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Title:
METHOD AND MACHINE FOR PRODUCTION OF A NON-UNRAVELLING SEAM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2003/102287
Kind Code:
A2
Abstract:
The invention relates to a method and a machine for production of a non-unravelling seam (12) with at least one looped and interlaced seam thread with stitching holes in or through at least one thickness of the material of an object, called the sewed object (3). The stitching (12) is produced using at least one thread having a thermoplastic material at least on the outside thereof. An infrared laser beam (17, 18) is applied locally to the stitching (12), on the outside of the sewed object (3), suitable for local softening of the thermoplastic material located on the outside of at least one thread, extending along the outside of the sewed object (3) and adjacent to at least one other thread. A jet of air permits the mixing of the softened fibres and at least one pressing body (6) is then applied to the softened and mixed thermoplastic material of at least one thread such as to locally solidify adjacent threads together.

Inventors:
GUILHEM CHRISTIAN (FR)
GUILHEM JACQUES (FR)
GUILHEM MARC (FR)
Application Number:
PCT/FR2003/001523
Publication Date:
December 11, 2003
Filing Date:
May 20, 2003
Export Citation:
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Assignee:
GUILHEM CHRISTIAN (FR)
GUILHEM JACQUES (FR)
GUILHEM MARC (FR)
International Classes:
D05B17/00; D05B23/00; (IPC1-7): D05B17/00
Domestic Patent References:
WO1999052710A11999-10-21
Foreign References:
FR1427611A1966-02-11
FR886765A1943-10-25
US1560712A1925-11-10
Other References:
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 1997, no. 07, 31 juillet 1997 (1997-07-31) -& JP 09 084980 A (HIROSE MFG CO LTD), 31 mars 1997 (1997-03-31) cité dans la demande
Attorney, Agent or Firm:
CABINET BARRE LAFORGUE & ASSOCIES (Toulouse, Toulouse, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. 1/Procédé de. réalisation d'une couture (12) non susceptible de se défaire avec au moins un fil de couture entrebouclé (s) et/ou entrelacé (s) et avec des passages de piqûre dans ou à travers au moins une épaisseur de matière d'un objet, dit objet cousu (3), recevant la couture, cette couture (12) comprenant au moins un brin de fil de couture cousu en s'étendant à l'extérieur de l'objet cousu (3), adjacent d'au moins un autre brin de fil de. couture cousu à l'extérieur de l'objet cousu (3), dans lequel : on réalise la couture (12) avec au moins un fil de couture (13,15, 16,37, 38, 49, 68) présentant une matière thermoplastique, au moins sur l'extérieur de ce fil de couture, puis on applique au moins un faisceau laser (17, 18) localement sur la couture (12), à l'extérieur d'au moins un brin de fil de couture cousu s'étendant à l'extérieur de l'objet cousu (3), et adjacent d'au moins un autre brin de fil de couture cousu à l'extérieur de l'objet cousu (3), caractérisé en ce que : chaque faisceau laser (17, 18) est adapté pour ramollir ponctuellement la matière thermoplastique présentée à l'extérieur d'au moins un brin de fil de couture cousu en s'étendant à l'extérieur de l'objet cousu (3), et adjacent d'au moins un autre brin de fil de couture cousu à l'extérieur de l'objet cousu, après application de chaque faisceau laser (17, 18) et avant resolidification complète de la matière thermoplastique ramollie, on applique au moins un organe presseur (6,7, 46, 50, 51,56, 67) sur la matière thermoplastique ramollie d'au moins un brin de fil de couture présentant une telle matière thermoplastique soumise à ce faisceau laser (17,18), de façon à solidariser tout ou partie des brins adjacents ensemble ponctuellement et à l'extérieur de l'objet cousu (3), par l'intermédiaire de ladite matière thermoplastique. 2/Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'on applique au moins un faisceau laser (17,18) adapté pour ramollir la matière thermoplastique sans la fondre, en la portant localement à une température égale ou supérieure à sa température de ramollissement mais inférieure à sa température de fusion. 3/Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'on applique au moins un faisceau laser (17, 18) adapté pour porter la matière thermoplastique localement à une température de 3°C à 15°C audessus de la température dé ramollissement. 4/Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'on applique au moins un jet d'air sous pression sur les brins de fil de couture après application de chaque faisceau laser (17, 18) et avant application d'un organe presseur (6,7, 46,50, 51,56, 67). 5/Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'on utilise un jet d'air de largeur de l'ordre du diamètre du fil de couture le plus fin présentant la matière thermoplastique, ou inférieure à ce diamètre. 6/Procédé selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'on utilise au moins un fil de couture (13,15, 16) formé d'au moins une matière thermoplastique et en ce qu'on applique au moins un faisceau laser (17, 18) adapté pour qu'au moins une partie de l'épaisseur de chaque brin de ce fil de couture en matière thermoplastique ramollie par ce faisceau laser (17, 18), reste à l'état non ramolli selon toute sa longueur. 7/Procédé selon l'une des revendications 1 ou 6, caractérisé en ce qu'on applique au moins un faisceau laser (17, 18) de façon à ne ramollir qu'une partie de l'épaisseur de chaque brin de fil de couture sur lequel il est appliqué. 8/Procédé selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'on réalise la couture (12) en faisant passer l'objet cousu (3) sur un poste de couture (4) d'une machine à coudre, et, lors d'un seul et mme passage de l'objet cousu (3) sur ce poste de couture (4) : on applique au moins un faisceau laser (17,18) après réalisation de chaque point de couture, puis on applique au moins un organe presseur (6,7, 46,50, 51, 67) sur la matière thermoplastique ramollie. 9/Procédé selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que le poste de couture (4) comprenant : des moyens (5) de couture comportant au moins une aiguille de piqûre (5a), au moins une paire d'organes d'entraînement (2, 6, 7,45, 46, 50, 51) entre lesquels des parties de la couture (12) et de l'objet cousu (3) sont pressées et pincées, et aptes à entraîner l'objet cousu (3) au fur et à mesure de la réalisation de la couture (12) selon une direction, dite direction de couture (10), à travers le poste de couture (4), ces organes d'entraînement étant au moins pour partie situés immédiatement à l'aval des moyens (5) de couture, on applique au moins un faisceau laser (17,18) immédiatement à l'aval des moyens (5) de couture, sur une partie au moins de la couture (12) destinée à tre pincée et entraînée par les organes d'entraînement, et immédiatement à l'amont d'au moins une partie des organes d'entraînement qui, lors du pinçage de la couture, fait office d'organe (s) presseur (s) appliqué (s) sur la matière thermoplastique ramollie d'au moins un brin de fil de la couture. 10/Procédé selon la revendication 9, caractérisé en ce qu'on applique au moins un faisceau laser (17,18) immédiatement à l'amont d'une griffe d'entraînement (6,7, 46) du poste de couture qui fait office d'organe presseur sur la matière thermoplastique ramollie. 11/Procédé selon l'une des revendications 4 ou 5 et selon l'une des revendications 9 ou 10, caractérisé en ce qu'on applique au moins un jet d'air à l'aval d'au moins un faisceau laser (17, 18), et immédiatement à l'amont d'au moins une partie correspondante des organes d'entraînement faisant office d'organe (s) presseur (s). 12/Procédé selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce qu'on réalise la couture (12) avec au moins un fil de couture floche et/ou gonflant. 13/Procédé selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce qu'on réalise la couture (12) selon un point de couture à fils entrebouclés non entrelacés. 14/Machine pour la réalisation d'une couture (12) non susceptible de se défaire, avec au moins un fil de couture entrebouclé (s) et/ou entrelacé (s) et avec des passages de piqûre dans ou à travers au moins une épaisseur de matière d'un objet, dit objet cousu (3), recevant la couture (12) réalisée en passant cet objet cousu (3) sur un poste de couture (4) de la machine comprenant des moyens (5) de couture comportant au moins une aiguille de piqûre (Sa) et adaptés pour pouvoir former au moins un brin de fil de couture cousu en s'étendant, à l'extérieur de l'objet cousu (3), adjacent d'au moins un autre brin de fil de couture cousu à l'extérieur de l'objet cousu (3), cette machine comprenant au moins une source laser (19,29) adaptée pour pouvoir appliquer au moins un faisceau laser (17, 18), à l'extérieur d'au moins un brin de fil de couture s'étendant à l'extérieur de l'objet cousu (3) adjacent d'au moins un autre brin de fil de couture cousu à l'extérieur de l'objet cousu (3), caractérisée en ce que : au moins une source laser (19,29) est adaptée pour pouvoir appliquer localement sur la couture au moins un faisceau laser (17,18), adapté pour ramollir ponctuellement la matière thermoplastique présentée à l'extérieur d'au moins un brin de fil de couture s'étendant à l'extérieur de l'objet cousu (3) adjacent d'au moins un autre brin de fil de couture cousu à l'extérieur de l'objet cousu (3), elle comprend au moins un organe presseur (6,7, 46,50, S1, 56, 67) adapté pour pouvoir tre appliqué sur la matière thermoplastique ramollie d'au moins un brin de fil de couture après application de chaque faisceau laser (17, 18), et avant la resolidification complète de la matière thermoplastique ramollie, de façon à solidariser tout ou partie des brins adjacents ensemble ponctuellement à l'extérieur de l'objet cousu (3), par l'intermédiaire de ladite matière thermoplastique. 15/Machine selon la revendication 14, caractérisée en ce que chaque source laser comprend une diode laser de longueur d'onde comprise entre 780 nm et 940 nm et de puissance maximale de 60 W, formant un faisceau laser de moins de lmmnotamment de l'ordre de 800 ! 1de diamètre. 16/Machine selon l'une des revendications 14 ou 15, caractérisée en ce que chaque source laser (19,29) comporte des moyens de réglage de la puissance du faisceau laser (17, 18) qu'elle délivre. 17/Machine selon l'une des revendications 14 à 16, caractérisée en ce qu'au moins une source laser (19,29) est adaptée pour ramollir la matière thermoplastique sans la fondre, en la portant localement à une température égale ou supérieure à sa température de ramollissement mais inférieure à sa température de fusion. 18/Machine selon la revendication 17, caractérisée en ce qu'au moins une source laser (19,29) est adaptée pour porter la matière thermoplastique localement à une température de 3°C à 15°C audessus de la température de ramollissement. 19/Machine selon l'une des revendications 14 à 18, caractérisée en ce qu'elle comporte au moins une buse (72,73) formant au moins un jet d'air orienté sur les brins de fil de couture après application de chaque faisceau laser (17,18) et avant application d'un organe presseur (6,7, 46,50, 51, 56,67). 20/Machine selon la revendication 19, caractérisée en ce qu'elle comporte au moins une buse (72,73) formant un jet d'air de largeur de l'ordre du diamètre du fil de couture le plus fin présentant la matière thermoplastique, ou inférieure à ce diamètre. 21/Machine selon l'une des revendications 14 à 20, caractérisée en ce qu'au moins une source laser (19,29) est adaptée pour pouvoir appliquer au moins un faisceau laser (17,18) de façon à ne ramollir qu'une partie de l'épaisseur de chaque brin de fil de couture sur lequel il est appliqué. 22/Machine selon l'une des revendications 14 à 21, caractérisée en ce qu'elle est adaptée pour pouvoir, lors d'un seul et mme passage de l'objet cousu (3) sur le poste de couture (4), appliquer au moins un faisceau laser (17, 18) après réalisation de chaque point de couture, puis appliquer au moins un organe presseur (6,7, 46,50, 51,67) sur la matière thermoplastique ramollie. 23/Machine selon l'une des revendications. 14 à 22, dont le poste de couture comprend au moins une paire d'organes d'entraînement (2, 6, 7,45, 46,50, 51) adaptés pour pouvoir presser et pincer entre eux des parties de la couture (12) et l'objet cousu (3), et entraîner l'objet cousu (3) au fur et à mesure de la réalisation de la couture (12) selon une direction, dite direction de couture (10), à travers le poste de couture (4), ces organes d'entraînement étant au moins pour partie situés immédiatement à l'aval des moyens (5) de couture, caractérisée en ce qu'au moins une source laser (19,29) est adaptée pour pouvoir appliquer au moins un faisceau laser (17, 18) immédiatement à l'aval des moyens (5) de couture, sur une partie au moins de la couture (12) destinée à tre pincée et entraînée par les organes d'entraînement, et immédiatement à l'amont d'au moins une partie des organes d'entraînement qui, lors du pinçage de la couture (12), fait office d'organe (s) presseur (s) appliqué (s) sur la matière thermoplastique ramollie d'au moins un brin de fil de couture. 24/Machine selon la revendication 23, caractérisée en ce qu'au moins une source laser (19,29) est adaptée pour pouvoir appliquer au moins un faisceau laser (17,18) immédiatement à l'amont d'une griffe d'entraînement (6,7, 46) du poste de couture (4) qui fait office d'organe presseur sur la matière thermoplastique ramollie. 25/Machine selon l'une des revendications 19 ou 20 et selon l'une des revendications 23 ou 24, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins une buse (72,73) adaptée pour appliquer au moins un jet d'air à l'aval d'au moins un faisceau laser (17,18), et immédiatement à l'amont d'au moins une partie correspondante des organes d'entraînement faisant office d'organe (s) presseur (s). 26/Machine selon l'une des revendications 14 à 25, caractérisée en ce qu'au moins une source laser (19,29) est adaptée pour appliquer au moins un faisceau laser (17,18) sur une partie de la couture ne venant pas au contact de la plaque de réception (2). 27/Machine selon l'une des revendications 14 à 26, caractérisée en ce qu'elle est adaptée pour réaliser la couture (12) selon un point de couture à fils entrebouclés non entrelacés. 28/Machine selon l'une des revendications 14 à 27, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens (20 à 24 ; 30 à 34) de réglage de la position du point d'impact (25,35) d'au moins un faisceau laser (17,18) par rapport à la couture (12) réalisée. 29/Machine selon les revendications 23 et 28, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens (22,23, 24 ; 32,33, 34) de réglage du point d'impact (25,35) d'au moins un faisceau laser (17, 18) selon une direction orthogonale à la direction de couture (20) et au faisceau laser (17, 18). 30/Machine selon l'une des revendications 14 à 29, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins un organe presseur (6,7, 46, 50, 51, 56, 67) dont au moins la partie destinée à venir au contact de ladite matière thermoplastique est en matière antiadhérente.
Description:
PROCEDE ET MACHINE DE REALISATION D'UNE COUTURE NON SUSCEPTIBLE DE SE DEFAIRE L'invention concerne un procédé et une machine pour la réalisation d'une couture non susceptible de se défaire, avec des fils de couture entrebouclés et/ou entrelacés et avec des passages de piqûre dans ou à travers au moins une épaisseur de matière d'un objet, dit objet cousu, recevant la couture.

Les techniques et machines de couture sont très variées, bien connues et répertoriées. Elles font notamment l'objet de normes.

Les points de couture peuvent tre décoratifs et/ou fonctionnels. Par exemple, ils peuvent servir à assembler différentes pièces entre elles pour former un objet cousu. Les matières constitutives de l'objet peuvent tre des tissus, tricots, cuirs, matières synthétiques.... EP-0223312 illustre un exemple où un surjet est utilisé pour retenir un fil de tension coulissant en bordure d'une housse. Dans le cas d'une couture selon une ou plusieurs ligne (s) de couture, l'objet cousu est entraîné à défilement à travers un poste de couture d'une machine. Dans d'autres cas, tels que la pose de boutons, l'objet cousu est placé sur le poste de couture où il reste sensiblement immobile pendant l'opération de couture. Dans tous les cas, pour obtenir l'objet cousu, on place la (les) pièce (s) qui le constituent) sur un poste de couture d'une machine à coudre.

L'un des problèmes bien connus que pose l'utilisation d'une couture est celui de sa relative fragilité, dans la mesure où la rupture du blocage initial ou final des fils, ou celle de l'un des fils de couture, est susceptible de se propager sur toute la couture spontanément et/ou par simple traction sur l'un des fils de couture et/ou par écartement des pièces assemblées par la couture.

L'expression « la couture est susceptible de se défaire » désigne ce phénomène pouvant aussi tre qualifié « d'éfaufilage ». Tel est en particulier le cas des points de couture à fils ou groupes de fils entrebouclés comme les points de chaînette, les points de surjet ou les points de recouvrement dans lesquels les fils non entrelacés ne sont pas noués les uns aux autres.

Or, les points de couture à fils entrebouclés présentent l'avantage d'une grande rapidité de couture, et, surtout, de ne pas nécessiter de canette de contenance limitée. Dès lors, dans l'industrie, on préfère utiliser des points de chaînette, des surjets ou des points de recouvrement réalisés avec des machines pouvant tre alimentées par des bobines de fils de grande contenance, d'exécution très rapide, et offrant des variations importantes de réalisation, notamment permettant l'utilisation d'un grand nombre (pouvant aller jusqu'à 9) de fils de couture distincts. Mais l'utilisation de ce type de points est grandement limitée par le fait que ces points forment des coutures susceptibles de se défaire très facilement, pouvant tre éfaufilées de façon intempestive et indésirable.

Ainsi, on renonce à utiliser ce type de points pour l'assemblage de pièces sous tension devant tre garanties par le fabricant, par exemple pour la réalisation des housses d'habillage des garnitures de siège.

Avec les points de couture à fils ou groupes de fils entrelacés, ce problème se pose avec moins d'acuité, mais existe encore dans la mesure où une rupture sur la couture peut se propager spontanément de façon indésirable et intempestive. En définitive, la couture est susceptible de se défaire, mme si l'éfaufilage est moins rapide que dans le cas des points entrebouclés.

Dans certaines applications spécifiques telles que celles de la réalisation de coutures étanches, on a proposé de renforcer une couture par un assemblage par soudure et/ou collage complémentaire qui a aussi indirectement pour conséquence de pallier le problème de l'éfaufilage.

Par exemple, FR-90562, US-1560712, US-5003902 décrivent des coutures étanches combinant une ou plusieurs couture (s) et une bande de matière thermoplastique servant à souder les pièces de tissus assemblées et/ou la (les) couture (s) entre elles. Ces procédés sont néanmoins coûteux en matière, en main-d'oeuvre et en temps de fabrication. Ils sont en outre limités dans leurs applications en cas de pièces à assembler par chevauchement partiel. Ils ne sont pas applicables par exemple pour une couture de bordure ou la pose de boutons. De surcroît, les caractéristiques de flexibilité et d'apparence de la couture sont grandement modifiées par la soudure réalisée par la bande

thermoplastique. En particulier, l'emploi d'une bande thermoplastique intermédiaire augmente l'épaisseur de l'objet cousu.

On a aussi pensé (FR-886765, US-3296990) à utiliser la matière constitutive thermoplastique des pièces recevant la couture pour souder les fils de la couture à cette matière, par application locale de chaleur à l'aide d'un appareil de soudure par contact ponctuel ou par ultrasons, aux endroits de pénétration des fils de couture dans la matière. Ces procédés sont limités dans leurs applications au cas de l'assemblage des pièces en matière thermoplastique.

En outre, il en résulte, là encore, des modifications de flexibilité et d'apparence.

Ces procédés lient par ailleurs nécessairement les fils de couture à l'objet cousu, ce qui est parfois non souhaité, par exemple dans le cas de EP-0223312 où un fil de tension coulissant est interposé entre les fils de couture et l'objet cousu. Par ailleurs, ces procédés ne sont pas exploités en pratique notamment du fait que la réalisation précise de la soudure spécifiquement aux points mmes où le fil pénètre dans la matière est extrmement difficile, sinon impossible à réaliser en pratique. Avec les ultrasons, seule une fusion totale du fil et d'une partie de la matière de la pièce selon une ligne de fusion continue peut en fait tre réalisée.

Dès lors, la réalisation de la couture elle-mme perd une grande partie de son intért, le fil étant en final fusionné avec la matière de la pièce. Par ailleurs, FR- 886765, qui date de 1942, ne précise pas comment une soudure ponctuelle peut tre réalisée en pratique.

FR-1427611 décrit un procédé de traitement de tissus (tissage, tricots,...) visant à éviter le glissement ou « filage » de fils entrelacés d'un tissu, cette expression désignant en fait dans ce document le phénomène d'éfaufilage de fils du tissu après un accroc ou une rupture d'un fil du tissu.

Comme l'explique ce document, il avait été proposé, pour résoudre ce problème, d'appliquer une substance adhésive qui rigidifie cependant le tissu. Il avait aussi été proposé de traiter des tissus tels que les bas nylons en fils thermoplastiques grâce à une application locale de chaleur, qui est en fait extrmement difficile à contrôler de sorte que le tissu peut soit tre endommagé par une chaleur excessive (fusion totale des fils), soit ne pas tre traité efficacement si la chaleur est insuffisante pour fixer les fils du tissu. Dans tous les cas, l'aspect du tissu et

sa résistance sont dégradés. Dans ce brevet, il est donc préconisé d'appliquer des gouttes espacées d'une solution adhésive à certaines intersections seulement des fils du tissu. Ce procédé nécessite une étape de traitement spécifique du tissu après fabrication. Ce document n'en envisage pas l'application pour une couture.

En tout état de cause, il serait extrmement délicat et coûteux à utiliser sur une couture et non sur un tissu.

Par ailleurs, JP-09084980 envisage, dans une variante de réalisation, pour résoudre le problème de l'effilochage d'un fil de point de chaînette, d'utiliser un fil thermoplastique adhésif (polynosic, acryle, vinylon...), et de chauffer et fondre les points de chaînette par un rayon laser ou autre dispositif de chauffage disposé sous la plaque porte-ouvrage à l'aval du pied presseur, afin de souder les points de chaînette. Néanmoins, en pratique, comme mentionné ci-dessus pour FR-1427611, il n'est pas possible de mettre en oeuvre un tel procédé. En effet, il est en fait impossible d'appliquer la quantité de chaleur exacte, qui varie selon le fil utilisé, la matière de la pièce cousue (plus ou moins absorbante et/ou réfléchissante), pour obtenir une fusion uniquement partielle et la soudure des points. De surcroît, après fusion, le fil de couture se rétracte, se carbonise et perd sa résistance mécanique. En outre, les brins de fil fondu viennent ensuite immédiatement au contact de la plaque porte-ouvrage, sur laquelle ils se collent ou déposent de la matière fondue. Il en résulte, dans les meilleurs cas, un bourrage quasi immédiat de l'ouverture de passage du rayon laser, et mme un collage de l'objet cousu, qui ne glisse plus sur la plaque. Cette variante décrite par JP-09084980 ne peut donc pas tre mise en oeuvre dans la pratique industrielle avec succès.

Dans ce contexte, l'invention vise à proposer un procédé et une machine permettant la réalisation d'une couture non susceptible de se défaire, de façon simple, rapide, économique, compatible avec les contraintes d'une exploitation à l'échelle industrielle, sans nuire aux propriétés mécaniques de l'objet cousu, et en préservant au moins sensiblement les propriétés mécaniques de la couture elle-mme.

Plus particulièrement, l'invention vise aussi à proposer un tel procédé et une telle machine avec lesquels l'apparence de l'objet cousu et de

la couture peut tre au moins sensiblement préservée, et notamment présenter un aspect traditionnel de couture esthétique.

En particulier, l'invention vise à permettre la réalisation d'une telle couture dont la raideur n'est pas augmentée par le traitement visant à empcher à la couture de se défaire. Une telle raideur ou rigidité (en flexion ou en compression) peut notamment constituer une gne à l'utilisation, par exemple dans le cas de pièces de tissus en contact avec la peau tels que des vtements ou sous-vtements -L'invention vise en particulier à permettre la réalisation d'une couture destinée à tre soumise à des contraintes élevées. Plus particulièrement, elle vise à permettre la réalisation d'une couture non susceptible de se défaire, mais dans laquelle les fils de couture peuvent ne pas tre rendus solidaires de la matière constitutive de l'objet cousu. Elle vise aussi à permettre la réalisation d'une telle couture dans diverses applications, en divers endroits de l'objet cousu (y compris en bordure), et quelle que soit la matière constitutive de l'objet. Elle vise par exemple à permettre la réalisation d'un surjet non susceptible de se défaire, formant un passage recevant un fil de tension coulissant, ou encore à permettre la pose de boutons avec une couture non susceptible de se défaire.

L'invention vise à proposer en particulier un procédé pouvant tre mis en oeuvre sans manipulation, en une seule étape, notamment par le poste de couture et/ou simultanément à l'étape de réalisation de la couture, et ne nécessitant pas de réglages longs et/ou complexes avant chaque couture.

Pour ce faire, l'invention concerne un procédé de réalisation d'une couture non susceptible de se défaire avec au moins un fil de couture entrebouclé (s) et/ou entrelacé (s) et avec des passages de piqûre dans ou à travers au moins une épaisseur de matière d'un objet, dit objet cousu, recevant la couture, cette couture comprenant au moins un brin de fil de couture cousu en s'étendant à l'extérieur de l'objet cousu, adjacent d'au moins un autre brin de fil de couture cousu à l'extérieur de l'objet cousu, dans lequel :

- on réalise la couture avec au moins un fil de couture présentant une matière thermoplastique, au moins sur l'extérieur de ce fil de couture, - puis on applique au moins un faisceau laser localement sur la couture, à l'extérieur d'au moins un brin de fil de couture cousu s'étendant à l'extérieur de l'objet cousu, et adjacent d'au moins un autre brin de fil de couture cousu à l'extérieur de l'objet cousu, caractérisé en ce que : -chaque faisceau laser est adapté pour ramollir ponctuellement la matière thermoplastique présentée à l'extérieur d'au moins un brin de. fil de couture cousu s'étendant à l'extérieur de l'objet cousu, et adjacent d'au moins un autre brin de fil de couture cousu à l'extérieur de l'objet cousu, - après application de chaque faisceau laser et avant resolidification complète de la matière thermoplastique ramollie, on applique au moins un organe presseur sur la matière thermoplastique ramollie d'au moins un brin de fil de couture présentant une telle matière thermoplastique soumise à ce faisceau laser, de façon à solidariser tout ou partie des brins adjacents ensemble ponctuellement et à l'extérieur de l'objet cousu, par l'intermédiaire de ladite matière thermoplastique.

Dans tout le texte, l'expression"on applique un faisceau laser localement sur la couture"et ses dérivés signifient que l'on oriente ce faisceau laser vers la couture de façon qu'il soit projeté vers elle, en formant un point d'impact du faisceau laser localisé sur la couture.

Avantageusement et selon l'invention, on applique au moins un faisceau laser adapté pour ramollir la matière thermoplastique sans la fondre, en la portant localement à une température égale ou supérieure à sa température de ramollissement mais inférieure à sa température de fusion, notamment à une température de 3°C à 15°C au-dessus de la température de ramollissement. De la sorte, ladite matière thermoplastique ne fond pas (elle n'atteint pas sa température de fusion) et ne se liquéfie pas. Elle conserve au moins sensiblement sa forme, et les brins de fil conservent leur cohésion et leur résistance mécanique.

Par ailleurs, avantageusement et selon l'invention, on applique au moins un jet d'air sous pression sur les brins de fil de couture après application de chaque faisceau laser et avant application d'un organe presseur.

Un tel jet d'air a pour effet de disperser les fibres constitutives de chaque fil et/ou de déplacer les brins adjacents l'un par rapport à l'autre. Il permet en outre d'éviter un échauffement excessif de certaines parties de la machine. Il enlève enfin les poussières ou résidus de matière, notamment au voisinage du point d'impact du faisceau laser et/ou au voisinage de l'organe presseur.

Avantageusement et selon l'invention, on utilise un jet d'air de largeur de l'ordre du diamètre du fil de couture le plus fin présentant la matière thermoplastique, ou inférieure à ce diamètre. Cette faible section du jet d'air a pour effet d'augmenter son efficacité de dispersion des fibres de fil, sans néanmoins entraîner un refroidissement prématuré trop important de la matière thermoplastique qui reste ramollie avant l'application de l'organe presseur. Si nécessaire, l'air du jet d'air peut tre chauffé.

Avantageusement et selon l'invention, on utilise au moins un fil de couture formé d'au moins une matière thermoplastique et on applique au moins un faisceau laser adapté pour qu'au moins une partie de l'épaisseur de chaque brin de ce fil de couture en matière thermoplastique ramollie par ce faisceau laser, reste à l'état non ramolli selon toute sa longueur.

Plus généralement, avantageusement et selon l'invention, on applique au moins un faisceau laser de façon à ne ramollir qu'une partie de l'épaisseur de chaque brin de fil de couture sur lequel il est appliqué. Ainsi, la couture reste fonctionnelle, au moins une partie d'épaisseur de chaque brin étant laissée à l'état non ramolli.

Chaque organe presseur vient au contact de la matière thermoplastique par déplacement relatif et exerce une certaine pression contre cette matière ramollie, l'objet cousu étant maintenu par ailleurs à l'opposé de cet organe presseur par une plaque porte-ouvrage et/ou un autre organe presseur.

Avantageusement et selon l'invention, chaque organe presseur présente une surface de contact irrégulière (qui n'est pas lisse) avec la matière thermoplastique, de façon à ne pas lui impartir une déformation d'ensemble

visible (ne pas l'aplatir). Cette surface de contact présente avantageusement des dents, griffes, pointes, crans, stries... aptes à pénétrer la matière thermoplastique ramollie pour entraîner des micro-déplacements individuels produisant en final une solidarisation des brins entre eux (sans fusion ni soudure d'ensemble). En outre, chaque organe presseur ne glisse pas au contact des brins de fil et de la matière thermoplastique, mais en accompagne le mouvement éventuel résultant de la couture. Il n'y a ainsi pas de composante de mouvement relatif de l'organe presseur et de la matière thermoplastique selon la direction de couture, c'est-à- dire parallèlement à la face extérieure de l'objet à coudre.

Par ailleurs, avantageusement et selon l'invention, on réalise la couture en faisant passer l'objet cousu sur un poste de couture d'une machine à coudre, et, lors d'un seul et mme passage de l'objet cousu sur ce poste de couture : on applique au moins un faisceau laser après réalisation de chaque point de couture, puis on applique au moins un organe presseur sur la matière thermoplastique ramollie. On réalise ainsi, lors du mme passage sur le poste de couture, la couture et la solidarisation des brins adjacents empchant ensuite l'éfaufilage de la couture. L'invention ne modifie ainsi en aucune manière la durée de réalisation de la couture par rapport à celle d'une couture traditionnelle. Du point de vue industriel, elle n'entraîne donc aucun coût supplémentaire de production, et n'empche d'ailleurs pas de réaliser un point d'arrt en fin de couture.

Le terme « passage » de l'objet cousu englobe une simple mise en place et un maintien de différentes pièces à assembler par la couture. Par exemple, il peut s'agir d'un poste de couture pour la pose de boutons sur un vtement. Ce terme englobe aussi le fait d'entraîner à défilement au moins une pièce à coudre formant l'objet cousu à travers le poste de couture, comme dans le cas des machines à coudre réalisant une couture selon au moins une ligne de couture.

Avantageusement et selon l'invention, on applique un organe presseur immédiatement après l'application d'un faisceau laser - notamment immédiatement à l'aval de cette application dans le cas d'une couture à au moins une ligne de couture-. En tout cas, chaque organe presseur

doit tre appliqué sur la matière thermoplastique alors que cette dernière est encore au moins pour partie ramollie.

Avantageusement et selon l'invention, le poste de couture comprend : - des moyens de couture comportant au moins une aiguille de piqûre, - au moins une paire d'organes d'entraînement entre lesquels des parties de la couture et de l'objet cousu sont pressées et pincées, et aptes à entraîner l'objet cousu au fur et à mesure de la réalisation de la couture selon une direction, dite direction de couture, à travers le poste de couture, ces organes d'entraînement étant au moins pour partie situés immédiatement à l'aval des moyens de couture. Selon l'invention, on applique au moins un faisceau laser immédiatement à l'aval des moyens de couture, sur une partie au moins de la couture destinée à tre pincée et entraînée par les organes d'entraînement, et immédiatement à l'amont d'au moins une partie des organes d'entraînement qui, lors du pinçage de la couture, fait office d'organe (s) presseur (s) appliqué (s) sur la matière thermoplastique ramollie d'au moins un brin de fil de la couture.

Avantageusement et selon l'invention, on applique au moins un faisceau laser immédiatement à l'amont d'une griffe d'entraînement du poste de couture qui fait office d'organe presseur sur la matière thermoplastique ramollie.

Avantageusement et selon l'invention, on applique au moins un jet d'air à l'aval d'au moins un faisceau laser. et immédiatement à l'amont d'au moins une partie correspondante des organes d'entraînement faisant office d'organe (s) presseur (s).

En variante, l'organe presseur peut tre un organe rotatif d'entraînement (roulette, galet, sphère..,) strié ou cranté. Il peut s'agir aussi d'une partie ou d'une extension aval d'un pied de biche presseur mobile pour entraîner au moins une pièce de l'objet cousu et à surface de contact de préférence striée ou crantée.

Avantageusement et selon l'invention, on réalise la couture avec au moins un fil de couture floche et/ou gonflant. Les fils floches et/ou gonflants sont bien connus et présentent des fibres distinctes apparentes. En

particulier, on utilise au moins un fil dé couture floche et/ou gonflant comprenant des fibres de matière thermoplastique. De ce fait, l'application d'un faisceau laser peut tre adaptée pour ramollir une partie des fibres superficielles du fil, et l'organe presseur, notamment s'il est formé d'une griffe, a pour effet de diffuser la matièrè thermoplastique ainsi ramollie à travers les autres fibres du mme fil et celles du fil formant un brin adjacent. Il en résulte une solidarisation relative quasiment invisible, sans aplatissement, mais néanmoins résistante. L'utilisation d'un jet d'air est particulièrement avantageuse dans le cas de tels fils floches et/ou gonflants car elle favorise alors la multiplication des points de contacts et de liaisons entre les fibres adjacentes qui se lient sans modification notable d'aspect et de propriétés mécaniques de la couture.

Ainsi, dans l'invention, l'organe presseur a pour fonction de mler la matière thermoplastique ramollie aux fibres des brins adjacents. Il est appliqué avec pression pour écraser, ou en tout cas mettre les brins adjacents en contact avec la matière thermoplastique ramollie par le laser.

En outre, avantageusement et selon l'invention, on réalise la couture selon un point de couture à fils entrebouclés non entrelacés. Par exemple, on réalise une couture selon un point choisi parmi un point de chaînette, un point de surjet et un point de recouvrement. Ce point peut tre réalisé avec un ou plusieurs fils de couture. L'invention est aussi applicable avec un point à fils entrelacés tel qu'un point noué. Dans tous les cas, la couture doit tre réalisée de façon à former des brins adjacents (parallèles ou d'entrecroisement) d'un côté au moins à l'extérieur de l'objet cousu. Par exemple, dans le cas d'un point noué à deux fils, on règle de préférence, lors de la réalisation de la couture, la tension de chaque fil de telle sorte que l'entrelacement sorte à l'extérieur de l'objet cousu et ne soit pas emprisonné au milieu de l'épaisseur de la matière de cet objet cousu, L'invention s'étend à une machine pour la mise en oeuvre d'un procédé selon l'invention. L'invention concerne ainsi une machine pour la réalisation d'une couture non susceptible de se défaire, avec au moins un fil de couture entrebouclé (s) et/ou entrelacé (s) et avec des passages de piqûre dans ou à travers au moins une épaisseur de matière d'un objet, dit objet cousu, recevant la couture, réalisée en passant cet objet cousu sur un poste de couture de la machine

comprenant des moyens de couture comportant au moins une aiguille de piqûre et adaptés pour pouvoir former au moins un brin de fil de couture cousu en s'étendant, à l'extérieur de l'objet cousu, adjacent d'au moins un autre brin de fil de couture cousu à l'extérieur de l'objet cousu, cette machine comprenant au moins une source laser adaptée pour pouvoir appliquer au moins un faisceau laser, à l'extérieur d'au moins un brin de fil de couture s'étendant à l'extérieur de l'objet cousu adjacent d'au moins un autre brin de fil de couture cousu à l'extérieur de l'objet cousu, caractérisée en ce que : au moins une source laser est adaptée pour pouvoir appliquer localement sur la couture au moins un faisceau laser, adapté pour ramollir ponctuellement la matière thermoplastique présentée à l'extérieur d'au moins un brin de fil de couture s'étendant à l'extérieur de l'objet cousu adjacent d'au moins un autre brin de fil de couture cousu à l'extérieur de l'objet cousu, elle comprend au moins un organe presseur adapté pour pouvoir tre appliqué sur la matière thermoplastique ramollie d'au moins un brin de fil de couture après application de chaque faisceau laser, et avant la resolidification complète de la matière thermoplastique ramollie, de façon à solidariser tout ou partie des brins adjacents ensemble ponctuellement à l'extérieur de l'objet cousu, par l'intermédiaire de ladite matière thermoplastique.

Avantageusement et selon l'invention, chaque source laser est une diode laser de longueur d'onde comprise entre 780nm et 940nm et de puissance maximale de 60 W, formant un faisceau laser de moins de lmm - notamment de l'ordre de 800A-de diamètre. Avantageusement et selon l'invention, chaque source laser comporte des moyens de réglage de la puissance du faisceau laser qu'elle délivre. Il peut tre prévu aussi des moyens d'ajustement automatique de la puissance du faisceau laser-notamment en fonction de la vitesse de réalisation de la couture et/ou du nombre de points de couture effectués-.

Avantageusement et selon l'invention, la machine comprend au moins une source laser adaptée pour ramollir la matière thermoplastique sans la fondre, en la portant localement à une température égale

ou supérieure à sa température de ramollissement mais inférieure à sa température de fusion-notamment à une température de 3°C à 15°C au-dessus de la température de ramollissement-. Avantageusement, une machine selon l'invention comporte au moins une buse formant au moins un jet d'air orienté sur les brins de fil de couture après application de chaque faisceau laser et avant application d'un organe presseur. Avantageusement, une machine selon l'invention comporte au moins une buse formant un jet d'air de largeur de l'ordre du diamètre du fil de couture le plus fin présentant la matière thermoplastique, ou inférieure à ce diamètre.

Avantageusement et selon l'invention, la machine comprend au moins une source laser adaptée pour pouvoir laisser à l'état non ramolli selon toute sa longueur au moins une partie de l'épaisseur de chaque brin de fil de couture. Avantageusement et selon l'invention, au moins une source laser est adaptée pour pouvoir appliquer au moins un faisceau laser de façon à ne ramollir qu'une partie de l'épaisseur de chaque brin de fil de couture sur lequel il est appliqué.

Avantageusement, une machine selon l'invention est adaptée pour pouvoir, lors d'un seul et mme passage de l'objet cousu sur le poste de couture, appliquer au moins un faisceau laser après réalisation de chaque point de couture, puis appliquer au moins un organe presseur sur la matière thermoplastique ramollie.

Plus particulièrement, l'invention concerne une machine dont le poste de couture comprend au moins une paire d'organes d'entraînement adaptés pour pouvoir presser et pincer entre eux des parties de la couture et l'objet cousu, et entraîner l'objet cousu au fur et à mesure de la réalisation de la couture selon une direction, dite direction de couture, à travers le poste de couture, ces organes d'entraînement étant au moins pour partie situés immédiatement à l'aval des moyens de couture, caractérisée en ce qu'au moins une source laser est adaptée pour pouvoir appliquer au moins un faisceau laser immédiatement à l'aval des moyens de couture, sur une partie au moins de la couture destinée à tre pincée et entraînée par les organes d'entraînement, et immédiatement à l'amont d'au moins une partie des organes d'entraînement qui

lors du pinçage de la couture fait office d'organe (s) presseur (s) appliqué (s) sur la matière thermoplastique ramollie d'au moins un brin de fil de couture.

Avantageusement et selon l'invention, la machine comprend au moins une buse adaptée pour appliquer au moins un jet d'air à l'aval d'au moins un faisceau laser, et immédiatement à l'amont d'au moins une partie correspondante des organes d'entraînement faisant office d'organe (s) presseur (s).

Avantageusement et selon l'invention, au moins une source laser est adaptée pour pouvoir appliquer au moins un faisceau laser immédiatement à l'amont d'une griffe d'entraînement du poste de couture qui fait office d'organe presseur sur la matière thermoplastique ramollie. En variante ou en combinaison, l'invention concerne une machine dans laquelle le poste de couture comprend une plaque de réception de l'objet cousu, caractérisée en ce que la plaque de réception comprend au moins une portion transparente à la lumière laser, et en ce qu'elle comprend au moins une source, laser adaptée pour pouvoir appliquer un faisceau laser à travers cette portion transparente de la plaque de réception, sur la partie de la couture venant au contact de la plaque de réception en regard de cette portion transparente. Cette portion transparente peut tre une lumière ménagée à travers la plaque de réception, ou une portion de la plaque de réception en matériau transparent.

En variante ou en combinaison, avantageusement et selon l'invention, au moins une source laser est adaptée pour appliquer au moins un faisceau laser sur une partie de la couture ne venant pas au contact de la plaque de réception-notamment sur une face de l'objet cousu opposée à la face de cet objet venant au contact de la plaque de réception-. On peut donc solidariser des brins adjacents s'étendant sur au moins l'une des faces extérieures de l'objet cousu. Sur chaque face extérieure, une ou plusieurs ligne (s) de points de liaison peut (peuvent) tre pratiquée (s). En particulier, on peut utiliser deux faisceaux laser décalés latéralement pour former deux lignes de points de liaison parallèles.

Avantageusement et selon l'invention, il est prévu des moyens de réglage de la position d'au moins un faisceau laser par rapport à la couture réalisée. En particulier, dans le cas d'une couture sous forme d'une ou

plusieurs ligne (s) de couture, avantageusement, une machine selon l'invention comprend des moyens de réglage du point d'impact, sur la couture, d'au moins un faisceau laser selon une direction orthogonale à la direction de couture et au faisceau laser. De la sorte, on peut ajuster la position du point d'impact du faisceau laser, et donc du point de solidarisation, latéralement, perpendiculairement à la direction de couture, par exemple en fonction du point de couture formé et/ou de la nature du fil utilisé.

Avantageusement, une machine selon l'invention est adaptée pour réaliser la couture selon un point de couture à fils entrebouclés non entrelacés. En variante, elle est adaptée pour réaliser la couture selon un point de couture à fils entrelacés à brins de fil (s) adjacents apparents.

Avantageusement et selon l'invention, la machine comprend au moins un organe presseur dont au moins la partie destinée à venir au contact de ladite matière thermoplastique est en matière anti-adhérente.

L'invention concerne aussi un procédé et une machine caractérisés en combinaison par tout ou partie des caractéristiques mentionnées ci-dessus ou ci-après.

L'invention consiste ainsi à lier ensemble, à l'extérieur de l'objet cousu, des brins adjacents de fil (s) de couture résultant de la réalisation de la couture, par l'intermédiaire de la matière thermoplastique de l'un au moins de ces brins adjacents, et ce, grâce à l'emploi, d'une part, d'un faisceau laser pour ramollir cette matière thermoplastique jusqu'à un point lui permettant de faire office d'agent de liaison des brins après refroidissement, et d'autre part, d'un organe presseur qui, lorsqu'il est appliqué sur cette matière thermoplastique ramollie, assure en fait le contact des brins adjacents avec cette portion ramollie de matière thermoplastique, et son refroidissement simultané. Il en résulte une liaison par cette matière thermoplastique des brins adjacents.

Les brins adjacents peuvent appartenir à un mme fil de couture, par exemple entrebouclé sur un côté et à l'extérieur de l'objet cousu ; ou au contraire, à plusieurs fils de couture distincts. De préférence, les deux brins adjacents présentent de la matière thermoplastique ; en variante, un seul brin peut tre formé d'un fil présentant de la matière thermoplastique qui vient au contact

de l'autre brin après ramollissement et sous l'effet de l'organe presseur. Chaque fil de couture présentant une telle matière thermoplastique peut tre constitué d'une telle matière, ou au contraire tre imprégné de cette matière, ou résulter d'une association de fibres ou de fils préalablement à la réalisation de la couture.

Cette matière thermoplastique est solide à température ambiante. Ainsi, dans l'invention, aucune matière adhésive supplémentaire n'est rapportée pour réaliser la solidarisation des brins qui est obtenue à l'aide d'une matière constitutive de l'un ou moins des fils de couture.

Par « matière thermoplastique », on désigne ainsi toute matière solide à température ambiante, mais susceptible de se ramollir lorsqu'elle est soumise à un rayonnement laser de puissance appropriée. En particulier, toutes les matières synthétiques appartenant à la catégorie connue des polymères thermoplastiques (polyoléfines, polyesters, polyamides,...) peuvent tre utilisées à titre de matière thermoplastique dans un procédé selon l'invention. Ces matières ou d'autres matières initialement thermoplastiques peuvent tre rendues plus sensibles et réactives au rayonnement laser comme indiqué ci-dessus, par adjonction d'additifs absorbeurs de rayonnement laser.

On sait qu'un faisceau laser peut servir à chauffer une matière thermoplastique ponctuellement au-delà de son point de fusion, par exemple pour couper des fils d'un tissu. Néanmoins, l'inventeur a constaté qu'en fait il est possible avec un faisceau laser, moyennant un réglage initial, très rapide, de la puissance délivrée, d'ajuster précisément le ramollissement de la matière thermoplastique pour obtenir l'effet souhaité, à savoir une solidarisation appropriée des brins adjacents sans fusion. En particulier, il est possible de ne pas fondre les brins adjacents ni de les ramollir dans toute leur épaisseur, et donc de préserver la fonctionnalité de ces brins de la couture. Ce réglage de puissance du faisceau laser est effectué en fonction de la nature de la matière thermoplastique à ramollir, et du temps d'application du faisceau laser qui, dans une machine à défilement, dépend de la vitesse d'exécution de la couture. Un faisceau laser peut par ailleurs tre piloté instantanément, en continu ou par impulsions ou de façon discontinue. Il peut tre interrompu à tout moment puis ré-utilisé, de façon très simple. Il fournit un chauffage avec une très grande précision et une très grande

régularité de température, très peu sensible aux modifications d'environnement extérieur. Et il est apparu, en pratique, que si le réglage d'un laser pour obtenir une fusion partielle est extrmement délicat, tel n'est pas le cas lorsque seul un ramollissement est recherché. Dans ce cas, la plage de réglage correct du laser est en effet beaucoup plus large.

Il est à noter en outre que l'invention est compatible avec une exploitation à l'échelle industrielle, la consolidation de la couture par solidarisation des brins adjacents pouvant tre obtenue sans manipulation, de façon automatique, sur le poste de couture lui-mme et en particulier en une seule étape correspondant à l'étape de réalisation de la couture (c'est-à-dire sans nécessiter une étape de traitement ultérieur spécifique mme dans le cas d'un point d'arrt).

D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention ressortent de la description suivante de ses modes de réalisation préférentiels donnés uniquement à titre d'exemples non limitatifs et représentés sur les figures, dans lesquelles : - la figure 1 est une vue schématique en perspective d'une machine surjeteuse selon l'invention, - la figure 2 est une vue schématique en coupe longitudinale verticale partielle illustrant un procédé selon l'invention mis en oeuvre avec la machine de la figure 1, - la figure 3 est une vue schématique de dessus de la figure 2, - la figure 4 est une vue schématique en perspective d'une machine selon l'invention pour la réalisation d'un point noué, - la figure 5 est-une vue schématique en coupe longitudinale verticale partielle illustrant un procédé selon l'invention avec un point noué et un faisceau laser supérieur uniquement, - la figure 6 est une vue schématique de dessus de la figure 5, - les figures 7 à 9 sont des vues similaires à la figure 5 illustrant trois autres variantes de l'invention,

- la figure 10 est une vue schématique de dessous de la figure 9, - la figure 11 est une vue similaire à la figure 2 illustrant une autre variante de l'invention où l'objet cousu est entraîné par des roulettes, et non par des griffes, la figure 12 est une vue schématique de dessus de la figure 11, - la figure 13 est une vue schématique en coupe verticale illustrant un poste de couture d'une machine selon l'invention pour la pose d'un bouton avec un procédé selon l'invention en cours de couture, - la figure 14 est une vue similaire à la figure 13 illustrant une étape d'application d'un organe presseur éjecteur, après réalisation de la couture, d'un procédé selon l'invention.

La figure 1 représente de façon schématique une machine surjeteuse selon l'invention comprenant un bâti 1 portant un mécanisme approprié et une plaque 2 de réception de l'objet cousu 3 qui, dans l'exemple représenté, est une pièce de tissu. La plaque 2 de réception est au moins sensiblement horizontale et plane.

La machine forme essentiellement un poste de couture 4 doté de moyens 5 de couture comprenant au moins une aiguille 5a de piqûre dans ou à travers au moins une épaisseur de matière de l'objet cousu 3. Une machine surjeteuse comprend traditionnellement également des crochets de bouclage supérieurs et inférieurs, non représentés, qui permettent de former des boucles de fils au-dessus et au-dessous de la pièce de tissu et de faire passer des boucles de fils de couture autour du bord de la pièce de tissu. Sur la figure 1, tous les accessoires et composants de la machine surjeteuse ne sont pas représentés. En particulier, les bobines de fils, les crochets boucleurs,... ne sont pas représentés.

En outre, la machine surjeteuse peut, de façon connue en soi, tre dotée de nombreux accessoires divers, par exemple un couteau de découpe du bord de la pièce de tissu, un ou plusieurs pieds-de-biche pour l'engagement et le maintien de la pièce de tissu à l'amont de l'aiguille 5...

Comme on le voit sur la figure 2, la machine surjeteuse dans la variante représentée, comprend deux griffes d'entraînement 6,7 de l'objet 3 situées immédiatement à l'aval de l'aiguille 5a, et, plus généralement, à l'aval des moyens de couture 5. La griffe d'entraînement supérieure 6 est appliquée sur la face extérieure supérieure 8 de l'objet 3 (face opposée à celle venant au contact de la plaque de réception 2). Cette griffe d'entraînement supérieure 6 est associée à un mécanisme approprié et montée par rapport au bâti 1 de façon à présenter un mouvement répétitif d'entraînement longitudinal selon la direction de couture 10, puis décollée de l'objet 3 et ramenée vers l'amont, et ce de façon traditionnelle et bien connue en soi.

La griffe d'entraînement inférieure 7 traverse au moins une lumière 11 ménagée à travers la plaque de réception 2 de façon à venir au contact de la face extérieure inférieure 9 de l'objet cousu 3 (face 9 qui vient au contact de la plaque de réception 2). Là encore, la griffe inférieure 7 est entraînée de façon répétitive selon des mouvements longitudinaux de l'amont vers l'aval par rapport à la direction de couture 10, puis décollée de l'objet 3 et ramenée vers l'amont, de façon successive. De préférence, les mouvements des deux griffes 6,7 sont synchronisés et simultanés de telle sorte que ces deux griffes 6,7 restent en regard l'une de l'autre et viennent pincer entre-elles l'objet cousu 3 et la couture 12 réalisée. En effet, les griffes 6,7 sont situées immédiatement à l'aval de l'aiguille 5a par rapport à la direction de couture 10, qui correspond à la direction ( de déplacement de l'objet cousu 3 sur le poste de couture 4 de la machine.

Dans l'exemple représenté, figures 1 à 3, la couture 12 est un point de surjet comprenant par exemple trois fils, dont un fil d'aiguille 13 formant une ligne de piqûre 27 à travers le matériau et parallèlement au bord 14 de l'objet cousu 3, un fil de bouclage supérieur 15 serpentant sur la face supérieure 8 de l'objet 3 et entrebouclé avec le fil d'aiguille 13 à chaque piqûre, et un fil de bouclage inférieur 16 serpentant sur la face inférieure 9 de l'objet cousu 3, entrebouclé avec le fil d'aiguille 13 à chaque piqûre, et également entrebouclé avec le fil de bouclage supérieur 15 à l'extérieur de l'objet cousu 3, le long du bord 14, de façon à former une ligne d'accrochage externe 28 de ces deux fils de bouclage 15,16 autour du bord 14 de l'objet cousu 3.

Un tel point de couture forme donc des brins de fils de couture adjacents sur la face extérieure supérieure 8 de l'objet cousu 3, et des brins de fils de couture adjacents sur la face extérieure inférieure 9 de l'objet cousu 3. Egalement, le point de couture présente des zones d'entrecroisement des fils 13,15 ou 13, 16, ou 15,16 de couture à l'extérieur de l'objet cousu 3.

La machine représentée figures 1 et 2 présente deux faisceaux laser 17, 18, à savoir un faisceau laser supérieur 17 et un faisceau laser inférieur 18. Le faisceau laser supérieur 17 est issu d'une source laser 19 supérieure montée fixe sur le bâti 1 de la machine par l'intermédiaire d'une potence 20 fixée par une vis 21 horizontale transversale sur le bâti 1, un collier 22 enserrant le corps de la source laser 19 et traversant une lumière 23 de la potence 20 pour tre serré par une vis 24. La lumière 23 de la potence 20 s'étend selon une direction au moins sensiblement orthogonale à la direction de couture 10. Ainsi, la potence 20, le collier 22 et les vis 21,24 forment des moyens d'ajustement de la position relative du point d'impact 25 du faisceau laser 17 sur la couture 12 par rapport à cette couture 12. La vis 21 permet de faire pivoter la source laser 19 autour d'un axe horizontal transversal, globalement orthogonal à la direction de couture 10. On peut ainsi régler la position du point d'impact 25 du faisceau laser 17 longitudinalement selon la direction de couture 10 grâce à cette vis 21. La lumière 23 permet de déplacer en translation la source laser 19, et donc le faisceau laser 17, latéralement par rapport à la direction de couture 10. La vis 24 de serrage du collier permet en outre de faire pivoter la source laser 19, et donc le faisceau laser 17, autour d'un axe de pivotement sensiblement parallèle à la direction de couture 10, et permet donc également le réglage de la position latérale du point d'impact 25 du faisceau laser 17 avec la couture 12 réalisée.

Selon l'invention, on règle la position du faisceau laser 17 grâce à ces moyens d'ajustement de telle sorte que le point d'impact 25 de ce faisceau laser 17 avec la couture 12 réalisée soit situé immédiatement à l'aval de l'aiguille 5a et à l'amont de la griffe d'entraînement supérieure 6, comme représenté figure 2. Ainsi, immédiatement après et à l'aval de la réalisation de la couture 12 par les moyens 5 de couture (dont l'aiguille 5a), le point d'impact 25 du laser supérieur 17 vient ramollir la matière thermoplastique constitutive de

l'un au moins des fils de couture de brins de fils adjacents résultant de cette couture. Dans l'exemple représenté figure 3, on voit que le fil de bouclage supérieur 15 forme des brins adjacents serpentant entre la ligne de piqûre 27 formée par le fil d'aiguille 13, et le bord extérieur 14 de l'objet 3. Au fur et à mesure du passage de l'objet 3 dans le poste de couture et de son entraînement selon la direction de couture, le faisceau laser supérieur 17 est appliqué sur les différents brins adjacents et vient ramollir la matière thermoplastique constitutive de ce fil de bouclage supérieur 15. Immédiatement à l'aval du point d'impact 25, la griffe supérieure 6 est appliquée successivement et de façon répétitive sur la couture 12, et donc sur la matière thermoplastique du fil de bouclage supérieur 15, ramollie par le point d'impact 25 du faisceau laser 17 supérieur. Ce faisant, la griffe 6 appuie sur la matière thermoplastique ramollie des brins adjacents du fil de bouclage supérieur 15, ce qui a pour effet de réunir deux à deux ces brins adjacents par une portion de matière thermoplastique en formant des points de liaison 26 tels que représentés figure 3 schématiquement. La griffe d'entraînement supérieur 6 forme donc un organe presseur qui est appliqué sur les portions de matière thermoplastique ramollie. Cette application entraîne également le refroidissement de la matière thermoplastique et sa solidification.

Il est à noter qu'il suffit que l'un au moins des fils de couture présente une telle matière thermoplastique à l'extérieur, de façon à tre ramollie lorsque le point d'impact 25 du faisceau laser 17 contacte cette matière thermoplastique. Pour ce faire, on peut simplement utiliser des fils de couture de matière thermoplastique ou associés à une matière thermoplastique préalablement.

Au lieu de régler le point d'impact 25 du faisceau laser 17 sur les brins adjacents serpentant du fil de bouclage supérieur 15, il est aussi possible de régler ce point d'impact 25 de telle sorte qu'il vienne sur la ligne de piqûre 27 du fil d'aiguille 13 et donc au niveau des zones d'entrecroisement de ce fil d'aiguille 13 avec le fil de bouclage 15 supérieur. Il est également possible de prévoir non pas un seul faisceau laser 17 supérieur mais deux faisceaux laser distincts dont l'un présente un point d'impact au voisinage des zones d'entrecroisement du fil d'aiguille 13 et du fil de bouclage supérieur 15, tandis

que l'autre présente un point d'impact sur les brins adjacents serpentant du fil de bouclage 15.

La machine représentée figure 1 présente égalernent un faisceau laser inférieur 18 qui est semblable au faisceau laser supérieur 17, issu d'une source laser 29 inférieure montée fixe sur le bâti 1 de la machine par l'intermédiaire d'une potence 30, d'une vis horizontale transversale 31, d'un collier 32, d'une lumière 33 ménagée dans la potence 30 et d'une vis 34 de serrage du collier 32, ces différents organes 30 à 34 étant en tous points semblables à ceux 20 à 24 permettant le montage et l'ajustement de la source laser supérieure 19. Ainsi, la source laser inférieure 29 peut également tre réglée en position par rapport au bâti 1 de façon à régler la position du point d'impact 35 du faisceau laser inférieur 18 sur la couture 12 longitudinalement par rapport à la direction de couture 10 et latéralement par rapport à cette direction de couture 10.

Comme représenté figure 2, le faisceau laser inférieur 18 traverse la lumière 11 ménagée dans la plaque de réception 2 de façon à venir au contact de la couture 12, du côté de la face extérieure inférieure 9 de l'objet cousu 3. Le faisceau laser inférieur 18 présente un point d'impact 35 qui est également situé à l'aval des moyens 5 de couture-notamment à l'aval de l'aiguille 5a-, et immédiatement à l'amont de la griffe inférieure 7, qui fait office d'organe presseur mlant la matière thermoplastique ramollie des différents brins adjacents du fil de couture et refroidissant cette matière thermoplastique de façon à la resolidifier pour former des points de liaison 36. Là encore, il est possible de prévoir non pas un seul faisceau laser inférieur 18 mais plusieurs faisceaux laser adjacents pour réaliser plusieurs lignes de point de liaison inférieures parallèles.

Les deux griffes 6,7 sont mues en synchronisme et exercent des pressions sur les brins de fil, l'une à l'encontre de l'autre, l'objet cousu étant emprisonné entre elles.

A titre de matière thermoplastique, on peut utiliser toute matière susceptible d'tre suffisamment ramollie pour réaliser ensuite, après refroidissement, une solidarisation relative des brins de fils de couture adjacents (brins du fils d'aiguille entrecroisés avec des brins d'un fil de bouclage ou de

brins adjacents d'un mme fil de bouclage, ou encore brins entrecroisés de deux fils de bouclage...). On peut utiliser par exemple un polyamide, ou une polyoléfine, par exemple un polyéthylène ou un polypropylène, ou un polyester ou un copolymère ou un mélange de ces matières. Par exemple, on peut utiliser au moins un fil de couture constitué d'une âme principale formée d'un fil aramide entourée de 30 à 40 % en poids de fibres de polypropylène.

Cette matière peut avantageusement incorporer un ou plusieurs additifs tels que des pigments absorbant le rayonnement laser qui facilitent le ramollissement. On peut aussi imprégner un fil de couture en matière non thermoplastique d'une telle matière thermoplastique au moment mme de la couture, en faisant passer ce fil à travers un dispositif d'imprégnation (bain liquide, contact avec un tampon, projection...) du fil porté par la machine.

Chaque faisceau laser 17,18 est adapté pour porter la matière thermoplastique à une température, dite température de travail, supérieure à sa température de ramollissement, mais nettement inférieure à sa température de fusion, notamment à une température de travail qui est 3°C à 15°C-notamment environ 5°C-au-dessus de la température de ramollissement et au moins 20°C inférieure à la température de fusion.

Le tableau ci-après donne des exemples de températures de travail appropriées pour différentes matières.

TABLEAU Matière Polypropylène Polyamide 6. Polyester Polyamide 6.6 haute ténacité haute ténacité Température de 120°C 170°C 220°C 230°C ramollissement Température 160°C 220°C 260°C 260°C de fusion' Température 125°C 175°C 225°C 235°C de travail Avantageusement, on utilise un fil de couture floche et/ou gonflant comprenant des fibres ou des brins de matière thermoplastique, éventuellement mélangés à d'autres fibres ou brins de matière non thermoplastique. Dans ce cas, et contrairement à ce qui est représenté figure 3, la

solidarisation ainsi réalisée est quasiment invisible, la matière thermoplastique ramollie venant se mler aux différents brins adjacents non pas sous forme d'un bloc ou point de soudure mais plutôt d'une multiplicité de micro-points de liaison des différents brins adjacents, et ce grâce à l'utilisation de la griffe 6,7 à titre d'organe presseur qui, en pratique, presse la matière thermoplastique ramollie en une multiplicité de points distincts. On constate en pratique en effet, que l'utilisation de fils de couture floche avec une griffe d'entraînement 6,7 permet de réaliser une solidarisation des brins empchant ultérieurement à la couture de se défaire, mais sans que cette solidarisation soit en fait réellement visible à l'oeil nu et ne modifie les caractéristiques et les propriétés mécaniques de la couture 12 et de l'objet 3.

Il faut également noter que les points d'impact 25,35 des lasers 17,18 sont situés du côté extérieur du (des) fil (s) de couture, et ne viennent pas fondre la matière thermoplastique au contact de la couture 12 avec l'objet cousu 3 lui-mme. Il en résulte que la couture 12 n'est pas soudée ni solidarisée à l'objet 3. Rien n'empche néanmoins, si cela est souhaité, de régler l'orientation des faisceaux laser 17,18 de façon à former aussi une certaine incrustation de la couture 12 à l'objet 3. Mais, en général, une telle incrustation n'est pas utile ni mme souhaitable.

Comme on le voit ; il suffit d'incorporer à la machine les sources 19,29 formant les faisceaux laser 17,18 pour obtenir un renforcement extrmement important de la couture 12 qui, ultérieurement, ne se défait plus, Ce faisant, la réalisation de la couture 12 n'est en rien perturbée notamment quant à sa vitesse d'exécution. La couture 12 peut donc tre réalisée avec des points de couture à haute vitesse, quel que soit l'objet 3 cousu, dont la matière peut tre quelconque (tissu, tricot, cuir, matière synthétique...).

Les sources laser 19,29 utilisées sont de préférence à puissance réglable et présentent une puissance adaptée pour obtenir le ramollissement souhaité de la matière thermoplastique. En pratique, on peut utiliser par exemple un laser infrarouge, par exemple des diodes lasers infrarouges CO2 de puissance maximale de 60 W, de longueur d'onde comprise entre 780 nm et 940 nm, avec un diamètre de faisceau laser de l'ordre de 800 ! 1 et

une divergence faible. De telles sources laser sont par exemple commercialisées par la société COHERENT, Santa Clara, Californie, USA, sous la marque enregistrée FAT-SYSTEME. Un automatisme programmable peut tre prévu pour piloter automatiquement la puissance de chaque faisceau laser 17,18, selon notamment la vitesse de réalisation de la couture 12 (vitesse de fonctionnement de la machine) et/ou la matière des fils de couture et/ou le nombre de points de couture réalisés par unité de longueur.

Les sources laser 19,29 de la machine sont bien entendu reliées à une source d'alimentation électrique appropriée. Il est à noter qu'au lieu de monter les sources 19,29 directement sur le bâti 1 de façon ajustable comme décrit ci-dessus, on peut monter ces sources 19,29 de façon fixe à tout autre endroit du bâti 1 de la machine, et en fait relier les sources laser 19,29 à des fibres optiques ou lentilles gainées dont l'extrémité est montée réglable au bâti 1 respectivement au-dessus et en dessous de la couture 12 à la place des sources 19,29 représentées figure 1. Quoi qu'il en soit, c'est l'orientation et la position des points d'impact 25,35 des faisceaux laser 17, 18 qu'il convient de pouvoir déterminer et ajuster précisément.

La figure 4 représente un autre mode de réalisation d'une machine selon l'invention, plus particulièrement adaptée à la réalisation d'un point noué. Là encore, on a prévu deux faisceaux laser 17,18, à savoir un faisceau laser supérieur 17 et un faisceau laser inférieur 18. Les deux sources laser 19, 29 sont alimentées à partir d'une alimentation électrique 40 commune dotée de deux boutons de réglage 41,42 distincts, respectivement pour chacune de ces deux sources laser 19,29.

Dans la variante représentée figure 4, les moyens de couture 5 comprennent une aiguille de couture 5a et une canette 5b non représentée figure 4. Cette machine comprend une griffe inférieure 7 d'entraînement, et deux griffes supérieures d'entraînement 45,46, à savoir une griffe d'aiguille 45 comprenant une lumière 47 traversée par l'aiguille 5a et se déplaçant simultanément et en synchronisme avec l'aiguille 5a de haut en bas et d'avant en arrière parallèlement à la direction de couture 10. Cette griffe d'aiguille 45 est insérée entre deux dents avant de la griffe principale supérieure

arrière 46 d'entraînement, en forme de pied-de-biche, qui. est également déplacée successivement d'avant en arrière parallèlement à la direction de couture 10 et de haut en bas pour entraîner l'objet cousu 3. Un tel mécanisme à deux griffes 45, 46 d'entraînement supérieures, dont une griffe d'aiguille 45, est connu en lui- mme. Les deux griffes 45,46 d'entraînement ne sont pas entraînées en général en synchronisme et à la mme vitesse, puisque la griffe d'aiguille 45 suit les mouvements de l'aiguille Sa, qui participe à l'entraînement de l'objet cousu 3, tandis que là griffe principale supérieure arrière 46 d'entraînement peut présenter une amplitude longitudinale d'entraînement plus grande. Un tel dispositif d'entraînement permet notamment de réaliser un point noué à deux fils, à savoir un fil d'aiguille 37 et un fil de canette 38, ce dernier étant issu d'une canette 5b rotative, par exemple selon un axe vertical, dotée d'un crochet pour entrelacer les fils 37, 38 à chaque point.

Dans les variantes représentées figures 5,7 et 8, seul le faisceau laser 17 supérieur est utilisé, aucun faisceau laser inférieur n'étant utilisé. La tension du fil d'aiguille 37 est de préférence augmentée par rapport à celle du fil de canette 38 pour faire sortir les points d'entrecroisement à l'extérieur, au-dessus de la face supérieure 8 de l'objet cousu 3. De la sorte, le point d'impact 25 du laser 17 vient ramollir la matière thermoplastique du fil d'aiguille et/ou du fil de canette dans leurs zones d'entrecroisement.

Avantageusement, on positionne le faisceau laser supérieur 17 de telle sorte que le point d'impact 25 soit situé entre la griffe d'aiguille 45 et la griffe principale 46 arrière, c'est-à-dire à l'aval de la griffe d'aiguille 45 et à l'amont de cette griffe principale 46. Ainsi, c'est la griffe principale supérieure arrière 46 qui fait office d'organe presseur (à l'encontre de la griffe inférieure 7 et/ou de la plaque de réception 2) pour mler la matière thermoplastique ramollie et solidariser les brins.

La figure 7 représente une variante de réalisation dans laquelle un point noué est obtenu, avec une griffe d'entraînement inférieure 7 et une seule griffe d'entraînement supérieure 46 formant également pied-de-biche.

Dans cette variante, la griffe supérieure 46 est dotée d'une lumière 47 pour le

passage d'aiguille 5a, et d'une deuxième lumière 48 traversée par le faisceau laser 17 supérieur.

Dans la variante représentée figure 8, l'aiguille 5a est portée par un porte-aiguille 54 sur lequel est montée une tige 55 s'étendant vers le bas et dont l'extrémité inférieure forme un patin presseur 56. Cette tige 55 est guidée en translations axiales par rapport à un support 57, lui-mme solidaire en translation du porte-aiguille 54. Un ressort 58 de traction est interposé entre l'extrémité supérieure 59 de la tige 55 et le fond inférieur 60 du support 57, de façon à rappeler la tige 55 vers le bas. De la sorte, le patin presseur 56 se déplace en translations verticales alternatives avec l'aiguille 5a. En position basse de l'aiguille Sa, le patin presseur 56 vient au contact de la couture 12 sur laquelle il est appliqué avec pression par le ressort 58, au niveau où deux brins du fil d'aiguille 37 adjacents ressortent verticalement d'un mme orifice de piqûre de la face supérieure 8 de l'objet 3 formé par l'aiguille 5a lors de la piqûre immédiatement antérieure. Le faisceau laser supérieur 17 est orienté pour former un point d'impact 25, notamment sur ces deux brins pour les ramollir. Le point d'impact 25 du faisceau laser supérieur 17 est légèrement à l'amont-ou en tout cas s'étend à l'amont-du point de contact du patin presseur 56 avec la couture 12.

La face inférieure du patin presseur 56 est de préférence crantée ou dentelée en forme de griffe ou brosse pour mieux pénétrer dans la matière ramollie sans l'aplatir. Le patin presseur 56 réalise donc la solidarisation de ces deux brins dont la partie extérieure est ramollie.

Il est à noter qu'en variante non représentée, un tel patin presseur peut tre activé par un vérin spécifique programmé selon les besoins.

Ses mouvements peuvent alors tre rendus indépendants de ceux des organes 5 de couture, notamment du porte-aiguille 54.

Dans la variante des figures 9 et 10, on utilise un seul faisceau laser 18 inférieur et aucun faisceau laser 17 supérieur. Cette variante représente par ailleurs l'exemple d'un point de chaînette à un fil 49 avec une griffe d'entraînement supérieure 46 formant pied-de-biche dotée d'une lumière 45 traversée par l'aiguille 5a et une griffe inférieure d'entraînement 7 à l'amont de laquelle le faisceau laser 18 inférieur vient former un point d'impact 35 sur

des brins entrecroisés adjacents du fil de couture 49 formant le point de chaînette.

Dans le cas d'un point de chaînette comme représenté figures 9 et 10, la liaison par la matière thermoplastique intervient aux points d'entrecroisement des différentes boucles du fil de couture entrebouclé et/ou entre les brins parallèles de ces boucles. La griffe inférieure 7 d'entraînement fait office d'organe presseur, à l'encontre de la griffe supérieure 46, et réalise des points de solidarisation 26 des brins du fil 49 au niveau de leur entrecroisement où la matière thermoplastique est ramollie par le faisceau laser 18. Un crochet double boucleur 5c rotatif autour d'un axe horizontal transversal est prévu pour former des boucles avec le fil de couture unique 49. Sur la figure 10, le crochet 5c n'est pas représenté.

La figure 11 représente une autre variante de réalisation dans laquelle l'objet cousu 3 est entraîné selon la direction de couture 10 non pas grâce à des griffes d'entraînement, mais par une roulette supérieure 50 et une roulette inférieure 51. Ces deux roulettes 50,51 sont entraînées en rotation de façon à entraîner l'objet 3 cousu selon la direction de couture 10. La roulette inférieure 51 traverse une lumière 52 ménagée dans la plaque de réception 2 pour venir au contact de l'objet cousu 3. Comme représenté figure 12, l'axe de rotation de la roulette supérieure 50 et/ou de la roulette inférieure 51 peut tre plus ou moins incliné par rapport à l'horizontale, et la portée de contact de ces roulettes 50, 51 avec l'objet cousu 3 et avec la couture 12 peut tre striée, crantée, dentelée ou autre surface irrégulière. En général, on utilise de telles roulettes 50,51 d'entraînement pour la couture de matériaux fragiles, tels que le cuir, ne supportant pas le contact de griffes susceptibles d'en détériorer la surface. Dans l'exemple représenté figure 11, on a prévu un faisceau laser supérieur 17 et un faisceau laser inférieur 18 immédiatement'à l'aval de l'aiguille 5a qui est elle-mme à l'aval d'un pied-de biche 53. On a représenté l'exemple d'un point de surjet.

On a aussi représenté figures 11 et 12 des jets d'air 70, 71, à savoir un jet d'air supérieur 70 issu d'une buse supérieure 72 alimentée par un tube supérieur 74 en air sous pression, et un jet d'air inférieur 71 issu d'une buse inférieure 73 alimentée par un tube inférieur 75 en air sous pression. Ces jets

d'air 70,71 sont appliqués sur les brins de fil adjacents immédiatement à l'amont des organes presseurs (roulettes 50,51 dans cette variante), de façon à disperser les fibres de matière thermoplastique ramollie avant que ces dernières ne subissent la pression des organes presseurs 50,51 pour solidariser les brins adjacents. Ces jets d'air 70,71 sont à l'aval des points d'impact des laser 17,18.

Ils sont très fins pour opérer une dispersion correcte des fibres, et ne pas apporter un débit d'air trop important qui refroidirait la matière thermoplastique jusqu'à sa resolidification. Le cas échéant, l'air utilisé peut tre chauffé pour que la matière thermoplastique reste bien ramollie au contact des organes presseurs 50, 51.

Ces jets d'air 70,71 ou d'autres jets d'air peuvent tre prévus sur la machine pour refroidir certaines pièces de la machine qui s'échaufferaient, par exemple les pièces métalliques en regard des faisceaux laser 17, 18 en l'absence d'objet à coudre ; et/ou pour nettoyer les sorties des sources laser 19, 29 (sorties de diodes, ou extrémité des fibres optiques...) par lesquelles les faisceaux 17,18 sont émis et qui viendraient à s'encrasser. Bien que représentés uniquement pour la variante des figures 11 et 12, de tels jets d'air 70, 71 peuvent tre utilisés dans tous les modes de réalisation décrits ci-dessus ou ci- après.

Les jets d'air 70,71 sont alimentés avec de l'air à une pression de l'ordre de 3. 105 Pa ou plus et les buses 72,73 ont un diamètre très fin, de l'ordre du diamètre du (des) fil (s) de couture doté (s) de matière thermoplastique ou inférieur à ce diamètre. Les buses 72,73 sont placées à proximité immédiate (le plus près possible) des brins de fil de la couture 12, pour pouvoir disperser les fibres du fil sur lequel le jet d'air correspondant est appliqué.

Le (les) organe (s) presseur (s) peut (vent) tre constitué (s) en différentes matières rigides (métaux, matières synthétiques...).

Avantageusement, on utilise au moins pour la partie de l' (des) organe (s) venant au contact de la matière thermoplastique ramollie, une matière anti-adhérente, par exemple appartenant à la famille des polymères fluorocarbonés, notamment le PTFE ou TEFLON@, sur laquelle la matière thermoplastique ramollie ne se fixe pas au cours de la couture, évitant ainsi le dépôt de résidus et le

développement de frictions intempestives. Cette solution est en particulier avantageuse pour des coutures décoratives multicolores en relief, où elle évite aussi un mélange de couleurs.

A la fin de la couture, il est possible de réaliser un ou plusieurs point (s) d'arrt (par inversion du sens d'entraînement de l'objet par la machine). Ce (s) point (s) d'arrt est (sont) alors également consolidé (s) par la matière thermoplastique qui en solidarise les brins adjacents.

Dans la variante de réalisation des figures 13 et 14, le poste de couture de la machine n'est pas du type à entraînement, c'est-à-dire que l'objet cousu 63 n'est pas déplacé à travers le poste de couture. Dans l'exemple représenté, cet objet cousu est formé d'une épaisseur de tissu 63 et d'un bouton 64 qui sont cousus ensemble par des moyens de couture de bouton bien connus en eux-mmes, niais avec un fil de couture 68 présentant une matière thermoplastique au moins à l'extérieur de ce fil de couture 68. Les moyens de couture comprennent en général une aiguille 5a et un crochet 5b. La plaque de réception 2 est dotée d'une lumière 65 pour le passage de l'aiguille 5a. Un faisceau laser inférieur 18 peut tre orienté sur la couture réalisée, vers la face extérieure inférieure 66 du tissu 63, de façon à venir ramollir la matière thermoplastique du fil de couture 68 au fur et à mesure que cette couture est réalisée. Il est à noter que la couture forme des brins adjacents du fil de couture 68 ramollis successivement par le faisceau laser 18, et qui se chevauchent au fur et à mesure de la réalisation de la couture. On obtient de ce seul fait une solidarisation de ces différents brins au fur et à mesure de la couture. En outre, un organe éjecteur 67 peut tre prévu, mobile de façon à traverser la lumière 65 pour venir au contact de la partie inférieure de la couture après la fin de celle-ci. Cet organe éjecteur 67 appliqué au contact des différents brins du fil de couture 68 ramollis adjacents les uns aux autres fait office d'organe presseur, présente une surface de contact irrégulière, par exemple dentelée, et réalise ainsi la solidarisation de ces brins ensemble. On empche ainsi tout éfaufilage ultérieur.

Ainsi, mme en cas de rupture de l'une des boucles du fil de couture 68 réalisées à travers le bouton, les autres boucles restent maintenues et le fil ne s'éfaufile pas. La figure 14 représente la position d'éjection où l'organe éjecteur 67 vient

au contact de la couture réalisée,. formant ainsi la solidarisation des brins. La face de l'organe éjecteur 67 venant au contact des brins du fil de couture 68 ramollis n'est pas lisse, mais au contraire en forme de griffe pour réaliser une pluralité de micropoints de solidarisation dans les brins du fil 68.

Sur les figures 13 et 14, on a aussi représenté un faisceau laser supérieur 17, apte à ramollir les brins du fil de couture au-dessus du bouton 64. Le porte-aiguille 54 porte aussi une tige 55 formant un patin presseur 56 appliqué avec pression, par l'intermédiaire d'un ressort 58, sur les brins du fil 68 ramollis pour les solidariser ensemble au fur et à mesure de la couture, comme dans la variante de la figure 8. Là encore, l'organe éjecteur 67 et/ou le patin presseur 56 peuvent tre réalisés en matière anti-adhérente.

La machine selon l'invention peut tre dotée d'organes ou automatismes de sécurité non représentés. Par exemple, un automatisme peut interrompre le fonctionnement des sources laser 19, 29 si aucun objet à coudre 3 n'est en place sur la plaque porte-ouvrage 2 (grâce à une cellule photoélectrique de détection de présence) et/ou si le pied de biche 46,53 mobile verticalement pour l'amenée d'un objet à coudre 3 est en position haute. On évite ainsi l'application des faisceaux laser 17,18 sur des pièces métalliques de la machine.

De mme, il est avantageusement prévu un carter entourant le poste de couture 4 en matière transparente filtrant les rayonnements laser, pour protéger l'utilisateur en évitant toute réflexion parasite vers l'utilisateur.

L'invention peut faire l'objet de très nombreuses variantes de réalisation autres que celles décrites ci-dessus et représentées sur les figures uniquement à titre d'exemples non limitatifs. En particulier, elle peut tre appliquée à d'autres types de points de couture et avec un nombre de fils de couture différents. En outre, les différentes variantes peuvent tre pour'partie combinées entre elles.