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Title:
METHOD FOR MAKING A HOLLOW OBJECT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2014/207325
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for making a hollow object from a material that comprises threads (14, 15, 16, 17, 18) mechanically connected together in order to form a first shell (1). The method comprises a reference step that comprises shaping the first shell (1) on a carrier (21), a first step following the reference step and comprising covering the first shell (1) with a sealed membrane (22) and producing a pressure difference on either side of the membrane, wherein the pressure on the side of a surface of the membrane that is in contact (23) with the first shell is lower than the pressure on the side of a free surface (24) of the membrane, and a second step, simultaneous with and/or after the previous first step, that comprises causing a change of state and/or the bonding of some or all of the threads that make up the first shell.

Inventors:
BOUCHER BÉATRICE (FR)
GAUTIER GÉRARD (CH)
Application Number:
PCT/FR2014/000143
Publication Date:
December 31, 2014
Filing Date:
June 25, 2014
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Assignee:
SALOMON SAS (FR)
BOUCHER BÉATRICE (FR)
GAUTIER GÉRARD (CH)
International Classes:
B29C51/00; B29C70/04; B29C70/34; B29D22/00; B29D35/12; B29L31/48; B29L31/50
Domestic Patent References:
WO2000038905A12000-07-06
WO2008036034A12008-03-27
Foreign References:
US20060197250A12006-09-07
FR2792246A12000-10-20
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
SALOMON S.A.S. (FR)
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Claims:
Revendications

1. Procédé de fabrication d'un objet creux, à partir d'une matière qui comprend des fils (14, 15, 16, 17, 18) liés les uns aux autres mécaniquement pour former une première enveloppe (1), caractérisé par le fait qu'il comprend une étape de référence qui consiste à conformer la première enveloppe (1) sur un support (21), par le fait qu'il comprend une première étape, postérieure à l'étape de référence, qui consiste à couvrir la première enveloppe (1) d'une membrane étanche (22) et à obtenir une différence de pression de part et d'autre de la membrane, la pression du côté d'une face de contact (23) de la membrane avec la première enveloppe étant inférieure à la pression du côté d'une face libre (24) de la membrane, et par le fait qu'il comprend une deuxième étape, simultanée et/ou postérieure à la première étape postérieure, qui consiste à provoquer un changement d'état et/ou un collage d'une partie ou de la totalité des fils constituant la première enveloppe.

2. Procédé de fabrication selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la différence de pression de part et d'autre de la membrane (22) est obtenue par réduction de la pression du côté de la face de contact (23) de la membrane.

3. Procédé de fabrication selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la différence de pression de part et d'autre de la membrane (22) est obtenue par augmentation de la pression du côté de la face libre (24) de la membrane.

4. Procédé de fabrication selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la différence de pression de part et d'autre de la membrane (22) est obtenue par combinaison d'une réduction de la pression du côté de la face de contact (23), avec une augmentation de la pression du côté de la face libre (24) de la membrane.

5. Procédé de fabrication selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait qu'une partie au moins des fils (14, 15, 16, 17, 18) comprend au moins un filament (19) thermofusible.

6. Procédé de fabrication selon la revendication 5, caractérisé par le fait que le changement d'état, d'une partie ou de la totalité des fils constituant la première enveloppe (1), est effectué par apport d'énergie.

7. Procédé de fabrication selon la revendication 5 ou 6, caractérisé par le fait que le changement d'état, d'une partie ou de la totalité des fils constituant la première enveloppe (1), est effectué par élévation de température.

8. Procédé de fabrication selon la revendication 7, caractérisé par le fait que l'élévation de température est effectuée par rayonnement.

9. Procédé de fabrication selon la revendication 7, caractérisé par le fait que l'élévation de température est effectuée par convection.

10. Procédé de fabrication selon la revendication 7, caractérisé par le fait que l'élévation de température est effectuée par conduction.

11. Procédé de fabrication selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé par le fait que la membrane (22) présente la forme générale de l'objet.

12. Procédé de fabrication selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé par le fait que la membrane (22) comprend une matière synthétique déformable élastiquement de manière réversible.

13. Procédé de fabrication selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé par le fait qu'il comprend une étape qui consiste à incorporer un renfort (46.) à l'objet.

14. Procédé de fabrication selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisé par le fait que l'objet creux est un article chaussant (47), pour lequel la première enveloppe (1) s'étend en longueur depuis une extrémité arrière (4) jusqu'à une extrémité avant (5), en largeur entre un bord latéral (6) et un bord médial (7), et en hauteur depuis un fond (8) jusqu'à une extrémité supérieure (9).

15. Procédé de fabrication selon la revendication 14, caractérisé par le fait que l'article chaussant (47) ^comprend la_première-enveloppe-(-l-)-et une-deuxième enveloppe (55)".

16. Procédé de fabrication selon la revendication 14 ou 15, caractérisé par le fait que le renfort (46) s'étend, en rapport avec la première enveloppe (1), en longueur depuis l'extrémité arrière (4) jusqu'à l'extrémité avant (5), en largeur entre le bord latéral (6) et le bord médial (7), ainsi qu'en hauteur depuis le fond (8) vers l'extrémité supérieure (9).

17. Procédé de fabrication selon l'une des revendications 14 à 16, caractérisé par le fait que la première enveloppe (1) présente trois zones (51, 52, 53) aux propriétés mécaniques différentes.

18. Procédé de fabrication selon l'une des revendications 15 à 17, caractérisé par le fait que la deuxième enveloppe (55) présente trois zones (61, 62, 63) aux propriétés mécaniques différentes.

19. Procédé de fabrication selon l'une des revendications 14 à 18, caractérisé par le fait que l'article chaussant (47) comprend un semelage externe (49).

20. Procédé de fabrication selon l'une des revendications 14 à 19, caractérisé par le fait que l'article chaussant (47) comprend un semelage interne.

21. Procédé de fabrication selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisé par le fait que l'objet creux est un article de protection (67).

22. Procédé de fabrication selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisé par le fait que l'objet creux est un sac (77).

23. Procédé de fabrication selon l'une des revendications 1 à 22, caractérisé par le fait que le support (21) délimite au moins un passage (65) pour la circulation d'un fluide.

24. Produit contenant l'objet (47, 67, 77) obtenu par le procédé selon l'une des revendications 1 à 23.

Description:
Procédé de fabrication d'un objet creux

L'invention se rapporte à un procédé de fabrication d'un objet creux, tel qu'un article chaussant, un casque, un sac, un accessoire de sport, ou autre, l'objet comprenant des matières synthétiques. L'invention se rapporte également à un produit contenant l'objet obtenu par le procédé.

Il est traditionnel de fabriquer des objets creux, comme par exemple des chaussures, par association d'une tige et d'un semelage. La tige comprend généralement de nombreuses pièces, comme un quartier latéral, un quartier médial, une empeigne, une languette, un talon, un contrefort arrière, un embout de protection avant, un dispositif de serrage avec notamment des passants et un lacet, une doublure interne, voire encore d'autres pièces. De plus certaines de celles-ci peuvent comprendre plusieurs parties. Le problème principal dans une chaussure traditionnelle est d'assembler et de mettre dans une forme à trois dimensions des pièces découpées et assemblées à plat. La tige est associée, de manière connue, à une semelle de montage, pour délimiter un élément chaussant. Selon une première méthode, la tige est collée sur la semelle de montage par une couche de colle. La semelle de montage, appelée aussi première de montage, est relativement rigide, afin de résister au processus de montage. Le collage se fait en tirant la tige pour la plaquer sur la première de montage, sachant qu'une forme est insérée dans la tige. On appelle cela le montage traditionnel sur forme. Cette technique permet d'exercer une pression suffisante pendant le chauffage de la colle, pour obtenir l'élément chaussant. Une deuxième méthode, également connue, consiste à réaliser l'élément chaussant en solidarisant la tige à la première de montage au moyen d'une couture. On appelle cela le montage Strobel. La première de montage est ici une semelle souple, pouvant être cousue, appelée semelle Strobel. Pour chacune des première et deuxième méthodes, la première de montage fait partie du semelage. Ce dernier comprend encore des pièces externes, comme une ou plusieurs couches d'amortissement, ainsi qu'une couche d'usure, prévue pour contacter le sol, qui sont fixées généralement par collage sur la première de montage et sur la tige montées sur forme. Le semelage comprend encore une ou plusieurs couches internes, disposées dans l'élément chaussant, pour exercer des fonctions de protection en termes d'hygiène, d'amortissement, de maintien de la voûte plantaire, ou autre. Au final, l'association de l'élément chaussant avec les autres pièces constitutives du semelage forme la chaussure.

On observe que, quelle que soit la méthode utilisée pour sa fabrication, une chaussure traditionnelle présente certains inconvénients. Tout d'abord, la chaussure fait appel à un nombre élevé de pièces, nombre généralement compris entre quarante et soixante. Parce que le nombre de pièces constituant la chaussure est élevé, le nombre d'opérations de fabrication et le temps nécessaire pour les mener sont élevés. Il faut généralement de quarante minutes à une heure trente minutes pour fabriquer une chaussure. On peut dire que les chaussures fabriquées selon des techniques classiques sont compliquées, à la fois par le nombre de leurs constituants et par le nombre d'opérations de fabrication. Un autre inconvénient résulte de la discontinuité de structure de la chaussure, notamment au niveau de la tige. Par exemple une pièce de taille réduite superposée à une autre plus grande peut parfois modifier fortement l'aptitude à la flexion de la tige là où la petite pièce est située. Cela peut parfois gêner un utilisateur et rendre plus difficile la mise en forme, c'est-à-dire en trois dimensions, de la tige.

Un autre inconvénient provient de l'existence d'espaces libres entre le pied et la chaussure. Cela signifie qu'à certains endroits le pied n'est pas en contact avec la tige, ou avec le semelage. C'est notamment vrai au niveau de certaines portions de la jonction entre la tige et la première de montage. En conséquence on observe parfois des déplacements intempestifs entre le pied et la chaussure, déplacements qui peuvent être source de gênes ou de traumatismes.

Au final, on peut dire qu'une chaussure traditionnelle n'assure pas toujours un maintien et/ou un serrage suffisant du pied, ou ne lui offre pas toujours un confort satisfaisant. De plus cette chaussure n'épouse pas systématiquement toutes les déformations du pied.

Par rapport à cela, une évolution a consisté à fournir un article chaussant amélioré. Ce dernier, selon l'évolution en cause, comprend une première enveloppe, la première enveloppe s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière jusqu'à une extrémité avant, en largeur entre un bord latéral et un bord médial, et en hauteur depuis un fond jusqu'à une extrémité supérieure, la première enveloppe comprenant des fils liés les uns aux autres mécaniquement, une partie au moins des fils comprenant au moins un filament thermofusible. Les fils qui comprennent au moins un filament thermofusible sont répartis sur l'intégralité de la première enveloppe, et la forme de la première enveloppe est figée par fusion des fils qui comprennent au moins un filament thermofusible.

Une conséquence de cet agencement est que la première enveloppe peut être mise en forme pour présenter une géométrie très similaire à celle d'un pied, et que de ce fait elle épouse le pied de manière très homogène. Cela signifie que le pied est en contact, ou au moins très proche, de la première enveloppe. Il en résulte un maintien homogène du pied avec très peu de déplacements intempestifs entre ce dernier et la première enveloppe, voire avec aucun déplacement. Un avantage qui en découle est un confort accru de l'article chaussant selon l'évolution, par rapport à une chaussure traditionnelle.

Une autre conséquence de l'agencement selon l'évolution est que la première enveloppe présente une continuité de structure, dans le sens ou sa surface interne et/ou sa surface externe sont essentiellement régulières. Des propriétés physiques de la première enveloppe peuvent varier selon des zones de cette dernière, par exemple la flexion. Il en résulte que l'utilisateur est moins gêné.

La synthèse de ce qui précède montre que la première enveloppe maintient le pied et lui apporte un confort satisfaisant. De plus la première enveloppe est à même d'épouser les déformations du pied. Cela rend l'article chaussant confortable en toute situation, qu'elle soit statique ou dynamique.

Une conséquence encore de l'évolution est le nombre réduit de pièces pour fabriquer l'article chaussant. Même si celui-ci peut être muni de quelques pièces supplémentaires. La première enveloppe à elle seule est un ensemble minimaliste par rapport à un élément chaussant traditionnel. La première enveloppe de l'évolution est une pièce monobloc qui remplace, à elle seule, au moins des quartiers latéral et médial, une empeigne, une languette, un contrefort arrière, une première de montage, voire d'autres pièces encore. Par corollaire l'évolution réduit considérablement le nombre d'opérations de fabrication et le temps nécessaire pour les mener. Il faut en général moins de trente minutes pour fabriquer un article chaussant selon l'évolution. Il en résulte avantageusement que l'article chaussant est beaucoup plus simple, dans tous les sens du terme, qu'une chaussure traditionnelle. La simplicité structurelle de l'évolution ne réduit pas le nombre de fonctions techniques remplies par l'article chaussant, par rapport à une chaussure traditionnelle. On peut même dire que, paradoxalement, la simplicité de structure est source d'améliorations techniques, en qualité et en quantité.

On a observé néanmoins que, malgré ces améliorations, des inconvénients ont subsisté. C'est par exemple le cas en ce qui concerne la qualité, qui est encore insuffisante. Il faut comprendre par là que pour l'évolution ci-avant évoquée, la première enveloppe présente parfois des défauts de fabrication. Un exemple de défaut est une irrégularité de la fusion des fils, qui se traduit par une ou plusieurs altérations localisées des propriétés physiques ou mécaniques de l'enveloppe. Dans ce cas celle-ci présente localement des propriétés différentes de celles recherchées. Il peut s'agir, de manière non limitative, de l'élasticité, de la porosité, de la résistance à l'usure, ou autre. Un autre exemple de défaut est une altération localisée de la forme ou de l'aspect. C'est le cas notamment si l'enveloppe s'est localement plissée. Il s'agit là d'un défaut essentiellement esthétique, mais qui est gênant dans le sens où il s'oppose à la vente du produit.

Par rapport à cela, l'invention a pour but général d'améliorer la fabrication d'un objet creux, c'est-à-dire de produire celui-ci avec une meilleure qualité, en conservant des caractéristiques de continuité de structure, de simplicité, de rapidité de mise en œuvre, et en conservant le nombre de fonctions techniques remplies par l'objet, en comparaison avec l'équivalent selon l'art antérieur. La qualité veut être meilleure dans le sens où les défauts de fabrication doivent être très largement absents, voire totalement.

Le procédé selon l'invention peut être mis en oeuvre pour des objets divers, tels que des articles chaussants, des casques, des sacs, ou autre.

En conséquence l'invention propose un procédé de fabrication d'un objet creux, à partir d'une matière qui comprend des fils liés les uns aux autres mécaniquement pour former une première enveloppe.

Le procédé selon l'invention est caractérisé par le fait qu'il comprend une étape de référence qui consiste à conformer la première enveloppe sur un support, par le fait qu'il comprend une première étape, postérieure à l'étape de référence, qui consiste à couvrir la première enveloppe d'une membrane étanche et à obtenir une différence de pression de part et d'autre de la membrane, la pression du côté d'une face de contact de la membrane avec la première enveloppe étant inférieure à la pression du côté d'une face libre de la membrane, et par le fait qu'il comprend une deuxième étape, simultanée et/ou postérieure à la première étape postérieure, qui consiste à provoquer un changement d'état et / ou un collage d'une partie ou de la totalité des fils constituant la première enveloppe.

Le procédé de fabrication selon l'invention permet l'application d'une pression uniforme sur la première enveloppe. En d'autres termes, le procédé consiste à solliciter la totalité de la première enveloppe pour la plaquer sur le support. Par corollaire le procédé empêche qu'une subdivision de l'enveloppe reste à l'écart du support, en présentant localement une courbure différente de la subdivision du support en regard de laquelle elle se trouve. On évite notamment la formation de cloques, de plis, ou autres aspérités. Il s'ensuit que la première enveloppe présente une surface régulière, dans le sens où elle reproduit fidèlement la forme du support. Il s'ensuit également que le changement d'état et/ou le collage d'une partie ou de la totalité des fils est beaucoup plus régulier, voire irréprochable. Parmi les avantages qui en découlent, on note la-continuité " de " Structuré ' de l'objet obtenu, ainsi que la simplicité et la rapidité de mise en œuvre du procédé. Les défauts de fabrication sont très largement, voire totalement, absents. D'une manière générale on peut dire que le procédé selon l'invention améliore la fabrication d'un objet creux.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide de la description qui va suivre, en regard du dessin annexé, lequel illustre, selon des formes de réalisation non limitatives, comment l'invention peut être réalisée, et dans lequel :

- la figure 1 est une vue en perspective avant de la première enveloppe d'un article chaussant, côté dessus, selon une première forme de réalisation de l'invention,

- la figure 2 est une vue schématique relative à la constitution de la première enveloppe de la figure 1,

- la figure 3 est une autre vue schématique relative à la constitution de la première enveloppe de la figure 1,

- la figure 4 est une autre vue schématique relative à la constitution de la première enveloppe de la figure 1,

- la figure 5 est une vue en perspective qui montre l'approche de la première enveloppe, selon la figure 1, vers une forme qui sert de support,

- la figure 6 est une vue en perspective qui montre la première enveloppe, selon la figure 1, en place sur le support,

- la figure 7 est une vue en perspective qui montre l'approche d'une membrane vers l'ensemble qui comprend le support et la première enveloppe, selon la figure 6,

- la figure 8 est une vue schématique de côté, qui montre la première enveloppe et la membrane toutes deux en place sur le support,

- la figure 9 est une vue schématique de côté qui montre un ensemble, comprenant le support, la première enveloppe et la membrane, à l'intérieur d'une enceinte,

- la figure 10 est une vue en perspective avant, par-dessus, d'un article chaussant qui comprend la première enveloppe évoquée dans les figures 1 à 9, - la figure 11 est une vue en perspective d'une manche, destinée à former une première enveloppe et une deuxième enveloppe d'un article chaussant, selon une deuxième forme de réalisation de l'invention,

- la figure 12 est une vue similaire à la figure 5, selon une troisième forme de réalisation de l'invention,

- la figure 13 est une vue similaire à la figure 9, pour une quatrième forme de réalisation de l'invention,

- la figure 14 est une vue similaire à la figure 9, pour une cinquième forme de réalisation de l'invention.

La première forme de réalisation qui va être décrite après concerne par exemple un procédé de fabrication d'un article chaussant, lequel peut être destiné à la marche ou à la course sur terrain horizontal ou en montagne. Cependant la première forme de réalisation n'est pas limitative, et on verra après que le procédé de fabrication peut être mis en œuvre pour d'autres objets creux.

La première forme est décrite ci-après à l'aide des figures 1 à 10.

Comme on le comprend à l'aide des figures 1 à 4, l'objet creux en question est fabriqué à partir d'une matière qui comprend des fils liés les uns aux autres mécaniquement pour former une première enveloppe 1. On peut dire que l'objet creux est un article chaussant, pour lequel la première enveloppe 1 s'étend en longueur, selon une direction longitudinale L, depuis une extrémité arrière 4 jusqu'à une extrémité avant 5, en largeur, selon une direction transversale W, entre un bord latéral 6 et un bord médial 7, et en hauteur depuis un fond 8 jusqu'à une extrémité supérieure 9. Cela permet à la première enveloppe d'entourer et de maintenir le pied de l'utilisateur.

L'obtention de l'enveloppe 1 se fait par fabrication d'une manche, c'est-à-dire en fait d'un tube souple fait avec les fils liés les uns aux autres mécaniquement. L'association des fils utilisés pour faire la manche 1, et donc l'enveloppe, est présentée à l'aide des figures 2 et 3. On prévoit de manière générale que les fils sont associés les uns aux autres par toute technique textile appropriée, comme le tricotage, le tissage, le tressage, ou autre. Dans le cas du tricotage, il est possible d'utiliser un métier circulaire à simple fonture ou à double fonture, un métier à plateau cylindre, ou un métier rectiligne. Deux zones de tricot peuvent être jointes l'une à l'autre par technique Intarsia ou par broderie. Différents motifs décoratifs peuvent être obtenus directement lors du tricotage, par la méthode Intarsia, par la broderie, la technique du Jacquard, ou autre. La figure 2 symbolise un tissage traditionnel avec des premiers fils 14 orientés selon une première direction, des deuxièmes fils 15 orientés selon une deuxième direction, les premiers 14 et deuxièmes 15 fils se croisant pour former un maillage souple. La figure 3, quant à elle, symbolise un tricotage avec ici trois fils 16, 17, 18 disposés en boucles qui s'interpénétrent. Mais, bien entendu, de nombreux autres agencements sont possibles.

Il est également utile de rappeler ce que peut être un fil au sens de l'invention.

Tout d'abord le fil peut être un monofilament, obtenu par exemple par extrusion d'une matière synthétique thermofusible, telle qu'un polyamide, un polyuréthane, un polyéthylène, ou tout matériau équivalent ou similaire. La production d'un filament se fait en continu, de façon comparable au filament de soie produit par une araignée. On précise au passage que le filament peut être mono-composant, ou mono-matière, dans le sens ou sa section transversale est régulière. Mais le filament peut aussi être multi-composant, par exemple bi-composant. Dans ce dernier cas, une section transversale d'un filament montre un cœur constitué d'une première matière, et une enveloppe périphérique qui entoure le cœur, enveloppe constituée d'une deuxième matière. Chaque matière peut être thermofusible, ou bien une seule peut l'être, ou encore dans certains cas aucune matière n'est thermofusible. Si les deux matières sont thermofusibles, leurs températures de fusion sont différentes.

Ensuite le fil peut être multi-filament. Il est dans ce cas obtenu par association de plusieurs filaments. Une telle association est représentée par le schéma de la figure 4. Ici tous les filaments 19 sont de même nature, dans le sens où chacun d'eux présente le même point de fusion. Mais on peut prévoir des combinaisons de filaments de différente nature, dont certains peuvent être fusibles et d'autres non, ou encore avec différents points de fusion. Les filaments sont associés les uns aux autres par toute technique connue.

Encore, le fil peut être réalisé sous la forme d'un filet de fibres. Ici une fibre est un filament de longueur limitée. Les fibres sont associées par contact serré pour former le filet, par toute technique connue et notamment par torsion. Le maintien des fibres les unes aux autres se fait traditionnellement par frottement, notamment avec les fibres naturelles comme le coton. Cependant, pour l'invention, le maintien des fibres les unes aux autres se fait soit par frottement, soit par combinaison de frottement et d'adhérence, soit encore totalement par adhérence.

Nous pouvons maintenant aborder l'utilisation de la manche 1, ou enveloppe, pour la fabrication de l'article chaussant, en regard des figures 1 à 10

Selon l'invention, le procédé de fabrication de l'objet creux, à savoir ici l'article chaussant, est caractérisé par le fait qu'il comprend une étape de référence qui consiste à conformer la première enveloppe 1 sur un support 21, par le fait qu'il comprend une première étape, postérieure à l'étape de référence, qui consiste à couvrir la première enveloppe 1 d'une membrane étanche 22 et à obtenir une différence de pression de part et d'autre de la membrane, la pression du côté d'une face de contact 23 de la membrane 22 avec la première enveloppe 1 étant inférieure à la pression du côté d'une face libre 24 de la membrane, et par le fait qu'il comprend une deuxième étape, simultanée et/ou postérieure à la première étape postérieure, qui consiste à provoquer un changement d'état et / ou un collage d'une partie ou de la totalité des fils 14, 15, 16, 17, 18 constituant la première enveloppe 1.

Par ce procédé une pression uniforme est appliquée sur l'enveloppe 1, laquelle est elle-même complètement sollicitée vers le support 21. Cela permet de reproduire fidèlement la forme du support, c'est-à-dire sa géométrie. En ce sens, la surface de l'enveloppe 1 est régulière. Il en découle avantageusement un niveau élevé pour la qualité de fabrication. Notamment, la taux de rébus est faible, voire nul.

Comme on peut l'observer tout d'abord sur la figure 5, le support 21 reproduit le volume d'un pied, ou le volume d'un pied en combinaison avec le volume d'une partie du bas de jambe. Dans le métier en cause, celui de la fabrication des articles chaussants, le support 21 est traditionnellement appelé forme. Afin d'obtenir un article chaussant, la première enveloppe 1 est approchée puis mise en place sur la forme ou support 21, comme on le comprend ensemble à l'aide des figures 5 et 6. La mise en place peut se faire à la main ou à l'aide de tout dispositif de déplacement.

On observe ensuite sur la figure 7 que la membrane étanche 22 est à son tour approchée du support 21, pour aller couvrir à la fois ce dernier et l'enveloppe 1 préalablement mise en place. De manière non limitative, la membrane 22 présente la forme générale de l'objet, à savoir ici la forme générale du support 21 ou de l'article chaussant. La membrane 22 est donc un corps creux qui, par analogie, s'étend en longueur depuis une extrémité arrière 34 jusqu'à une extrémité avant 35, en longueur entre un bord latéral 36 et un bord médial 37, et en hauteur depuis un fond 38 jusqu'à une extrémité supérieure 39. La membrane 22 présente une face de contact 41 prévue pour couvrir l'enveloppe 1. La face de contact 41 est donc une surface interne du corps creux que constitue la membrane. Par corollaire celle-ci 22 présente une face libre 42 qui est une surface externe 42 du corps creux. L'épaisseur de la membrane 22 est la distance qui sépare ces deux surfaces 41, 42.

La membrane est réalisée avec tout matériau approprié. Par exemple, la membrane comprend du silicone, armé ou non, du polyuréthane, du caoutchouc, ou autre. L'épaisseur de la membrane est comprise entre 0, 1 et 5 mm, sachant que des valeurs comprises entre 0,8 et 3mm ont donné de bons résultats. De manière plus précise, mais non limitative, une membrane constituée de silicone, armé ou non, et dont l'épaisseur est comprise entre 0,8 et 3mm, donne de bons résultats. On précise que, par armé, il faut comprendre qu'un matériau supplémentaire, tel qu'une poudre qui sert de charge, est mélangé au silicone. De manière plus large, toute matière utilisée pour faire la membrane 22 peut être armée.

On peut résumer ce qui précède en écrivant que la membrane étanche 22 comprend une matière synthétique déformable élastiquement de manière réversible. La membrane 22 peut donc être mise en place facilement sur le support 21 et, on la verra par la suite, facilement être sollicitée pour plaquer la première enveloppe 1 sur le support.

Un ensemble qui comprend le support 21, l'enveloppe 1 et la membrane 22 est schématisé en coupe sur la figure 8. On peut voir que la première enveloppe 1 couvre le support 21, et que la membrane 22 couvre la première enveloppe. Afin d'appliquer cette dernière sur le support 21, un raccord 43 relie la membrane à un dispositif prévu pour faire le vide, le dispositif n'étant pas représenté car bien connu de l'homme du métier. De manière non limitative le raccord 43 est relié à la membrane étanche 22, au niveau de l'extrémité supérieure 39. On observe que l'extrémité supérieure 9 de l'enveloppe 1 est en retrait par rapport à l'extrémité supérieure 39 de la membrane.

Selon la première forme de réalisation , la différence de pression de part et d'autre de la membrane 22 est obtenue par réduction de la pression du côté de la face de contact 23 de la membrane. Il s'agit de retirer l'air présent dans la membrane, via le raccord 43, ce qui permet à la pression atmosphérique de plaquer la membrane 22 et l'enveloppe 1 sur la forme ou support 21. Cette façon d'opérer est simple, car la majorité des ateliers de fabrication disposent de machines pour faire le vide. De manière différente mais toujours selon la première forme de réalisation, comme représenté schématiquement en coupe sur la figure 9, la différence de pression de part et d'autre de la membrane est obtenue par augmentation de la pression du côté de la face libre 24 de la membrane 22. Ici un ensemble comprenant le support 21, l'enveloppe 1 et la membrane 22 est placé dans une enceinte 44. Un raccord 45 relie l'enceinte à un dispositif prévu pour faire varier la pression, laquelle peut être augmentée ou réduite. Ce dispositif n'est ni décrit ni représenté, car bien connu de l'homme du métier. La pression dans l'enceinte peut être portée de 1 à 10 bars, sachant que des valeurs comprises entre 2 et 6 bars ont donné de bons résultats. La pression sollicite la membrane et l'enveloppe contre la forme 21. Cette façon d'opérer est également simple.

De manière encore différente et toujours selon la première forme de réalisation, sans que cela ne soit représenté, il est possible de- conjuguer les- deux modes opératoires ci-avant présentés. Cela revient à écrire que la différence de pression de part et d'autre de la membrane est obtenue par combinaison d'une réduction de la pression du côté de la face de contact 23, avec une augmentation de la pression du côté de la face libre 24 de la membrane. L'efficacité du procédé n'en est que meilleure.

Il est donc possible d'employer différents moyens pour effectuer la première étape du procédé, postérieurement à l'étape de référence. La deuxième étape du procédé, quant à elle, peut également être réalisée de différentes façons, comme on va le voir ci-après.

De manière non limitative, toujours selon la première forme de réalisation, nous nous plaçons dans l'hypothèse où une partie au moins des fils 14, 15, 16, 17, 18 comprend au moins un filament 19 thermofusible. Ainsi, comme on le comprendra mieux après, la matière constitutive de l'enveloppe 1 contribue directement à l'obtention de la forme définitive de l'article chaussant. En d'autres termes, cette matière permet la conservation de l'aspect donné par le support 21.

Le changement d'état, d'une partie ou de la totalité des fils constituant la première enveloppe 1, est effectué par apport d'énergie. Il s'agit en fait d'obtenir une fusion plus ou moins marquée d'une partie ou de la totalité de l'enveloppe, pour lui conférer la géométrie et des propriétés spécifiques recherchées. Ces dernières peuvent par exemple être une résistance à l'abrasion, une rigidité, ou autre.

De manière logique, en rapport avec le fait qu'une partie au moins des fils comprend au moins un filament thermofusible, le changement d'état, d'une partie ou de la totalité des fils constituant la première enveloppe 1, est effectué par élévation de température. Il s'agit là, avantageusement, d'une opération de mise en œuvre simple.

Par exemple, l'élévation de température est effectuée par rayonnement. Celui-ci est une propagation d'énergie sous forme d'ondes ou de particules, comme un rayonnement infrarouge, ou autre. Ce moyen d'élévation de la température est simple à mettre en œuvre.

Un autre exemple est donné par le fait que l'élévation de température est effectuée par convection. Ce phénomène peut être concrétisé en organisant une circulation de fluide chaud au contact de l'ensemble comprenant le support 21, l'enveloppe 1 et la membrane 22. Là encore le moyen d'élévation de la température est simple. Un autre exemple encore est donné par le fait que l'élévation de température est effectuée par conduction. De manière non limitative, on peut prévoir un ou plusieurs tampons souples, chauffés, prévus pour appuyer sur le support 21 par l'intermédiaire de l'enveloppe et de la membrane. Il s'agit là d'un moyen qui agit plutôt par contact.

Selon la première forme de réalisation toujours et de manière non limitative, comme on le comprend à l'aide de la figure 10, le procédé de fabrication comprend une étape qui consiste à incorporer un renfort 46 à l'objet, en l'occurrence à une chaussure ou article chaussant 47, lequel présente l'aspect général de la première enveloppe 1. Le renfort 46 renforce la chaussure 47 dans les zones où il est en regard de la première enveloppe 1. Par exemple, il augmente la résistance mécanique, ou la résistance au frottement.

Ici le renfort 46 s'étend, en rapport avec la première enveloppe 1, en longueur depuis l'extrémité arrière 4 jusqu'à l'extrémité avant 5, en largeur entre le bord latéral 6 et le bord médial 7, ainsi qu'en hauteur depuis le fond 8 vers l'extrémité supérieure 9. Parce qu'il est associé à un dispositif de serrage 48, non détaillé car connu de l'homme du métier, le renfort 46 contribue à un maintien efficace du pied dans l'article chaussant ou chaussure 47.

Afin de faciliter la marche ou la course, l'article chaussant 47 comprend un semelage externe 49. Ce dernier peut être monobloc ou multipièces.

Même si cela n'est pas visible sur la figure, l'article chaussant 47 comprend un semelage interne, pour améliorer le confort et l'hygiène du pied.

On précise enfin, à l'aide de l'ensemble des figures 1 à 10, que la première enveloppe 1 présente trois zones 51, 52, 53 aux propriétés mécaniques différentes. Ces zones diffèrent les unes des autres par exemple suite à des variations de pourcentage des fibres thermofusibles. Mais un autre nombre de zones peut être prévu.

Les autres formes de réalisation de l'invention sont présentées ci-après sommairement à l'aide des figures 11 à 14. Pour des raisons de commodité, ce sont surtout les différences par rapport à la première forme de réalisation qui sont mises en évidence. De plus, il est prévu d'utiliser les mêmes références pour des éléments identiques ou similaires vus dans la première forme.

Comme le montre la figure 11, pour la deuxième forme de réalisation, l'article chaussant 47 comprend la première enveloppe 1 et une deuxième enveloppe 55. Celles-ci sont destinées à venir en regard l'une de l'autre pour la réalisation de l'article chaussant 47. De manière non limitative, elles sont faites avec la même manche qui, une fois repliée, permet le recouvrement, c'est-à-dire la venue de l'une en regard de l'autre.

La deuxième enveloppe 55 présente aussi, de manière non limitative, trois zones 61, 62, 63 aux propriétés mécaniques ou physiques différentes.

Comme le montre la figure 12, pour la troisième forme de réalisation, le support 21 délimite au moins un passage 65 pour la circulation d'un fluide. En d'autres termes le support 21 est creux, parfois à la manière d'une éponge ou d'une pierre ponce, ce qui permet une aspiration plus homogène de l'air emprisonné dans la membrane. L'application de l'enveloppe 1 sur le support 21 n'en est que meilleure. Comme le montre la figure 13, pour la quatrième forme de réalisation, l'objet creux est un article de protection, tel qu'un casque 67.

Comme le montre la figure 14, pour la cinquième forme de réalisation, l'objet creux est un sac 77, par exemple destiné à être porté sur le dos.

L'invention n'est pas limitée aux formes de réalisation ci-avant décrites, et comprend tous les équivalents techniques pouvant entrer dans la portée des revendications qui vont suivre.

En particulier il peut être prévu d'ajouter encore une ou plusieurs enveloppes à l'article chaussant 47.

Il peut être prévu que le renfort soit situé à l'extérieur de l'article chaussant, en couvrant de fait toutes les enveloppes, directement ou indirectement.

Il peut être prévu un nombre différent de trois pour les zones des enveloppes aux propriétés mécaniques ou physiques différentes. Par exemple une, deux, quatre, cinq, ou plus.

Il est également possible d'inclure des filaments ou des fils de colle dans la structure de la manche, et donc dans chaque enveloppe 1, 55. La colle agit par fusion par exemple pour solidariser les enveloppes entre-elles, pour solidariser le renfort 46 à une enveloppe, pour éventuellement solidariser une doublure interne à la première enveloppe, ou une couche de protection externe à la deuxième enveloppe ou à la première enveloppe. Au final, dans ce cas, une enveloppe au moins comprend des filaments ou des fils de colle thermofusible.

On précise aussi qu'il peut être prévu d'effectuer un ou plusieurs marquages décoratifs d'une enveloppe 1, 55. Chaque marquage peut résulter par exemple d'une empreinte en relief ou en creux sur le support 21.

On précise encore que la gestion de la pression exercée sur la membrane peut résulter de deux techniques combinées, l'une issue de la première forme de réalisation, et l'autre présentée selon la troisième forme.

Il est également possible d'utiliser, non pas une seule membrane de forme similaire à celle de l'objet, mais plusieurs membranes aux formes différentes de celle de l'objet.