receiver Decoder) de télévision à péage, dans lequel un décodeur est fourni à t'abonné en mme temps qu'un objet se présentant de façon générale sous la forme d'une à puce de dimensions diverses.

Dans un tel contexte, deux cas peuvent en particulier se présenter : -ou bien t'abonné ou utilisateur doit introduire une fois pour toute l'objet en question dans l'ensemble mécanique que constitue le décodeur. Dans ce cas, il n'a normalement pas besoin de l'en extraire. dans le deuxième cas, l'objet est introduit dans 1'ensemble mécanique lors de la fabrication en usine, de manière irréversible, et 1'ensemble mécanique est livré sans que l'utilisateur soit mme informé du fait que 1'ensemble livré contient un objet qui ne doit en aucun cas tre extrait par une personne non autorisée.

Dans la pratique, c'est le premier cas qui est retenu, pour des raisons de standardisation et de coût, les constructeurs de décodeurs préférant des systèmes couramment disponibles sur le marché pour équiper leurs décodeurs d'accepteurs de cartes ou d'objets personnels. En conséquence, il est

physiquement possible, en exerçant une traction sur une partie de ces cartes ou objets personnels, de retirer la carte ou l'objet personnel de ces ensembles mécaniques, ce qui permet des manoeuvres non autorisées telles que le prt de la carte ou de l'objet personnel à des tiers.

Dans le deuxième cas, on se préoccupera plus particulièrement des ensembles mécaniques où l'objet est une carte dite SIM de petit format, dont une puce occupe la majeure partie de la surface. Ces cartes dites SIM sont parfois, de manière connues, incluses dans une carte de format ISO 7816 avec la possibilité de casser la majeure partie de la surface de cette carte selon des lignes de moindre résistance, en jetant le plastique correspondant pour obtenir une carte SIM de petites dimensions. L'ensemble mécanique est constitué par exemple d'un petit boîtier muni de deux rails, rails dans lesquels coulissent les bords de la carte SIM. Ce petit boîtier est monté, de manière connue, à pivotement dans 1'ensemble mécanique. La carte SIM ne peut tre introduite dans le boîtier que lorsqu'une partie supérieure de 1'ensemble mécanique est ouverte, ce qui permet d'avoir la place pour pivoter vers le haut le boîtier, pour dégager l'ouverture par laquelle la carte SIM peut tre introduite ou extraite en suivant les rails.

La présente invention propose de résoudre ce problème par les moyens décrits dans la partie caractérisante de la revendication 1.

Les moyens permettant l'inhibition des fonctionnalités de l'objet peuvent tre, comme on va le voir, de nature aussi bien mécanique qu'électrique. Ils entraînent la destruction plus ou moins complète de l'objet en mme temps que l'inhibition de ses fonctionnalités.

Dans le premier cas, ce fait n'est pas gnant dans la mesure où l'opérateur est dûment averti des restrictions précitées à l'utilisation de son objet personnel. II prend donc ses responsabilités en choisissant de retirer l'objet de 1'ensemble mécanique.

Dans le deuxième cas, où l'objet est une carte SIM introduite dans les rails d'un boîtier, ce boîtier restant accessible à un opérateur qui démonterait la partie supérieure de l'ensemble mécanique pour avoir accès au boîtier, le faire pivoter et exercer une traction sur la carte SIM pour la faire coulisser le long des rails vers t'extérieur, il est clair que la complexité des opérations prédécrites interdit l'hypothèse d'une manoeuvre accidentelle.

Dans une forme particulière de réalisation de l'invention, l'objet personnel servant à identifier l'opérateur ou son installation est une carte dite à puce, réalisée en général en matériau plastique sous forme d'un feuillet relativement rigide, présentant un évidement dans lequel est incrusté, lors de la fabrication de la carte, un microprocesseur encore appelé puce. Le terme de puce est largement répandu et utilisé dans l'industrie, et évoque de façon imagée le fait que certains processeurs sont munis de pattes métalliques faisant contact avec un substrat, ce qui les fait ressembler à une puce. Dans cette forme, le premier cas se résume aux cartes d'une certaine surface, et en particulier les cartes ISO 7816.

Dans ce premier cas, l'incrustation pourra, de préférence mais non obligatoirement, laisser subsister une ou plusieurs dépressions aux abords immédiats de la puce, destinés à faciliter la destruction ou l'arrachement de cette puce comme on le verra plus loin. Dans le deuxième cas, celui des cartes SIM de petites dimensions, la surface de plastique disponible est faible et n'autorise que difficilement d'aménager des dépressions à côté de la puce. II est alors préférable de prévoir un enclipsage irréversible du boîtier dans son logement dans 1'ensemble mécanique, comme il va tre expliqué ci-après. Lors de la fabrication, le boîtier vide est d'abord monté à pivotement dans 1'ensemble mécanique, la partie supérieure de cet ensemble étant évidemment non encore posée. La construction de 1'ensemble mécanique est réalisée de façon telle que lorsque l'on exerce une poussée sur le boîtier vers le bas, c'est-à-dire pour lui faire prendre sa position normale horizontale avant de monter la partie supérieure de l'ensemble mécanique, le boîtier s'insère de manière irréversible, ou encore s'enclipse, dans son logement. Ce logement peut de préférence tre à accessibilité restreinte, pour qu'il soit difficile pour l'opérateur de libérer le boîtier

une fois enclipsé par introduction latérale d'outils, et pour qu'une tentative de dégagement du boîtier de son logement, pour en extraire la carte SIM, entraîne une casse du boîtier. La seule contrainte d'accessibilité est d'autoriser l'introduction de la carte SIM par coulissement dans les rails du boîtier en position pivotée vers le haut, avant pression et enclipsage lors du montage.

Dans les deux cas, lors de son fonctionnement normal, c'est-à-dire lorsqu'elle est insérée avec la carte dans 1ensemble mécanique, la puce est, de manière connue, en contact avec des connecteurs, eux-mmes reliés avec la partie électronique abritée par l'ensemble mécanique.

Dans une forme particulière de réalisation de l'invention, l'objet présente une partie fragile et cassante en traction. On a vu que l'objet comprend d'une part une portion restant accessible par l'opérateur lorsque l'objet est inséré dans 1'ensemble mécanique, et d'autre part une portion qui est elle hors d'accès. Dans cette forme, une partie de l'objet, qui ne correspond pas nécessairement à l'une des portions précitées, est facile à casser, par exemple grâce à la présence d'une ligne à moindre résistance ou de section moindre, ou par inclusion d'impuretés dans la matière dont est constitué l'objet. La fragilité de la partie en question peut éventuellement aussi se manifester en flexion. II est cependant essentiel, dans cette forme, qu'elle entraîne effectivement la rupture de l'objet lorsqu'on tente de l'extraire de l'ensemble mécanique. Ce résultat peut tre obtenu par divers moyens, dont l'un consiste à prévoir au niveau de cette partie fragile, dans l'ensemble mécanique, un dispositif renforçant la fragilisation, par exemple un chauffage local entraînant une dégradation des caractéristiques de résistance mécanique de la ligne de moindre résistance, ou encore l'actionnement d'une guillotine écrasant la ligne de moindre résistance et entraînant son effondrement partiel, ou une combinaison de ces deux méthodes.

L'actionnement de cette guillotine, ou le chauffage local de la ligne de moindre résistance, sont activées par exemple par la fermeture d'un contact au fond du logement de l'objet dans l'ensemble mécanique, fermeture qui est déclenchée lors du tout début de retrait de l'objet. Dans la forme qui vient d'tre décrite,

l'objet est brisé en au moins deux parties, I'une étant retirée par l'opérateur lors de la tentative d'extraction de l'objet, et l'autre restant de façon définitive et inaccessible dans I'ensemble mécanique.

Dans une forme particulière de réalisation de l'invention, correspondant au deuxième cas dans lequel l'objet est une carte SIM, le boîtier comprend des connecteurs venant en contact avec la surface de la carte SIM. Ces connecteurs présentent au moins un point de rupture préférentielle en cas de sollicitation mécanique anormale, en particulier telle survenant lors d'une tentative non autorisée d'extraction de la carte SIM. Lorsque ces connecteurs sont rompus, I'inhibition des fonctionnalités de l'ensemble mécanique est acquise et irréversible à moins d'un retour en usine, qui équivaut à un dépistage de la tentative d'extraction de la carte SIM.

Dans une forme particulière de réalisation de l'invention dans laquelle l'objet personnel est une carte à puce, et en particulier une carte à puce selon ISO 7816, les connecteurs venant en contact avec la surface de la puce viennent s'appliquer sur cette surface seulement lorsque la carte est enfoncée à fond dans le logement prévu à cet effet dans l'ensemble mécanique. Cet enfoncement manuel dans le fond du logement par l'opérateur est l'événement déclenchant l'irréversibilité de l'insertion de la carte. II peut en effet tre prévu, de manière très simple, que le bord de la carte à puce vienne fermer un contact au fond du logement et que ce contact commande l'abaissement des connecteurs sur la carte à puce. Dans cette forme, on aura pris soin de fixer la puce dans son évidement par des moyens adhésifs localement peu résistants, appliqués uniquement sur la partie inférieure de la puce et laissant sur le pourtour de la puce une crevasse, notamment du côté de la sortie, c'est-à-dire de t'extérieur ou encore de la partie de la carte restant accessible à l'opérateur. La commande de l'abaissement des connecteurs peut alors tre couplée à fa mise en action de moyens d'arc-boutement qui viennent agripper le bord de la puce grâce à cette crevasse, et ceci dès la mise en place de la carte. Ces moyens d'arc-boutement peuvent en particulier tre des crochets combinés avec les connecteurs, par un

dimensionnement choisi de façon telle qu'ils viennent s'enclipser sur le bord de la puce lors de l'abaissement des connecteurs. L'effet d'arc-boutement fait que dès lors qu'une tentative de retrait de la carte est effectuée, un bord de la puce est soulevé et a tendance à tre décollé ou arraché du fond de l'évidement de la carte en plastique. Cet effet d'arrachement entraîne de façon automatique et certaine la perte des fonctionnalités de la puce. Dans le cas où l'opérateur parviendrait à extraire la carte de 1'ensemble mécanique, un ou plusieurs des contacts de la puce sont alors manquants ou endommagés, et les moyens de calcul présents dans la puce sont à mme de détecter le dommage et donc de dépister la manoeuvre interdite. La carte est donc rendue inutilisable pour un usage ultérieur.

Dans une forme particulière de réalisation de l'invention, les moyens d'arc- boutement sont indépendants des connecteurs et comprennent des couteaux inclinés qui viennent se glisser dans la crevasse précitée. Ils sont évidemment, pour une meilleure efficacité, inclinés dans un sens qui provoque précisément un effet d'arc-boutement. On entend par couteau une pièce rigide dont le bord actif est suffisamment effilé pour faire coin entre le bord de t'évidement de la carte en plastique et le bord de la puce. Dans cette forme de réalisation, les couteaux peuvent tre soumis à faction d'un ou plusieurs ressorts qui les font constamment appuyer sur la surface de la carte. Lorsque la carte est introduite dans son logement et poussée au fond du logement par l'opérateur, le bord d'attaque de la carte relève temporairement les couteaux en comprimant le ou les ressorts, puis lorsque la carte est au fond de son logement les bords tranchants des couteaux viennent s'enclipser dans la crevasse séparant le bord de la puce de la partie plastique de la carte.

Dans une forme particulière de réalisation de l'invention, une tentative de retrait de la carte provoque automatiquement une opération de destruction thermique, par courant fort et effet Joule, des composants sensibles inclus dans la puce et secondairement de la puce elle-mme. Par exemple, la fermeture d'un contact comme décrit précédemment lors du début de retrait de la carte peut déclencher

la mise sous une forte tension électrique de certains connecteurs en contact avec la puce. II en résulte que les contacts de la puce sont parcourus par un courant supérieur au maximum supportable par l'électronique du processeur.

Ceci se traduit d'une part par l'inhibition recherchée des fonctionnalités du processeur, cette inhibition étant irréversible grâce à la fragilité des composants.

Ceci se traduit d'autre part et secondairement par la dégradation des caractéristiques des isolants formant la frontière entre les différents contacts de la puce. Enfin, si le matériau choisi pour les contacts a un point de fusion relativement bas, réchauffement peut également faire fondre les contacts. On conçoit qu'à ce stade de perturbation, la puce est inutilisable pour toute tentative ultérieure d'usage normal, ce qui oblige l'opérateur à se signaler pour obtenir le remplacement de sa carte et éventuellement de l'ensemble mécanique, si celui-ci a souffert dans l'opération.

Dans le cas où un opérateur, averti de la nature des sécurités mises en place, tenterait de couper I'alimentation en énergie électrique de 1'ensemble mécanique afin d'empcher des opérations précitées d'avoir lieu, on peut prévoir une source d'énergie autonome et protégée dans 1'ensemble mécanique, par exemple la mme que celle qui prend le relais de la source normale d'énergie en cas de panne de courant.

Dans une forme particulière de réalisation de l'invention, on cherche à aider un opérateur distrait qui aurait oublié les restrictions d'utilisation et chercherait de bonne foi à retirer temporairement l'objet de 1'ensemble mécanique pour une raison quelconque. Cette tentative de retrait est détectée et dans cette forme, donne lieu à une alerte destinée à rappeler à l'opérateur que son action est pernicieuse. Cette alerte peut, de manière connue, tre visuelle, auditive ou combiner les deux formes.

Dans une forme particulière de réalisation de l'invention, I'ensemble mécanique correspond au deuxième cas en ce sens que l'objet est une carte SIM insérée dans un boîtier, mais 1'ensemble mécanique comprend de plus des moyens de

détection de la présence ou de I'absence de cette carte SIM dans son boîtier.

Ces moyens de détection peuvent consister en une carte à puce dite sans contacts (contactless) ; de cette manière 1'ensemble mécanique présente deux interfaces pour carte à puce. Lors du démarrage de l'ensemble mécanique, les routines de test peuvent alors comporter une vérification d'un numéro d'appariement de l'objet à 1'ensemble mécanique considéré, et entraîner l'inhibition des fonctionnalités par les moyens précités au cas où le numéro détecté n'est pas le numéro normal d'appariement. De cette manière, mme une tentative non autorisée mais réussie, dans laquelle un opérateur indélicat serait parvenu à insérer une carte SIM étrangère dans un but de fraude, serait détectée maigre tout par l'ensemble mécanique.

Dans une forme particulière de réalisation de l'invention, l'objet est mis en place dans son logement dans 1'ensemble mécanique, ce logement présentant des jours ou des ouvertures d'une taille suffisante pour qu'une masse visqueuse adhésive auto-durcissante, injectée à I'assemblage aux abords immédiats du logement et de l'objet, adhère à la fois à l'objet et à son logement. Cette masse visqueuse est de préférence une dose définie de résine telle que résine époxy, connue en soi, destinée à former un bloc compact après réticulation et durcissement. Les résines époxy sont connues pour adhérer très fortement au plastique, cette forme de réalisation sera donc particulièrement bien adaptée au cas où l'objet et le logement comprennent tous deux des parties saillantes en matière plastique, telles que les cartes déjà décrites. Dans cette forme, l'objet et son logement reçoivent une quantité définie de résine qui les scelle lors de I'assemblage, rendant cet assemblage irréversible.

Dans une forme particulière de réalisation de l'invention, I'ensemble mécanique fait partie d'un décodeur de programmes de télévision cryptée. Ces décodeurs fonctionnent de manière connue avec des cartes à puce insérées dans des logements de taille adaptée au type de carte.

Une autre manière d'obtenir l'effet escompté est de bloquer la carte dans son logement par une colle d'une manière automatique. Une première réalisation est assurée par une capsule de colle dont l'enveloppe est rompue par l'insertion de la carte. Une fois la colle séchée, il n'y a plus moyen de retirer la carte sans détruire mécaniquement le connecteur ou la carte elle-mme.

Cette capsule peut tre placée avantageusement placée au fond du connecteur proche des contact et percé par un levier actionné par le passage de la carte. II faut néanmoins s'assurer que la colle ne se répande pas avant que la partie des contacts soit dans sa position de travail.

Selon une seconde réalisation utilisant une colle, cette dernière est sous la forme d'une pastille de colle à chaud c'est-à-dire qu'elle se répand sous l'effet de la chaleur. Ceci présente t'avantage que le système de blocage n'agit pas immédiatement et permet des tests pendant une durée déterminée.

Une fois que l'on souhaite bloquer la carte, il suffit de chauffer la colle pour qu'elle se répande sur la carte et faire ainsi son oeuvre.

Le déclenchement de l'élément de chauffe peut soit tre contrôlé par l'appareil hôte d'un tel connecteur, ou soit autonome. Dans le premier cas, la séquence de déclenchement de l'élément de chauffe est contrôlée par le programme de l'appareil. On peut ainsi définir que pendant les phases de test, cette fonction de collage est inhibée.

Dans le deuxième cas, dit autonome, le connecteur comprend les éléments suffisants pour déclencher le chauffage de la colle. Le palpeur de présence de carte est couplé au dispositif de chauffage et dès l'insertion de la carte, I'élément chauffant entre en fonction. II faut plusieurs secondes pour que la colle chauffe et cette inertie permet de tester plusieurs cartes par exemple avant de bloquer la carte définitivement.

La source d'énergie pour commander l'élément chauffant peut avoir plusieurs origines soit la source principale de I'appareil ou la source de remplacement lors d'absence d'alimentation principale.

Si l'on désire conjuguer les avantages de l'inertie que présente le chauffage de la colle avec l'autonomie complète que présente la capsule de colle, non tributaire d'une alimentation électrique, on placera avantageusement une capsule d'un réactif à deux composants au-dessus de la pastille de colle à chaud. La particularité de ce réactif est qu'une fois que les deux composants se mélangent, la réaction chimique provoque un fort dégagement de chaleur. Cette réaction ne peut tre stoppée et est alors utilisée pour faire fondre la pastille de colle.

Le début de la réaction chimique se fait d'une manière mécanique, par l'insertion de la carte dans son logement. Cette insertion est détectée par un palpeur mécanique qui peut tre placé dans le passage de la carte ou actionné lors de la fermeture du connecteur. On dispose alors d'un temps limité pour effectuer quelques tests avant que la colle fasse son oeuvre.

Ces différentes solutions peuvent tre appliquées aussi bien pour une carte de la taille d'une carte de crédit que pour des cartes SIM d'une taille réduite. Dans ce dernier cas, c'est la fermeture du connecteur qui déclenche les processus décrits ci-dessus.

D'autres avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui va suivre, en liaison avec le dessin annexé dans lequel : -la figure 1 représente une vue de face d'un ensemble mécanique selon l'invention, prévue pour une carte à puce selon norme ISO 7816, -la figure 2 représente, vu de profil, un objet personnel et 1'ensemble mécanique correspondant dans une autre forme de réalisation, -la figure 3 représente une vue en perspective d'une carte à puce selon ISO 7816 et des différentes portions et parties qui la composent dans l'invention,

-la figure 4 montre schématiquement le fonctionnement des connecteurs venant s'appliquer contre la puce de la carte de la figure 3, -la figure 5 représente une coupe partielle d'une partie de l'ensemble mécanique selon l'invention, dans une forme comprenant des couteaux et un contacteur en fond de logement ; -la figure 6 représente une vue en perspective d'une forme de réalisation dans laquelle l'objet est une carte SIM introduite dans un logement en position ouverte ; -la figure 7 représente la mme vue mais le logement étant fermé et sur le point d'tre scellé par une goutte de résine époxy.

La figure 1 montre, en vue de face, un exemple d'ensemble mécanique 1 selon l'invention dans la forme où l'objet à insérer dans une fente 7 relativement allongée est une carte à puce selon norme ISO 7816-1 ou 7816-2.

La figure 2 montre une autre forme de réalisation dans laquelle l'objet personnel 2 représenté est clairement muni d'une partie 3 restant accessible à l'opérateur.

La figure 2 montre également une coupe partielle de 1'ensemble mécanique 1 recevant l'objet personnel 2. L'opérateur, en exerçant une traction sur la partie 3 de son objet personnel 2, peut l'extraire du logement 8 dans lequel cet objet personnel 2 vient s'insérer, par exemple pour déclencher une transaction de validation telle que le franchissement d'une limite physique ou autre forme d'autorisation.

La figure 3 montre en perspective une carte 2 selon norme ISO 7816-1 ou 7816- 2 telle que venant s'insérer dans la fente 7 (figure 1). Une première portion 11 de la carte 2 disparaît dans la fente 7 après insertion. L'autre partie 3, délimitée sur la figure 3 par une ligne en pointillé, reste accessible. Dans une forme de réalisation préférée de l'invention, le logement de la carte 2 dans 1'ensemble mécanique 1 sera conçu de manière à ce que la surface de la partie 3 soit réduite et ne permette que difficilement à l'opérateur d'extraire la carte 2 de

I'ensemble mécanique 1. Ceci permet de réduire les risques d'extraction par inadvertance.

La carte 2 de la figure 3 comporte une puce 9 ainsi qu'une crevasse 13 dont l'utilité apparaîtra ci-après. Elle comprend également une ligne de moindre résistance 10 située dans la partie 11 de la carte, permettant la cassure préférentielle et facilitée de la carte en cas de tentative d'extraction hors de la fente 7. Après cassure, la puce 9 reste dans l'ensemble mécanique 1 et se trouve cette fois inaccessible.

La figure 4 montre des connecteurs 4 disposés sur un bras 12 pivotant autour d'un axe 16. Ces connecteurs 4 viennent s'appliquer sur les contacts correspondants de la puce 9 incrustée dans la carte 2, elle-mme insérée dans l'ensemble 1 (non représenté à la figure 4, mais dont fait partie le bras 12).

L'extrémité du bras 12 est de plus équipé de moyens d'arc-boutement en forme de crochet 5, crochet qui vient s'enclipser dans la crevasse 13 de manière à exercer un effet d'arrachement de la puce 9 lors d'une tentative d'extraction de la carte 2.

La figure 5 montre un couteau incliné 5 indépendant des contacteurs 4, pivotant autour d'un axe 14 solidaire de l'ensemble mécanique 1 montré en coupe partielle. Un ressort non référencé maintient le couteau 5 en position baissée, mais permet l'introduction, facile dans un seul sens, d'une carte ou d'un objet 2 dans le logement 8. La disposition du couteau 5 est en effet telle que lors de l'introduction d'une carte ou d'un objet 2 dans le logement 8, le couteau se soulève, comprimant le ressort. Mais lorsque le couteau se trouve en face de la crevasse 13 (figures 3 et 4), il s'enclipse dans cette crevasse et procure un effet d'arc-boutement. L'insertion d'une carte 2 dans le logement 8 provoque la fermeture du contact de détection 15. La tentative d'extraction d'une carte ou d'un objet 2 du logement 8 par la fente 7 (figure 1) provoque I'arrachement de la puce 9 de la carte ou de !'objet 2. Cette tentative est de plus détectée par

)'ouverture du contact 15, qui peut en option déclencher des fonctions de destruction supplémentaires.

On voit ainsi sur la figure 4 que les connecteurs 4 peuvent véhiculer et faire circuler dans les contacts de la puce 9 un courant suffisamment fort pour inhiber de façon irréversible les fonctionnalités de la puce 9.

La figure 6 montre une forme particulière de logement 8 muni de rails 17. Ces rails ne sont pas nécessairement continus, il est suffisant qu'ils procurent un guidage aux bords de la carte. Ces rails 17 sont supportés par un capot de logement susceptible de pivotement autour d'un axe 18. Ce type de logement est adapté à recevoir des cartes 19 dites SIM, de format réduit, pourvues d'un coin détrompeur 20 destiné à éliminer toute erreur d'introduction dans les rails 17.

Dans la figure 6, on voit le logement dans une position ouverte ou entrebâillée, position dans laquelle l'introduction de la carte 19 est possible. Les connecteurs 4 sont placés dans le logement de manière à faire contact avec les parties correspondantes de la puce de la carte 19, une fois le logement 8 refermé et verrouillé.

La figure 7 montre le mme logement 8 une fois fermé et verrouillé. On constate que ce logement est muni de parties ajourées sur une portion importante de sa surface. Ces parties ne permettent pas de déverrouiller le logement 8 mais rendent possible le dépôt d'une goutte 22 de résine époxy amenée par un conduit 21. Cette résine peut ainsi adhérer à la surface de la carte 19 et en mme temps emprisonner une partie importante de la structure en plastique du logement 8. Les figures 6 et 7 montrent une réalisation dans laquelle, par souci de clarté, le logement n'est pas coincé au fond d'un puits comme on peut le prévoir pour prévenir toute tentative d'ouverture du logement, par exemple à I'aide d'un tournevis, et d'extraction de la carte 19. On peut également compliquer ainsi la tâche d'un manipulateur indélicat en disposant des composants à proximité immédiate du logement 8 dans 1'ensemble mécanique 1.