DOMAINE DE L’INVENTION

L’invention est relative à un procédé de soin de la peau ou du pelage d’animaux de compagnie, comprenant l’application d’une composition de type shampooing à rincer, suivie d’au moins quatre applications consécutives d’une composition sous forme de mousse non rincée. L’invention a trait également à un kit, en particulier destiné à mettre en oeuvre le procédé de soin de la peau et/ou du pelage des animaux de compagnie et en particulier pour aider à diminuer leurs démangeaisons, comprenant lesdites compositions dans des compartiments.

PRESENTATION DE L’ETAT DE LA TECHNIQUE

Les animaux de compagnie, tels que les chiens et les chats, ont fréquemment des problèmes de peau et de pelage ou des troubles cutanés ou du pelage, tels que : peau sèche, desquamation, prurit, démangeaisons, irritation de la peau, perte excessive de poils et pelage terne. Les problèmes de démangeaisons de la peau varient entre des démangeaisons très légères ou épisodiques à des démangeaisons extrêmement sévères ou presque continues.

Chez l'animal, la dermatite atopique est une dermatose inflammatoire chronique et prurigineuse d'origine multifactorielle. Ce désordre résulte d'interactions complexes entre les facteurs de prédisposition génétique et des facteurs environnementaux. Les premiers signes de ce désordre chez les chiens ou les chats apparaissent généralement entre 6 mois et 3 ans. Les lésions impliquent principalement la face, les extrémités, les grands plis et l'abdomen. Les désordres de type dermatite atopique ou de prurit associé à des dermatites allergiques sont la plupart du temps traités par des antiprurigineux, des agents antihistaminiques, des antiinflammatoires ou des immunomodulateurs, tels que la ciclosporine, des corticoïdes ou l’oclacitinib. Ces traitements sont généralement accompagnés de traitements de soutien ou de soin, tels que des traitements par shampooings, pour obtenir des résultats meilleurs, plus rapides ou pour prévenir ou retarder les récidives.

Toutefois, de manière générale, il est constaté que les traitements d’accompagnement au soin par shampooing sont peu suivis par les propriétaires d’animaux car leur mise en oeuvre n’est pas pratique puisqu’ils nécessitent un rinçage des shampooings, ce qui peut être particulièrement éprouvant lorsque les animaux ont de longs poils ou sont de nature nerveuse. L’application répétée de shampooings à rincer peut également réduire l’efficacité de traitements topiques contre les tiques et les puces, en particulier si un décalage temporel entre l’application de l’anti-parasitaire et le soin cutané n’est pas respecté.

Ainsi, il subsiste un besoin de mettre au point des protocoles de soin de la peau ou du pelage des animaux de compagnie faciles à mettre en oeuvre tout en étant aussi actifs voire plus actifs que les protocoles connus à ce jour.

La Demanderesse a mis au point un protocole particulier d’application de compositions pour la peau ou le pelage des animaux de compagnie simple à mettre en oeuvre puisqu’il ne comprend qu’une seule application d’un shampooing à rincer au cours dudit protocole, cette unique application de shampooing étant suivie d’applications de compositions qui ne nécessitent pas de rinçage. Ce protocole permet d’obtenir des résultats très satisfaisants, notamment en terme de diminution des démangeaisons, tout en rendant le traitement plus facile à l’usage et plus attrayant pour les propriétaires, améliorant ainsi l’observance du traitement.

RESUME DE L’INVENTION

L’invention a pour objet un procédé de soin de la peau ou du pelage d’un animal, de préférence un animal de compagnie, comprenant l’application sur la peau ou le pelage d’un shampooing à rincer, suivie d’au moins quatre applications consécutives sur la peau ou le pelage d’une composition sous forme de mousse non rincée.

En particulier, le procédé comprend l’application d’un shampooing à rincer, suivie de 5, 6, 7 ou 8 applications consécutives d’une composition sous forme de mousse non rincée. Dans certains modes de réalisation, le shampooing et la composition sous forme de mousse non rincée sont des compositions comprenant au moins un composé destiné à diminuer les démangeaisons des animaux et en particulier des animaux de compagnie, tels chiens ou chats.

L’invention concerne aussi un kit, comprenant dans un ou plusieurs compartiment(s) au moins un shampooing à rincer et au moins une composition sous forme de mousse non rincée, et éventuellement une notice d’instructions détaillant le procédé d’utilisation desdits shampooing et composition sous forme de mousse non rincée, tel que défini dans la présente invention.

FIGURES

La Figure 1 présente le protocole « témoin » (A) et le protocole selon l’invention (B) mis en oeuvre à l’exemple 1

La Figure 2 montre les résultats des études (A) et (B) de l’exemple (scores moyens CADESI). A) Score moyen CADESI des deux études. - CADESI-04 en % de changement par rapport à JO -moyenne avec Intervalle de confiance (IC) à 95%). Les lignes horizontales représentées par des tirets ( - ) correspondent aux valeurs délimitant le degré de sévérité (en rémission / moyen / modéré). La courbe représentée par des traits discontinus ( .... ) est celle du groupe (A). La courbe représentée par un trait continu

( _ ) est celle du groupe (B). B) Les scores CADESI des deux groups (A) et (B) des études de l’exemple sont présentés sous forme de pourcentages de changements ((Jx-

J0/J0)X100). La ligne horizontale représentée par des tirets (·- . ) correspond à un score seuil de 40%. La courbe représentée par des traits discontinus ( .... ) est celle du groupe (A). La courbe par un trait continu ( _ ) est celle du groupe (B).

DESCRIPTION DETAILLEE DE L’INVENTION

La présente invention a donc trait à un procédé de soin de la peau ou du pelage d’animaux, en particulier d’animaux de compagnie, comprenant l’application d’un shampooing à rincer sur la peau ou le pelage d’un animal, suivie d’au moins quatre applications consécutives sur la peau ou le pelage dudit animal d’une composition sous forme de mousse non rincée.

Le procédé appliqué à la peau ou au pelage d’animaux selon l’invention peut être mis en oeuvre avant, pendant ou après un traitement d’animaux présentant des troubles cutanés ou du pelage, et en particulier des désordres de type dermatite atopique ou de prurit ou d’hyperseborrhée. Le procédé de l’invention peut donc être un traitement d’accompagnement ou de soutien à un traitement thérapeutique, notamment des traitements avec des agents antiprurigineux, des agents antihistaminiques, des agents antiinflammatoires ou des agents immunomodulateurs, tels que les corticoïdes, la ciclosporine ou l’oclacitinib. Ainsi, les animaux à traiter selon le procédé de la présente invention peuvent avoir été précédemment diagnostiqués atopiques. Ils peuvent être éventuellement en période de rémission des signes cliniques de dermatite atopique. Ils peuvent être en cours de traitement de leur condition atopique, notamment traités avec des agents antiprurigineux, des agents antihistaminiques, des agents antiinflammatoires ou des agents immunomodulateurs.

Le procédé selon l’invention peut être mis en oeuvre sur des animaux présentant des démangeaisons ou ayant présenté des démangeaisons, éventuellement indépendamment d’un traitement thérapeutique, en particulier par voie systémique ou en particulier par injection ou par voie orale, notamment avec des agents antiprurigineux, antihistaminiques, antiinflammatoires ou immunomodulateurs. Les démangeaisons des animaux peuvent être très légères ou épisodiques, légères ou un peu plus fréquentes, modérées ou présentes à épisodes réguliers, sévères ou présentes à épisodes prolongés, ou extrêmement sévères ou présentes de manière presque continue.

Selon un mode particulier, le procédé de l’invention permet de diminuer les démangeaisons des animaux (ou encore appelés mammifères non humains), en particulier des animaux de compagnie, tels que chiens ou chats.

Selon un mode particulier, le procédé selon l’invention est caractérisé en ce que chaque application (ultérieure à la première application) est réalisée à au moins 24 heures ou de préférence au moins 48 heures d’intervalle de l’application précédente. De manière préférée, le procédé est mis en oeuvre de telle sorte que chacune des applications de mousse consécutives et ultérieures à la première application du shampooing à rincer est réalisée entre 24 h et 72h après l’application précédente. De manière encore plus préférée, chacune des applications de mousse consécutives et ultérieures à la première application du shampooing à rincer est réalisée entre 36h et 72h, et en particulier entre 48 h et 72h après l’application précédente. Les intervalles de temps entre chaque application de mousses non rincées peuvent donc varier entre 24h et 72h, en particulier entre 36h et 72h, et plus particulièrement entre 48h (2 jours) et 72h (3 jours). Il peut en particulier s’agir du protocole tel que décrit à la figure 1 .

Ainsi, de manière plus spécifique, le procédé selon l’invention comprend les étapes suivantes : application du shampooing (J1 ), application de la composition sous forme de mousse non rincée (J3) réalisée à 48 heures du shampooing (J1 ), suivie d’une application de la composition sous forme de mousse non rincée (J6) réalisée 72 heures après J3, suivi d’une application de la composition sous forme de mousse non rincée (J8) réalisée 48 heures après J6, suivi d’une application de la composition sous forme de mousse non rincée (J10) réalisée 48 heures après J8, suivi d’une application de la composition sous forme de mousse non rincée (J13) réalisée 72 heures après J10, suivi d’une application de la composition sous forme de mousse non rincée (J15) réalisée 48 heures après J13, suivi d’une application de la composition sous forme de mousse non rincée (J17) réalisée 48 heures après J15, suivi d’une application de la composition sous forme de mousse non rincée (J20) réalisée 72 heures après J17.

Selon un mode préféré, le procédé comprend l’application d’un shampooing à rincer, suivie de 4, 5, 6, 7 ou de préférence 8 applications consécutives d’une composition sous forme de mousse non rincée. Ainsi, de manière plus spécifique, les 4, 5, 6, 7 ou de préférence 8 applications consécutives de mousse non rincée selon l’invention ne sont pas interrompues par une application de shampooing. Le procédé selon l’invention peut s’étaler sur une période de 18 à 21 jours environ. Il peut être répété une, deux ou trois fois, voire plus, si nécessaire.

Ainsi, selon un mode particulier, le procédé comprend en outre, après lesdites au moins 4, 5, 6, 7 ou 8 applications consécutives de composition sous forme de mousse non rincée, telles que définies ci-dessus, au moins une étape consistant en une application d’un shampooing à rincer, ladite application de shampooing pouvant être suivie d’applications consécutives de composition sous forme de mousse non rincée, en particulier ladite application de shampooing pouvant être suivie d’au moins 4 applications consécutives de composition sous forme de mousse non rincée, telles que décrites dans la présente invention. Selon un mode plus particulier, cette étape supplémentaire pouvant être répétée plusieurs fois, en particulier une, deux ou trois fois.

Tel qu'utilisé ici, le terme "shampooing" comprend toute composition destinée à nettoyer les poils ou la peau de mammifères non humains et nécessite un rinçage à l'eau après application sur l’animal. Généralement, les shampooings possèdent certaines caractéristiques essentielles. Les shampooings utilisés dans la présente invention doivent être bien entendu des compositions bien tolérées destinées à une application topique chez le mammifère non humain. Un shampooing possède des propriétés mouillantes, moussantes et détergentes afin d’assurer un nettoyage satisfaisant du pelage ou de la peau. De manière générale, une composition de shampooing de l'invention contient des agents tensioactifs, de préférence au moins un agent tensioactif anionique, cationique, amphotère, ou non ionique polaire, ou encore un mélange de ceux-ci.

Parmi les tensioactifs anioniques, on peut citer en particulier : les alkylsulfates (tels que les laurylsulfates de magnésium ou de sodium), les alkyléthersulfates (tels que le lauryléthersulfate), les alkyl polyéthersulfates, les alkylsulfonates (les groupes alkyles ayant 8 à 18 atomes de carbone), savons d’acides gras, monosulfosuccinates d’alcools gras, produits de condensation d’acides gras avec l’acide iséthionique, produits de condensation d’acides gras avec la méthyltaurine, produits de condensation d’acides gras avec la sarcosine et produits de condensation d’acides gras avec un hydrolysat de protéines.

Parmi les tensioactifs cationiques, on peut citer en particulier : les composés d'ammonium quaternaire à longue chaîne, les esters d'acides gras et d'amino-alcools et les polyétheramines.

Parmi les tensioactifs non ioniques polaires, on peut citer notamment : les esters de polyols et de sucres, les produits de condensation de l'oxyde d'éthylène avec les acides gras, avec les alcools gras, avec les alkylphénols à longue chaîne, avec les mercaptans à longue chaîne et avec les amides à longue chaîne, et les polyéthers d'alcools gras polyhydroxyliques.

Parmi les tensioactifs amphotères, on peut citer en particulier : les dérivés d'aminoacides, tels que les dérivés d'asparagine, les produits de condensation de l'acide monochloroacétique avec des imidazolines et des alkylaminopropionates, plus spécifiquement des dérivés de la bétaïne ou de l'imidazoline.

Dans les compositions de shampooing, la concentration en tensioactifs est de préférence comprise entre 5 et 50 % en poids par rapport au poids total de la composition. Les shampooings selon l'invention peuvent également contenir d'autres ingrédients classiquement utilisés dans de telles compositions, tels que des agents augmentant la viscosité, en particulier des copolymères acrylate / méthacrylate, des huiles, des cires, des extraits végétaux, des émollients, des carbomères, des gommes, en particulier de la gomme de xanthane, les polyéthylèneglycols, les cyclométhicones, les conditionneurs, les conservateurs, tels que le para-hydroxybenzoate de méthyle ou le parahydroxybenzoate de propyle, les colorants, les parfums ou leurs mélanges.

Les mousses non rincées sont donc adaptées à une application non rincée, c'est-à-dire que les compositions ne sont pas éliminées par rinçage, et notamment par rinçage à l’eau, après leur application. Les mousses non rincées comprennent généralement une concentration en tensioactifs faible, généralement de 1 à 10%, et de préférence de 2 à 4%, en poids par rapport au poids total de la composition.

Les mousses non rincées utilisées dans la présente invention doivent bien entendu être des compositions bien tolérées destinées à une application topique chez le mammifère non humain.

Les mousses non rincées utilisables dans la présente invention peuvent être de différents types. Il peut s’agir notamment :

- Des aérosols, dans lesquels la mousse est générée par un gaz propulseur, mousses dites aérosol ou spray,

- Des crèmes foisonnées, dans lesquelles des bulles d'air sont introduites dans le produit par l'intermédiaire d'un procédé de fabrication particulier,

- Des formules moussantes peu riches en tensioactifs moussants mais conditionnées dans un emballage muni d'un système mécanique générateur de mousse (pompe avec grille de type pulvorex).

Les mousses non rincées sont de préférence des mousses dites aérosol ou spray. Tel qu'utilisé ici, les « mammifères non humains » ou « animaux » comprennent tous les mammifères à l'exception des êtres humains. De préférence, les mammifères non humains sont des animaux de compagnie, y compris, et sans limitation, des animaux domestiques tels que notamment des chiens, des chats, des lapins, des furets et des hamsters. Dans un mode de réalisation davantage préféré de l'invention, les mammifères non humains sont des chats et de préférence des chiens.

Les compositions, shampooing et/ou compositions mousses non rincées, utilisées selon l’invention sont destinés à nettoyer ou laver la peau et/ou le pelage. Elles peuvent être utilisées pour maintenir la santé de la peau ou du pelage des animaux, notamment en maintenant l’équilibre cutané, en maintenant ou améliorant l’hydratation de la peau, en apaisant la peau, ou encore en réduisant ou apaisant les sensations de démangeaisons ou d’irritation. Ainsi, en particulier, le procédé de soin de la peau ou du pelage d’animaux selon l’invention est un procédé pour nettoyer ou laver la peau et/ou le pelage, pour maintenir la santé de la peau ou du pelage des animaux, pour maintenir l’équilibre cutané, pour maintenir ou améliorer l’hydratation de la peau, pour apaiser la peau, ou encore pour réduire ou apaiser les sensations de démangeaisons ou d’irritation.

Selon un mode préféré de la présente invention, les compositions, shampooing et/ou compositions mousses non rincées, utilisées selon l’invention comprennent en outre au moins un composé destiné à traiter ou soigner la peau ou le pelage des animaux. Il peut s’agir en particulier d’au moins un composé à propriétés hydratantes, restructurantes, un composé destiné à améliorer l’effet barrière de la peau ou restaurer son effet barrière, ou destiné à éliminer ou réduire les pellicules ou le sébum en excès, ou encore destiné à diminuer les démangeaisons ou aider à réduire les dermites des animaux, en particulier des animaux de compagnie. Les compositions, shampooing et/ou compositions mousses non rincées, utilisées selon l'invention peuvent comprendre, comme composés actifs, des antimicrobiens (composés limitant la prolifération des bactéries, levures ou champignons) ou des désinfectants, tels que la chlorhexidine.

Les composés destinés à traiter ou aider à soigner la peau ou le pelage des animaux peuvent être aussi par exemple des composés de type base sphingoïde ou encore des composés extraits de plantes. De manière particulière, les composés actifs présents dans les compositions du procédé selon l’invention, shampooing et compositions mousses non rincées, sont identiques ou différents, de préférence ils sont identiques.

Dans la composition de shampooing et/ou composition mousse non rincée de l'invention, la concentration en composé actif destiné à traiter ou aider à soigner la peau ou le pelage est de préférence comprise entre 0,001 et 30% en poids par rapport au poids total de la composition. Les concentrations plus préférées peuvent varier de 0,005 à 20% en poids %, 0,01 à 10% en poids %, 0,02-5% en poids % ou 0,05 à 3% en poids %.

Des composés obtenus à partir d'une plante capable d'agir sur différents facteurs de la dermatite atopique animale sont particulièrement adaptés à aider à diminuer les démangeaisons des animaux. Il s’agit en particulier d’un composé obtenu à partir d 'Ophiopogon japonicus, tel que notamment décrit dans la demande de brevet WO2017121965. Ce composé est particulièrement adapté à une utilisation, en application topique sur la peau ou le pelage d’animaux, dans un traitement d’accompagnement de soin d’animaux atopiques. Il peut être utilisé sur les peaux atopiques en particulier pour aider à diminuer ou retarder le taux de rechute, diminuer le score de gravité de la dermatite atopique chez les animaux (score CADESI), réduire l'intensité et/ou la fréquence des démangeaisons ou de prurit, et plus généralement pour améliorer la qualité de vie de l'animal et/ou de son propriétaire.

Par « composé actif obtenu à partir d 'Ophiopogon japonicus » au sens de l'invention on entend toute molécule ou mélange de molécules obtenue(s) à partir d'Ophiopogon japonicus. Il peut s'agir de molécules natives de la plante ou de molécules obtenues par tout type de transformation des molécules natives de la plante, par exemple par hydrolyse. Le composé actif selon l'invention est préférentiellement un hydrolysat.

Par « hydrolysat » on entend tout extrait issu d'Ophiopogon japonicus, obtenu avec un procédé comprenant au moins une étape d'hydrolyse enzymatique ou chimique d'Ophiopogon japonicus, préférentiellement au moins une étape d'hydrolyse enzymatique. Par « Ophiopogon japonicus » on entend tout ou partie de la plante. Il peut s'agir de la plante entière ou d'une partie de la plante. Préférentiellement, il s'agit de tubercules d'Ophiopogon japonicus.

L'Ophiopogon japonicus est une espèce herbacée vivace, basse et foisonnante, à rhizome de la famille des Liliacées.

La base sphingoïde est de préférence choisie dans le groupe constitué de sphingosine, sphinganine et phytosphingosine. La phytosphingosine est plus particulièrement préférée. Des exemples appropriés de dérivés de bases sphingoïdes comprennent la N-lactyloyl- phytosphingosine, la N-salicyloyl-phytosphingosine ou la N-rétinoylphytosphingosine, c'est-à-dire des composés qui sont N-substitués.

D'autres exemples appropriés de dérivés de bases sphingoïdes comprennent les sels de bases sphingoïdes. L'anion du sel peut être dérivé de tout acide approprié, c'est-à- dire de ces acides, qui, après mélange avec la base sphingoïde dans un solide approprié, produisent un sel avec une solubilité dans l'eau améliorée. Les acides qui sont eux- mêmes efficaces lorsqu'ils sont appliqués sur le pelage ou la peau sont préférés. Les sels préférés de la base sphingoïde à utiliser dans la composition de la présente invention sont les sels pouvant être obtenus avec les acides qui, lors du mélange avec la base sphingoïde susmentionnée dans un solvant approprié, produisent un sel ayant une hydrosolubilité accrue par rapport à la solubilité dans l'eau de la base sphingoïde en tant que telle. Les sels de phytosphingosine sont préférés pour une meilleure solubilité et une meilleure biodisponibilité.

Dans un mode de réalisation préféré, l'acide est un acide hydrophile capable de délivrer le sel de base sphingoïde à la phase aqueuse de la composition vétérinaire. Les acides hydrophiles appropriés comprennent l'acide a-hydroxy alcanoïque, un acide (hydroxy-3- alcanoïque, un acide a, p-dihydroxy alcanoïque, un acide alcanedioïque ou un acide minéral. Des exemples d'acides organiques hydrophiles préférés sont l'acide lactique, l'acide glycolique, l'acide malique, l'acide pyruvique, l'acide succinique, l'acide fumarique, l'acide ascorbique, l'acide gluconique et / ou l'acide pyroglutamique, des exemples d'acides minéraux préférés sont l'acide chlorhydrique, l'acide nitrique et / ou l'acide phosphorique.

Dans un autre mode de réalisation préféré, l'acide est un acide organique lipophile pour permettre d'augmenter l'efficacité de l'acide lipophile et de la base sphingoïde dans le sel de base sphingoïde.

Il va de soi que le procédé selon l’invention peut comprendre une ou plusieurs étapes supplémentaires à celles précédemment citées, par exemple des étapes antérieures ou ultérieures. Il peut être envisagé aussi une répétition des étapes successives du procédé selon l’invention. Ainsi, le protocole détaillé à la figure 1 (B) peut être répété autant de fois que nécessaire, sans nécessiter de période d’interruption si jugé opportun.

Un objet supplémentaire selon l’invention est un kit comprenant dans un ou plusieurs compartiment(s) au moins un shampooing à rincer et au moins une composition sous forme de mousse non rincée, et éventuellement une notice d’instructions détaillant le procédé d’utilisation desdits shampooing et composition, tel que défini dans la présente invention. La composition sous forme de mousse à rincer peut se présenter dans un seul compartiment ou dans plusieurs compartiments. Dans ce dernier cas, chaque compartiment comprend de préférence une composition sous forme de mousse non rincée correspondant à chacune des au moins quatre applications consécutives. Ainsi le kit présente au moins quatre compartiments comprenant chacun une composition sous forme de mousse non rincée et un autre compartiment comprenant le shampooing à rincer.

L'invention sera mieux comprise à l'aide des exemples qui suivent, lesquels se veulent illustratifs et non limitatifs.

Exemple 1 : Traitement de chiens selon la présente invention comparé à un protocole classique

Le but de cette étude était d’évaluer l’efficacité d’une association de shampooing et de mousse comprenant de la phytosphingosine, de la gamme de produits (Douxo Calm®, vendus par la société Ceva Santé animale) pendant une crise de rechute de dermatite atopique chez des chiens. Afin de réaliser ces essais, pour chaque étude, 6 à 9 chiens, qui ont été préalablement diagnostiqués atopiques, recevant un traitement concomitant (oclacitinib ou ciclosporine) et présentant une rechute clinique de dermatite atopique, ont été traités pendant 3 semaines.

Le traitement a consisté pour l’étude (A) (contrôle) en des applications d’un shampooing à J1 , J8 et J15, et en des applications deux fois par semaine d’une mousse non rincée entre les applications de shampooing J1 , J8 et J15 (Figure 1 (A).

Pour l’étude (B) (selon l’invention), le traitement a consisté en une seule application de shampooing à J1 , suivie d’applications tous les deux-trois jours (48h-72h) d’une mousse pendant 21 jours.

Afin d’évaluer l’efficacité de ces études, les scores de gravité CADESI-04 (Vet Dermatol. 2014, Apr;25(2):77-85, e25. doi: 10.1 1 1 1/vde.12107. Epub 2014 Jan. 25) et les échelles analogues visuelles de prurit ont été analysés et enregistrés chaque semaine. Les valeurs obtenues à des temps donnés ont été comparés à la situation de départ à J0 (1 jour avant l’application du premier shampooing (J1 )).

Après 21 jours de traitement, dans l’étude (A), 3/5 des chiens (60%) traités présentaient une diminution du score CADESI de 40% alors que 6/7 (85%) des chiens de l’étude (B) présentaient cette même diminution.

Ces études montrent également l’efficacité des shampooings et mousse Douxo Calm® utilisés dans les deux études, en parallèle d’un traitement à long terme immunomodulateur inchangé durant l’étude. Pour le deux groupes (A) et (B), les scores CADESI présentaient une diminution significative après 21 jours de traitement, avec une amélioration plus importante pour le groupe (B) que pour le groupe (A).

La Figure 2A présente les évolutions moyennes du score CADESI pour chacune des études (A) et (B). Dans les deux études, une diminution du score CADESI a été observée pendant le traitement (Figure 2A). Après 21 jours de traitement, le pourcentage moyen de diminution était proche du seuil prévu de -40% pour le groupe (A) et inférieur au seuil de -40% pour le groupe (B), ce qui signifie qu'en général après 21 jours de traitement, le CADESI est diminué en moyenne de moins de 40% (Figure 2B). Au jour 21 , les pourcentages moyens de variation CADESI sont de -39,8 ± 23,1 % pour le groupe (A) et de -75,6 ± 19,0% pour le groupe (B).

Le critère principal était basé sur le pourcentage de diminution de CADESI entre J0 et J21 . Ainsi, un pourcentage obtenu plus élevé peut être utilisé comme critère principal distinguant les groupes testés. Différents pourcentages ont été testés (voir tableau 1 ). Le tableau 1 fournit des informations sur le nombre de chiens ayant atteint le pourcentage spécifique de diminution du CADESI. Le seuil de 50% correspond au niveau de différence observée entre les deux protocoles, en effet un seul chien a atteint ce seuil pour le groupe (A), alors que 6 sur 7 chiens l'ont atteint dans le groupe (B).

Tableau 1

Pourcentages de chiens atteignant différents pourcentages de diminution du CADESI