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Title:
METHOD AND DEVICE FOR VARYING THE ENTROPY OF A POLAR MOLECULAR SYSTEM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1995/003884
Kind Code:
A1
Abstract:
A method for varying the entropy of a polar molecular system by performing controllable agitation of the system in addition to the existing variable, haphazard agitation, and by ordering the molecular movements so as to prevent or promote ionic and/or hydrogen and/or van der Waals bonding between the molecules. Said ordered molecular agitation in a given medium (1) is performed by generating undulations by means of a device including an energy generator (2), a signal generator (3), a signal carrier (4), an impedance matching unit (5) and at least one mechanical and/or electromagnetic wave transmitter. The device enables controlled, uniform and orderly agitation of one sort of molecules in the medium in question, whereby the relationships between said molecules and their immediate environment may be varied. The method is particularly suitable for solving problems caused by the conversion of water into ice and the electroviscous effect of ionised emulsions.

Inventors:
CHAPUIS PHILIPPE (FR)
BUFFARD JEAN YVES (FR)
CALLAUD MAIXENT
Application Number:
PCT/FR1994/000969
Publication Date:
February 09, 1995
Filing Date:
August 01, 1994
Export Citation:
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Assignee:
SCETAUROUTE NORD (FR)
CHAPUIS PHILIPPE (FR)
BUFFARD JEAN YVES (FR)
International Classes:
B01J19/12; C04B40/00; E01C11/26; E04G21/06; H05B6/80; (IPC1-7): B01J19/12; B28B11/00; E01C11/26; E04G21/06; H05B6/80
Foreign References:
DE3544270A11987-06-25
EP0122840A11984-10-24
US4207452A1980-06-10
US4434345A1984-02-28
FR2209013A11974-06-28
CA1044331A1978-12-12
GB1071251A1967-06-07
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Dispositif permettant de modifier l'entropie d'un système moléculaire polaire en agitant de façon ordonnée les molécules polaires par action ondulatoire dans un milieu donné (1), comprenant un générateur d'énergie (2), un générateur de signal (3), un transporteur de signal (4), un adaptateur d'impédance (5), au moins un émetteur d'ondes électromagnétiques et/ou mécaniques et un élément (antenne) diffusant l'onde dans le milieu (1).
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les dites molécules polaires sont des molécules d'eau. 3) Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 ou.
3. caractérisé en ce que le générateur d'énergie (2) est un capteur solaire.
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 ou2 caractérisé en ce que le générateur d'énergie (2) est une batterie. 5) Dispositif selon l'une quelconque des revendications l à 4, caractérisé en ce que le générateur de signal est un générateur de fréquence, de tension ou d'amplitude.
5. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que le générateur d'énergie est un karcinotron. 7) Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que le générateur d'énergie est un tube à onde progressive.
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que le générateur d'énergie est un quartz.
7. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que le générateur d'énergie est un klistron.
8. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que le générateur d'énergie est un générateur de phonon.
9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que le transporteur de signal est un câble coaxial.
10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que l'élément diffusant l'onde de façon homogène dans le milieu (1) est un guide d'onde diffuseur.
11. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que l'élément diffusant l'onde de façon homogène dans le milieu est un câble coaxial diffuseur.
12. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à12 caractérisé en ce que l'élément diffusant l'onde de façon homogène dans le milieu est composé de deux fils conducteurs isolés diélectriquement et disposés à une certaine distance l'un de l'autre.
13. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé en ce qu'il comporte deux émetteurs d'ondes mécaniques et/ou électromagnétiques couplés ou non, de même fréquence ou non.
14. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que la (les) fréquence (s) émise (s) peut (peuvent) être quelconque (s) selon l'adéquation des paramètres à traiter.
15. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que le milieu (1) où se trouve l'eau à agiter est une chaussée.
16. Dispositif selon la revendication 17, caractérisé en ce qu'il est couplé à un système de drainage pour évacuer l'eau vers au moins un bassin de rétention.
17. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que le milieu (1) comprend au moins un végétal.
18. Dispositif selon la revendication 19, caractérisé en ce que le milieu (1) est un verger.
19. Dispositif selon la revendication 19, caractérisé en ce que le milieu (1) est une vigne.
20. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que le milieu (1) est un béton fini ou en cours d'élaboration.
21. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que le milieu (1) est un produit alimentaire.
22. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 16 ou 23, caractérisé en ce que le milieu (1) est un liquide visqueux ou pâteux.
23. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, 23 ou 24, caractérisé en ce que le milieu (1) est un milieu biologique.
24. Procédé de modification d'entropie d'un système moléculaire polaire par agitation ordonnée des molécules polaires par action ondulatoire avec effet de résonance dans un milieu donné, réalisé à l'aide d'un dispositif selon l'une des revendications précédentes 1 à 25 et consistant à placer l'élément diffusant l'onde (antenne) à proximité du et/ou dans le milieu (1), à agiter les dites molécules polaires de façon contrôlée, régulière et ordonnée et à empêcher ou favoriser les liaisons ioniques et/ou hydrogène entre ces molécules.
25. Procédé selon la revendication 26, caractérisé en ce qu'il comprend une mise en vibration du type de molécules considéré par un champ électrique alternatif ou électromagnétique.
26. Procédé selon l'une des revendications 26 et 27, caractérisé en ce que lesdites molécules polaires sont des molécules d'eau.
27. Application du procédé selon l'une quelconque des revendications 26 à 28 pour éviter les inconvénients dus à la transformation de l'eau en glace.
28. Application selon la revendication 29 à la protection des chaussées contre le gel.
29. Application selon la revendication 29 au bétonnage par temps froid.
30. Application selon la revendication 29 à la protection des structures béton contre les effets du gel.
31. Application selon la revendication 29 à la conservation des aliments. 34) Application selon la revendication 29 à l'utilisation en fabrication de produits liquides, visqueux ou pâteux.
32. Application selon la revendication 29 à la protection des végétaux contre le gel.
Description:
Procédé et dispositif pour modifier l'entropie d'un système moléculaire polaire

La présente invention concerne un procédé, et son dispositif associé, permettant de modifier l'entropie d'un système moléculaire polaire en apportant au système une agitation supplémentaire mais contrôlable à l'agitation variable et désordonnée existante et en ordonnant les mouvements moléculaires afin d'empêcher ou de favoriser les liaisons ioniques et/ou hydrogène et/ou de Van der Vaals entre ces molécules, quelles que soient leurs combinaisons.

On sait que certaines liaisons ioniques ou hydrogène ne peuvent se produire que si, simultanément la distance qui les séparent et leur position angulaire l'une par rapport à l'autre (dite fonction angulaire) ont une certaine valeur pendant un certain temps. On sait déterminer ces paramètres pour chaque catégorie de molécule.

On sait aussi que ces liaisons ne peuvent pas se produire si l'on fait varier d'environ 2° la fonction angulaire même sans modifier la distance entre les molécules (ou au contraire peuvent se produire si l'on ne fait pas varier la fonction angulaire).

En effet, la fonction angulaire correspond soit à l'angle de cisaillement de la liaison utilisée à l'échelle macroscopique pour décrire ledit milieu, soit à sa viscosité. L variation de l'entropie d'un système moléculaire dans le cas d'une transformation réversible est définie par la formule de Clausius,

Δ ->= ( i_2 qui exprime le désordre de l'agitation moléculaire d'un

J T système, dQ exprimant les variations thermiques. Si dQ diminue le désordre diminue ; le phénomène est réversible. Le désordre diminue lorsque l'agitation moléculaire diminue d'intensité. Ce ralentissement dans le désordre de l'agitation moléculaire, due à une diminution de l'énergie cinétique, elle-même due à une diminution de l'énergie thermique, autorise les liaisons ioniques et/ou hydrogène, en permettant qu'à la fois la distance et l'angle (fonction angulaire) cités ci-dessus soient convenables et ce pendant un temps suffisant pour que ces liaisons se produisent, ceci pour chaque type de molécule. Ces liaisons ont pour conséquence de rigidifier progressivement l'ensemble et de modifier sa tension/activité, pouvant aboutir à la cristallisation et donc à l'absence de mouvement (cas de la glace ou d'une émulsion rendue solide).

Lorsque ces liaisons s'établissent, elles modifient le système

moléculaire. Ces modifications peuvent entraîner des inconvénients :

C'est ainsi qu'à titre d'exemple, lorsque la température diminue, des liaisons hydrogène se produisent entre les molécules d'eau ce qui aboutit à une cristallisation c'est-à-dire à la formation de glace. Et l'on sait que, toujours à titre d'exemple, la glace provoque le verglas sur les routes et donc des accidents et de par son augmentation de volume disloque le milieu dans laquelle elle se trouve, par exemple encore, dans les couches de chaussées routières ou dans le béton. D'autres exemples tels que les effets rhéologiques ou tensioactifs seront pris en considération pour d'autres applications.

Jusqu'à présent et d'une façon très générale, pour pallier à ces inconvénients divers et variés, on disposait de deux moyens principaux :

- chauffer pour inverser l'entropie, mais cela est très coûteux et parfois techniquement très difficile, voire procéder à une variation de la fonction entropie de façon non réversible s'entendant en thermo¬ dynamique,

- modifier les liaisons par incorporation dans le système de produits chimiques divers (sels, tensioactifs, etc.) avec des inconvénients de coût, de mise en oeuvre et des conséquences sur l'environnement.

Le procédé selon l'invention évite ces inconvénients, ne consomme que très peu d'énergie - sans commune mesure avec le chauffage - et élimine les désagréments des traitements chimiques (coût, mise en oeuvre, conséquences écologiques...). La demanderesse a découvert que l'on pouvait éviter les diverses conséquences fâcheuses résultant de la formation des liaisons ci-dessus décrites en modifiant légèrement l'entropie du système moléculaire, c'est-à-dire :

1) en créant une agitation supplémentaire régulière et contrôlée s'ajoutant à l'agitation variable et désordonnée existante,

2) en ordonnant les mouvements moléculaires (c'est-à-dire en mettant dans un ordre déterminé les molécules qui continuent à être agitées au lieu de laisser régner le désordre).

En effet, la demanderesse a découvert qu'en ordonnant (en mettant les molécules dans un ordre certain) les mouvements moléculaires et en. yapportant une agitation supplémentaire mais contrôlable, on évite que les liaisons ci-dessus décrites puissent avoir lieu, en empêchant,

par cette agitation ordonnée, que l'angle nécessaire à la liaison soit possible donc en contrôlant la fonction angulaire et en faisant varier l'angle de cisaillement et/ou la viscosité de telle sorte que la liaison ne puisse se réaliser. Le procédé consiste à associer à l'énergie cinétique variable due à l'énergie thermique variable du système moléculaire polaire, l'application d'ondes électromagnétiques et/ou électriques, mécaniques avec un effet de résonance. En conséquence :

- le mouvement des molécules est modifié de façon contrôlable grâce à l'effet mécanique des micro-vibrations grâce à l'effet de résonance ondulatoire,

- le mouvement régulier des molécules crée un ordre qui s'explique par le fait que l'orientation des dites molécules sous l'effet du champ électromagnétique devient obligatoirement identique à cause de leur polarité.

Le procédé selon l'invention est mis en oeuvre dans l'installation décrite ci-ajr. es.

Ce procédé et ce dispositif peuvent s'appliquer à de nombreuses utilisations, pour lesquelles il faut tout d'abord définir le résultat à obtenir (éviter le gel, modifier la rhéologie d'un système, etc..) ce qui définit les liaisons à créer ou à éviter et dans quelles circonstances, ce qui permet dans un second temps de définir et de calculer les différents paramètres de fonctionnement : longueur d'onde, intensité, dispositions mécaniques et organisation d'ensemble, etc.. Parmi les applications envisagées par la présente invention, on peut citer :

- empêcher la transformation de l'eau en glace, ce qui permet, par exemple, d'éviter les conséquences du gel sur les voies de communication, le béton, les végétaux, ... - agir sur la tensioactivité et ses conséquences avec une application notamment dans la fabrication du béton,

- agir sur la rhéologie de matières liquides, en poudre, visqueuses ou pâteuses devant être mélangées.

L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques de celle-ci seront mises en évidence à l'aide de la description qui suit, en référence aux dessins schématiques annexés, illustrant, à titre d'exemples non limitatifs, comment l'invention peut être réalisée

et dans lesquels : la figure 1 représente le schéma de principe de l'installation, et la figure 1 bis une variante de ce dispositif, la figure 2 représente les différents types de liaisons dans l'eau : (c) les liaisons de covalence et (h) les liaisons hydrogène, la figure 3 représente la structure instantanée de l'eau liquide : la présence d'agrégats (a) (liaisons hydrogène) et de molécules d'eau monomères (m), la figure 4 présente la molécule d'eau comme dipôle électrique et trois modes dans le plan de déplacements possibles de ce dipôle, la figure 5 schématise la structure du sol, la figure 6 décrit la façon dont le dipôle d'eau est électriquement piégé par l'ajout d'un sel en solution, les figures 7 et 8 décrivent le phénomène du gel de l'eau dans un terrain gélif, la figure 9 montre l'énergie nécessaire pour amorcer la vibration

(variation de l'angle & de + 54°26' dans le cas de l'eau), la figure 10 présente la constitution d'une antenne dans le cas où les éléments dipôle émetteur ou guide d'onde diffuseur résonneur et directeur sont en fils de chaîne, la figure 11 présente la constitution d'une antenne constituée d'un câble coaxial gainé d'une tresse métallique isolée diélectriquement. La structure de base de fonctionnement de l'installation permettant d'obtenir dans l'espace l'agitation contrôlée, régulière et ordonnée du type de molécules considérées, dans un milieu donné (les paramètres physiques et chimiques du type de molécule considérée, la pression atmosphérique, la forme et la constitution dudit milieu étant connus), est présentée à la figure 1.

L'installation comporte un générateur d'énergie (2) qui est une batterie, un capteur solaire ou tout autre apport d'électricité, un (des) générateur de signal (3), en fréquence, tension ou amplitude, qui peut être créé à partir d'un magnétron, Karcinotron, tube à onde progressive, quartz, Klistron ou générateur de phonon par came excentrée, magnétostriction ou autre. Le signal transporté par un câble coaxial (4) est conduit à un adaptateur d'impédance (5) qui permet d'ajuster le dipôle émetteur (6) aux caractéristiques ondulatoires du signal (correction, adaptation, en fonction des

paramètres à considérer) de manière à obtenir une émission optimum de l'onde mécanique ou électromagnétique. L'onde est alors conduite au moyen d'un guide d'onde parfait (70) à un adaptateur/sommateur (80) dont le rôle est d'additionner différentes fréquences puis d'orienter le train d'ondes ainsi élaboré vers les différentes antennes de l'émetteur (100) via un guide d'onde parfait (90).

Un émetteur, pris de façon générique, est constitué d'une ou plusieurs antennes qui sont choisies, en ce qui concerne leur forme, leur nature et leur disposition, selon le milieu (1) à traiter et le but à atteindre. L'émetteur de façon générale diffuse en multifréquence.

Une antenne est placée à proximité du milieu (1) à l'intérieur duquel se trouve le type de molécules à agiter de façon contrôlée et ordonnée. Une antenne peut être constituée d'élément(s) résonateur(s) et directeur(s) ainsi que d'un guide d'onde diffuseur(s) c'est-à-dire un guide d'onde de préférence souple, du type fibre optique, ou encore un guide d'onde de type diélectrique, ou de toute autre nature, adapté à la fréquence d'émission et donc des paramètres à traiter, à la surface duquel on crée un ensemble de cavités pouvant présenter des diamètres, longueur, largeur, profondeur diverses et variées le long de la surface du guide d'onde, rugosité de surface pour les fibres optiques, ou guide diélectrique, petits trous pour les guides rigides, où par ces cavités l'onde passante s'échappe.

Une variante de l'antenne telle que décrite dans la figure 1 bis consiste à incorporer directement dans l'antenne le dipôle émetteur (6 bis) (version envisagée si les grandeurs caractéristiques du milieu (1) sont de l'ordre de la longueur d'onde utilisée). Le dipôle émetteur étant alors par exemple, un câble coaxial (40) gainé d'une tresse métallique à grande maille (41), le tout isolé diélectriquement (42) comme il est décrit sur la figure 11, de sorte que ce maillage est tel* que l'onde s'échappe de façon homogène le long du câble coaxial. Ce maillage est plus ou moins grand, voir de façon intermittente, tout au long de la ligne de manière à obtenir la diffusion homogène recherchée. Ce même dipôle émetteur peut aussi consister en deux fils conducteurs isolés diélectriquement et toujours maintenus distants par une grille de verre ou autre de telle sorte que par résonance entre eux compte-tenu de l'espacement il y ait une diffusion homogène le long de la ligne (version bi-armature de la variante 1 bis utilisable

entre autre contre le verglas des routes).

Ces procédés constitutifs d'antenne peuvent à leurs différents titres, être avantageusement utilisés quelles que soient les natures et longueurs d'ondes possibles (mécaniques, électromagnétiques, etc., 5 basse fréquence, hyperfréquence, infrarouge, ultrason, etc... ) .

Selon la nature du milieu moléculaire et le résultat recherché, on pourra modifier chacun des éléments cités ci-dessus.

Dans une variante préférée de l'invention, le milieu renferme des molécules d'eau sur lesquelles va porter cette agitation, et le 10 dispositif permet d'éviter les nombreux inconvénients liés à la transformation de l'eau en glace.

En effet, il est bien connu que le gel de l'eau produit une augmentation de volume. Cette variation de volume, si elle est désirable dans certains cas, génère la plupart du temps de graves désordres -*-"> dans le milieu contenant l'eau et/ou l'ayant absorbé ou adsorbé :

- désordre soit par éclatement des parties constituantes dudit milieu : par exemple éclatement des canalisations d'eau, destructions par éclatement des cellules organiques d'une matière vivante, ce qui peut causer des dégradations irréversibles chez les plantes, notamment

20 les fleurs d'arbres fruitiers, les vignes, provoquant une absence de récolte, la conservation des aliments qui contiennent de l'eau peut être affectée...

- ou encore par la décohésion du milieu imbibé - suite à un ou plusieurs cycles de gel/dégel - par exemple la décohésion des terrassements

" et couches de forme des routes, des enduits de façade de bâtiments,... ) .

Cette décohésion, dans le premier cas rend la route, ponctuellement dans le temps, impropre à son utilisation (barrières de dégel) sous peine d'en voir sa destruction, et dans le deuxième cas entraine à 0 la longue sa destruction.

Pour lutter contre ce phénomène, les solutions apportées jusqu'à présent n'ont pas donné satisfaction : l'addition de sels à l'eau permet d'en abaisser le point de fusion, mais exige son renouvellement et crée par la suite de nombreux problèmes (corrosion, pollution,...) ; •*** - *•* la formation de glace peut aussi être évitée par apport de calories, ce qui est rarement réalisé car trop coûteux.

La présente invention permet de remédier à ces inconvénients par modification d'entropie du système c'est-à-dire par agitation moléculaire ordonnée et contrôlée des molécules d'eau pour éviter

leur transformation en glace.

Le principe de 1'invention trouve son fondement dans la structure de l'eau elle-même qui présente la particularité de comporter des liaisons hydrogène (figure 2). L'élévation de la température d'un échantillon de glace augmente l'agitation thermique, ce qui permet la desctruction de quelques liaisons hydrogène et entraine l'écroulement de l'édifice cristallin. A 0°C, sous P = 1 atm, la glace fond pour donner naissance à de l'eau liquide. A L'état liquide, des molécules d'eau sont encore associées par liaison hydrogène, et en réalité, il existe des agrégats de molécules d'eau conservant la structure hexagonale de la glace en équilibre avec des molécules d'eau monomère (voir figure 3) .

Ces agrégats sont en mouvement permanent de dislocation et de reconstruction sous l'effet des vibrations thermiques. Aux alentours de 20°Celcius, la durée de vie moyenne d'un agrégat est voisin de 10 -10 à 10 "11 seconde.

La taille des agrégats dépend de la température :

Température 0°C 21°C 90°C Taille moyenne 90 Molécules 57 Molécules 22 Molécules des agrégats

C'est ici l'influence de la température qui par agitation désordonnée, détruit finalement les liaisons hydrogène.

Dans les agrégats, chaque molécule d'eau peut être entourée de une à quatre autres molécules. Pour l'eau liquide monomère, la destruction des liaisons hydrogène entraîne une augmentation du nombre de voisins dont le nombre varie de 4 à 6 avec comme conséquence une masse volumique plus élevée. C'est dans cette capacité à accueillir d'autres molécules que l'on trouve la raison de l'influence des sels sur le point de fusion de la glace : les ions attirés par la polarité de l'eau, viennent alors s'interposer entre les liaisons hydrogène gênant dès lors la formation du réseau cristallin.

Lorsque la température ambiante descend; les calories diminuent et il se produit des liaisons hydrogène de plus en plus nombreuses donnant ainsi une structure cristalline rigide qui augmente de volume.

Actuellement pour lutter contre les inconvénients du gel on ne dispose que de deux possibilités : chauffer, ou employer des produits chimiques comme le sel ( aOH).

- Chauffer consiste à envoyer des calories qui en agitant les molécules selon leurs modes propres, vont casser les liaisons hydrogène.

- Employer des produits chimiques, les ions Na + pour le sel par exemple, qui consiste à interposer entre les molécules d'eau une autre, cachant la possible liaison hydrogène.

La figure 6 montre comment un cation (13) (par exemple Na + ) peut occulter le site pour les liaisons hydrogène des molécules d'eau (14).

La présente invention consiste à associer à l'agitation désordonnée, dite thermique, des molécules, une vibration dite d'orientation au moyen de champ(s) élecromagnétique(s), chargés d'empêcher la formation de la liaison hydrogène si la première est insuffisante.

L'agitation des molécules est obtenue au moyen de champs électriques alternatifs ou électromagnétique, ou tout système ondulatoire mécanique, en utilisant les effets dits de résonance.

- L'orientation de la molécule d'eau sous un système ondulatoire s'explique par le fait "mécanique" des microvibrations.

- L'orientation de la molécule d'eau sous un champ électromagnétique s'explique par le fait de sa polarité. En effet, la molécule d'eau possède un moment dipolaire. Elle peut être schématisée comme un dipôle électrique + -

La figure 4 présente trois modes de déplacements possibles de. ce dipôle dans le plan :

- sans contrainte (figure 4a) : les molécules se déplacent aléatoirement selon leur propre agitation thermique,

- sous 1'action d'un champ électrique continu (figure 4b) : malgré leur agitation thermique, les molécules s'orientent globalement,

- sous l'action d'un champ électrique alternatif (figure 4c) : l'agitation, désordonnée due à l'énergie thermique est "canalisée" dans un mouvement d'ensemble de rotation, globalement ordonné.

L'illustration ci-dessus mettant en oeuvre les molécules d'eau n'est pas limitative, le procédé de l'invention pouvant s'appliquer à toute autre molécule possédant un moment dipolaire et se comportant donc comme un dipôle électrique. Dans une première variante de l'invention, le milieu à "traiter" est une chaussée et le procédé d'agitation moléculaire par action ondulatoire trouve une application dans la protection des chaussées contre le gel. L'installation, telle que représentée à la figure 1, et décrite ci-dessus, peut être couplée à un système de drainage pour

évacuer l'eau vers au moins un bassin de rétention où elle peut geler sans causer de problèmes.

Dans une deuxième variante de réalisation, le milieu (1) comprend au moins un végétal : arbres fruitiers (verger), vigne, ou toute autre plante dont on veut éviter la destruction partielle (par exemple fleurs) ou totale. Elle trouve son application principale dans le domaine de l'agriculture pour éviter des pertes ou la diminution des récoltes lors des périodes de gel.

Dans une troisième variante de réalisation, le milieu est un béton fini ou en cours d'élaboration. Le procédé et le dispositif selon l'invention permettent un bétonnage par temps froid, une meilleure homogénéisation et maniabilité du béton en préparation et la protection des structures béton contre les effets du gel.

La présente invention s'applique également, dans une quatrième variante, aux milieux biologiques pour lesquels on recherche une agitation moléculaire régulière et ordonnée. Le procédé revendiqué permet de contrôler cette agitation.

Dans une cinquième variante, l'invention s'applique aux produits alimentaires et plus particulièrement à leur transport ou stockage.

Le procédé de la présente invention permet aussi de remédier aux problèmes de fabrication de matières liquides, en poudre, visqueuses ou pâteuses, devant être mélangées : notamment par contrôle et/ou modification de leur rhéologie.

L'invention est illustrée par les exemples suivants, non limitatifs.

Exemple 1 : lutte contre le gel sur les chaussées.

Le but est de ne pas laisser se développer le verglas et le gel des couches et sous-couches de chaussée, évitant ainsi le sablage ou salage des routes, et les coûteuses barrières de dégel.

Le dispositif selon la présente invention est couplé à un système de drainage du type de celui décrit dans la demande de brevet français n° 92 09990. L'installation complète empêche ainsi l'eau de geler lorsque la température descend en dessous de 0°C, puis draine l'eau vers des bassins de rétention où elle peut geler sans poser de problèmes.

Le gel des infrastructures routières est un phénomène complexe. L'eau prisonnière d'un sol existe principalement sous deux formes (voir la figure 5 où les traits ondulés représentent l'eau liquide) : l'eau libre liquide (7) et l'eau liquide adsorbée (8), le sol schématisé

ici étant constitué de particules d'argile (9) et de limon (10), emprisonnant ainsi de l'air (11) et créant la formation de ménisques (12).

Dans l'absolu les vides existant dans un sol seraient suffisants pour permettre l'augmentation de volume associable au gel de l'eau sans déformation du terrain. Cependant, la transformation de l'eau en glace s'accompagne auparavant puis simultanément, d'une migration de l'eau encore monomérisable vers le front de gel (18), soit un phénomène de "pompage", (succion capilaire (16)), via les films adsorbés des grains (15). D'où très forte augmentation de la teneur en eau

"liquide" (20) au front de gel (18) et formation d'une lentille de glace (21), créant elle, des déformations au terrain sensibles et destructrices (voir la figure 7 qui présente l'intensité de la succion capilaire (22) entre l'isotherme 0°C (17) et le front de gel (18) constituant la zone dite de "film actif". Prenons l'exemple d'une chaussée constituée schématiquement, en s'enfonçant vers le sol, d'une couche de roulement (23), d'une couche de fondation (24) et d'un limon très gélif (25). La figure 8 montre la variation de la teneur en eau

(26) (en %) avant le début du gel (27) et après 34 jours de gel (28), le gel atteignant une profondeur moyenne notée (29).

Dans un premier temps, la quantité d'eau contenue dans le terrain est estimée (pour un terrain compacté et drainé).

Puis en régime dynamique, les variations de température dans la structure routière sont déterminées en décomposant le sol, par exemple en 16 tranches de 0,10 m (soit une étude sur 1,50 m de profondeur). L'évolution de la température à l'interface de chacune de ces tranches i est donnée par la formule :

& = 9 ± + A ( #i_ι + θl +1 - 2 & ) avec A = Λ at f° . C . (dx) 2

Λ - . -- . ... . ... \ la ro étant la masse volumique, C la capacité calorifique, Λ lc conductivité thermique et P , en s'enfonçant dans le sol :

à l'instant t à l'instant t + dt

Ces valeurs de variation de température dans le sol permettent ensuite de déterminer la fréquence optimum à utiliser, en supposant que sous l'effet du champ électromagnétique, seuls les atomes

d'hydrogène s'orientent selon ce champ (en effet, la différence de poids entre l'atome d'oxygène et l'atome d'hydrogène justifie cette première approximation : l'atome d'oxygène étant comme un pivot autour duquel l'atome d'hydrogène tourne à distance fixe) et en se plaçant dans le cas d'un régime stationnaire sous vibration forcée (dont la fréquence n'est autre que la fréquence d'émission de l'onde électromagnétique) .

Le graphe de la figure 9 montre que l'énergie nécessaire à la mise en vibration du système est très fortement tributaire de l'écart moyen d(θ...H) (noté ici dl) et donc de l'état initial des molécules d'eau, ou de sa température puisque l'écart moyen est d'autant plus grand que les molécules sont thermiquement agitées.

Pour un dispositif comportant une antenne dite mono-armature, la fréquence optimum est voisine de 180 GHz. Généralement, les valeurs optimum sont fonction de la température et de la nature du sol. Les micro-ondes seront' préférentiellement utilisées. Mais l'invention ne se limite pas à ce type de fréquence. En effet, celle-ci est fonction des différents paramètres qui dépendent du but à atteindre et de l'environnement. Toute(s) fréquence(s) peut (peuvent) être utilisées selon l'adéquation des paramètres à traiter.

Dans le cas d'un dispositif comportant une antenne bi-armature, les fréquences utilisées sont par exemple fl = 13,56 MHz et f2 = 27,1 MHz et se situent dans le domaine des ondes HF (Hautes

Fréquences), c'est-à-dire des longueurs d'onde comprises entre 10 et 100 mètres.

L'émission de rayonnement optimal est obtenue avec un dipôle émetteur dont la longueur L est égale à un multiple entier de demi- longueurs d'onde.

L = n L'impédance d'un dipôle émetteur résonnant est ohmique car les réactances capacitives et inductives s'annulent. Cependant, si le dipôle émetteur est plus court que û, il peut être considéré comme étant

2 trop peu inductif. L'on y remédie en associant en série une inductance.

Quand le dipôle émetteur est plus long que , il se comporte comme

2 un circuit inductif et on y remédie en associant en série une capacité afin de rendre le dipôle émetteur résonnant. Si l'on associe une inductance et une capacité variables, on peut obtenir la résonance du dipôle émetteur sur une large bande de fréquence.

L'impédance du dipôle émetteur définie par le rapport

tension/courant est aux extrémités d'un dipôle émetteur — pratiquement

2 nulle au centre. En pratique, l'impédance est en son centre à peu près de 73 Ohms : aux extrémités, elle atteint généralement quelques milliers d'ohms. Cette remarque détermine le lieu où le câble coaxial transporteur du signal doit se brancher sur le dipôle émetteur de l'antenne pour limiter les pertes par effet joule, cela dans le cas où l'onde est créée directement auprès du milieu (1) à traiter tel que décrit par la figure 1 bis. La figure 10 montre la constitution d'une antenne, dans le cas où les éléments dipôles émetteur sont en fil de chaîne. Seules les armatures métalliques sont représentées : trois fils directeurs (30), un fil émetteur (31) et un fil réflecteur (32). La position du câble coaxial (33) est notée sur la figure. Pour des raisons de maintien de l'antenne ou de résistance mécanique, celle-ci peut comporter des armatures supplémentaires en fibre de verre ou en polyester.

Un dispositif tel que décrit dans cet exemple couplé avec un dispositif de drainage tel que décrit dans le brevet n° 92 09990 a une efficacité contre le gel d'une portée de 68 mètres de chaussée. Exemple 2 : a) bétonnage par temps froid

Par temps de gel, il est difficile de fabriquer le béton. L'eau gèle et empêche la prise du béton. Celui-ci ne peut donc être préparé qu'en présence d'un dispositif de chauffage ou incorporation d'additifs coûteux qui provoquent à longue durée des problèmes de corrosion (dans le cas du béton armé par exemple). b) Effet du gel sur les structures béton

L'augmentation de volume de l'eau qui se transforme en glace provoque également des inconvénients sur les structures béton déjà construites qui peuvent se fissurer et éclater. c) Homogénéisation / maniabilité du béton

Pour un béton de qualité, il est important de respecter le rapport

--i, c'est-à-dire —-----ϋ . Le rapport idéal est de 0,25, mais pour des c ciment raisons d'homogénéisation et de maniabilité, il est toujours nécessaire de mettre trop d'eau, et très souvent ce rapport e/c est en pratique voisin de 0,40. Cette eau en excès en s'évaporant lors du séchage du béton laisse la place à des capillaires ce qui provoque un manque d'étanchéité du béton qui est ainsi moins résistant à la compression.

Le procédé selon l'invention permet de remédier à ces trois types d'inconvénients, par agitation ordonnée et contrôlée des molécules d'eau utilisées pour la fabrication du béton. En effet, cette agitation

.évite la transformation de l'eau en glace et présente en outre l'avantage, sous l'action des vibrations engendrées par les ondes électromagnétiques, de résorber la formation de "grumeaux". Ceci évite donc l'emploi d'additifs à caractère tension-actif (et donc leurs effets secondaires). La fabrication du béton ainsi facilitée nécessite alors une quantité d'eau nettement plus faible : un rapport e/c de 0,27 est atteint. Le béton achevé est donc beaucoup plus étanche et résiste mieux à la compression.