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Title:
METHOD AND DEVICE FOR DETECTING A SHORT CIRCUIT IN AN H-BRIDGE ELECTRONIC CIRCUIT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/063725
Kind Code:
A1
Abstract:
A method for detecting a short circuit in an H-bridge electronic circuit (1), comprising the following steps: - activating a current source (17) on a first test branch; - taking a first potential measurement of one of the output terminals (6); - if the first potential measurement is substantially different from the potential of the supply terminal (3) to which the first test branch is connected, activating a current source (16) on a second, diametrically opposite test branch; - taking a second potential measurement of each output terminal (6, 7); - signalling the detection of a localised short-circuit on the output terminal whose potential resulting from the second potential measurement is closest to the potential resulting from the first potential measurement.

Inventors:
ROL BAPTISTE (FR)
BAVOIS THIERRY (FR)
Application Number:
PCT/EP2021/075813
Publication Date:
March 31, 2022
Filing Date:
September 20, 2021
Export Citation:
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Assignee:
VITESCO TECH GMBH (DE)
International Classes:
G01R31/52; G01R31/42; G01R31/00
Foreign References:
US20170276715A12017-09-28
DE102013210002A12014-12-04
DE102007050298A12009-04-23
Attorney, Agent or Firm:
WALDMANN, Alexander (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Procédé de détection de court-circuit sur un circuit électronique de pont en H (1 ) qui comporte :

- une borne d’alimentation de potentiel haut (2) ;

- une borne d’alimentation de potentiel bas (3) ;

- une première borne de sortie (6) et une deuxième borne de sortie (7) destinées à être reliées à une charge (12) à commander ;

- deux branches de côté haut (4), qui comportent chacune un commutateur (8,9) relié d’une part à la borne d’alimentation de potentiel haut (2) et d’autre part à l’une des bornes de sortie (6,7) ;

- deux branches de côté bas (5), qui comportent chacune un commutateur (10,11 ) relié d’une part à la borne d’alimentation de potentiel bas (3) et d’autre part à l’une des bornes de sortie (6,7) ; ledit procédé étant caractérisé en ce qu’il comporte les étapes suivantes :

- sélectionner l’une desdites branches comme première branche de test ;

- activer une source de courant (17) en parallèle du commutateur (10) de la première branche de test, entre la borne d’alimentation (3) et la borne de sortie (6) auxquelles la première branche de test est reliée ;

- réaliser une première mesure de potentiel consistant à mesurer le potentiel de l’une des bornes de sortie (6) ;

- si le potentiel résultant de cette première mesure de potentiel est sensiblement différent du potentiel de la borne d’alimentation (3) à laquelle la première branche de test est reliée, sélectionner une deuxième branche de test qui est diamétralement opposée à la première branche de test ;

- activer une source de courant (16) en parallèle du commutateur (9) de la deuxième branche de test, entre la borne d’alimentation (2) et la borne de sortie (7) auxquelles la deuxième branche de test est reliée, et maintenir active la source de courant (17) de la première branche de test ;

- réaliser une deuxième mesure de potentiel consistant à mesurer le potentiel de chaque borne de sortie (6,7) ; - signaler la détection d’un court-circuit localisé sur la borne de sortie dont le potentiel résultant de la deuxième mesure de potentiel est le plus proche du potentiel résultant de la première mesure de potentiel.

2. Procédé selon la revendication 1 , caractérisé en ce qu’il comporte en outre une étape d’indication de la valeur résultante du court -circuit détecté, cette valeur résultante du court-circuit détecté étant égale au potentiel mesuré lors de la première mesure de potentiel.

3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce qu’il comporte une étape de détermination de la position physique du court-circuit détecté, à partir de l’identification de la borne de sortie sur laquelle est localisé le court-circuit et de ladite valeur résultante du court-circuit.

4. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la première mesure de potentiel consiste à mesurer le potentiel de la borne de sortie (6) à laquelle est relié le commutateur de la première branche de test.

5. Procédé selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que, après l’étape de la première mesure de potentiel, si le potentiel résultant de cette première mesure de potentiel est sensiblement égal au potentiel de la borne d’alimentation (3) à laquelle la première branche de test est reliée, le procédé comporte les étapes suivantes :

- sélectionner une troisième branche de test qui est adjacente à la première branche de test et qui est située du côté (4) de la borne d’alimentation (2) qui est opposée à la borne d’alimentation (3) de la première branche de test ;

- activer une source de courant (15) en parallèle du commutateur (8) de la troisième branche de test, entre la borne d’alimentation (2) et la borne de sortie auxquelles la troisième branche de test est reliée ;

- réaliser une troisième mesure de potentiel consistant à mesurer le potentiel de l’une des bornes de sortie (6,7) ;

- si le potentiel résultant de cette troisième mesure de potentiel est sensiblement égal au potentiel de la borne d’alimentation (3) à laquelle la première branche de test est reliée, sélectionner une quatrième branche de test qui est diamétralement opposée à la troisième branche de test ;

- activer une source de courant (18) en parallèle du commutateur (11 ) de la quatrième branche de test, entre la borne d’alimentation (3) et la borne de sortie (7) auxquelles la quatrième branche de test est reliée, et maintenir active la source de courant (15) de la troisième branche de test ;

- réaliser une quatrième mesure de potentiel consistant à mesurer le potentiel de chaque borne de sortie (6,7) ;

- signaler la détection d’un court-circuit localisé sur la borne de sortie dont le potentiel résultant de la quatrième mesure de potentiel est le plus éloigné du potentiel résultant de la troisième mesure de potentiel.

6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que, après l’étape de la troisième mesure de potentiel, si le potentiel résultant de cette troisième mesure de potentiel est sensiblement différent du potentiel de la borne d’alimentation (3) à laquelle la première branche de test est reliée, le procédé comporte une étape de signalement d’une absence de court-circuit.

7. Procédé selon l’une des revendications 5 à 6, caractérisé en ce qu’il comporte en outre une étape d’indication de la valeur résultante du court-circuit détecté, cette valeur résultante du court-circuit détecté étant égale au potentiel mesuré lors de la troisième mesure de potentiel.

8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce qu’il comporte une étape de détermination de la position physique du court-circuit détecté, à partir de l’identification de la borne de sortie sur laquelle est localisé le court -circuit et de ladite valeur résultante du court-circuit.

9. Procédé selon l’une des revendications 5 à 8, caractérisé en ce que la troisième mesure de potentiel consiste à mesurer le potentiel de la borne de sortie (6) à laquelle est reliée le commutateur (8) de la troisième branche de test.

10. Procédé selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les sources de courant (15,16,17,18) présentent des tensions de polarisation identiques.

11 . Procédé selon l’une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que les sources de courant (15,16,17,18) présentent des tensions de polarisation différentes.

12. Circuit intégré (13) comportant un circuit électronique de pont en H (1 ) ainsi qu’un module (14) adapté à mettre en œuvre le procédé selon l’une des revendications 1 à 11 .

Description:
DESCRIPTION

Titre : Procédé et dispositif de détection de court-circuit sur un circuit électronique de pont en H

DOMAINE TECHNIQUE

L’invention concerne le domaine de la commande électronique de charges telles que des moteurs électriques, par des circuits électroniques de pont en H.

ART ANTÉRIEUR

Les ponts en H sont des circuits électroniques très largement utilisés pour commander notamment des moteurs électriques à courant continu. Les ponts en H sont des montages simples comportant généralement des commutateurs tels que des transistors, et permettant notamment d’inverser le sens de rotation d’un moteur à courant continu et de faire varier sa vitesse, par exemple par une commande à modulation de largeur d’impulsion (PWM, « Pulse With Modulation », en anglais).

La détection de dysfonctionnement dans ce type de circuit est nécessaire dans certaines applications telles que les applications automobiles qui requièrent une surveillance précise du fonctionnement des éléments commandés, notamment les moteurs électriques situés dans le compartiment moteur du véhicule. De nombreux moteurs électriques participent en effet au contrôle du moteur à propulsion du véhicule, et la surveillance de ces moteurs électriques est relative à des questions de règlementation, de sûreté de fonctionnement, et de sécurité des passagers.

Les procédés courants pour diagnostiquer les ponts en H de l’art antérieur se limitent généralement à des moyens de détection d’un court-circuit franc avec une borne de la batterie du véhicule ou la masse. Ces procédés de détection de court- circuit donnent généralement satisfaction pour la détection d’un certain nombre de court-circuit francs mais souffrent cependant des d’inconvénients listés ci-dessous.

Dans l’environnement complexe des applications automobiles, en fonction de l’impédance de la charge qui est commandée, de la tension de la batterie du véhicule, et des éventuelles fuites de courant, les procédés de l’art antérieur peuvent impliquer une détection aléatoire, menant à de faux diagnostics et une mauvaise interprétation de la source de la cause des défauts.

De plus, lorsqu’un court-circuit est détecté, il est difficile de trouver sa localisation sur les sorties du pont en H. A fortiori, la localisation physique du court-circuit, sur les conducteurs en cause, est exclue.

Les procédés de l’art antérieur ne sont ainsi pas adaptés au milieu automobile caractérisé par une complexité et une proximité des faisceaux de câbles, et ne sont pas adaptés à des fonctions de diagnostic avancé et de fonctionnement en mode dégradé, qui nécessitent la connaissance précise de la localisation d’un court -circuit, pour pouvoir mettre en œuvre des stratégies palliatives ou correctives.

EXPOSÉ DE L’INVENTION

L’invention a pour but d’améliorer les moyens de détection de court-circuit de l’art antérieur.

À cet effet, l’invention vise un procédé de détection de court-circuit sur un circuit électronique de pont en H qui comporte :

- une borne d’alimentation de potentiel haut ;

- une borne d’alimentation de potentiel bas ;

- une première borne de sortie et une deuxième borne de sortie destinées à être reliées à une charge à commander ;

- deux branches de côté haut, qui comportent chacune un commutateur relié d’une part à la borne d’alimentation de potentiel haut et d’autre part à l’une des bornes de sortie ;

- deux branches de côté bas, qui comportent chacune un commutateur relié d’une part à la borne d’alimentation de potentiel bas et d’autre part à l’une des bornes de sortie.

Ce procédé comporte les étapes suivantes :

- sélectionner l’une desdites branches comme première branche de test ;

- activer une source de courant en parallèle du commutateur de la première branche de test, entre la borne d’alimentation et la borne de sortie auxquelles la première branche de test est reliée ;

- réaliser une première mesure de potentiel consistant à mesurer le potentiel de l’une des bornes de sortie ; - si le potentiel résultant de cette première mesure de potentiel est sensiblement différent du potentiel de la borne d’alimentation à laquelle la première branche de test est reliée, sélectionner une deuxième branche de test qui est diamétralement opposée à la première branche de test ;

- activer une source de courant en parallèle du commutateur de la deuxième branche de test, entre la borne d’alimentation et la borne de sortie auxquelles la deuxième branche de test est reliée, et maintenir active la source de courant de la première branche de test ;

- réaliser une deuxième mesure de potentiel consistant à mesurer le potentiel de chaque borne de sortie ;

- signaler la détection d’un court-circuit localisé sur la borne de sortie dont le potentiel résultant de la deuxième mesure de potentiel est le plus proche du potentiel résultant de la première mesure de potentiel.

Selon un autre objet, l’invention vise un circuit intégré comportant un circuit électronique de pont en H ainsi qu’un module adapté à mettre en œuvre le procédé décrit précédemment.

Les bornes d’alimentation de potentiel haut et bas se réfèrent aux notions de côtés haut et bas couramment employés pour les ponts en H (« High side », et « Low side », en anglais).

Le procédé de détection de court-circuit est un procédé de diagnostic général permettant de repérer et d’identifier toute anomalie affectant le pont en H et qui a pour origine une connexion plus ou moins résistive, accidentelle, de deux câbles entre eux ou avec la masse du véhicule. L’expression « court-circuit » est ici employée au sens large et désigne aussi bien un court-circuit franc (un conducteur est ramené exactement au potentiel d’un autre conducteur par une connexion franche et non résistive), qu’un court-circuit provoqué à travers une résistance plus importante et qui modifie la valeur d’un potentiel (défaut partiel d’isolation, fuites de courant, etc.).

Le procédé selon l’invention augmente le niveau de fiabilité des détections de court-circuit ainsi que leur précision. Ce procédé permet de détecter les courts-circuits affectant le pont en H de manière sure, de déterminer le type de court-circuit, ainsi que sa position et le potentiel résultant du court-circuit, même si l’impédance de la charge commandée est grande devant l’impédance résultante du court -circuit.

L’invention peut être mise en œuvre dans tout type de pont en H et est particulièrement adaptée aux circuits intégrés rassemblant un pont en H et des éléments de calcul permettant de réaliser aussi bien la détection de court-circuit selon l’invention que la mise en œuvre de mesures correctrices ou palliatives connues.

Le procédé selon l’invention peut comporter les caractéristiques additionnelles suivantes, seules ou en combinaison :

- le procédé comporte en outre une étape d’indication de la valeur résultante du court-circuit détecté, cette valeur résultante du court-circuit détecté étant égale au potentiel mesuré lors de la première mesure de potentiel ;

- le procédé comporte une étape de détermination de la position physique du court-circuit détecté, à partir de l’identification de la borne de sortie sur laquelle est localisé le court-circuit et de ladite valeur résultante du court-circuit ;

- la première mesure de potentiel consiste à mesurer le potentiel de la borne de sortie à laquelle est relié le commutateur de la première branche de test ;

- après l’étape de la première mesure de potentiel, si le potentiel résultant de cette première mesure de potentiel est sensiblement égal au potentiel de la borne d’alimentation à laquelle la première branche de test est reliée, le procédé comporte les étapes suivantes :

- sélectionner une troisième branche de test qui est adjacente à la première branche de test et qui est située du côté de la borne d’alimentation qui est opposée à la borne d’alimentation de la première branche de test ;

- activer une source de courant en parallèle du commutateur de la troisième branche de test, entre la borne d’alimentation et la borne de sortie auxquelles la troisième branche de test est reliée ;

- réaliser une troisième mesure de potentiel consistant à mesurer le potentiel de l’une des bornes de sortie ;

- si le potentiel résultant de cette troisième mesure de potentiel est sensiblement égal au potentiel de la borne d’alimentation à laquelle la première branche de test est reliée, sélectionner une quatrième branche de test qui est diamétralement opposée à la troisième branche de test ;

- activer une source de courant en parallèle du commutateur de la quatrième branche de test, entre la borne d’alimentation et la borne de sortie auxquelles la quatrième branche de test est reliée, et maintenir active la source de courant de la troisième branche de test ;

- réaliser une quatrième mesure de potentiel consistant à mesurer le potentiel de chaque borne de sortie ;

- signaler la détection d’un court-circuit localisé sur la borne de sortie dont le potentiel résultant de la quatrième mesure de potentiel est le plus éloigné du potentiel résultant de la troisième mesure de potentiel ;

- après l’étape de la troisième mesure de potentiel, si le potentiel résultant de cette troisième mesure de potentiel est sensiblement différent du potentiel de la borne d’alimentation à laquelle la première branche de test est reliée, le procédé comporte une étape de signalement d’une absence de court-circuit ;

- le procédé comporte en outre une étape d’indication de la valeur résultante du court-circuit détecté, cette valeur résultante du court-circuit détecté étant égale au potentiel mesuré lors de la troisième mesure de potentiel ;

- le procédé comporte une étape de détermination de la position physique du court-circuit détecté, à partir de l’identification de la borne de sortie sur laquelle est localisé le court-circuit et de ladite valeur résultante du court-circuit ;

- la troisième mesure de potentiel consiste à mesurer le potentiel de la borne de sortie à laquelle est reliée le commutateur de la troisième branche de test ;

- les sources de courant présentent des tensions de polarisation identiques ou différentes.

PRÉSENTATION DES FIGURES

D’autres caractéristiques et avantages de l’invention ressortiront de la description non limitative qui suit, en référence aux dessins annexés dans lesquels :

- [Fig.1 ] La figure 1 illustre un circuit intégré selon l’invention, comportant un pont en H ; - [Fig.2] La figure 2 est un diagramme illustrant le procédé selon l’invention.

DESCRIPTION DÉTAILLÉE

La figure 1 représente un circuit électronique 1 de pont en H, agencé sur un circuit intégré 13.

Dans le présent exemple, ce pont en H est prévu pour une application automobile et est alimenté par la tension de la batterie d’un véhicule pour commander une charge 12. La charge 12 est, par exemple, un moteur électrique actionnant une vanne ou un volet de contrôle du moteur de propulsion du véhicule. La charge 12 peut, en variante, être constituée par tout élément nécessitant un pont en H pour sa commande.

Le pont en H comporte ici une borne d’alimentation de potentiel haut 2 qui est reliée à la borne positive de la batterie du véhicule (par exemple, de potentiel +12 volts), ainsi qu’une borne d’alimentation de potentiel bas 3 reliée dans cet exemple à la masse du véhicule.

Le pont en H comporte ainsi un « côté haut » 4 alimenté par la borne de potentiel haut 2, et un « côté bas » 5 alimenté par la borne de potentiel bas 3.

Le pont en H comporte deux bornes de sortie 6, 7 reliées aux bornes de la charge 12. Ces bornes de sortie 6, 7 sont identifiées dans la présente description par les qualificatifs de « borne gauche 6 » et de « borne droite 7 », en référence au schéma de la figure 1 .

Entre chaque côté (haut 4 ou bas 5) et les bornes de sortie 6, 7, le pont en H comporte quatre branches munies chacune d’un commutateur 8, 9, 10, 11. Dans le présent exemple, les commutateurs, 8, 9, 10, 11 sont réalisés par des transistors schématisés sur la figure 1 par une diode et un interrupteur (la partie commande des transistors n’a pas été représentée).

Dans le présent exemple, le circuit 1 de pont en H est intégré au sein d’un circuit intégré spécialisé 13 de type ASIC (« Application Specific Integrated Circuit », en anglais) qui comporte, en plus du pont en H, un module 14 comportant des moyens de calcul (un microcontrôleur, par exemple) adaptés à piloter les commutateurs 8, 9, 10, 11 et à réaliser le diagnostic du pont en H. Le module 14 comporte de plus des moyens de mesure de tension adaptés à mesurer le potentiel de chaque borne de sortie 6, 7 du pont en H.

Le pont en H comporte ainsi :

- une branche de côté haut comportant un commutateur 8 connecté entre la borne de potentiel haut 2 et la borne de sortie gauche 6 ;

- une autre branche de côté haut comportant un commutateur 9 connecté entre la borne de potentiel haut 2 et la borne de sortie droite 7 ;

- une branche de côté bas comportant un commutateur 10 connecté entre la borne de potentiel bas 3 et la borne de sortie gauche 6 ;

- une autre branche de côté bas comportant un commutateur 11 connecté entre la borne de potentiel bas 3 et la borne de sortie droite 7.

Le module 14 pilote les commutateurs 8, 9, 10, 11 de manière classique pour un pont en H, en fonction de la commande souhaitée pour la charge 12.

Le pont en H comporte de plus des moyens de détection de court-circuit incluant quatre sources de courant 15, 16, 17, 18 disposées chacune en parallèle d’un commutateur s, 9, 10, 11.

Dans cet exemple :

- une source de courant 15 est disposée en parallèle du commutateur 8 ;

- une source de courant 16 est disposée en parallèle du commutateur 9 ;

- une source de courant 17 est disposée en parallèle du commutateur 10 ;

- une source de courant 18 est disposée en parallèle du commutateur 11.

Les sources de courant 15 à 18 sont schématisées chacune simplement par le symbole d’une source de courant en série avec un interrupteur permettant de l’activer ou de la désactiver.

Le module 14 est adapté à activer un mode de détection de court-circuit permettant de détecter des anomalies affectant le pont en H. Ce mode de détection de court-circuit est basé sur l’utilisation des sources de courant 15 à 18 et est mis en œuvre à l’arrêt, c’est-à-dire lorsque la charge 12 n’est pas commandée. Ce mode de détection peut être activé par exemple à chaque mise sous tension du véhicule, comme routine de démarrage, ou lors de toute autre phase d’arrêt de la charge 12. Le procédé de détection de court-circuit du pont en H est décrit en référence au schéma de la figure 2.

Le procédé démarre par une étape 20 dans laquelle l’une des sources de courant 15 à 18 est activée. Pour cela, une branche du pont en H est tout d’abord sélectionnée comme première branche de test. Une quelconque branche du pont en H peut être la première branche de test. Dans l’exemple décrit, c’est la branche contenant le commutateur 10 qui est sélectionnée comme première branche de test.

La source de courant 17 est donc ici activée la première tandis que les autres sources de courant 15, 16, 18 restent désactivées.

Une étape 21 suivante consiste à réaliser une première mesure de potentiel, au cours de laquelle le potentiel de la borne de sortie 6 correspondant à la première branche de test est mesuré. Cependant, la présence de la charge 12 implique que les potentiels des deux sorties 6, 7 soient égaux.

L’étape suivante 22 consiste à comparer le potentiel mesuré de la borne de sortie 6 avec le potentiel du côté (haut ou bas) de la première branche de test. Dans cet exemple, le commutateur 10 étant relié au côté bas 5, le potentiel mesuré pour la borne de sortie 6 est comparé au potentiel de la borne de potentiel bas 3, c’est-à-dire au potentiel de référence. Si ces potentiels sont sensiblement différents, le procédé passe à l’étape 23. Par exemple, si le potentiel mesuré à la première mesure de potentiel est situé en dehors de la plage [-0,5V ; +0,5V], on considère ici qu’il est différent de 0V et le procédé passe à l’étape 23. La première branche de test étant du côté bas 5, le potentiel de référence de 0 V est en effet celui qui doit être obtenu lors de cette première mesure de potentiel, si aucun court-circuit ne perturbe le pont en H.

Dans le cas du passage à l’étape 23, le potentiel issu de la première mesure de potentiel est, comme indiqué précédemment, différent du potentiel de masse, ce qui correspond à une valeur anormale et signale la présence d’un court-circuit qui sera caractérisé plus précisément dans la suite du procédé.

Lors de l’étape 23, une autre branche du pont en H est sélectionnée comme deuxième branche de test. Cette deuxième branche de test est diamétralement opposée à la première branche de test. Il s’agit dans le présent exemple de la branche comportant le commutateur 9. L’expression « diamétralement opposée » décrit ici un élément qui est situé de l’autre côté (haut ou bas) ainsi que de l’autre bord (droite ou gauche), par rapport à un élément considéré.

Dans l’exemple décrit, la source de courant 16 est alors activée en plus de la source de courant 17 qui reste activée, tandis que les autres sources de courant 15, 18 restent désactivées.

Une deuxième mesure de potentiel est ensuite réalisée à l’étape 24. Le potentiel de chacune des bornes de sortie 6, 7 est mesuré lors de cette étape.

L’étape suivante 25 consiste à comparer les mesures de potentiel des deux bornes 6,7, issues de la deuxième mesure, avec le potentiel issu de la première mesure, et à passer à l’étape 26 ou à l’étape 27 selon les critères suivants :

- si le potentiel de la sortie gauche 6 qui est mesuré lors de la deuxième mesure de potentiel est plus proche du potentiel mesuré à la première mesure de potentiel, que ne l’est le potentiel de la sortie droite 7 qui est mesuré lors de la deuxième mesure de potentiel, alors le procédé passe à l’étape 26 ;

- si le potentiel de la sortie droite 7 qui est mesuré lors de la deuxième mesure de potentiel est plus proche du potentiel mesuré à la première mesure de potentiel, que ne l’est le potentiel de la sortie gauche 6 qui est mesuré lors de la deuxième mesure de potentiel, alors le procédé passe à l’étape 27.

Les étapes 26 et 27 sont relatives à la localisation du court-circuit, c’est-à-dire que le court-circuit qui a été identifié à l’étape 23, va maintenant être localisé : il peut être situé sur les conducteurs qui sont reliés à la borne de sortie gauche 6 ou sur les conducteurs qui sont reliés à la borne de sortie droite 7.

L’arrivée du procédé à l’étape 26 signifie que le court-circuit affecte la sortie gauche 6 du pont en H. L’étape 26 consiste alors à signaler la détection d’un court- circuit sur cette sortie gauche 6. Ce signalement peut être réalisé par tout moyen adéquat en fonction de l’application, par exemple par l’activation d’un drapeau (« Flag », en anglais) sur le module 14, adapté à être lu et pris en compte par des dispositifs correctifs ou palliatifs du véhicule (dispositifs connus et non décrits ici).

L’arrivée du procédé à l’étape 27 signifie que le court-circuit affecte la sortie droite 7 du pont en H. L’étape 27 consiste alors à signaler la détection de ce court -circuit sur la sortie gauche 6, de même que précédemment, par exemple par l’activation d’un drapeau.

Autrement dit, le passage aux étapes 26 ou 27 est réalisé en détectant la borne de sortie 6, 7 dont le potentiel résultant de la deuxième mesure de potentiel est le plus proche du potentiel qui a été mesuré lors de la première mesure de potentiel.

Dans le cas particulier de ce mode de réalisation :

- lors de l’étape 26, le potentiel de la sortie gauche 6 est égal au potentiel issu de la première mesure de potentiel, tandis que le potentiel de la sortie droite 7 est différent du potentiel issu de la première mesure de potentiel ;

- lors de l’étape 27, le potentiel de la sortie gauche 6 est différent du potentiel issu de la première mesure de potentiel, tandis que le potentiel de la sortie droite 7 est égal au potentiel issu de la première mesure de potentiel.

L’indication de court-circuit de l’étape 26, respectivement 27, correspond à une situation où :

- un court-circuit est présent sur les câbles du véhicule qui sont reliés à la borne de sortie gauche 6, respectivement à la borne de sortie droite 7 ;

- ce court-circuit présente une valeur résultante égale au potentiel mesuré à la première mesure de potentiel, c’est-à-dire que les câbles en court-circuit présentent des potentiels conduisant à cette valeur résultante, lorsqu’ils sont mis en court-circuit. La valeur résultante du court-circuit contribue ainsi à l’identifier les câbles en cause dans le court-circuit.

En effet, si par exemple, la valeur résultante du court-circuit est un potentiel de +12 V, cela signifie que le conducteur de sortie connecté à la borne de sortie en cause est en court-circuit franc avec un conducteur relié à la borne positive de la batterie du véhicule. Selon un autre exemple, si la valeur résultante du court-circuit est un potentiel de -1 V, cela signifie que le conducteur de sortie connecté à la borne de sortie en cause est en court-circuit avec un conducteur dont le potentiel est inférieur au potentiel de référence du circuit.

Ainsi, le procédé permet d’identifier et localiser des courts-circuits même en dehors de la plage classique de 0 V à 12 V, ce qui est de plus en plus requis dans l’automobile dans un contexte de complexité croissante où de nombreux circuits peuvent avoir des potentiels de référence différents, et où la carrosserie d’un véhicule, prise comme masse, peut présenter des potentiels différents dans des régions éloignées.

Le procédé peut ainsi comporter une étape supplémentaire de détermination de la position physique du court-circuit à partir de l’identification de la borne de sortie sur laquelle est localisée le court-circuit et de ladite valeur résultante du court-circuit, c’est- à-dire une étape d’identification du faisceau électrique du véhicule qui est relié à la borne de sortie en cause et qui comporte les câbles susceptibles de produire un court- circuit avec une telle valeur résultante. En variante, les sources de courant peuvent présenter des tensions de polarisation différentes entre elles, pour faciliter l’identification.

Par ailleurs, à l’inverse de ce qui est décrit précédemment, si lors de l’étape 22 le potentiel de la borne de sortie 6 mesuré à la première mesure de potentiel est sensiblement égal au potentiel de la borne de potentiel bas 3, le procédé passe alors à l’étape 28. Dans cet exemple, si le potentiel mesuré à la première mesure de potentiel est situé dans la plage [-0,5 V ; +0,5 V], le procédé passe à l’étape 28.

Le passage à l’étape 28 correspond au cas normal d’absence de court-circuit, ce qui résulte en un potentiel de la borne de sortie 6 qui converge convenablement vers le potentiel de référence, la première branche de test étant une branche de côté bas 5. Cependant, une ambigüité peut être créée par un court-circuit ramenant précisément la borne de sortie 6 au potentiel de référence, indépendamment de l’activation ou non de la source de courant 17.

Pour augmenter la précision du procédé en levant cette ambigüité, il est possible, lors de l’étape 28, de sélectionner une branche du pont en H comme branche de test (elle sera qualifiée par la suite de « troisième branche de test »), cette branche étant adjacente à la première branche de test (c’est-à-dire du même bord, gauche ou droit), et étant opposée à la première branche de test (c’est-à-dire du côté opposé, haut ou bas).

Dans le présent exemple, c’est la branche contenant le commutateur 8 qui est sélectionnée comme troisième branche de test (cette troisième branche de test est du côté haut tandis que la première branche de test était du côté bas, ces branches de test étant toutes deux du même bord gauche). Lors de l’étape 28, la source de courant 15 est alors activée tandis que les autres sources de courant 16, 17, 18 restent désactivées.

Une étape 29 suivante consiste à réaliser une mesure de potentiel (qui est qualifiée de « troisième mesure de potentiel » pour l’identifier par rapport aux autres mesures de potentiel du procédé). Cette troisième mesure de potentiel consiste à mesurer le potentiel de la borne de sortie 6 correspondant à la troisième branche de test. De même qu’à l’étape 21 , la présence de la charge 12 implique quoi qu’il en soit que les potentiels des deux sorties 6, 7 soient égaux.

L’étape suivante 30 consiste à comparer le potentiel mesuré lors de la troisième mesure de potentiel avec le potentiel correspondant au côté de la première branche de test. Dans cet exemple, la première branche de test (commutateur 10) étant du côté bas, le potentiel mesuré à la borne de sortie 6 est comparé au potentiel de la borne de potentiel bas 3, c’est-à-dire au potentiel de référence 0 V. Si ces potentiels sont sensiblement différents, le procédé passe à l’étape 31 . Par exemple, si le potentiel mesuré à la troisième mesure de potentiel est supérieur à 0,5 V, on considère ici qu’il est sensiblement différent de 0 V et le procédé passe à l’étape 36. Le potentiel de 0 V est en effet celui qui sera obtenu à la troisième mesure de potentiel si un court-circuit perturbe spécifiquement le pont en H de sorte que les bornes de sortie 6, 7 soient constamment au potentiel 0 V. Lorsque le potentiel issu de la troisième mesure de potentiel est ainsi différent du potentiel bas 0 (et est à priori égal à +12 V), cela signifie que ce court-circuit spécifique n’est pas présent, et que l’ambigüité mentionnée précédemment est levée. Dans ce cas, le procédé passe alors à l’étape 36 de fin du procédé, aucun court-circuit n’ayant été détecté.

Par ailleurs, si à l’étape 30 le potentiel mesuré lors de la troisième mesure de potentiel est égal au potentiel correspondant au côté de la première branche de test (0 V dans cet exemple), cela signifie que la détection de l’étape 22 ne doit pas conclure à une absence de court-circuit car c’est justement un court-circuit ramenant artificiellement le potentiel des bornes de sortie 6, 7 à 0 V qui est responsable de ce comportement. Le passage à l’étape 31 correspond à la détection d’un court-circuit sur l’une ou l’autre des bornes de sortie 6, 7, ce court-circuit ayant comme valeur résultante le potentiel de 0 V. Les étapes suivantes permettent de localiser ce court-circuit.

Lors de l’étape 31 , une autre branche du pont en H est sélectionnée comme quatrième branche de test. Cette quatrième branche de test est diamétralement opposée à la troisième branche de test. Il s’agit dans le présent exemple de la branche comportant le commutateur 11.

Dans l’exemple décrit, la source de courant 18 de la quatrième branche de test est donc à son tour activée, en plus de la source de courant 15 qui reste également activée, tandis que les autres sources de courant 16, 17 restent désactivées.

Une quatrième mesure de potentiel est ensuite réalisée à l’étape 32, cette mesure consistant à mesurer le potentiel de chacune des bornes de sortie 6, 7.

L’étape suivante 33 consiste à comparer les mesures de potentiel des deux bornes 6,7, issues de la quatrième mesure de potentiel, avec le potentiel issu de la troisième mesure de potentiel (qui est égal au potentiel issu de la première mesure de potentiel, 0 V dans le présent exemple), et à passer à l’étape 34 ou à l’étape 35 selon les critères suivants :

- si le potentiel de la sortie gauche 6 qui est mesuré lors de la quatrième mesure de potentiel est plus éloigné du potentiel mesuré à la troisième mesure de potentiel, que ne l’est le potentiel de la sortie droite 7 qui est mesuré lors de la quatrième mesure de potentiel, alors le procédé passe à l’étape 34 ;

- si le potentiel de la sortie droite 7 qui est mesuré lors de la quatrième mesure de potentiel est plus éloigné du potentiel mesuré à la troisième mesure de potentiel, que ne l’est le potentiel de la sortie gauche 6 qui est mesuré lors de la quatrième mesure de potentiel, alors le procédé passe à l’étape 35.

L’arrivée du procédé à l’étape 34 signifie que le court-circuit affecte la sortie gauche 6 du pont en H. L’étape 34 consiste alors à indiquer la détection d’un court- circuit sur cette sortie gauche 6, par exemple par l’activation d’un drapeau comme précédemment.

L’arrivée du procédé à l’étape 35 signifie que le court-circuit affecte la sortie droite

7 du pont en H. L’étape 35 consiste alors à indiquer la détection de ce court-circuit sur la sortie droite 7, de même que précédemment, par exemple par l’activation d’un drapeau.

Autrement dit, le passage aux étapes 34 ou 35 est réalisé en détectant la borne de sortie 6, 7 dont le potentiel résultant de la quatrième mesure de potentiel est le plus éloigné du potentiel des première et troisième mesures de potentiel (0 V dans cet exemple).

Dans le cas particulier de ce mode de réalisation :

- lors de l’étape 34, le potentiel de la sortie droite 7 est égal au potentiel issu de la troisième mesure de potentiel, et vaut sensiblement zéro, tandis que le potentiel de la sortie gauche 6 est différent de zéro ;

- lors de l’étape 35, le potentiel de la sortie droite 7 est différent de zéro, tandis que le potentiel de la sortie gauche 6 est sensiblement égal à zéro.

L’indication de court-circuit de l’étape 34, respectivement 35, correspond à une situation où :

- un court-circuit est présent sur les câbles du véhicule qui sont reliés à la borne de sortie gauche 6, respectivement la borne de sortie droite 7 ;

- ce court-circuit présente une valeur résultante égale à zéro, c’est-à-dire que les câbles en court-circuit présentent des potentiels conduisant à une mise au potentiel zéro, lorsqu’ils sont mis en court-circuit. La valeur résultante du court-circuit contribue ainsi à l’identifier les câbles en cause dans le court-circuit, c’est-à-dire dans cet exemple des câbles reliés au potentiel de référence qui sont en contact avec des câbles reliés à la borne de sortie en cause.

Comme précédemment, le procédé peut ainsi comporter une étape supplémentaire de détermination de la position physique du court-circuit à partir de l’identification de la borne de sortie sur laquelle est localisée le court-circuit et de ladite valeur résultante du court-circuit, c’est-à-dire une étape d’identification du faisceau électrique du véhicule qui est relié à la borne de sortie en cause et qui comporte les câbles à 0 V susceptibles de produire un court-circuit avec une telle valeur résultante de 0 V. En variante également, les sources de courant peuvent présenter des tensions de polarisation différentes entre elles, pour faciliter l’identification. Le procédé permet ainsi de détecter un court-circuit, de fournir le potentiel résultant du court-circuit, et d’indiquer la borne de sortie 6, 7 en cause ainsi que les conducteurs en cause.

Le procédé de diagnostic peut démarrer par n’importe quelle autre des sources de courant 15 à 18 que celle donnée ici en exemple, comme première et troisième branche de test, tant que la séquence se déroule de la manière décrite. Ainsi, lorsqu’aucun court-circuit n’est détecté, les potentiels des bornes de sortie gauche 6 et droite 7 seront mesurés à 12 volts lors de l’activation des sources de courant 15 et 16, tandis que ces deux potentiels seront mesurés à 0 volt (potentiel de référence) lors de l’activation des sources de courant 17, 18 de côté bas 5. En complément, l’activation de deux sources de courant diamétralement opposées permet de déterminer si le potentiel résultant augmente ou diminue, ce qui permet de déterminer le bord (gauche ou droit) du court-circuit.

Par ailleurs, le pont en H peut être intégré au sein d’une structure de pont plus importante, comportant des branches de commutation supplémentaires.