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Patent Searching and Data


Title:
METHOD AND INSTALLATION FOR CRYOGENIC CRUSHING OF PRODUCTS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/141272
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention proposes a facility for crushing a product, which comprises a crusher in which the product is crushed, which facility also comprises the following elements: - a hopper (10) for supplying the crusher with product to be crushed, the hopper itself being able to be supplied with product to be crushed; - means for conveying a cryogenic fluid into the hopper; - means for discharging product from the hopper into the crusher; characterised in that: - the hopper is provided at its lower part with a hollow screw provided with turns (11) allowing the product to be discharged from the hopper into the crusher; - the said means for conveying a cryogenic fluid into the hopper comprise an injection pipe (12), for example of the manifold type with orifices, which is positioned inside the turns of the hollow screw, extending in a direction substantially parallel to the axis of the screw.

Inventors:
POIRIER ALBAN (FR)
CLOAREC ALAIN (FR)
CHARVE ETIENNE (FR)
POUCHAIN OLIVIER (FR)
Application Number:
PCT/FR2019/053274
Publication Date:
July 09, 2020
Filing Date:
December 23, 2019
Export Citation:
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Assignee:
AIR LIQUIDE (FR)
AIR LIQUIDE FRANCE IND (FR)
International Classes:
B02C18/22; B02C19/18; B02C23/02
Foreign References:
CN107413487A2017-12-01
FR2142523A51973-01-26
DE20001065U12000-05-11
GB1397793A1975-06-18
Attorney, Agent or Firm:
MELLUL-BENDELAC, Sylvie (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Installation de broyage d’un produit, qui comprend un broyeur dans lequel le produit est broyé, installation qui comprend également les éléments suivants :

• une trémie (10) d’alimentation du broyeur en produit à broyer, la trémie étant elle-même apte à être alimentée en produit à broyer ;

• des moyens d’amenée d’un fluide cryogénique dans la trémie ;

• des moyens permettant de déverser du produit de la trémie dans le broyeur ;

se caractérisant en ce que :

• la trémie est munie en sa partie basse d’une vis creuse munie de spires (11 ) permettant le déversement du produit hors de la trémie, dans le broyeur ;

• lesdits moyens d’amenée d’un fluide cryogénique dans la trémie comprennent une canne d’injection (12), par exemple de type clarinette à orifices, qui est positionnée à l’intérieur des spires de la vis creuse, s’étendant dans une direction sensiblement parallèle à l’axe de la vis.

2. Procédé de broyage d’un produit dans un broyeur, selon lequel :

• le broyeur est alimenté en produit à broyer par une trémie d’alimentation, elle-même alimentée en produit à broyer ;

• le produit à broyer est refroidi à une température maîtrisée ou à une température de fragilisation du produit, dans la trémie, avant d’être déversé dans le broyeur, par l’admission d’un cryogène dans la trémie ;

se caractérisant en ce que :

• la trémie est munie en sa partie basse d’une vis creuse munie de spires (11 ) permettant le déversement du produit hors de la trémie dans le broyeur ; et

• le cryogène est apporté à la trémie via une canne d’injection (12) qui est positionnée à l’intérieur des spires de la vis, s’étendant dans une direction sensiblement parallèle à l’axe de la vis.

3. Procédé selon la revendication 2, se caractérisant en ce que le gaz résultant de la vaporisation du cryogène, extrait de la trémie, est réinjecté dans le broyeur pour récupérer de l'énergie. 4. Procédé selon la revendication 2 ou 3, se caractérisant en ce que l’on régule l’injection de cryogène dans la canne par une mesure de température du produit réalisée en sortie de la vis, dans la zone de chute du produit de la vis vers le broyeur.

Description:
Procédé et installation de broyage cryogénique de produits

La présente invention concerne le domaine des procédés de cryobroyage (broyage en conditions de refroidissement cryogénique) ou de broyage en conditions de température maîtrisée, de produits et matériaux, ces procédés sont notamment mis en œuvre dans le domaine des plastiques, des poudres en chimie, ou bien encore des produits alimentaires.

On connaît dans ce domaine technique notamment des installations fonctionnant dans la configuration suivante : l’installation met en œuvre une vis de transfert cryogénique alimentée par une rampe de pulvérisation en azote liquide pour (pré)refroidir le produit, le plus souvent pour refroidir jusqu’à la température de fragilisation de la matière, le produit étant ensuite délivré par la vis dans le broyeur.

On ne détaillera pas ici la structure de ces vis (vis avec arbre central plein d’entrainement, de type vis d’Archimède ou vis avec arbre central et pales sur cet arbre), bien connu de l’homme du métier.

On connaît également des installations où le broyeur est alimenté en produit par une trémie, munie d’une vanne rotative en sortie de trémie pour transférer le produit au broyeur, que cette trémie soit à base pyramidale ou cylindrique.

Les expérimentations menées à bien par la Demanderesse ont pu démontrer que ces installations antérieures présentaient les inconvénients suivants :

1. les vis cryogéniques évoquées ci-dessus se caractérisent par une surconsommation de cryogène et des difficultés pour réguler le refroidissement puisque ces installations antérieures mettent en œuvre une seule régulation pour l’ensemble vis + broyeur, avec un thermocouple de régulation situé en sortie de broyeur, mais également par les aspects suivants :

- de grandes difficultés de nettoyage d’une telle vis.

- le fait que le cryogène est injecté dans le ciel gazeux de la vis et donc pas directement au sein du produit, ce qui donne lieu à un faible rendement.

- le temps de séjour du produit est faible. 2. en ce qui concerne l’autre type d’installation, des difficultés liées à la vanne rotative présente en sortie de trémie, dont le débit n’est pas suffisamment stable.

Un des objectifs de la présente invention est alors de proposer une nouvelle solution technique de cryobroyage.

Comme on le verra plus en détails dans ce qui suit, la présente invention propose une installation de cryobroyage mettant en œuvre les éléments suivants :

1 . la mise en œuvre d’une trémie d’alimentation en produits à broyer, la trémie étant, elle-même, alimentée en produit à broyer, le cryogène (par exemple de l’azote liquide) est apporté à la trémie via des moyens très originaux que nous détaillerons ci-dessous, la trémie est munie en sa partie basse de ce que l’on peut appeler une vis « creuse », i.e un ressort muni de spires (sans arbre central), permettant le déversement du produit hors de la trémie, vis creuse qui comme on l’aura compris remplace la vanne rotative et la vis cryogénique connues selon l’art antérieur. Une telle trémie équipée d’une telle vis creuse peut être également désignée par le terme « doseuse volumétrique ».

2. les produits à broyer sont donc refroidis à une température maîtrisée, voire à une température de fragilisation du produit, dans cette trémie, avant d’être déversés dans le broyeur via la vis creuse.

3. l’apport de cryogène dans la trémie est effectué, en tout ou partie, à l’aide d’une canne d’injection (de type clarinette à orifices), positionnée au sein (à l’intérieur) de la vis creuse i.e de ses spires . On peut selon l’invention faire intervenir, en plus de cette canne d’injection, un moyen additionnel d’arrivée de cryogène dans la trémie (par exemple ceux classiquement utilisés tels qu’un tore d’injection) mais cette solution n’est pas préférée selon l’invention.

On n’insistera pas ici sur la structure de telles clarinettes d’injection, bien connues de l’homme du métier des gaz, dont le dimensionnement et notamment le nombre de trous d’injection sera déterminé au cas par cas par un calcul thermique de besoin de frigories pour le débit maximum de produits. Cette localisation de la canne d’injection se révèle tout particulièrement avantageuse puisqu’ainsi, pouvoir injecter au cœur de la vis creuse de transfert, permet que :

• le produit passant forcément dans cette partie basse de la trémie et au sein de la vis de transfert, on assure ainsi une meilleure homogénéité du refroidissement ;

• vue la localisation de l’injection de cryogène, le cryogène va pouvoir potentiellement se dissiper dans l’ensemble de la masse de produit dans la trémie ;

· le temps de séjour du cryogène est plus long ce qui fournit un meilleur rendement des frigories du cryogène (une vis de transfert classique, avec arbre central, est équipée d’une rampe dans la zone gazeuse, le rendement des frigoriesest alors limité par la sublimation de l’azote dans le ciel gazeux et pas dans le produit). Le temps de séjour est ici plus long car le gaz (froid) est extrait en partie haute de la trémie et passe donc par l’intégralité de la masse de produit dans la trémie.

• par ailleurs, l’utilisation d’une vis creuse permet d’atteindre un débit bien plus stable par rapport à ce qui est observé avec la vanne rotative de l’art antérieur qui, elle, procède par à-coups.

4. Selon un mode avantageux de mise en œuvre de l’invention, l’injection dans la canne est régulée (et si un tore additionnel est présent l’injection dans ce tore est avantageusement régulée aussi), utilisant une mesure de température (préférentiellement par thermocouple) en sortie de la vis creuse de transfert, dans la zone de sortie du produit de la vis vers le broyeur (dans cette zone, le produit chute, il n’est plus dans la vis creuse), régulation TOR (tout ou rien), ou préférentiellement une régulation PID avec une vanne TOR, ou bien encore une vanne proportionnelle pour la canne d’injection et TOR pour le complément du tore dans la trémie.

Selon une des mises en œuvre de 1‘invention, outre cette arrivée de cryogène dans la trémie, on peut mettre en œuvre une injection de cryogène dans le broyeur proprement dit, ce qui est connu en soi, mais dans une injection qui est alors totalement indépendante de celle de la trémie. Selon un des modes de mise en œuvre de l’invention, on peut isoler sous vide tout ou partie de la canne d’injection.

La régulation de la température dans le broyeur (pour vaincre les créations de chaleur du fait du broyage) est ici indépendante de la régulation de la trémie et n’est pas perturbée par l’injection de cryogène, par exemple d’azote liquide, dans la trémie.

Comme on l’a vu, selon un des modes de mise en œuvre de l’invention, la régulation de l’injection de cryogène dans la canne est effectuée par une mesure de température du produit à broyer (préférentiellement par thermocouple) en sortie de la vis creuse dans la zone de sortie du produit de la vis vers le broyeur, préférentiellement dans la zone de retombée du produit vers le broyeur, donc au plus proche du produit de sortie de la vis de transfert.

L’azote gazeux extrait de la trémie est avantageusement réinjecté dans le broyeur pour récupérer de l'énergie.

La Figure 1 annexée donne une vue schématique partielle d’une installation conforme à l’art antérieur, sur laquelle on reconnaît les éléments suivants :

• le broyeur 1 est alimenté en produit à broyer par une vis de transfert 2 (vis à arbre central) ;

• la vis est elle même alimentée en produit à broyer par une trémie 3, munie d’une vanne rotative (5) qui a été évoquée ci-dessus ;

• le produit est pré-refroidi dans la vis par le fait que la vis est alimentée en azote liquide, par exemple grâce à une rampe de pulvérisation, le produit étant ensuite délivré par la vis dans le broyeur 1 .

La Figure 2 annexée fournit une vue schématique partielle de la partie basse d’une trémie conforme à l’invention, munie d’une vis creuse de transfert et d’une canne d’injection de cryogène située au sein de la vis creuse i.e au sein des anneaux de la vis creuse. Les résultats des expérimentations menées par la Demanderesse dans ces conditions ont montré les points suivants :

• un fort gain de consommation d’azote par rapport à une technologie classique telle qu’évoquée plus haut mettant en œuvre une vis de transfert à arbre central (par exemple une vis d’Archimède) : un gain de l’ordre de 20%.

• un fort gain sur la nettoyabilité de l’installation (on conçoit qu’une telle vis creuse est beaucoup plus facile à nettoyer que les vis de l’art antérieur sans qu’il soit nécessaire de développer plus avant).

· on a pu confirmer que la vis creuse permet de réaliser un débit de produit beaucoup plus stable qu’une vanne rotative de l’art antérieur (pas de blocages, pas d’à-coups), et donc une bien meilleure stabilité des conditions de débit/température du produit qui entre dans le broyeur, menant à une granulométrie finale beaucoup plus ciblée.