La présente invention est relative aux procédés d'assemblage de mécanismes de réglage de sièges automobiles, et à de tels mécanismes.

Plus particulièrement, l'invention se rapporte à un procédé d'assemblage d'un mécanisme de réglage de siège automobile comprenant :

- on fournit un boîtier définissant un axe de rotation,

- on fournit un entraîneur monté rotatif par rapport au boîtier selon une direction périphérique autour dudit axe de rotation, et comprenant une bague munie d'une face interne définissant une première piste périphérique, on fournit un organe d'entrée monté rotatif par rapport au boîtier autour dudit axe de rotation, et muni d'une face externe définissant une deuxième piste périphérique faisant face à la première piste périphérique,

- on fournit des paires de pions montés coulissant entre les première et deuxième pistes périphériques,

- on fournit un ressort monté entre deux pions successifs d'une paire, et sollicitant chaque pion vers une position de coincement dans laquelle il est coincé entre l'entraîneur et l'organe d'entrée.

Le document FR 2 809 999 décrit un exemple d'un mécanisme assemblable comme décrit ci-dessus. Dans celui- ci, la position angulaire du boîtier par rapport aux autres pièces, notamment l'organe d'entrée, doit être définie très précisément lors de l'assemblage, car ce boîtier définit la position du système au repos. Malgré ceci, la tolérance de fabrication des pièces induit un certain jeu, jeu qui est susceptible d'augmenter avec l'utilisation du mécanisme, dégradant la qualité perçue du système.

La présente invention a notamment pour but de pallier ces inconvénients.

A cet effet, selon l'invention, un procédé du genre en question est caractérisé en ce qu'on monte un système de butée comprenant une première butée, fixée au boîtier, définissant une butée pour un premier pion dans un premier sens selon la direction périphérique, et une deuxième butée, fixée au boîtier indépendamment de la première butée, définissant une butée pour un deuxième pion dans un deuxième sens opposé au premier sens selon la direction périphérique.

Grâce à ces dispositions, les butées peuvent être assemblées non plus selon un plan théorique, mais en des emplacements individualisés pour chaque mécanisme.

Dans des modes de réalisation préférés de l'invention, on peut éventuellement avoir recours en outre à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes :

l'une des première et deuxième pistes périphériques est circulaire, et l'autre des première et deuxième pistes périphériques est portée par une came, et présente des bossages en direction de la piste opposée ;

- on fournit un boîtier définissant une plage continue de positions possibles d'assemblage de la deuxième butée ;

la première butée est venue de matière avec le boîtier, et on assemble la deuxième butée sur le boîtier ;

- lorsqu'on fournit des pions, on fournit une première paire de pions comprenant un premier pion et un deuxième pion, un premier ressort étant monté entre les premier et deuxième pions de la première paire, on fournit une deuxième paire de pions comprenant un premier pion et un deuxième pion, un deuxième ressort étant monté entre les premier et deuxième pions de la deuxième paire, le deuxième pion de la première paire et le premier pion de la deuxième paire étant voisins, le système de butée étant monté entre le deuxième pion de la première paire et le premier pion de la deuxième paire ;

pour chaque ensemble de deux paires de pions, on monte un système de butée entre les deux paires, chaque système de butée comprenant une première butée, fixée au boîtier, définissant une butée pour un premier pion d'une paire dans un premier sens selon la direction périphérique, et une deuxième butée, fixée au boîtier indépendamment de la première butée, définissant une butée pour un deuxième pion d'une autre paire dans un deuxième sens opposé au premier sens selon la direction périphérique ;

les premières butées de tous les systèmes de butée sont venues de matière avec le boîtier ;

les premières butées de tous les systèmes de butée sont assemblées avec le boîtier ;

- les butées assemblées sont fournies sur une base commune assemblée au boîtier.

Selon un autre aspect, l'invention se rapporte à un mécanisme de réglage de siège automobile comprenant :

- un boîtier définissant un axe de rotation,

- un entraîneur monté rotatif par rapport au boîtier selon une direction périphérique autour dudit axe de rotation, et comprenant une bague munie d'une face interne définissant une première piste périphérique,

- un organe d'entrée monté rotatif par rapport au boîtier autour dudit axe de rotation, et muni d'une face externe définissant une deuxième piste périphérique faisant face à la première piste périphérique,

des paires de pions montés coulissant entre les première et deuxième pistes périphériques,

- un ressort monté entre deux pions successifs d'une paire, et sollicitant chaque pion vers une position de coincement dans laquelle il est coincé entre l'entraîneur et l'organe d'entrée,

caractérisé par un système de butée comprenant une première butée, fixée au boîtier, définissant une butée pour un premier pion dans un premier sens selon la direction périphérique, et une deuxième butée, fixée au boîtier indépendamment de la première butée, définissant une butée pour un deuxième pion dans un deuxième sens opposé au premier sens selon la direction périphérique.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description suivante de trois de ses formes de réalisation, donnée à titre d'exemple non limitatif, en regard des dessins joints.

Sur les dessins :

la figure 1 est une vue schématique d'un siège de véhicule dont l'assise est réglable en hauteur au moyen d'un mécanisme de réglage selon l'invention,

- la figure 2 est une vue en coupe axiale, selon la ligne [II-II]de la figure 3, d'un mécanisme de réglage selon une forme de réalisation de l'invention, utilisable pour régler la hauteur d'assise du siège de la figure 1, les figures 3 et 4 sont des vues partielles en coupe respectivement selon les lignes III-III et IV-IV de la figure 2,

- la figure 5 est une vue éclatée en perspective du mécanisme de réglage de la figure 2,

la figure 6 est une vue de dessus d'un mécanisme selon un deuxième mode de réalisation, et

les figures 7a à 8b sont des vues de détail montrant les jeux susceptibles d'exister dans les mécanismes antérieurs.

Sur les différentes figures, les mêmes références désignent des éléments identiques ou similaires.

La figure 1 représente un siège de véhicule qui comporte un dossier 2 porté par une assise 3 elle même montée sur le plancher 4 du véhicule, par exemple au moyen de glissières longitudinales 5.

L'assise 3 est reliée aux glissières 5 par l'intermédiaire d'un mécanisme de rehausse connu en soi (non représenté) qui permet de régler la hauteur de l'assise 3.

Le mécanisme de rehausse est entraîné par un mécanisme de réglage irréversible 6, lui-même entraîné par un levier de commande 7 (ou une poignée de forme différente) monté pivotant autour d'un axe de rotation horizontal transversal X. Le levier 7 est sollicité élastiquement vers une position de repos N, dans laquelle ledit levier peut être disposé par exemple sensiblement horizontalement. A partir cette position de repos, le levier 7 est déplaçable:

- selon un premier sens angulaire 8, dans un premier secteur angulaire 9 délimité entre la position repos N et une première position de butée Bl,

et selon un deuxième sens angulaire 10, dans un deuxième secteur angulaire 11 délimité entre la position de repos N et une deuxième position de butée B2.

Comme représenté sur les figures 2 à 5, le mécanisme de réglage irréversible 6 comporte un support fixe qui, dans l'exemple représenté, est un boîtier 16 formé par deux flasques de tôle 12, 13 assemblés par soudage ou autre et fixés par exemple à l'armature de l'assise 3 par vissage, rivetage, ou autre. De plus, le mécanisme de réglage comporte un organe d'entrée 14 qui peut être une came d'entrée annulaire métallique présentant une forme extérieure sensiblement triangulaire dont les sommets arrondis constituent trois bossages 15 faisant saillie radialement vers l'extérieur (voir figure 3) .

Cette came d'entrée 14 peut être par exemple fixée au levier 7 susmentionné, et mobile en rotation par rapport au flasque 12 autour de l'axe X (direction dite périphérique) .

Par ailleurs, le mécanisme de réglage 6 comprend également un organe de transmission 20 ou entraîneur comportant une bague métallique 21 centrée sur l'axe de rotation X (figure 3) . Cette bague 21 présente une surface cylindrique intérieure ou surface cylindrique d'appui 21a, de révolution autour de l'axe X, faisant à une face périphérique externe 14a de l'organe d'entrée 14. Ladite bague 21 est disposée au contact du flasque extérieur 12. L'organe de transmission 20 est mobile en rotation par rapport au flasque 12 autour de l'axe X.

La surface cylindrique d'appui 21a délimite radialement, avec la came d'entrée 14, un espace intermédiaire creux 22 (voir figure 3) qui forme, de part et d'autre de chaque bossage 15 de la came d'entrée, des première et deuxième zones en forme de coin 22a, 22b divergeant respectivement dans les premier et deuxième sens 8, 10.

L'organe de transmission 20 comporte en outre cinq doigts axiaux 24, s 'étendant vers le flasque 13 du boîtier parallèlement à l'axe X.

Comme représenté sur la figure 3, l'étage d'entraînement 44 comporte trois paires de premier et deuxième corps de coincement rigides 45, 46, en l'occurrence des billes ou des galets en acier, disposés respectivement dans l'espace annulaire intermédiaire 22, dans chacune des première et deuxième zones en forme de coins 22a, 22b qui sont situées entre deux bossages 15 consécutifs de la came d'entrée 14.

Entre chaque premier corps de coincement 45 et le deuxième corps de coincement 46 d'une même paire est interposé un ressort de compression 47 logé lui aussi dans l'espace annulaire intermédiaire 22, de façon à solliciter les corps de coincement vers les zones en forme de coins 22a, 22b. La description ci-dessus s'applique à une autre paire 45', 46', 47' de l'espace 22.

Dans l'espace annulaire intermédiaire 22 sont disposés trois systèmes de butée 26. Comme visible sur la figure 3, chaque système de butée 26 est constituée de deux parties indépendantes. Une première partie 81 peut être constituée notamment par une languette découpée dans le flasque 12 du boîtier, et repliée vers l'intérieur dudit boîtier. Une deuxième partie 82 peut être fournie comme un doigt faisant saillie d'une pièce rapportée 83 fixée au flasque 12. Dans la position de repos de la came d'entrée 14, les bossages 15 de cette came sont disposés respectivement en regard des trois systèmes de butée 26.

La figure 5 décrit un détail d'un exemple d'un système de fixation de la pièce 83 au flasque 12. Par exemple, la pièce 83 comporte un corps 84 disposé sensiblement selon un arc de cercle de centre l'axe X. De part et d'autre de la deuxième partie 82 de butée, le corps 84 porte des saillies 85 projetant vers l'intérieur, et aptes à être fixées dans des évidements 86 complémentaires du flasque 12. Ces évidements comportent par exemple des surfaces dentées pour un maintien fixe des pièces rapportées 83. La position de fixation de la pièce 83 par rapport au flasque 12 est par exemple réglable, notamment selon la direction périphérique par rapport à l'axe X. Ainsi, les évidements 86 peuvent être plus étendus périphériquement que les saillies 85, pour permettre de placer la pièce 83 dans une certaine plage angulaire par rapport au flasque 12.

Cet étage d'entraînement 44 peut ainsi être monté comme suit : Une fois l'organe d'entrée 14 et l'organe de transmission 20 assemblés, avec les corps de coincement 45 et 46 sollicités par les ressorts 47 en position de coincement, on assemble le flasque 12 en faisant en sorte que les pattes 81 affleurent aux corps de coincement 45. Puis, on assemble au flasque 12 les pièces rapportées 83 en une position ajustée, propre au mécanisme, dans laquelle la deuxième partie de butée 82 affleure sans jeu avec chaque corps de coincement 46 respectif. On n'a ainsi absolument aucun jeu, en position de repos entre le système de butée 26 et les deux corps de roulement 45 et 46 parfaitement coincés .

On notera qu'on peut ne réaliser l'ajustement précis, comme décrit ci-dessus, que pour deux corps de roulement voisins 45 et 46 disposés de part et d'autre d'un même bossage.

Par ailleurs, comme représenté sur la figure 4, le mécanisme de réglage 6 comprend également un étage de verrouillage 48 qui relie l'organe de transmission 20 à la came de sortie 35. L'étage de verrouillage peut être réalisé selon diverses façons. Dans l'exemple présenté, l'étage de verrouillage comprend une bague fixe 33 solidaire du flasque 13, qui présente une forme annulaire centrée sur l'axe X et qui comporte une surface intérieure cylindrique 34 ou surface cylindrique de blocage, de révolution autour dudit axe X.

A l'intérieur de cette bague fixe 33 est disposé un organe de sortie 35 ou came de sortie solidaire d'un arbre 63 qui entraîne le mécanisme de rehausse permettant de régler la hauteur de l'assise 3 du siège.

La périphérie de la came de sortie comporte également dix zones en forme de coin, qui sont disposées par paires autour d'une butée centrale 40 faisant face à un doigt axial 24. Un bossage 39 est fourni entre deux butées centrales 40 successives. Entre une butée 40 et un bossage 39 est défini en logement 41 ayant une forme en arc de cercle. Chaque butée 40 délimite, avec la surface cylindrique de blocage 34, des premier et deuxième espaces en forme de coin 42, 43 divergeant respectivement dans les premier et deuxième sens angulaires 8, 10.

Par ailleurs, comme représenté sur la figure 4, l'étage de verrouillage 48 comporte cinq paires de premier et deuxième corps de serrage 49, 50 (par exemple des billes ou des galets en acier) qui sont disposés respectivement dans les premier et deuxième espaces en forme de coins 42, 43 et qui sont sollicités à l'écartement mutuel par des ressorts de compression 51 de façon qu'en position de repos, les corps de serrage 42, 43 immobilisent la came de sortie 35 en coincement contre la surface de blocage 34.

De plus un doigt axial 24 de l'organe de transmission 20 est disposé de chaque côté de chaque paire de corps de serrage avec un certain jeu angulaire.

Plus précisément, chaque doigt axial 24 est disposé entre l'un des premiers corps de serrage 49 d'une première paire et l'un des deuxième corps de serrage 50 d'une autre paire, ledit doigt 24 présentant une première face de butée adaptée pour déplacer le premier corps de serrage 49 correspondant, et une deuxième face de butée adaptée pour déplacer le deuxième corps de serrage correspondant.

Le mécanisme 6 qui vient d'être décrit fonctionne grâce à

un étage d'entraînement 44 qui relie la came d'entrée 14 à l'entraîneur 20, et

- un étage de verrouillage 48 qui relie l'entraîneur 20 à la came de sortie 35.

Lorsque le levier d ' actionnement 7 est déplacé dans l'un ou l'autre des sens angulaires 8, 10 en s'éloignant de sa position de repos N, les bossages 15 de la came d'entrée 14 bloquent fortement les premiers corps de coincement 45 contre la surface d'appui 21a en cas d ' actionnement dans le premier sens angulaire 8 et ils bloquent les deuxièmes corps de coincement 46 contre la surface d'appui 21a en cas d ' actionnement dans le deuxième sens angulaire 10. La came d'entrée 14 entraîne alors l'organe de transmission 20 sans aucune course angulaire morte du levier 7. Au cours de ce mouvement, un corps de coincement sur deux reste en butée contre la partie de butée adjacente 81 ou 82.

Lorsque l'utilisateur relâche le levier 7 après chaque actionnement , ledit levier est ramené en position de repos N par l'intermédiaire des ressorts 47 de l'étage d'entraînement. Au cours de ce mouvement de retour vers la position de repos, les corps de coincement 45, 46 qui ont été déplacés la came d'entrée 14 reviennent vers leur position initiale avec ladite came d'entrée, en frottant contre la surface intérieure 21a de la bague 21. Toutefois, avantageusement ce frottement ne s'accompagne d'aucun mouvement de l'organe de transmission 20.

Lorsque le levier 7 est actionné par l'utilisateur et fait pivoter l'organe de transmission 20 comme expliqué précédemment, par exemple dans le deuxième sens angulaire 10 à partir de la position de repos N (c'est à dire à l'intérieur du deuxième secteur angulaire 11), la face de butée de chaque doigt 24 de l'organe de transmission 20 déplace l'un des deuxièmes corps de serrage 50 dans le deuxième sens angulaire 10, ce qui débloque le deuxième corps de serrage. Le doigt 24 entraîne alors le deuxième corps de serrage en contact avec le bossage 39 de l'organe de sortie, qui pousse alors l'organe de sortie en rotation.

Le fonctionnement du dispositif serait le même, mutatis mutandis, si le levier 7 était actionné dans le premier secteur angulaire 9.

En variante, on pourra utiliser un autre étage de verrouillage, tel que par exemple celui décrit dans FR 2 809 999.

Grâce à la réalisation illustrée ci-dessus, on s'affranchit des problèmes de l'art antérieur illustrés aux Figures 7a à 8b, pour une butée 100 non réglable. Comme illustré aux Figures 7a et 7b, dans une telle réalisation, la came 14 présente un jeu franc entre une première position (Fig. 7a) où seul le rouleau de gauche 46 est en position coincée, le rouleau 45 de droite n'étant pas coincé mais en butée sur la butée 100, et une deuxième position (Fig. 7b) à l'opposé.

Comme illustré aux Figures 8a et 8b, dans une telle réalisation, lors d'un retour vers la position neutre après un actionnement , la came 14 présente un jeu entre une première position (Fig. 8a) où seul le rouleau de droite 45 est en butée, le rouleau 46 de gauche n'étant pas en butée, et les deux rouleaux étant en position coincée, et une deuxième position (Fig. 8b) à l'opposé.

Comme visible sur la Figure 5, on peut réaliser les trois pièces 83 rapportées comme des pièces indépendantes l'une de l'autre, et disposant chacune d'un degré de liberté, par exemple la position angulaire par rapport à l'axe X.

En variante, comme représenté sur la figure 6, on peut rendre les trois pièces rapportées 83 solidaires entre elles, par exemple par l'intermédiaire d'une couronne 87. On pourra prévoir un système de fixation permettant de fixer la couronne 87 en un endroit donné dans le plan Y-Z transverse à la direction X. A titre d'exemple, on pourra prévoir de fixer la couronne de manière ajustable par rapport à une platine intermédiaire dans la direction Y, et de monter cette platine intermédiaire de manière ajustable dans la direction Z par rapport au flasque 12.

Selon une encore autre variante non représentée, les premières parties 81 formant butée ne sont pas nécessairement réalisées comme des pattes venues de matière avec le flasque 12. On pourrait également les former ajustables par rapport au flasque 12, soit individuellement, soit conjointement, du moment qu'elles sont indépendantes des deuxièmes parties 82 respectives.