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Title:
METHOD FOR IMPREGNATING A FIBROUS MATERIAL IN AN INTERPENETRATED FLUIDISED BED
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/109709
Kind Code:
A2
Abstract:
The present invention relates to a method for manufacturing a pre-impregnated fibrous material comprising a continuous fiber fibrous material and at least one thermoplastic polymer matrix, characterized in that said pre-impregnated fibrous material is made of a plurality of unidirectional parallel ribbons or sheets and in that said method comprises an, in particular homogeneous, pre-impregnation step of said fibrous material in the form of N parallel strands (20) by said at least one thermoplastic polymer matrix in powder form in a tank (10), said pre-impregnation step being carried out in a dry manner in said tank (10), said N parallel strands (20) being divided into X groups consisting of Niparallel strands in the direction of travel of the strands, ∑Ni = N and X ≤ N, each group of parallel strands running separately by means of X series consisting of Y starting pieces (30) in the tank, with Y ≥ 3, and of which at least one of said Y starting pieces (30) of each series is at least partially immersed in said powder, each group of strands running on the same number Y of starting pieces (30), said parallel strands being separated from one another in said tank with a spacing at least equal to the width of each strand at least at said at least partially immersed starting piece.

Inventors:
HOCHSTETTER GILLES (FR)
BABEAU ARTHUR (FR)
SALINIER AXEL (FR)
SAVART THIBAUT (FR)
Application Number:
PCT/FR2019/052799
Publication Date:
June 04, 2020
Filing Date:
November 25, 2019
Export Citation:
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Assignee:
ARKEMA FRANCE (FR)
International Classes:
B29B15/12; B29C70/20; B29C70/38
Domestic Patent References:
WO2018115736A12018-06-28
WO2015121583A22015-08-20
Foreign References:
JPH0740341A1995-02-10
EP1505099A22005-02-09
EP0406067A11991-01-02
Attorney, Agent or Firm:
JEANPETIT, Christian (FR)
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Claims:
Revendications

[Revendication 1 ] [Procédé de fabrication d’un matériau fibreux pré

imprégné comprenant un matériau fibreux en fibres continues et au moins une matrice polymère thermoplastique, caractérisé en ce que ledit matériau fibreux pré-imprégné est réalisé en une pluralité de rubans ou nappes parallèles unidirectionnels et en ce que ledit procédé comprend une étape de pré-imprégnation, en particulier homogène, dudit matériau fibreux se présentant sous forme de N mèches parallèles (20) par ladite au moins une matrice polymère thermoplastique se présentant sous forme de poudre dans une cuve (10), ladite étape de pré-imprégnation étant effectuée par voie sèche dans ladite cuve (10), lesdites N mèches parallèles (20) étant divisées en X groupes constitués de N, mèches parallèles dans le sens de défilement des mèches, åN, = N et X < N, X étant compris de 2 à 200, chaque groupe de mèches parallèles défilant de manière séparée au moyen de X séries constituées de Y pièces d’embarrage (30) dans la cuve, avec Y>3, et dont l’une au moins desdites Y pièces d’embarrage (30) de chaque série est au moins partiellement immergée dans ladite poudre, chaque groupe de mèches défilant sur le même nombre Y de pièces d’embarrage (30), - les polymères et copolymères de la famille des polyamides (PA)

aliphatiques, cycloaliphatiques ou des PA semi-aromatiques (encore dénommés polyphtalamides (PPA)),

- les polyurées, en particulier aromatiques,

- les polymères et copolymères de la famille des acryliques comme les polyacrylates, et plus particulièrement le polyméthacrylate de méthyle

(PMMA) ou ses dérivés

- les polymères et copolymères de la famille des polyaryléther cétones (PAEK) comme le poly(éther éther cétone) (PEEK), ou les polyaryléther cétones cétones (PAEKK) comme le poly(éther cétone cétone) (PEKK) ou leurs dérivés,

- les polyéther-imides (PEI) aromatiques - les polyarylsulfures, en particulier les polyphénylène sulfures (PPS),

- les polyarylsulfones, en particulier les polyphénylène sulfones (PPSU),

- les polyoléfines, en particulier le polypropylène (PP);

- l’acide polylactique (PLA),

- l’alcool polyvinylique (PVA),

- les polymères fluorés, en particulier le poly(fluorure de vinylidène) (PVDF), ou le polytétrafluoroéthylène (PTFE) ou le polychlorotrifluoroéthylène

(PCTFE),

et leurs mélanges.

lesdites mèches parallèles étant séparées les unes des autres dans ladite cuve avec un écartement au moins égal à la largeur de chaque mèche, au moins au niveau de ladite pièce d’embarrage au moins partiellement immergée, lesdites Y pièces d’embarrages (30) de chaque série dans la cuve étant décalées dans le sens de défilement des mèches d’une distance au moins supérieure à l’épaisseur de chaque mèche, le contrôle du taux de ladite au moins une matrice polymère thermoplastique dans ledit matériau fibreux étant effectué par contrôle du temps de séjour desdites N mèches dans la poudre, le temps de séjour dans la poudre étant identique pour chacune desdites mèches, lesdites N mèches étant optionnellement réunies hors de la poudre.

[Revendication 2] Procédé selon la revendication 1 , caractérisé en ce que ladite cuve comprend un lit fluidisé (11 ).

[Revendication 3] Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que chaque Ym pièce d’embarrage de chaque série dans le lit fluide est située à la même hauteur par rapport au fond de la cuve. [Revendication 4] Procédé selon l’une des revendications 2 à 3, caractérisé en ce que les Y pièces d’embarrage de chaque série dans le lit fluide sont équidistantes chacune les unes des autres.

[Revendication 5] Procédé selon l’une des revendications 2 à 4,

caractérisé en ce que lesdites Y pièces d’embarrage sont des rouleaux de compression de forme convexe, concave ou cylindrique, en particulier de forme cylindrique.

[Revendication 6] Procédé selon l’une des revendications 2 à 5,

caractérisé en ce que chaque mèche de chaque groupe X pénètre dans ledit lit fluidisé et défile sur ladite au moins une desdites Y pièces d’embarrage de chaque série au moins partiellement immergée dans ladite poudre, avec un angle 02 formé entre la mèche et la normale de ladite pièce d’embarrage Ym compris de 0 à 89°, préférentiellement 5° à 85°, préférentiellement de 5° à 45°, préférentiellement de 5° à 30°.

[Revendication 7] Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que chaque mèche de chaque groupe X, après être passée sur ladite au moins une desdites Y pièces d’embarrage de chaque série au moins partiellement immergée dans ladite poudre, ressort dudit lit fluidisé avec un angle a’2 formé entre la mèche et la normale dudit embarrage Ym compris de 0 à 89°, préférentiellement 5° à 85°, préférentiellement de 5° à 45°,

préférentiellement de 5° à 30°.

[Revendication 8] Procédé selon l’une des revendications 2 à 7,

caractérisé en ce que le temps de séjour dans la poudre est compris de 0,01 s à 10s, préférentiellement de 0,1 s à 5s, et en particulier de 0,1 s à 3s. [Revendication 9] Procédé selon l’une des revendications 2 à 8, caractérisé en ce que ladite étape de pré-imprégnation est effectuée avec épanouissement de chaque Ni mèches parallèles entre l’entrée et la sortie de la cuve comprenant ledit lit fluidisé.

[Revendication 10] Procédé selon la revendication 9, caractérisé en ce que ledit épanouissement de chaque Ni mèches parallèles est effectué au moins au niveau d’une des pièces d’embarrage Ym (30), en particulier au moins au niveau de ladite au moins une desdites Y pièces d’embarrage de chaque série au moins partiellement immergée dans ladite poudre.

[Revendication 11] Procédé selon l’une des revendications 1 à 10,

caractérisé en ce que lesdites pièces d’embarrage Y de chaque série sont identiques.

[Revendication 12] Procédé selon l’une des revendications 2 à 11 ,

caractérisé en ce que m = 3 pour chaque série, une première pièce d’embarrage Yi (31 ) pour chaque série étant située au-dessus dudit lit fluidisé après l’entrée de la cuve (10) et une dernière pièce d’embarrage Y3 pour chaque série (33) sont situées au-dessus dudit lit fluidisé avant la sortie de la cuve (10), ladite pièce au moins partiellement immergée (32) étant située entre la première pièce d’embarrage Y1 (31 ) et ladite dernière pièce d’embarrage Y3 pour chaque série (33).

[Revendication 13] Procédé selon l’une des revendications 2 à 12,

caractérisé en ce que ladite pièce (32) est totalement immergée dans ledit lit fluidisé (11 ).

[Revendication 14] Procédé selon l’une des revendications 2 à 13,

caractérisé en ce que le taux de fibres dans ledit matériau fibreux pré- imprégné est compris de 45 à 65 % en volume, de préférence de 50 à 60% en volume, notamment de 54 à 60%.

[Revendication 15] Procédé selon l’une des revendications 1 à 14,

caractérisé en ce qu’une seule matrice polymère thermoplastique est utilisée et la poudre de polymère thermoplastique est fluidisable.

[Revendication 16] Procédé selon l’une des revendications 1 à 15,

caractérisé en ce qu’il comprend de plus au moins une étape de chauffage de la matrice thermoplastique permettant la fusion ou le maintien en fusion dudit polymère thermoplastique après pré-imprégnation,

ladite au moins une étape de chauffage étant effectuée au moyen d’au moins une pièce d’embarrage (E) conductrice ou non de la chaleur et d’au moins un système de chauffage, à l’exception d’une calandre chauffante, ladite mèche ou lesdites mèches étant en contact avec une partie ou la totalité de la surface de ladite au moins une pièce d’embarrage (E) et défilant partiellement ou totalement à la surface de ladite au moins une pièce d’embarrage (E) au niveau du système de chauffage.

[Revendication 17] Procédé selon l’une des revendications 1 à 16,

caractérisé en ce qu’il comprend de plus une étape de mise en forme de ladite mèche ou desdites mèches parallèles dudit matériau fibreux imprégné, par calandrage au moyen d’au moins une calandre chauffante sous forme de ruban unique unidirectionnel ou d’une pluralité de rubans ou nappes parallèles unidirectionnels avec, dans ce dernier cas, ladite calandre chauffante comportant une pluralité de gorges de calandrage, de préférence jusqu’à 300 gorges de calandrage, en conformité avec le nombre desdits rubans et avec une pression et/ou un écartement entre les rouleaux de ladite calandre régulés par un système asservi. [Revendication 18] Procédé selon la revendication 17, caractérisé en ce que l’étape de calandrage est réalisée au moyen d’une pluralité de calandres chauffantes, montées en parallèle et/ou en série par rapport au sens de défilement des mèches de fibres.

[Revendication 19] Procédé selon l’une des revendications 17 ou 18,

caractérisé en ce que ladite (ou lesdites) calandre(s) chauffante(s) comprend (comprennent) un système de chauffage intégré par induction ou par microondes, de préférence par microondes, couplé à la présence de charges carbonées dans ledit polymère thermoplastique ou mélange de polymères thermoplastiques.

[Revendication 20] Procédé selon l’une des revendications 17 à 19,

caractérisé en ce que ladite (ou lesdites) calandre(s) chauffante(s) est (sont) couplée(s) à un dispositif de chauffage complémentaire rapide, situé avant et/ou après ladite (chaque) calandre, en particulier un dispositif de chauffage par microondes ou induction couplé à la présence de charges carbonées dans ledit polymère ou dans ledit mélange de polymères, ou un dispositif de chauffage infrarouge IR, ou Laser ou par contact direct avec une autre source de chaleur comme une flamme ou un gaz chaud.

[Revendication 21] Procédé selon l’une des revendications 1 à 20,

caractérisé en ce que ladite ou lesdites étape(s) d’imprégnation est(sont) complétée(s) par une étape de recouvrement de ladite mèche unique ou de ladite pluralité de mèches parallèles après imprégnation par la poudre, ladite étape de recouvrement étant réalisée avant ladite étape de calandrage, par un polymère thermoplastique fondu, pouvant être identique ou différent dudit polymère sous forme de poudre en lit fluidisé, ledit polymère fondu étant de préférence de même nature que ledit polymère sous forme de poudre en lit fluidisé, de préférence avec ledit recouvrement s’effectuant par extrusion en tête d’équerre par rapport à ladite mèche unique ou à ladite pluralité de mèches parallèles. [Revendication 22] Procédé selon l’une des revendications 1 à 21 , caractérisé en ce que ledit polymère thermoplastique comprend en outre des charges carbonées, en particulier du noir de carbone ou des nanocharges carbonées, de préférence choisies parmi des nanocharges carbonées, en particulier des graphènes et/ou des nanotubes de carbone et/ou des nanofibrilles de carbone ou leurs mélanges.

[Revendication 23] Procédé selon l’une des revendications 1 à 22,

caractérisé en ce que le dit polymère thermoplastique comprend en outre des polymères à cristaux liquides ou du poly(butylène téréphtalate) cyclisé, ou des mélanges en contenant comme additifs.

[Revendication 24] Procédé selon l’une des revendications 1 à 23,

caractérisé en ce que ledit au moins polymère thermoplastique est sélectionné parmi : les polyaryl éther cétones (PAEK), en particulier le poly(éther éther cétone) (PEEK) ; les polyaryl éther cétone cétone (PAEKK), en particulier le poly(éther cétone cétone) (PEKK) ; les polyéther-imides (PEI) aromatiques ; les polyaryl sulfones, en particulier les polyphénylène sulfones (PPSU) ; les polyarylsulfures, en particulier les polyphénylène sulfures (PPS) ; les polyamides (PA), en particulier polyamides semi- aromatiques éventuellement modifiées par unités urées ; les PEBA, les polyacrylates en particulier le polyméthacrylate de méthyle (PMMA) ; les polyoléfines, en particulier le polypropylène, l’acide polylactique (PLA), l’alcool polyvinylique (PVA), et les polymères fluorés en particulier le polyfluorure de vinylidène (PVDF) ou le polytétrafluoroéthylène (PTFE) ou le polychlorotrifluoroéthylène (PCTFE); et leurs mélanges, notamment un mélange de PEKK et de PEI, de préférence de 90-10% en poids à 60-40% en poids, en particulier de 90-10% en poids à 70-30% en poids.

[Revendication 25] Procédé selon la revendication 24, caractérisé en ce que ledit au moins polymère thermoplastique est un polymère dont la température de transition vitreuse est telle que Tg > 80°C ou un polymère semi-cristallin dont la température de fusion Tf > 150°C.

[Revendication 26] Procédé selon l’une des revendications 1 à 25,

caractérisé en ce que ledit matériau fibreux comprend des fibres continues sélectionnées parmi les fibres de carbone, de verre, de carbure de silicium, de basalte, de silice, les fibres naturelles en particulier de lin ou de chanvre, de lignine, de bambou, de sisal, de soie, ou cellulosiques en particulier de viscose, ou les fibres thermoplastiques amorphes de température de transition vitreuse Tg supérieure à la Tg dudit polymère ou dudit mélange de polymères lorsque ce dernier est amorphe ou supérieure à la Tf dudit polymère ou dudit mélange de polymères lorsque ce dernier est semi- cristallin, ou les fibres thermoplastiques semi-cristallines de température de fusion Tf supérieure à la Tg dudit polymère ou dudit mélange de polymères lorsque ce dernier est amorphe ou supérieure à la Tf dudit polymère ou dudit mélange de polymères lorsque ce dernier est semi-cristallin, ou un mélange de deux ou de plusieurs desdites fibres, de préférence un mélange de fibres de carbone, de verre ou de carbure de silicium, en particulier des fibres de carbone.

Description:
PROCEDE D’IMPREGNATION D’UN MATERIAU FIBREUX EN LIT FLUIDISE INTERPENETRE

[0001] La présente invention concerne un procédé de fabrication d’un matériau fibreux pré-imprégné de polymère thermoplastique.

[0002] Plus particulièrement, l’invention se rapporte à un procédé de fabrication d’un matériau fibreux pré-imprégné comprenant une étape d’imprégnation sous forme de poudre pour la préparation d’un matériau fibreux pré-imprégné, notamment en lit fluidisé interpénétré, en vue de l’obtention de rubans de matériau fibreux pré-imprégné, de dimensions calibrées, directement utilisables pour la fabrication de pièces composites tridimensionnelles.

[0003] Le principe de fonctionnement du lit fluidisé de poudre induit son lot de

problématiques bien connu de l’homme de l’art. En effet, ce dernier sait que tout élément introduit dans un lit de poudre en fluidisation va perturber l’écoulement des gaz de fluidisation et donc les écoulements de poudre. En particulier, il est connu de l’homme de l’art que l’introduction d’un élément « traversant » (c’est-à- dire étant en partie immergé dans la poudre en fluidisation et en partie en dehors de ce lit fluidisé de poudre) va écranter les passages de gaz de fluidisation à proximité de cet élément traversant. Ce passage par conséquent défavorisé de gaz de fluidisation ne permet pas de conserver une concentration constante de poudre localement dans une zone proche de cette perturbation des flux de gaz. Cette perturbation, qui peut être gérée et maîtrisée pour une mèche de fibres voire plusieurs mèches de fibres séparées d’une certaine distance, ne l’est pas aisément et de manière stable pour une nappe de mèches de fibres collées les unes aux autres. Aussi, on observe généralement lors de l’assemblage de mèches de fibres avant ou au niveau du lit fluidisé une inhomogénéité d’emport de poudre par la nappe de mèches ; le taux de poudre étant généralement plus faible sur les mèches de fibres situées au centre de la nappe.

[0004] La demande internationale WO 2018/115736, décrit un procédé

d’imprégnation de plusieurs mèches en parallèle dans un même lit fluidisé, au moyen d’une série d’embarrages; en prenant garde de conserver un écart même minime entre les mèches. [0005] L’un des inconvénients malgré tout de cette méthode réside dans la largeur totale de la ligne d’imprégnation surtout si l’on veut multiplier les mèches en parallèle pour améliorer la productivité de la ligne. Cette largeur maximale est induite par non seulement la largeur de chaque mèche de fibres dans le bain de fluidisation mais aussi par l’écart intermèche nécessaire pour ne pas perturber la fluidisation d’une fibre trop proche de sa proche voisine. On peut arriver, dans des cas les plus perturbés, à doubler la largeur de la ligne d’imprégnation du fait de cet espace intermèche.

[0006] JP H07 40341 décrit un procédé d’imprégnation d’un matériau fibreux en fibre de verre par du chlorure de vinyle sous forme de poudre, ledit matériau fibreux étant séparé en deux groupes, chaque groupe circulant séparément sur deux embarrages et les deux groupes étant réunis sur le troisième embarrage. Cependant, de par la configuration des embarrages, les deux groupes de mèches ne présentent pas le même temps de séjour dans la cuve et ne peuvent donc être imprégnées de la même manière.

[0007] La fabrication de ces bandes (tapes) ou nappes de mèches de fibres

imprégnées nécessite de conserver l’unidirectionnalité des fibres dans le matériau final pour obtenir les meilleures performances notamment mécaniques du matériau ; et donc d’éviter le désaxage des fibres de renfort notamment pendant ou après l’étape d’imprégnation par la poudre sèche. Or, l’écart intermèche nécessaire lors de cette étape d’imprégnation par la poudre sèche, pour ne pas trop perturber la fluidisation de la poudre, impose de rapprocher jusqu’à contact les différentes mèches de fibres imprégnées pour former la nappe. Dans le cas de l’utilisation d’un lit fluide, ce rapprochement peut avoir lieu pendant l’étape d’imprégnation par la poudre, juste après cette étape, ou en sortie de la cuve contenant le lit fluidisé, ou encore après l’étape de fusion de la poudre et l’imprégnation des fibres par la résine fondue. Dans la plupart des cas il sera nécessaire de dévier les axes de défilement des mèches de fibres pour les forcer à se rapprocher, ce d’autant plus que l’écart intermèche dans la cuve aura été important. En faisant ainsi, on oriente les fibres avec un angle particulier différent de l’angle 0 correspondant à leur orientation initiale calquée sur leur axe de défilement dans le procédé d’imprégnation. Un désaxage des fibres dans le plan (horizontal) et/ou hors du plan (vertical) de la nappe de mèches de fibres peut résulter de cet angle induit, ce désaxage se figeant lors du refroidissement de la résine thermoplastique et ne pouvant plus être corrigé par la suite.

[0008] L’invention a donc pour but de remédier à au moins un des inconvénients de l’art antérieur.

[0009] L’invention vise notamment à proposer une méthode de fabrication innovante d’un grand nombre de mèches imprégnées individuellement en parallèle, comportant le même taux de poudre sèche, tout en conservant une installation dont la largeur est proche de la largeur de l’ensemble des mèches imprégnées par la poudre. De préférence cette imprégnation sera homogène c'est-à-dire que la poudre sera régulièrement répartie sur toute la largeur de chacune desdites mèches. De façon préférée, l’assemblage aura lieu après l’étape d’imprégnation. De façon encore plus préférée, qu’il s’agisse de fabrication en parallèle de rubans à partir d’une ou plusieurs mèches ou de la fabrication d’une nappe de mèches, le dispositif d’imprégnation en parallèle des mèches par la poudre permettra de conserver le parallélisme de l’axe de symétrie des mèches imprégnées par la poudre. De manière encore optimisée ces mèches de fibres sont imprégnées en utilisant un procédé d’imprégnation dans une cuve comprenant un polymère thermoplastique sous forme de poudre, notamment en lit fluidisé, dont les dimensions sont minimales et permettant malgré tout une imprégnation homogène de la mèche et en particulier sans perturbation d’une mèche de fibres donnée sur ses plus proches voisines. De manière encore plus optimisée, les fibres de renfort seront imprégnées de polymère thermoplastique à cœur et avec un taux de porosité faible et contrôlé, cette imprégnation à cœur des mèches de fibres ayant lieu après la phase de fusion de la poudre mais nécessitant au préalable une imprégnation homogène des mèches par la poudre.

[0010] A cet effet, l’invention a pour objet un procédé de fabrication d’un matériau fibreux pré-imprégné comprenant une étape de pré-imprégnation de mèches de fibres de renfort parallèles, lesdites mèches étant divisées en deux ou plusieurs groupes de mèches de fibres qui constitueront les rubans ou la nappe finale, chaque groupe de mèches défilant de manière séparée et interpénétrée sur un système de deux ou plusieurs séries d’embarrages dans la cuve comprenant un polymère thermoplastique sous forme de poudre, notamment en lit fluidisé.

[001 1 ] L’invention concerne donc un procédé de fabrication d’un matériau fibreux pré-imprégné comprenant un matériau fibreux en fibres continues et au moins une matrice polymère thermoplastique, caractérisé en ce que ledit matériau fibreux pré-imprégné est réalisé en une pluralité de rubans ou nappes parallèles unidirectionnels et en ce que ledit procédé comprend une étape de pré imprégnation, en particulier homogène, dudit matériau fibreux se présentant sous forme de N mèches parallèles (20) par ladite au moins une matrice polymère thermoplastique se présentant sous forme de poudre dans au moins une cuve (10), ladite étape de pré-imprégnation étant effectuée par voie sèche dans ladite au moins une cuve (10),

[0012] lesdites N mèches parallèles (20) étant divisées en X groupes constitués de N, mèches parallèles dans le sens de défilement des mèches, åN, = N et X < N, chaque groupe de mèches parallèles défilant de manière séparée au moyen de X séries constituées de Y pièces d’embarrage (30) dans la au moins une cuve, avec Y>3, et dont l’une au moins desdites Y pièces d’embarrage (30) de chaque série est au moins partiellement immergée dans ladite poudre, chaque groupe de mèches défilant sur le même nombre Y de pièces d’embarrage (30),

[0013] lesdites mèches parallèles étant séparées les unes des autres dans ladite au moins une cuve avec un écartement au moins égal à la largeur de chaque mèche, au moins au niveau de ladite pièce d’embarrage au moins partiellement immergée,

[0014] lesdites Y pièces d’embarrages (30) de chaque série dans ladite au moins une cuve étant décalées dans le sens de défilement des mèches d’une distance au moins supérieure à l’épaisseur de chaque mèche,

[0015] le contrôle du taux de ladite au moins une matrice polymère thermoplastique dans ledit matériau fibreux étant effectué par contrôle du temps de séjour desdites N mèches dans la poudre,

[0016] le temps de séjour dans la poudre étant identique pour chacune desdites mèches,

[0017] lesdites N mèches étant optionnellement réunies hors de la poudre. [0018] Avantageusement, le diamètre moyen D50 en volume des particules de poudre de polymère thermoplastique est compris de 30 à 300 miti, notamment de 50 à 200 miti, plus particulièrement de 70 à 200pm.

[0019] Le terme « largeur » utilisé dans les expressions « largeur de cuve » ou « largeur de ligne » désigne la dimension de l’élément considéré (ici la cuve dans le premier cas et la ligne dans le second cas) mesurée dans le plan horizontal et dans le sens transverse au sens de défilement de la mèche dans le procédé.

[0020] L’expression « mèches parallèles » signifie que les axes de symétrie des mèches sont parallèles entre eux.

[0021] L’expression « temps de séjour dans la poudre » signifie le temps durant lequel la mèche est en contact avec ladite poudre dans ladite au moins une cuve (10).

[0022] L’expression « par voie sèche » signifie que ladite au moins une matrice polymère thermoplastique est sous forme de poudre dans ladite au moins une cuve et donc dépourvue d’eau ou d’un solvant dans lequel elle serait en suspension ou dispersion ou émulsion, mis à part le taux d’humidité

naturellement présent dans ladite poudre thermoplastique.

[0023] Seul de l’air ou un gaz neutre peuvent être présents dans ladite au moins une cuve.

[0024] Le terme « homogène » signifie que l’imprégnation est uniforme sur la

largeur des mèches.

[0025] Dans la présente description, on entend par « matériau fibreux » un

assemblage de fibres de renfort. Avant sa mise en forme, il se présente sous forme de mèches. Après sa mise en forme, il se présente sous forme de bandes (ou tapes) composées d’une ou plusieurs mèches ou de rubans ou de nappes obtenues par assemblage d’un grand nombre de mèches, c’est-à-dire supérieur à 9 mèches.

[0026] Dans un mode de réalisation, le procédé selon l’invention est à l’exclusion de tout procédé électrostatique en charge volontaire. [0027] Lorsque l’étape de pré-imprégnation est effectuée au moyen de plusieurs cuves, deux configurations sont possibles :

[0028] Les cuves sont situées dans l’alignement longitudinal des mèches ou bien les cuves sont superposées.

[0029] Dans un mode de réalisation, ladite au moins une cuve (10) correspond à au moins un lit fluidisé (1 1 ).

[0030] Dans un mode de réalisation avantageux, l’étape de pré-imprégnation est effectuée au moyen d’une seule cuve (10).

[0031 ] Dans un mode de réalisation avantageux, l’étape de pré-imprégnation est effectuée au moyen d’une seule cuve (10) comprenant un lit fluidisé (1 1 ).

[0032] Dans un autre mode de réalisation, ladite étape de pré-imprégnation est effectuée dans une cuve par pulvérisation par pistolet.

[0033] Les Inventeurs ont donc trouvé de manière inattendue que la division des mèches en plusieurs groupes de mèches parallèles individualisées, chaque groupe de mèches parallèles individualisées défilant sur un système de séries d’embarrages, le nombre de séries d’embarrage correspondant au nombre de groupe de mèche, un seul groupe défilant sur une seule série d’embarrage et les différents groupes étant interpénétrés entre eux, tout en contrôlant le temps de séjour, permettait une pré-imprégnation homogène et permettait dans une deuxième étape après la fusion de la poudre, d’obtenir des mèches imprégnées à cœur avec un taux de porosité faible et contrôlé dans chaque mèche sans nécessité d’augmenter la largeur de la cuve comprenant la poudre

d’imprégnation.

[0034] En d’autres termes, les Inventeurs ont trouvé que la division des mèches en plusieurs groupes de mèches parallèles, tout en générant un espace suffisant entre chaque mèche de fibres appartenant à un groupe donné, les différents groupes étant interpénétrés entre eux, permettait de ne pas perturber la fluidisation de la poudre et donc d’assurer à chacune des mèches de ne pas subir l’influence de ses plus proches voisines, tout en contrôlant le temps de séjour dans la poudre de chaque mèche et donc permettre que le taux de poudre soit constant d’une mèche à l’autre. [0035] L’utilisation de ce système permet notamment :

[0036] De générer un espace suffisant entre chaque mèche de fibres appartenant à un groupe donné pour ne pas perturber la fluidisation de ces mèches et sans subir l’influence de ses plus proches voisines,

[0037] De ne pas surdimensionner la cuve de fluidisation, notamment en largeur, et donc d’optimiser la largeur globale de la ligne d’imprégnation,

[0038] De mieux réguler la fluidisation dans toute la cuve de fluidisation (meilleure homogénéité locale du flux à tout endroit de la cuve) permettant d’obtenir un niveau d’imprégnation constant et homogène pour chaque mèche et donc une nappe uniformément imprégnée.

[0039] Ces systèmes permettent aussi avantageusement d’obtenir des rubans ou une nappe de mèches de fibres proches les unes des autres sans avoir à les dévier de leur axe de défilement, les mèches de fibres s’interpénétrant sans se toucher après le dernier point de contact d’embarrage de cuve.

[0040] Matrice polymère

[0041] On entend par thermoplastique, ou polymère thermoplastique, un matériau généralement solide à température ambiante, pouvant être semi-cristallin ou amorphe, et qui se ramollit lors d’une augmentation de température, en particulier après passage de sa température de transition vitreuse (Tg) et s’écoule à plus haute température lorsqu’il est amorphe, ou pouvant présenter une fusion franche au passage de sa température dite de fusion (Tf) lorsqu’il est semi-cristallin, et qui redevient solide lors d’une diminution de température en dessous de sa température de cristallisation (pour un semi-cristallin) et en dessous de sa température de transition vitreuse (pour un amorphe).

[0042] La Tg et la Tf sont déterminées par analyse calorimétrique différentielle

(DSC) selon la norme 11357-2 :2013 et 11357-3 :2013 respectivement.

[0043] Concernant le polymère de constitution de la matrice d’imprégnation du

matériau fibreux, c’est avantageusement un polymère thermoplastique ou un mélange de polymères thermoplastiques. Ce polymère ou mélange de polymères thermoplastiques est broyé sous forme de poudre, afin de pouvoir l’utiliser dans un dispositif tel qu’une cuve, notamment en lit fluidisé. [0044] Le dispositif sous forme de cuve, notamment en lit fluidisé peut être ouvert ou fermé.

[0045] De manière facultative, le polymère thermoplastique ou mélange de

polymères thermoplastiques comprend en outre des charges carbonées, en particulier du noir de carbone ou des nanocharges carbonées, de préférence choisies parmi des nanocharges carbonées, en particulier des graphènes et/ou des nanotubes de carbone et/ou des nanofibrilles de carbone ou leurs mélanges. Ces charges permettent de conduire l’électricité et la chaleur, et permettent par conséquent d’améliorer la lubrification de la matrice polymère lorsqu’elle est chauffée.

[0046] Optionnellement, ledit polymère thermoplastique comprend au moins un additif, notamment choisi parmi un catalyseur, un antioxydant, un stabilisant thermique, un stabilisant UV, un stabilisant à la lumière, un lubrifiant, une charge, un plastifiant, un agent ignifugeant, un agent nucléant, un allongeur de chaîne et un colorant ou un mélange de ceux-ci.

[0047] Selon une autre variante, le polymère thermoplastique ou mélange de

polymères thermoplastiques peut en outre comprendre des polymères à cristaux liquides ou du poly(butylène téréphtalate) cyclisé, ou des mélanges en contenant, comme la résine CBT100 commercialisée par la société CYCLICS CORPORATION. Ces composés permettent notamment de fluidifier la matrice polymère à l’état fondu, pour une meilleure pénétration au cœur des fibres.

Selon la nature du polymère, ou mélange de polymères thermoplastiques, utilisé pour réaliser la matrice d’imprégnation, notamment sa température de fusion, on choisira l’un ou l’autre de ces composés.

[0048] Les polymères thermoplastiques entrant dans la constitution de la matrice d’imprégnation du matériau fibreux, peuvent être choisis parmi :

[0049] - les polymères et copolymères de la famille des polyamides (PA)

aliphatiques, cycloaliphatiques ou des PA semi-aromatiques (encore dénommés polyphtalamides (PPA)),

[0050] - les polyurées, en particulier aromatiques, [0051] - les polymères et copolymères de la famille des acryliques comme les polyacrylates, et plus particulièrement le polyméthacrylate de méthyle (PMMA) ou ses dérivés

[0052] - les polymères et copolymères de la famille des polyaryléther cétones

(PAEK) comme le poly(éther éther cétone) (PEEK), ou les polyaryléther cétones cétones (PAEKK) comme le poly(éther cétone cétone) (PEKK) ou leurs dérivés,

[0053] - les polyéther-imides (PEI) aromatiques,

[0054] - les polyarylsulfures, en particulier les polyphénylène sulfures (PPS),

[0055] - les polyarylsulfones, en particulier les polyphénylène sulfones (PPSU),

[0056] - les polyoléfines, en particulier le polypropylène (PP);

[0057] - l’acide polylactique (PLA),

[0058] - l’alcool polyvinylique (PVA),

[0059] - les polymères fluorés, en particulier le poly(fluorure de vinylidène) (PVDF), ou le polytétrafluoroéthylène (PTFE) ou le polychlorotrifluoroéthylène (PCTFE),

[0060] et leurs mélanges.

[0061] Avantageusement, lorsque ledit polymère thermoplastique est en mélange, il est additionné dans la cuve sous forme de poudre obtenue au préalable par « dry blend » ou compound ou directement dans la cuve sous forme de « dry blend ».

[0062] Avantageusement, il est additionné sous forme de poudre obtenue au

préalable par « dry blend » ou directement dans la cuve sous forme de « dry blend » et le mélange est un mélange de PEKK et de PEI.

[0063] Avantageusement, lorsque ledit polymère est un mélange de deux

polymères P1 et P2, la proportion en poids de polymère P1 et P2 est comprise de 1 -99% à 99-1 %.

[0064] Avantageusement, le mélange PEKK/PEI est compris de 90-10% à 60-40% en poids, en particulier de 90-10% à 70-30% en poids.

[0065] Le polymère thermoplastique peut correspondre au polymère final non réactif qui imprégnera le matériau fibreux ou à un prépolymère réactif, qui imprégnera également le matériau fibreux, mais est susceptible de réagir sur lui-même ou avec un autre prépolymère, en fonction des fins de chaîne portées par ledit prépolymère, après imprégnation, ou encore avec un allongeur de chaîne et notamment lors d’un chauffage au niveau d’une calandre chauffante.

[0066] Selon une première possibilité, ledit prépolymère peut comprendre ou être constituée de, au moins un prépolymère (polyamide) réactif porteur sur la même chaîne (c'est-à-dire sur le même prépolymère), de deux fonctions terminales X’ et Y’ fonctions respectivement coréactives entre elles par condensation, plus particulièrement avec X’ et Y’ étant amine et carboxy ou carboxy et amine respectivement. Selon une deuxième possibilité, ledit prépolymère peut comprendre ou être constituée de, au moins deux prépolymères polyamides réactifs entre eux et porteurs chacun respectivement de deux fonctions terminales X’ ou Y’, identiques (identiques pour même prépolymère et différentes entre les deux prépolymères), ladite fonction X’ d’un prépolymère pouvant réagir seulement avec ladite fonction Y’ de l’autre prépolymère, en particulier par condensation, plus particulièrement avec X’ et Y’ étant amine et carboxy ou carboxy et amine respectivement.

[0067] Selon une troisième possibilité, ledit prépolymère peut comprendre ou être constituée de, au moins un prépolymère dudit polymère polyamide

thermoplastique, porteur de n fonctions réactives terminales X, choisies parmi : - NH2, -C02H et -OH, de préférence NH2 et -C02H avec n étant 1 à 3, de préférence de 1 à 2, plus préférentiellement 1 ou 2, plus particulièrement 2 et au moins un allongeur de chaîne Y-A’-Y, avec A’ étant un biradical hydrocarboné, de structure non polymère, porteur de 2 fonctions réactives terminales Y identiques, réactives par polyaddition avec au moins une fonction X dudit prépolymère a1 ), de préférence de masse moléculaire inférieure à 500, plus préférentiellement inférieure à 400.

[0068] La masse moléculaire moyenne en nombre Mn dudit polymère final de la matrice thermoplastique est de préférence dans une plage allant de 10000 à 40000, de préférence de 12000 à 30000. Ces valeurs Mn peuvent correspondre à des viscosités inhérentes supérieures ou égales à 0,8 telle que déterminées dans le m-crésol selon la norme ISO 307:2007 mais en changeant le solvant (utilisation du m-crésol à la place de l’acide sulfurique et la température étant de 20°C). [0069] Lesdits prépolymères réactifs selon les deux options citées plus haut, ont une masse moléculaire moyenne en nombre Mn allant de 500 à 10000, de préférence de 1000 à 6000, en particulier de 2500 à 6000.

[0070] Les Mn sont déterminées en particulier par le calcul à partir du taux des fonctions terminales déterminé par titration potentiométrique en solution et la fonctionnalité desdits prépolymères. Les masses Mn peuvent également être déterminées par chromatographie d’exclusion stérique ou par RMN.

[0071] La nomenclature utilisée pour définir les polyamides est décrite dans la

norme ISO 1874-1 :2011 "Plastiques - Matériaux polyamides (PA) pour moulage et extrusion - Partie 1 : Désignation", notamment en page 3 (tableaux 1 et 2) et est bien connue de l’homme du métier.

[0072] Le polyamide peut être un homopolyamide ou un copolyamide ou un

mélange de ceux-ci.

[0073] Avantageusement, les polymères de constitution de la matrice sont choisis parmi les Polyamides (PA), en particulier choisis parmi les polyamides aliphatiques, notamment le PA11 et le PA12, les polyamides cycloaliphatiques, et les polyamides semi-aromatiques (polyphthalamides) éventuellement modifiés par des motifs urées, et leur copolymères, le Polyméthacrylate de méthyle (PPMA) et ses copolymères, les Polyether imides (PEI), le Poly(sulfure de phénylène) (PPS), le Poly(sulfone de phénylène) (PPSU), le

Polyethercétonecétone (PEKK), le Polyetherethercétone (PEEK), les polymères fluorés comme le poly(fluorure de vinylidène) (PVDF).

[0074] Pour les polymères fluorés, on peut utiliser un homopolymère du fluorure de vinylidène (VDF de formule CFh=CF2) ou un copolymère du VDF comprenant en poids au moins 50% en masse de VDF et au moins un autre monomère copolymérisable avec le VDF. La teneur en VDF doit être supérieure à 80% en masse, voire mieux 90% en masse, pour assurer une bonne résistance mécanique à la pièce de structure, surtout lorsqu’elle est soumise à des contraintes thermiques et chimiques. Le comonomère peut être un monomère fluoré tel que par exemple le fluorure de vinyle.

[0075] Pour des pièces de structure devant résister à des températures élevées, outre les polymères fluorés, on utilise avantageusement selon l’invention les PAEK (PolyArylEtherKetone) tels que les polyéther cétones PEK, le poly(éther éther cétone) PEEK, le poly(éther cétone cétone) PEKK, le Poly(éther cétone éther cétone cétone) PEKEKK ou les PA de haute température de transition vitreuse Tg).

[0076] Avantageusement, ledit polymère thermoplastique est un polymère dont la température de transition vitreuse est telle que Tg> 80°C ou un polymère semi- cristallin dont la température de fusion Tf > 150°C.

[0077] Avantageusement, ledit polymère thermoplastique est :

[0078] - un polyamide aliphatique choisi parmi le polyamide 6 (PA-6), le polyamide 1 1 (PA-1 1 ), le polyamide 12 (PA-12), le polyamide 66 (PA-66), le polyamide 46 (PA-46), le polyamide 610 (PA-610), le polyamide 612 (PA-612), le polyamide 1010 (PA-1010), le polyamide 1012 (PA-1012), ou un mélange de ceux-ci ou un copolyamide de ceux-ci,

[0079] un polyamide semi-aromatique, éventuellement modifié par des unités urées, notamment un polyamide semi-aromatique de formule X/YAr, tel que décrits dans EP1505099, notamment un polyamide semi-aromatique de formule A/XT dans laquelle A est choisi parmi un motif obtenu à partir d'un aminoacide, un motif obtenu à partir d’un lactame et un motif répondant à la formule (diamine en Ca). (diacide en Cb), avec a représentant le nombre d’atomes de carbone de la diamine et b représentant le nombre d’atome de carbone du diacide, a et b étant chacun compris entre 4 et 36, avantageusement entre 9 et 18, le motif (diamine en Ca) étant choisi parmi les diamines aliphatiques, linéaires ou ramifiés, les diamines cycloaliphatiques et les diamines alkylaromatiques et le motif (diacide en Cb) étant choisi parmi les diacides aliphatiques, linéaires ou ramifiés, les diacides cycloaliphatiques et les diacides aromatiques.;

[0080] X.T désigne un motif obtenu à partir de la polycondensation d'une diamine en Cx et de l’acide téréphtalique, avec x représentant le nombre d’atomes de carbone de la diamine en Cx, x étant compris entre 6 et 36, avantageusement entre 9 et 18, notamment un polyamide de formule A/6T, A/9T, A/10T ou A/1 1 T, A étant tel que défini ci-dessus, en particulier un polyamide PA 6/6T, un PA 66/6T, un PA 6I/6T, un PA MPMDT/6T, un PA MXDT/6T, un PA PA1 1/10T, un PA 1 1/6T/10T, un PA MXDT/10T, un PA MPMDT/10T, un PA BACT/10T, un PA BACT/6T, PA BACT/10T/6T, un PA 11/BACT/10T, un PA 11/MPMDT/10T et un PA 11/MXDT/10T, et les copolymères blocs, notamment polyamide/polyéther (PEBA).

[0081] T correspond à l’acide téréphtalique, MXD correspond à la m-xylylène

diamine, MPMD correspond à la méthylpentaméthylène diamine et BAC correspond au bis(aminométhyl)cyclohexane.

[0082] Matériau fibreux :

[0083] Concernant les fibres de constitution dudit matériau fibreux, ce sont

notamment des fibres d’origine minérale, organique ou végétale. Parmi les fibres d’origine minérale, on peut citer les fibres de carbone, les fibres de verre, les fibres de basalte, les fibres de silice, ou les fibres de carbure de silicium par exemple. Parmi les fibres d’origine organique, on peut citer les fibres à base de polymère thermoplastique ou thermodurcissable, telles que des fibres de polyamides semi-aromatiques, des fibres d’aramide ou des fibres en

polyoléfines par exemple. De préférence, elles sont à base de polymère thermoplastique amorphe et présentent une température de transition vitreuse Tg supérieure à la Tg du polymère ou mélange de polymère thermoplastique de constitution de la matrice d’imprégnation lorsque ce dernier est amorphe, ou supérieure à la Tf du polymère ou mélange de polymère thermoplastique de constitution de la matrice d’imprégnation lorsque ce dernier est semi-cristallin. Avantageusement, elles sont à base de polymère thermoplastique semi-cristallin et présentent une température de fusion Tf supérieure à la Tg du polymère ou mélange de polymère thermoplastique de constitution de la matrice

d’imprégnation lorsque ce dernier est amorphe, ou supérieure à la Tf du polymère ou mélange de polymère thermoplastique de constitution de la matrice d’imprégnation lorsque ce dernier est semi-cristallin. Ainsi, il n’y a aucun risque de fusion pour les fibres organiques de constitution du matériau fibreux lors de l’imprégnation par la matrice thermoplastique du composite final. Parmi les fibres d’origine végétale, on peut citer les fibres naturelles à base de lin, de chanvre, de lignine, de bambou, de soie notamment d’araignée, de sisal, et d’autres fibres cellulosiques, en particulier de viscose. Ces fibres d’origine végétale peuvent être utilisées pures, traitées ou bien enduites d’une couche d’enduction, en vue de faciliter l’adhérence et l’imprégnation de la matrice de polymère thermoplastique.

[0084] Le matériau fibreux peut également être un tissu, tressé ou tissé avec des fibres.

[0085] Il peut également correspondre à des fibres avec des fils de maintien.

[0086] Ces fibres de constitution peuvent être utilisées seules ou en mélanges.

Ainsi, des fibres organiques peuvent être mélangées aux fibres minérales pour être imprégnée de polymère thermoplastique et former le matériau fibreux pré imprégné.

[0087] Les mèches de fibres organiques peuvent avoir plusieurs grammages. Elles peuvent en outre présenter plusieurs géométries. Les fibres peuvent se présenter sous forme de fibres courtes, qui composent alors les feutres ou les non tissés pouvant se présenter sous la forme de bandes, nappes, ou

morceaux, ou sous forme de fibres continues, qui composent les tissus 2D, les tresses ou mèches de fibres unidirectionnelles (UD) ou non tissées. Les fibres de constitution du matériau fibreux peuvent en outre se présenter sous forme d’un mélange de ces fibres de renfort de différentes géométries. De préférence, les fibres sont continues.

[0088] De préférence le matériau fibreux est constitué par des fibres continues de carbone, de verre ou de carbure de silicium ou leur mélange, en particulier des fibres de carbone. Il est utilisé sous forme d’une mèche ou de plusieurs mèches.

[0089] Dans les matériaux pré-imprégnés aussi appelés « prêts à l’emploi », le

polymère ou mélange de polymères thermoplastiques d’imprégnation est réparti uniformément et de manière homogène autour des fibres. Dans ce type de matériau, le polymère thermoplastique d’imprégnation doit être réparti de manière la plus homogène possible au sein des fibres afin d’obtenir un minimum de porosités, c’est à dire un minimum de vides entre les fibres. En effet, la présence de porosités dans ce type de matériaux peut agir comme des points de concentrations de contraintes, lors d’une mise sous contrainte mécanique de traction par exemple, et qui forment alors des points d’initiation de rupture du matériau fibreux pré-imprégné et le fragilisent mécaniquement. Une répartition homogène du polymère ou mélange de polymères améliore donc la tenue mécanique et l’homogénéité du matériau composite formé à partir de ces matériaux fibreux pré-imprégnés.

[0090] Ainsi, dans le cas de matériaux pré-imprégnés dits « prêts à l’emploi », le taux de fibres dans ledit matériau fibreux imprégné est compris de 45 à 65 % en volume, de préférence de 50 à 60% en volume, notamment de 54 à 60% en volume.

[0091] La mesure du taux d'imprégnation peut être réalisée par analyse d'image (utilisation de microscope ou d'appareil photo ou de caméra numérique, notamment), d'une coupe transversale du ruban, en divisant la surface du ruban imprégnée par le polymère par la surface totale du produit (surface imprégnée plus surface des porosités). Afin d'obtenir une image de bonne qualité il est préférable d'enrober le ruban découpé dans son sens transversal dans une résine de polissage standard et de polir avec un protocole standard permettant l'observation de l'échantillon au microscope grossissement fois 6 au minimum.

[0092] Avantageusement, le taux de porosité dudit matériau fibreux pré-imprégné est compris de 0% et 30%, notamment de 1 % à 10%, en particulier de 1 % à 5%.

[0093] Le taux de porosité correspond au taux de porosité fermée et peut être

déterminé soit par microscopie électronique, soit comme étant l’écart relatif entre la densité théorique et la densité expérimentale dudit matériau fibreux pré imprégné tel que décrit dans la partie exemples de la présente invention.

[0094] Etape d’imprégnation :

[0095] Lors de l’étape de pré-imprégnation dans ladite au moins un cuve, en

particulier, lesdites N mèches parallèles (20) sont divisées en X groupes constitués de N, mèches parallèles dans le sens de défilement des mèches, åN, = N et X < N, chaque groupe de mèches parallèles défilant de manière séparée au moyen de X séries constituées de Y pièces d’embarrage (30) dans ladite au moins une cuve, avec Y>3.

[0096] Il est bien évident que le nombre de cuves dépend du nombre de mèches à pré-imprégner.

[0097] La pluralité de cuves peut être organisée dans le sens du défilement des dites mèches et donc dans le sens de la longueur. La pluralité de cuves peut également être organisée par superposition des cuves et donc dans le sens de la hauteur.

[0098] Quel que soit le nombre de cuves présentes et quelle que soit l’organisation de la pluralité des cuves, chaque mèche présente un temps de séjour identique dans la poudre.

[0099] Lorsque plusieurs cuves sont présentes, chaque cuve présente le même système de X séries constituées de Y pièces d’embarrage (30) dans ladite cuve, avec Y>3.

[0100] Lesdites N mèches parallèles (20) sont donc divisées ou séparées en

minimum X=2 groupes et défilent sur minimum X=2 séries d’embarrages, chaque série d’embarrage étant constituées au minimum de 3 embarrages.

[0101] Avantageusement, le nombre de pièces d’embarrage est compris de 3 à 20, plus préférentiellement de 3 à 10, encore plus préférentiellement de 3 à 6.

[0102] Avantageusement, le nombre de pièces d’embarrage est compris de 3 ((31 ), (32) et (33)).

[0103] Il existe donc Y pièces d’embarrage par série dans la cuve, Y étant compris de 3 à 20.

[0104] Avantageusement, X est compris de 2 à 200, préférentiellement de 2 à 50, plus préférentiellement de 2 à 10, plus préférentiellement de 2 à 5, plus préférentiellement égal à 2.

[0105] Il existe donc dans la ou les cuves X séries de pièces d’embarrage, X étant compris avantageusement de 2 à 200, préférentiellement de 2 à 50, plus préférentiellement de 2 à 10, plus préférentiellement de 2 à 5, plus

préférentiellement égal à 2.

[0106] Avantageusement, le nombre d’embarrages est compris de 3 à 20, plus

préférentiellement de 3 à 10, encore plus préférentiellement de 3 à 6 et X est compris de 2 à 200, préférentiellement de 2 à 50, plus préférentiellement de 2 à 10, plus préférentiellement de 2 à 5, plus préférentiellement égal à 2.

[0107] Avantageusement, le nombre d’embarrages est compris de 3 à 6 et X est compris de 2 à 10, plus préférentiellement de 2 à 5, plus préférentiellement égal à 2. [0108] Avantageusement, le nombre d’embarrages est compris de 3 à 6 et X est compris de de 2 à 5, plus préférentiellement égal à 2.

[0109] Avantageusement, une seule cuve est présente.

[0110] Avantageusement, la cuve comprend un lit fluidisé.

[0111] Avantageusement, chaque pièce d’embarrage, Y m , de chaque série dans le lit fluide est situé à la même hauteur par rapport au fond de la cuve.

[0112] Avantageusement, les Y pièces d’embarrage de chaque série dans le lit fluide sont équidistantes chacune les unes des autres.

[0113] Avantageusement, lesdites Y pièces d’embarrage sont des rouleaux de

compression de forme convexe, concave ou cylindrique, en particulier de forme cylindrique.

[0114] Lesdites mèches (20) sont donc divisées ou séparées en X groupes. La cuve comprend donc X séries de pièces d’embarrage et chaque groupe de mèches défile sur la X n série de pièces d’embarrage.

[0115] Lesdites mèches (20) de chaque groupe X pénètrent dans le lit fluidisé et défilent sur au moins une desdites Y pièces d’embarrage de chaque série au moins partiellement immergée dans la poudre, avec un angle 02 formé entre la mèche et la normale de ladite pièce d’embarrage Y m compris de 0 à 89°, préférentiellement 5° à 85°, préférentiellement de 5° à 45°, préférentiellement de 5° à 30°.

[0116] Ladite pièce d’embarrage est au moins partiellement immergée dans la

poudre de manière à ce que la poudre puisse pénétrer entre la mèche et la pièce d’embarrage sur laquelle elle défile. Avantageusement, ladite pièce d’embarrage de chaque série est totalement immergée.

[0117] Avantageusement, les angles 02 de chaque groupe de mèches formés entre la mèche et la normale de ladite pièce d’embarrage Y m au moins partiellement immergée dans la poudre sont identiques.

[0118] Après être passée sur ladite au moins une desdites Y pièces d’embarrage de chaque série au moins partiellement immergée dans ladite poudre, chaque mèche (20) ressort dudit lit fluidisé avec un angle b2 formé entre la mèche et la normale dudit embarrage Y m compris de 0 à 89°, préférentiellement 5° à 85°, préférentiellement de 5° à 45°, préférentiellement de 5° à 30°.

[0119] Avantageusement, les angles b2 de chaque groupe de mèches formés entre la mèche et la normale de ladite pièce d’embarrage Y m au moins partiellement immergée dans la poudre sont identiques.

[0120] Avantageusement, les angles 02 de chaque groupe de mèches formés entre la mèche et la normale de ladite pièce d’embarrage Y m au moins partiellement immergée dans la poudre sont identiques et les angles b2 de chaque groupe de mèches formés entre la mèche et la normale de ladite pièce d’embarrage Y m au moins partiellement immergée dans la poudre sont identiques.

[0121] Avantageusement, 02 = b2.

[0122] Dans un mode de réalisation, le temps de séjour dans la poudre est compris de 0,01 s à 10s, préférentiellement de 0,1 s à 5s, et en particulier de 0,1 s à 3s.

[0123] Le temps de séjour du matériau fibreux dans la poudre est l’un des facteurs essentiels à l’imprégnation, notamment homogène, dudit matériau fibreux.

[0124] En deçà de 0,1s, l’imprégnation n’est pas bonne.

[0125] Au-delà de 10s, le taux de matrice polymère imprégnant le matériau fibreux est trop important et les propriétés mécaniques du matériau fibreux pré imprégné seront mauvaises.

[0126] Dans un mode de réalisation, ladite étape de pré-imprégnation est effectuée avec épanouissement de chaque N, mèches parallèles entre l’entrée et la sortie de la cuve comprenant ledit lit fluidisé.

[0127] Il est bien évident que dans le cas d’un épanouissement, les axes de

symétrie des mèches restent parallèles entre eux.

[0128] L’expression « entrée du lit fluidisé » correspond à la tangente verticale du bord de la cuve qui comprend le lit fluidisé.

[0129] L’expression « sortie du lit fluidisé » correspond à la tangente verticale de l’autre bord de la cuve qui comprend le lit fluidisé. [0130] L’épanouissement consiste à singulariser au maximum chaque filament constitutif de ladite mèche des autres filaments qui l’entourent dans son plus proche espace. Il correspond à l’étalement transverse de la mèche.

[0131 ] En d’autres termes, l’étalement transverse ou la largeur de la mèche

augmente entre l’entrée de la cuve comprenant le lit fluidisé et la sortie de la cuve comprenant le lit fluidisé) et permet ainsi une imprégnation homogène.

[0132] Avantageusement, le pourcentage d’épanouissement de ladite mèche ou desdites mèches entre l’entrée et la sortie dudit lit fluidisé est compris de 1 % à 400%, préférentiellement entre 30% et 400% préférentiellement entre 30% et 150%, préférentiellement entre 50% et 150%.

[0133] L’épanouissement est fonction du matériau fibreux utilisé. Par exemple,

l’épanouissement d’un matériau en fibre de carbone est beaucoup plus important que celui d’une fibre de lin.

[0134] L’épanouissement est aussi fonction du nombre de fibres ou filaments dans la mèche, de leur diamètre moyen et de leur cohésion de par l’ensimage.

[0135] Avantageusement, ledit épanouissement de chaque N, mèches parallèles est effectué au moins au niveau d’une des pièces d’embarrage Y m (30), en particulier au moins au niveau de ladite au moins une desdites Y m pièces d’embarrage de chaque série au moins partiellement immergée dans ladite poudre.

[0136] Avantageusement, ledit épanouissement est obtenu avec un rouleau de

compression de forme cylindrique.

[0137] Avantageusement, lesdites pièces d’embarrage Y m de chaque série sont identiques.

[0138] Plusieurs pièces d’embarrages peuvent être présentes dans la cuve en

dehors du lit fluidisé avant ladite au moins une pièce d’embarrage au moins partiellement immergée.

[0139] De la même manière, plusieurs pièces d’embarrages peuvent être présentes dans la cuve en dehors du lit fluidisé après ladite au moins une pièce

d’embarrage au moins partiellement immergée. [0140] Dans un mode de réalisation, le nombre m de pièces d’embarrage pour chaque série est de trois et une première pièce d’embarrage Yi (31 ) pour chaque série étant située au-dessus dudit lit fluidisé après l’entrée de la cuve (10) et une dernière pièce d’embarrage Y3 pour chaque série (33) sont situées au-dessus dudit lit fluidisé avant la sortie de la cuve (1 0), ladite pièce au moins partiellement immergée (32) étant située entre la première pièce d’embarrage Y1 (31 ) et ladite dernière pièce d’embarrage Y3 pour chaque série (33).

[0141] Chaque groupe de mèches défile sur une première pièce d’embarrage Y1 juste après l’entrée de la cuve et descend ensuite vers la poudre en formant un angle CM .

[0142] On ne sortirait pas du cadre de l’invention si la première pièce d’embarrage Yi correspondait respectivement au bord de l’entrée de cuve.

[0143] Avantageusement, la première pièce d’embarrage Y1 est distincte du bord d’entrée de cuve.

[0144] Lesdites mèches juste avant de pénétrer dans la cuve peuvent être séparées l’une de l’autre ou bord à bord mais dans ce dernier cas, elles sont alors séparées sur la largeur de la première pièce d’embarrage Y1, située à l’entrée de la cuve, et sur chaque pièce d’embarrage ultérieure, d’une distance telle que les mèches ne se touchent pas lorsque l’épanouissement de chaque mèche est maximum.

[0145] Avantageusement, la distance séparant deux mèches d’une même série est au moins égale à une demi-largeur de mèche épanouie, en particulier une largeur de mèche épanouie.

[0146] Dans un mode de réalisation, l’angle CM formé entre la mèche et la normale de ladite pièce d’embarrage Y1 compris de 0 à 89°, préférentiellement 5° à 85°, préférentiellement de 5° à 45°, préférentiellement de 5° à 30°.

[0147] Pour chaque série, il existe une première pièce d’embarrage Y1 et pour

chaque groupe, l’angle CM formé entre la mèche et la normale de ladite pièce d’embarrage Y1 est compris de 0 à 89°, préférentiellement 5° à 85°,

préférentiellement de 5° à 45°, préférentiellement de 5° à 30°. [0148] Avantageusement, toutes les pièces d’embarrage Yi sont situées à la même hauteur par rapport au fond de la cuve et sont décalées l’une par rapport à l’autre d’au moins l’épaisseur d’une mèche, en particulier de 5mm à 100mm, notamment de 10mm à 50mm.

[0149] Avantageusement, toutes les pièces d’embarrage Yi sont équidistantes l’une de l’autre.

[0150] Avantageusement, les angles ai formés entre la mèche et la normale de ladite pièce d’embarrage Yi de chaque série ou groupe sont identiques.

[0151] Lesdites mèches (20) de chaque groupe pénètrent ensuite dans la poudre notamment dans le lit fluidisé, compris dans la cuve, jusqu’à une seconde pièce d’embarrage Y2 de chaque série X n .

[0152] Ladite seconde pièce d’embarrage Y2de chaque série est au moins

partiellement immergée dans la poudre, en particulier dans le lit fluidisé de manière à ce que la poudre puisse pénétrer entre la mèche et la pièce d’embarrage sur laquelle elle défile.

[0153] Avantageusement, ladite pièce d’embarrage de chaque série est totalement immergée.

[0154] Pour chaque série, il existe donc une deuxième pièce d’embarrage Y2 et pour chaque groupe, lesdites mèches pénètrent avec un angle 02 formé entre la mèche et la normale de ladite pièce d’embarrage Y2 compris de 0 à 89°, préférentiellement 5° à 85°, préférentiellement de 5° à 45°, préférentiellement de 5° à 30°.

[0155] Ladite pièce d’embarrage est au moins partiellement immergée dans la

poudre de manière à ce que la poudre puisse pénétrer entre la mèche et la pièce d’embarrage sur laquelle elle défile. Avantageusement, ladite pièce d’embarrage de chaque série est totalement immergée.

[0156] Avantageusement, toutes les pièces d’embarrage Y2 sont situées à la même hauteur par rapport au fond de la cuve et sont décalées l’une par rapport à l’autre d’au moins l’épaisseur d’une mèche, en particulier de 5mm à 100mm, notamment de 10mm à 50mm. [0157] Avantageusement, toutes les pièces d’embarrage Y2 sont équidistantes l’une de l’autre.

[0158] Avantageusement, les angles 02 de chaque groupe de mèches formés entre la mèche et la normale de ladite pièce d’embarrage Y2 au moins partiellement immergée dans la poudre sont identiques.

[0159] Avantageusement, la différence de hauteur entre la première pièce

d’embarrage Y1 et la deuxième pièce d’embarrage Y2 est comprise de 10mm à 600mm, plus préférentiellement entre 50 et 300mm.

[0160] Après être passée sur ladite au moins une desdites Y2 pièces d’embarrage de chaque série au moins partiellement immergée dans ladite poudre, chaque mèche (20) ressort dudit lit fluidisé avec un angle b2 formé entre la mèche et la normale dudit embarrage Y2 compris de 0 à 89°, préférentiellement 5° à 85°, préférentiellement de 5° à 45°, préférentiellement de 5° à 30°.

[0161] Avantageusement, les angles b2 de chaque groupe de mèches formés entre la mèche et la normale de ladite pièce d’embarrage Y2 au moins partiellement immergée dans la poudre sont identiques.

[0162] Avantageusement, les angles 02 de chaque groupe de mèches formés entre la mèche et la normale de ladite pièce d’embarrage Y2 au moins partiellement immergée dans la poudre sont identiques et les angles b2 de chaque groupe de mèches formés entre la mèche et la normale de ladite pièce d’embarrage Y2 au moins partiellement immergée dans la poudre sont identiques.

[0163] Avantageusement, 02 = b2.

[0164] Les mèches au niveau de ladite seconde pièce d’embarrage sont

interpénétrées les unes par rapport aux autres.

[0165] Le terme « interpénétrée » signifie que les mèches passent les unes entre les autres en étant dépourvues de contact les unes avec les autres.

[0166] Après passage sur la deuxième pièce d’embarrage, lesdites mèches (20) de chaque groupe quittent la poudre, notamment le lit fluidisé compris dans la cuve et remontent

[0167] vers la sortie de la cuve jusqu’à une troisième pièce d’embarrage Y3 de

chaque série X n . [0168] Pour chaque série, il existe donc une troisième pièce d’embarrage Y3 et pour chaque groupe, l’angle 03 formé entre la mèche et la normale de ladite pièce d’embarrage Y3 est compris de 0 à 89°, préférentiellement 5° à 85°,

préférentiellement de 5° à 45°, préférentiellement de 5° à 30°.

[0169] Avantageusement, toutes les pièces d’embarrage Y3 sont situées à la même hauteur par rapport au fond de la cuve et sont décalées l’une par rapport à l’autre d’au moins l’épaisseur d’une mèche, en particulier de 5mm à 100mm, notamment de 10mm à 50mm.

[0170] Avantageusement, toutes les pièces d’embarrage Y3 sont équidistantes l’une de l’autre.

[0171] Avantageusement, les angles 03 formés entre la mèche et la normale de ladite pièce d’embarrage Y3de chaque série ou groupe sont identiques.

[0172] Avantageusement, la différence de hauteur entre la deuxième pièce

d’embarrage Y 2 et la troisième pièce d’embarrage Y3 est comprise de 10mm à 600mm, plus préférentiellement entre 50 et 300mm.

[0173] Avantageusement, la différence de hauteur entre la première pièce

d’embarrage Y 1 et la deuxième pièce d’embarrage Y 2 est comprise de 10mm à 600mm, plus préférentiellement entre 50 et 300mm et la différence de hauteur entre la deuxième pièce d’embarrage Y 2 et la troisième pièce d’embarrage Y3 est comprise de 10mm à 600mm, plus préférentiellement entre 50 et 300mm.

[0174] On ne sortirait pas du cadre de l’invention si la troisième pièce d’embarrage Y3 correspondait au bord de la sortie de la cuve.

[0175] Avantageusement, la troisième pièce d’embarrage Y1 est distincte du bord d’entrée de cuve.

[0176] Dans un mode de réalisation, toutes les pièces d’embarrage Y 1 , sont situées à la même hauteur par rapport au fond de la cuve et toutes les pièces

d’embarrage Y 2 sont situées à la même hauteur par rapport au fond de la cuve et toutes les pièces d’embarrage Ys sont situées à la même hauteur par rapport au fond de la cuve, et chaque pièce d’embarrage Y 1 , Y 2 et Y3 sont

respectivement décalées l’une par rapport à l’autre d’au moins l’épaisseur d’une mèche, en particulier de 5mm à 100mm, notamment de 10mm à 50mm. [0177] Avantageusement, toutes les pièces d’embarrage Ui , Y2 et Y3 sont équidistantes l’une de l’autre.

[01 78] Avantageusement, les angles CM , 02, b2, et 03 formés entre la mèche et la normale de ladite pièce d’embarrage Y1, Y2 et Y3de chaque série ou groupe sont identiques.

[0179] Chaque groupe de mèches défile de manière séparée et chaque mèche est interpénétrée l’une par rapport à l’autre. Les mèches peuvent être séparées une sur deux mais il est bien évident que toutes les solutions sont possibles, par exemple deux sur trois....

[0180] Avantageusement, elles sont séparées selon une mèche sur deux.

[0181] Il est bien évident aussi qu’en fonction de la parité à l’origine ou non des N mèches parallèles ou de la parité, le nombre de mèche N, peut ne pas être identique sur chaque série X n et donc sur chaque rouleau Y1 ou (31 ) ainsi que Y 2 ou (32) ou Y 3 (33).

[0182] Par exemple, si N = 50 mèches divisées en 5 groupes et donc 5 séries

d’embarrages, il peut y avoir N, = 10 mèches par groupe et donc par série mais on peut imaginer également une configuration de 4 groupes de N, = 12 mèches et un groupe de N, = 2 mèches.

[0183] De la même manière, si N = 51 mèches divisées en 5 groupes, il peut y avoir N, = 10 mèches par groupe pour 4 groupes, le dernier comportant alors N, = 11 mèches.

[0184] Avantageusement, chaque embarrage comprend de N, - 1 à N, + 1 mèches où N, est la partie entière de N/X..

[0185] Il peut donc y avoir n’importe quelle configuration à partir du moment où

chaque mèche présente un temps de séjour dans la poudre identique.

[0186] Mais quelle que soit la configuration, åN, = N et X < N.

[0187] Selon un mode de réalisation, la présente invention concerne un procédé tel que ci-dessus défini caractérisé en ce qu’une seule matrice polymère

thermoplastique est utilisée et la poudre de polymère thermoplastique est fluidisable. [0188] Le terme « fluidisable » signifie que le débit d’air appliqué au lit fluidisé est compris entre le débit minimum de fluidisation (Umf) et le débit minimum de bullage (Umf) tel que représenté figure 4.

[0189] En dessous du débit minimum de fluidisation, il n’y pas de fluidisation, les particules de poudre de polymère tombent dans le lit et ne sont plus en suspension et le procédé selon l’invention ne peut fonctionner.

[0190] Au-dessus du débit minimum de bullage, les particules de poudre s’envolent et la composition du lit fluidisé constante ne peut plus être maintenue constante.

[0191] Avantageusement, le diamètre en volume D90 des particules est compris 50 à 500 miti, avantageusement de 120 à 300 pm.

[0192] Avantageusement, le diamètre en volume D10 des particules est compris de 5 à 200 pm, avantageusement de 35 à 100 pm.

[0193] Avantageusement, le diamètre en volume des particules de poudre est

compris dans le ratio D90/D10, soit compris de 1 ,5 à 50, avantageusement de 2 à 10.

[0194] Avantageusement, le diamètre moyen D50 en volume des particules de

poudre de polymère thermoplastique est compris de 30 à 300 pm, notamment de 50 à 200 pm, plus particulièrement de 70 à 200pm.

[0195] Les diamètres en volume des particules (D10, D50 et D90) sont définis selon la norme ISO 9276 :2014.

[0196] Le « D50 » correspond au diamètre moyen en volume, c’est à dire la valeur de la taille de particule qui divise la population de particules examinée

exactement en deux.

[0197] Le « D90 » correspond à la valeur à 90% de la courbe cumulée de la

distribution granulométrique en volume.

[0198] Le « D10 » correspond à la correspond à la taille de 10% du volume des particules.

[0199] Selon un autre mode de réalisation du procédé selon l’invention, un cantre est présent avant la cuve comprenant un lit fluidisé pour le contrôle de la tension de ladite mèche ou desdites mèches à l’entrée de la cuve comprenant un lit fluidisé.

[0200] Etape de chauffage

[0201 ] Dans un autre mode de réalisation, la présente invention concerne un

procédé tel que défini ci-dessus caractérisé en ce qu’il comprend de plus au moins une étape de chauffage de la matrice thermoplastique permettant la fusion ou le maintien en fusion dudit polymère thermoplastique après pré imprégnation,

[0202] ladite au moins une étape de chauffage étant effectuée au moyen d’au moins une pièce d’embarrage (E) conductrice ou non de la chaleur et d’au moins un système de chauffage, à l’exception d’une calandre chauffante,

[0203] ladite mèche ou lesdites mèches étant en contact avec une partie ou la

totalité de la surface de ladite au moins une pièce d’embarrage (E) et défilant partiellement ou totalement à la surface de ladite au moins une pièce

d’embarrage (E) au niveau du système de chauffage.

[0204] Une première étape de chauffage peut être immédiatement consécutive à l’étape de pré-imprégnation ou alors d’autres étapes peuvent intervenir entre l’étape de pré-imprégnation et l’étape de chauffage.

[0205] Néanmoins, la première étape de mise en œuvre par un système de

chauffage muni d’au moins une pièce d’embarrage (E) ne correspond pas à une calandre chauffante, et est toujours effectuée avant l’étape de calandrage qui est nécessaire pour lisser et mettre en forme le ruban.

[0206] Avantageusement, ladite première étape de chauffage est immédiatement consécutive à l’étape de pré-imprégnation. L’expression « immédiatement consécutive » signifie qu’il n’y a pas d’étape intermédiaire entre l’étape de pré imprégnation et ladite étape de chauffage.

[0207] Avantageusement, une seule étape de chauffage est effectuée,

immédiatement consécutive à l’étape de pré-imprégnation.

[0208] Avantageusement, ledit au moins un système de chauffage est choisi parmi une lampe infrarouge, une lampe UV et un chauffage par convection si la pièce d’embarrage est conductrice de la chaleur. [0209] Le matériau fibreux étant en contact avec le ou les embarrage(s) dans le système de chauffage, et l’embarrage étant conducteur, le système de chauffage s’effectue donc également par conduction.

[0210] Avantageusement, ledit au moins un système de chauffage est choisi parmi une lampe infrarouge.

[021 1 ] Avantageusement, si la pièce d’embarrage n’est pas conductrice de la

chaleur, ledit au moins un système de chauffage est choisi parmi un chauffage micro-onde, un chauffage laser, et un chauffage Hautes Fréquences (HF).

[0212] La pièce d’embarrage (E) non chauffante et non conductrice de la chaleur n’absorbe pas à la longueur d’onde du système de chauffage micro-onde, laser ou HF.

[0213] Avantageusement, ledit au moins un système de chauffage est choisi parmi un chauffage micro-onde.

[0214] Avantageusement, ladite au moins une pièce d’embarrage (E) est un rouleau de compression R’i de forme convexe, concave ou cylindrique.

[0215] Il faut noter que les rouleaux de compression correspondant aux pièces d’embarrage (E) ou celles utilisées pour l’étape de pré-imprégnation peuvent être identiques ou différents que ce soit au niveau du matériau ou de la forme et ses caractéristiques (diamètre, longueur, largeur, hauteur ... en fonction de la forme).

[0216] La forme convexe est favorable à l’épanouissement alors que la forme

concave est défavorable à l’épanouissement bien qu’il s’effectue néanmoins.

[0217] La au moins une pièce d’embarrage (E) peut également être une alternance de forme convexe et concave. Dans ce cas, le défilement de la mèche sur un rouleau de compression de forme convexe provoque l’épanouissement de ladite mèche puis le défilement de la mèche sur un rouleau de compression de forme concave provoque la rétractation de la mèche et ainsi de suite permettant si besoin d’améliorer l’homogénéité de l’imprégnation, notamment à cœur.

[0218] L’expression « rouleau de compression » signifie que la mèche qui défile s’appuie partiellement ou totalement sur la surface dudit rouleau de

compression, ce qui induit l’épanouissement de ladite mèche. [0219] Les rouleaux peuvent être libres (en rotation) ou fixes.

[0220] Ils peuvent être lisses, striés ou gorgés.

[0221] Avantageusement, les rouleaux sont cylindriques et striés. Lorsque les

rouleaux sont striés, deux stries peuvent être présentes en sens opposée l’une de l’autre en partant du centre dudit rouleau permettant ainsi l’éloignement des mèches vers l’extérieure du rouleau ou en sens opposée l’une de l’autre en partant de l’extérieur dudit rouleau permettant ainsi de ramener les mèches vers le centre du rouleau.

[0222] Un premier épanouissement de la mèche se produit au niveau desdites

pièces d’embarrage lors de l’étape de pré-imprégnation en raison du défilement partiel ou total de ladite mèche sur la ou lesdites pièce(s) d’embarrage et un deuxième épanouissement se produit lors de l’étape de chauffage, au niveau desdits rouleaux de compression correspondants aux pièces d’embarrage (E) en raison du défilement partiel ou total de ladite mèche sur la ou lesdites pièce(s) d’embarrage (E). Ce deuxième épanouissement est précédé lors du passage de la mèche dans le système de chauffage avant son défilement partiel ou total sur la ou lesdites pièce(s) d’embarrage (E) d’une rétractation de la mèche en raison de la fusion du polymère sur ladite mèche.

[0223] Ce deuxième épanouissement combiné à la fusion de ladite matrice

polymère par le système de chauffage et à la rétractation de la mèche

permettent d’homogénéiser la pré-imprégnation, de finaliser ainsi l’imprégnation ou de la parfaire et d’avoir ainsi une imprégnation homogène si elle ne l’était pas de manière avoir un taux élevé de fibres en volume, notamment constant dans au moins 70% du volume de la bande ou ruban, notamment dans au moins 80% du volume de la bande ou ruban, en particulier dans au moins 90% du volume de la bande ou ruban, plus particulièrement dans au moins 95% du volume de la bande ou ruban, ainsi que de diminuer la porosité.

[0224] L’épanouissement est fonction du matériau fibreux utilisé. Par exemple,

l’épanouissement d’un matériau en fibre de carbone est beaucoup plus important que celui d’une fibre de lin.

[0225] L’épanouissement est aussi fonction du nombre de fibres dans la mèche, de leur diamètre moyen et de leur cohésion de par l’ensimage. [0226] Le diamètre dudit au moins un rouleau de compression (embarrage (E)) est compris de 3 mm à 100 mm, préférentiellement de 3 mm à 20 mm, en particulier de 5 mm à 10 mm.

[0227] Au-dessous de 3 mm, la déformation de la fibre induite par le rouleau de

compression est trop importante.

[0228] Avantageusement, le rouleau de compression est cylindrique et non cannelé et en particulier est métallique.

[0229] Avantageusement, ladite au moins une pièce d’embarrage (E) est constituée d’au moins un 1 rouleau de compression de forme cylindrique.

[0230] Avantageusement, ladite au moins une pièce d’embarrage (E) est constituée de 1 à 15 rouleaux de compression (R’1 à R’15) de forme cylindrique,

préférentiellement de 3 à 15 rouleaux de compression (R’3 à R’15), notamment de 6 à 10 rouleaux de compression (R’6 à R’10).

[0231] Il est bien évident que quel que soit le nombre de pièces d’embarrages (E) présentes, elles sont toutes situées ou comprises dans l’environnement du système de chauffage, c’est-à-dire qu’elle ne sont pas à l’extérieur du système de chauffage.

[0232] Selon une première variante, ladite au moins une pièce d’embarrage (E) est constituée d’un seul rouleau de compression, en particulier de forme cylindrique.

[0233] Avantageusement, ladite mèche ou lesdites mèches forme(nt) un angle l’1 de 0,1 à 89°, en particulier de 5 à 75°, notamment de 10 à 45° avec un premier rouleau de compression R’1 et la tangente horizontale audit rouleau de compression R’1 , ladite mèche ou lesdites mèches s’épanouissant au contact dudit rouleau de compression R’1.

[0234] On ne sortirait du cadre de l’invention si la mèche formait un angle avec

ladite tangente horizontale audit rouleau de compression R’1 compris de plus de 89° à 360° (modulo 360°).

[0235] Dans le cas où la mèche forme un angle d’au moins 360° avec ladite

tangente horizontale audit rouleau de compression R’1 , cela signifie que la mèche a effectué au moins un tour complet dudit rouleau. [0236] Selon une deuxième variante, ladite au moins une pièce d’embarrage (E) est constituée de deux rouleaux de compression, en particulier de forme cylindrique.

[0237] Avantageusement, ladite mèche ou lesdites mèches forme(nt) un angle l’1 de 0 à 180°, en particulier de 5 à 75°, notamment de 10 à 45° avec un premier rouleau de compression R’1 et la tangente horizontale audit rouleau de compression R’1 , ladite mèche ou lesdites mèches s’épanouissant au contact dudit rouleau de compression R’1.

[0238] On ne sortirait du cadre de l’invention si la mèche formait un angle avec

ladite tangente horizontale audit rouleau de compression R’1 compris de plus de 180° à 360° (modulo 360°).

[0239] Dans le cas où la mèche forme un angle d’au moins 360° avec ladite

tangente horizontale audit rouleau de compression R’1 , cela signifie que la mèche a effectué au moins un tour complet dudit rouleau.

[0240] Avantageusement, un deuxième rouleau R’2 de compression est présent après ledit premier rouleau de compression R’1 , ladite mèche ou lesdites mèches formant un angle l’2 de 0 à 180°, en particulier de 5 à 75°, notamment de 10 à 45° avec ledit deuxième rouleau de compression R’2 et la tangente horizontale audit rouleau de compression R’2, ladite mèche ou lesdites mèches s’épanouissant au contact dudit deuxième rouleau de compression.

[0241] On ne sortirait du cadre de l’invention si la mèche formait un angle avec

ladite tangente horizontale audit rouleau de compression R’2 compris de plus de 180° à 360° (modulo 360°).

[0242] Dans le cas où la mèche forme un angle d’au moins 360° avec ladite

tangente horizontale audit rouleau de compression R’2, cela signifie que la mèche a effectué au moins un tour complet dudit rouleau.

[0243] La mèche défile en dessous du rouleau R’1 puis au-dessus du rouleau R’2. Il est bien évident que le défilement de la mèche au-dessus du rouleau R’1 puis au-dessous du rouleau R’2 est également un mode de réalisation de l’invention.

[0244] Le rouleau R’2 peut être situé au-dessus du rouleau R’1 , ledit rouleau R’1 précédant ledit rouleau R’2. [0245] Il est de la même manière évident que le rouleau R’2 peut se situer au- dessous du rouleau R’1.

[0246] La différence de hauteur entre le rouleau R’1 et le rouleau R’2 est supérieure ou égale à 0.

[0247] Avantageusement, la différence de hauteur entre le rouleau R’1 et le rouleau R’2 est comprise de 1 à 20 cm, préférentiellement de 2 à 15 cm, en particulier de 3 à 10 cm.

[0248] Avantageusement, les deux rouleaux sont au même niveau et de même diamètre et la différence de hauteur est alors nulle.

[0249] La distance entre les deux rouleaux est comprise de 1 à 20 cm,

préférentiellement de 2 à 15 cm, en particulier de 3 à 10 cm.

[0250] Selon une troisième variante, ladite au moins une pièce d’embarrage (E) est constituée de 3 rouleaux de compression, en particulier de forme cylindrique.

[0251] Avantageusement, ladite mèche ou lesdites mèches forme(nt) un angle l’1 de 0,1 à 89°, en particulier de 5 à 75°, notamment de 10 à 45° avec un premier rouleau de compression R’1 et la tangente horizontale audit rouleau de compression R’1 , ladite mèche ou lesdites mèches s’épanouissant au contact dudit premier rouleau de compression.

[0252] On ne sortirait du cadre de l’invention si la mèche formait un angle avec ladite tangente horizontale audit rouleau de compression R’1 compris de plus de 89° à 360° (modulo 360°).

[0253] Dans le cas où la mèche forme un angle d’au moins 360° avec ladite

tangente horizontale audit rouleau de compression R’1 , cela signifie que la mèche a effectué au moins un tour complet dudit rouleau.

[0254] Avantageusement, le deuxième rouleau est présent après ledit premier

rouleau, ladite mèche ou lesdites mèches formant un angle l’2 de 0 à 180°, en particulier de 5 à 75°, notamment de 10 à 45° avec le deuxième rouleau de compression R’2 et la tangente horizontale audit rouleau de compression R’2, ladite mèche ou lesdites mèches s’épanouissant au contact dudit deuxième rouleau de compression. [0255] On ne sortirait du cadre de l’invention si la mèche formait un angle avec ladite tangente horizontale audit rouleau de compression R’2 compris de plus de 180° à 360° (modulo 360°).

[0256] Dans le cas où la mèche forme un angle d’au moins 360° avec ladite

tangente horizontale audit rouleau de compression R’2, cela signifie que la mèche a effectué au moins un tour complet dudit rouleau.

[0257] Avantageusement, le troisième rouleau de compression R’3 est présent

après ledit deuxième rouleau de compression R’2, ladite mèche ou lesdites mèches formant un angle l’3 de 0 à 180°, en particulier de 5 à 75°, notamment de 10 à 45° avec ledit troisième rouleau de compression R’3 et la tangente horizontale audit rouleau de compression R’3, ladite mèche ou lesdites mèches s’épanouissant au contact dudit troisième rouleau de compression R’3.

[0258] On ne sortirait du cadre de l’invention si la mèche formait un angle avec

ladite tangente horizontale audit rouleau de compression R’3 compris de plus de 180° à 360° (modulo 360°).

[0259] Dans le cas où la mèche forme un angle d’au moins 360° avec ladite

tangente horizontale audit rouleau de compression R’3, cela signifie que la mèche a effectué au moins un tour complet dudit rouleau.

[0260] La mèche défile en dessous du rouleau R’1 puis au-dessus du rouleau R’2 et ensuite au-dessous du rouleau R’3.

[0261] Il est bien évident que le défilement de la mèche au-dessus du rouleau R’1 puis au-dessous du rouleau R’2 et ensuite au-dessus du rouleau R’3 est également un mode de réalisation de l’invention.

[0262] Les trois rouleaux peuvent être au même niveau, mais avantageusement, le rouleau R’2 est situé au-dessus du rouleau R’1 , et le rouleau R’3 est situé au- dessous du rouleau R’2, ledit rouleau R’1 précédant ledit rouleau R’2 qui lui- même précède R’3.

[0263] Toutes les positions géométriques relatives entre les trois rouleaux sont possibles.

[0264] La différence de hauteur entre le rouleau le plus bas et le rouleau le plus haut est supérieure ou égale à 0. [0265] Avantageusement, la différence de hauteur entre chacun des trois rouleaux est comprise de 1 à 20 cm, préférentiellement de 2 à 15 cm, en particulier de 3 à 10 cm.

[0266] La distance entre chacun des trois rouleaux est comprise de 1 à 20 cm, préférentiellement de 2 à 15 cm, en particulier de 3 à 10 cm.

[0267] Avantageusement, le rouleau R’1 précède le rouleau R’3 et sont au même niveau et le rouleau R’2 se situe entre le rouleau R’1 et le rouleau R’3 et se situe au-dessus des deux autres rouleaux.

[0268] La figure 1 présente un exemple de système de chauffage présentant trois rouleaux de compression.

[0269] La longueur I entre l’entrée du système de chauffage et le premier rouleau R’1 est variable en fonction du polymère utilisé et de la vitesse de défilement de la bande.

[0270] I représente donc la longueur suffisante pour que le polymère soit en fusion, au moins partielle, en particulier totale, à l’entrée du premier rouleau.

[0271] Dans un mode de réalisation, quatre (4) à quinze (15) rouleaux peuvent être présents.

[0272] De manière générale, l’angle ou les angles l'4-i (i étant de 4 à 15) formé par ladite ou lesdites mèches avec les rouleaux R’4-i est(sont) compris de 0 à 180°, en particulier de 5 à 75°, notamment de 10 à 45°.

[0273] De manière générale, la différence de hauteur entre chaque rouleau R’i et entre le rouleau le plus bas et le rouleau le plus haut est supérieure ou égale à 0.

[0274] Avantageusement, la différence de hauteur entre chacun des rouleaux R’i est comprise de 1 à 20 cm, préférentiellement de 2 à 15 cm, en particulier de 3 à 10 cm.

[0275] De manière générale, la distance entre chacun des rouleaux R’i est comprise de 1 à 20 cm, préférentiellement de 2 à 15 cm, en particulier de 3 à 10 cm.

[0276] Avantageusement, le pourcentage d’épanouissement lors de l’étape de

chauffage entre l’entrée du premier rouleau de compression R’1 et la sortie du dernier rouleau de compression R’i est d’environ 0 à 300%, en particulier de 0 à 50%.

[0277] Avantageusement, le pourcentage d’épanouissement lors de l’étape de

chauffage entre l’entrée du premier rouleau de compression R’1 et la sortie du dernier rouleau de compression R’i est d’environ 1 à 50%.

[0278] Avantageusement, ledit polymère thermoplastique est un polymère

thermoplastique non réactif. Le système de chauffage permet donc la fusion dudit polymère thermoplastique après pré-imprégnation comme décrit ci-dessus.

[0279] Avantageusement, ledit polymère thermoplastique est un prépolymère réactif susceptible de réagir sur lui-même ou avec un autre prépolymère, en fonction des fins de chaîne portées par ledit prépolymère, ou encore avec un allongeur de chaîne, ledit polymère réactif étant optionnellement polymérisé lors de l’étape de chauffage.

[0280] En fonction de la température et/ou de la vitesse de défilement de la mèche, le système de chauffage permet la fusion dudit prépolymère thermoplastique après pré-imprégnation comme décrit ci-dessus sans polymérisation dudit prépolymère avec lui-même ou avec un allongeur de chaîne ou desdits prépolymères entre eux.

[0281] Avantageusement, le taux de porosité dans ledit matériau fibreux imprégné est compris de 0% et 30%, notamment de 1 % à 10%, en particulier de 1 % à 5%.

[0282] Une deuxième étape de chauffage peut être effectuée après l’étape de

calandrage ci-dessous.

[0283] Cette deuxième étape de chauffage permet de corriger les éventuels

défauts, notamment d’homogénéité, qui pourraient subsister après la première étape de chauffage.

[0284] Elle est effectuée avec le même système que pour la première étape.

[0285] Avantageusement, le système de chauffage de cette deuxième étape est constitué de deux rouleaux.

[0286] De manière facultative, lesdites étapes de pré-imprégnation et

d’imprégnation sont complétées par une étape de conformation dans une filière régulée à une température constante, ladite étape de conformation étant réalisée avant ladite étape de calandrage. De manière facultative, cette filière est une filière d’extrusion en tête d’équerre et permet le recouvrement de ladite mèche unique ou de ladite pluralité de mèches parallèles après imprégnation par la poudre, ladite étape de recouvrement étant réalisée avant ladite étape de calandrage, par un polymère thermoplastique fondu, pouvant être identique ou différent dudit polymère de pré-imprégnation, ledit polymère fondu étant de préférence de même nature que ledit polymère de pré-imprégnation.

[0287] Pour cela, à la sortie du système de chauffage est connecté un dispositif de recouvrement pouvant comporter une tête d’équerre de recouvrement, comme cela est également décrit dans le brevet EP0406067. Le polymère de recouvrement peut être identique ou différent de la poudre polymère en cuve. De préférence, il est de même nature. Un tel recouvrement permet non seulement de compléter l’étape d’imprégnation des fibres pour obtenir un taux volumique final de polymère dans la gamme souhaitée et éviter la présence à la surface de la mèche imprégnée, d’un taux de fibres localement trop important, qui nuirait au soudage des tapes lors de la fabrication de la pièce composite, notamment pour l’obtention de matériaux fibreux dits « prêts à l’emploi » de bonne qualité, mais également pour améliorer les performances du matériau composite obtenu.

[0288] Etape de mise en forme

[0289] Optionnellement, une étape de mise en forme de la mèche ou desdites mèches parallèles dudit matériau fibreux imprégné est effectuée.

[0290] Un système de calandrage tel que décrit dans WO 2015/121583 peut être utilisé.

[0291] Avantageusement, elle est effectuée par calandrage au moyen d’au moins une calandre chauffante sous forme de ruban ou nappe unique unidirectionnel ou d’une pluralité de rubans ou nappe parallèles unidirectionnels avec, dans ce dernier cas, ladite calandre chauffante comportant une pluralité de gorges de calandrage, de préférence jusqu’à 200 gorges de calandrage, en conformité avec le nombre desdits rubans et avec une pression et/ou un écartement entre les rouleaux de ladite calandre régulés par un système asservi. [0292] Cette étape est toujours effectuée après l’étape de chauffage s’il n’y en a qu’une ou bien entre la première étape de chauffage et la deuxième étape de chauffage lorsque les deux coexistent.

[0293] Avantageusement, l’étape de calandrage est réalisée au moyen d’une

pluralité de calandres chauffantes, montées en parallèle et/ou en série par rapport au sens de défilement des mèches de fibres.

[0294] Avantageusement, ladite (ou lesdites) calandre(s) chauffante(s) comprend (comprennent) un système de chauffage intégré par induction ou par

microondes, de préférence par microondes, couplé à la présence de charges carbonées dans ledit polymère thermoplastique ou mélange de polymères thermoplastiques.

[0295] Selon un autre mode de réalisation, une presse à bande est présente entre le système de chauffage et la calandre.

[0296] Selon encore un autre mode de réalisation, une filière chauffante est

présente entre le système de chauffage et la calandre.

[0297] Selon un autre mode de réalisation, une presse à bande est présente entre le système de chauffage et la calandre et une filière chauffante est présente entre la presse à bande et la calandre.

[0298] Avantageusement, l’étape de mise en forme de ladite mèche ou desdites mèches parallèles dudit matériau fibreux imprégné, par calandrage au moyen d’au moins une calandre chauffante sous forme de ruban ou nappe unique unidirectionnel ou d’une pluralité de rubans ou nappes parallèles

unidirectionnels avec, dans ce dernier cas, ladite calandre chauffante

comportant une pluralité de gorges de calandrage, de préférence jusqu’à 300 gorges de calandrage, en conformité avec le nombre desdits rubans et avec une pression et/ou un écartement entre les rouleaux de ladite calandre régulés par un système asservi.

[0299] Avantageusement, l’étape de calandrage est réalisée au moyen d’une

pluralité de calandres chauffantes, montées en parallèle et/ou en série par rapport au sens de défilement des mèches de fibres. [0300] Avantageusement, ladite (ou lesdites) calandre(s) chauffante(s) comprend (comprennent) un système de chauffage intégré par induction ou par

microondes, de préférence par microondes, couplé à la présence de charges carbonées dans ledit polymère thermoplastique ou mélange de polymères thermoplastiques.

[0301] Dans un mode de réalisation, ladite (ou lesdites) calandre(s) chauffante(s) est (sont) couplée(s) à un dispositif de chauffage complémentaire rapide, situé avant et/ou après ladite (chaque) calandre, en particulier un dispositif de chauffage par microondes ou induction couplé à la présence de charges carbonées dans ledit polymère ou dans ledit mélange de polymères, ou un dispositif de chauffage infrarouge IR, ou Laser ou par contact direct avec une autre source de chaleur comme une flamme ou un gaz chaud.

[0302] Dans un autre mode de réalisation, ladite ou lesdites étape(s) d’imprégnation est(sont) complétée(s) par une étape de recouvrement de ladite mèche unique ou de ladite pluralité de mèches parallèles après imprégnation par la poudre, ladite étape de recouvrement étant réalisée avant ladite étape de calandrage, par un polymère thermoplastique fondu, pouvant être identique ou différent dudit polymère sous forme de poudre en lit fluidisé, ledit polymère fondu étant de préférence de même nature que ledit polymère sous forme de poudre en lit fluidisé, de préférence avec ledit recouvrement s’effectuant par extrusion en tête d’équerre par rapport à ladite mèche unique ou à ladite pluralité de mèches parallèles.

[0303] Selon un autre aspect, la présente invention concerne un ruban ou une

nappe unidirectionnel de matériau fibreux pré-imprégné, en particulier ruban ou nappe enroulé sur bobine, caractérisé en ce qu’il(elle) est obtenu(e) par un procédé tel que défini ci-dessus.

[0304] Avantageusement, le ruban ou la nappe a une largeur (I) et une épaisseur (ep) adaptées à une dépose par robot dans la fabrication de pièces en trois dimensions, et de préférence a une largeur (I) d’au moins 5 mm et pouvant aller jusqu’à 600mm, de préférence comprise entre 50 et 600 mm et de manière encore plus préférée comprise entre 50 et 300mm.

[0305] La dépose par robot peut être effectuée avec ou sans refente. [0306] Avantageusement, le polymère thermoplastique du ruban ou de la nappe est un polyamide choisi parmi notamment un polyamide aliphatique tel que choisi PA 6, PA 11 , PA 12, PA 66, PA 46, PA 610, PA 612, PA 1010, PA 1012, PA 11/1010 ou PA 12/1010 ou un polyamide semi-aromatique tel que un PA MXD6 et un PA MXD10 ou choisi parmi PA 6/6T, un PA 66/6T, un PA 6I/6T, un PA MPMDT/6T, un PA MXDT/6T, un PA PA11/10T, un PA 11/6T/10T, un PA MXDT/10T, un PA MPMDT/10T, un PA BACT/10T, un PA BACT/6T, PA

BACT/10T/6T, un PA 11/BACT/10T, un PA 11/MPMDT/10T et un PA

11/MXDT/10T, un PVDF, un PEEK, PEKK et un PEI ou un mélange de ceux-ci.

[0307] Selon un autre aspect, la présente invention concerne l’utilisation du procédé tel que défini ci-dessus, pour la fabrication de rubans ou de nappes calibrés adaptés à la fabrication de pièces composites en trois dimensions, par dépose automatique desdit(e)s rubans ou nappes au moyen d’un robot.

[0308] Selon un autre aspect, la présente invention concerne l’utilisation du ruban ou de la nappe de matériau fibreux pré-imprégné, tel que défini(e) ci-dessus, dans la fabrication de pièces composites en trois dimensions.

[0309] Avantageusement, ladite fabrication desdites pièces composites concerne les domaines des transports, en particulier automobile, du pétrole et du gaz, en particulier l’offshore, du stockage de gaz, aéronautique civile ou militaire, aérospatiale, nautique, ferroviaire ; des énergies renouvelables, en particulier éolienne, hydrolienne, les dispositifs de stockage d’énergie, les panneaux solaires ; des panneaux de protection thermique ; des sports et loisirs, de la santé et du médical, de la sécurité et de l’électronique.

[0310] Selon encore un autre aspect, la présente invention concerne une pièce composite en trois dimensions, caractérisée en ce qu’elle résulte de l’utilisation d’au moins un ruban ou d’une nappe unidirectionnel de matériau fibreux pré imprégné tel que défini ci-dessus.

[0311] Description des figures

[0312] [Fig. 1] décrit un exemple de l’étape de pré-imprégnation, sans être limité à celui-ci, dans une cuve comprenant un lit fluidisé, et dans lequel les N mèches parallèles (20) sont séparées en X= 2 groupes de mèches parallèles (21 ) et (22) qui défilent parallèlement de manière séparée sur deux séries d’embarrages Y m (30) constituées chacune de trois embarrages (m =3 : (31 ), (32) et (33)), les embarrages (32) étant au totalement immergés dans le lit.

[0313] [Fig. 2] est une vue de dessus et de côté de l’exemple décrit dans la figure 1 .

[0314] [Fig. 3] est la vue de côté de la figure 2 dans laquelle les angles des groupes de mèches avec les pièces d’embarrages sont présentés.

[0315] [Fig. 4] présente la fluidisation en fonction du débit d’air. Le débit d’air

appliqué au lit fluidisé doit être compris entre le débit minimum de fluidisation (Umf) et le débit minimum de bullage (Umf).

[0316] [Fig. 5] présente un schéma d’un système de chauffage selon l’invention à trois rouleaux conducteurs ou non conducteurs.

[0317] EXEMPLES

[0318] Exemple comparatif

[0319] Imprégnation

[0320] L’imprégnation a été effectuée telle que décrite dans WO 2018/1 15736 sur une mèche de fibre de carbone (FC) 12K T700 31 E de Toray de diamètre 7pm et titrage de la fibre à 0,8g/m avec une poudre de BACT/10T (0.7/1 en poids) présentant une D50 = 1 17 pm (D10 = 59 pm et D90 = 204 pm)

[0321 ] Etape de chauffage

[0322] Le système de chauffage utilisé est celui décrit dans la figure 5 mais avec neuf rouleaux cylindriques R’i à R’g fixes et de diamètre 15mm et au même niveau chacun.

[0323] La vitesse d’avancement de la mèche est de 10 m/min

[0324] L’infrarouge utilisé présente une puissance de 25 kW, la hauteur entre

l’infrarouge et les axes des rouleaux est de 15 cm.

[0325] Les angles a’i à a’g sont identiques et de 25°.

[0326] La hauteur h est égale à 0.

[0327] La longueur I est de 1000 mm

[0328] Les neuf rouleaux sont distants chacun de 43 mm. [0329] Calandrage au moyen de deux calandres montées en série équipées d’un IR de 1 kW chacune après l’étape de chauffage.

[0330] Exemple 1

[0331 ] Imprégnation : mode opératoire général

[0332] L’invention va être expliquée plus en détail en se basant sur l’exemple des figures 1 et 2 dans lesquelles une seule cuve comprenant un lit fluidisé est employée, et les N mèches sont divisées en X = 2 groupes mais il est bien évident que cet exemple est aussi bien valable quel que soit le nombre de groupes X présents. De la même manière, trois pièces d’embarrages Y m (30) par série sont présents mais il est bien évident que cet exemple est aussi bien valable quel que soit le nombre de pièces d’embarrages Y m (30) présentes.

[0333] L’invention consiste donc à diviser (ou séparer) l’ensemble N des mèches présentes en entrée de cuve en deux groupes (1 er (21 ) et 2 ème (22) groupes) (figure 2) de N/2 mèches si N est un nombre pair ou par exemple

respectivement (N+1 )/2 mèches (1 er groupe) et (N-1 )/2 (2 nd groupe) si N est un nombre impair. En vue de haut de l’ensemble N de mèches en entrée de cuve, les mèches appartiennent alternativement au 1 er groupe (21 ) puis au 2 ème groupe (22).

[0334] Les mèches de fibres du 1 er groupe (21 ) plongent en direction de la poudre dans le lit fluidisé, après avoir quitté un premier élément d’embarrage noté emb1 (31 ) en formant un angle ai avec la normale à cette pièce d’embarrage.

[0335] Les mèches de fibres du 2 ème groupe plongent en direction de la poudre

dans le lit fluidisé après avoir quitté une première pièce d’embarrage noté emb’1 en formant un angle a’i avec la normale à cette pièce d’embarrage. Les pièces d’embarrage emb1 et emb’1 sont séparées d’une distance Demb1 -emb‘1 au moins égale à l’épaisseur de la mèche, en particulier de 5mm à 100mm, notamment de 10mm à 50mm.

[0336] Les mèches de fibres du 1 er groupe de fibres (21 ) plongent ensuite dans le lit fluidisé de poudre jusqu’à arriver au contact d’une seconde pièce d’embarrage immergée au moins en partie dans le lit fluidisé (totalement sur la figure 1 et 2) noté emb2. L’angle formé entre chaque mèche de fibres et la normale à l’élément d’embarrage au point de contact est noté 02. [0337] De la même manière, les mèches du 2ème groupe de fibres (22) plongent ensuite dans le lit fluidisé de poudre jusqu’à arriver au contact d’une seconde pièce d’embarrage immergée au moins en partie dans le lit fluidisé (totalement sur la figure 1 et 2) noté emb’2. L’angle formé entre chaque mèche de fibres et la normale à la pièce d’embarrage au point de contact est noté a’2.

[0338] De manière à conserver des parcours identiques en termes de temps de parcours, de tension des mèches de fibres et de frottements, les pièces d’embarrage emb2 et emb2’ sont séparés d’une distance Demb2-emb’2 égale à la distance Demb1 -emb’1 et sont de même nature (matériau, surface, finition etc...).

[0339] Les mèches de fibres du 1 er groupe de fibres (21 ) ressortent de la pièce d’embarrage emb2 avec un angle formé entre chaque mèche de fibres et la normale à la pièce d’embarrage noté b2 puis les mèches imprégnées de poudre sortent hors du lit fluidisé de poudre pour arriver au contact d’une dernière pièce d’embarrage et noté emb3. L’angle formé entre chaque mèche de fibres et la normale à l’élément d’embarrage au point de contact est noté 03.

[0340] De la même manière, les mèches de fibres du second groupe de fibres (22) ressortent de la pièce d’embarrage emb’2 avec un angle formé entre chaque mèche de fibres et la normale à la pièce d’embarrage noté b’2 puis les mèches imprégnées de poudre sortent hors du lit fluidisé de poudre pour arriver au contact d’une dernière pièce d’embarrage et noté emb’3. L’angle formé entre chaque mèche de fibres et la normale à l’élément d’embarrage au point de contact est noté a’3.

[0341] De manière à conserver des parcours identiques en termes de temps de parcours, de tension des mèches de fibres et de frottements, les éléments d’embarrage emb3 et emb’3 sont séparés d’une distance Demb3-emb’3 égale à la distance Demb2-emb2’ et donc Demb1 -emb’1 et sont de même nature (matériau, surface, finition etc...).

[0342] Pour obtenir des mèches de fibres équivalentes les unes aux autres avant la constitution du ruban ou de la nappe, notamment en termes de dimensions (largeur, épaisseur) et de taux de polymère imprégné ainsi que de taux de porosités, plusieurs paramètres doivent être mis sous contrôle parmi lesquels certains sont présentés ci-après.

[0343] Les angles d’entrée et de sortie des fibres au niveau des rouleaux

d’embarrages d’entrée et de sortie ont un impact certain sur la tension générée sur les mèches de fibres et sur le taux de poudre emporté par la mèche de fibres. Il est nécessaire que le système soit donc symétrique sur ces points.

[0344] Dans le système présenté ici, on conserve ce temps de séjour pour les deux groupes de mèches de fibres de renfort en immergeant de manière équivalente les deux systèmes d’embarrages emb1’ et emb2’ ; ces deux systèmes d’embarrages ayant par ailleurs la même surface de contact avec les mèches de fibres sur les deux systèmes.

[0345] L’imprégnation effectuée selon l’exemple 1 avec un 1 er groupe de 3 mèches pour conduire aux bandes 1 , 3 et 5 et un 2 ème groupe de 2 mèches pour conduire aux bandes 2 et 4 (angles ai et a’i identiques et de 17°, angles 03 et a’3 identiques et de 17°, puis étape de chauffage comme dans l’exemple comparatif donne des résultats comparables en homogénéité et porosité et avec un taux de résine identique à l’imprégnation effectuée selon l’exemple comparatif Le tableau I ci-dessous présente les résultats obtenus.

TABLEAU I