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Title:
METHOD FOR INJECTING A PRODUCT AS PART OF AN AESTHETIC INTERVENTION
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2015/015127
Kind Code:
A2
Abstract:
A method for injecting a product as part of an aesthetic intervention. The invention concerns a method for injecting a product as part of an aesthetic intervention, said method including the following successive steps of: - piercing an area of the skin of a patient by means of a needle (1) having a sharp distal end (1a), said needle comprising a bore that extends between an upstream opening and a downstream opening that opens at said distal end; - inserting, into said bore, via said upstream opening, an injection cannula (3) that has at least one injection port (4); - sliding said injection cannula beyond the distal end (1a) until the injection port (4) opens into an area to be treated located under the skin; - injecting the product into said area to be treated via the injection cannula (3).

Inventors:
SEBBAN SANDRINE (FR)
Application Number:
PCT/FR2014/052000
Publication Date:
February 05, 2015
Filing Date:
July 31, 2014
Export Citation:
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Assignee:
SOFT MEDICAL AESTHETICS (FR)
International Classes:
A61M25/06
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
SAYETTAT, Julien (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Procédé d'injection d'un produit dans le cadre d'une intervention esthétique, ledit procédé prévoyant les étapes successives suivantes de :

- perçage d'une zone de la peau d'un patient au moyen d'une aiguille (1 ) présentant une extrémité distale acérée (1 a), ladite aiguille comprenant un alésage qui s'étend entre une ouverture amont et une ouverture aval débouchant dans ladite extrémité distale ;

- introduction dans ledit alésage par ladite ouverture amont d'une canule d'injection (3) qui présente au moins un orifice d'injection (4) ;

- coulissement de ladite canule d'injection au-delà de l'extrémité distale (1 a) jusqu'à ce que l'orifice d'injection (4) débouche dans une zone à traiter située sous la peau ;

- injection du produit dans ladite zone à traiter par l'intermédiaire de la canule d'injection (3).

2. Procédé d'injection selon la revendication 1 , caractérisé en ce qu'il prévoit d'injecter un produit successivement dans plusieurs zones à traiter, la canule (3) introduite dans l'alésage étant déplacée vers une autre zone à traiter après injection du produit dans une zone à traiter.

3. Procédé d'injection selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il prévoit de rétracter l'aiguille (1 ) après passage de la canule (3) au-delà de l'extrémité distale acérée (1 a).

4. Procédé d'injection selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le produit est un produit de comblement, notamment à base d'acide hyaluronique. 5. Procédé d'injection selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la zone de la peau percée est située sur le visage du patient, la zone à traiter étant située sur le visage et/ou le cou du patient.

6. Procédé d'injection selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la zone à traiter est située dans le stratum granulosum ou sous l'épiderme du patient. 7. Kit d'injection d'un produit, notamment dans le cadre d'une intervention esthétique, ledit kit comprenant :

- au moins une canule d'injection (3) qui présente au moins un orifice d'injection (4) ;

- au moins une aiguille (1 ) de perçage de la peau d'un patient qui présente une extrémité distale acérée (1 a), ainsi qu'un alésage s'étendant entre une ouverture amont et une ouverture aval qui débouche dans ladite extrémité distale, ledit alésage étant agencé pour permettre le coulissement de la canule d'injection (3) au-delà de l'extrémité distale (1 a) vers au moins une zone à traiter située sous la peau.

8. Kit d'injection selon la revendication 7, caractérisé en ce que la canule d'injection présente une extrémité distale arrondie (3a), l'orifice d'injection (4) étant disposé latéralement à proximité de ladite extrémité distale arrondie. 9. Kit d'injection selon la revendication 7 ou 8, caractérisé en ce que la canule d'injection (3) présente une longueur comprise entre 13 mm et 1 10 mm, notamment comprise entre 25 mm et 70 mm.

10. Kit d'injection selon l'une quelconque des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que la canule d'injection (3) présente un calibre externe compris entre 14G et 33G, notamment entre 22G et 25G.

1 1 . Kit d'injection selon l'une quelconque des revendications 7 à 10, caractérisé en ce que la canule d'injection (3) est flexible.

12. Kit d'injection selon l'une quelconque des revendications 7 à 1 1 , caractérisé en ce que l'aiguille de perçage (1 ) et la canule d'injection (3) présentent chacune une embase (2, 5) sur laquelle leurs extrémités proximales (1 b, 3b) respectives sont fixées, l'embase (5) de la canule d'injection (3) étant agencée pour s'emboiter dans l'embase (2) de l'aiguille de perçage (1 ) à la fin du coulissement de ladite canule dans l'alésage de ladite aiguille.

13. Kit d'injection selon la revendication 12, caractérisé en ce que les embases (2, 5) comprennent chacune un marquage d'identification identique du calibre externe et/ou du calibre interne de la canule (3).

14. Kit d'injection selon la revendication 12 ou 13, caractérisé en ce que l'aiguille (1 ) est montée rétractable sur son embase (2).

Description:
Procédé d'injection d'un produit dans le cadre d'une intervention esthétique

L'invention concerne un procédé d'injection d'un produit dans le cadre d'une intervention esthétique, ainsi qu'un kit d'injection notamment pour la mise en œuvre d'un tel procédé.

Elle s'applique en particulier aux injections d'un produit de comblement, notamment à base d'acide hyaluronique, sous la peau d'au moins une partie du corps d'un patient, par exemple du visage et/ou du cou dudit patient, afin de faire disparaître temporairement les effets jugés inesthétiques du vieillissement de la peau, comme par exemple les rides et le relâchement de la peau, et/ou de revitaliser ladite peau en hydratant les couches de l'épiderme.

Elle peut également s'appliquer aux injections en autogreffe de produits organiques autologues préalablement prélevés sur le patient, comme du plasma riche en plaquettes (PRP), par exemple pour une stimulation fibroblastique et collagénique de la peau en vue de corriger les effets inesthétiques dus à son vieillissement, ou encore de la graisse, par exemple pour corriger les pertes de volume de la peau dus à un traumatisme tel qu'un accident ou une opération chirurgicale.

Pour pratiquer une telle intervention, le praticien utilise généralement une canule d'injection qui présente une extrémité distale arrondie et au moins un orifice latéral d'injection disposé à proximité de ladite extrémité distale. En effet, ce type de canule est particulièrement adapté aux produits de comblement, qui sont généralement assez épais, et permet de minimiser les traumatismes sur les tissus et les vaisseaux des couches profondes de la peau, comme les hématomes, les ecchymoses ou les œdèmes, ainsi que les traumatismes nerveux.

Durant l'intervention, le praticien commence par percer, avec une aiguille présentant une extrémité distale acérée, une zone de la peau localisée non loin d'une zone à traiter, afin de ménager un accès à ladite zone à traiter. Ensuite, le praticien retire l'aiguille de perçage et introduit par le trou ainsi ménagé une canule d'injection telle que décrite précédemment, puis fait coulisser sous la peau ladite canule jusqu'à ce que l'orifice d'injection débouche dans la zone à traiter. Il injecte ensuite le produit dans la zone à traiter par l'intermédiaire de la canule, le produit étant par exemple contenu dans une seringue ou dans un autre type de contenant sur le(la)quel(le) ladite canule est montée.

Cependant, ce type de technique ne donne pas entière satisfaction, en ce que le trou formé par l'aiguille de perçage est parfois difficile à repérer, ce qui peut faire perdre du temps au praticien.

En particulier, pour repérer le trou, le praticien peut être contraint de pincer la peau, parfois plusieurs fois, de sorte à provoquer un saignement par ledit trou, ce qui peut s'avérer douloureux pour le patient et générer des hématomes, voire un gonflement de la zone pincée à fin de saignement. De ce fait, la convalescence du patient s'en trouve allongée, et la présence de traces inesthétiques peut présenter un préjudice pour le patient, alors contraint à une éviction sociale temporaire durant ladite convalescence.

Par ailleurs, une telle technique requiert de nombreuses manipulations de l'aiguille de perçage, notamment pour l'insérer et la retirer de la peau du patient, ce qui augmente le risque de piqûres accidentelles pour le praticien ainsi que le risque de perte de stérilité de ladite aiguille.

L'invention vise à perfectionner l'art antérieur en proposant notamment un procédé d'injection permettant au praticien de réaliser plus facilement et plus rapidement l'injection d'un produit, tout en diminuant de façon importante le risque de traumatismes pour le patient.

A cet effet, selon un premier aspect, l'invention propose un procédé d'injection d'un produit dans le cadre d'une intervention esthétique, ledit procédé prévoyant les étapes successives suivantes de : - perçage d'une zone de la peau d'un patient au moyen d'une aiguille présentant une extrémité distale acérée, ladite aiguille comprenant un alésage qui s'étend entre une ouverture amont et une ouverture aval débouchant dans ladite extrémité distale ;

- introduction dans ledit alésage par ladite ouverture amont d'une canule d'injection qui présente au moins un orifice d'injection ;

- coulissement de ladite canule d'injection au-delà de l'extrémité distale jusqu'à ce que l'orifice d'injection débouche dans une zone à traiter située sous la peau ;

- injection du produit dans ladite zone à traiter par l'intermédiaire de la canule d'injection.

Selon un deuxième aspect, l'invention propose un kit d'injection d'un produit, notamment dans le cadre d'une intervention esthétique, ledit kit comprenant :

- au moins une canule d'injection qui présente au moins un orifice d'injection ;

- au moins une aiguille de perçage de la peau d'un patient qui présente une extrémité distale acérée, ainsi qu'un alésage s'étendant entre une ouverture amont et une ouverture aval qui débouche dans ladite extrémité distale, ledit alésage étant agencé pour permettre le coulissement de la canule d'injection au-delà de l'extrémité distale vers au moins une zone à traiter située sous la peau.

D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront dans la description qui suit, faite en référence aux figures annexées, dans lesquelles :

- la figure 1 représente un canule d'injection selon un mode de réalisation de l'invention, la figure 1 a représentant une vue agrandie de la zone A de la figure 1 ;

- la figure 2 représente deux kits d'injection selon respectivement un mode de réalisation de l'invention ;

- la figure 3 représente un kit d'injection selon l'invention, dans lequel la canule d'injection est introduite partiellement dans l'alésage de l'aiguille de perçage ; - la figure 4 représente schématiquement en coupe longitudinale une canule d'injection ;

- la figure 5 représente schématiquement en coupe semi-longitudinale une aiguille.

En relation avec ces figures, on décrit ci-dessous un procédé d'injection d'un produit dans le cadre d'une intervention esthétique, notamment dans au moins une zone à traiter située sous la peau d'un patient, ainsi qu'un kit d'injection, notamment pour la mise en œuvre d'un tel procédé.

Le kit peut également être utilisé pour l'injection d'un produit biocompatible dans le cadre d'une intervention médicale ou vétérinaire, ledit produit contenant par exemple principalement un anesthésiant. En particulier, le kit d'injection peut être un dispositif médical à usage unique destiné à être utilisé par du personnel qualifié, notamment du personnel médical ou paramédical.

Dans le cadre d'une intervention esthétique, le produit à injecter peut être un produit de comblement, par exemple à base d'acide hyaluronique, pour corriger temporairement des effets inesthétiques du vieillissement de la peau. En particulier, un produit à base d'acide hyaluronique fluide peut être employé pour lisser la peau afin d'atténuer les rides. De même, un produit à base d'acide hyaluronique réticulé, donc plus épais, peut être employé pour redonner du volume à la peau et/ou pour étirer ladite peau, afin de contrebalancer un relâchement dû à une perte d'élasticité de ladite peau et/ou de corriger une asymétrie, dans le cas où une zone de la peau présente un relâchement et/ou une perte de volume plus importante que sa zone symétrique.

Le produit à injecter peut également comprendre un additif présentant des propriétés anesthésiantes, par exemple à base de lidocaïne, afin de diminuer la douleur que peut ressentir le patient durant l'injection, cette douleur étant d'autant plus importante que ledit produit est épais. Le produit à injecter peut aussi comprendre un additif présentant des propriétés antioxydantes, par exemple à base de mannitol, ainsi que des vitamines pour revitaliser les couches de la peau dans la zone à traiter.

Le produit à injecter peut également être un produit organique autologue préalablement prélevé sur le patient, comme par exemple de la graisse ou du plasma riche en plaquettes (PRP), à visée purement esthétique et/ou afin de permettre des injections en auto greffe, notamment pour corriger des effets inesthétiques dus à un traumatisme tel qu'un accident ou une opération chirurgicale.

La zone à traiter peut être localisée sur le visage ou le cou du patient, notamment sur les parties du visage ou du cou les plus sujettes à des effets inesthétiques de vieillissement de la peau, comme les rides ou un relâchement. Par exemple, la zone à traiter peut être localisée à une commissure des lèvres (sujette aux « plis d'amertume »), à un coin externe d'un œil (sujet aux rides en « patte d'oie »), sur une tempe, sur le front, et notamment au niveau de la glabelle (sujette aux « rides du lion »), au niveau d'une zone orbitale (où des cernes et/ou des poches peuvent apparaître), de la vallée des larmes (localisée sous un œil) d'une pommette ou d'une joue (où un relâchement et/ou une perte volume de la peau peut être constaté(e)).

La zone à traiter peut également être située sur d'autres parties du corps notamment sujettes à de tels effets de vieillissement, comme les mains, mais aussi les bras, les cuisses, la poitrine pour les femmes, notamment au niveau du décolleté, le cuir chevelu, le ventre, ou encore les pieds.

Selon le produit à injecter et l'effet esthétique souhaité, la zone à traiter peut être localisée à des profondeurs diverses de la peau du patient. Par exemple, pour la correction des rides, la zone à traiter est généralement située dans une couche superficielle de la peau, notamment de l'épiderme ou du derme. Au contraire, pour la correction d'un relâchement de la peau, d'un manque de volume, et d'une éventuelle asymétrie résultante, la zone à traiter est plutôt située dans une couche profonde de la peau, notamment de l'hypoderme.

En particulier, la zone à traiter peut être située dans le stratum granulosum, c'est- à-dire la dernière couche de cellules nucléées de l'épiderme. La zone à traiter peut également être située sous l'épiderme, notamment entre le derme et l'os, et plus particulièrement entre le derme profond et le périoste de l'os.

Avant de procéder à l'intervention, le praticien peut déterminer les zones à traiter par un examen minutieux du patient, notamment au moyen d'un éclairage adapté, pour repérer les éventuels manques de volume et les asymétries qui peuvent en résulter, mais aussi pour repérer les vaisseaux sanguins qu'il conviendra d'éviter pour ne pas créer de traumatismes au patient. Cet examen comprend des observations locales mais aussi une observation globale, notamment s'agissant du visage, afin de corriger les effets inesthétiques de façon harmonieuse et ainsi de garantir un résultat naturel pour le patient. Une fois les zones à traiter identifiées, le praticien peut les marquer au moyen d'un crayon hypoallergénique.

Par ailleurs, pour limiter les risques d'infection, le praticien doit évidemment prendre des mesures d'hygiène, notamment avant de procéder au marquage des zones à traiter. Pour ce faire, le praticien peut nettoyer la peau pour enlever d'éventuelles impuretés, notamment du maquillage, et appliquer une solution antiseptique sur ladite peau.

Le procédé prévoit une première étape de perçage d'une zone de la peau du patient au moyen d'une aiguille 1 présentant une extrémité distale acérée 1 a, afin de ménager un trou d'accès à la zone à traiter.

Pour ce faire, le kit d'injection comprend au moins une telle aiguille 1 , ladite aiguille présentant un alésage qui s'étend entre une ouverture amont et une ouverture aval qui débouche dans l'extrémité distale acérée 1 a. En particulier, l'aiguille 1 est réalisée en acier inoxydable, par exemple en alliage SUS 304 ou en alliage AISI 304.

En outre, l'aiguille 1 comprend une embase 2 sur laquelle son extrémité proximale 1 b, dans laquelle est formée l'ouverture amont, est montée, le praticien se servant de ladite embase pour manipuler ladite aiguille.

Par exemple, l'extrémité proximale 1 b peut être fixée au moyen d'un adhésif dans un logement prévu à cet effet sur l'embase. En variante, l'aiguille 1 peut être montée rétractable sur l'embase 2, notamment afin d'être rétractée dans ladite embase après avoir percé la peau du patient.

En relation avec la figure 5, l'aiguille 1 comprend également un capuchon 8 de protection destiné à être monté sur l'embase 2 en recouvrant ladite aiguille, afin de protéger le praticien de piqûres accidentelles et éventuellement d'assurer une parfaite stérilité de ladite aiguille avant son utilisation.

L'embase 2 et le capuchon 8 peuvent être réalisés en un polymère inoffensif pour le corps humain, par exemple en polypropylène ou en un copolymère à base de polypropylène, comme l'éthylène-polypropylène. De façon générale, l'embase 2 et le capuchon 8 peuvent être réalisés en un matériau ininflammable, notamment dépourvu de pyrogène.

Dans le mode de réalisation représenté, le procédé est mis en œuvre avec une aiguille 1 d'injection standard pourvue d'une embase 2 en plastique normalement agencée pour permettre le montage de ladite aiguille sur l'embout d'une seringue, le perçage de la peau étant réalisé en saisissant ladite embase à deux doigts.

En variante, l'aiguille 1 peut être modifiée, par exemple en étant coupée longitudinalement pour former une gouttière sur laquelle l'alésage s'étend entre une ouverture amont et une ouverture aval qui débouche dans l'extrémité distale acérée 1 a. Selon une réalisation, l'aiguille 1 présente une géométrie hémicylindrique, l'ouverture amont pouvant être disposée au niveau de l'extrémité proximale 1 b ou le long de ladite aiguille. Par ailleurs, l'embase 2 peut également être modifiée pour faciliter la préhension manuelle de l'aiguille 1 lors du perçage de la peau, par exemple en prévoyant que ladite embase présente deux bras latéraux de préhension qui s'étendent de part et d'autre de ladite aiguille.

La zone à percer peut notamment être localisée sur le visage du patient, par exemple près d'une oreille (point rétro-mandibulaire), dans une zone naso labiale (au niveau du modiolus, point naso-génien), au niveau de l'os zygomatique (point zygomatique), sur une tempe (point temporal ou frontal) ou au dessus de la glabelle (point glabellaire). Ainsi, le praticien peut atteindre plusieurs zones à traiter localisées sur le visage et/ou le cou du patient à partir d'un même trou ménagé dans ladite zone à percer, ce qui permet de limiter les perçages de la peau, et donc les traumatismes pour le patient. En particulier, pour une intervention sur le visage, le nombre de zones à percer peut être compris entre une et cinq pour chaque côté dudit visage.

La zone à percer peut être également localisée sur toute autre partie du corps du patient, notamment sur une main, un bras ou une cuisse, sur la poitrine, notamment au niveau du décolleté, sur le cuir chevelu, sur le ventre, ou encore sur un pied.

Pour injecter le produit, le procédé prévoit d'utiliser une canule d'injection 3 présentant au moins un orifice d'injection 4. En particulier, la canule 3 présente une extrémité distale arrondie 3a, qui permet non seulement d'éviter la section de vaisseaux sanguins et des traumatismes nerveux lors de l'introduction de la canule 3 sous la peau du patient, et ainsi de limiter les traumatismes pour ledit patient, mais aussi de limiter le risque de piqûre accidentelle pour le praticien. Pour ce faire, le kit d'injection comprend au moins une telle canule 3, ladite canule présentant en outre au moins un orifice d'injection 4 disposé latéralement à proximité de l'extrémité distale 3a. En particulier, l'orifice 4 présente un diamètre compris entre 0,05 mm et 1 mm et est localisé à environ 2 mm de l'extrémité distale arrondie 3a.

Pour atteindre la zone à traiter avec la canule 3, le procédé prévoit une étape suivant le perçage de la peau dans laquelle l'aiguille 1 reste plantée dans la peau, la canule 3 étant introduite dans l'alésage de ladite aiguille par son ouverture amont. Ensuite, en relation avec la figure 3, le procédé prévoit une étape consécutive de coulissement de la canule 3 au-delà de l'extrémité distale 1 a de l'aiguille 1 , jusqu'à ce que l'orifice 4 débouche dans la zone à traiter.

Pour ce faire, l'alésage de l'aiguille 1 est agencé pour permettre le coulissement de la canule 3 au delà de son extrémité distale 1 a vers la zone à traiter. En particulier, l'alésage présente un diamètre supérieur ou égal au calibre externe de la canule 3, voire sensiblement égal audit calibre externe. En outre, l'ouverture amont de l'alésage peut être agencée pour faciliter l'insertion de la canule 3 dans l'alésage, et l'embase 2 de l'aiguille 1 est assez large pour faciliter l'introduction de la canule 3 dans l'ouverture amont et l'alésage.

Ainsi, le praticien peut gagner du temps par rapport aux techniques d'injection classiques car il n'a pas à localiser le trou formé par l'aiguille 1 , puisque celle-ci reste positionnée dans ledit trou et que l'accès à la zone à traiter est matérialisé par l'ouverture amont de l'alésage, qui est facilement localisable. De ce fait, le praticien n'a donc pas besoin de recourir à des pratiques traumatisantes pour le patient, comme de pincer plusieurs fois la peau dudit patient pour repérer le trou en risquant de la faire saigner.

En outre, grâce au guidage de la canule 3 par l'aiguille 1 , le praticien tâtonne moins durant l'introduction de ladite canule, ce qui s'avère également moins traumatique pour le patient.

De plus, les opérations de manipulation de l'aiguille 1 sont limitées, ce qui permet de limiter les risques de piqûre accidentelle pour le praticien et le risque de perte de stérilité de ladite aiguille. Le procédé prévoit ensuite une étape d'injection du produit dans la zone à traiter par l'intermédiaire de la canule 3. En particulier, durant cette étape, le produit est injecté au moyen d'une seringue ou d'un autre type de contenant sur le(la)quel(le) la canule 3 est montée.

Pour ce faire, la canule 3 présente une embase 5 sur laquelle l'extrémité proximale 3b de ladite canule est montée, par exemple en étant fixée au moyen d'un adhésif dans un logement prévu à cet effet sur ladite embase, ladite embase étant destinée à être montée sur un embout d'une seringue contenant le produit à injecter.

Par exemple, l'embase 5 peut être de type Luer-Lock® ou Luer-Slip®, pour être montée respectivement par vissage ou par friction sur l'embout de la seringue, ces types étant avantageusement universels pour permettre l'utilisation de la canule 3 avec tous types de seringues ou d'autres contenants.

En outre, l'embase 5 de la canule 3 est agencée pour s'emboîter dans l'embase 2 de l'aiguille 1 à la fin du coulissement de ladite canule dans l'alésage, ce qui assure au praticien une stabilité du positionnement de la canule 3 avant de procéder à l'injection.

En relation avec la figure 4, la canule 3 comprend également un capuchon 9 de protection destiné à être monté sur l'embase 5 en entourant ladite canule, afin d'assurer la protection et éventuellement une parfaite stérilité de ladite canule avant son utilisation.

Par ailleurs, l'embase 5 et le capuchon 9 peuvent également être réalisés en polypropylène ou en un copolymère de polypropylène, notamment l'éthylène- polypropylène. De façon générale, l'embase 5 et le capuchon 9 peuvent être réalisés en un matériau ininflammable, notamment dépourvu de pyrogène. Selon le produit à injecter, la profondeur de la zone à traiter et/ou sa localisation par rapport au trou d'accès, les dimensions de la canule 3 peuvent varier. En particulier, la canule 3 peut présenter un calibre interne réduit si le produit est fluide et au contraire plus important si le produit est épais. Ainsi, avec un calibre interne large, le praticien peut injecter un produit épais sans appliquer de pression trop importante audit produit, ce qui permet de faciliter ladite injection et de réduire la douleur pour le patient. Par ailleurs, en appliquant moins de pression, les molécules du produit sont moins soumises à des contraintes physiques et donc moins susceptibles d'être détériorées.

Par exemple, la canule 3 peut présenter un calibre externe compris entre 14G (14 gauges, ce qui correspond à un diamètre de 2 mm) et 33G (0,2 mm), et notamment entre 22G (0,7 mm) et 25G (0,5 mm). La canule 3 peut également être flexible, afin de faciliter son guidage vers la zone à traiter, puis le positionnement de son orifice d'injection 4 dans ladite zone à traiter. En particulier, la flexibilité de la canule 3 est liée au calibre externe, ladite flexibilité étant d'autant plus importante que ledit calibre externe est réduit. En outre, la canule 3 peut être au moins partiellement réalisée en acier inoxydable, notamment en alliage SUS 304 ou en alliage AISI 304 (de formule chimique brute FeCnsNi-io), ce dernier étant particulièrement remarquable pour ses bonnes performances en termes de flexibilité, de robustesse, d'élasticité et de résistance à la corrosion, et/ou en un alliage à mémoire de forme.

De plus, la surface extérieure de la canule 3 peut avoir subi un traitement spécial, par exemple à base de silicone, afin de faciliter le coulissement de ladite canule sous la peau du patient, et donc de minimiser les traumatismes pour ledit patient, notamment les hématomes, les ecchymoses ou les œdèmes.

Pour permettre au praticien d'identifier rapidement le calibre externe et/ou le calibre interne de la canule 3, et ainsi sélectionner ladite canule en fonction de ses besoins, l'embase 5 de ladite canule peut comprendre un marquage d'identification de son calibre externe et/ou de son calibre interne.

En particulier, le marquage d'identification consiste en une coloration de l'embase 5, la coloration correspondant au calibre interne et/ou au calibre externe de la canule 3, comme défini notamment par la norme NF EN ISO 6009.

De même, l'embase 2 de l'aiguille 1 présente une coloration identique à celle de l'embase 5 de la canule 3, ce qui permet d'identifier ladite aiguille et ladite embase comme appartenant à un même kit d'injection. En particulier, l'aiguille 1 et la canule 3 d'un même kit peuvent être conditionnés dans un même sachet stérile transparent, notamment à base de polypropylène et/ou de polyéthylène, ledit sachet pouvant en outre être souple ou rigide et/ou comprendre au moins une portion à base de papier pelable.

Le kit ainsi conditionné peut être stocké dans une boîte contenant d'autres kits également conditionnés en sachets afin d'être protégés de l'humidité et de la lumière durant leur stockage, le praticien identifiant en un coup d'œil le kit dont il a besoin en regardant la coloration des embases 2, 5.

Par ailleurs, avant et/ou après leur conditionnement en sachet, l'aiguille 1 et la canule 3 d'un kit sont stérilisées, par exemple au moyen d'un procédé de stérilisation par oxyde d'éthylène (ETO), par rayonnement ionisant ou par vapeur. De plus, le sachet peut comprendre des indications pour le praticien, comme un numéro de lot, les références des tests de conformité effectués et/ou les dimensions de la canule 3 et/ou de l'aiguille, et notamment des informations utiles pour une utilisation sans danger du kit qu'il contient, par exemple une date de stérilisation et/ou une date de péremption, une notion restreignant l'usage à des praticiens qualifiés, une référence à l'organisme notifié et/ou un marquage de conformité à une norme, notamment la norme CE. En particulier, si le sachet présente un mauvais état et/ou une ouverture, le praticien peut savoir immédiatement que le kit contenu dans ledit sachet doit être détruit pour la sécurité du patient.

En relation avec la figure 2, la canule 3 peut présenter une longueur variable, selon la profondeur et/ou la localisation de la zone à traiter avec ladite canule par rapport au trou d'accès. Cette longueur peut notamment être comprise entre 13 mm et 1 10 mm, et plus particulièrement comprise entre 25 mm et 70 mm.

De plus, comme représenté sur la figure 2, l'aiguille 1 présente une longueur plus ou moins importante selon la longueur de la canule 3 associée, afin d'assurer un guidage adapté à ladite longueur. La longueur de l'aiguille 1 peut notamment être comprise entre 4 mm et 30 mm.

Pour faciliter le positionnement de l'orifice d'injection 4 dans la zone à traiter, notamment lorsque celle-ci est localisée à une profondeur importante et/ou à une distance importante du trou d'accès, la canule 3 peut présenter des graduations 6 ménagées à des intervalles réguliers sur sa longueur, par exemple tous les centimètres. Par ailleurs, l'embase 5 de la canule 3 peut comprendre sur sa périphérie un marquage 7 de repérage de l'orifice d'injection 4 qui est aligné avec ledit orifice d'injection, ce qui permet au praticien d'orienter correctement ledit orifice d'injection lorsque celui-ci est positionné dans la zone à traiter. En relation avec les figures, le marquage de repérage comprend un point 7 ménagé sur la périphérie de l'embase 5, ledit point étant réalisé en une couleur suffisamment voyante pour contraster avec la couleur de ladite embase. En variante, le marquage de repérage peut présenter un autre motif, notamment en forme de flèche. Il peut en outre être réalisé en relief sur l'embase 5, par exemple lors du moulage de ladite embase, et éventuellement coloré avec une teinte différente de ladite embase. Pour limiter la douleur ressentie par le patient durant l'intervention, le procédé peut prévoir une étape préalable au perçage de la peau, dans laquelle un produit anesthésiant est appliqué au moins sur et/ou dans la zone à percer, ce qui permet de limiter à la fois la douleur due audit perçage et la douleur due à l'introduction de la canule 3. En particulier, le produit anesthésiant peut être appliqué localement sous forme de crème et/ou de patch, par exemple un patch de type Emla®.

Par ailleurs, le procédé peut prévoir de traiter successivement plusieurs zones, et ce en y accédant à partir du même trou d'accès, ce qui est grandement facilité par le maintien de l'aiguille 1 dans ledit trou pour assurer le guidage des canules 3. Par exemple, si le praticien doit changer de canule 3, notamment pour changer de produit ou pour utiliser une canule 3 de longueur et/ou de calibre interne différent(s), le fait de laisser l'aiguille 1 en place permet de faciliter l'insertion de nouvelles canules 3 par ledit trou d'accès, et donc de gagner du temps.

Pour ce faire, un même kit peut comprendre plusieurs canules 3 qui présentent par exemple un même calibre externe, mais des calibres internes et/ou des longueurs différentes, afin de permettre au praticien de réaliser plusieurs injections avec plusieurs produits et/ou dans plusieurs zones à traiter à l'aide d'un seul kit. En outre, un même kit peut également comprendre plusieurs aiguilles 1 qui présentent par exemple des longueurs différentes.

En particulier, le praticien peut injecter plusieurs produits dans une même zone selon les effets esthétiques qu'il souhaite apporter à ladite zone. Par exemple, le praticien peut injecter plusieurs produits de même type qui présentent des viscosités différentes et/ou un même produit à des profondeurs différentes.

Par ailleurs, pour l'injection d'un même produit dans plusieurs zones à traiter, le procédé peut prévoir de déplacer une canule 3 déjà introduite dans l'alésage de l'aiguille 1 vers une autre zone à traiter après injection dudit produit dans une première zone. De façon avantageuse, le praticien peut utiliser une aiguille 1 montée rétractable sur son embase 2, ladite aiguille étant rétractée dans ladite embase après passage de la canule 3 au-delà de l'extrémité 1 a, c'est-à-dire après insertion de la canule 3 sous la peau au moyen de l'aiguille 1 . Ainsi, l'injection peut être réalisée uniquement avec la canule 3 insérée dans la peau, ce qui permet au praticien de manipuler plus facilement ladite canule et de réaliser une injection de façon moins traumatique pour le patient.

En particulier, lorsque le produit doit être injecté dans plusieurs zones, l'aiguille 1 peut être rétractée avant déplacement de la canule 3 vers une autre zone à traiter, afin d'éviter de blesser le patient dans la zone située autour du trou d'accès.

En particulier, le procédé peut prévoir un déplacement radial entre la zone qui vient d'être traitée et une nouvelle zone à traiter pour procéder à une nouvelle injection dans ladite nouvelle zone.

En outre, le procédé peut prévoir de répéter au moins une fois un tel déplacement radial depuis la zone traitée vers une autre zone à traiter et une étape consécutive d'injection de produit dans ladite autre zone. Ainsi, le praticien peut traiter toute une zone du visage, par exemple le front, une tempe ou une joue, et ce à partir d'un seul trou d'accès.

Pour corriger un relâchement de la peau largement étendu sur une zone du visage, par exemple sur le front, sur une tempe ou sur une joue, une technique connue consiste à injecter du produit par bolus, c'est-à-dire à déposer plusieurs petites doses de produit sur l'ensemble de ladite zone en effectuant plusieurs déplacements dans ladite zone, afin d'étirer ladite peau sur toute la zone tout en lui redonnant du volume.

En particulier, le praticien peut procéder à plusieurs injections par bolus en effectuant plusieurs déplacements radiaux, notamment en éventail, dans une même zone. Le praticien peut également utiliser une technique particulière appelée « nappage » qui est généralement réalisée dans une couche de l'hypoderme, afin de réaliser un lissage en surface et de repulper la peau en profondeur. En déplaçant radialement la canule 3 déjà insérée dans la couche hypodermique depuis une zone déjà traitée de ladite couche vers une autre zone à traiter, ladite canule reste notamment à une profondeur constante. Ainsi, le praticien s'assure de réaliser toutes les injections de nappage dans une même couche, et notamment à une même profondeur dans ladite couche.

De ce fait, le praticien peut facilement repulper une couche sous la peau avec une épaisseur constante de produit, ce qui permet de garantir l'homogénéité et l'harmonie du résultat final. Par ailleurs, le procédé peut prévoir de déplacer la canule 3 en arrière pendant l'injection par bolus du produit, c'est-à-dire suivant un mouvement rétrograde, afin de répartir ledit produit sur un intervalle de profondeurs important et/ou sur une zone plus large, ce qui permet un résultat plus harmonieux et donc plus naturel. En variante, le procédé peut prévoir de déplacer la canule 3 en avant, suivant un mouvement antégrade, durant l'injection par bolus du produit.

Une fois les injections terminées, le praticien retire facilement la canule 3 grâce au guidage dans l'alésage de l'aiguille 1 et peut effectuer un massage sur la zone traitée, afin de répartir uniformément le produit et donner un aspect plus homogène et donc plus naturel à la correction apportée. Le patient peut alors constater des résultats immédiatement visibles et durables.