Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
MECHANISM FOR MEASURING TIME FOR A TIMEPIECE MOVEMENT, IN PARTICULAR A CHRONOGRAPH MECHANISM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2024/013346
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a chronograph mechanism (1; 201), for a timepiece movement, including a counter for a unit of time comprising: - a display wheel capable of being rotated from a zero position, - a return wheel, rotatable between an initial position, associated with the zero position of the display wheel, and a final position, the display wheel and the return wheel being arranged such that the return wheel pivots from its initial position to its final position when the display wheel makes one revolution, - a resilient return member (20) arranged to act on the return wheel and to tend to return it to its initial position, the display wheel including a toothing arranged in mesh with the return wheel and having a truncated portion intended to allow the display wheel and the return wheel to be uncoupled on each complete revolution of the display wheel.

Inventors:
MARTEL JULIEN (CH)
PAPI GIULIO (CH)
Application Number:
PCT/EP2023/069569
Publication Date:
January 18, 2024
Filing Date:
July 13, 2023
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
MFT DHORLOGERIE AUDEMARS PIGUET SA (CH)
International Classes:
G04F7/08; G04B19/08
Domestic Patent References:
WO2018091696A12018-05-24
Foreign References:
CH688068GA31997-05-15
EP3869280A12021-08-25
US0864177A1907-08-27
JP2009121962A2009-06-04
EP3112956A12017-01-04
Other References:
C.-A. REYMONDIN ET AL.: "Théorie d'horlogerie", pages: 232 - 244
Attorney, Agent or Firm:
E-PATENT SA (CH)
Download PDF:
Claims:
Revendications

1. Mécanisme (1 ; 201) pour la mesure d'un temps, pour un mouvement horloger, comportant un compteur d’une unité de temps comprenant :

- un mobile d’affichage destiné à assurer l’entrainement d’un organe d’affichage de ladite unité de temps et susceptible d’être mis en liaison cinématique avec un mobile d’entrainement (10) du mouvement horloger, à la demande, pour pouvoir être entraîné en rotation dans un sens de rotation prédéfini à partir d’une position prédéfinie tout au long de la mesure d’un temps,

- un mobile de rappel, destiné à être monté pivotant sur un élément de bâti (80) de manière à pouvoir pivoter entre une position initiale, associée à ladite position prédéfinie dudit mobile d’affichage, et une position finale, ledit mobile d’affichage et ledit mobile de rappel étant agencés de telle manière que ce dernier pivote depuis sa position initiale jusqu’à sa position finale lorsque ledit mobile d’affichage parcourt sensiblement un tour à partir de sa position prédéfinie,

- un organe de rappel élastique (20) agencé pour agir sur ledit mobile de rappel et tendre à le ramener vers sa position initiale, caractérisé en ce que ledit mobile d’affichage comporte en outre une denture agencée en prise avec une denture dudit mobile de rappel, ladite denture dudit mobile d’affichage présentant une portion tronquée, destinée à permettre un désaccouplement temporaire entre ledit mobile d’affichage et ledit mobile de rappel lorsque ce dernier atteint sa position finale, entraînant un déplacement rétrograde dudit mobile de rappel jusqu’à sa position initiale à chaque tour complet dudit mobile d’affichage, sous l’effet de l’action dudit organe de rappel élastique (20).

2. Mécanisme (1 ; 201) selon la revendication 1 , caractérisé en ce qu’il comporte également un sautoir (40; 240) agencé pour pouvoir coopérer avec ledit mobile d’affichage et empêcher sa rotation au moins dans le sens de rotation opposé audit sens de rotation prédéfini lorsque la mesure d'un temps est inactive, ainsi qu’un dispositif de neutralisation (132; 278) dudit sautoir (40; 240), actionnable à la demande, agencé pour permettre un retour dudit mobile d’affichage dans sa position prédéfinie sous l’effet de l’action dudit organe de rappel élastique (20) sur ledit mobile de rappel. Mécanisme (201) selon la revendication 2, caractérisé en ce que ledit mobile d'affichage comprend une planche présentant une denture d'entrainement par laquelle ledit mobile d'affichage est susceptible d’être mis en liaison cinématique avec le mobile d’entrainement (10) du mouvement horloger, et en ce que ledit sautoir (240) comporte trois dents susceptibles de coopérer avec ladite denture d'entrainement pour empêcher la rotation dudit mobile d'affichage dans le sens de rotation opposé audit sens de rotation prédéfini, lesdites trois dents présentant un pas p2 strictement supérieur au pas p1 de ladite denture d'entrainement et strictement inférieur à (3*p1)/2. Mécanisme (1 ; 201) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ledit compteur d’une unité de temps est un compteur des secondes (2) agencé de telle manière que ledit mobile d’affichage effectue un tour complet en soixante secondes, en ce que le mécanisme pour la mesure d'un temps (1 ; 201) comporte également un compteur des minutes (4) de temps mesurés comprenant un mobile d’affichage des minutes destiné à assurer l’entrainement d’un organe d’affichage des minutes de temps mesurés, et en ce que ledit mobile de rappel présente une liaison cinématique avec un cliquet des minutes (60) agencé pour coopérer avec ledit mobile d’affichage des minutes et le faire tourner, pour incrémenter ou décrémenter ledit compteur des minutes (4), à chaque tour complet dudit mobile d’affichage. Mécanisme (1 ; 201) selon la revendication 4, caractérisé en ce que ledit organe de rappel élastique (20) est agencé pour agir sur ledit mobile de rappel par l'intermédiaire d'une première bascule de transmission (50) portant ledit cliquet des minutes (60). Mécanisme (1 ; 201) selon la revendication 4 ou 5, caractérisé en ce que ledit mobile d’affichage des minutes comprend en outre une denture agencée en prise avec un mobile de rappel des minutes destiné à être monté pivotant sur un élément de bâti (80), de manière à pouvoir pivoter entre une position initiale et une position finale, toutes deux associées à une position prédéfinie dudit mobile d’affichage des minutes, en ce que le compteur des minutes (4) comporte en outre un organe de rappel élastique des minutes (28) agencé pour agir sur ledit mobile de rappel des minutes et tendre à le ramener vers sa position initiale, en ce que ladite denture dudit mobile d’affichage des minutes et ledit mobile de rappel des minutes sont agencés de telle manière que ce dernier pivote depuis sa position initiale jusqu’à sa position finale lorsque ledit mobile d’affichage des minutes parcourt un tour complet à partir de sa position prédéfinie, et en ce que ladite denture dudit mobile d’affichage des minutes présente une portion tronquée, destinée à permettre un désaccouplement temporaire entre ledit mobile d’affichage des minutes et ledit mobile de rappel des minutes lorsque ce dernier atteint sa position finale, entraînant un déplacement rétrograde dudit mobile de rappel des minutes jusqu’à sa position initiale à chaque tour complet dudit mobile d’affichage des minutes, sous l’effet de l’action dudit organe de rappel élastique des minutes (28). Mécanisme (1 ; 201) selon la revendication 6, caractérisé en ce que ledit compteur des minutes (4) est agencé de telle manière que ledit mobile d’affichage des minutes effectue un tour complet en soixante minutes, plus préférablement en trente minutes, en ce que le mécanisme pour la mesure d'un temps (1 ; 201) comporte également un compteur des heures (6) de temps mesurés comprenant un mobile d’affichage des heures destiné à assurer l’entrainement d’un organe d’affichage des heures de temps mesurés, et en ce que ledit mobile de rappel des minutes présente une liaison cinématique avec un cliquet des heures (72) agencé pour coopérer avec ledit mobile d’affichage des heures et le faire tourner, pour incrémenter ou décrémenter ledit compteur des heures (6), à chaque tour complet dudit mobile d’affichage des minutes.

8. Mécanisme (1 ; 201) selon la revendication 7, caractérisé en ce que ledit organe de rappel élastique des minutes (28) est agencé pour agir sur ledit mobile de rappel des minutes par l'intermédiaire d'une deuxième bascule de transmission (62) portant ledit cliquet des heures (72).

9. Mécanisme (1 ; 201) selon la revendication 7 ou 8, caractérisé en ce que ledit mobile d’affichage des heures comprend en outre une denture agencée en prise avec un mobile de rappel des heures destiné à être monté pivotant sur un élément de bâti (80), de manière à pouvoir pivoter entre une position initiale et une position finale, toutes deux associées à une position prédéfinie dudit mobile d’affichage des heures, en ce que le compteur des heures comporte en outre un organe de rappel élastique des heures (36) agencé pour agir sur ledit mobile de rappel des heures et tendre à le ramener vers sa position initiale, en ce que ladite denture dudit mobile d’affichage des heures et ledit mobile de rappel des heures sont agencés de telle manière que ce dernier pivote depuis sa position initiale jusqu’à sa position finale lorsque ledit mobile d’affichage des heures parcourt un tour complet à partir de sa position prédéfinie, et en ce que ladite denture dudit mobile d’affichage des heures présente une portion tronquée, destinée à permettre un désaccouplement temporaire entre ledit mobile d’affichage des heures et ledit mobile de rappel des heures lorsque ce dernier atteint sa position finale, entraînant un déplacement rétrograde dudit mobile de rappel des heures jusqu’à sa position initiale à chaque tour complet dudit mobile d’affichage des heures, sous l’effet de l’action dudit organe de rappel élastique des heures (36).

10. Mécanisme (1 ; 201) selon la revendication 9, caractérisé en ce qu’il comporte également un sautoir des heures (46) agissant sur ledit mobile d’affichage des heures pour autoriser sa rotation uniquement dans le sens de son entrainement normal lorsque la mesure d'un temps est en cours, ainsi qu’un dispositif de neutralisation (138; 280) dudit sautoir des heures (46), actionnable à la demande, agencé pour permettre un retour dudit mobile d’affichage des heures dans sa position prédéfinie sous l’effet de l’action dudit organe de rappel élastique des heures (36) sur ledit mobile de rappel des heures.

11. Mécanisme (1 ; 201) selon l'une des revendications 6 à 10, caractérisé en ce qu’il comporte également un sautoir des minutes (44) agissant sur ledit mobile d’affichage des minutes pour autoriser sa rotation uniquement dans le sens de son entrainement normal lorsque la mesure d'un temps est en cours, ainsi qu’un dispositif de neutralisation (134; 274) dudit sautoir des minutes (44), actionnable à la demande, agencé pour permettre un retour dudit mobile d’affichage des minutes dans sa position prédéfinie sous l’effet de l’action dudit organe de rappel élastique des minutes (28) sur ledit mobile de rappel des minutes.

12. Mécanisme (1 ; 201) selon la revendication 2 ou 3 et la revendication 11 , caractérisé en ce qu’il comporte un mobile de commande (100; 250) susceptible de pivoter à la demande entre au moins une position STOP et une position RESET, et en ce que ledit dispositif de neutralisation (132; 278) dudit sautoir (40; 240) et ledit dispositif de neutralisation (134; 274) dudit sautoir des minutes (44) sont agencés sur ledit mobile de commande (100; 250) de telle manière qu'ils puissent agir sensiblement simultanément sur leurs sautoirs (40, 44; 240) respectifs pour les neutraliser lorsque ledit mobile de commande (100; 250) est déplacé de sa position STOP à sa position RESET.

13. Mécanisme (1 ; 201) selon les revendications 10 et 12, caractérisé en ce que ledit dispositif de neutralisation (138; 280) dudit sautoir des heures (46) est également agencé sur ledit mobile de commande (100; 250), de telle manière que tous lesdits dispositifs de neutralisation (132, 134, 138; 278, 274, 280) puissent agir sensiblement simultanément sur leurs sautoirs (40, 44, 46; 240) respectifs pour les neutraliser lorsque ledit mobile de commande (100; 250) est déplacé de sa position STOP à sa position RESET.

14. Mécanisme (1) selon la revendication 12 ou 13, ledit mobile de commande (100) portant en outre une roue d’embrayage (104) susceptible d’occuper une position embrayée, associée à une position supplémentaire, START, dudit mobile de commande (100), pour établir une liaison cinématique entre ledit mobile d’affichage et le mobile d’entrainement (10) du mouvement horloger, ou une position débrayée, associée auxdites positions STOP et RESET dudit mobile de commande (100), pour interrompre ladite liaison cinématique. Mécanisme (1) selon la revendication 14, caractérisé en ce qu’il comporte un organe de contrôle (88) susceptible de basculer à la demande entre un premier état, START, et un deuxième état, STOP, pour faire pivoter une bascule intermédiaire de contrôle (92) entre une première position, START, et une deuxième position, STOP, ladite bascule intermédiaire de contrôle (92) étant agencée pour actionner ledit mobile de commande (100), en passant d’une position à l’autre, et le faire pivoter entre ses positions START et STOP. Mécanisme (1) selon la revendication 15, caractérisé en ce qu’il comporte un organe de remise à zéro (110) agencé pour pouvoir agir sur ladite bascule intermédiaire de contrôle (92) et la faire passer depuis l’une de ses première et deuxième positions vers une troisième position, RESET, dans laquelle elle actionne ledit mobile de commande (100) pour le faire pivoter dans sa position RESET. Mécanisme (1) selon la revendication 15 ou 16, caractérisé en ce qu’il comporte un ressort (94) agencé pour tendre à positionner ladite bascule intermédiaire de contrôle (92) dans sa première position. Mécanisme (201) selon la revendication 12 ou 13, comportant un dispositif d'embrayage comprenant une roue d'embrayage (214) et susceptible de basculer à la demande entre un état embrayé, dans lequel ladite roue d'embrayage (214) occupe une position embrayée, pour établir une liaison cinématique entre ledit mobile d’affichage et le mobile d’entrainement (10) du mouvement horloger, et un état débrayé, dans lequel ladite roue d'embrayage (214) occupe une position débrayée, pour interrompre ladite liaison cinématique, caractérisé en ce que ledit mobile de commande (250) est agencé pour agir sur ledit dispositif d'embrayage, en passant de sa position STOP à sa position RESET, pour faire passer ou maintenir ledit dispositif d'embrayage dans son état débrayé.

19. Mécanisme (201) selon les revendications 3 et 18, caractérisé en ce qu'il comporte un actionneur (210) mobile entre une position active, dans laquelle il coopère avec ledit sautoir (240) de manière à positionner au moins l'une de ses dents à portée de la denture d'entrainement de la planche dudit mobile d'affichage, et une position inactive, dans laquelle il laisse le sautoir (240) libre de placer toutes ses dents hors de portée de ladite denture d'entrainement, et en ce que ledit dispositif d'embrayage est en outre agencé pour coopérer avec ledit actionneur (210) et lui faire prendre sa position active dans l'état débrayé et sa position inactive dans l'état embrayé.

20. Mécanisme (201) selon la revendication 19, ledit dispositif d'embrayage comportant une bascule intermédiaire de contrôle (202) agencée pour agir sur ladite roue d'embrayage (214) et définir sa position, le mécanisme étant caractérisé en ce que ladite bascule intermédiaire de contrôle (202) porte ledit actionneur (210).

21 . Mouvement horloger comportant un mécanisme pour la mesure d'un temps (1 ; 201) selon l'une des revendications 1 à 20.

22. Mouvement horloger selon la revendication 21 , dans lequel ledit mécanisme (1 ; 201) pour la mesure d'un temps est un mécanisme de chronographe.

23. Pièce d'horlogerie comportant un mouvement horloger selon la revendication 21 ou 22.

Description:
Description

MECANISME POUR LA MESURE D'UN TEMPS POUR MOUVEMENT HORLOGER, NOTAMMENT MECANISME DE CHRONOGRAPHE Domaine technique

[0001] La présente invention concerne un mécanisme pour la mesure d'un temps, pour un mouvement horloger, comportant un compteur d’une unité de temps comprenant :

- un mobile d’affichage destiné à assurer l’entrainement d’un organe d’affichage de l’unité de temps et susceptible d’être mis en liaison cinématique avec un mobile d’entrainement du mouvement horloger, à la demande, pour pouvoir être entraîné en rotation dans un sens de rotation prédéfini à partir d’une position prédéfinie tout au long de la mesure d’un temps,

- un mobile de rappel, destiné à être monté pivotant sur un élément de bâti de manière à pouvoir pivoter entre une position initiale, associée à la position prédéfinie du mobile d’affichage, et une position finale, le mobile d’affichage et le mobile de rappel étant agencés de telle manière que ce dernier pivote depuis sa position initiale jusqu’à sa position finale lorsque le mobile d’affichage parcourt sensiblement un tour à partir de sa position prédéfinie,

- un organe de rappel élastique agencé pour agir sur le mobile de rappel et tendre à le ramener vers sa position initiale.

[0002] Selon un mode de réalisation préféré, le mécanisme selon la présente invention est un mécanisme de chronographe, mais ce mécanisme peut aussi être un mécanisme de compte-à-rebours, en alternative, sans pour autant sortir du cadre de l'invention tel que défini par les revendications annexées.

[0003] La présente invention concerne également un mouvement horloger comportant un mécanisme de chronographe de ce type, ainsi qu'une pièce d'horlogerie comportant un tel mouvement horloger.

Etat de la technique

[0004] Différentes architectures de mécanismes pour la mesure d'un temps, notamment de chronographe, sont déjà connues dans l'art antérieur. [0005] Des exemples d’architectures courantes de mécanismes de chronographe sont présentés dans l'ouvrage intitulé "Théorie d'horlogerie", de C.-A. Reymondin et al., édité par la Fédération des Ecoles Techniques (Suisse), ISBN 2-940025-10-X, notamment aux pages 232 à 244.

[0006] Ces mécanismes de chronographe présentent un grand nombre de composants mobiles interagissant les uns avec les autres et leur mise au point est très complexe.

[0007] En particulier, ces mécanismes comprennent généralement :

- un dispositif d’embrayage pour assurer l’établissement d’une liaison cinématique entre le rouage de finissage du mouvement horloger correspondant et un compteur de chronographe,

- un bloqueur ou frein pour assurer le verrouillage du compteur de chronographe lorsqu’il n’est pas entraîné,

- un dispositif de remise à zéro agissant à la demande sur le compteur de chronographe pour le replacer dans sa position nulle lorsque la lecture d’un temps mesuré est terminée,

- une navette ou une roue à colonnes pour contrôler l’état des différents dispositifs qui viennent d’être énumérés.

[0008] Il est souvent prévu que ces différents dispositifs interagissent pour assurer une parfaite synchronisation de leurs actions respectives sur le compteur de chronographe.

[0009] La plupart du temps, ces mécanismes de chronographe comprennent en outre un compteur des minutes, voire également un compteur des heures, avec ce que cela implique de composants additionnels pour assurer leur entrainement et leur remise à zéro.

[0010] Un grand nombre de variantes de construction ont déjà été présentées visant à améliorer tout ou partie de ces mécanismes.

[0011] Ainsi, par exemple, la demande de brevet WO 2018/091696 A1 décrit un mécanisme de chronographe comportant un compteur des secondes comprenant un mobile d’affichage des secondes susceptible d’être entraîné à la demande à partir du rouage de finissage du mouvement horloger correspondant. Le mobile d’affichage des secondes porte une came en limaçon agencée pour coopérer avec un palpeur soumis à l’action d’un organe de rappel élastique, de telle manière que le palpeur puisse agir sur la came pour ramener le mobile d’affichage des secondes à zéro dès lors qu’il n’est pas entraîné ou soumis à l’action d’un frein adapté. Par ailleurs, le palpeur agit sur un levier d’armage agencé pour incrémenter un compteur des minutes de chronographe à chaque fois que le palpeur tombe de la portion de la came de rayon le plus grand à la portion de rayon le plus faible. Cette construction permet donc de remplacer les éléments conventionnels constituant le dispositif de remise à zéro, notamment une came en cœur et un marteau destiné à agir sur elle pour positionner le mobile d’affichage à zéro. Ceci permet de répondre à une contrainte fréquente dans les mécanismes de chronographe relative à la force élevée qu’il est généralement nécessaire d’appliquer sur le poussoir de remise à zéro de la pièce d’horlogerie correspondante, souvent peu confortable pour l’utilisateur.

[0012] Ce mécanisme de chronographe nécessite des opérations de mise au point et d’ajustement délicates pour assurer que les forces des ressorts impliqués, les formes de la came et du palpeur, ainsi que le positionnement du centre de pivotement de ce dernier en référence à la came, soient bien adaptés pour permettre son bon fonctionnement. En outre, si cette construction se prête particulièrement bien à la mise en œuvre d’affichages coaxiaux des différentes unités des temps mesurés, elle présente un encombrement relativement important suivant la direction de son épaisseur.

[0013] Ainsi, il semble toujours souhaitable de trouver une approche alternative pour la réalisation d'un mécanisme de chronographe confortable à utiliser, tout en présentant un fonctionnement robuste et fiable, et permettant notamment un agencement conventionnel aisé des compteurs de chronographe sur le cadran de la pièce d’horlogerie correspondante.

Divulgation de l'invention

[0014] Un but principal de la présente invention est de proposer un mécanisme de chronographe de construction alternative aux constructions connues de l'art antérieur, présentant notamment un meilleur rendement, une grande simplicité et une bonne fiabilité dans sa cinématique de fonctionnement, ainsi qu’une manipulation confortable pour un utilisateur. [0015] A cet effet, la présente invention concerne plus particulièrement un mécanisme de chronographe du type mentionné plus haut, caractérisé par le fait que le mobile d’affichage comporte en outre une denture agencée en prise avec une denture du mobile de rappel, la denture du mobile d’affichage présentant une portion tronquée, destinée à permettre un désaccouplement temporaire entre le mobile d’affichage et le mobile de rappel lorsque ce dernier atteint sa position finale, entraînant un déplacement rétrograde du mobile de rappel jusqu’à sa position initiale à chaque tour complet du mobile d’affichage, sous l’effet de l’action de l’organe de rappel élastique.

[0016] Grâce à ces caractéristiques, il est possible de réaliser un mécanisme de chronographe de construction simplifiée et robuste, permettant de garantir une manipulation confortable, plus particulièrement pour sa remise à zéro.

[0017] On comprend bien, sur la base des caractéristiques ci-dessus, que l'entrainement du mobile d'affichage est réalisé dans le sens de rotation prédéfini tout au long de la mesure d'un temps, y compris lorsque son organe de rappel élastique repasse de sa position finale à sa position initiale, ce qui peut éventuellement arriver plusieurs fois au cours de la mesure d'un temps dont la durée le permet. Ainsi, à chaque retour du mobile de rappel de sa position finale à sa position initiale, donc de manière rétrograde, la course du mobile d'affichage est inchangée et se poursuit dans le sens de rotation prédéfini.

[0018] De manière préférée, on peut prévoir que le mécanisme de chronographe selon l’invention comporte également un sautoir agencé pour pouvoir coopérer avec le mobile d’affichage et empêcher sa rotation au moins dans le sens de rotation opposé au sens de rotation prédéfini lorsque la mesure d'un temps est inactive, ainsi qu’un dispositif de neutralisation du sautoir, actionnable à la demande, agencé pour permettre un retour du mobile d’affichage dans sa position prédéfinie sous l’effet de l’action de l’organe de rappel élastique sur le mobile de rappel. Ainsi, le retour du mobile d'affichage dans sa position prédéfinie se fait toujours dans le même sens de rotation, c'est-à-dire dans le sens de rotation opposé au sens de rotation prédéfini pour l'entrainement pendant la mesure d'un temps. [0019] Selon une variante de réalisation préférée, on peut prévoir que le mobile d'affichage comprenne une planche présentant une denture d'entrainement par laquelle le mobile d'affichage est susceptible d’être mis en liaison cinématique avec le mobile d’entrainement du mouvement horloger. Dans ce cas, on peut prévoir que le sautoir comporte trois dents susceptibles de coopérer avec cette denture d'entrainement pour empêcher la rotation du mobile d'affichage dans le sens de rotation opposé au sens de rotation prédéfini, les trois dents présentant un pas p2 strictement supérieur au pas p1 de la denture d'entrainement et strictement inférieur à (3*p1)/2.

[0020] Par ailleurs, on peut avantageusement prévoir que le compteur d’une unité de temps soit un compteur des secondes agencé de telle manière que le mobile d’affichage effectue un tour complet en soixante secondes, que le mécanisme pour la mesure d'un temps comporte également un compteur des minutes de temps mesurés comprenant un mobile d’affichage des minutes destiné à assurer l’entrainement d’un organe d’affichage des minutes de temps mesurés, et que le mobile de rappel présente une liaison cinématique avec un cliquet des minutes agencé pour coopérer avec le mobile d’affichage des minutes et le faire tourner, pour incrémenter ou décrémenter le compteur des minutes, à chaque tour complet du mobile d’affichage.

[0021] Dans ce cas, on peut avantageusement prévoir que l'organe de rappel élastique soit agencé pour agir sur le mobile de rappel par l'intermédiaire d'une première bascule de transmission portant le cliquet des minutes.

[0022] Selon un mode de réalisation préféré, on peut prévoir que le mobile d’affichage des minutes comprenne en outre une denture agencée en prise avec un mobile de rappel des minutes destiné à être monté pivotant sur un élément de bâti, de manière à pouvoir pivoter entre une position initiale et une position finale, toutes deux associées à une position prédéfinie du mobile d’affichage des minutes, que le compteur des minutes comporte en outre un organe de rappel élastique des minutes agencé pour agir sur le mobile de rappel des minutes et tendre à le ramener vers sa position initiale, que la denture du mobile d’affichage des minutes et le mobile de rappel des minutes soient agencés de telle manière que ce dernier pivote depuis sa position initiale jusqu’à sa position finale lorsque le mobile d’affichage des minutes parcourt un tour complet à partir de sa position prédéfinie, et que la denture du mobile d’affichage des minutes présente une portion tronquée, destinée à permettre un désaccouplement temporaire entre le mobile d’affichage des minutes et le mobile de rappel des minutes lorsque ce dernier atteint sa position finale, entraînant un déplacement rétrograde du mobile de rappel des minutes jusqu’à sa position initiale à chaque tour complet du mobile d’affichage des minutes, sous l’effet de l’action de l’organe de rappel élastique des minutes.

[0023] De même que pour le premier mobile d'affichage, la course du mobile d'affichage des minutes se poursuit dans le sens d'entrainement normal lorsque la mesure d'un temps est en cours, sans impact particulier à chaque fin de tour lorsque le mobile de rappel des minutes retourne dans sa position initiale, dans un mouvement rétrograde.

[0024] Par ailleurs, on peut prévoir que le compteur des minutes soit agencé de telle manière que le mobile d’affichage des minutes effectue un tour complet en soixante minutes, plus préférablement en trente minutes, pour bénéficier d'une meilleure lisibilité, que le mécanisme pour la mesure d'un temps comporte également un compteur des heures de temps mesurés comprenant un mobile d’affichage des heures destiné à assurer l’entrainement d’un organe d’affichage des heures de temps mesurés, et que le mobile de rappel des minutes présente une liaison cinématique avec un cliquet des heures agencé pour coopérer avec le mobile d’affichage des heures et le faire tourner, pour incrémenter ou décrémenter le compteur des heures, à chaque tour complet du mobile d’affichage des minutes.

[0025] Dans ce cas, on peut également prévoir que l'organe de rappel élastique des minutes soit agencé pour agir sur le mobile de rappel des minutes par l'intermédiaire d'une deuxième bascule de transmission portant le cliquet des heures.

[0026] En outre, on peut avantageusement prévoir que le mobile d’affichage des heures comprenne en outre une denture agencée en prise avec un mobile de rappel des heures destiné à être monté pivotant sur un élément de bâti, de manière à pouvoir pivoter entre une position initiale et une position finale, toutes deux associées à une position prédéfinie du mobile d’affichage des heures, que le compteur des heures comporte en outre un organe de rappel élastique des heures agencé pour agir sur le mobile de rappel des heures et tendre à le ramener vers sa position initiale, que la denture du mobile d’affichage des heures et le mobile de rappel des heures soient agencés de telle manière que ce dernier pivote depuis sa position initiale jusqu’à sa position finale lorsque le mobile d’affichage des heures parcourt un tour complet à partir de sa position prédéfinie, et que la denture du mobile d’affichage des heures présente une portion tronquée, destinée à permettre un désaccouplement temporaire entre le mobile d’affichage des heures et le mobile de rappel des heures lorsque ce dernier atteint sa position finale, entraînant un déplacement rétrograde du mobile de rappel des heures jusqu’à sa position initiale à chaque tour complet du mobile d’affichage des heures, sous l’effet de l’action de l’organe de rappel élastique des heures.

[0027] De même que pour les autres mobiles d'affichage, la course du mobile d'affichage des heures se poursuit dans le sens d'entrainement normal lorsque la mesure d'un temps est en cours, sans impact particulier à chaque fin de tour lorsque le mobile de rappel des heures retourne dans sa position initiale, dans un mouvement rétrograde.

[0028] On peut alors prévoir en plus que le mécanisme de chronographe comporte un sautoir des heures agissant sur le mobile d’affichage des heures pour autoriser sa rotation uniquement dans le sens de son entrainement normal lorsque la mesure d'un temps est en cours, ainsi qu’un dispositif de neutralisation du sautoir des heures, actionnable à la demande, agencé pour permettre un retour du mobile d’affichage des heures dans sa position prédéfinie sous l’effet de l’action de l’organe de rappel élastique des heures sur le mobile de rappel des heures.

[0029] Par ailleurs, on peut prévoir que le mécanisme pour la mesure d'un temps comporte également un sautoir des minutes agissant sur le mobile d’affichage des minutes pour autoriser sa rotation uniquement dans le sens de son entrainement normal lorsque la mesure d'un temps est en cours, ainsi qu’un dispositif de neutralisation du sautoir des minutes, actionnable à la demande, agencé pour permettre un retour du mobile d’affichage des minutes dans sa position prédéfinie sous l’effet de l’action de l’organe de rappel élastique des minutes sur le mobile de rappel des minutes.

[0030] Lorsque les compteurs des secondes et des minutes comprennent des sautoirs, on peut en outre prévoir que le mécanisme pour la mesure d'un temps comporte un mobile de commande susceptible de pivoter à la demande entre au moins une position STOP et une position RESET, et que le dispositif de neutralisation du sautoir des secondes et le dispositif de neutralisation du sautoir des minutes soient agencés sur le mobile de commande de telle manière qu'ils puissent agir sensiblement simultanément sur leurs sautoirs respectifs pour les neutraliser lorsque le mobile de commande est déplacé de sa position STOP à sa position RESET.

[0031] Lorsque le mécanisme comporte un sautoir des heures, on peut également prévoir que son dispositif de neutralisation soit agencé sur le mobile de commande, de telle manière que tous les dispositifs de neutralisation puissent agir sensiblement simultanément sur leurs sautoirs respectifs pour les neutraliser lorsque le mobile de commande est déplacé de sa position STOP à sa position RESET.

[0032] Dans ce cas, on peut prévoir, selon une première variante de réalisation de l'invention, que le mobile de commande porte en outre une roue d’embrayage susceptible d’occuper une position embrayée, associée à une position supplémentaire, START, du mobile de commande, pour établir une liaison cinématique entre le mobile d’affichage et le mobile d’entrainement du mouvement horloger, ou une position débrayée, associée aux positions STOP et RESET du mobile de commande, pour interrompre la liaison cinématique.

[0033] Dans ce cas, on peut également prévoir que le mécanisme de chronographe comporte un organe de contrôle susceptible de basculer à la demande entre un premier état, START, et un deuxième état, STOP, pour faire pivoter une bascule intermédiaire de contrôle entre une première position, START, et une deuxième position, STOP, la bascule intermédiaire de contrôle étant agencée pour actionner le mobile de commande et le faire pivoter entre ses positions START et STOP.

[0034] Dans ce cas, on peut également prévoir que le mécanisme pour la mesure d'un temps comporte un organe de remise à zéro agencé pour pouvoir agir sur la bascule intermédiaire de contrôle et la faire passer depuis l’une de ses première et deuxième positions vers une troisième position, RESET, dans laquelle elle actionne le mobile de commande pour le faire pivoter dans sa position RESET.

[0035] En outre, on peut avantageusement prévoir que le mécanisme pour la mesure d'un temps comporte un ressort agencé pour tendre à positionner la bascule intermédiaire de contrôle dans sa première position.

[0036] Par ailleurs, on peut prévoir, selon une deuxième variante de réalisation de l'invention, que le mécanisme pour la mesure d'un temps comporte un dispositif d'embrayage comprenant une roue d'embrayage et susceptible de basculer à la demande entre un état embrayé, dans lequel la roue d'embrayage occupe une position embrayée, pour établir une liaison cinématique entre le mobile d’affichage et le mobile d’entrainement du mouvement horloger, et un état débrayé, dans lequel la roue d'embrayage occupe une position débrayée, pour interrompre la liaison cinématique, le mobile de commande étant alors agencé pour agir sur le dispositif d'embrayage, en passant de sa position STOP à sa position RESET, pour faire passer ou maintenir le dispositif d'embrayage dans son état débrayé.

[0037] Dans ce cas, lorsque le mécanisme pour la mesure d'un temps comporte un sautoir associé au premier mobile d'affichage, on peut avantageusement prévoir qu'il comporte en outre un actionneur mobile entre une position active, dans laquelle il coopère avec le sautoir de manière à positionner au moins l'une de ses dents à portée de la denture d'entrainement de la planche du mobile d'affichage, et une position inactive, dans laquelle il laisse le sautoir libre de placer toutes ses dents hors de portée de la denture d'entrainement, et que le dispositif d'embrayage soit en outre agencé pour coopérer avec l'actionneur et lui faire prendre sa position active dans l'état débrayé et sa position inactive dans l'état embrayé.

[0038] Dans ce cas, on peut en outre prévoir que le dispositif d'embrayage comporte une bascule intermédiaire de contrôle agencée pour agir sur la roue d'embrayage et définir sa position, la bascule intermédiaire de contrôle portant alors avantageusement l'actionneur pour simplifier la synchronisation des déplacements du sautoir et de la roue d'embrayage.

[0039] La présente invention concerne également un mouvement horloger comportant un mécanisme pour la mesure d'un temps, préférablement un mécanisme de chronographe, répondant aux caractéristiques qui viennent d’être exposées, ainsi qu'une pièce d'horlogerie comportant un tel mouvement horloger ainsi qu’au moins un organe de commande externe agencé pour l’actionner en réponse à une action adaptée d’un utilisateur, c'est-à-dire un organe de commande accessible pour un utilisateur depuis l'extérieur d'une boite de la pièce d'horlogerie.

Brève description des dessins

[0040] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description détaillée de modes de réalisation préférés qui suit, faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d'exemple non limitatif et dans lesquels:

- la figure 1 représente une vue de face partielle simplifiée, en transparence partielle, d'un mécanisme de chronographe selon une première variante de réalisation préférée de la présente invention; - les figures 2a à 2c représentent des vues de face simplifiées de détails de construction du mécanisme de chronographe de la figure 1 ;

- la figure 3 représente une vue de face similaire à celle de la figure 1 , certains composants supplémentaires du mécanisme de chronographe selon la première variante de réalisation préférée de la présente invention étant illustrés;

- la figure 4 représente une vue de face d’ensemble simplifiée du mécanisme de chronographe selon la première variante de réalisation préférée de la présente invention;

- la figure 5 représente une vue en perspective simplifiée d’un détail de construction du mécanisme de chronographe selon la première variante de réalisation préférée de la présente invention;

- la figure 6 représente une vue de face simplifiée d’un détail de construction du mécanisme de chronographe selon la première variante de réalisation préférée de la présente invention;

- la figure 7 représente une vue de face partielle simplifiée d'un mécanisme de chronographe selon une deuxième variante de réalisation préférée de la présente invention;

- les figures 8a et 8b représentent des vues de face similaires à celle de la figure 7, dans des première et deuxième configurations respectives, certains composants visibles sur la figure 7 n'étant plus représentés, tandis que certains composants supplémentaires du mécanisme selon la deuxième variante de réalisation préférée sont illustrés;

- la figure 9 représente une vue de face partielle simplifiée similaire à celle de la figure 7;

- les figures 10a, 10b et 10c représentent des vues de face simplifiées d'un détail de construction du mécanisme de chronographe selon la deuxième variante de réalisation préférée, dans trois configurations respectives différentes;

- les figures 11a, 11b et 11c représentent des vues de face d'ensemble, partielles et simplifiées, du mécanisme de chronographe selon la deuxième variante de réalisation préférée, dans trois configurations respectives différentes;

- les figures 12a et 12b représentent des vues de face simplifiées d'un détail de construction du mécanisme de chronographe selon la deuxième variante de réalisation préférée, dans deux configurations respectives différentes;

- les figures 13a, 13b et 13c représentent des vues de face simplifiées d'un détail de construction du mécanisme de chronographe selon la deuxième variante de réalisation préférée, dans trois configurations respectives différentes;

- la figure 14 représente une vue en perspective simplifiée d'un détail de construction du mécanisme de chronographe selon la deuxième variante de réalisation préférée de la présente invention, et

- la figure 15 représente une vue de face simplifiée d'un détail de construction du mécanisme de chronographe selon la deuxième variante de réalisation préférée de la présente invention.

Mode(s) de réalisation de l'invention

[0041] La figure 1 représente une vue de face partielle simplifiée, en transparence partielle, d'un mécanisme 1 pour la mesure d'un temps selon une première variante d'un mode de réalisation préféré de la présente invention, lorsque le mécanisme 1 est mis en oeuvre sous la forme d'un mécanisme de chronographe. L'homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour adapter le présent enseignement et réaliser un mécanisme de compte-à-rebours sans pour autant sortir du cadre de l'invention tel que défini par les revendications annexées.

[0042] Plus précisément, la figure 1 représente une vue partielle de compteurs des secondes 2, des minutes 4 et des heures 6, ainsi que les dispositifs de remise à zéro correspondants.

[0043] Le compteur des secondes 2 comporte un mobile d’affichage des secondes comprenant une roue des secondes 8, destinée à être entraînée à la demande à partir d’un mobile d’entrainement (référence numérique 10 sur la figure 5) du mouvement horloger correspondant, ainsi qu’un pignon 12 (visible en transparence) solidaire de la roue des secondes 8. Le pignon 12 présente une denture tronquée, deux de ses dents étant coupées directement à leur base.

[0044] La denture du pignon 12 est agencée pour coopérer avec la denture d’un mobile de rappel destiné à être pivoté sur un élément de bâti du mouvement horloger, plus précisément sur un râteau 14 qu’il comporte, celui-ci étant associé à un contrepoids 16. La denture du mobile de rappel présente également deux dents tronquées, de manière préférée et optionnelle, ainsi qu’une butée 18.

[0045] Un organe de rappel élastique 20 est agencé pour agir sur le mobile de rappel de manière à faire pivoter ce dernier dans le sens de rotation antihoraire sur la vue de la figure 1 , pour tendre à le ramener dans une première position, initiale, dans laquelle la butée 18 est positionnée contre la denture du pignon 12, comme illustré sur la figure 1. Ainsi, la butée 18 agit comme un sautoir de positionnement indexant le mobile de rappel dans sa position initiale.

[0046] Les dentures du pignon 12 et du râteau 14 sont agencées de telle manière que lorsque la roue des secondes 8 parcourt un tour complet depuis sa position nulle, dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue de la figure 1 , le pignon 12 coopère avec le râteau 14 pour faire pivoter le mobile de rappel depuis sa position initiale jusqu’à une position finale, atteinte par l’action de la dernière dent du pignon 12, située immédiatement avant la portion tronquée de la denture suivant le sens de rotation, sur la dernière dent du râteau 14. Lorsque cette dernière dent du pignon 12 libère la dernière dent du râteau 14, après sensiblement un tour complet de la roue des secondes 8, la portion tronquée de la denture du pignon 12 fait face au râteau 14 et celui-ci peut alors subir librement l’action de l’organe de rappel élastique 20 pour reprendre sa position initiale, dans un déplacement rétrograde rapide, tandis que la roue des secondes 8 peut poursuivre sa rotation dans le sens de rotation anti-horaire pour commencer un nouveau tour depuis sa position nulle. Ainsi, on comprend bien que la roue des secondes 8 présente un mode de fonctionnement apparent conventionnel, en tournant toujours dans le même sens de rotation prédéfini, pendant que la mesure d'un temps est en cours. [0047] De manière préférée, on peut prévoir que la dernière dent du râteau 14 soit légèrement plus étroite et/ou pointue que les autres dents, afin d'éviter un blocage pointe sur pointe entre elle et la dernière dent du pignon 12 qui l'entraine. En alternative ou en complément, il est également possible de prévoir que cette dernière dent du râteau 14 présente une longueur légèrement supérieure à celle des autres dents, pour éviter tout risque de contact des autres dents avec les dents du pignon 12 lors de la chute du râteau 14 vers sa position initiale, sous l'effet de l'action de son organe de rappel élastique 20.

[0048] De manière préférée non limitative, on peut prévoir que la roue des secondes 8 effectue un tour complet sur elle-même en soixante secondes et qu’elle soit destinée à porter directement un organe d’affichage des secondes d’un temps mesuré, avantageusement une aiguille d’affichage (non représentée). Dans ce cas, le mobile de rappel présente un mouvement rétrograde dont la période est de soixante secondes, ce qui permet de dimensionner l’organe de rappel élastique 20 de telle manière que l’impact sur le fonctionnement du mouvement horloger soit relativement réduit.

[0049] La construction et le fonctionnement des compteurs des minutes 4 et des heures 6 sont similaires à celui des secondes.

[0050] En effet, le compteur des minutes 4 comporte un mobile d’affichage des minutes, destiné à assurer l’entrainement d’un organe d’affichage des minutes, comprenant une roue des minutes 22 portant un pignon 24 dont la denture est tronquée et agencée en prise avec une denture ménagée sur un râteau 26 d’un mobile de rappel des minutes.

[0051] Un organe de rappel élastique 28 supplémentaire est agencé de manière à agir sur le mobile de rappel des minutes et tendre à le faire pivoter dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue de la figure 1 , jusqu’à une position initiale définie par le contact entre une butée 29 du râteau 26 et la denture du pignon 24.

[0052] Le mobile d’affichage des minutes et le mobile de rappel des minutes sont préférablement agencés de telle manière que, lorsque le mobile d’affichage des minutes effectue sensiblement un tour depuis sa position nulle (illustrée sur la figure 1), il fait tourner le mobile de rappel des minutes depuis sa position initiale jusqu’à une position finale, dans laquelle la portion tronquée de la denture du pignon 24 fait face au râteau 26. L’action de l’organe de rappel élastique 28 sur le mobile de rappel des minutes entraine alors un déplacement rétrograde rapide de ce dernier jusque dans sa position initiale, sans incidence sur le déplacement de la roue des minutes 22 tant que la mesure d'un temps est en cours.

[0053] De manière similaire, le compteur des heures 6 comporte un mobile d’affichage des heures, destiné à assurer l’entrainement d’un organe d’affichage des heures, comprenant une roue des heures 30 portant un pignon 32 dont la denture est tronquée et agencée en prise avec une denture ménagée sur un râteau 34 d’un mobile de rappel des heures.

[0054] Un organe de rappel élastique 36 supplémentaire est agencé de manière à agir sur le mobile de rappel des heures et tendre à le faire pivoter dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue de la figure 1 , jusqu’à une position initiale définie par le contact entre une butée 37 du râteau 34 et la denture du pignon 32.

[0055] Le mobile d’affichage des heures et le mobile de rappel des heures sont préférablement agencés de telle manière que, lorsque le mobile d’affichage des heures effectue sensiblement un tour depuis sa position nulle (illustrée sur la figure 1), il fait tourner le mobile de rappel des heures depuis sa position initiale jusqu’à une position finale, dans laquelle la portion tronquée de la denture du pignon 32 fait face au râteau 34. L’action de l’organe de rappel élastique 36 sur le mobile de rappel des heures entraine alors un déplacement rétrograde rapide de ce dernier jusque dans sa position initiale, sans incidence sur le déplacement de la roue des heures 30 tant que la mesure d'un temps est en cours.

[0056] Les figures 2a, 2b et 2c représentent des vues de face simplifiées de détails de construction des différents compteurs, respectivement, des secondes, des minutes et des heures.

[0057] Il ressort de la figure 2a que le compteur des secondes 2 comprend avantageusement un sautoir 40 agencé pour coopérer avec la roue des secondes 8 et assurer son verrouillage angulaire dans le mode STOP du chronographe, tout en la laissant pivoter dans un sens de rotation prédéfini dans le mode START, lorsque la mesure d'un temps est en cours et qu’elle est entraînée par le mouvement horloger.

[0058] Plus précisément, ici le sautoir 40 comporte un double bec 42 dont les deux pointes sont espacées l’une de l’autre de telle manière que les pointes coopèrent à tour de rôle avec la denture de la roue des secondes 8 tous les demi-pas, autrement dit, le pas des sauts de la roue des secondes 8 correspond à la moitié du pas de sa denture. Grâce à cette caractéristique, le recul de la roue des secondes 8 est limité lors du démarrage de la mesure d’un temps. Par ailleurs, la mise en oeuvre d’un frein n’est pas nécessaire puisque le sautoir 40 assure le maintien de la roue des secondes 8 dans une position donnée lorsque son entrainement à partir du mouvement horloger est interrompu.

[0059] On peut avantageusement prévoir que l’action du ressort du sautoir 40 soit réglable, par exemple au moyen d’un excentrique comme représenté ici, pour optimiser son fonctionnement et définir le meilleur compromis entre son action de verrouillage et la consommation énergétique que son action entraine sur le bon fonctionnement du mouvement horloger correspondant.

[0060] De manière similaire, comme cela ressort des figures 2b et 2c, un sautoir 44 est associé à la roue des minutes 22 et un autre sautoir 46 est associé à la roue des heures 30 pour assurer leur verrouillage angulaire lorsque la mesure d’un temps est interrompue, tout en permettant à ces deux roues de tourner, dans le sens de leur incrémentation, lorsque la mesure d’un temps est en cours.

[0061] On note également sur les figures 2b et 2c que l’indexation entre, d’une part, les roues des minutes et des heures et, d’autre part, les pignons correspondants est typiquement réalisée sur un posage doté de deux goupilles de positionnement destinées à recevoir la roue, par l'intermédiaire de deux trous d'indexation correspondant dans cette dernière, et coopérant avec la denture du pignon. Ainsi, l’indexation entre chaque roue et son pignon est précise.

[0062] La figure 3 représente une vue de face simplifiée similaire à celle de la figure 1 , dans laquelle des détails de construction supplémentaires sont illustrés. [0063] Plus particulièrement, la figure 3 illustre comment les compteurs des minutes 4 et des heures 6 sont entraînés lorsque la mesure d’un temps est en cours.

[0064] Le mécanisme de chronographe 1 selon le mode de réalisation préféré de l’invention comporte une première bascule de transmission 50 destinée à être pivotée sur un élément de bâti du mouvement horloger suivant un axe de rotation 52.

[0065] La première bascule de transmission 50 comporte un premier bras 54 dont l’extrémité est reliée au mobile de rappel des secondes par une articulation ou liaison 56 de type rotule linéaire. La première bascule de transmission 50 comporte un deuxième bras 58 portant à son extrémité un cliquet des minutes 60, agencé pour s’escamoter dans un premier temps pour passer d’une dent à l’autre de la roue des minutes 22, lorsque la bascule de transmission 50 tourne dans un premier sens de rotation prédéfini (antihoraire sur la vue de la figure 3), puis pour incrémenter le compteur des minutes lorsque la bascule de transmission 50 tourne dans le sens opposé, entraînant la roue des minutes 22 avec elle.

[0066] Ainsi, le cliquet des minutes 60 se positionne derrière la dent suivante de la roue des minutes 22 pendant que le mobile de rappel des secondes se déplace depuis sa position initiale vers sa position finale, tandis qu’il fait tourner la roue des minutes 22 d’un pas (dans le sens de rotation antihoraire sur la vue de la figure 3) lors du déplacement rétrograde rapide du mobile de rappel des secondes depuis sa position finale vers sa position initiale, soit toutes les soixante secondes.

[0067] De manière similaire, le mécanisme de chronographe 1 comporte une deuxième bascule de transmission 62 destinée à être pivotée sur un élément de bâti du mouvement horloger suivant un axe de rotation 64 (confondu ici avec celui du mobile de rappel des heures, à titre illustratif non limitatif).

[0068] La deuxième bascule de transmission 62 comporte un premier bras 66 dont l’extrémité est reliée au mobile de rappel des minutes par une articulation ou liaison 68 de type rotule linéaire. La deuxième bascule de transmission 62 comporte un deuxième bras 70 portant à son extrémité un cliquet des heures 72, agencé pour s’escamoter et passer d’une dent à l’autre de la roue des heures 30, lorsque la bascule de transmission 62 tourne dans un premier sens de rotation prédéfini (horaire sur la vue de la figure 3), et pour incrémenter le compteur des heures lorsque la bascule de transmission 62 tourne dans le sens opposé, entraînant la roue des heures 30 avec elle.

[0069] Ici, le cliquet des heures 72 fait progressivement tourner la roue des heures 30 d’un pas (dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue de la figure 3) pendant que le mobile de rappel des minutes se déplace depuis sa position initiale vers sa position finale, tandis qu’il se positionne rapidement derrière la dent suivante de la roue des heures 30 lors du déplacement rétrograde rapide du mobile de rappel des minutes depuis sa position finale vers sa position initiale. Ainsi, le compteur des minutes 4 est avantageusement agencé de telle manière que la roue des minutes 22 fasse un tour en soixante minutes, plus préférablement en trente minutes. Le compteur des heures 6 est quant à lui réalisé ici de manière à ce que la roue des heures 30 fasse un tour en vingt-quatre heures, plus préférablement en douze heures, à titre illustratif non limitatif.

[0070] On notera que, de manière avantageuse, le sautoir de chacun des trois compteurs, plus particulièrement des compteurs des minutes et des heures, permet de maintenir fixe l'orientation de la roue correspondante pendant le retour de la bascule de transmission associée dans sa position initiale. En effet, au cours de cette opération, qui suit immédiatement une incrémentation du compteur, sa roue ne subit plus la force qui est exercée par la bascule de transmission le reste du temps et qui s'oppose au retour à zéro du compteur sous l'effet de l'action du mobile de rappel correspondant. Ainsi, lors du retour des bascules de transmission vers leur position initiale, seuls les sautoirs s'opposent à l'action des mobiles de rappel et empêchent un retour à zéro inopiné des compteurs. Par conséquent, lorsque la mesure d'un temps est en cours, chacun des sautoirs autorise uniquement la rotation du compteur correspondant dans un seul sens de rotation, celui de son incrémentation, la rotation dans le sens de la remise à zéro, induite par le mobile de rappel correspondant, étant bloquée. [0071] Le fonctionnement général du mécanisme de chronographe 1 selon le mode de réalisation préféré de la présente invention va maintenant être décrit en relation avec les figures 4, 5 et 6, représentant respectivement une vue de face d’ensemble simplifiée du mécanisme de chronographe 1 , une vue en perspective simplifiée d’un premier détail de construction du mécanisme de chronographe 1 , et une vue de face simplifiée d’un deuxième détail de construction du mécanisme de chronographe 1 .

[0072] Les composants du mécanisme de chronographe 1 sont portés par un ou plusieurs éléments de bâti, repérés de manière générale par la référence numérique 80, dont le nombre et la forme importent peu pour la mise en oeuvre de la présente invention. Ainsi, les éléments de bâti peuvent comprendre une platine d’un mouvement horloger ou une platine additionnelle spécifique pour le mécanisme de chronographe 1 , et un ou plusieurs ponts.

[0073] Le fonctionnement du mécanisme de chronographe 1 est ici destiné à être commandé par un utilisateur au moyen de deux poussoirs (non visibles) de la pièce d’horlogerie correspondante, l’un destiné à agir sur une commande START/STOP 82, et l’autre sur une commande RESET 84.

[0074] La commande START/STOP 82 porte un cliquet 86 agencé pour coopérer avec un organe de contrôle présentant ici la forme d’une roue à colonnes 88, pour la faire tourner d’un pas, dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue de la figure 4, à chaque pression de l’utilisateur sur le poussoir correspondant.

[0075] Un sautoir 90 coopère également avec la roue à colonnes 88 pour en définir des orientations angulaires stables, de manière conventionnelle, alternativement associées à des états START et STOP du mécanisme de chronographe 1 .

[0076] La roue à colonnes 88 coopère à son tour avec un bec ménagé à l’extrémité libre d’un premier bras d’une bascule intermédiaire de contrôle 92, en forme générale de V. Le deuxième bras de la bascule intermédiaire de contrôle 92 comprend un ressort 94 agencé pour fendre à pousser le bec du premier bras en direction de la roue à colonnes 88. [0077] Par ailleurs, l’extrémité libre du deuxième bras porte une goupille 96, qui est engagé dans une fente ménagée dans un bras 98 d’un mobile de commande 100. Ce dernier est libre de tourner en référence au bâti du mouvement horloger, suivant un axe de rotation confondu ici avec celui du compteur des secondes 2 de chronographe. Le mobile de commande 100 est assemblé au bâti par trois vis 102 engagées dans des fentes incurvées d’une plaque centrale du mobile de commande 100. L'homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour mettre en place des moyens permettant de définir les positions angulaires extrêmes du mobile de commande 100 (soit par au moins une vis, voire un excentrique, soit par un ou plusieurs organes coopérant avec lui pour le faire pivoter) sans sortir du cadre de l'invention tel que défini par les revendications annexées.

[0078] En passant d’un état START ou STOP à l’autre, la roue à colonnes 88 fait pivoter la bascule intermédiaire de contrôle 92, entre une première position START et une deuxième position STOP, qui fait elle-même pivoter le mobile de commande 100 entre une première position START et une deuxième position STOP.

[0079] Le mobile de commande 100 comprend un deuxième bras portant une roue d’embrayage 104 susceptible d’occuper deux positions différentes, une position embrayée et une position débrayée, en fonction de la position du mobile de commande 100.

[0080] La roue d’embrayage 104 fait partie d’un dispositif d’embrayage dont la construction et le fonctionnement sont plus clairement visibles sur la vue de la figure 5.

[0081] Le dispositif d’embrayage comporte un mobile d’embrayage 106 comprenant deux roues solidaires l’une de l’autre en rotation, dont l’une est en prise permanente avec le mobile d’entrainement 10 du mouvement horloger, et dont l’autre peut être en prise ou non avec la roue d’embrayage 104 en fonction de la position dans laquelle se trouve le mobile de commande 100.

[0082] Le dispositif d’embrayage comporte encore une roue supplémentaire 108 coaxiale au mobile d’embrayage 106 et identique à la deuxième roue de ce dernier. La roue supplémentaire 108 est agencée en prise permanente avec la roue des secondes 8 du compteur des secondes 2.

[0083] Ainsi, lorsque le mobile de commande 100 est dans sa position START, comme illustré sur les figures 4 et 5, la roue d’embrayage 104 est simultanément en prise avec le mobile d’embrayage 106 et avec la roue supplémentaire 108, de manière à créer une liaison cinématique entre le mobile d’entrainement 10 et la roue des secondes 8 pour assurer l’entrainement de cette dernière.

[0084] Lorsque le mobile de commande 100 passe dans sa position STOP (en pivotant dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue de la figure 4), la roue d’embrayage 104 n’est plus en prise ni avec le mobile d’embrayage 106 ni avec la roue supplémentaire 108. La liaison cinématique entre le mobile d’entrainement 10 et la roue des secondes 8 est alors interrompue et cette dernière n’est plus entraînée.

[0085] Bien entendu, l’homme du métier pourra mettre en oeuvre un embrayage de construction plus conventionnelle que celle qui vient d’être décrite sans sortir du cadre de la présente invention tel que défini par les revendications annexées.

[0086] La commande RESET 84 est représentée de manière plus visible sur la figure 6, avec la bascule intermédiaire de contrôle 92.

[0087] La commande RESET 84 comporte un organe de remise à zéro 110 et une bascule de remise à zéro 112, tous deux assemblés au bâti par une vis 114 de manière à pouvoir pivoter, ainsi qu’un verrou 116 rotatif, agissant sur la bascule de remise à zéro 112 et actionné par l’organe de remise à zéro 110, pour donner lieu à fonctionnement du type « tout ou rien ».

[0088] Plus précisément, l’organe de remise à zéro 110 porte une première goupille 118 agencée pour coopérer avec le verrou 116, pour le faire tourner, et une deuxième goupille 120 agencée pour déformer un ressort 122 porté par la bascule de remise à zéro 112, lorsque l’organe de remise à zéro 110 est actionné alors que le verrou 116 empêche une rotation de la bascule de remise à zéro 112. [0089] Le verrou 116 comporte une découpe 124 dans laquelle un bec 126 solidaire de la bascule de remise à zéro 112 est susceptible de s’engager lorsque la découpe 124 lui fait face.

[0090] Ainsi, la commande RESET 84 reprend son état de repos (illustré sur la figure 6) sans impact sur le fonctionnement du mécanisme de chronographe 1 lorsque l’utilisateur libère le poussoir correspondant avant d’avoir atteint un certain seuil prédéfini par construction. Lorsque l’organe de remise à zéro 110 pivote suffisamment pour que la découpe 124 vienne se positionner en regard du bec 126, ce dernier peut s’insérer dans la découpe 124 pour permettre au ressort 122 de libérer l’énergie qu’il a emmagasiné au cours de sa déformation. Ce faisant, la bascule de remise à zéro 112 pivote soudainement et un doigt 128 qu’elle porte peut agir sur la bascule intermédiaire de contrôle 92 pour la faire pivoter dans le sens de rotation horaire sur la vue de la figure 6.

[0091] Revenant à la figure 4, on constate que, quelque soit la position de départ de la bascule intermédiaire de contrôle 92, son actionnement par la commande RESET 84 entraine une rotation du mobile de commande 100 dans une troisième position, RESET, dans laquelle il est destiné à remettre les compteurs de chronographe à zéro.

[0092] A cet effet, le mobile de commande 100 comprend notamment des dispositifs de neutralisation des sautoirs des différents compteurs de chronographe, prenant la forme de deux fentes 132 et 134 ménagées dans une première oreille 130, et d’une fente 138 ménagée dans une deuxième oreille 136.

[0093] La fente 132 coopère avec le sautoir 40 des secondes pour le faire pivoter dans le sens horaire sur la vue de la figure 4, lorsque le mobile de commande 100 passe dans sa position RESET, pour éloigner son double bec 42 de la roue des secondes 8 et ainsi permettre le retour de son mobile de rappel dans sa position initiale, entraînant un retour du compteur des secondes 2 dans sa position nulle comme expliqué précédemment.

[0094] On notera que, préférablement, l’entrée de la fente 132 est conformée de manière à définir une butée pour le sautoir 40 des secondes lorsque le mobile de commande 100 est dans sa position STOP, pour l’empêcher de pivoter dans le sens de rotation horaire sur la vue de la figure 4, et sécuriser ainsi la position de la roue des secondes 8 lorsque la mesure d’un temps est stoppée.

[0095] La deuxième fente 134 de la première oreille 130 est agencée pour coopérer avec le compteur des minutes 4. Plus précisément, le dispositif de neutralisation du sautoir des minutes comporte encore une bascule de neutralisation des minutes 140, montée pivotante sur le bâti et portant une goupille 142 logée dans la deuxième fente 134. Cette dernière présente deux portions successives, une première associée aux positions START et STOP du mobile de commande 100 et à une première orientation angulaire de la bascule de neutralisation des minutes 140, et une deuxième associée à la position RESET du mobile de commande 100 et à une deuxième orientation angulaire de la bascule de neutralisation des minutes 140, occupée par cette dernière après une rotation dans le sens anti-horaire sur la vue de la figure 4.

[0096] La bascule de neutralisation des minutes 140 comporte une première branche 144 agencée pour neutraliser le sautoir des minutes 44 en le faisant pivoter dans le sens de rotation horaire sur la vue de la figure 4 lorsque le mobile de commande 100 est pivoté jusque dans sa position RESET. Ainsi, la roue des minutes 22 étant libérée, le mobile de rappel des minutes peut reprendre sa position initiale et ramener le compteur des minutes 4 dans sa position nulle, comme expliqué précédemment.

[0097] La bascule de neutralisation des minutes 140 comporte une deuxième branche 146 agencée pour maintenir le cliquet des minutes 60 éloigné de la roue des minutes 22 lors de sa remise à zéro.

[0098] La fente 138 de la deuxième oreille 136 est agencée pour coopérer avec le compteur des heures 6. Plus précisément, le dispositif de neutralisation du sautoir des heures comporte encore une bascule de neutralisation des heures 150 est montée pivotante sur le bâti et porte une goupille 152 logée dans la fente 138. Cette dernière présente deux portions successives, une première associée aux positions START et STOP du mobile de commande 100 et à une première orientation angulaire de la bascule de neutralisation des heures 150, et une deuxième associée à la position RESET du mobile de commande 100 et à une deuxième orientation angulaire de la bascule de neutralisation des heures 150, occupée par cette dernière après une rotation dans le sens horaire sur la vue de la figure 4.

[0099] La bascule de neutralisation des heures 150 comporte une première branche 154 agencée pour neutraliser le sautoir des heures 46 en le faisant pivoter dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue de la figure 4 lorsque le mobile de commande 100 est pivoté jusque dans sa position RESET. Ainsi, la roue des heures 30 étant libérée, le mobile de rappel des heures peut reprendre sa position initiale et ramener le compteur des minutes 6 dans sa position nulle, comme expliqué précédemment.

[00100] La bascule de neutralisation des heures 150 comporte une deuxième branche 156 agencée pour maintenir le cliquet des heures 72 éloigné de la roue des heures 30 lors de sa remise à zéro.

[00101] Lorsque la commande RESET 84 est libérée, le mécanisme de chronographe 1 reprend son état précédant son activation, START ou STOP, en fonction de l’état de la roue à colonnes 88, sous l’effet de l’action du ressort 94 de la bascule intermédiaire de contrôle 92. Ainsi, le mécanisme de chronographe 1 présente ici un fonctionnement de type flyback puisque la mesure d’un temps peut reprendre dès la libération du poussoir de remise à zéro si le mode actif lors d’une remise à zéro était le mode START.

[00102] Grâce à la description qui précède, on comprend comment il est possible de réaliser un mécanisme de chronographe de type flyback pour mouvement horloger présentant une construction simplifiée, notamment grâce à la mise en oeuvre d’un mobile de commande central permettant à la fois de démarrer ou stopper la mesure d’un temps, et de remettre les compteurs de chronographe à zéro, toutes ces fonctions étant commandées à partir d’une bascule unique agencée pour définir la position du mobile de commande à partir de deux commandes (associée chacune à un poussoir) distinctes. En outre, la répartition spatiale conventionnelle des compteurs de chronographe permet de mettre en oeuvre des bras de levier importants pour assurer une bonne transmission des forces entre eux. Par ailleurs, le principe de fonctionnement et la construction du dispositif de remise à zéro permettent de limiter notablement la force qu’un utilisateur doit appliquer sur le poussoir correspondant pour l’actionner, ce qui en améliore l’ergonomie. De plus, cette construction permet également de limiter la course et la force d'actionnement des poussoirs de commande associés à ce mécanisme de chronographe, pour en actionner les différentes fonctions, ce qui permet notamment d'améliorer l'ergonomie et le design de ces poussoirs en améliorant leur intégration dans la carrure. Concrètement, cela permet de réaliser des poussoirs présentant des caractéristiques d'actionnement réduites, par exemple passant d'une course typique de l'ordre de 0.8 à 1 mm à une course réduite de l'ordre de 0.3 mm, et/ou d'une force d'actionnement à appliquer typique de l'ordre de 8 à 12 N à une force d'actionnement réduite de l'ordre de 1.5 à 2.5 N (il est ainsi possible de réaliser des poussoirs mécaniques similaires aux poussoirs électromécaniques mis en oeuvre sur des téléphones portables par exemple).

[00103] Ces avantages peuvent notamment être obtenus grâce à la structure du dispositif de remise à zéro selon l'invention permettant de réaliser une remise à zéro fiable et précise des compteurs de chronographe sans utiliser les marteaux conventionnels.

[00104] De plus, la construction selon la présente invention permet de maintenir le compteur des secondes sous une tension permanente, évitant ainsi tout chevrotement de l'aiguille des secondes de chronographe associée lors des déclenchements de mesures de temps.

[00105] Par ailleurs, l'énergie habituellement perdue dans les frottements issus de la mise en oeuvre d'une friction est ici exploitée en chargeant les mobiles de rappel, cette énergie étant ensuite utilisée soit pour remettre les compteurs à zéro, soit pour incrémenter les compteurs des minutes et des heures de chronographe. Ainsi, la construction selon l'invention offre un meilleur rendement que les constructions conventionnelles.

[00106] On comprend bien que les différents composants du mécanisme de chronographe selon l'invention peuvent également présenter des formes très diverses sans que cela nuise à leur fonctionnalité, ce qui procure une grande flexibilité à un constructeur de mouvements horlogers pour répartir les différents composants en jeu, y compris ceux du mécanisme horloger associé.

[00107] Une deuxième variante de réalisation d'un mécanisme 201 de chronographe selon un mode de réalisation préféré de l'invention va maintenant être présentée en relation avec les illustrations des figures 7 à 15. La présentation de cette deuxième variante de réalisation se concentre principalement sur les différences qu'elle présente en référence à la première variante de réalisation qui a déjà été décrite en détail ci-dessus.

[00108] Dans un souci de simplification de la compréhension, certains composants déjà décrits en relation avec la première variante de réalisation et qui ne présentent que des différences secondaires en passant à la deuxième variante de réalisation portent les mêmes références numériques dans les deux variantes de réalisation.

[00109] Les figures 7, 8a-8b, 9 et 10a-10c représentent différentes vues partielles de face de compteurs des secondes 2, des minutes 4 et des heures 6 selon la deuxième variante de réalisation, dont le principe général de fonctionnement reste identique à celui de la première variante de réalisation et ne sera donc pas décrit une nouvelle fois en détail.

[00110] En particulier, les figures 7 et 9 illustrent notamment le compteur des secondes 2, avec sa roue des secondes 8 et son pignon 12 à denture tronquée, ainsi que son mobile de rappel avec son râteau 14 coopérant avec le pignon 12.

[00111] Les figures 8a et 8b illustrent notamment le compteur des minutes 4, avec sa roue des minutes 22 et son pignon 24 à denture tronquée, et son mobile de rappel avec son râteau 26 coopérant avec le pignon 24, ainsi que le compteur des heures 6, avec sa roue des heures 30 et son pignon 32 à denture tronquée, et son mobile de rappel avec son râteau 34 coopérant avec le pignon 32.

[00112] Les liaisons cinématiques entre les différents compteurs sont également illustrées sur les figures 7, 8a et 8b. La figure 7 illustre comment une première bascule de transmission 50 assure la connexion entre les compteurs des secondes 2 et des minutes 4, tandis que les figures 8a, 8b illustrent comment une deuxième bascule de transmission 62, articulée suivant un axe de rotation 162, assure la connexion entre les compteurs des minutes 4 et des heures 6.

[00113] Si les formes des différents composants et la construction des liaisons entre les mobiles de rappel et les bascules de transmission ont été légèrement modifiées en référence à la première variante de réalisation, on constate surtout une nouvelle implantation des organes de rappel élastique 20, pour le compteur des secondes 2, et 28, pour le compteur des minutes 4. En effet, il ressort de la figure 7 que l'organe de rappel élastique 20 agit sur le mobile de rappel du compteur des secondes 2 par l'intermédiaire de la première bascule de transmission 50, en agissant sur une goupille 164 que porte cette dernière. De manière similaire, il ressort des figures 8a et 8b que l'organe de rappel élastique 28 agit sur le mobile de rappel du compteur des minutes 4 par l'intermédiaire de la deuxième bascule de transmission 62, en agissant sur une goupille 166 que porte cette dernière.

[00114] Ces caractéristiques permettent de mettre en oeuvre un bras de levier grâce auquel les fluctuations du couple exercé par chaque organe de rappel élastique sur son compteur, entre ses états de charge minimale et de charge maximale, sont lissées par rapport à la première variante de réalisation. Ainsi, l'impact des variations de charge de ces organes de rappel élastique sur le fonctionnement du mouvement horloger correspondant est réduit, par exemple sur l'amplitude des oscillations d'un balancier.

[00115] Plus précisément, considérant la situation de l'organe de rappel élastique 20 du compteur des secondes 2, on peut par exemple prévoir, dans le cas où l'oscillateur du mouvement horloger associé comprend un balancier, que ce dernier présente une perte d'amplitude (ou consommation) de 30 degrés au maximum, c'est-à-dire lorsque l'organe de rappel élastique 20 présente son état de charge maximal pendant la mesure d'un temps, un tel niveau de perte d'amplitude étant standard dans les mouvements horlogers à mécanisme de chronographe conventionnels. Alors que dans une conception standard cette consommation est la conséquence du frottement d'un ressort de friction qui empêche le chevrotement de l'aiguille des secondes de chronographe, cette consommation vient ici de la précontrainte de l'organe de rappel élastique 20 sur le mobile de rappel, qui applique un couple de rappel sur le compteur des secondes 2 équivalent au couple de frottement des frictions des mécanismes de chronographes standards. Le mobile de rappel permet donc de mettre en tension le compteur des secondes 2 et empêche ainsi le chevrotement de l’aiguille des secondes de chronographe associée.

[00116] Afin d’avoir une consommation la plus constante possible lorsque le mécanisme de chronographe 201 est en marche (en mode START), l'organe de rappel élastique 20 a préférablement été placé plus loin dans la chaîne cinématique, sur la première bascule de transmission 50, afin d’appliquer un couple le plus constant possible sur le mobile de rappel des secondes. En effet, quand le pignon 12 du compteur des secondes 2 pivote de 360°, le mobile de rappel pivote d'environ 30°, et la première bascule de transmission 50 d'environ 5°. Ainsi la variation de charge de l'organe de rappel élastique 20 est bien inférieure à sa précontrainte initiale. Cela permet également d’avoir une force plus importante de l'organe de rappel élastique 20, à couple équivalent appliqué sur le compteur des secondes 2, que si celui-ci agissait directement sur le mobile de rappel. La section du ressort correspondant est donc plus importante et permet de désensibiliser le système aux variations de tolérances de fabrication, tout en garantissant une bonne répétabilité au niveau de la consommation.

[00117] On notera par ailleurs que les profils de denture du pignon 12 et du râteau 14 sont préférablement tracés de telle manière que le système soit complètement réversible. Ainsi, peu importe leur déplacement depuis la position initiale, le râteau 14 est capable de ramener le compteur des secondes 2 dans sa position nulle (ou prédéfinie, dans le cas d'un mécanisme de compte-à-rebours) de manière rétrograde sous l’effet de l'organe de rappel élastique 20.

[00118] Tout comme pour la première variante de réalisation préférée, le compteur des minutes 4 est un compteur à saut instantané, et non semi-instantané ou traînant comme dans beaucoup de calibres connus. Un principe de base de la présente invention est de se servir de l’énergie emmagasinée dans l'organe de rappel élastique 20 des secondes, via le râteau 14 des secondes et la première bascule de transmission 50, en utilisant leur retour instantané à chaque tour complet du compteur des secondes 2 pour incrémenter le compteur des minutes 4. Ainsi ce système permet une grande précision du moment de saut, sans rajouter de consommation supplémentaire lors du passage de la minute.

[00119] Sur le même principe que pour le système du compteur des secondes 2, l'organe de rappel élastique 28 du mobile de rappel des minutes est positionné plus loin dans la chaîne cinématique, sur la deuxième bascule de transmission 62, afin de limiter la variation de sa charge, et avoir un effort le plus constant et le plus répétable possible.

[00120] On pourra également noter que le sautoir 44 du compteur des minutes 4 peut avantageusement être tracé avec sa pointe décentrée de sorte à pouvoir être incrémenté facilement dans un sens, mais à avoir un couple de retenu élevé dans l’autre sens pour empêcher le compteur des minutes 4 de revenir à zéro sous l’action du mobile de rappel des minutes.

[00121] Pour ce qui concerne le compteur des heures 6, son mode de fonctionnement est là encore basé sur le même système de râteau que les compteurs des secondes 2 et des minutes 4. Le déplacement du râteau 26 des minutes est utilisé pour incrémenter progressivement le compteur des heures 6, ce qui se traduit par un affichage « semi-trainant » du compteur des heures 6.

[00122] Dans ce cas, on constate que l'organe de rappel élastique 36 des heures agit directement sur le mobile de rappel des heures et pas sur un levier ou une bascule qui démultiplierait la course angulaire comme c'est le cas pour les compteurs des secondes 2 et des minutes 4. Par conséquent, la variation de couple est plus importante ici et la section du ressort correspondant est plus faible à couple équivalent sur le mobile des heures que sur le mobile des minutes. Cependant, le compteur des heures 6 est bien moins sensible à cette problématique que les compteurs des secondes 2 et des minutes 4, et il n’est pas nécessaire de l’optimiser.

[00123] De manière générale, les formes des cliquets des minutes 60 et des heures 72, ainsi que celles des sautoirs des minutes 44 et des heures 46, sont préférablement optimisées pour limiter les variations de couple liées à leurs interactions avec les compteurs correspondants pendant la mesure d'un temps.

[00124] Selon une variante de réalisation avantageuse, on peut prévoir que le cliquet des heures 72 ne soit pas en contact avec la denture de la roue des heures 30 pendant une partie de la course du compteur des minutes 4, en référence à la durée d'un tour complet.

[00125] Une telle mise en oeuvre est présentée en relation avec les figures 8a et 8b, qui illustrent la configuration du compteur des heures 6 respectivement lorsque le compteur des minutes 4 est au début d'un tour, et lorsqu'il s'approche de la fin d'un tour.

[00126] On constate sur la figure 8a que le cliquet des heures 72 est positionné en léger retrait par rapport à la denture de la roue des heures 30, au début de la mesure d'un temps (depuis zéro, puis à chaque début de tour du compteur des minutes 4). Lorsque le compteur des minutes 4 est entraîné, par pas d'une minute, il fait pivoter la deuxième bascule de transmission 62 de telle manière que le cliquet des heures 72 pivote dans le sens de rotation horaire sur la vue de la figure 8a, autour de l'axe de rotation 64. Pendant les premières minutes, la roue des heures 30 n'est donc pas entraînée. Le cliquet des heures 72 entre en contact avec une dent de la roue des heures 30 après quelques minutes et la fait progressivement tourner, au rythme des minutes du temps mesuré. Le sautoir des heures 46 est progressivement écarté par une dent de la roue des heures 30, et on peut avantageusement prévoir que le bec du sautoir des heures 46 et cette dent se trouvent en configuration pointe sur pointe quelques minutes avant la fin d'un tour complet du compteur des minutes 4, par exemple vers vingt-cinq minutes si le compteur des minutes 4 fait un tour complet en trente minutes. Lorsque la pointe de la dent franchit la pointe du bec du sautoir des heures 46, ce dernier peut agir sur l'autre flanc de la dent pour faire tourner la roue des heures 30, dans le sens de son entrainement normal, jusqu'à sa position discrète suivante (correspondant ici à la demi-heure suivante dans le cas où le compteur des minutes 4 fait un tour en trente minutes). Ainsi, cette étape pourrait donc survenir quand le compteur des minutes 4 passe de sa position vingt-cinq minutes à sa position vingt-six minutes, la configuration correspondante, après l'indexation de la roue des heures 30 par le sautoir des heures 46, étant celle illustrée sur la figure 8b. On constate alors que le cliquet des heures 72 est à nouveau distant de la denture de la roue des heures 30. Lors des déplacements suivants du compteur des minutes 4, pour finir le tour de trente minutes, le cliquet des heures 72 poursuit sa rotation pour rattraper la dent avec laquelle il coopérait jusqu'à ce que le sautoir des heures 46 prenne le relai. Une fois que le compteur des minutes 4 atteint trente minutes, son mobile de rappel pivote en sens inverse en référence à son entrainement normal, pour se replacer dans sa position initiale, et fait également pivoter la deuxième bascule de transmission 62 en sens inverse pour ramener le cliquet des heures 72 dans sa position initiale, par rotation dans le sens anti-horaire sur la vue de la figure 8b avec escamotage du cliquet des heures 72 au passage de la dent suivante. Le même cycle peut alors se répéter au cours d'un nouveau tour du compteur des minutes 4.

[00127] On notera qu'il est possible de prévoir un dispositif de réglage de la position du cliquet des heures 72 pour assurer un positionnement précis de l'organe d'affichage des heures de temps mesurés (puisque cet organe d'affichage ne se déplace pas rapidement, son mauvais positionnement serait facilement détectable par un observateur). On peut par exemple prévoir la mise en oeuvre d'un excentrique entre les deux portions de la deuxième bascule de transmission 62, pour pouvoir ajuster leur angle relatif au niveau de l'axe de rotation 162.

[00128] On comprend des explications qui précèdent qu'on utilise l’énergie emmagasinée dans l'organe de rappel élastique 20 des secondes pour venir incrémenter progressivement les compteurs des minutes 4 et des heures 6, à chaque révolution complète du compteur des secondes 2. Cette énergie doit donc être suffisante pour incrémenter le compteur des minutes 4 et le compteur des heures 6 dans la configuration où ceux-ci consomment le plus d’énergie, soit quand les râteaux des minutes 26 et des heures 34 sont armés, mais que le sautoir des heures 46 n’a pas encore franchi son point d’équilibre. [00129] La figure 9 représente une vue de face partielle simplifiée similaire à celle de la figure 7, illustrant le compteur des secondes 2 avec son mobile de rappel et la première bascule de transmission 50 portant le cliquet des minutes 60, dans la configuration correspondant à sensiblement trente secondes, soit environ un demi-tour de la roue des secondes 8.

[00130] Des points P1 et P2 ont été repérés sur la figure 9 pour indiquer la position des centres de gravité respectifs du mobile de rappel des secondes et de la première bascule de transmission 50.

[00131] De manière générale, on peut avantageusement prévoir un équilibrage des mobiles de rappel des secondes et des minutes avec les bascules de transmission associées. En effet, il peut par exemple être souhaitable de prévenir toute perte d’information lors de chocs pouvant aller jusqu’à 500 G, et il est donc nécessaire, dans pareil cas, de désensibiliser le système aux balourds des râteaux et des leviers. Dans ce but, il est possible de procéder à un équilibrage statique des mobiles de rappel avec leurs bascules de transmission de sorte que peu importe la direction d'un choc, les couples engendrés par celui-ci sur les mobiles de rappel et leurs bascules de transmission s’annulent.

[00132] Un principe permettant d'obtenir un équilibrage statique peut s’appuyer sur la méthodologie suivante, mise en lumière par l'ajout de lignes de direction et de flèches en relation avec les composants du compteur des secondes 2 sur la figure 9:

- les ensembles sont positionnés dans leur position médiane pour moyenner les effets de l’équilibrage,

- les directions du centre de rotation au centre de gravité des ensembles sont parallèles. Ainsi peu importe la direction du choc, les composantes radiales et axiales résultant du choc seront équivalentes sur les ensembles,

- les sens du centre de rotation vers le centre de gravité des ensembles permettent que les couples engendrés par des chocs se soustraient et ne s’additionnent pas, et

- les forces engendrées par les balourds des ensembles doivent s’annuler au point de contact entre les ensembles en prenant en compte les bras de levier.

[00133] Par ailleurs, on notera que la vitesse de remise à zéro des différents compteurs est directement liée aux couples de rappel auxquels ils sont soumis et aux inerties de leur mobiles et de leurs aiguilles d'affichage (ou autres types d'organes d'affichage). A priori, seul le compteur des secondes 2 pourrait réellement justifier la mise en oeuvre de mesures spécifiques pour lui assurer une vitesse de retour à zéro suffisante, en fonction de besoins spécifiques que pourrait avoir l'homme du métier en la matière, du fait d'inerties en jeu plus importantes que celles des compteurs des minutes 4 et des heures 6 qui, eux, peuvent présenter une remise à zéro quasiment instantanée. Dans ce cas, on peut éventuellement prévoir une réduction de l'inertie du mobile des secondes en fabriquant l'aiguille des secondes et la roue des secondes 8 en titane, car il a une masse volumique presque deux fois moins élevée que celle des matières cuivreuses utilisées habituellement. En outre, comme cela ressortira de ce qui suit, la deuxième variante de réalisation intègre la mise en oeuvre d'un système de frein par obstacle du compteur des secondes 2 qui offre une grande tenue aux chocs. Grâce à cela, il n'est plus nécessaire d'avoir une aiguille des secondes équilibrée pour résister aux chocs en mode STOP du mécanisme de chronographe 201. Cela permet de diminuer l'inertie de l'aiguille des secondes en diminuant les dimensions de son secteur d'équilibrage dont la fonction devient essentiellement esthétique.

[00134] Les figures 10a, 10b et 10c vont maintenant permettre de présenter la construction du sautoir 240 des secondes selon la deuxième variante de réalisation préférée, celui-ci jouant le rôle de système de frein par obstacle comme mentionné ci-dessus, avec une excellente aptitude à assurer le maintien de l'orientation de la roue des secondes 8 en cas de choc.

[00135] Plus précisément, le sautoir 240 des secondes présente avantageusement une denture, par exemple usinable par électroérosion, permettant de verrouiller la roue des secondes 8 par obstacle et non par frottement.

[00136] Cette denture est tracée de manière à limiter au maximum un saut éventuel de l'aiguille des secondes lorsque les dents du sautoir 240 des secondes et de la roue des secondes 8 entrent en contact. Pour cela, le sautoir 240 des secondes dispose de trois dents, séparées les unes des autres par un pas différent de celui de la denture de la roue des secondes 8, ces dents étant donc réparties de manière à pouvoir indexer la roue des secondes 8 dans trois orientations angulaires différentes, illustrées sur les figures 10a, 10b et 10c. Comme la roue des secondes 8 possède ici 160 dents, le pas est de 2.25 °, donc le sautoir 240 des secondes permet de bloquer la roue des secondes 8 tous les 2.25/3 = 0.75°, ce qui correspond à un saut potentiel de l’aiguille des secondes de +/- 0.375°.

[00137] Un examen comparé des illustrations des figures 10a, 10b et 10c permet de constater comment chacune des trois dents du sautoir 240 des secondes est susceptible de coopérer avec une dent de la roue des secondes 8, prise dans un groupe de trois dents adjacentes, en fonction de l'orientation angulaire de la roue des secondes 8 au moment où les dents du sautoir 240 des secondes entrent à portée de la denture de la roue des secondes 8.

[00138] On comprend également d'un tel examen comparé que, de manière avantageuse, pour limiter autant que possible le saut potentiel de l'aiguille des secondes de chronographe, il est préférable de prévoir que les trois dents présentent un pas p2 strictement supérieur au pas p1 de la denture d'entrainement et strictement inférieur à (3*p1)/2.

[00139] Par ailleurs, la denture du sautoir 240 des secondes a aussi la particularité d’être tracée avec un angle de tirage, comme un cliquet antiretour, de telle manière que le sautoir 240 des secondes puisse se verrouiller automatiquement sous l’action d'un couple de rappel qu'exercerait sur lui le compteur des secondes 2. Dès lors, ce sautoir 240 des secondes peut rester en position et empêcher le compteur des secondes 2 de revenir en arrière, même en l'absence de toute précontrainte.

[00140] Plus précisément ici, comme cela ressortira plus en détail de la suite de la description, la roue des secondes 8 est destinée à être entraînée en rotation par le mouvement horloger dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue des figures 10a à 10c pendant la mesure d'un temps. Une telle rotation induit une charge croissante de l'organe de rappel élastique 20 qui va ainsi tendre à faire tourner la roue des secondes 8 dans le sens de rotation horaire par l'intermédiaire du râteau 14 et du pignon 12. Tant que la roue des secondes 8 est entraînée, en mode START, elle est maintenue sous tension par une roue d'embrayage dans le sens de rotation anti-horaire, et par le mobile de rappel dans le sens de rotation horaire. Lorsque le mécanisme de chronographe passe en mode STOP, la liaison entre la roue des secondes 8 et la roue d'embrayage est interrompue et la roue des secondes 8 pourrait alors être entraînée en rotation dans le sens de rotation horaire par le mobile de rappel, en l'absence de toute contre-mesure. C'est alors que le sautoir 240 des secondes peut remplir une fonction de frein par obstacle plutôt que par frottement. Comme exposé ci-dessus, dès lors que sa denture est positionnée à portée de la denture de la roue des secondes 8, son angle de tirage assure le verrouillage quasi-immédiat de la roue des secondes 8 par la mise en butée de leurs dentures, c'est-à-dire avec un déplacement maximal de l’aiguille des secondes de +/- 0.375°.

[00141] Les figures 11a, 11b et 11c représentent des vues de face d'ensemble, partielles et simplifiées, du mécanisme de chronographe 201 selon la deuxième variante de réalisation préférée, dans trois configurations respectives différentes, afin d'en exposer le principe général de fonctionnement. Plus précisément, le mécanisme de chronographe 201 est illustré en mode de fonctionnement STOP sur la figure 11a, en mode START sur la figure 11 b et en mode RESET (actionné depuis le mode START ici, soit de type flyback ou retour-en-vol) sur la figure 11c.

[00142] Tout comme dans le cas de la première variante de réalisation, la deuxième variante de réalisation préférée prévoit avantageusement, mais à titre non limitatif, la mise en oeuvre de deux commandes, une START/STOP (référence numérique 82, visible sur les figures 12a et 12b) et une RESET (référence numérique 84 sur la figure 15).

[00143] Les figures 12a et 12b illustrent l'interaction entre la commande START/STOP et un organe de contrôle présentant ici aussi la forme d'une roue à colonnes 88. Plus précisément, la figure 12a illustre la commande START/STOP 82 et la roue à colonnes 88 dans la position de repos, tandis que la figure 12b illustre ce dispositif lorsque la commande START/STOP 82 est en bout de course, après avoir provoqué une rotation d'un pas de la roue à colonnes 88.

[00144] Au repos, la commande START/STOP 82 est positionnée par son ressort de rappel qui la plaque contre une butée (non visible), son cliquet 86 étant alors situé en retrait de la roue à colonnes 88, laquelle est indexée par son sautoir 90.

[00145] Lorsqu'un utilisateur exerce une pression sur un poussoir adapté pour actionner la commande START/STOP 82, celle-ci se met à tourner dans le sens de rotation horaire, sur la vue des figures 12a et 12b, jusqu'à ce que le cliquet 86 entre au contact de la denture de la roue à colonnes 88. Lorsque l'action de l'utilisateur se poursuit, la roue à colonnes 88 se met à tourner et son sautoir 90 se soulève jusqu'à ce que sa pointe atteigne le sommet d'une dent de la roue à colonnes 88. Une fois que le sommet de la dent en question franchit la pointe du sautoir 90, ce dernier exerce une force sur le sommet de la dent pour la repousser et faire ainsi pivoter la roue à colonnes 88 dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue des figures 12a et 12b. Si une dent de la roue à colonnes 88 entre en contact avec le cliquet 86 pendant le saut provoqué par le sautoir 90, le cliquet 86 pivote sur la commande START/STOP 82 pour permettre à la roue à colonnes 88 de pivoter directement jusqu'à sa position d'équilibre suivante plutôt que de rester bloquée un instant dans une position intermédiaire.

[00146] Une course supplémentaire sur le poussoir permet de garantir le passage de la fonction en entraînant la commande START/STOP 82 et son cliquet 86 jusqu’à leur position maximale comme sur la figure 12b. Lorsque l’utilisateur relâche la pression sur le poussoir, le ressort de rappel de la commande START/STOP 82 la ramène vers sa position initiale, comme illustrée sur la figure 12a, le cliquet 86 s’escamotant au passage de la denture de la roue à colonnes 88 lors de ce déplacement.

[00147] Grâce à cette construction, il est par exemple possible de mettre en oeuvre une course de poussoir de 0.3 mm et un effort entre 1.5 N et 2 N, avec idéalement un décroché de force net d’au moins 1 N en fin de course, pour avoir un ressenti qualitatif et un effet de « clic » satisfaisant pour l'utilisateur. [00148] Revenant aux figures 11a à 11c, on constate que la roue à colonnes 88 coopère avec un dispositif d'embrayage, via une bascule intermédiaire de contrôle 202 articulée qu'il comporte, celle-ci étant agencée pour pouvoir coopérer avec une bascule d'embrayage 204, pour la déplacer entre une position débrayée et une position embrayée, selon une cinématique illustrée sur les figures 13a, 13b et 13c, correspondant au passage du mode STOP au mode START.

[00149] La figure 13a illustre la configuration du mécanisme de chronographe 201 lorsqu'il se trouve en mode STOP, le dispositif d'embrayage étant alors dans un état débrayé.

[00150] Le bec de la bascule intermédiaire de contrôle 202 est en appui sur une colonne de la roue à colonnes 88. Dans cette orientation, la bascule de contrôle intermédiaire 202 agit sur la bascule d'embrayage 204 pour la positionner dans une première position extrême suivant une rotation dans le sens horaire sur la vue de la figure 13a, cette position étant sa position débrayée. On peut avantageusement prévoir une ou plusieurs butées 206, solidaires du bâti 80 du mouvement horloger, agencées pour définir cette position extrême de la bascule d'embrayage 204, voire également sa deuxième position extrême, embrayée, comme c'est le cas ici. A cet effet, les butées 206 sont engagées dans des fentes 208 adaptées de la bascule d'embrayage 204, dont au moins l'une est fermée à ses deux extrémités.

[00151] On constate par ailleurs sur les figures 13a à 13c que la bascule intermédiaire de contrôle 202 porte un actionneur 210, présentant ici préférablement la forme d'un ressort droit, réalisé d'une pièce avec la bascule intermédiaire de contrôle 202 à titre illustratif non limitatif. L'actionneur 210 est agencé de manière à pouvoir coopérer avec le sautoir 240 des secondes d'une manière qui va être décrite ci-dessous.

[00152] Un ressort de rappel 212 est également prévu pour tendre à repousser le bec de la bascule intermédiaire de contrôle 202 en direction de la roue à colonnes 88, de manière conventionnelle.

[00153] Dans le mode de fonctionnement STOP illustré sur la figure 13a, la bascule d'embrayage 204 étant dans sa position débrayée, sa roue d'embrayage 214, qui est en prise permanente avec le mobile d'entrainement 10 du mouvement horloger, n'est pas en prise avec la roue des secondes 8 qui n'est donc pas entraînée. Or, comme exposé plus haut, en l'absence d'entrainement, la roue des secondes 8 est potentiellement soumise à un couple de rappel qu'exerce sur elle le râteau 14 des secondes de son mobile de rappel, si elle n'est pas dans sa position nulle, ce couple tendant à la faire tourner dans le sens de rotation horaire sur la vue des figures 13a à 13c. Ainsi, pour éviter une telle rotation de la roue des secondes 8 dans le mode STOP, il est préférable de s'assurer que les dents du sautoir 240 des secondes soient positionnées dans le passage des dents de la roue des secondes 8. C'est pourquoi l'actionneur 210 est agencé dans une position active, pour repousser légèrement le sautoir 240 des secondes, dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue des figures 13a à 13c, pour le rapprocher de la roue des secondes 8 et assurer le verrouillage de cette dernière.

[00154] Lorsque le poussoir START/STOP (non visible) est actionné par un utilisateur, la commande START/STOP 82 fait tourner la roue à colonnes 88 dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue des figures 13a à 13c, ce qui a pour effet de positionner un vide entre deux colonnes en regard du bec de la bascule intermédiaire de contrôle 202, comme illustré sur les figures 13b et 13c.

[00155] La bascule intermédiaire de contrôle 202 commence à tomber entre les colonnes de la roue à colonnes 88 dans la configuration de la figure 13b, notamment sous l'effet de l'action de son ressort de rappel 212. Dans le même temps, la bascule d'embrayage 204 se met à pivoter dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue de la figure 13b, jusqu'à atteindre finalement sa position embrayée illustrée sur la figure 13c, dans laquelle la roue d'embrayage 214 est en prise avec la roue des secondes 8 pour l'entrainer en rotation dans le sens anti-horaire.

[00156] On constate également qu'en pivotant dans le sens anti-horaire, la bascule intermédiaire de contrôle 202 a entraîné l'actionneur 210 dans le même sens, dans une position inactive, l'éloignant ainsi du sautoir 240 des secondes qui s'en retrouve donc libéré. Si le taillage de la denture du sautoir 240 des secondes est tel que ce dernier ne s'oppose pas à l'entrainement de la roue des secondes 8 par la roue d'embrayage 214, le fait que le sautoir 240 des secondes soit libéré par l'actionneur 210 lui permet de se dégager éventuellement complètement de la denture de la roue des secondes 8 dans le mode START, ce qui est plus favorable du point de vue d'éventuelles pertes d'énergie par frottements que si le sautoir restait en permanence au contact de la roue des secondes 8.

[00157] La vue en perspective de la figure 14 illustre l'agencement relatif entre la roue du mobile d'entrainement 10 du mouvement horloger, la roue d'embrayage 214 et la roue des secondes 8, pour clarifier comment le dispositif d'embrayage selon la deuxième variante de réalisation préférée se comporte en changeant d'état, en relation avec les illustrations des figures 13a à 13c.

[00158] L'axe de rotation du mobile d'entrainement 10 est fixe, de même que celui de la roue des secondes 8 de chronographe. La roue d'embrayage 214 est portée par un arbre 216 dont elle est solidaire, celui-ci étant logé entre deux paliers fixes (non représentés) portés par le bâti 80 du mouvement horloger, de manière à pouvoir se déplacer axialement en coulissant dans les paliers (suivant une distance qui peut être par exemple de l'ordre de 0.1 à 0.4 mm, préférablement entre 0.2 et 0.3 mm). Le positionnement relatif de la roue du mobile d'entrainement 10 et de la roue des secondes 8, notamment suivant la direction de l'épaisseur du mouvement horloger, et leurs épaisseurs respectives sont tels que la roue d'embrayage 214 peut occuper une première position axiale, débrayée, dans laquelle elle n'est en prise qu'avec le mobile d'entrainement 10 et une deuxième position axiale, embrayée, dans laquelle elle est en prise à la fois avec le mobile d'entrainement 10 et avec la roue des secondes 8.

[00159] On constate encore sur la figure 14 que la roue d'embrayage 214 peut avantageusement présenter un taillage en biseau de sa denture, pour éviter de rester en appui, dent sur dent, sur la roue des secondes 8 lorsqu'elle se déplace dans sa direction en passant de sa position débrayée à sa position embrayée.

[00160] Un examen comparé des figures 13a à 13c met en évidence le fait que le dispositif d'embrayage comporte un ressort d'embrayage 218 agencé pour agir sur l'arbre 216 de la roue d'embrayage 214 et tendre à le repousser axialement dans un sens prédéfini. De manière avantageuse, le ressort d'embrayage 218 agit ici sur la roue d'embrayage 214 pour la repousser en direction de sa position embrayée. Ainsi, l'action du ressort d'embrayage 218 sur l'arbre 216 génère davantage de frottements en mode de fonctionnement STOP qu'en mode START, ce qui permet globalement d'aller vers le sens d'un équilibrage des charges respectives que subit le mobile d'entrainement 10 dans les deux modes de fonctionnement, et donc des perturbations que subit l'oscillateur du mouvement horloger associé. En effet, en passant du mode STOP au mode START, la charge due au ressort d'embrayage 218 diminue fortement, mais une nouvelle charge liée à l'entrainement du rouage de chronographe s'applique dans le même temps au mobile d'entrainement 10. De plus, l'application d'une charge par le ressort d'embrayage 218 sur l'arbre 216, en mode STOP, permet à la roue d'embrayage 214 de ne pas chevroter dans ce mode de fonctionnement puisqu'elle reste en tension avec la roue du mobile d'entrainement 10.

[00161] Par ailleurs, la bascule d'embrayage 204 est agencée pour agir, à la demande, sur l'arbre 216 de la roue d'embrayage 214 à l'encontre de l'action du ressort d'embrayage 218. Ainsi, dans le mode STOP illustré sur la figure 13a, la bascule d'embrayage 204 est dans une position telle qu'elle présente une butée adaptée (non visible, présentant un plan incliné de manière similaire aux pinces d'un embrayage vertical conventionnel) en regard de l'arbre 216 de la roue d'embrayage 214 pour la repousser vers l'avant de la figure, de telle manière qu'elle soit dans sa position débrayée, c'est-à-dire qu'elle ne soit pas en prise avec la roue des secondes 8. On peut avantageusement prévoir que l'arbre 216 présente un léger biseau à son extrémité coopérant avec la butée de la bascule d'embrayage 204.

[00162] Lorsque la roue à colonnes 88 est actionnée pour libérer le bec de la bascule intermédiaire de contrôle 202 et lui permettre de tomber entre deux colonnes, la bascule d'embrayage 204 pivote dans le sens de rotation antihoraire, comme illustré sur la figure 13b. Sa butée commence alors à se dégager de l'arbre 216 de la roue d'embrayage 214 qui peut commencer à se déplacer suivant la direction de son axe de rotation, pour se rapprocher du niveau axial de la roue des secondes 8, sous l'effet de l'action qu'elle subit du ressort d'embrayage 218. Ce déplacement se fait donc ici en direction de l'arrière de l'illustration de la figure 13b.

[00163] Une fois que la bascule d'embrayage 204 a libéré la roue d'embrayage 214, comme illustré sur la figure 13c, cette dernière a atteint une position axiale, embrayée, telle qu'elle se trouve en prise avec la roue des secondes 8 pour l'entrainer en rotation à partir des déplacements du mobile d'entrainement 10.

[00164] On notera que, de manière avantageuse, le palier de la roue d'embrayage 214 situé du côté du ressort d'embrayage 218 peut être agencé de telle manière que le ressort d'embrayage 218 puisse prendre appui sur lui et ne soit plus du tout en contact avec l'arbre 216 de la roue d'embrayage 214 lorsque cette dernière occupe sa position embrayée. Ainsi, dans ce cas, le ressort d'embrayage 218 n'applique plus aucune charge sur le rouage en mode de fonctionnement START et ne génère donc plus du tout de frottements.

[00165] De manière préférée, mais optionnelle, on peut prévoir que la bascule d'embrayage 204 porte un clou de verrouillage 220 agencé de manière à se positionner au-dessus de la roue d'embrayage 214 lorsque cette dernière se déplace dans sa position embrayée, comme illustré sur la figure 13c. En effet, la précontrainte du ressort d'embrayage 218 n’est pas suffisante pour retenir la roue d'embrayage 214 dans cette position en cas de choc important, par exemple de 500 G, avec une composante suivant la direction de l'épaisseur du mouvement horloger. Le clou de verrouillage 220 permet ainsi d’empêcher un débrayage en cas de choc, en limitant le déplacement axial de la roue d’embrayage 214.

[00166] Il en ressort que le dispositif d'embrayage selon la deuxième variante de réalisation préférée combine les avantages des embrayages horizontaux et verticaux conventionnels, sans en reprendre les inconvénients.

[00167] De plus, on notera que le fait d'avoir lié deux fonctions à un même composant, à savoir le dispositif d'embrayage et l'actionneur 210 qui commande le sautoir 240 des secondes, ce dernier remplissant notamment une fonction équivalente à celle du frein conventionnel, permet de maîtriser parfaitement la synchronisation des deux fonctions concernées. Plus précisément, cette caractéristique permet de garantir une parfaite synchronisation entre le moment où la roue d'embrayage 214 commence à entrainer la roue des secondes 8 et le moment où le sautoir 240 des secondes la libère (il convient surtout d'éviter que le sautoir 240 des secondes ne libère la roue des secondes 8 trop tôt, sinon elle pourrait être entraînée en arrière sous l'effet de l'action de son mobile de rappel) et, surtout, elle permet de garantir le verrouillage de la roue des secondes 8 par son sautoir 240 au moment précis où son entrainement par la roue d'embrayage 214 cesse, en passant du mode START au mode STOP. Par ailleurs, cette synchronisation combinée au taillage de la denture du sautoir 240 des secondes empêche toute possibilité de saut arrière de l'aiguille des secondes de chronographe lors du passage du mode STOP au mode START, comme cela peut arriver avec des mécanismes de chronographe conventionnels, notamment à embrayage horizontal.

[00168] Le passage du mode START au mode STOP est réalisé en inversant les étapes qui viennent d'être présentées. Une nouvelle rotation d'un pas de la roue à colonnes 88 entraine le positionnement d'une colonne en regard du bec de la bascule intermédiaire de contrôle 202, entraînant à la fois un déplacement de l'actionneur 210 en direction du sautoir 240 des secondes et un déplacement de la bascule d'embrayage 204 dans le sens horaire sur la vue des figures 13a à 13c. Lors de ce déplacement, la butée de la bascule d'embrayage 204 revient se positionner en regard de l'arbre 216 de la roue d'embrayage 214 pour repousser cette dernière hors de portée de la roue des secondes 8 à l'encontre de l'action du ressort d'embrayage 218.

[00169] Revenant aux figures 11a à 11c, le dispositif de remise à zéro selon la deuxième variante de réalisation préférée va être décrit ci-dessous, également en relation avec la figure 15 qui en illustre un détail de construction.

[00170] Tout comme dans le cas de la première variante de réalisation préférée, le principe de remise à zéro consiste ici, dans le cadre de la deuxième variante de réalisation préférée, à libérer simultanément tous les compteurs de chronographe 2, 4 et 6 des contraintes qui les verrouillent, afin qu'ils puissent se réinitialiser indépendamment les uns des autres sous l'action de leurs mobiles de rappel. Cette libération simultanée est mise en oeuvre par un système de commande de type tout-ou-rien de construction robuste et offrant un ressenti similaire à la commande START/STOP.

[00171] Ce système de commande comprend notamment un mobile de commande 250 destiné à coopérer à la demande, en passant d'une position START/STOP à une position RESET, avec l'ensemble des sautoirs et cliquets susceptibles de verrouiller les différents compteurs de chronographe.

[00172] La figure 15 illustre, de manière isolée, le mobile de commande 250 ainsi que son mécanisme d'actionnement, afin d'en simplifier la compréhension. Le principe de fonctionnement du mécanisme d'actionnement selon cette deuxième variante de réalisation préférée est similaire à celui du mécanisme d'actionnement selon la première variante de réalisation préférée.

[00173] Le mécanisme d'actionnement comprend un organe de remise à zéro 252, destiné à recevoir une impulsion en réponse à une action d'un utilisateur sur un organe de commande externe adapté (non représenté), et assemblé au bâti 80 du mouvement horloger de manière à pouvoir pivoter suivant un axe de rotation confondu avec l'axe de sa vis de fixation 254. L'organe de remise à zéro 252 est maintenu dans une position de repos, par défaut, sous l'effet de l'action d'un ressort de rappel 256, réalisé ici d'une seule pièce avec l'organe de remise à zéro 252, à titre illustratif non limitatif. La réception d'une impulsion entraine une rotation de l'organe de remise à zéro 252 dans le sens de rotation horaire sur la vue de la figure 15, et vise à induire une rotation du mobile de commande 250 dans le sens de rotation anti-horaire, pour le faire passer de sa position START/STOP à sa position RESET.

[00174] Un verrou 258 est monté rotatif sur le bâti du mouvement horloger, en étant positionné par défaut en regard d'un bec 260 du mobile de commande 250 pour empêcher la rotation de ce dernier. Un ressort de rappel 262 réalisé d'une pièce avec le verrou 258, et en appui sur une goupille fixe 264, assure le positionnement par défaut du verrou 258. [00175] L'organe de remise à zéro 252 porte une goupille de déclenchement 266 agencée pour faire pivoter le verrou 258 dans le sens de rotation antihoraire sur la vue de la figure 15 lorsque l'organe de remise à zéro 252 pivote (dans le sens horaire). L'organe de remise à zéro 252 porte également une goupille d'actionnement 268 agencée pour coopérer avec un ressort de remise à zéro 270 et le charger tant que le verrou 258 maintient le verrouillage du mobile de commande 250.

[00176] Une fois que le verrou 258 pivote suffisamment pour libérer le bec 260 du mobile commande 250, le ressort de remise à zéro 270 peut soudainement libérer son énergie en provoquant la rotation du mobile de commande 250 dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue de la figure 15, vers sa position RESET, celui-ci entraînant en rotation avec lui ses premier 272, deuxième 274, troisième 276, quatrième 278, cinquième 280 et sixième bras 282, ceux-ci définissant des dispositifs de neutralisation similaires à ceux déjà décrits en relation avec la première variante de réalisation préférée.

[00177] Lorsque l'organe de remise à zéro 252 est libéré, il reprend rapidement sa position de repos sous l'effet de l'action de son ressort de rappel 256, tandis que le verrou 258 reste bloqué, dans un premier temps, du fait de la présence du bec 260 du mobile de commande 250 sur sa trajectoire de retour. L'organe de remise à zéro 252 entraine avec lui le mobile de commande 250, par action de sa goupille d'actionnement 268 sur une portion rigide de ce dernier, et le verrou 258 reprend sa position de repos une fois que le bec 260 le libère.

[00178] On comprend de ce qui précède que le mobile de commande 250 présente deux positions angulaires différentes dans le cadre de cette deuxième variante de réalisation préférée, une première position STOP (ou START) commune aux deux modes de fonctionnement START et STOP du mécanisme de chronographe 201 , et une deuxième position RESET pour le mode de fonctionnement RESET.

[00179] Ainsi, le mobile de commande 250 est illustré dans sa première position (STARTZ)STOP sur les figures 11a et 11b qui illustrent partiellement le mécanisme de chronographe 201 respectivement dans son mode de fonctionnement STOP et dans son mode de fonctionnement START.

[00180] La figure 11c illustre le mode de fonctionnement RESET et permet de voir comment se comporte le mécanisme de chronographe 201 lorsque l'organe de remise à zéro 252 est actionné tandis que la mesure d'un temps est en cours, c'est-à-dire en mode START, ce qui correspond à la fonction communément dénommée par le terme "flyback" ou retour-en-vol.

[00181] On constate que le bec de la bascule intermédiaire de contrôle 202 est toujours situé entre deux colonnes de la roue à colonnes 88 et donc le dispositif d'embrayage devrait potentiellement pouvoir occuper son état embrayé. Toutefois, il apparait que le mobile de commande 250 agit sur la bascule d'embrayage 204, via son premier bras 272, pour la faire tourner dans le sens de rotation horaire en passant de la configuration de la figure 11 b à celle de la figure 11 c, et la repousser ainsi dans sa position débrayée. Cela ressort également de la position du bec de la bascule intermédiaire de contrôle 202 qui s'est écarté de la roue à colonnes 88 en passant de la configuration de la figure 11 b à celle de la figure 11c.

[00182] Dans le même temps, il ressort d'un examen comparé des figures 11 b (ou 11a) et 11c que les autres bras du mobile de commande 250 se déplacent pour actionner les différents sautoirs et cliquets en passant de la configuration de la figure 11 b (ou 11 a) à celle de la figure 11c.

[00183] Plus précisément, le deuxième bras 274 du mobile de commande 250 coopère avec le sautoir 44 du compteur des minutes 4 pour le repousser et permettre au compteur de tourner librement, alors que le troisième bras 276 coopère avec le cliquet 60 du compteur des minutes 4 pour assurer qu'il ne soit pas situé sur la trajectoire de la denture de la roue des minutes 22 lors de la remise à zéro. Ainsi, le compteur des minutes 4 est libéré de toute contrainte et peut être ramené dans sa position nulle (initiale, différente de 0 dans le cas d'un mécanisme de compte-à-rebours) sous l'effet de l'action de son mobile de rappel.

[00184] Le quatrième bras 278 du mobile de commande 250 coopère avec le sautoir 240 des secondes pour au moins définir une butée et éviter que le sautoir pivote en direction de la roue des secondes 8, pour libérer le compteur des secondes 2 de toute contrainte et lui permettre de revenir dans sa position nulle (ou éventuellement initiale dans le cas d'un mécanisme de compte-à- rebours) sous l'effet de l'action de son mobile de rappel. On peut éventuellement prévoir, de manière générale, que le quatrième bras 278 repousse légèrement le sautoir 240 des secondes lors de la remise à zéro, en s'opposant à l'actionneur 210. Une telle action est en tout cas nécessaire si la remise à zéro est activée depuis le mode STOP, dans lequel le sautoir 240 des secondes est positionné contre la roue des secondes 8.

[00185] Enfin, le cinquième bras 280 du mobile de commande 250 coopère avec le sautoir 46 du compteur des heures 6 pour le repousser et permettre au compteur de tourner librement, alors que le sixième bras 282 coopère avec le cliquet 72 du compteur des heures 6 pour assurer qu'il ne soit pas situé sur la trajectoire de la denture de la roue des heures 30. Ainsi, le compteur des heures 6 est libéré de toute contrainte et peut être ramené dans sa position nulle (ou initiale dans le cas d'un mécanisme de compte-à-rebours) sous l'effet de l'action de son mobile de rappel.

[00186] Lorsque l'organe de remise à zéro 252 est libéré, le mobile de commande 250 peut pivoter dans le sens horaire sur la vue de la figure 11c pour reprendre sa position STOP (ou START) sous l'effet de son ressort de rappel 256 comme décrit plus haut. Les sautoirs et cliquets sont alors également libérés par les différents bras du mobile de commande 250 et peuvent reprendre la position qu'ils occupaient avant le déclenchement de la remise à zéro. Lorsque la remise à zéro est actionnée depuis le mode START, une nouvelle mesure d'un temps démarre immédiatement après la libération de l'organe de remise à zéro 252.

[00187] On notera que la remise à zéro peut également être effectuée de manière similaire avec un arrêt préalable de la mesure d'un temps, c'est-à-dire lorsque le mécanisme de chronographe 201 se trouve dans le mode de fonctionnement STOP. Dans ce cas, les deuxième à sixième bras du mobile de commande 250 coopèrent de manière similaire à ce qui vient d'être décrit avec les différents sautoirs et cliquets des différents compteurs, tandis que le premier bras 272 se positionne à proximité immédiate de la bascule d'embrayage 204 sans la repousser, étant donné qu'elle se trouve alors déjà dans sa position débrayée.

[00188] On notera également que le mobile de commande 250 selon la deuxième variante de réalisation préférée ne présente que deux positions différentes (alors que le mobile de commande 100 de la première variante de réalisation présentait trois positions différentes), une position STOP (par exemple, ou START) associée aux modes de fonctionnement START et STOP du mécanisme de chronographe 201 , et une position RESET associée au mode de fonctionnement RESET du mécanisme de chronographe 201 , les passage du mode de fonctionnement START au mode STOP du mécanisme de chronographe 201 , et inversement, étant mis en oeuvre indépendamment du mobile de commande 250.

[00189] La description de la deuxième variante de réalisation permet de mieux comprendre comment il est possible d'adapter le présent enseignement dans le cadre de la réalisation d'un mécanisme de chronographe de type flyback pour mouvement horloger présentant une construction simplifiée, fiable et robuste, tout en limitant notablement la force qu’un utilisateur doit appliquer sur les poussoirs correspondants pour l’actionner, ce qui en améliore l’ergonomie. De plus, comme déjà mentionné précédemment, cette construction permet également de limiter la course et la force d'actionnement des poussoirs de commande associés à ce mécanisme de chronographe, pour en actionner les différentes fonctions, ce qui permet notamment d'améliorer l'ergonomie et le design de ces poussoirs en améliorant leur intégration dans la carrure.

[00190] La description qui précède s'attache à décrire un mode de réalisation particulier à titre d'illustration non limitative (mécanisme de chronographe, mais un mécanisme de compte-à-rebours peut également bénéficier des avantages de la présente invention) et, l'invention n'est pas limitée à la mise en oeuvre de certaines caractéristiques particulières qui viennent d'être décrites, comme par exemple la forme des mobiles de rappel ou des bascules permettant de les relier les uns aux autres, l’architecture des commandes START/STOP et RESET, ou encore le fait que certains organes élastiques soient réalisés d'une pièce avec des composants particuliers du mécanisme. En effet, les différents organes élastiques du mécanisme de chronographe qui vient d'être décrit pourraient être construits de manière différente (en inversant notamment leur sens d'implantation). On notera par exemple que les mobiles de rappel illustrés sur les figures annexées présentent une caractéristique préférée mais facultative: ils sont équilibrés du point de vue de la répartition des masses, chaque râteau étant associé à un contrepoids, afin de limiter les risques de dommages du mécanisme en cas de choc, mais l'homme du métier pourra choisir d'équilibrer ces différents composants de manière adaptée à ses besoins spécifiques sans sortir du cadre de la présente invention tel que défini par le jeu de revendications annexé.