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Title:
METHOD AND DEVICES FOR ASSISTING IN THE CONTROL OF BUILDING OPERATIONS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2001/031468
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a method for assisting an operator in surveying defects on a building site which consists in providing him with a portable terminal displaying images of the works and inputting data concerning his observations, under the control of a software operating with a database of the works, comprising files defining the images displayed on the terminal graphic interface, data structures relating respectively to types of defects liable to occur in the works, and if any, descriptive data of defects previously observed on the works, organised in accordance with the associated data structures. In response to the selection of a type of fault by the operator, said software activates a dialogue, by means of the associated data structure, to input parameters describing said defects, which are used to constitute a representation of the defect on the image displayed on the graphic interface and to update the data describing the defects.

Inventors:
BASILE BERNARD (FR)
STUBLER JEROME (FR)
DOMAGE JEAN-BAPTISTE (FR)
LAURENT ERIC (FR)
Application Number:
PCT/FR2000/003003
Publication Date:
May 03, 2001
Filing Date:
October 27, 2000
Export Citation:
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Assignee:
FREYSSINET INT STUP (FR)
BASILE BERNARD (FR)
STUBLER JEROME (FR)
DOMAGE JEAN BAPTISTE (FR)
LAURENT ERIC (FR)
International Classes:
G06Q50/08; E04G21/00; G06F15/02; G06Q10/00; G07C3/10; (IPC1-7): G06F15/02; G06F17/60; G07C3/10
Domestic Patent References:
WO1988005918A11988-08-11
Foreign References:
EP0650125A11995-04-26
GB2197513A1988-05-18
US5864784A1999-01-26
FR2676846A11992-11-27
US4845643A1989-07-04
Other References:
OGAWA H ET AL: "AN EXPERT SYSTEM FOR STRUCTURE DAMAGE ASSESSMENT", PATTERN RECOGNITION LETTERS,NL,NORTH-HOLLAND PUBL. AMSTERDAM, VOL. 2, NR. 6, PAGE(S) 427-432, ISSN: 0167-8655, XP000743916
BATTAGLIA M F ET AL: "INNOVATIVE MAINTENANCE UTILIZING VIDEODISC", PROCEEDINGS OF THE INTERNATIONAL AUTOMATIC TESTING CONFERENCE. (AUTOTESTCON). FROM 1990: SYSTEMS READINESS TECHNOLOGY CONFERENCE,US,NEW YORK, IEEE, VOL. CONF. 18, PAGE(S) 474-477, XP000744500
Attorney, Agent or Firm:
Loisel, Bertrand (rue d'Amsterdam Paris Cedex 9, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé d'assistance au contrôle d'un ouvrage de construction, dans lequel un terminal portatif (50) est remis à un opérateur pour effectuer un recueil d'informations sur l'ouvrage, dont un relevé de défauts, le terminal portatif comportant : une interface utilisateur, incluant une interface graphique (50b, 51), pour I'affichage de vues de l'ouvrage et la saisie d'informations relatives à des observations faites par l'opérateur sur l'ouvrage ; une mémoire (56) contenant une base de données d'ouvrage, comprenant des fichiers définissant les vues de l'ouvrage présentées sur l'interface graphique, des structures de données respectivement associées à des types de défauts susceptibles d'apparaître sur l'ouvrage, et le cas échéant des données descriptives de défauts précédemment observés sur l'ouvrage, organisées conformément aux structures de données associées ; et des moyens de commande et de traitement (SCRI) permettant à l'opérateur de commander I'affichage de vues de l'ouvrage à partir de la base de données d'ouvrage, de gérer la saisie d'informations relatives à des défauts observés et de mettre à jour les données descriptives de défauts, dans lequel, en réponse à la sélection d'un type de défaut par l'opérateur, les moyens de commande et de traitement activent, à I'aide de la structure de données associée, un dialogue avec l'opérateur pour la saisie de paramètres descriptifs du défaut, qui sont utilisés pour former une représentation du défaut sur la vue de l'ouvrage affichée sur l'interface graphique et pour mettre à jour les données descriptives de défauts.
2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel l'interface utilisateur du terminal portatif comporte des outils de dessin de défauts sur la vue de l'ouvrage affichée sur l'interface graphique.
3. Procédé selon la revendication 2, dans lequel les outils de dessin de défauts comprennent un organe de saisie et de dessin sur écran tactile.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les vues de l'ouvrage présentées sur l'interface graphique comprennent des vues à plat de facettes de l'ouvrage.
5. Procédé selon la revendication 4, dans lequel lesdites vues à plat de facettes de l'ouvrage comprennent des vues à plat de facettes déployées de l'ouvrage.
6. Procédé selon la revendication 4 ou 5, dans lequel certaines au moins des facettes sont associées à des structures de données représentant des zones de facette affichées sur les vues desdites facettes, pour lesquelles un ou plusieurs attributs de zone sont définis.
7. Procédé selon la revendication 6, dans lequel certaines au moins des facettes associées à des structures de données représentant des zones de facette sont en outre associées à un algorithme d'analyse de défauts.
8. Procédé selon la revendication 7, dans lequel l'exécution de l'algorithme d'analyse de défauts associé à une facette comporte l'examen de conditions relatives à des caractéristiques de défauts relevés dans les zones de facettes associées.
9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 6 à 8, dans lequel les attributs de zone définis pour au moins une zone de facette comprennent des attributs qui affectent les paramètres descriptifs de défauts relevés dans ladite zone de facette.
10. Procédé selon l'une quelconque des revendications 4 à 9, dans lequel le terminal portatif est équipé de moyens de communication avec un appareil de prise d'images (58) et de moyens de traitement d'image pour superposer au moins une image prise avec ledit appareil sur la vue à plat d'au moins une facette de l'ouvrage.
11. Procédé selon la revendication 10, dans lequel les moyens de traitement d'image sont associés à des moyens pour déterminer la position et/ou l'orientation de l'appareil de prise d'images (58) par rapport à l'ouvrage.
12. Procédé selon la revendication 10 ou 11, dans lequel les moyens de traitement d'image sont agencés pour appliquer une déformation géométrique à l'image prise avec ledit appareil en fonction de paramètres optiques incluant une distance focale employée pour prendre l'image.
13. Procédé selon l'une quelconque des revendications 10 à 12, dans lequel les moyens de traitement d'image sont agencés pour appliquer une déformation géométrique à l'image prise avec ledit appareil par une interpolation basée sur la position, observée sur ladite image, de points spécifiés de l'ouvrage.
14. Procédé selon l'une quelconque des revendications 10 à 13, dans lequel moyens de traitement d'image sont agencés pour juxtaposer plusieurs images prises avec ledit appareil, en superposition sur au moins une vue de facette.
15. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel on remet à l'opérateur un appareil de prise d'images (58) raccordable à un port externe (59) du terminal portatif (50), et lorsque l'opérateur prend une image avec ledit appareil après avoir sélectionné un type de défaut, on associe les données descriptives de défauts mises à jour à un fichier image correspondant.
16. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les structures de données comprises dans la base de données d'ouvrage incluent des structures de données relatives à des défauts apparaissant sous forme ponctuelle, des structures de données relatives à des défauts apparaissant sous forme linéique, et des structures de données relatives à des défauts apparaissant sous forme surfacique.
17. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la base de données d'ouvrage comporte des données de maintenance pour indiquer à l'opérateur des actions de maintenance à entreprendre sur l'ouvrage.
18. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les données descriptives de défauts mises à jour pour l'ouvrage sont intégrées à une base de données d'observations (MYKE), et un logiciel d'analyse (CHAM) exploite la base de données d'observations pour assister un responsable d'analyse dans la préparation de rapports d'analyse faisant à des relevés effectués.
19. Procédé selon la revendication 18, dans lequel la base de données d'observations (MYKE) et le logiciel d'analyse (CHAM) sont hébergés par un ordinateur (40) distinct du terminal portatif (50).
20. Procédé selon la revendication 19, dans lequel ledit ordinateur (40) a une unité d'affichage commandable pour afficher au moins partiellement et de façon superposée plusieurs facettes distinctes de l'ouvrage ayant une mme forme, en montrant les éventuels défauts relevés sur ces facettes.
21. Procédé selon la revendication 20, dans lequel au moins une des facettes distinctes affichées de façon superposée est déformée mathématiquement par rapport à d'autres de ces facettes ayant la mme forme mais une taille différente.
22. Procédé selon l'une quelconque des revendications 18 à 21, dans lequel les structures de données comprises dans la base de données d'ouvrage incluent des structures de données relatives à des défauts apparaissant sous forme linéique, et le logiciel d'analyse (CHAM) est agencé pour présenter des vues tridimensionnelles de portions de l'ouvrage incluant des représentations de défauts à deux dimensions, obtenues à partir des paramètres descriptifs de défauts apparaissant sous forme linéique.
23. Procédé selon l'une quelconque des revendications 18 à 22, dans lequel les structures de données comprises dans la base de données d'ouvrage incluent des structures de données relatives à des défauts apparaissant sous forme surfacique, et le logiciel d'analyse (CHAM) est agencé pour présenter des vues tridimensionnelles de portions de l'ouvrage incluant des représentations de défauts à trois dimensions, obtenues à partir des paramètres descriptifs de défauts apparaissant sous forme surfacique.
24. Procédé selon l'une quelconque des revendications 18 à 23, dans lequel le logiciel d'analyse (CHAM) est agencé pour déterminer une ligne d'efforts manquants (A) sur la base de paramètres descriptifs de défauts correspondant à plusieurs fissures relevées sur une facette de l'ouvrage.
25. Procédé selon la revendication 24, dans lequel le logiciel d'analyse (CHAM) est agencé pour générer une représentation de la ligne d'efforts manquants (A) sur une vue de ladite facette de l'ouvrage.
26. Procédé selon la revendication 24 ou 25, dans lequel les paramètres descriptifs de défauts comprennent une largeur de fissure pour chaque défaut de type « fissure » relevé sur ladite facette de l'ouvrage, et dans lequel le logiciel d'analyse (CHAM) est agencé pour déterminer une évolution d'une fonction de la largeur de fissure le long de la ligne d'efforts manquants (A).
27. Procédé selon l'une quelconque des revendications 18 à 26, dans lequel la base de données d'observations (MYKE) se rapporte à un ou plusieurs ouvrages, et est une portion d'une autre base de données (KEPH) se rapportant à un plus grand nombre d'ouvrages, des moyens étant prévus pour restreindre l'accès à ladite autre base de données.
28. Procédé selon l'une quelconque des revendications 18 à 27, dans lequel le logiciel d'analyse (CHAM) est agencé pour générer, à partir des données descriptives de défauts mises à jour, un histogramme des défauts observés sur une partie au moins de l'ouvrage.
29. Procédé selon l'une quelconque des revendications 18 à 28, dans lequel chaque structure de données associée à un type de défaut est en outre associée à un ensemble de causes attribuables à l'observation dudit défaut.
30. Procédé selon la revendication 29, dans lequel les structures de données comprises dans la base de données d'ouvrage et les ensembles de causes associés sont extraits d'une base de données générale de défauts (KHEO).
31. Procédé selon la revendication 30, dans lequel les structures de données et les ensembles de causes associés sont sélectionnés dans la base de données générale de défauts (KHEO) par un filtrage opéré sur la base d'au moins des indications de type d'ouvrage.
32. Procédé selon l'une quelconque des revendications 29 à 31, dans lequel le logiciel d'analyse (CHAM) est agencé pour générer, à partir des données descriptives de défauts mises à jour, un histogramme des causes incluses dans les ensembles associés aux structures de données associées à des types de défauts observés sur une partie au moins de l'ouvrage.
33. Procédé selon l'une quelconque des revendications 18 à 32, dans lequel le logiciel d'analyse (CHAM) exploite des opérations de tri effectuées sur la base de données descriptives de défauts observés sur l'ouvrage, une opération de tri comportant la formation d'une requte de filtrage par un ordinateur d'exploitation (40) équipé du logiciel d'analyse et le traitement de ladite requte de filtrage par un serveur central (10) distinct de l'ordinateur d'exploitation.
34. Procédé selon la revendication 33, dans lequel au moins une requte de filtrage reçue par le serveur central (10) n'est traitée que si les données descriptives de défauts mises à jour pour l'ouvrage ont été communiquées par l'ordinateur d'exploitation (40) au serveur central.
35. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les informations recueillies sur l'ouvrage, saisies et enregistrées par l'intermédiaire de l'interface graphique, incluent des caractéristiques relatives à la matière de l'ouvrage ou de parties d'ouvrages, à l'environnement de l'ouvrage ou à ses conditions d'utilisation et de fonctionnement.
36. Terminal portatif pour l'assistance au contrôle d'un ouvrage de construction, comportant : une interface utilisateur, incluant une interface graphique (50b, 51), pour l'affichage de vues de l'ouvrage et la saisie d'informations relatives à des observations faites par l'opérateur sur l'ouvrage ; une mémoire (56) contenant une base de données d'ouvrage, comprenant des fichiers définissant les vues de l'ouvrage présentées sur l'interface graphique, des structures de données respectivement associées à des types de défauts susceptibles d'apparaître sur l'ouvrage, et le cas échéant des données descriptives de défauts précédemment observés sur l'ouvrage, organisées conformément aux structures de données associées ; et des moyens de commande et de traitement (SCRI) à l'opérateur de commander I'affichage de vues de l'ouvrage à partir de la base de données d'ouvrage, de gérer la saisie d'informations relatives à des défauts observés et de mettre à jour les données descriptives de défauts, dans lequel les moyens de commande et de traitement activent, en réponse à la sélection d'un type de défaut par l'opérateur, à I'aide de la structure de données associée, un dialogue avec l'opérateur pour la saisie de paramètres descriptifs du défaut, utilisent les paramètres descriptifs saisis pour former une représentation du défaut sur la vue de l'ouvrage affichée sur l'interface graphique, et mettent à jour les données descriptives de défauts.
37. Terminal portatif selon la revendication 36, dans lequel l'interface utilisateur comporte des outils de dessin de défauts sur la vue de l'ouvrage affichée sur l'interface graphique.
38. Terminal portatif selon la revendication 37, dans lequel les outils de dessin de défauts comprennent un organe de saisie et de dessin sur écran tactile.
39. Terminal portatif selon l'une quelconque des revendications 36 à 38, dans lequel les vues de l'ouvrage présentées sur l'interface graphique comprennent des vues à plat de facettes de l'ouvrage.
40. Terminal portatif selon la revendication 39, dans lequel certaines au moins des facettes sont associées à des structures de données représentant des zones de facette affichées sur les vues desdites facettes, pour lesquelles un ou plusieurs attributs de zone sont définis.
41. Terminal portatif selon la revendication 40, dans lequel certaines au moins des facettes associées à des structures de données représentant des zones de facette sont en outre associées à un algorithme d'analyse de défauts en relation avec des caractéristiques de défauts relevés dans lesdites zones de facettes.
42. Terminal portatif selon la revendication 40 ou 41, dans lequel les attributs de zone définis pour au moins une zone de facette comprennent des attributs qui affectent les paramètres descriptifs de défauts relevés dans ladite zone de facette.
43. Terminal portatif selon l'une quelconque des revendications 39 à 42, comprenant en outre des moyens de communication avec un appareil de prise d'images (58) et de moyens de traitement d'image pour superposer au moins une image prise avec ledit appareil sur la vue à plat d'au moins une facette de l'ouvrage.
44. Terminal portatif selon la revendication 43, dans lequel les moyens de traitement d'image sont associés à des moyens pour déterminer la position et/ou l'orientation de I'appareil de prise d'images (58) par rapport à l'ouvrage.
45. Terminal portatif selon la revendication 43 ou 44, dans lequel les moyens de traitement d'image sont agencés pour appliquer une déformation géométrique à l'image prise avec ledit appareil en fonction de paramètres optiques incluant une distance focale employée pour prendre l'image.
46. Terminal portatif selon l'une quelconque des revendications 43 à 45, dans lequel les moyens de traitement d'image sont agencés pour appliquer une déformation géométrique à l'image prise avec ledit appareil par une interpolation basée sur la position, observée sur ladite image, de points spécifiés de l'ouvrage.
47. Terminal portatif selon l'une quelconque des revendications 36 à 46, comprenant un port externe pour le raccordement d'un appareil de prise d'images, les moyens de commande et de traitement étant agencés pour associer les données descriptives de défauts mises à jour à un fichier image correspondant à image prise avec ledit appareil.
48. Support de données lisible par ordinateur, sur lequel sont enregistrés des modules de logiciel et de base de données à charger dans un terminal portatif (50) pour la mise en oeuvre d'un procédé d'assistance au contrôle d'un ouvrage de construction selon l'une quelconque des revendications 1 à 35.
49. Modules de logiciel et de base de données, à charger dans un terminal portatif (50) pour la mise en oeuvre d'un procédé d'assistance au contrôle d'un ouvrage de construction selon l'une quelconque des revendications 1 à 35.
50. Dispositif d'analyse pour l'assistance au contrôle d'un ouvrage de construction, comprenant un ordinateur d'exploitation (40) hébergeant une base de données d'observations (MYKE) et un logiciel d'analyse (CHAM) pour la mise en oeuvre d'un procédé selon l'une quelconque des revendications 18 à 35 à partir de données descriptives de défauts mises à jour par un opérateur au moyen d'un terminal portatif sur le site de l'ouvrage.
51. Support de données lisible par ordinateur, sur lequel sont enregistrés des modules de logiciel et de base de données incluant un logiciel d'analyse (CHAM) et une base de données d'observations (MYKE) à charger dans un ordinateur d'exploitation (40) pour la mise en oeuvre d'un procédé d'assistance au contrôle d'un ouvrage de construction selon l'une quelconque des revendications 18 à 35.
52. Modules de logiciel et de base de données, incluant un logiciel d'analyse (CHAM) et une base de données d'observations (MYKE) à charger dans un ordinateur d'exploitation (40) pour la mise en oeuvre d'un procédé d'assistance au contrôle d'un ouvrage de construction selon l'une quelconque des revendications 18 à 35.
Description:
PROCEDE ET DISPOSITIFS D'ASSISTANCE AU CONTROLE D'UN OUVRAGE DE CONSTRUCTION La présente invention concerne le contrôle des ouvrages de construction.

Evaluer régulièrement et de façon détaillée !'état d'un ouvrage de construction permet d'établir des diagnostics de structure, d'effectuer un suivi de la maintenance de l'ouvrage et de mettre en oeuvre les solutions les plus appropriées lorsque des réparations deviennent nécessaires.

Le plus souvent, une mission de diagnostic intègre un relevé exhaustif des défauts et désordres visibles sur la construction, sur les différents matériaux qui la composent. Le spécialiste peut ensuite, en analysant la combinaison typologique et topologique de ces défauts, établir un diagnostic, c'est-à-dire identifier la cause de ces défauts, les conséquences à terme et préconiser des remèdes. Dans le cas de la maintenance, en plus de cette opération de relevé et d'analyse des défauts, des contrôles et des actions de maintenance sont effectués sur des éléments de structure ou des équipements de l'ouvrage.

Le diagnostic requiert également la connaissance de caractéristiques liées à la matière de l'ouvrage ou de parties d'ouvrages, à son environnement, ses conditions d'utilisation et de fonctionnement, par exemple.

Plus généralement toute information utile au diagnostic doit tre associée à l'ouvrage de construction. L'association la plus fréquente est celle des défauts qu'on y observe.

Actuellement, les relevés de défauts sont faits manuellement sur un carnet de croquis. Ils restituent la vision de l'opérateur, avec des cotes, positions, dimensions, états, et des remarques. Ils peuvent éventuellement tre complétés par des photos. Dans un second temps, ces éléments sont mis au propre sur des plans de DAO (dessin assisté par ordinateur) pour tre exploités, ou ils sont entrés manuellement dans des tableaux ou des champs de base de données. Cette façon de procéder au relevé des défauts est très dépendante des conditions du site, de la perception de l'opérateur et du soin qu'il apporte à transcrire ses observations.

L'analyse subséquente de l'ouvrage est un important travail de

synthèse, fastidieux et complexe car il nécessite : -une analyse typologique des défauts, c'est-à-dire remonter aux causes probables à travers des arbres de relations de cause à effet, de manière statistique (75% des défauts observés ont leur origine dans telle cause...), -une analyse topologique des défauts, c'est-à-dire une visualisation de facette d'ouvrage, des groupes de facettes dans un plan d'ensemble, de façon à expliquer géométriquement) la position des défauts.

Un but principal de la présente invention est de rendre plus fiable et plus homogène les méthodes de relevé des défauts sur site. Un autre but est de fournir une assistance aux responsables d'analyse pour faciliter le repérage des défauts et des causes associées et pour automatiser la production des rapports d'analyse.

Selon l'invention, il est proposé un procédé d'assistance au contrôle d'un ouvrage de construction, dans lequel un terminal portatif est remis à un opérateur pour effectuer un recueil d'informations sur l'ouvrage, dont un relevé de défauts, le terminal portatif comportant : -une interface utilisateur, incluant une interface graphique, pour I'affichage de vues de l'ouvrage et la saisie d'informations relatives à des observations faites par l'opérateur sur l'ouvrage ; -une mémoire contenant une base de données d'ouvrage, comprenant des fichiers définissant les vues de l'ouvrage présentées sur l'interface graphique, des structures de données respectivement associées à des types de défauts susceptibles d'apparaître sur l'ouvrage, et le cas échéant des données descriptives de défauts précédemment observés sur l'ouvrage, organisées conformément aux structures de données associées ; et -des moyens de commande et de traitement permettant à l'opérateur de commander t'affichage de vues de l'ouvrage à partir de la base de données d'ouvrage, de gérer la saisie d'informations relatives à des défauts observés et de mettre à jour les données descriptives de défauts.

En réponse à la sélection d'un type de défaut par l'opérateur, les moyens de commande et de traitement activent, à I'aide de la structure de données

associée, un dialogue avec l'opérateur pour la saisie de paramètres descriptifs du défaut, qui sont utilisés pour former une représentation du défaut sur la vue de l'ouvrage affichée sur l'interface graphique et pour mettre à jour les données descriptives de défauts. Des moyens identiques peuvent exister pour la saisie d'autres informations utiles au diagnostic.

Ce procédé supprime la phase de remise au propre des observations que comprenaient les méthodes antérieures, et intègre une aide au relevé sur site. A I'aide de l'interface graphique présentant des vues de l'ouvrage qu'il visite, l'opérateur peut activer des fiches de description de défaut à partir de la base de données d'ouvrage, ce qui assure un relevé rationalisé effectué en une seule phase.

Pour saisir la description visuelle d'un défaut, l'interface utilisateur du terminal portatif peut comporter des outils de dessin de défaut sur la vue de l'ouvrage affichée sur l'interface graphique, tels qu'un organe de saisie et de dessin sur écran tactile.

Les vues de l'ouvrage présentées sur l'interface graphique peuvent tre de natures diverses. Une représentation avantageuse comporte des vues à plat de facettes de l'ouvrage, notamment de facettes déployées Ces vues peuvent tre complétées par des images prises par l'opérateur au moyen d'un appareil de prise d'image (fixes ou animées) raccordable à un port externe du terminal portatif. Lorsque l'opérateur prend une telle image après avoir sélectionné un type de défaut, le procédé associe les données descriptives de défaut mises à jour à un fichier image correspondant.

Des moyens de traitement d'image peuvent tre prévus dans le terminal portatif pour superposer des images prises avec I'appareil sur la vue à plat d'une ou plusieurs facettes de l'ouvrage Le relevé des défauts est alors facilité. II suffit à l'opérateur d'acquérir la position des défauts à I'aide des outils de l'interface graphique, puis d'entrer le code de ces défauts et de saisir leurs éventuels paramètres supplémentaires.

Certaines des facettes peuvent tre associées à des structures de données représentant des zones de facette affichées sur les vues de ces facettes, et pour lesquelles un ou plusieurs attributs de zone sont définis. Ces

zones de facette permettent un relevé spécifique, qui peut tre différent du relevé général sur la facette, ainsi que des analyses plus fines que celles procurées par la subdivision de la structure observée en facettes. En particulier, on peut associer à certaines de ces facettes un algorithme d'analyse de défauts dont l'exécution comporte l'examen de conditions relatives à des caractéristiques de défauts relevés dans les zones de facettes associées. Un tel algorithme permet de diagnostiquer certains défauts, ou de suggérer à l'opérateur des mesures complémentaires ou des actions de maintenance.

La base de données d'ouvrage peut comporter en outre des données de maintenance pour indiquer à l'opérateur des actions de maintenance à entreprendre sur l'ouvrage.

Dans un mode d'exécution préféré du procédé, les données descriptives de défauts mises à jour pour l'ouvrage sont intégrées à une base de données d'observations, et un logiciel d'analyse exploite la base de données d'observations pour assister un responsable d'analyse dans la préparation de rapports d'analyse faisant suite à des relevés effectués.

Le procédé procure alors un outil d'analyse pour I'aide au diagnostic.

La base de données est exploitée pour permettre des analyses topologiques et typologiques fines, t'édition de rapports (fichiers de texte préétablis, à champs variables selon le projet).

Typiquement, la base de données d'observations et le logiciel d'analyse seront hébergés par un ordinateur d'exploitation distinct du terminal portatif.

Pour faciliter l'analyse topologique des défauts relevés, cet ordinateur peut avoir une unité d'affichage commandable pour afficher au moins partiellement et de façon superposée plusieurs facettes distinctes de l'ouvrage ayant une mme forme, en montrant les éventuels défauts relevés sur ces facettes. Si certaines de ces facettes affichées de façon superposée ont la mme forme mais des tailles différentes, elles peuvent tre déformées mathématiquement, par exemple par homothétie, afin que leur représentation soit effectuée avec une taille unique ou du moins que la superposition fournisse une représentation pertinente de la configuration des défauts. Cette

déformation peut tre effectuée automatiquement ou manuellement au moyen d'un organe de type souris.

Les structures de données comprises dans la base de données d'ouvrage peuvent inclure des structures de données relatives à des défauts apparaissant sous forme ponctuelle, linéique ou surfacique. Le logiciel d'analyse peut alors présenter des vues tridimensionnelles de portions de l'ouvrage incluant des représentations de défauts à deux dimensions, obtenues à partir des paramètres descriptifs de défauts apparaissant sous forme linéique, et/ou des représentations de défauts à trois dimensions, obtenues à partir des paramètres descriptifs de défauts apparaissant sous forme surfacique.

La base de données d'observations peut se rapporter à un ou plusieurs ouvrages, et tre une portion d'une autre base de données se rapportant à un plus grand nombre d'ouvrages, des moyens étant prévus pour restreindre l'accès à ladite autre base de données. Ceci permet une exploitation décentralisée du procédé, tout en permettant d'enrichir la base de données globale.

Pour faciliter l'analyse typologique de défauts, le logiciel d'analyse peut tre agencé pour générer, à partir des données descriptives de défauts mises à jour, un histogramme des défauts observés sur une partie au moins de l'ouvrage. Le responsable d'analyse peut sélectionner les parties d'ouvrage qui l'intéresse, et inclure dans le rapport d'analyse les histogrammes qui lui paraissent les plus significatifs.

Le procédé peut également tre employé pour assister le responsable d'analyse dans l'identification des causes des défauts observés, mme si c'est bien entendu à ce responsable d'analyse qu'incombe le diagnostic proprement dit et notamment la décision d'indiquer tel ou tel type de cause. Pour cela, chaque structure de données associée à un type de défaut est en outre associée, dans la base de données d'ouvrage, à un ensemble de causes attribuables à l'observation de ce défaut.

Le logiciel d'analyse peut alors tre agencé pour générer, à partir des données descriptives de défauts mises à jour, un histogramme des causes incluses dans les ensembles associés aux structures de données associées à

des types de défauts observés sur une partie au moins de l'ouvrage.

En pratique, après avoir défini au préalable les structures de données associées aux types de défaut, on peut les rassembler de façon structurée dans une base de données générale de défauts. Les structures de données comprises dans chaque base de données d'ouvrage sont alors extraites de cette base de données générale, par exemple après avoir été sélectionnées par un filtrage opéré sur la base d'une indication du type d'ouvrage.

Dans une réalisation avantageuse du procédé, le logiciel d'analyse exploite des opérations de tri effectuées sur la base de données descriptives de défauts observés sur l'ouvrage, une opération de tri comportant la formation d'une requte de filtrage par un ordinateur d'exploitation équipé du logiciel d'analyse et le traitement de ladite requte de filtrage par un serveur central distinct de l'ordinateur d'exploitation. De préférence, au moins une requte de filtrage reçue par le serveur central n'est traitée que si les données descriptives de défauts mises à jour pour l'ouvrage ont été communiquées par l'ordinateur d'exploitation au serveur central. On peut ainsi inciter l'ordinateur d'exploitation à fournir les données qu'il recueille, les opérations de tri étant très importantes dans le cadre des tâches d'analyse. Grâce à cela, on s'assure que les bases de données générales gérées par le serveur sont constamment enrichies par les données résultant des observations faites sur le terrain.

Un autre aspect de la présente invention se rapporte à un terminal portatif pour l'assistance au contrôle d'un ouvrage de construction, comportant les éléments énumérés ci-dessus, et dans lequel les moyens de commande et de traitement activent, en réponse à la sélection d'un type de défaut par l'opérateur, à I'aide de la structure de données associée, un dialogue avec l'opérateur pour la saisie de paramètres descriptifs du défaut, utilisent les paramètres descriptifs saisis notamment pour former une représentation du défaut sur la vue de l'ouvrage affichée sur l'interface graphique, et mettent à jour les données descriptives de défauts. L'invention vise également un support de données lisible par ordinateur, sur lequel sont enregistrés des modules de logiciel et de base de données à charger dans un tel terminal portatif pour la mise en oeuvre du procédé précité, ainsi que lesdits modules de logiciel et de base de données considérés en eux-mmes.

Un troisième aspect de la présente invention se rapporte à un dispositif d'analyse pour l'assistance au contrôle d'un ouvrage de construction, comprenant un ordinateur hébergeant une base de données d'observations et un logiciel d'analyse pour la mise en oeuvre d'un procédé tel que défini ci- dessus à partir de données descriptives de défauts mises à jour par un opérateur au moyen d'un terminal portatif sur le site de l'ouvrage. L'invention vise également un support de données lisible par ordinateur, sur lequel sont enregistrés des modules de logiciel et de base de données incluant un logiciel d'analyse et une base de données d'observations à charger dans un ordinateur d'exploitation pour la mise en oeuvre du procédé précité, ainsi que lesdits modules de logiciel et de base de données considérés en eux-mmes.

D'autres particularités et avantages de la présente invention apparaîtront dans la description ci-après d'exemples de réalisation non limitatifs, en référence aux dessins annexés, dans lesquels : -la figure 1 est un schéma d'un exemple d'architecture matérielle et logicielle adaptée à la mise en oeuvre de l'invention ; -la figure 2, formée en plaçant les figures 2a et 2b l'une au-dessus de l'autre, montre un exemple de fiche de défaut utilisable dans une réalisation de l'invention ; -la figure 3, formée en plaçant les figures 3a et 3b l'une au-dessus de l'autre, montre un exemple de fiche de cause utilisable dans une réalisation de l'invention ; -la figure 4 est un schéma illustrant un mode de représentation d'éléments de construction dans une réalisation de l'invention ; -la figure 5 montre un exemple de fentre de saisie de paramètres utilisable dans une réalisation de l'invention ; -la figure 6 est un schéma illustrant la traduction des paramètres saisis sous forme d'enregistrements de base de données ; et -les figures 7 à 9 sont des représentations graphiques une facette d'ouvrage où sont visibles des fissures multiples, qui peuvent tre présentées dans le cadre d'une analyse d'ouvrage effectuée selon l'invention.

Dans l'architecture client-serveur illustrée par la figure 1, un serveur

central 10, pouvant consister en un ordinateur de bureau de type PC ou analogue, héberge deux bases de données KHEO et KEPH, ainsi qu'un logiciel d'exploitation 11.

La base de données KHEO structure les connaissances techniques mises en oeuvre dans les opérations de contrôle des ouvrages de construction effectuées conformément à l'invention. Elle comprend notamment deux fichiers 12,13 contenant respectivement des fiches de défauts susceptibles d'tre observés sur des ouvrages, et des fiches de causes attribuables à l'observation de ces défauts. La mise au point de ces fiches est effectuée par un superviseur du système, au moyen du logiciel d'exploitation 11. Pour assister le superviseur dans cette mise au point, le logiciel d'exploitation 11 accède à la base de données KEPH contenant des informations sur les défauts observés sur les ouvrages contrôlés, organisées selon des structures de données incluses dans les fiches de défauts. On a intért à faire remonter le maximum d'informations jusqu'à cette base de données KEPH hébergée par le serveur 10, afin de pouvoir enrichir la base de données de connaissance KHEO.

La figure 2 montre un exemple possible de structure d'une fiche de défaut du fichier 12. La fiche, associée à un type de défaut, comprend les champs suivants : -un champ 20 contenant un numéro de référence de ; -un champ 21 désignant le matériau des éléments de construction sur lesquels le type de défaut peut tre observé ; -un champ 22 donnant le nom du défaut ; -un champ 23 de définition et d'identification du défaut, dans lequel on trouve des éléments de description sous forme de texte et/ou d'image, ainsi qu'un code de désignation du défaut, composé de quatre lettres dans l'exemple considéré ; -un champ 24 permettant d'associer le type de défaut à un ensemble d'une ou plusieurs causes possibles ; ce champ 24 définit des liens d'indexation du fichier de défauts 12 avec le fichier de causes 13 ; pour chaque cause indiquée, le champ 24 peut spécifier une ou plusieurs conséquences possibles, et/ou préconiser des investigations complémentaires ;

un champ 25 décrivant une méthodologie de mesure pour le type de défaut concerné, et définissant une structure de données pour la saisie des paramètres pertinents pour ce type de défaut ; le champ 25 comprend des informations ainsi qu'une structure de données qui seront utiles aux opérateurs effectuant les relevés de défauts sur site : croquis expliquant les mesures à effectuer et définissant les paramètres mesurés, suggestions d'outillage pour effectuer les mesures, mises en relation des quantités mesurées avec des champs numériques ou alpha- numériques de bases de données, possibilité d'entrer des références d'un fichier image contenant une photographie du défaut, possibilité d'entrer des observations sous forme de texte,... ; un champ 26 pour désigner d'éventuels documents de référence fournissant de l'information ou des spécifications en relation avec le type de défaut.

La figure 3 montre un exemple de fiche de cause de défaut pouvant tre stockée dans le fichier 13, et comportant : -un champ 30 contenant un numéro de référence de ; -un champ 31 désignant le matériau des éléments de construction sur lesquels le type de cause de défaut peut survenir ; -un champ 32 donnant le nom de la cause de défaut ; -un champ de définition 33, contenant des explications sous forme de texte, -un champ 34 associant la cause de défaut à une ou plusieurs conséquences, chaque conséquence étant elle-mme une autre cause de défaut faisant l'objet d'une fiche du mme type, dont le numéro de référence figure également dans le champ 34 ; -un champ 35 associant, selon une relation d'indexation réciproque de celle des champs 24 des fiches de défauts, un ou plusieurs défauts au type de cause concerné ; le champ 35 contient les numéros de référence des fiches de défauts en question, et suggère éventuellement des investigations complémentaires ;

-un champ 36 fournissant des informations détaxées sur la pathologie correspondant au type de cause de défaut, sous forme textuelle et/ou graphique ; -un champ 37 identifiant le cas échéant un ou plusieurs documents de référence.

L'enchaînement des causes, des conséquences et des défauts observables, caractérisé par les liens d'indexage sous-jacents aux champs 24, 34 et 35, peut tre défini à I'aide d'organigrammes représentant, pour chaque matériau de construction, les liens de cause à effet entre les pathologies et les manifestations qu'elles peuvent avoir. Le superviseur peut définir ces organigrammes à I'aide du logiciel d'exploitation 11 qui les transcrit sous forme de liens d'indexation dans la base de données KHEO. Leur mise au point peut tre facilitée par des traitements analytiques ou statistiques sur les données issues des observations réelles, contenues dans la base de données KEPH.

Dans l'architecture client-serveur représentée sur la figure 1, les fichiers de défauts et de causes 12,13 de la base de données KHEO sont copiés dans la mémoire d'un ou plusieurs ordinateurs d'exploitation 40. Ces ordinateurs 40 peuvent consister en des ordinateurs de bureau de type PC ou analogue, et tre reliés au serveur 10 de façon temporaire ou permanente par l'intermédiaire d'un réseau de transmission de données. Typiquement, les ordinateurs d'exploitation 40 seront à disposition d'entreprises chargées du contrôle et du diagnostic d'un certain nombre d'ouvrages.

Chaque ordinateur 40 est équipé d'un logiciel d'analyse CHAM qui exploite la base de données KHEO, ainsi que des bases de données MYKE et KEPH également mémorisées dans l'ordinateur 40. La base de données KEPH peut tre identique à celle du serveur 10. En variante, elle peut correspondre aux seules observations faites sous le contrôle de t'entreprise disposant de l'ordinateur 40. La base de données MYKE est une partie de la base de données KEPH, relative à certains ouvrages seulement (en pratique, il n'est pas obligatoire que cette partie soit mémorisée deux fois dans l'ordinateur 40).

L'ordinateur d'exploitation 40 mémorise également une base de fichiers graphiques 41 définissant des vues des ouvrages contrôlés. A titre d'exemple, ces vues peuvent tre générées à I'aide du logiciel de DAO de marque

« Autocad », dont l'utilisation est courante dans le dessin de structure.

La figure 4 illustre une façon de représenter les vues d'un ouvrage pour un opérateur, dans le cas particulier où l'ouvrage est un pont monté sur piles, dont le tablier est formé d'un assemblage de voussoirs successifs. Dans cet exemple, chaque pile est représenté par une vue à plat de ses différentes facettes observables depuis l'extérieur, représentées sous forme déployée. En faisant le tour d'une pile, l'opérateur peut relever des défauts sur cette vue à plat des facettes. De mme, chaque voussoir du pont peut tre représenté par des vues à plat de facettes, en distinguant les facettes qu'on peut inspecter depuis l'extérieur et les facettes intérieures qu'on peut inspecter en entrant dans le caisson du tablier. Ce genre de représentation en facettes déployées permet de visualiser aisément différentes portions massives de l'ouvrage.

D'autres éléments de l'ouvrage, notamment des équipements rapportés sur la structure, peuvent tre mieux représentés par des vues en éiévation et/ou en perspective. Dans l'exemple de la figure 4, c'est le cas des dispositifs d'appui 32 situés entre les piles et le tablier.

Sur chaque facette, on peut définir un ou plusieurs zones de facette pour lesquelles sont prévus des attributs de zone spécifiques. Une zone est délimitée par une courbe fermée telle qu'un polygone ou une ellipse superposée à la facette, qui permet de décrire des attributs particuliers de la zone et de la rendre remarquable par rapport à 1'ensemble. L'analyse des observations dans cette zone peut conduire à des conclusions différentes de ces mmes observations sur le reste de la facette.

II peut y avoir plusieurs zones par facette, et ces zones peuvent se superposer ou s'inclure.

La position de la zone est relative à celle du repère général de la facette. Les caractéristiques géométrique de la zone sont sa position, sa forme et son étendue. Elles sont automatiquement connues lors de sa création par l'outil de dessin. La création d'une zone consiste donc à dessiner un contour sur la facette et à renseigner une boîte de dialogue associée. Les champs à renseigner de manière obligatoire ou optionnelle lors de la création d'une zone de facette comprennent par exemple : -un nom de zone ;

-un type de zone ; -une ou plusieurs ; -un type de fonctionnement structurel ; -le type et la description d'un ; -une matière ; -une valeur de distance pour la définition d'un « voisinage de zone » ; -un commentaire ; -une ou plusieurs photos.

II est possible ensuite de modifier ou supprimer cette zone. On peut aussi prévoir une bibliothèque de types de zone dont les noms et une partie des attributs sont prédéfinis, par exemple « zone de marnage », « zone d'effort tranchant », etc.

La zone est affichée sur les vues de la facette par son contour adouci ou de couleur différente, afin de ne pas le confondre avec les traits et contours de la facette.

Une telle zone est utile pour déterminer l'importance d'un signe en fonction de sa position par rapport à cette zone (en dedans ou en dehors, dans le « voisinage »,...).

Les zones sont des parties de facette pour lesquelles une analyse différente ou plus fine est effectuée. Avant cela, le fait qu'une observation soit portée sur une zone implique une information différente selon celle-ci, à I'attention de l'inspecteur. Celui ci est invité, parce qu'il a noté quelque chose dans cette zone, à effectuer une observation ou une action complémentaire et spécifique.

L'existence d'une zone sur une facette peut modifier les comportements des « objets » qui y sont posés. On entend par « objet » toute observation portée directement sur la facette et assortie d'une exigence de renseignements de la part de l'opérateur, éventuellement de consignes ou recommandations.

Typiquement cet objet est un défaut mais peut aussi tre par exemple, un essai de caractérisation du matériau ou de la structure. Le comportement est dicté par l'existence d'une table de correspondance entre les valeurs que doivent prendre les exigences et consignes et le type de zone. Lorsque l'objet est placé dans une zone de facette, il prend les attributs que lui procure la zone

par l'existence de cette table. Ceci permet d'adapter le nombre et l'exigence des informations demandées à l'inspecteur à l'importance relative de la présence de cet objet dans cette zone. Pour une telle zone de facette, les attributs de zone définis en référence au type de zone comprennent ainsi des attributs qui affectent ceux des objets ou défauts relevés dans cette zone.

Les zones de facette permettent de constituer des facettes « intelligentes », qui sont associées à un algorithme d'auto-analyse en fonction des données de leur (éventuelle) fiche de maintenance, de leur description typologique et des défauts relevés.

L'analyse porte sur les objets posés sur la facette (défauts ou résultats d'essai essentiellement), les valeurs des paramètres de ces objets et leur position par rapport aux zones. A titre d'illustration, si une facette comporte une Zone nul de type « Zone de marnage » et une Zone N°2 de type « Zone d'effort tranchant », un exemple d'analyse peut tre : s'il y a au moins un défaut de type « acier apparent » dans la Zone N°1, dont la surface est supérieure à 20 cm2, ou au moins un défaut de type « acier apparent » dans le voisinage de la Zone N°1 dont la surface est supérieure à 40 cm2, alors donner l'instruction de prélever une carotte de béton de diamètre 50 mm et longueur 200 mm dans la Zone N°1.

La décision peut tre comme dans l'exemple ci-dessus une instruction pour l'inspecteur.

La décision peut aussi résulter d'un élément d'analyse supérieur, qui n'apparaît pas à l'inspecteur mais ultérieurement à l'analyste, comme par exemple dans l'analyse : s'il y a au moins une fissure d'orientation comprise entre 40 et 50° et d'ouverture supérieure à 0,2 mm et de longueur supérieure à 1 mètre dans la zone N°2, alors il y a une insuffisance structurelle vis à vis de 1'effort tranchant.

La génération des vues de facettes et d'équipements pour un ouvrage tel que celui de la figure 4, composés d'éléments dont beaucoup sont semblables, peut tre répétitive, ce qui accélère la saisie. Les données de référence des vues sont avantageusement hiérarchisées afin de permettre un appel collectif des vues de facettes semblables (par exemple les vues des piles 15 à 19 ou toutes les vues extérieures de voussoirs 18 à 24 dans le cas du

pont de la figure 4).

Pour définir les vues de la base 41, la saisie des paramètres de représentation peut tre effectuée au moyen de l'ordinateur 40 lorsque des plans suffisamment détaillés de l'ouvrage sont disponibles. Sinon, elle peut tre effectuée lors d'une visite du site, comme expliqué plus loin.

Pour effectuer la saisie d'informations, dont les relevés de défauts sur site, on remet aux opérateurs des terminaux portatifs 50. Un tel terminal 50 est typiquement un ordinateur portatif adapté aux conditions de terrain : résistant aux chocs, étanche à la poussière et à l'eau, muni d'un clavier 50a, d'un écran tactile 50b et de systèmes de mémorisation extractibles. De façon avantageuse, l'interface utilisateur du terminal 50 comporte une interface graphique comprenant l'écran tactile 50b et pourvue d'un organe de pointage 51, de type stylo, pour la saisie et le dessin manuel sur l'écran tactile 50b.

Avant d'effectuer un relevé sur site, le terminal portatif 50 est mis en communication avec un ordinateur d'exploitation 40, soit directement au moyen d'un câble de liaison série, soit par l'intermédiaire d'un réseau de transmission de données à distance. Après un échange de données d'identification, effectué conformément aux procédures d'authentification en vigueur, certains fichiers sont chargés de l'ordinateur 40 dans le terminal 50 : -un fichier 52 extrait du fichier 12 et contenant des fiches de défauts ; -des fichiers graphiques de vues 53 extraits de la base 41 ; -des fichiers 54 de défaut précédemment observés, extraits de la base MYKE si l'ouvrage a déjà fait l'objet d'un relevé de défauts, -toutes les informations relatives aux ouvrages et aux parties d'ouvrages visités.

Les fiches de défaut 52 sont sélectionnées dans le fichier 12 sur la base d'indications sur le type d'ouvrage visité (pont sur piles, suspendu, à haubans, bâtiment en béton précontraint, etc.). Cette opération de filtrage, mono-ou mufti-critère, permet de sélectionner les défauts pertinents afin de guider l'opérateur dans les relevés à effectuer.

Si les vues de l'ouvrage n'ont pas pu tre établies sur plans, elles le sont lors de la première visite du site. Pour cela, le terminal portatif 50 est équipé d'un logiciel de création de vues 55, qui, dans l'exemple précédemment

évoqué, peut consister en des modules d'édition du logiciel « Autocad ».

L'opérateur définit alors les fichiers graphiques correspondants aux facettes et équipements de l'ouvrage qu'il peut observer, et entre les mesures appropriées. A l'issue de cette première visite, les vues ainsi définies sont chargées dans la base 41 pour tre utilisées par l'ordinateur d'exploitation 40 et lors des visites suivantes du site.

Si l'opérateur constate des inadéquations entre les vues qu'il à chargées depuis la base 41 et les portions d'ouvrage qu'il observe, il peut tre habilité à effectuer des modifications du fichier graphique au moyen du logiciel 55, en précisant son nom et la date de cette modification.

Dans le terminal portatif 50 est également installé un logiciel de commande et de traitement SCRI qui fonctionne avec la base de données formée, dans la mémoire 56 du terminal, par les données contenues dans les fichiers 52 à 54. Les logiciels 55 et SCRI coopèrent avec le logiciel 57 de gestion de l'interface utilisateur, qui fait partie du système d'exploitation du terminal 50, afin de permettre à l'utilisateur de sélectionner et entrer des données au moyen du stylo 51 et de l'écran tactile et/ou du clavier.

La saisie de données, dont celles relatives aux défauts observés par l'opérateur est organisée selon les structures de données définies dans les fiches de défauts du fichier 52 chargé dans le terminal.

Une illustration en est donnée sur la figure 5. Après avoir appelé dans le fichier 53 la facette de l'ouvrage qu'il est en train de contrôler, la vue de cette facette est affichée sur l'écran 50b et l'opérateur peut sélectionner la fiche d'un défaut qu'il constate, ce qui provoque t'affichage d'une fentre de dialogue 61 lui permettant d'entrer les paramètres pertinents pour le défaut en question et de former une représentation du défaut sur la vue affichée.

La sélection d'un type de défaut est par exemple effectuée dans un système de menus déroutants, d'icônes ou de codes barres, ou encore en entrant les codes de quatre lettres figurant dans les champs de définition et d'identification 23 des fiches de défaut. Les défauts observés lors de précédentes visites de l'ouvrage peuvent tre représentés automatiquement sur la vue affichée 60, par appel des données correspondantes dans le fichier 54. Dans ce cas, ces défauts peuvent également tre sélectionnés en pointant

leur représentation sur la vue affichée au moyen du stylo 51, ce qui permet de mettre à jour des paramètres du défauts si nécessaire.

L'opérateur peut dessiner sur la vue affichée 60 les défauts 62 qu'il observe, en utilisant le stylo 51 directement, à partir d'une représentation standard préenregistrée, ou encore en modifiant la forme enregistrée lors d'une précédente visite. Le mode de représentation employé dépend de la fiche de défaut appelée, et peut tre défini à l'intérieur de celle-ci.

La fentre de dialogue 61 fait apparaître les paramètres dont la saisie est obligatoire ou conseillée, conformément à la structure de données définie dans les champs 25 de fiches de défauts sélectionnées. Certains paramètres, tels la position ou les dimensions du défaut dessiné 62, peuvent tre insérés automatiquement par le logiciel SCRI dans les champs correspondants de la fentre 61 lors de la saisie.

Géométriquement, un défaut observé peut apparaître sous forme ponctuelle (par exemple impact sur un câble), linéique (par exemple fissure) ou surfacique (par exemple tache de rouille), ce que reflètent les structures de données correspondantes : mode de représentation des défauts, paramètres pertinents à mesurer. Dans tous les cas, la position (X, Y) du défaut dessiné est déterminée par le logiciel SCRI (t'opérateur peut également forcer cette position selon les valeurs qu'il mesure si c'est plus commode pour lui). La longueur A et la largeur B, également déterminées par le logiciel sur la base du dessin ou fixées par l'opérateur, sont les dimensions du rectangle dans lequel s'inscrit la représentation du défaut. Dans le cas d'un défaut apparaissant sous forme linéique, le logiciel calcule en outre la longueur déployée L du défaut tel qu'observé. Dans le cas d'un défaut apparaissant sous forme surfacique, le logiciel calcule en outre faire a du défaut tel qu'observé.

Les autres paramètres, qualitatifs ou quantitatifs, peuvent pour l'essentiel tre saisis par l'opérateur au moyen du clavier 50a, ou par sélection de valeurs discrètes dans des menus.

L'opérateur a également la possibilité d'entrer des commentaires dans des champs déterminés de la fentre de dialogue 61, à l'aide du clavier du terminal. La fentre 61 peut encore comporter un bouton « Photo » dont I'activation permet à l'opérateur d'associer les données saisies pour le défaut

62 à un fichier image généré après la prise d'un cliché au moyen d'un appareil photographique numérique 58 raccordé à un port externe 59 du terminal 50. Le bouton « Photo » peut également tre utilisé pour commander la prise du cliché à travers ('interface 59. En variante, I'appareil 58 pourrait tre une caméra numérique pour la prise d'images animées.

D'autres boutons de la fentre de dialogue peuvent tre prévus dans les fentres de dialogue 61, pour fournir des indications complémentaires à la demande de l'opérateur, telles que des explications présentes dans la fiche de défaut sélectionnée.

Les images prises par l'appareil photographique 58, qui communique avec le terminal à travers le port 59, peuvent en outre tre traitées pour apparaître en superposition sur les vues à plat des facettes de l'ouvrage affichées sur l'écran 50b. Ceci procure une interface ergonomique à l'opérateur pour la saisie des défauts : les outils de l'interface graphique lui servent à acquérir directement la position des défauts, par exemple en pointant dessus avec le stylo 51 dans l'image affichée en superposition, et à ouvrir les fentres de dialogue pour la saisie des paramètres.

La superposition d'une image photographique sur la vue paramétrée de la facette peunt requérir la connaissance : -de la position et de l'orientation de I'appareil 58 par rapport à la facette au moment de la prise de vue. Ces paramètres sont connus de par le positionnement de l'appareil Si celui-ci est installé dans un véhicule télécommandé (par exemple à bord d'un hélicoptère miniature), le véhicule peut tre équipé de moyens inertiels et/ou télémétriques pour déterminer automatiquement sa position et son attitude et les communiquer au terminal ; -des déformations optiques éventuellement introduites par I'appareil 58.

Celles-ci sont en général connues d'avance d'après les caractéristiques de I'appareil, la distance de prise de vue (déduite de la position de l'appareil par rapport à la facette) et de la distance focale. Si elle n'est pas fixe, la distance focale est fournie à travers l'interface 59, soit de I'appareil 58 vers le terminal 50, soit du terminal vers I'appareil si celui-ci est commandé depuis le terminal.

Connaissant ces paramètres, un logiciel de traitement d'image dont est pourvu le terminal 50 calcule une déformation à appliquer aux pixels du fichier image pour pouvoir superposer l'image sur la vue de la ou des facettes concernées.

Pour faciliter ce calcul, l'opérateur peut tre invité à indiquer sur l'image affichée des points remarquables de la structure (angles, artes, positions d'équipements,...), dont les coordonnées sont connues dans le repère de la facette. Ces points sont par exemple au nombre de quatre pour une facette plane et plus pour une facette courbe. Plus ils sont nombreux, plus la superposition sera précise. Après avoir compensé les déformations optiques éventuelles dues à I'appareil 58, le programme effectue une interpolation spatiale des pixels de l'image de manière à bien positionner les points en question sur la vue déployée de la facette. Dans le cas d'une facette plane, I'interpolation est linéaire. Dans le cas d'une facette présentant une ou plusieurs courbures, une interpolation d'ordre supérieur est utilisée, par exemple à I'aide de fonctions de type spline ou de courbes de Béziers.

Si la facette est une facette déployée, le programme de traitement d'image effectue les calculs ci-dessus pour les différentes portions de facette apparentes sur l'image. II élimine en outre les régions de l'image qui sont en dehors du contour des facettes.

Le programme peut également juxtaposer sur une mme facette plusieurs images prises par I'appareil 58, en superposition sur la vue de la facette.

A partir des données saisies puis validées par l'opérateur, le logiciel de commande et de traitement SCRI génère des données descriptives qui sont enregistrées dans le fichier de défauts observés 54. Ce processus est illustré par la figure 6. Pour chaque observation de défaut, l'enregistrement comporte par exemple : un numéro d'enregistrement ; une référence de la vue concernée de l'ouvrage ; un repère d'axes (la vue peut tre associée à plusieurs repères si cela facilite les mesures) ; la position X, Y du défaut dans ce repère ; l'indication du type de défaut (code de désignation de quatre lettres) ; les paramètres mesurés, pertinents pour le défaut en question, tels que demandés par la fiche de défaut ; et éventuellement les commentaires et les références

du fichier image si I'appareil 58 a été utilisé.

L'opérateur a en outre la possibilité d'enregistrer des liens entre des relevés de défauts effectués sur des facettes différentes de l'ouvrage, afin de prendre en compte le fait qu'un mme défaut peut se manifester sur plusieurs facettes de l'ouvrages. La hiérarchie de la base de données des défauts observés intègre ainsi un niveau « groupe de défauts observés) >, se rapportant aux différentes observation d'un mme défaut.

A l'issue du relevé des informations, dont celui des défauts, effectué sur le site de l'ouvrage, le terminal portatif 50 est remis en communication avec l'ordinateur d'exploitation 40 pour charger dans la base de données MYKE les données descriptives de défaut mises à jour dans le fichier 54. C'est à partir de ces données mises à jour qu'est également enrichie la base de données KEPH dans l'ordinateur 40 et/ou le serveur 10.

A partir des données descriptives des défauts observés, mises à jour dans la base de données MYKE, le logiciel d'analyse CHAM présente les résultats du relevé au responsable d'analyse qui utilise l'ordinateur 40. II peut également lui apporter une aide au diagnostic en vue d'identifier les causes des défauts et/ou de faire des suggestions d'intervention sur l'ouvrage.

L'ordinateur d'exploitation 40 est équipé d'outils graphiques facilitant l'analyse topologique des défauts Par exemple, un outil d'analyse topologique du logiciel CHAM permet d'estimer la forme de défauts à deux dimensions à partir des observations qui en ont été faites sous forme linéique sur des facettes de l'ouvrage. II utilise pour cela des outils standard d'extrapolation mathématique, et il génère des vues tridimensionnelles de portions de l'ouvrage incluant des représentations à deux dimensions de ces défauts, obtenues à partir des paramètres descriptifs mis à jour dans un enregistrement ou dans plusieurs enregistrements liés dans un mme groupe de défauts. De mme, le logiciel CHAM peut estimer la forme de défauts à trois dimensions à partir des observations qui en ont été faites sous forme surfacique sur des facettes de l'ouvrage. II peut alors générer des vues tridimensionnelles incluant des représentations à trois dimensions de ces défauts, obtenues à partir des paramètres descriptifs mis à jour dans un ou plusieurs enregistrements. De telles vues peuvent tre peuvent tre analysées

par le responsable eVou insérées dans un rapport d'analyse édité par le responsable avec l'assistance du logiciel CHAM.

Le logiciel CHAM peut en outre afficher sur l'écran de l'ordinateur 40 plusieurs facettes de l'ouvrage ayant la mme forme, afin d'analyser la distribution géométrique des défauts sur des éléments semblables de l'ouvrage. En particulier, ces facettes peuvent tre représentées de façon superposée, ce qui permet de mettre en évidence les concentrations de défaut dans des zones homologues des éléments. Certains éléments peuvent avoir la mme forme mais une taille différente. Dans ce cas, au moins une des facettes distinctes affichées de façon superposée est soumise à une déformation mathématique, telle qu'une homothétie, par rapport aux autres, afin que la représentation soit effectuée avec une taille unique de toutes les facettes. Par exemple, dans le cas particulier de la figure 4, le responsable d'analyse peut visualiser de façon superposée les vues à plat des facettes correspondant aux extérieurs des voussoirs successifs sur une certaine longueur du pont afin d'identifier d'éventuels problèmes structurels ayant une certaine configuration spatiale.

Une autre possibilité intéressante peut tre prévue dans le logiciel CHAM pour les défauts de type « fissure » observés de façon multiple sur une mme facette 70 de l'ouvrage. Souvent, ce genre de configuration de défauts a pour origine un manque d'effort de compression dans l'élément de construction, par exemple en béton, dû à un dimensionnement insuffisant de la structure ou à une avarie telle qu'une rupture de câble de précontrainte. Le logiciel d'analyse CHAM comporte pour cela un module capable de déterminer une ligne d'efforts manquants, correspondant à une ligne suivant laquelle il y aurait lieu de rétablir un effort de compression qui fait défaut, sur la base des paramètres descriptifs mis à jour pour les fissures relevées sur la facette de l'ouvrage.

Le fonctionnement de ce module est illustré par les figures 7 à 9.

Partant des paramètres observés et consignés dans la base de données MYKE, qui comprennent, dans le cas d'une fissure i, la direction, la longueur Li et la largeur d'ouverture ej, le module détermine les droites Dj comprises dans le plan de la facette 70, qui sont respectivement perpendiculaires aux fissures

en les coupant en leur centre (figure 8) ou au point de plus grande largeur d'ouverture. Par une interpolation géométrique sur la base des directions de ces droites aux points où elles coupent leurs fissures respectives, le module obtient la ligne d'efforts manquants A qui peut permettre au responsable d'analyse d'expliquer les fissures observées. En variante, la ligne A pourrait tre déterminée simplement par interpolation des positions des centres des fissures. La ligne A peut tre représentée sur t'écran de l'ordinateur 40 (figure 9), avec ou sans des représentations simultanées des fissures. Cette représentation peut tre assortie d'une visualisation de l'évolution de certains paramètres le long de la ligne A, déterminés par le logiciel CHAM sur la base des mesures effectuées. Ces paramètres peuvent comprendre la largeur d'ouverture ej, interpolée entre les fissures, qui donne une idée de l'effort de compression manquant, ou une estimation de cet effort manquant déterminée par une formule empirique à partir de cette largeur ej. Pour visualiser un tel paramètre, on peut utiliser une variation de couleur le long de la ligne A affichée, ou des diagramme abscisses/ordonnées Par ailleurs, le responsable d'analyse peut étudier l'évolution d'un défaut dans le temps, en affichant des représentations correspondant à des données descriptives mises à jour pour un mme défaut lors de visites successives du site, stockées dans la base de données MYKE. L'analyse de l'évolution d'un défaut dans le temps peut également comporter la production de graphiques illustrant l'évolution d'un ou plusieurs des paramètres définis dans la fiche de défaut ou de paramètres déduits de ceux-ci par des calculs effectués par le logiciel CHAM. Ces graphiques peuvent tre analysés et/ou insérés dans le rapport d'analyse.

Dans le cadre de l'analyse typologique des défauts, le logiciel CHAM comporte en outre des outils de traitement statistique et de tri multi-critère permettant au responsable d'analyse d'accéder rapidement aux informations qu'il considère comme les plus significatives (calculs de moyennes ou d'écarts type de paramètres déterminés, effectués sur un échantillonnage de défauts, dans des portions déterminées d'un ouvrage et/ou sur une période donnée, comparaison avec les résultats obtenus sur d'autres ouvrages similaires,...).

Le logiciel CHAM peut notamment générer des histogrammes à partir

des données descriptives mises à jour dans la base de données MYKE. De tels histogrammes peuvent tre affichés sur l'écran de l'ordinateur 40 et/ou insérés dans le rapport d'analyse. Ces histogrammes peuvent notamment dénombrer les défauts observés sur une partie donnée (définie par un ensemble de référence de vues) ou la totalité de l'ouvrage. Un tel histogramme donne, pour chaque type de défaut, le nombre d'observations qui en sont faites sur l'ouvrage. Ces nombres peuvent tre pondérés par le responsable d'analyse, en fonction de l'importance qu'il accorde à tel ou tel défaut.

Le fait que les défauts soient liés à des causes de défaut dans la base de données KHEO permet d'établir également des histogrammes de causes correspondant aux défauts observés sur une partie ou la totalité de l'ouvrage.

Un tel histogramme donne, pour différentes causes de défaut, les nombres d'observations des défauts qui leur sont associés, éventuellement modifiés selon les pondérations faites par le responsable d'analyse, ainsi que d'autres informations recueillies sur site, par exemple des résultats de mesure, une description de l'environnement, des conditions d'exploitation.

Le logiciel d'analyse CHAM, notamment par ses outils d'analyses topologique et typologique, apporte au responsable d'analyse une assistance qui lui permet d'automatiser et de rationaliser la production des rapports d'analyse. Le rapport d'analyse peut tre un fichier de traitement de texte contenant les diagnostics, commentaires et suggestions du responsable d'analyse, dans lequel peuvent tre insérés, au choix du responsable d'analyse, des objets tels que des histogrammes de défauts ou de causes, des graphiques illustrant l'évolution dans le temps de certains paramètres ou des résultats de traitements statistiques, des représentations de défauts élaborées par le logiciel CHAM, des reproductions d'images prises par l'opérateur, etc. Le rapport d'analyse peut également planifier la prochaine visite du site de l'ouvrage.

Mme si le logiciel ne se substitue pas au savoir-faire du responsable d'analyse, il lui fournit une assistance appréciable, notamment en lui permettant de réaliser des gains de productivité et d'éviter d'éventuelles omissions.

Dans l'organisation décrite précédemment en référence à l'architecture

illustrée par la figure 1, trois types d'intervenants sont impliqués dans le procédé : le superviseur qui accède au serveur central 10, les responsables d'analyse qui utilisent les ordinateurs d'exploitation 40, et les opérateurs de terrain auxquels sont remis les terminaux portatifs 50. Les logiciels dont sont équipés ces ordinateurs supportent également des procédures d'autorisation d'intervention par les différentes personnes, qui définissent les accès autorisés aux différentes bases de données et logiciels. Par exemple, le superviseur peut accéder à l'ensemble des informations, tandis que le responsable d'analyse accède seulement aux données concernant les ouvrages contrôlés au moyen de son ordinateur d'exploitation 40, et que le superviseur ne dispose quant à lui que des données concernant spécifiquement les ouvrages qu'il visite. Dans ce cas, la base de données KEPH stockée dans l'ordinateur 40 est une partie seulement de celle stockée dans le serveur 10. Cette dernière est alimentée par les données obtenues par l'intermédiaire des différents ordinateurs d'exploitation 40. L'opérateur de terrain peut quant à lui accéder à la base de données partielle MYKE et aux fichiers graphiques 41 relatifs aux ouvrages qu'il visite ainsi qu'aux fiches de défauts 52 filtrées pour ces ouvrages. Ce contrôle d'accès est effectué lorsque le terminal portatif 50 est mis en communication avec l'ordinateur d'exploitation 40.

On comprendra que l'organisation ci-dessus n'est qu'un exemple utilisable dans la mise en oeuvre de la présente invention. En particulier, I'architecture client-serveur n'est pas obligatoire, I'ensemble des tâches décrites pour les ordinateurs 10 et 40 pouvant tre effectuées dans une machine unique.

Les opérations effectuées par l'ordinateur d'exploitation 40 peuvent également tre plus réduites que ce qui a été décrit. Par exemple, les opérations de tri exploitées par le logiciel CHAM dans l'analyse typologique et/ou topologique des défauts observés sur l'ouvrage peuvent tre effectuées conjointement entre le serveur 10 et l'ordinateur d'exploitation 40. Une opération de tri comporte alors la formation d'une requte de filtrage par le logiciel CHAM, définissant les critères pertinents pour le tri. Cette requte est transmise au serveur 10 qui la traite et retourne le résultat à l'ordinateur d'exploitation 40. Le superviseur peut exercer un certain contrôle sur la

dissémination de copies de parties importantes du logiciel développé. En outre, pour s'assurer que les nouvelles données sont régulièrement communiquées au serveur 10 afin d'enrichir ses bases de données, une requte de filtrage reçue par le serveur central 10, ou au moins la première de ces requtes dans le cadre d'une session, n'est traitée que si les données descriptives de défauts mises à jour pour l'ouvrage ont été préalablement ou simultanément communiquées par l'ordinateur d'exploitation au serveur central.

D'autre part, le système peut intégrer une assistance à la maintenance.

Certaines actions de maintenance peuvent tre indiquées dans les fiches de défaut, pour les cas où certaines conditions sont observées. Dans ce cas, les actions de maintenance effectuées sont consignées avec les données d'observations mises à jour. D'autre part, des actions de maintenance ou de réparation peuvent tre spécifiées dans des fichiers spéciaux organisés en une base de données de maintenance gérée par l'ordinateur 40 sous le contrôle du responsable d'analyse pour indiquer à l'opérateur des interventions à effectuer dans des missions de maintenance concomitantes ou non avec les missions de relevé de défauts. Lorsque le terminal 50 est mis en communication avec l'ordinateur d'exploitation 40, des données de maintenance peuvent tre chargées s'il y a lieu et intégrées à la base de données d'ouvrage comportant les fichiers 52-54. Ces données de maintenance sont prises en compte par le logiciel SCRI pour indiquer à l'opérateur les actions requises et lui demander des paramètres si nécessaire.