Domaine technique de l'invention

Le domaine de l'invention est celui d'un réseau de communication configuré pour acheminer des appels, par exemple en voix sur IP. L'invention concerne en particulier l'enrichissement de tels appels par des informations d'identité de l'appelant.

Art antérieur

Beaucoup d'appels téléphoniques sont laissés sans réponse lorsque l'utilisateur appelé ne reconnaît pas le numéro de téléphone de l'appelant. En effet, les démarchages commerciaux ne passent plus par l'utilisation de numéros spéciaux facilement reconnaissables, mais impliquent au contraire tout type de numéro de téléphone fixe ou mobile et l'utilisateur appelé préfère souvent ne pas répondre pour éviter d'être dérangé.

Cela signifie qu'il peut manquer des appels légitimes et importants par exemple de la part d'un médecin, d'un hôpital, d'une école ou d'un livreur. Pire, le terminal de cet utilisateur peut bloquer le numéro de téléphone de l'appelant, si ce dernier renouvelle son appel.

Il existe déjà une solution pour tenter de résoudre ce problème, qui consiste notamment à installer une application logicielle spécifique sur le terminal de l'appelé. A la réception d'un appel en provenance d'un numéro de téléphone appelant inconnu, et notamment non enregistré dans les contacts de l'utilisateur appelé, l'application en question interroge une ou plusieurs bases de données accessibles sur Internet pour découvrir l'identité de l'appelant, les raisons de son appel et éventuellement des informations complémentaires à présenter à l'appelé, comme le nom de la société, un lien vers son site internet, etc.

Un premier inconvénient de cette solution est qu'elle introduit une latence dans le traitement de l'appel reçu. Un deuxième inconvénient est qu'elle ne fonctionne que si l'identité de l'appelant est bien enregistrée dans la base de données interrogée par l'application et si la base de données peut être inaccessible au moment de l'appel. Un troisième inconvénient est que plusieurs bases de données cohabitent sans mise en commun de règles de stockage ou de format des informations d'identité des appelants. Les sociétés qui souhaitent s'enregistrer auprès de telles bases doivent donc multiplier les démarches d'enregistrement, sans garantie de succès.

Il existe donc un besoin d'une solution plus performante et plus efficace.

L'invention vient améliorer la situation.

Présentation de l'invention L'invention répond à ce besoin en proposant un procédé de traitement d'un message de demande d'établissement d'appel émis par un terminal appelant vers un terminal appelé dans un réseau de communication, ledit réseau comprenant un équipement de communication configuré pour recevoir ledit message.

Ledit procédé est mis en oeuvre au niveau dudit équipement de communication et comprend :

- la mise à jour d'un champ d'information dudit message par insertion d'informations complémentaires d'identification de l'appelant obtenues d'au moins une première table de données ; et

- la transmission du message mis à jour vers le terminal appelé.

L'invention propose une approche tout-à-fait nouvelle et inventive du traitement d'un appel, qui consiste à enrichir l'appel d'informations complémentaires d'identification de l'appelant stockées dans le réseau de communications et donc préalablement vérifiées. De la sorte, l'appelé bénéficie de ces informations d'identification vérifiées dès réception de l'appel sur son terminal et sans latence. Mieux informé, l'utilisateur appelé est donc plus enclin à prendre l'appel. Il en résulte que l'invention contribue à réduire le nombre d'appels non répondus par manque d'information sur l'appelant. Avantageusement, l'appel est émis en voix sur IP et le champ d'informations mis à jour est un champ d'un en-tête dudit message de demande d'établissement d'appel. Par exemple, en SIP, il s'agit du champ « Display Name» de l'en-tête « From and P-asserted-ldentity header du message SIP INVITE. Par exemple, lesdites informations complémentaires d'identification de l'appelant obtenues de la première table appartiennent à un groupe comprenant au moins :

- un nom de l'appelant ;

- une information relative à une image ou une vidéo associée à l'appelant.

L'information relative à une image ou une vidéo associée à l'appelant peut comprendre un lien vers ce fichier. Par exemple, le fichier en question comprend un logo de la société et/ou une photographie de l'appelant et/ou une annonce publicitaire de la société.

Avantageusement, le procédé comprend en outre l'interrogation de la première table de données, par exemple appelée table d'identités de l'appelant, à partir d'un numéro de téléphone de l'appelant extrait dudit message.

Selon un aspect de l'invention, lorsqu'aucune information complémentaire n'est obtenue de la première table de données, la mise à jour comprend l'insertion d'informations de réputation obtenues d'une deuxième table de données, dans le message de demande d'établissement d'appel. Par exemple, une information de réputation indique un type d'appelant parmi les valeurs possibles suivantes : démarcheur commercial (« TELE »), frauduleux (« SPAM ») ou légitime (« OK »). Avantageusement, le procédé comprend en outre l'interrogation de la deuxième table de données, par exemple appelée table de réputation de l'appelant, à partir d'un numéro de téléphone de l'appelant extrait dudit message.

Selon un autre aspect de l'invention, le procédé comprend en outre :

- la réception d'une demande d'ajout d'informations complémentaires associées au numéro de téléphone de l'appelant en provenance du terminal appelant, ladite demande comprenant ledit numéro de téléphone et lesdites informations ; et

- le stockage desdites informations dans la première table de données en association avec ledit numéro de téléphone.

Il s'agit, dans une phase initiale, d'informations complémentaires d'identification de l'appelant. Avantageusement, dans une phase suivante, il peut s'agir d'informations complémentaires relatives à un contexte d'appel. Par exemple, ces informations renseignent un objet de l'appel, un niveau d'urgence, une émotion de l'appelant etc. Elles contribuent à enrichir encore davantage la présentation de l'appel à l'appelé.

Avantageusement, le procédé comprend en outre la vérification préalable d'une autorisation du terminal appelant à mettre à jour la première table de données, l'ajout des informations reçues dans la table étant conditionné par cette vérification. Optionnellement, il comprend en outre l'émission d'un message de confirmation d'enregistrement à destination du terminal appelant.

Selon encore un autre aspect de l'invention, le procédé comprend le codage d'au moins une desdites informations obtenues sous forme d'un code comprenant une séquence de caractères de type texte encadrée par deux occurrences d'un caractère de type clé, ledit caractère de type clé étant associé à une information de contexte d'appel prédéterminée.

Par exemple, le caractère clé est une astérisque « ** » associée à une information de réputation de l'appelant. Selon un autre exemple, le caractère clé « %% » est utilisé pour encadrer un lien vers un fichier image ou vidéo associé à l'appelant.

L’invention concerne également un dispositif de traitement d'un message de demande d'établissement d'appel émis par un terminal appelant vers un terminal appelé dans un réseau de communication, ledit réseau comprenant un équipement de communication configuré pour recevoir ledit message. Ledit dispositif est configuré pour mettre en oeuvre au niveau dudit équipement de communication :

- la mise à jour d'un champ d'information dudit message par insertion d'informations complémentaires d'identification de l'appelant obtenues d'au moins une première table de données; et

- la transmission du message mis à jour vers le terminal appelé. Avantageusement, ledit dispositif configuré pour mettre en oeuvre les étapes du procédé de traitement tel que décrit précédemment. Le dispositif de traitement présente en combinaison tout ou partie des caractéristiques exposées dans l'ensemble de ce document.

Avantageusement, ledit dispositif est intégré dans un équipement de communication d'un réseau de communication, configuré pour intercepter un message de demande d'établissement d'un appel en voix sur IP émis par un terminal appelant vers un terminal appelé.

L'équipement de communication et le dispositif de traitement présentent au moins les mêmes avantages que ceux conférés par le procédé de traitement précité.

Corrélativement, l'invention concerne aussi un procédé d'émission d'un message de demande d'établissement d'appel par un terminal appelant vers un terminal appelé dans un réseau de communication. Ledit procédé est mis en oeuvre au niveau du terminal appelant et comprend, préalablement à l'émission dudit message :

- l'émission d'une demande d'enregistrement d'informations complémentaires d'identification de l'appelant dans une première table de données stockée dans ledit réseau de communication, en association avec un numéro de téléphone de l'appelant, lesdites informations complémentaires d'identification de l'appelant étant destinées à être utilisées par un équipement de communication configuré pour recevoir ledit message de demande d'établissement d'appel, l'enrichir au moins à l'aide des informations contenues dans ladite première table et le retransmettre au terminal appelé. Par exemple, le terminal appelant comprend une application logicielle dédiée configurée pour renseigner une telle première table, par exemple appelée table d'identités de l'appelant, gérée par l'opérateur du réseau.

Avantageusement, il reçoit une confirmation d'enregistrement desdites informations de la part de l'équipement de communication.

Selon un aspect de l'invention, le procédé comprend en outre l'émission à destination du réseau de communication d'une demande de mise à jour de la première table de données, ladite demande de mise à jour comprenant au moins une information de contexte de l'appel.

Les informations de contexte d'un appel précisent par exemple un motif ou un objet de l'appel, un niveau d'urgence, une émotion de l'appelant etc.

De la sorte, la table d'identités gérée par le réseau de communication est mise à jour dynamiquement par l'appelant avant l'émission d'un ou plusieurs prochains messages à destination d'un ou plusieurs terminaux appelés à l'aide d'informations spécifiques au contenu de ces appels. L'invention concerne également un dispositif d'émission d'un message de demande d'établissement d'appel par un terminal appelant vers un terminal appelé dans un réseau de communication. Ledit dispositif est configuré pour mettre en oeuvre au niveau du terminal appelant, préalablement à l'émission dudit message :

- l'émission d'une demande d'enregistrement d'informations complémentaires d'identification de l'appelant dans une première table de données, stockée dans ledit réseau de communication, en association avec un numéro de téléphone de l'appelant, lesdites informations complémentaires d'identification de l'appelant étant destinées à être utilisées par un équipement de communication configuré pour recevoir ledit message de demande d'établissement d'appel, l'enrichir au moins à l'aide des informations contenues dans ladite première table et le retransmettre au terminal appelé. Avantageusement, ledit dispositif configuré pour mettre en oeuvre les étapes du procédé d'émission tel que décrit précédemment. Le dispositif d'émission présente en combinaison tout ou partie des caractéristiques exposées dans l’ensemble de ce document.

Avantageusement, ledit dispositif est intégré dans un terminal d'un utilisateur configuré pour émettre un message de demande d'établissement d'appel en voix sur IP vers un terminal appelant par l'intermédiaire d'un réseau de communication.

Le terminal utilisateur et le dispositif d'émission présentent au moins les mêmes avantages que ceux conférés par le procédé d'émission précité.

Corrélativement, l'invention concerne aussi un procédé de réception d'un message de demande d'établissement d'appel par un terminal appelé émis par un terminal appelant dans un réseau de communications. Ledit procédé est mis en oeuvre au niveau du terminal appelé et comprend, sur réception dudit message :

- l'extraction d'informations complémentaires relatives à un utilisateur du terminal appelant d'un champ d'information du message reçu ; et

- le déclenchement d'au moins une action comprenant une notification desdites informations à un utilisateur du terminal appelé lors d'une présentation de l'appel.

Selon l'invention, du fait que les informations complémentaires relatives à l'appelant sont contenues dans la signalisation du message, le terminal appelé peut les exploiter directement pour enrichir la notification de l'appel.

Avantageusement, les informations complémentaires (extraites appartiennent à un groupe comprenant au moins : des informations complémentaires d'identification de l'appelant ; des informations relatives à un contexte de l'appel ; des informations de réputation de l'appelant.

Avantageusement, les informations complémentaires d'identification de l'appelant proviennent d'une première table de données, gérée par l'opérateur du réseau de communication de l'appelant et ont été préalablement intégrées dans la table sur demande de l'appelant, qui a par souscrit à un service dédié.

Par exemple, les informations relatives à un contexte de l'appel sont issues de cette première table de données et ont été transmises par l'appelant à la première table avant d'émettre l'appel. Cette possibilité de modification dynamique des informations complémentaires contenues dans la base permet à un appelant d'enrichir un ou plusieurs appels destinés à un ou plusieurs clients pour leur indiquer un niveau d'urgence de l'appel ou une raison de l'appel (« êtes-vous disponibles pour parler ?) ou une émotion associée à cet appel à l'aide d'un ou plusieurs émoticônes.

Enfin, les informations de réputation proviennent avantageusement d'une deuxième table de données, gérée elle-aussi par l'opérateur du réseau de communication, mais qui n'est pas renseignée à partir d'informations fournies par les appelants eux-mêmes. Par exemple, elles indiquent si l'appelant est légitime, frauduleux, démarcheur commercial, etc.

Selon un aspect de l'invention, au moins une desdites informations complémentaires relatives à l'appel est codée sous la forme d'une séquence de caractères de type texte encadrée par deux occurrences d'un caractère de type clé, le procédé de réception comprend le décodage de ladite information, ledit décodage comprenant l'identification dudit caractère de type clé et le procédé comprend la détermination d'au moins une action de notification déclenchée au moins en fonction du caractère de type clé identifié.

Par exemple le caractère clé « * » est utilisé pour encadrer une séquence de caractères textuels qualifiant une réputation de l'appelant (SPAM pour frauduleux, TELE pour un démarcheur commercial ou encore OK pour un appelant légitime). Selon un autre exemple, le caractère clé « ! » encadre le nom de l'appelant et indique un appel urgent. Selon encore un autre exemple, le caractère clé ? encadre le nom de l'appelant et vise à demander à l'appelé s'il est disponible pour parler.

Un avantage de tels caractères clés est qu'ils peuvent être reconnus par le terminal de l'appelé qui est configuré pour les traduire en notifications spécifiques (affichage, sonnerie, vibration, etc) qui prennent de ce fait une signification particulière pour l'appelé. Par exemple, l'affichage d'un nom d'appelant entre « ! »! est traduit par un affichage du nom de l'appelant en rouge clignotant, généralement associé à la notion d'urgence ou à l'émission d'une sonnerie pressante.

Par exemple, l'identification d'une séquence encadrée par le caractère clé « * » déclenche l'affichage d'une fenêtre (pop-up) indiquant le type d'appel (commercial, frauduleux, légitime).

Par exemple, l'identification d'une séquence encadrée par le caractère clé « % » déclenche le téléchargement de l'image ou de la vidéo sur le lien indiqué puis son affichage sur l'écran du terminal de l'appelé. L'invention concerne également un dispositif de réception d'un message de demande d'établissement d'appel par un terminal appelé émis par un terminal appelant dans un réseau de communications , caractérisé en ce qu'il est configuré pour mettre en oeuvre au niveau du terminal appelé et comprend, sur réception dudit message :

- l'extraction d'informations complémentaires relatives à un utilisateur du terminal appelant d'un champ d'information du message reçu ; et

- le déclenchement d'au moins une action comprenant une notification desdites informations à un utilisateur du terminal appelé lors d'une présentation de l'appel.

Avantageusement, ledit dispositif est configuré pour mettre en oeuvre les étapes du procédé de réception tel que décrit précédemment. Le dispositif de réception présente en combinaison tout ou partie des caractéristiques exposées dans l’ensemble de ce document.

Avantageusement, ledit dispositif de réception est intégré dans un terminal d'un utilisateur configuré pour recevoir un message de demande d'établissement d'appel en voix sur IP en provenance d'un terminal appelant par l'intermédiaire d'un réseau de communication.

Le terminal utilisateur et le dispositif de réception présentent au moins les mêmes avantages que ceux conférés par le procédé de réception précité.

Corrélativement, l'invention concerne aussi une table de données d'un réseau de communication, comprenant des enregistrements associant au moins des informations complémentaires d'identification d'un appelant à un numéro de téléphone de cet appelant.

Par exemple, cette table de données est organisée sous la forme d'une base de données indexée par les numéros de téléphones des appelants. Avantageusement, elle comprend des informations relatives à un contexte d'un appel, ajoutées dynamiquement par l'appelant avant d'émettre cet appel dans le réseau.

Corrélativement, l'invention concerne aussi un système de gestion d'un message de demande d'établissement d'appel émis en voix sur IP par un terminal appelant vers un terminal appelé dans un réseau de communication, comprenant le dispositif de traitement, la première table de données, le dispositif d'émission et le dispositif de réception précités.

L'invention concerne également des produits programme d’ordinateur comprenant des instructions de code de programme pour la mise en oeuvre des procédés tels que décrits précédemment, lorsqu'ils sont exécutés par un processeur.

Un programme peut utiliser n'importe quel langage de programmation, et être sous la forme de code source, code objet, ou de code intermédiaire entre code source et code objet, tel que dans une forme partiellement compilée, ou dans n'importe quelle autre forme souhaitable. L'invention vise également un support d'enregistrement lisible par un ordinateur sur lequel est enregistré un programme d'ordinateur comprenant des instructions de code de programme pour l'exécution des étapes des procédés selon l'invention tel que décrits ci-dessus.

Un tel support d’enregistrement peut être n’importe quelle entité ou dispositif capable de stocker le programme. Par exemple, le support peut comporter un moyen de stockage, tel qu’une ROM, par exemple un CD ROM ou une ROM de circuit microélectronique, ou encore un moyen d’enregistrement magnétique, par exemple un support mobile (carte mémoire) ou un disque dur ou un SSD.

D’autre part, un tel support d’enregistrement peut être un support transmissible tel qu’un signal électrique ou optique, qui peut être acheminé via un câble électrique ou optique, par radio ou par d’autres moyens, de sorte que le programme d'ordinateur qu'il contient est exécutable à distance. Le programme selon l’invention peut être en particulier téléchargé sur un réseau par exemple le réseau Internet.

Alternativement, le support d’enregistrement peut être un circuit intégré dans lequel le programme est incorporé, le circuit étant adapté pour exécuter ou pour être utilisé dans l’exécution du procédé de contrôle d'affichage précité.

Selon un exemple de réalisation, la présente technique est mise en oeuvre au moyen de composants logiciels et/ou matériels. Dans cette optique, le terme "module" peut correspondre dans ce document aussi bien à un composant logiciel, qu’à un composant matériel ou à un ensemble de composants matériels et logiciels.

Un composant logiciel correspond à un ou plusieurs programmes d’ordinateur, un ou plusieurs sous- programmes d’un programme, ou de manière plus générale à tout élément d’un programme ou d’un logiciel apte à mettre en oeuvre une fonction ou un ensemble de fonctions, selon ce qui est décrit ci- dessous pour le module concerné. Un tel composant logiciel est exécuté par un processeur de données d’une entité physique (terminal, serveur, passerelle, set-top-box, routeur, etc.) et est susceptible d’accéder aux ressources matérielles de cette entité physique (mémoires, supports d’enregistrement, bus de communication, cartes électroniques d'entrées/sorties, interfaces utilisateur, etc.). Par la suite, on entend par ressources tous ensembles d'éléments matériels et/ou logiciels support d'une fonction ou d'un service, qu'ils soient unitaires ou combinés.

De la même manière, un composant matériel correspond à tout élément d’un ensemble matériel (ou hardware) apte à mettre en oeuvre une fonction ou un ensemble de fonctions, selon ce qui est décrit ci-dessous pour le module concerné. Il peut s'agir d'un composant matériel programmable ou avec processeur intégré pour l'exécution de logiciel, par exemple un circuit intégré, une carte à puce, une carte à mémoire, une carte électronique pour l'exécution d'un micrologiciel (« firmware » en anglais), etc. Chaque composante du système précédemment décrit met bien entendu en oeuvre ses propres modules logiciels.

Les différents modes de réalisation mentionnés ci-dessus sont combinables entre eux pour la mise en oeuvre de la présente technique.

Brève description des figures

D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante, donnée à titre de simple exemple illustratif, et non limitatif, en relation avec les figures, parmi lesquelles :

Figure 1 : présente un exemple d'architecture d'un système de traitement d'un message de demande d'établissement d'un appel en voix sur IP dans un réseau de communication, selon l'invention ;

Figure 2 : illustre de façon schématique un exemple d'architecture d'un équipement de communication du réseau de communication, ledit équipement intégrant un dispositif de traitement d'un message de demande d'établissement d'appel selon un mode de réalisation de l'invention et un exemple d'un terminal utilisateur, intégrant un dispositif de réception d'un message de demande d'établissement d'appel selon un mode de réalisation de l'invention;

Figure 3 : décrit sous forme d'un logigramme les étapes d'un procédé de traitement d'un message de demande d'établissement d'appel par l'équipement de communication, selon un exemple de réalisation de l'invention ;

Figure 4 : décrit sous forme d'un logigramme les étapes d'un procédé d'émission d'un message de demande d'établissement d'appel par le terminal appelant, selon un exemple de réalisation de l'invention ;

Figure 5 : décrit sous forme d'un logigramme les étapes d'un procédé de réception d'un message de demande d'établissement d'appel par le terminal appelé, selon un exemple de réalisation de l'invention ;

Figure 6A, Figure 6B, Figure 6C: illustrent des exemples d'affichages d'informations complémentaires d'identification d'un appelant sur le terminal appelé selon l'invention ;

Figure 7 : décrit sous forme d'un diagramme de flux les échanges entre un terminal utilisateur appelant, l'équipement de communication et un terminal utilisateur appelé selon un exemple de réalisation de l'invention ;

Figure 8 : décrit un exemple de structure matérielle d'un dispositif de traitement d'un message de demande d'établissement d'appel selon l'invention ;

Figure 9 : décrit un exemple de structure matérielle d'un dispositif d'émission d'un message de demande d'établissement d'appel selon l'invention ; et Figure 10 : décrit un exemple de structure matérielle d'un dispositif de réception d'un message de demande d'établissement d'appel selon l'invention ;

Description détaillée de l'invention

L'invention concerne le traitement d'un appel émis en voix sur IP dans un réseau de communication par un terminal appelant vers un terminal appelé.

Le principe général de l'invention repose sur l'enrichissement, au niveau du réseau de communication, du message de signalisation de l'appel, à l'aide d'informations complémentaires d'identifications de l'appelant stockées dans au moins une base de données gérée par l'opérateur du réseau de communication. Ces informations sont notifiées par le terminal appelé lors de la présentation de l'appel entrant à son utilisateur. De la sorte, l'appelé bénéficie sans latence d'informations complémentaires fiables sur l'identité de l'appelant, ce qui lui permet de décider d'accepter ou de refuser l'appel en connaissance de cause.

L'invention trouve une application particulièrement intéressante pour les professionnels qui souhaitent voir leurs appels vers des clients ou des fournisseurs aboutir.

Elle s'applique au traitement d'appels téléphoniques en voix sur IP par un réseau de communication fixe ou mobile, par exemple selon une technologie VoLTE (pour « Voice over Long Term Evolution », en anglais), ViLTE (pour « Video over Long Term Evolution », en anglais) ou VoIP (pour « Voice over Internet Protocol », en anglais). Ces différentes technologies s'appuient généralement sur un protocole de signalisation, par exemple de type SIP (pour « Signalling Internet Protocol », en anglais) pour établir et gérer une session de communication téléphonique.

Bien sûr, l'invention n'est pas limitée à ce protocole et s'applique à tout autre protocole permettant la signalisation d'appel en voix sur IP. Néanmoins, dans la suite de la description, les exemples présentés mettront en oeuvre ce protocole de signalisation.

On présente désormais, en relation avec la figure 1, un exemple d'architecture d'un système 10 de traitement d'un message de demande d'établissement d'un appel en voix sur IP dans un réseau de communication RC selon un exemple de réalisation de l'invention. Dans cet exemple, on a représenté schématiquement, comme une seule entité, le réseau de communication RC d'un opérateur, sans faire apparaître, par souci de simplicité, ses différents réseaux d'accès. On suppose que ce réseau de communication RC met en oeuvre au moins une des technologies de voix sur IP précédemment évoquées. Dans cet exemple, un premier équipement terminal UE-A se connecte au réseau de communication RC via un réseau d'accès fixe (non représenté) de type ADSL ou fibre. Le premier équipement terminal UE-A est connecté au réseau de communication local (non représenté) d'une passerelle résidentielle ou professionnelle GW, par exemple à l'aide d'une connexion filaire, par exemple de type Ethernet ou sans fil, par exemple de type Wi-Fi. Bien sûr l'invention n'est pas limitée à cet exemple et s'applique tout aussi bien à un réseau d'accès mobile de type cellulaire, auquel se connecte le premier équipement terminal UEA par une liaison de type 2G à 5G.

On suppose que le premier équipement terminal UE-A, dit terminal appelant, émet une demande d'établissement d'appel en voix sur IP vers un deuxième équipement terminal UE-B d'un utilisateur UTB, dit terminal appelé, lui aussi connecté au réseau de communication RC. Par exemple, les terminaux UE-A et UE-B sont des téléphones de type téléphone intelligent (pour « smartphone », en anglais). Bien sûr, il peut s'agir aussi de téléphones fixes, par exemple sans fil de type DECT (pour «Digital Enhanced Cordless Télécommunications », en anglais), de tablettes, d'ordinateurs personnels, etc, plus généralement de n'importe quels terminaux utilisateurs pourvu qu'ils soient dotés d'une interface avec le réseau d'accès au réseau RC disponible à proximité et configurés pour gérer une communication téléphonique en voix sur IP par l'intermédiaire de ce réseau.

Comme illustré par la figure 1, le système 10 selon l'invention comprend, en plus des deux terminaux appelant UE-A et appelé UE-B, un équipement de communication EQ du réseau de communication RC. Cet équipement de communication EQ est placé sur le chemin du message de demande d'établissement d'appel émis par le terminal appelant UE-A. Il s'agit par exemple d'un équipement routeur, d'un serveur d'applications téléphoniques ou TAS (pour « Téléphoné Application Server », en anglais) ou bien de tout autre équipement de communication du réseau RC. Selon l'invention, un tel équipement EQ est configuré pour interroger au moins une première table de données, dite table d'identités d'un appelant IDB, gérée par le réseau de communication RC.

Dans l'exemple particulier de réalisation de la figure 1, l'équipement EQ comprend deux équipements distincts, connectés entre eux : un équipement serveur TAS et un équipement EIDS mettant en oeuvre un service d'identification d'appelant IDS. En effet, dans un réseau d'opérateur comme le réseau RC, il est courant qu'un serveur d'application communique avec différents équipements dédiés à la mise en oeuvre de services spécifiques, comme l'équipement EIDS. De tels équipements se sont préalablement enregistrés auprès du serveur d'application TAS afin qu'il leur retransmette certains messages de signalisation d'appels. Bien sûr, l'invention n'est pas limitée à cet exemple et s'applique aussi lorsque l'équipement EQ est le serveur d'application TAS lui-même et qu'il héberge plusieurs applications logicielles mettant chacune en oeuvre un service spécifique et en particulier le service d'identification d'appelant IDS.

La figure 2 présente un exemple d'architecture de l'équipement de communication EQ selon un mode de réalisation de l'invention. Selon cet exemple, l'équipement de communication EQ comprend un dispositif 100 de traitement d'un message de demande d'établissement d'appel selon l'invention. Ce dispositif est configuré pour intercepter ledit message, en extraire un numéro de téléphone de l'appelant, obtenir des informations complémentaires d'identification de l'appelant par interrogation de la table d'identités IDB à partir dudit numéro de téléphone, mettre à jour un champ d'information dudit message par insertion des informations obtenues et router le message mis à jour vers le terminal appelé.

Avantageusement, le dispositif 100 est configuré pour recevoir une demande d'enregistrement d'informations complémentaires dans la table d'identités, en association avec le numéro de téléphone de l'appelant, vérifier que l'appelant est autorisé à enregistrer des données dans cette table et lui envoyer une confirmation d'enregistrement.

Le dispositif 100 met ainsi en oeuvre le procédé de traitement d'un message de demande d'établissement d'appel selon l'invention qui sera détaillé ci-après en relation avec la figure 3. Selon un mode de réalisation, il est implémenté sous la forme d'une application logicielle API-IDS de type API (pour « Application Programming Interface », en anglais), installée sur l'équipement EQ. Avantageusement, cette application est dédiée à la mise en oeuvre du service d'identification de l'appelant selon l'invention.

Alternativement, le dispositif 100 peut être indépendant de l'équipement EQ, mais connecté à celui- ci par une liaison quelconque, filaire ou non.

La figure 2 présente aussi un exemple d'architecture d'un terminal utilisateur UE-A, ou terminal appelant, selon un mode de réalisation de l'invention. Selon cet exemple, le terminal appelant UE-A comprend un dispositif 200 d'émission d'un message de demande d'établissement d'appel émis par le terminal UE-A. Selon l'invention, le terminal appelé UE-A est configuré pour, préalablement à l'émission dudit message, demander un enregistrement d'informations complémentaires d'identification de l'appelant dans une première table de données, dite table d'identités de l'appelant, stockée dans ledit réseau de communication, en association avec un numéro de téléphone de l'appelant, lesdites informations complémentaires d'identification de l'appelant étant destinées à être utilisées par un équipement de communication configuré pour recevoir ledit message de demande d'établissement d'appel, l'enrichir au moins à l'aide des informations contenues dans ladite table d'identités et le retransmettre au terminal appelé.

Avantageusement, le dispositif est en outre configuré pour demander une mise à jour de la table d'identités de l'appelant, la demande de mise à jour comprenant au moins une information complémentaire de contexte de l'appel.

Le dispositif 200 met ainsi en oeuvre le procédé d'émission d'un message de demande d'établissement d'appel selon l'invention qui sera détaillé ci-après en relation avec la figure 4. Selon un mode de réalisation, il est implémenté sous la forme d'une application logicielle API-IDS-UE- A de type API, installée sur le terminal appelant UE-A. Avantageusement, cette application est dédiée à l'utilisation du service d'identification de l'appelant par le terminal appelant selon l'invention.

La figure 2 présente enfin un exemple d'architecture d'un terminal utilisateur UE-B, ou terminal appelé, selon un mode de réalisation de l'invention. Selon cet exemple, le terminal appelé UE-B comprend un dispositif 300 de réception d'un message de demande d'établissement d'appel émis par le terminal UEA. Selon l'invention, le terminal appelé UE-B est configuré pour recevoir ledit message en provenance du réseau, extraire des informations d'identification de l'appelant d'un champ d'information du message reçu, et déclencher au moins une action comprenant une notification desdites informations d'identification de l'appelant à un utilisateur du terminal appelé.

Le dispositif 200 met ainsi en oeuvre le procédé de réception d'un message de demande d'établissement d'appel selon l'invention qui sera détaillé ci-après en relation avec la figure 5.

Selon un mode de réalisation, il est implémenté sous la forme d'une application logicielle API-IDS-UE- B de type API, installée sur le terminal appelé UE-B. Avantageusement, cette application est dédiée à l'utilisation du service d'identification de l'appelant par le terminal appelé selon l'invention.

On présente désormais, en relation avec la figure 3, sous une forme de logigramme, un exemple de mise en oeuvre d'un procédé de traitement d'un message de demande d'établissement d'appel selon un mode de réalisation de l'invention. Ce procédé est mis en oeuvre par un équipement de communication EQ configuré pour recevoir les messages de demandes d'établissement d'appel émis par les terminaux appelants. Comme précédemment évoqué, il est par exemple implémenté sous la forme d'une application logicielle APIJDS.

Dans une phase d'initialisation, préalable à la réception d'un message de demande d'établissement d'appel, l'équipement de communication EQ reçoit en 30 un message REGJCI de demande d'enregistrement d'informations complémentaires d'identification de l'appelant ICI en provenance du terminal UE-A. En 31, les informations ICI reçues sont enregistrées dans la table d'identités IDB en association avec le numéro de téléphone du terminal UE-A. Avantageusement, cette étape d'enregistrement est conditionnée par une vérification préalable que l'utilisateur UT-A du terminal UE-A est bien autorisé à enregistrer des informations dans cette table, parce qu'il a souscrit au service d'identification de l'appelant de l'opérateur du réseau RC. Par exemple, l'utilisateur UT-A du terminal UE-A a fourni des informations sur son identité à l'opérateur qui gère la table d'identité lors d'une phase préalable d'enregistrement, par exemple en complétant un formulaire en ligne. Les informations d'identité en question comprennent par exemple son nom, son numéro de téléphone etc, et sont stockées dans la table d'identités une fois validées par cet opérateur. Selon un mode de réalisation, l'équipement de communication EQ reçoit en 32 de la part du terminal UE-A, un message REG-ICC de demande d'enregistrement d'informations complémentaires ICC relatives à un contexte d'appel. Ces informations de contexte ICC sont liées au numéro de téléphone de l'appelé, ainsi qu’à celui de l’appelant. Les deux numéros de téléphone sont nécessaires pour trouver les informations spécifiques sur la raison de l’appel pour la personne appelée, car elles peuvent varier d’un appel à l’autre et d’une personne à l’autre. Par exemple, un vendeur peut appeler un premier client au sujet de la réparation d'un de ses appareils et un deuxième client pour confirmer un rendez-vous. Ces appels émis par le même appelant ont des motifs d’appel différents. Ces informations précisent le contexte d'un ou plusieurs appels à venir et comprennent par exemple :

-une information relative à un niveau d'urgence de l'appel, par exemple lorsqu'il provient d'un livreur ou d'un professionnel de santé;

-une information relative à un objet ou motif de l'appel, par exemple pour indiquer à l'appelé que son véhicule est prêt à être récupéré ou encore pour lui demander s'il est disponible pour parler au téléphone .

En 33, les informations ICC sont enregistrées en association du numéro de téléphone de l'utilisateur UT-A et viennent compléter l'entrée de la table IDB correspondant au numéro de téléphone de l'utilisateur UT-A. Bien sûr, cet enregistrement complémentaire peut lui aussi être conditionnée à une vérification préalable des droits de l'utilisateur UT-A, c'est-à-dire qu'il a bien souscrit au service d'identification de l'appelant.

Une telle demande d'enregistrement d'informations ICC peut être reçue et traitée à tout moment par l'équipement de communication EQ. Elle permet une adaptation dynamique du contenu de la table d'identités aux besoins de l'utilisateur du terminal appelant UE-A.

En 34, l'équipement EQ reçoit un message REQ de demande d'établissement d'un appel vers le terminal appelé UE-B.

Dans la suite, on considère à titre d'exemple que les messages de signalisation de l'appel échangés entre les terminaux appelant et appelés et le réseau de communication RC sont conformes au protocole de communication SIP.

On suppose donc que le message REQ de demande d'établissement d'appel est de type SIP INVITE.

Ce message SIP INVITE comprend des informations sur l'appelant UT-A et sur l'appelé UT-B et initie le processus d’échange d’informations entre les deux terminaux pour établir la communication voix (codées pris en charge, etc.). Le message SIP INVITE comprend généralement plusieurs en-têtes destinés à spécifier des informations techniques relatives au terminal appelant, aux codées à utiliser pour décoder les flux audio, des informations de routage etc. Il comprend au moins un en-tête relatif aux identités des parties (en anglais, « From et P-Asserted Identity (PAI)») qui servent à transporter les adresses logiques des parties, comme le numéro de téléphone ou MSISDN (pour « Mobile Station International Subscriber Directory Number », en anglais) ou l'adresse VoIP du terminal appelant UE-A et le numéro de téléphone de l'appelé ou son adresse VoIP. Ce dernier en-tête comprend aussi un champ d'information relatif au nom de l'appelant ( « DisplayName », en anglais)). Toutefois, on note que ce champ est peu utilisé lorsqu'il s'agit d'un appel voix, car le numéro de téléphone attribué dans l'en-tête « From et P-Asserted Identity (PAI)» de l’appelant est suffisant pour valider l’identité de l'appelant et lancer la présentation de l'appel à l'appelé.

Ce message SIP INVITE est acheminé dans le réseau de communication RC de l'opérateur par l'intermédiaire de plusieurs équipements de communication tels que des équipements routeurs, des équipements contrôleurs de session et des serveurs d’application de téléphonie ou TAS (pour « Telephony Application Server », en anglais). En particulier, un tel serveur d'application est configuré pour retransmettre les messages SIP INVITE qu'il voit passer et relaie, vers des équipements de communication ou des applications logicielles configurés pour rendre des services dédiés en lien avec le traitement d'une communication téléphoniques. Ces équipements de communication et applications logicielles se sont préalablement enregistrés auprès du serveur d'application TAS. Il s'agit par exemple de services de facturation ou de proxy. Un proxy est un serveur qui sert d’intermédiaire et dont le principal objectif est de cacher les détails du réseau aux connexions externes afin de préserver sa sécurité. Le proxy transmet les demandes aux zones sensibles du réseau sans partager aucun détail de ce réseau, comme l’adresse IP. Les applications logicielles en question peuvent être hébergées par le serveur d'application lui-même ou par un équipement de communication EQ distinct.

Dans la suite, on considère en particulier un équipement de communication EQ configuré pour mettre en oeuvre un service d'identification de l'appelant selon l'invention. Il met en oeuvre le procédé de traitement d'un message de demande d'établissement d'appel selon l'invention ou intègre un dispositif 100 de traitement selon l'invention qui vient d'être présenté en relation avec la figure 2.

En 34, il reçoit le message de demande d'établissement d'appel REQ émis par le terminal appelant UE-A.

En 35, il extrait le numéro de téléphone de l'appelant d'un en-tête dudit message REQ, par exemple l'en-tête « From et P-Asserted Identity (PAI)».

En 36, il interroge la table d'identités IDB, locale ou distante, gérée par l'opérateur, par exemple en utilisant le numéro de téléphone extrait comme index, en vue d'obtenir des informations complémentaires d'identité ICI de l'appelant. Cette table comprend des enregistrements, associant chacun à un numéro de téléphone d'un utilisateur abonné de l'opérateur du réseau de communication RC, une ou plusieurs informations complémentaires ICI sur son identité. Il obtient donc par exemple :

- une information d'identité de l'appelant, telle que son nom ou le nom de la société, lorsqu'il s'agit d'un professionnel ;

- une information relative à une image ou une vidéo associée à l'appelant, par exemple un logo de la société, une photographie de l'appelant ou encore une vidéo publicitaire présentant la société.

Par nature, ces informations complémentaires sont relativement permanentes. Avantageusement, elles ont été enregistrées dans la table IDB à la demande de l'appelant, dans une phase initiale et préalable, généralement suite à sa souscription au service d'identification de l'appelant proposé par l'opérateur.

Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, la table IDB peut aussi comprendre des informations complémentaires ICC relatives à un contexte d'appel pour un ou plusieurs appels que l'appelant envisager de passer. L'équipement de communication EQ obtient donc par exemple :

- une information relative à un niveau d'urgence de l'appel, par exemple lorsqu'il provient d'un livreur ou d'un professionnel de santé ;

-une information relative à un objet ou motif de l'appel, par exemple pour indiquer que son véhicule est prêt à être récupéré ou pour lui demander s'il est disponible pour parler au téléphone .

Par nature, ces informations complémentaires relatives à l'appel ICC sont susceptibles de changer en fonction des intentions de l'appelant. Avantageusement, elles sont enregistrées dans la table IDB à la demande de l'appelant, juste avant de passer un ou plusieurs appels.

Si le numéro de téléphone de l'appelant n'est pas enregistré dans la table d'identités IDB, la réponse obtenue est vide et ne comprend aucune information complémentaire.

Selon un mode de réalisation particulier, le procédé comprend l'obtention d'informations de réputation de l'appelant UE-A auprès d'une deuxième table de données, dite table de réputation RDB, comprenant des entrées associant au numéro de téléphone d'un appelant des informations de réputation, telles que par exemple un type d'appelant. Un type d'appelant comprend un type commercial et désigne les démarcheurs commerciaux, un type frauduleux et un type légitime. Cette table de réputation RDB est mise à jour au fil de l'eau par l'opérateur, de façon connue en soi.

Les informations relatives à la réputation peuvent être obtenues de différentes manières par l'opérateur du réseau de communication. Selon un premier exemple, ce dernier exploite des rapports émis par des utilisateurs qui ont déjà reçu des appels de cet appelant pour signaler que l’appelant est une société de télémarketing, par exemple. Selon un deuxième exemple, l’opérateur peut analyser des enregistrements d’appels pour identifier les appelants de type démarcheurs commerciaux ou frauduleux sur la base de modèles d'appels prédéterminés. Par exemple, un appelant démarcheur commercial passe généralement de nombreux appels à de nombreuses personnes différentes sur un court laps de temps. Un appelant frauduleux cherche à inciter l'appelé à rappeler un numéro de téléphone surtaxé en passant de nombreux appels courts et en raccrochant avant que l'appelé ne puisse répondre (« ping calls », en anglais).

Lorsque le numéro de téléphone de l'appelant est enregistré dans la table d'identités IDB, la réponse obtenue comprend au moins une information complémentaire d'identification ICI, telle que le nom de l'utilisateur UT-A « UT-A-name » et optionnellement, une information complémentaire de contexte d'appel ICC.

A l'issue de cette étape 36, on suppose que l'équipement de communication EQ a obtenu des informations complémentaires IC, qui comprennent des informations complémentaires d'identification de l'appelant ICI et/ou des informations complémentaires de contexte d'appel ICC et/ou des informations de réputation IR sur l'utilisateur appelant UT-A.

Cette ou ces informations complémentaires IC contenues dans la réponse de la table d'identités sont ensuite insérées en 38 dans un champ d'information d'un en-tête du message REQ de demande d'établissement d'appel reçu, par exemple, selon le protocole SIP, le champ « DisplayName » de l'en tête « From et P-Asserted Identity ». Le message REQ ainsi modifié est ensuite désigné par REQ'. Enfin, la demande d'établissement d'appel REQ' ainsi complétée ou mise à jour est acheminée en 39 vers sa destination finale, à savoir le terminal appelé UE-B.

Optionnellement, certaines informations complémentaires sur l'identité de l'appelant sont préalablement codées en 38 avant d'être insérées dans le message de demande d'établissement d'appel REQ'. Il s'agit notamment des informations complémentaires autres que le nom de l'appelant.

Par exemple, elles sont codées à l'aide d'un code comprenant une séquence de caractères de type texte correspondant à l'information complémentaire IC à transmettre, encadrée par deux occurrences d'un caractère de type clé, ledit caractère de type clé étant associé à un type d'information particulier.

Par exemple, le caractère clé est une astérisque (*) associée au type d'appelant, tel que *TELE * pour un Optionnellement, l'invention prévoit aussi d'associer un caractère clé au nom de l'appelant, tel que « ' » ou « " ».

On présente maintenant, en relation avec la figure 4, sous une forme de logigramme, un exemple de mise en oeuvre d'un procédé de réception par un terminal appelé d'un message de demande d'établissement d'appel émis par un terminal appelant en voix sur IP dans un réseau de communication, selon un mode de réalisation de l'invention.

En 40, le terminal appelant UE-A, préalablement à l'émission d'un appel, émet dans le réseau de communication RC une demande REG-ICI d'enregistrement d'informations complémentaires d'identification ICI de l'utilisateur appelant UT-A dans la table d'identités IDB. Cette table est stockée dans ledit réseau de communication et gérée par lui.

Avantageusement, le procédé comprend une étape de réception en 41 d'un message de confirmation d'enregistrement ACK_REG-ICI desdites informations dans la table d'identités IDB, en provenance de l'équipement de communication EQ.

Selon un mode de réalisation de l'invention, le terminal UE-A émet en 42 une demande UP-REG de mise à jour de la table d'identités IDB, ladite demande de mise à jour comprenant au moins une information complémentaire ICC de contexte de l'appel, qui précise par exemple un objet de l'appel, un niveau d'urgence, une émotion de l'appelant etc.

Avantageusement, il reçoit en 43 un message de confirmation d'enregistrement ACK_UP-REG desdites informations dans la table d'identités IDB, en provenance de l'équipement de communication EQ.

Un avantage est de permettre la mise à jour dynamique de la table d'identités gérée par le réseau de communication par l'appelant avant l'émission d'un ou plusieurs prochains messages à destination d'un ou plusieurs terminaux appelés à l'aide d'informations spécifiques au contexte de ces appels.

On présente maintenant, en relation avec la figure 5, sous une forme de logigramme, un exemple de mise en oeuvre d'un procédé de réception par un terminal appelé d'un message de demande d'établissement d'appel émis par un terminal appelant en voix sur IP dans un réseau de communication, selon un mode de réalisation de l'invention.

Selon ce mode de réalisation, le terminal appelé UE-B intègre le dispositif 200. Par exemple, le procédé de réception selon l'invention est implémenté par le dispositif 200 sous la forme d'une application logicielle API_IDS_UEB.

En 50, le terminal appelé UE-B reçoit un message de demande d'établissement d'appel, par exemple de type SIP INVITE, en provenance du terminal appelant UE-A. On suppose qu'il s'agit du message REQ' enrichi par l'équipement de communication EQ conformément au procédé de traitement qui vient d'être décrit en relation avec la figure 4.

Sur réception dudit message, il extrait en 51 une ou plusieurs informations complémentaires IC sur l'identité de l'appelant d'un champ d'information du message reçu, par exemple du champ « DisplayName » de l'en-tête « From et P-Asserted Identity ».

Avantageusement, ces informations IC peuvent comprendre :

- une ou plusieurs informations complémentaires ICI d'identification de l'appelant, et/ou

- une ou plusieurs informations complémentaires ICC de d'un appel vers un terminal appelant, et/ou

- une ou plusieurs information IR de réputation de l'appelant. Selon un mode de réalisation de l'invention, au moins certaines informations extraites du message de demande d'établissement d'appel sont codées à l'aide d'un code comprenant une séquence d'informations textuelles encadrée par deux occurrences d'un caractère de type clé. Dans ce cas, le procédé comprend en 52 le décodage des informations extraites. Un tel décodage comprend l'identification dudit caractère de type clé et l'obtention d'au moins un type d'informations associés au caractère clé identifié.

Par exemple, pour une information complémentaire d'identification de l'appelant ICI, de type lien vers un fichier image ou vidéo à télécharger, le caractère clé utilisé est « % ».

Par exemple, pour une information complémentaire de contexte d'appel ICC, le caractère clé « ! » peut être utilisé pour encadrer le nom de l'appelant et indiquer un appel urgent. Selon encore un autre exemple, le caractère clé « ? » peut être utilisé pour encadrer le nom de l'appelant et vise à demander à l'appelé s'il est disponible pour parler, ou encore pour indiquer un objet de l'appel, comme par exemple (« Tentative d'accès à votre compte » ou « votre véhicule est prêt à être récupéré »).

Par exemple pour une information de réputation IR, le caractère clé « *» est utilisé pour encadrer une séquence de caractères textuels qualifiant un type d'appelant (SPAM pour frauduleux, TELE pour un démarcheur commercial ou encore OK pour un appelant légitime).

En 53, au moins une action de notification des informations extraites est déterminée en fonction du caractère clé identifié. Selon un mode de réalisation de l'invention, la détermination comprend la consultation d'une table d'actions TA stockée en mémoire, ladite table comprenant des entrées associant à un caractère clé une ou plusieurs actions de notifications. Par exemple, le caractère clé « ! » utilisé pour désigner un caractère d'urgence de l'appel est associé à l'émission d'une sonnerie spécifique, présentant un motif pressant ou à l'affichage de la séquence de texte en rouge clignotant ou encore à l'affichage d'un bandeau « URGENT » à côté de la séquence de texte.

Selon un autre exemple, le caractère clé « % » utilisé pour encadrer un lien vers une image ou une vidéo associée est associé à l'action d'aller chercher le fichier sur le lien indiqué et de l'afficher sur l'écran du terminal appelé.

Selon encore un autre exemple, le caractère clé « * » utilisé pour indiquer un type d'appelant ou d'appel est associé à l'affichage d'une fenêtre, par exemple de type « pop-up » comprenant le type de l'appelant reçu dans la séquence textuelle.

Avantageusement, l'action déclenchée est en outre adaptée à la valeur de la séquence textuelle extraite. Pour illustrer cette adaptation, des exemples de notifications sont présentées sur les figures 6A à 6C. En relation avec la figure 6A, une fenêtre PI est affichée sur l'écran du terminal appelé UE-B pour notifier l'utilisateur d'un appel frauduleux, suite à la réception de l'information complémentaire *SPAM *. Elle comprend par exemple un signe ou icône d'alerte ou de danger. En relation avec la figure 6B, une fenêtre P2 est affichée sur l'écran du terminal appelé UE-B pour notifier l'utilisateur d'un appel urgent en provenance d'un organisme bancaire, suite à la réception de l'information complémentaire ! ORANGE BANK I. Elle comprend par exemple un bandeau de couleur rouge indiquant le caractère urgent de l'appel. En relation avec la figure 6C, une fenêtre P3 est affichée sur l'écran du terminal appelé UE-B pour notifier l'utilisateur d'un appel urgent relatif à une livraison, suite à la réception des informations complémentaires Inom de la société + livreur ! et %lien_logo_société%.

En 54, la ou les actions de notifications des informations complémentaires sur l'identité de l'appelant sont déclenchées lors de la présentation de l'appel à l'appelant sur son terminal UE-B.

On présente désormais, en relation avec la figure 7, sous une forme de diagramme de flux, les échanges de messages de signalisation entre le terminal appelant UE-A, l'équipement de communication EQ et le terminal appelé UE-B, selon un mode de réalisation de l'invention.

On suppose que l'utilisateur UT-A du terminal UE-A a préalablement souscrit au service d'identification de l'appelant proposé par l'opérateur du réseau de communication RC. Dans une phase d'initialisation, en 40, il émet une demande d'enregistrement REG-ICI d'informations complémentaires d'identification de l'utilisateur UT-A. A réception, l'équipement de communication EQ enregistre en 31 les informations reçues dans la table d'identités IDB et envoie un message d'accusé-réception ACK_REG-ICI au terminal UE-A. Il est reçu par le terminal UE-A en 41. Optionnellement, en 42, le terminal UE-A envoie une demande de mise à jour UP-REG des informations complémentaires ICI. Elle comprend par exemple des informations de contexte ICC d'un appel vers un terminal appelé, qui précisent par exemple un niveau d'urgence de l'appel ou un objet de cet appel ou encore une émotion de l'appelant UT-A associée à cet appel. Ces informations sont donc à la fois associées au numéro de téléphone de l'appelant UE-A et à un numéro de téléphone d'un terminal UE-B que l'utilisateur UT-A du terminal appelant UE-A souhaite appeler.

Elles sont reçues en 32 par l'équipement de communication EQ, qui les enregistre en 33 et répond par un message d'accusé-réception ACK_UP-REG. Il est reçu en 43 par le terminal UE-A.

Dans la suite, on considère un échange de messages de signalisation conformes au protocole SIP, par exemple décrit dans le document RFC 3261 de Rosenberg et al, publié par « The Internet Society » en juin 2002. Ces messages étant connus de l'homme de métier, les détails de leur format ne sont pas décrits ci-après.

En 44, Le terminal UE-A émet un message REQ de demande d'établissement d'appel, par exemple de type SIP INVITE, vers le terminal appelé UE-B.

L'équipement de communication EQ est configuré pour intercepter les messages de signalisation d'appel échangés entre le terminal appelant UE-A et le terminal appelé UE-B. Plus précisément, il ignore tous les messages et les relaie sans modification à la partie destinataire, à l'exception du message REQ. A réception du message REQ en 34, l'équipement de communication EQ met en oeuvre le procédé de traitement selon l'invention qui vient d'être décrit en relation avec la figure 3. Il extrait en 35 le numéro de téléphone de l'appelant, interroge 36 au moins la table d'identité IDB, partir de ce numéro de téléphone pour obtenir des informations complémentaires IC à ajouter à la demande d'établissement d'appel. Auprès de la table d'identités IDB, il obtient des informations complémentaires d'identification ICI de l'appelant et/ou des informations de contexte de l'appel ICC. Par exemple, il obtient la réponse suivante à sa requête d'interrogation de la table d'identités IDB : Name: Orange

Logo: orange.com/assets/logo.png Purpose: Attempted Access To Your Account Urgency: High AppName: None Qualification: Validated ReguestToTalk: <yes>

Les informations complémentaires ICI comprennent le nom de l'appelant est la société Orange et un lien vers son logo.

Les informations de contexte d'appel vers l'appelé UE-B comprennent un niveau d'urgence élevé, un objet (« Tentative d'accès à votre compte ») et un souhait de l'appelant (« Etes-vous disponibles pour parler ? »).

Le champ d'informations « AppName » peut spécifier le nom d'une application qui sera lancée lorsque l’utilisateur répondra à l’appel. Le champ qualification indique que le nom et le numéro de téléphone de l’appelant ont été validés par l'opérateur qui gère la table d’identité d'un appelant. Optionnellement, il consulte aussi une table de réputation RDB, auprès de laquelle il obtient des informations de réputation IR de l'appelant. Par exemple, il le fait lorsqu'il n'a pas trouvé d'enregistrement dans la table d'identités IDB correspondant au numéro de téléphone de l'appelant. En 37, l'équipement de communication EQ décode les informations obtenues, met à jour 38 le message de demande d'établissement d'appel avec les informations décodées et retransmet en 39 le message mis à jour REQ' au terminal appelé UE-B.

Il en résulte que le message REQ' est enrichi à l'aide d'informations complémentaires relatives à l'identité de l'utilisateur appelant UT-A et/ou à un contexte de l'appel, lesquelles sont par exemple transmises dans le champ « DisplayName » de l'en-tête « From et P-Asserted Identity » dudit message. De la sorte, l'équipement de communication EQ, en mettant en oeuvre l'invention, rend un service intermédiaire, dit service d'identité de l'appelant, qui est par exemple implémenté sous la forme d'une application logicielle dédiée.

A réception de ce message REQ' en 50 par le terminal appelé UE-B, ce dernier répond en renvoyant dans le réseau de communication RC un message de signalisation, par exemple de type 100 « TRYING », pour indiquer qu'il a bien reçu le message de demande d'établissement d'appel et qu'il n'est pas nécessaire d'en envoyer d'autres.

Ensuite, le terminal appelé UE-B met en oeuvre le procédé de réception selon l'invention qui vient d'être présenté en relation avec la figure 5. Par exemple, les informations complémentaires IC insérées par l'équipement de communication EQ sont extraites en 51, décodées en 52 et traduites en 53 en actions de notification à déclencher lors de la présentation de l'appel à l'utilisateur UT-B en 54. Le terminal appelé UE-B présente alors l'appel à l'utilisateur UT-B en déclenchant la ou les actions de notification A des informations complémentaires relatives à l'identité de l'appelant.

Par exemple, le procédé de réception selon l'invention est implémenté sous la forme d'une application logicielle dédiée, qui a été préalablement chargée dans le terminal appelé UE-B.

Une fois l'appel présenté à l'utilisateur, le terminal appelé UE-B envoie au terminal appelant UE-un message de type SIP 180 « RING » pour l'informer que l'utilisateur UT-B a été alerté.

De façon connue en soi, ces messages de signalisation peuvent également contenir des informations supplémentaires, ajoutées par le terminal appelé UE-B, par exemple relatives aux codées disponibles sur le téléphone appelé, ou à sa capacité de jouer des flux médias dits précoces, tels qu'un message gratuit joué pendant l'intervalle qui précède la transmission d'un appel à la messagerie vocale.

Le terminal appelant UE-A reçoit le message SIP 180 « RINGING ».

Si l'utilisateur appelé UT-B accepte l’appel, le terminal appelé UE-B envoie un message de signalisation 200 OK dans le réseau de communication RC. Il est retransmis au terminal appelant UE- A, qui y répond par un message d'accusé-réception, par exemple de type 200 « OK ». Le message d'accusé-réception est retransmis au terminal appelé UE-B. A ce stade, la communication entre les parties est établie et le trafic de données, par exemple conforme au protocole de communication RTP (pour « Real Time Protocol », en anglais), qui contient les flux médias audio ou vidéo de la communication entre les deux terminaux, commence à être transmis.

Par exemple, les informations codées insérées dans le champ d'informations « DisplayName » sont les suivantes :

DisplayName = !?Orange?! %orange.com/assets/logo.png% Attempted Access To Your Account L'appelant est la société Orange. Il s'agit d'un appel urgent, car le nom Orange est entouré du caractère clé « ! ». Un lien vers le logo d'Orange est fourni. L'objet de l'appel est d'alerter l'appelé au sujet d'une tentative d'accès à son compte, comme l'indique le caractère cle « ? ».

On présente maintenant, en relation avec la figure 8, un exemple de structure matérielle d'un dispositif 100 de traitement d'un message de demande d'établissement d'appel dans un réseau de communication local selon l'invention, comprenant au moins un module de réception dudit message, un module d'extraction d'un numéro de téléphone de l'appelant dudit message, un module de mise à jour d'un champ d'information dudit message par insertion d'informations complémentaires d'identification de l'appelant obtenues d'une première table de données, dite table d'identité de l'appelant, et un module d'acheminement du message mis à jour vers le terminal appelé. Avantageusement, le dispositif 100 comprend en outre un module de vérification des droits de l'utilisateur du terminal appelant, un module et le module de mise à jour est configuré pour insérer dans le message de demande d'établissement d'appel des informations de réputation de l'appelant obtenues d'une deuxième table de données, dite table de réputation.

Avantageusement il comprend aussi un module de réception d'une demande d'ajout d'informations associées à un numéro de téléphone d'un appelant en provenance d'un terminal appelant, ladite demande comprenant ledit numéro de téléphone et des informations relatives à un contenu d'un prochain appel et un module d'ajout desdites informations relatives à un contenu d'un prochain appel aux informations complémentaires d'identification associées audit numéro de téléphone.

Le terme « module » peut correspondre aussi bien à un composant logiciel qu'à un composant matériel ou un ensemble de composants matériels et logiciels, un composant logiciel correspondant lui-même à un ou plusieurs programmes ou sous-programmes d'ordinateur ou de manière plus générale à tout élément d'un programme apte à mettre en oeuvre une fonction ou un ensemble de fonctions.

Plus généralement, un tel dispositif 100 comprend une mémoire vive 103 (par exemple une mémoire RAM), une unité de traitement 102 équipée par exemple d’un processeur, et pilotée par un programme d’ordinateur Pg, représentatif des modules de réception, extraction, interrogation, mise à jour et acheminement, stocké dans une mémoire morte 101 (par exemple une mémoire ROM ou un disque dur). A l’initialisation, les instructions de code du programme d’ordinateur sont par exemple chargées dans la mémoire vive 103 avant d’être exécutées par le processeur de l’unité de traitement 102. La mémoire vive 103 peut aussi contenir une table de données comprenant une entrée associant au numéro de téléphone de l'appelant des droits d'accès au service d'identification de l'appelant. Elle peut aussi contenir une copie des informations IC extraites de la table d'identités et/ou de la table de réputation RDB à partir du numéro de téléphone de l'appelant. La figure 8 illustre seulement une manière particulière, parmi plusieurs possibles, de réaliser le dispositif 100 afin qu'il effectue les étapes du procédé de traitement d'un message de demande d'établissement d'un appel en voix sur IP dans un réseau de communication tel que détaillé ci- dessus, en relation avec les figures 3 et 7 dans ses différents modes de réalisation. En effet, ces étapes peuvent être réalisées indifféremment sur une machine de calcul reprogrammable (un ordinateur PC, un processeur DSP ou un microcontrôleur) exécutant un programme comprenant une séquence d'instructions, ou sur une machine de calcul dédiée (par exemple un ensemble de portes logiques comme un FPGA ou un ASIC, ou tout autre module matériel).

Dans le cas où le dispositif 100 est réalisé avec une machine de calcul reprogrammable, le programme correspondant (c'est-à-dire la séquence d'instructions) pourra être stocké dans un médium de stockage amovible (tel que par exemple une carte SD, une clé USB, un CD-ROM ou un DVD-ROM) ou non, ce médium de stockage étant lisible partiellement ou totalement par un ordinateur ou un processeur.

Les différents modes de réalisation ont été décrits ci-avant en relation avec un dispositif 100 intégré dans un équipement de communication EQ, mais il peut aussi être indépendant de cet équipement et connecté à lui par une interface de type filaire ou sans fil.

On présente aussi, en relation avec la figure 9, un exemple de structure matérielle d'un dispositif 200 d'émission d'un message de demande d'établissement d'appel émis par un terminal appelant vers un terminal appelé dans un réseau de communication selon l'invention, comprenant au moins un module d'émission d'une demande d'enregistrement d'informations complémentaires d'identification de l'appelant dans la table d'identités IDB, stockée dans ledit réseau de communication, en association avec un numéro de téléphone de l'appelant, un module de réception d'une confirmation d'enregistrement et un module d'émission du message de demande d'établissement d'appel.

Avantageusement, le dispositif 200 comprend aussi un module d'émission à destination du réseau de communication d'une demande de mise à jour de la table d'identités de l'appelant, ladite demande de mise à jour comprenant au moins une information de contexte de l'appel.

Le terme « module » peut correspondre aussi bien à un composant logiciel qu'à un composant matériel ou un ensemble de composants matériels et logiciels, un composant logiciel correspondant lui-même à un ou plusieurs programmes ou sous-programmes d'ordinateur ou de manière plus générale à tout élément d'un programme apte à mettre en oeuvre une fonction ou un ensemble de fonctions.

Plus généralement, un tel dispositif 200 comprend une mémoire vive 203 (par exemple une mémoire RAM), une unité de traitement 202 équipée par exemple d’un processeur, et pilotée par un programme d’ordinateur Pg2, représentatif des modules de réception, d'activation, de connexion, de vérification, de sélection, d'obtention, de réveil et d'exécution, stocké dans une mémoire morte 201 (par exemple une mémoire ROM ou un disque dur). A l’initialisation, les instructions de code du programme d’ordinateur sont par exemple chargées dans la mémoire vive 203 avant d’être exécutées par le processeur de l’unité de traitement 202. La mémoire vive 203 peut aussi contenir les informations complémentaires que l'utilisateur du terminal appelant demande à enregistrer dans la table d'identités du réseau de communication.

La figure 9 illustre seulement une manière particulière, parmi plusieurs possibles, de réaliser le dispositif 200 afin qu'il effectue les étapes du procédé d'émission d'un message de demande d'établissement d'appel tel que détaillé ci-dessus, en relation avec les figures 4 et 7 dans ses différents modes de réalisation. En effet, ces étapes peuvent être réalisées indifféremment sur une machine de calcul reprogrammable (un ordinateur PC, un processeur DSP ou un microcontrôleur) exécutant un programme comprenant une séquence d'instructions, ou sur une machine de calcul dédiée (par exemple un ensemble de portes logiques comme un FPGA ou un ASIC, ou tout autre module matériel).

Dans le cas où le dispositif 200 est réalisé avec une machine de calcul reprogrammable, le programme correspondant (c'est-à-dire la séquence d'instructions) pourra être stocké dans un médium de stockage amovible (tel que par exemple une carte SD, une clé USB, un CD-ROM ou un DVD-ROM) ou non, ce médium de stockage étant lisible partiellement ou totalement par un ordinateur ou un processeur.

On présente enfin, en relation avec la figure 10, un exemple de structure matérielle d'un dispositif 300 de réception par un terminal appelé d'un message de demande d'établissement d'appel émis par un terminal appel dans un réseau de communication selon l'invention, comprenant au moins un module de réception dudit message, un module d'extraction d'informations complémentaires relatives à l'appelant d'un champ d'information du message reçu et un module de déclenchement d'au moins une action comprenant une notification desdites informations à un utilisateur du terminal appelé.

Avantageusement, le dispositif 300 comprend aussi un module de décodage desdites informations, ledit décodage comprenant l'identification dudit caractère de type clé et un module de détermination d'une action de notification à déclencher au moins en fonction du caractère de type clé identifié.

Le terme « module » peut correspondre aussi bien à un composant logiciel qu'à un composant matériel ou un ensemble de composants matériels et logiciels, un composant logiciel correspondant lui-même à un ou plusieurs programmes ou sous-programmes d'ordinateur ou de manière plus générale à tout élément d'un programme apte à mettre en oeuvre une fonction ou un ensemble de fonctions. Plus généralement, un tel dispositif 300 comprend une mémoire vive 303 (par exemple une mémoire RAM), une unité de traitement 302 équipée par exemple d'un processeur, et pilotée par un programme d'ordinateur Pg, représentatif des modules de réception, extraction, décodage, détermination et déclenchement, stocké dans une mémoire morte 301 (par exemple une mémoire ROM ou un disque dur). A l'initialisation, les instructions de code du programme d'ordinateur sont par exemple chargées dans la mémoire vive 303 avant d'être exécutées par le processeur de l'unité de traitement 302. La mémoire vive 303 peut aussi contenir une table comprenant une entrée associant un caractère clé une ou plusieurs actions à déclencher lors de la présentation de l'appel.

La figure 10 illustre seulement une manière particulière, parmi plusieurs possibles, de réaliser le dispositif 300 afin qu'il effectue les étapes du procédé de réception d'un message de demande d'établissement d'appel tel que détaillé ci-dessus, en relation avec les figures 5, 6 et 7 dans ses différents modes de réalisation. En effet, ces étapes peuvent être réalisées indifféremment sur une machine de calcul reprogrammable (un ordinateur PC, un processeur DSP ou un microcontrôleur) exécutant un programme comprenant une séquence d'instructions, ou sur une machine de calcul dédiée (par exemple un ensemble de portes logiques comme un FPGA ou un ASIC, ou tout autre module matériel).

Dans le cas où le dispositif 300 est réalisé avec une machine de calcul reprogrammable, le programme correspondant (c'est-à-dire la séquence d'instructions) pourra être stocké dans un médium de stockage amovible (tel que par exemple une carte SD, une clé USB, un CD-ROM ou un DVD-ROM) ou non, ce médium de stockage étant lisible partiellement ou totalement par un ordinateur ou un processeur.

L'invention qui vient d'être décrite dans ses différents modes de réalisation présente de nombreux avantages. En effet, en enrichissant l'appel présenté au terminal appelé à l'aide d'informations d'identification de l'appelant, qui sont gérées et validées, donc dignes de confiance, par le réseau de communication, elle contribue à augmenter le taux d'acceptation des appels par les terminaux appelés. En outre, du fait que l'enrichissement de l'appel est réalisé dans le réseau de communication, il n'introduit pas de latence au niveau du terminal appelé avant la présentation de l'appel à l'utilisateur. Selon l'invention, cet enrichissement s'appuie sur des informations stockées dans une unique table gérée par l'opérateur du réseau et de ce fait, elles sont transmises selon un unique format de données, ce qui simplifie leur interprétation et leur utilisation par les terminaux appelés. Enfin, l'invention n'implique aucune modification de syntaxe des messages de signalisation d'appel, puisque les informations complémentaires sont avantageusement transmises dans un champ d'informations du message d'établissement d'appel qui est déjà prévu par la norme, mais n'était pas encore exploité en pratique.