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Title:
METHOD FOR COLLECTING AND BOTTLING FRESH WATER AND FLOATING INSTALLATION IMPLEMENTING SAME
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/180667
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for collecting and bottling fresh water, comprising: positioning a floating collection installation (1) in a collection zone; using this installation to collect fresh water in the form of precipitation (200) and/or of drift ice; packaging the water thus collected, preferably after its mineralization, and via at least one piece of automated bottling equipment (15), notably packaging using bottling equipment present on the floating installation.

Inventors:
MEBARKI HAMDI (FR)
Application Number:
PCT/FR2023/050407
Publication Date:
September 28, 2023
Filing Date:
March 21, 2023
Export Citation:
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Assignee:
MEBARKI HAMDI (FR)
International Classes:
B63B35/00; E03B3/02; E03B3/03; E03B3/04; E03B3/30
Domestic Patent References:
WO2002040125A22002-05-23
Foreign References:
US20150125253A12015-05-07
US20120031524A12012-02-09
GB2493699A2013-02-20
US3289415A1966-12-06
FR2912161A12008-08-08
US20190323212A12019-10-24
Attorney, Agent or Firm:
DELPRAT, Olivier et al. (FR)
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Claims:
Revendications

1. Procédé de collecte d’eau douce et d’embouteillage, comportant :

- le positionnement d’une installation flottante (1) de collecte dans une zone de collecte ;

- la collecte avec cette installation d’eau douce sous forme de précipitations (200) et/ou de glaces flottantes ;

- le conditionnement par au moins un équipement d’embouteillage (15) automatisé de l’eau ainsi collectée, de préférence après sa minéralisation, notamment son conditionnement par un équipement d’embouteillage présent sur l’installation flottante.

2. Procédé selon la revendication 1, le choix de la zone de collecte s’effectuant en fonction de prévisions météorologiques donnant la trajectoire des nuages et/ou des précipitations à venir et/ou de prévisions de dérives des glaces flottantes, de manière à les intercepter.

3. Procédé selon l'une des revendications 1 et 2, le choix de la zone de collecte s’effectuant de façon à minimiser la présence de polluants dans l’eau collectée, notamment en prenant en compte la provenance des nuages et/ou les trajectoires de polluants atmosphériques.

4. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel on traite les nuages, notamment par ionisation, dans la zone de collecte de manière à provoquer et/ou amplifier des précipitations locales.

5. Installation flottante (1) pour la collecte d’eau douce, comportant :

- une surface de collecte d’eau de pluie et/ou un équipement de capture de glaces flottantes, et

- au moins un réservoir de stockage de l’eau (12) ainsi collectée, ce ou ces réservoirs permettant pour l’installation une capacité totale de stockage d’eau sur l’installation supérieure ou égale à 1000 m3, de préférence supérieure ou égale à 5000 m3, mieux supérieure ou égale à 50 000 m3, encore mieux supérieure ou égale à 100 000 m3, voire supérieure ou égale à 500 000 m3.

6. Installation selon la revendication 5, la surface de collecte étant définie au moins partiellement par un bassin de collecte (10) destiné à accumuler temporairement l’eau des précipitations avant son stockage et/ou à recevoir des glaces flottantes, le bassin de collecte ayant notamment une capacité totale d’accumulation d’eau supérieure ou égale à 500 m3, de préférence supérieure ou égale à 1000 m3, mieux supérieure ou égale à 5000 m3, encore mieux supérieure ou égale à 50 000 m3, voire supérieure ou égale à 75 000 m3.

7. Installation selon l’une des revendications 5 et 6, comportant au moins un équipement d’embouteillage automatisé alimenté par le réservoir de stockage, pour conditionner l’eau présente dans celui-ci, de préférence après sa minéralisation, notamment pour un conditionnement en unités regroupant plusieurs contenants, telles que packs, cartons ou caisses de canettes ou bouteilles.

8. Installation selon l’une quelconque des revendications 5 à 7, constituant un navire doté de ses propres moyens de propulsion, à moteur et/ou à voile. 9. Installation selon l’une quelconque des revendications 5 à 8, la surface de collecte étant définie au moins partiellement par une structure déployable (11 ; 19), pouvant prendre une configuration déployée dans la zone de collecte et une configuration non déployée d’encombrement plus réduit, notamment pour la navigation et/ou le séjour dans un port. 10. Installation selon la revendication 9, la structure déployable comportant au moins un élément de collecte dépliable ou gonflable (19), notamment un élément s’étendant sur le côté de l’installation flottante.

Description:
Description

Titre : Procédé de collecte d’eau douce et d’embouteillage et installation flottante le mettant en œuvre

Domaine technique

La présente invention concerne le domaine de la collecte d’eau douce et son embouteillage.

Technique antérieure

L'eau de pluie peut être recueillie des rivières ou depuis les toits et, dans de nombreux endroits, cette eau est redirigée vers une fosse, un réservoir, un puits avec percolation ; ou recueillie dans la rosée ou le brouillard avec des filets ou autres outils. Ses utilisations comprennent l'arrosage des jardins, l'abreuvage du bétail, l'irrigation, les utilisations domestiques avec un traitement approprié, le chauffage intérieur des maisons, etc. L'eau récoltée peut également être utilisée comme eau potable (via un traitement éventuel), stockage à long terme et à d'autres fins comme la recharge des aquifères.

Lorsque l’utilisation ciblée est l’eau potable, il importe que l’eau récoltée soit saine et dénuée de polluants (pesticides, fongicides, etc.).

Exposé de l’invention

Il existe donc un besoin pour obtenir une eau potable de qualité issue des précipitations atmosphériques.

Procédé de collecte d’eau douce et d’

L’invention vise à répondre à cet objectif et a pour objet, selon l’un de ses aspects, un procédé de collecte d’eau douce et d’embouteillage, comportant :

- le positionnement d’une installation flottante de collecte dans une zone de collecte ;

- la collecte avec cette installation d’eau douce sous forme de précipitations et/ou de glaces flottantes ;

- le conditionnement par au moins un équipement d’embouteillage automatisé de l’eau ainsi collectée, de préférence après sa minéralisation, notamment son conditionnement par un équipement d’embouteillage présent sur l’installation flottante. L’invention permet de récupérer l’eau douce en mer, loin des zones polluées terrestres, de la traiter puis de l’embouteiller de manière automatique.

Choix de la zone de collecte

Le choix de la zone de collecte s’effectue avantageusement en fonction de plusieurs critères, en vue de recueillir de l’eau de la meilleure qualité possible.

De préférence, le choix de la zone de collecte s’effectue en fonction de prévisions météorologiques donnant la trajectoire des nuages et/ou des précipitations à venir et/ou de prévisions de dérives des glaces flottantes, de manière à les intercepter.

Les prévisions météorologiques peuvent être fournies par un radar météorologique.

Dans un mode de réalisation, ce radar a pour but de définir les déplacements des nuages, de la mousson par exemple. Ceci permet la localisation et le suivi des précipitations en temps réel.

L’utilisation du radar météorologique peut être combinée à l’utilisation d’un radar de précipitations qui indique l’intensité des averses sur les zones de collecte.

Alternativement, ou en complément, les prévisions météorologiques sont fournies par d’autres moyens, notamment externes à l’installation flottante, par exemple par radio ou par satellite.

Les prévisions météorologiques aident à déterminer les zones à fortes pluviométries. La connaissance des cycles saisonniers est utile pour établir une période propice à la collecte de l’eau (par exemple, la saison des pluies dans l’océan Indien). Le procédé peut se fonder sur la connaissance de l’itinéraire de déplacement des nuages qui sont à l’origine des fortes précipitations, afin de diriger l’installation flottante de façon à les suivre autant que possible. Le choix de la zone de collecte s’effectue préférentiellement de façon à minimiser la présence de polluants dans l’eau collectée, notamment prenant en compte la provenance des nuages et/ou les trajectoires de polluants atmosphériques.

La collecte peut s’effectuer en mer à plus de 5000 km des côtes.

La collecte s’effectue préférentiellement en haute mer, i.e. dans les eaux internationales.

L’installation flottante peut être déplacée entre plusieurs zones de collecte. Ceci permet d’augmenter la quantité collectée en choisissant les zones à plus forte pluviométrie et d’avoir une eau potentiellement de différentes origines. L’installation flottante peut être stationnaire durant la collecte de l’eau, ou en variante être mobile, par exemple pour suivre des nuages ou pour réaliser un transport de marchandises et/ou de personnes, ou pour forcer des glaces à pénétrer dans l’installation.

Provenance de l’eau

L’eau douce collectée peut provenir des précipitations atmosphériques (pluie, neige, grêle, hydrométéores divers) et/ou de glaces flottantes.

Dans un mode de réalisation, on traite les nuages, notamment par ionisation, dans la zone de collecte de manière à provoquer et/ou amplifier des précipitations locales. Dans ce cas, un ou plusieurs drones peuvent être utilisés pour envoyer des charges électriques dans les nuages pour fusionner les particules d’eau et former des précipitations artificielles. A titre d’exemple, le Centre National de Météorologie et de Sismologie des Emirats Arabes Unis a utilisé cette technique.

Itinéraire de l’installation flottante

L’itinéraire de navigation de l’installation flottante vers la zone de collecte peut être défini à l’aide d’un instrument de navigation doté de moyens de géolocalisation, notamment guidé par satellite, par exemple par le système GPS. Ceci permet d’optimiser la navigation pour se rendre sur la zone désirée de manière sécurisée en évitant autant que possible les intempéries (tempêtes, orages, etc.) et les dangers susceptibles de rendre la collecte de l’eau impossible ou très dangereuse.

Lorsque l’installation flottante atteint la zone de collecte, elle peut, en fonction des conditions météorologiques, soit rester en position stationnaire, notamment si le déplacement des nuages est lent, soit maintenir une vitesse adaptée au déplacement des précipitations afin de prolonger l’exposition à ces dernières, comme mentionné plus haut.

Procédé de

Le procédé de collecte d’eau douce et d’embouteillage selon l’invention peut s’effectuer concomitamment à un procédé de transport de personnes et/ou de marchandises sur la même installation flottante. Ainsi, sur son itinéraire de transport prévu, l’installation flottante peut collecter de l’eau douce lorsqu’elle se trouve passer dans une zone de collecte à forte pluviométrie, ou en variante faire un détour par une telle zone. Installation flottante

L’invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, une installation flottante pour la collecte d’eau douce, comportant :

- une surface de collecte d’eau de pluie et/ou un équipement de capture de glaces flottantes, et

- au moins un réservoir de stockage de l’eau ainsi collectée, permettant pour l’installation une capacité totale de stockage d’eau sur l’installation supérieure ou égale à 1000 m 3 , de préférence supérieure ou égale à 5000 m 3 , mieux supérieure ou égale à 50 000 m 3 , encore mieux supérieure ou égale à 100 000 m 3 , voire supérieure ou égale à 500 000 m 3 .

De préférence, la surface de collecte est définie au moins partiellement par un bassin de collecte destiné à accumuler temporairement l’eau des précipitations avant son stockage et/ou à recevoir des glaces flottantes, le bassin de collecte ayant notamment une capacité totale d’accumulation d’eau supérieure ou égale à 500 m 3 , de préférence supérieure ou égale à 1000 m 3 , mieux supérieure ou égale à 5000 m 3 , encore mieux supérieure ou égale à 50 000 m 3 , voire supérieure ou égale à 75 000 m 3 .

L’installation flottante comporte préférentiellement au moins un équipement d’embouteillage automatisé alimenté par le réservoir de stockage, pour conditionner l’eau présente dans celui-ci, de préférence après sa minéralisation, notamment pour un conditionnement en unités regroupant plusieurs contenants, telles que packs, cartons ou caisses de canettes ou bouteilles.

Dans le cas où l’installation flottante ne comporte pas d’équipement d’embouteillage automatisé, l’embouteillage peut s’effectuer à terre. Ceci peut permettre d’accroître la capacité de stockage de l’eau par l’installation flottante et/ou de simplifier l’installation flottante.

L’installation flottante constitue de préférence un navire, notamment un navire-citerne, doté de ses propres moyens de propulsion, à moteur et/ou à voile.

Alternativement, l’installation flottante est une plateforme, une barge à remorquer ou encore un navire dont la fonction première n’est pas la collecte de l’eau de pluie, tel qu’un porte- conteneur, un méga-yacht, un navire militaire, un cargo ou un paquebot de croisière. Des cuves de stockage peuvent être larguées en mer afin de collecter de l’eau de pluie de manière autonome équipés de balise GPS pour les repérer et les récupérer. Moyens de collecte

De préférence, la surface de collecte est définie au moins partiellement par une structure déployable, pouvant prendre une configuration déployée dans la zone de collecte et une configuration non déployée d’encombrement plus réduit, notamment pour la navigation et/ou le séjour dans un port. La configuration déployée permet d’augmenter la capacité de collecte et la configuration non déployée permet de gagner en encombrement.

La structure déployable comporte de préférence au moins un élément de collecte dépliable ou gonflable, notamment un élément s’étendant sur au moins un côté de l’installation flottante.

L’élément de collecte dépliable peut comporter des panneaux dépliables fixés latéralement à une structure de support, par exemple un bassin de collecte de l’eau. Ceci permet d’augmenter la surface de collecte en ayant une surface de collecte par exemple sous forme d’entonnoir, capable de récolter un plus grand volume d’eau.

Les panneaux peuvent comporter une pluralité de compartiments liés entre eux.

Les panneaux peuvent comporter une structure métallique, notamment en aluminium ou acier inoxydable, éventuellement recouverte d’un revêtement ou d’une bâche en une matière plastique, par exemple en polychlorure de vinyle (PVC), pour faciliter le ruissellement de l’eau. Cela peut également faciliter la liaison entre les différents compartiments ou éléments, de manière à éviter les fuites à leur jonction.

Les parois des panneaux peuvent intégrer de petites pierres minérales incrustées, afin de commencer le processus de minéralisation dès le début de la collecte.

Les panneaux peuvent être dépliables via un mécanisme automatisé permettant une inclinaison, par exemple sensiblement à l’horizontale, pour augmenter le rayon de collecte des pluies sur la zone de collecte.

L’élément de collecte, lorsque gonflable, peut être un bassin de collecte annexe déployable sur un flanc latéral d’un navire de l’installation flottante. Ce bassin annexe peut être amarré entre deux navires ou autres structures flottantes, afin de se déplacer le cas échéant à la même vitesse que ces derniers.

Le ou chaque bassin de collecte annexe et/ou réservoir de stockage est préférentiellement équipé d’une sonde détectant le niveau de remplissage et transmettant le résultat de la mesure, par exemple via une liaison sans fil, à un poste de commande, présent sur l’installation flottante ou ailleurs.

Une fois le bassin annexe rempli, l’eau collectée dedans peut être pompée vers le ou les réservoirs de stockage.

Une évacuation latérale est préférentiellement prévue pour évacuer l’excédent accumulé, notamment lorsque le ou les réservoirs de stockage sont pleins.

Dans le cas de la capture de glaces flottantes, l’équipement de capture peut être une grue de saisie.

La grue de saisie peut être pilotée par une télécommande pour saisir des blocs de glace et les déposer dans un bassin de collecte.

La grue de saisie peut comporter un embout permettant la sélection d’un outil de saisie, à six mors par exemple, ou d’un marteau piqueur. L’outil de saisie permet de saisir des blocs de glace et les déposer dans le bassin de collecte, et le marteau piqueur permet de briser les blocs de glace, par exemple sur le pont de l’installation flottante ou pour les détacher d’un iceberg, avant de les déposer dans le bassin de collecte.

Dans le cas de la capture de glaces flottantes avec un navire, la coque de ce dernier est préférentiellement renforcée pour briser les blocs de glace. Les blocs brisés peuvent être recueillis autour d’une banquise par au moins une trappe aménagée à la proue du navire, donnant accès à un système de transfert, notamment une bande transporteuse ayant une surface rugueuse pour transporter les blocs de glace jusqu’au bassin de collecte.

Lors du transfert, les blocs de glace peuvent, le cas échéant, être nettoyés via un jet d’eau douce pour les dessaler.

Les blocs de glace sont de préférence par la suite broyés, par exemple dans le bassin de collecte, puis liquéfiés.

Stockage de l’eau

L’eau douce issue des précipitations et/ou de la fonte des blocs de glace est collectée, par exemple dans le bassin de collecte, puis stockée dans le ou les réservoirs de stockage.

Le bassin de collecte peut avoir les dimensions suivantes : une longueur comprise entre 150 m et 450 m, notamment de l’ordre de 300 m, une largeur comprise entre 25 m et 75 m, notamment de l’ordre de 50 m, et une profondeur comprise entre 3 m et 7 m notamment de l’ordre de 5 m. Le bassin de collecte peut comporter une structure métallique, notamment en aluminium ou acier inoxydable.

Le bassin de collecte peut être équipé d’une résistance chauffante dans le fond et/ou sur les côtés. La résistance chauffante aide à la fusion des blocs de glace collectés.

Au moins un broyeur, par exemple à axe horizontal, par exemple hydraulique, d’une longueur par exemple comprise entre 50 m et 150 m, notamment de l’ordre de 100 m, peut être installé dans le fond du bassin de collecte afin de fragmenter la glace et faciliter la fusion des blocs de glace.

Une évacuation peut être prévue au fond du bassin de collecte pour le transfert de l’eau vers le ou les réservoirs de stockage via au moins une canalisation, par exemple d’un diamètre allant de 50 cm à 150 cm, avec éventuellement une ou plusieurs grilles de filtration pouvant retenir des particules éventuelles se trouvant dans l’eau.

Le bassin de collecte et/ou le ou les réservoirs de stockage sont préférentiellement munis d’un capteur détectant leur niveau de remplissage, comme mentionné plus haut.

Une évacuation de sécurité peut être prévue sur les côtés latéraux du bassin de collecte, afin d’évacuer l’eau dans la mer en cas d’accumulation excédentaire.

Le ou les réservoirs de stockage sont préférentiellement équipés d’un système de recirculation permettant la circulation de l’eau en continu pour la drainer et éviter sa stagnation et ainsi préserver sa fraîcheur. Ce système de recirculation peut utiliser une ou plusieurs pompes.

De préférence, le navire est équipé de turbines hydrauliques et de générateurs électriques pour produire de l’électricité verte à partir de la force gravitationnelle de l’eau circulant depuis le bassin de collecte vers l’unité d’embouteillage. Ainsi, l’électricité produite peut servir à alimenter les besoins opérationnels du navire et permettre d’économiser en carburant.

Traitement de l’eau

Dès sa réception l’eau passe par des filtres purificateurs équipés par exemple de charbon actif pour un premier traitement.

L’installation flottante comporte préférentiellement des moyens d’analyse de l’eau stockée, par exemple une ou plusieurs sondes connectées au(x) réservoirs de stockage, permettant d’analyser la composition de l’eau en temps réel afin de déterminer les besoins d’ajustement. L’eau peut être minéralisée par un minéralisateur associé au(x) réservoir(s) de stockage.

Le minéralisateur peut être configuré pour injecter un concentrât de minéraux ou utiliser des roches minérales en contact avec l’eau stockée, par exemple placées dans un bassin de collecte, dans un réservoir de stockage, dans une canalisation entre les deux ou dans le système de recirculation.

Embouteillage de l’eau

L’équipement d’embouteillage automatisé comprend au moins une chaîne d’embouteillage à cadence rapide, typiquement d’une cadence supérieure ou égale à 1000 contenants par heure, mieux supérieure ou égale à 2000 contenants par heure, voire supérieure ou égale à 50 000 bouteilles/heure.

La chaîne d’embouteillage peut être approvisionnée via un système de canalisation(s) avec pression régulée pour le remplissage des différents contenants.

La chaîne d’embouteillage peut s’étendre sur une surface supérieure ou égale à 20 000 m 2 , notamment comprise entre 50 000 m 2 et 100 000 m 2 .

La chaîne d’embouteillage est de préférence entièrement automatisée et peut fonctionner en continu 24h/24 et 7j/7.

La chaîne d’embouteillage peut aussi intégrer au moins une souffleuse à bouteille, par exemple PET, en début de chaîne, et au moins une unité de conditionnement en fin de chaîne. Dans un mode de réalisation, l’eau minéralisée est gazéifiée lors de l’embouteillage.

Un arôme peut être ajouté à l’eau minéralisée, le cas échéant, ou l’eau peut être utilisée dans la fabrication de boissons plus élaborées.

Brève description des dessins

L’invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d’exemples non limitatifs de mise en œuvre de celle-ci, et à l’examen des dessins annexés, sur lequel :

[Fig 1] La figure 1 est une vue schématique, en perspective, d’un premier exemple d’installation flottante selon l’invention ;

[Fig 2] la figure 2 est une vue de face de l’installation illustrée à la figure 1 ;

[Fig 3] la figure 3 est une vue similaire à la figure 2 d’une variante de réalisation du premier exemple ; [Fig 4] la figure 4 représente schématiquement un deuxième exemple d’installation flottante selon l’invention ;

[Fig 5] la figure 5 illustre schématiquement un bassin de collecte annexe placé entre deux installations flottantes selon l’invention ;

[Fig 6] la figure 6 est une vue latérale schématique d’un troisième exemple d’installation flottante selon l’invention ; et

[Fig 7] la figure 7 représente schématiquement une chaîne d’embouteillage utilisée dans le cadre de l’invention.

Description détaillée

On a illustré schématiquement à la figure 1, en perspective, un premier exemple d’installation flottante 1 selon l’invention.

Dans cet exemple, l’installation flottante 1 est un navire-citerne doté de ses propres moyens de propulsion 21.

Le navire possède par exemple les caractéristiques suivantes :

Il a une longueur comprise entre 250 m et 500 m, notamment de l’ordre de 450 m.

Il a une hauteur comprise entre 40 m et 80 m, notamment de l’ordre de 70 m.

Il a une largeur comprise entre 20 m et 30 m, par exemple de l’ordre de 25 m.

Sa charge utile (i.e. son port en lourd) est par exemple comprise entre 200 000 tonnes et 700 000 tonnes, par exemple de l’ordre de 550 000 tonnes.

Sa capacité maximale de stockage de l’eau est par exemple comprise entre 400 000 m 3 et 800 000 m 3 , par exemple de l’ordre de 600 000 m 3 .

Le type de carburant peut être du fioul lourd, de l’hydrogène ou du GNL.

La puissance des moyens de propulsion est par exemple comprise entre 20 000 kW et 50 000 kW, par exemple supérieure ou égale à 35 000 kW, mieux supérieure ou égale à 40 000 kW. La vitesse de l’installation est par exemple comprise entre 8 nœuds et 20 nœuds, notamment supérieure ou égale à 10 nœuds, mieux supérieure ou égale à 15 nœuds.

Le cas échéant le navire comporte au moins une voile.

Le navire 1 peut comporter, comme illustré, un poste de commande 13, plusieurs bassins de collecte 10 de l’eau provenant des précipitations atmosphériques et/ou des glaces flottantes, une unité de stockage de l’eau 12 formée d’un ou plusieurs réservoirs de stockage, une unité de traitement de l’eau 14, une unité d’embouteillage 15, une grue de saisie de glaces flottantes 16 et une coque 17.

Le poste de commande 13 peut comprendre des moyens pour permettre de prédire la météo à venir, tels qu’un radar météorologique et/ou un radar de précipitations.

Le navire 1 peut aussi recevoir ses prévisions météo depuis une station météorologique distante, ou par radio ou satellite. Dans ce cas, il est équipé d’antennes adéquates.

Les prévisions météorologiques servent à choisir la zone de collecte de l’eau douce en donnant la trajectoire des nuages et/ou des précipitations à venir et/ou de prévisions de dérives des glaces flottantes.

Le choix de la zone de collecte peut s’effectuer également de façon à minimiser la présence de polluants dans l’eau collectée, notamment prenant en compte la provenance des nuages et/ou les trajectoires de polluants atmosphériques.

Le poste de commande 13 comporte aussi un système de navigation par satellite, par exemple GPS, utilisant des logiciels spécifiques et des cartes maritimes, pour déterminer l’itinéraire de navigation optimal de l’installation flottante vers la ou les zones de collecte.

Les bassins de collecte 10 sont situés dans cet exemple sur le pont supérieur du navire 1. Avoir une pluralité de bassins de collecte a pour objectif l’augmentation de la récupération du volume d’eau dans une période courte. Par ailleurs, d’un point de vue logistique, technique et économique, la fabrication de bassins de collecte de petit format est plus facilement réalisable que la fabrication d’un grand bassin de collecte, d’autant plus que l’installation flottante naviguera sur la mer qui représente une surface instable, et plus ces bassins seront petits, plus ils seront stables.

Les bassins de collecte 10 offrent par exemple une capacité totale d’accumulation d’eau supérieure ou égale à 500 m 3 .

Des panneaux dépliables 11 sont fixés latéralement aux bassins de collecte 10 pour augmenter le rayon de collecte des pluies sur la zone de collecte, en donnant une forme d’entonnoir à la surface de collecte.

L’encombrement dans le sens de la longueur de la surface de collecte, notamment lorsque les panneaux 11 sont fixés latéralement côte à côté aux bassins de collecte, est par exemple compris entre 150 m et 450 m et l’encombrement total dans le sens de la largeur, mesuré entre les extrémités libres desdits panneaux lorsqu’ils sont déployés pour collecter l’eau de pluie, est par exemple comprise entre 100 m et 200 m. Le bassin de collecte 10 peut également prendre la forme d’une coupole inversée, dont la concavité est orientée vers le haut, comme illustré sur la figure 3. Dans cette variante, le bassin de collecte 10 est relié à l’unité de stockage 12 par des colonnes 100 permettant au contenu des bassins de collecte de se déverser dans l’unité de stockage 12.

Pour augmenter le volume d’eau collectée, il est possible d’avoir un élément de collecte gonflable, par exemple sous forme d’un bassin de collecte annexe 19 déployable sur le flanc latéral de l’installation flottante, qui peut éventuellement être amarré entre deux navires 1, comme représenté à la figure 5. Un tel bassin peut avoir une longueur comprise entre 50 m et 150 m, une largeur comprise entre 20 m et 50 m et une profondeur comprise entre 5 m et 15 m.

Une fois le bassin annexe 19 rempli, l’eau qui y est collectée peut être pompée vers l’unité de stockage 12 par une pompe de transfert 23.

La structure du bassin de collecte annexe est par exemple en polymère, notamment en polyéthylène chlorosulfoné, typiquement de l’Hypalon, ou en PVC.

Dans le cas de la capture de glaces flottantes, par exemple par une installation flottante située en Antarctique, l’équipement de capture peut être une grue de saisie 16.

La grue de saisie 16 est dans l’exemple de la figure 1 pilotée à partir du poste de commande 13 pour saisir des blocs de glace et les déposer dans les bassins de collecte 10, lesquels sont préférentiellement équipés d’au moins un broyeur installé dans leur fond pour faciliter la fonte des blocs de glace.

La coque 17 du navire 1 est préférentiellement renforcée pour fracturer les blocs de glace et naviguer dans les eaux glacées. Outre l’utilisation de la grue 16, ou à la place de celle-ci, les blocs de glace peuvent être récupérés par au moins une trappe aménagée à la proue du navire, dans laquelle les blocs de glace heurtant la proue du navire s’engagent sous l’effet de l’avancement du navire.

La trappe peut mesurer de 2 m à 7 m de longueur, par exemple de l’ordre de 5 m de longueur et de 2 m à 7 m de largeur, par exemple de l’ordre de 5 m de largeur.

Deux trappes 18 sont représentées à la figure 2. Elles donnent accès à un système de transfert, notamment une bande transporteuse, non représentée, ayant une surface rugueuse pour transporter les blocs de glace dans les bassins de collecte 10 pour fusion. La bande transporteuse peut avoir une longueur d’environ 25 m, une largeur d’environ 2 m et une épaisseur totale d’environ 15 cm, ces dimensions n’étant pas limitatives. La bande transporteuse est par exemple en PVC ou en PU et elle peut être dotée d'un système antidérapant, i.e. de super préhension, e.g. SuperGrip.

Lors du transfert vers le bassin de collecte, les blocs de glace peuvent être nettoyés via un ou plusieurs jets d’eau douce pour les dessaler. Le système de transfert peut être muni d’un ou plusieurs jets de rinçage.

Dans le mode de réalisation de la figure 1, l’eau collectée est transférée à l’unité de stockage 12, analysée et minéralisée par l’unité de traitement de l’eau 14, et transférée au niveau inférieur vers l’unité d’embouteillage 15 pour son conditionnement.

L’unité de stockage 12 comprend au moins un réservoir de stockage, préférentiellement composé de compartiments reliés entre eux, et ayant par exemple une capacité de stockage totale de 650 000 m 3 .

Par exemple, dans le mode de réalisation de la figure 4, le navire 1 est doté de deux compartiments de stockage : un premier compartiment 121 et un deuxième compartiment 122. Le premier compartiment 121 est situé au-dessus du pont supérieur, avec un réservoir de stockage au-dessous de chaque bassin de collecte 10 sous forme d’entonnoir. Le deuxième compartiment 122 se trouve juste au-dessous du pont supérieur, étant relié au premier compartiment 121. Des vannes 25 peuvent être prévues au niveau des parois des réservoirs pour ouvrir ou fermer la circulation de l’eau stockée entre ceux-ci.

L’unité de stockage 12 est préférentiellement équipée d’un système de pompe à circulation en interne, non représenté, permettant la recirculation de l’eau en continu pour la drainer et éviter sa stagnation et ainsi préserver sa fraîcheur. Un tuyau de vidange 20 peut être prévu pour évacuer l’eau par gravité.

Dans cette variante, le navire ne comporte ni unité de traitement de l’eau ni unité d’embouteillage, afin de libérer de la place et stocker le maximum d’eau en mer. Le traitement et l’embouteillage de l’eau se font alors sur le continent.

La figure 6 représente schématiquement un autre exemple d’installation flottante selon l’invention, où les réservoirs de stockage 12 comportent des sondes, non représentées, permettant d’analyser la composition de l’eau en temps réel afin de déterminer les besoins d’ajustement.

L’eau analysée est ensuite minéralisée par des roches minérales 140. L’eau des précipitations 200 collectée dans le bassin de collecte 10 est transférée aux réservoirs de stockage 12 via des colonnes 100 qui peuvent déjà comprendre des roches minérales ainsi que des filtres de particules. Au fond des réservoirs de stockage se trouvent des roches minérales pour minéraliser l’eau stockée. Celle-ci est analysée avant d’être transférée via des conduits 154 à l’unité d’embouteillage 15 comprenant des chaînes d’embouteillage 150.

Les chaînes d’embouteillage sont automatisées et produisent par exemple des palettes de packs de bouteilles d’eau 151 qui seront déchargées du navire à son retour au port via une passerelle 152 ou à l’aide d’une grue.

Alternativement, les palettes sont déchargées du navire sur un navire auxiliaire de liaison qui les livrera sur le continent.

Les bouteilles peuvent encore être placées dans un ou plusieurs conteneurs maritimes, qui seront déchargés au port par des moyens de manutention habituels tels que des portiques à conteneurs.

La figure 7 représente schématiquement une chaîne d’embouteillage 150 pouvant être utilisée dans le cadre de l’invention.

La chaîne d’embouteillage 150 comprend une unité de conditionnement 153 permettant de conditionner l’eau minéralisée arrivant par un conduit 154. Les bouteilles circulent sur le convoyeur 155 pour être, une fois remplies et fermées, conditionnées en palettes 151 en fin de chaîne. Les bouteilles peuvent être en verre. Le volume d’un contenant peut varier de 33 cl à 5 1.

Il est possible d’avoir à bord du navire une unité de fabrication de contenants, par exemple une souffleuse à bouteille PET, en amont de l’unité de conditionnement 153.

Dans un autre mode de réalisation, des contenants vides ou à réutiliser peuvent être chargés à bord du navire avant qu’il ne prenne le large.

L’installation flottante peut être ramenée à terre par exemple lorsque la quantité d’eau collectée correspond au besoin, ou lorsque la saison des pluies finit.

L’invention n’est pas limitée aux exemples de réalisation décrits ci-dessus. Par exemple, le navire peut avoir un ou plusieurs drones à bord pour le(s) envoyer ensemencer les nuages et provoquer des précipitations artificielles.

Par ailleurs plusieurs navire peuvent se trouver sur la meme zone de collecte lors par exemple de la mousson à forte pluviométrie.