Chacun connaît des produits liquides, visqueux ou pâteux contenus dans des tubes ou des cartouches en matériau plastique destinés à tre utilisés avec une canule d'application venant se ficher sur un embout initialement obturé afin d'assurer une parfaite étanchéité au tube ou à la cartouche avant son utilisation et pendant son stockage.

Il reste ensuite à l'utilisateur à ouvrir l'embout du tube ou de la cartouche puis à disposer sur cet embout une canule adaptée à l'application particulière envisagée. La difficulté réside alors dans l'ouverture de l'embout et pour cela il est souvent obligatoire de se munir d'un outil coupant ou perforant qu'on n'a pas toujours sous la main.

On connaît déjà des solutions pour l'ouverture d'embouts formant aussi canule comme il est par exemple décrit dans les brevets US 4.408. 699 et US 2001/9754 prévoyant l'un et l'autre l'ouverture de l'extrémité de la canule par arrachement d'une pièce d'extrémité suivant une ligne de rupture, cette pièce pouvant alors tre utilisée comme coiffe de la canule après ouverture. S'agissant de canules rapportées, une solution de ce type est aussi décrite dans le brevet américain US 5.560. 521 où le culot de la canule est conformé pour venir se fixer sur l'extrémité de la cartouche tout en la perforant afin de créer une voie de passage pour le produit. La complexité technique de cette solution la rend quasi inapplicable dans les applications où le coût du réceptacle doit tre largement abaissé compte tenu des produits à distribuer.

Pour palier l'ensemble de tous ces inconvénients liés à la complexité des solutions voire à leur encombrement

lorsque l'embout faisant office de canule allonge le réceptacle, il est maintenant proposé une solution particulièrement avantageuse tant en raison de ce qu'elle procède d'une canule séparable, utilisable comme outil d'ouverture du réceptacle auquel elle se solidarise par des moyens très simples venant directement de l'injection du réceptacle.

Conformément à l'invention il est à cet effet proposé un procédé d'ouverture d'un réceptacle pour la distribution d'un produit liquide, visqueux ou pâteux au travers d'une canule rapportée On comprend bien tout l'intért de ce procédé où l'on utilise avantageusement la taille de la canule d'application pour faire levier sur une partie de l'embout solidaire du réceptacle afin de le détacher suivant une ligne de rupture tout en laissant une partie de celui-ci sur laquelle vient finalement s'adapter la canule d'application du produit.

A cet égard et selon une exécution générale de l'invention il est également prévu un réceptacle avec un embout cassable permettant de solidariser le réceptacle au culot d'une canule de distribution de produit pâteux, visqueux ou liquide, ledit embout étant initialement obturé puis perforé avant utilisation du produit au travers de la canule mettant en oeuvre le procédé selon l'invention ; ce réceptacle est remarquable en ce que son embout comporte sur toute sa hauteur des moyens de fixation susceptibles de coopérer avec des moyens correspondant du culot pour la fixation de la canule et à mi-hauteur environ une ligne périphérique d'affaiblissement de l'épaisseur de l'embout et des organes liés à sa partie supérieure pour faciliter l'extraction de cette partie du culot lorsque l'embout est cassé suivant cette ligne d'affaiblissement.

Naturellement, l'exécution la plus simple à réaliser consiste en un embout cylindrique dont les moyens de fixation à la canule d'application sont constitués d'un filetage à la fois sur la partie externe de l'embout et sur la partie interne du culot de la canule. Dans ces conditions, il suffit de visser la canule sur l'extrémité supérieure de l'embout muni dans sa partie médiane d'une

zone de rupture par affaiblissement de son épaisseur, puis par un simple mouvement de bascule sur la. canule, on casse la partie supérieure de l'embout qu'il suffit ensuite d'extraire par des moyens adéquats libérant ainsi le filetage du culot de la canule que l'on vient enfin visser sur la partie inférieure de l'embout fileté restée en place.

D'autres caractéristiques et avantages ressortiront mieux de la description qui va maintenant tre donnée d'une exécution préférée d'un réceptacle à embout mettant en oeuvre le procédé conforme à l'invention donnée à titre d'exemple non limitatif en référence aux dessins annexés sur lesquels : - la figure 1 est une vue en élévation et en coupe médiane d'un ensemble constitué d'un réceptacle du type d'une cartouche (représentée de manière partielle selon une partie comportant l'embout) et d'une canule d'application montée sur l'embout avant ouverture de l'embout, - la figure 2 représente la mme vue que précédemment dans laquelle la partie supérieure de l'embout a été cassée par un mouvement de flexion de la canule d'application, - la figure 3 représente en élévation et en coupe médiane l'extraction de la partie supérieure de l'embout du culot de la canule d'application, - la figure 4 est une représentation en élévation et en coupe médiane de la canule vissée sur la partie inférieure de l'embout cassé conformément à la figure 2.

En références aux figures, le réceptacle 1 est une cartouche en plastique contenant par exemple un produit tel que du mastic ou toute autre produit pâteux ou visqueux ou mme liquide, de forme cylindrique pour venir s'insérer dans un distributeur à piston (non représenté sur les figures) destiné à repousser le mastic contenu à l'intérieur de la cartouche 1 afin qu'il soit expulsé vers l'extérieur au travers d'une canule 2 facilitant son application. La canule 2 est traditionnellement de forme allongée comportant à sa base un culot cylindrique 3 muni de moyens de fixation à un embout 4 solidaire de la cartouche 1 ou issu de l'injection de celle-ci ; généralement, la partie distale de la canule 2 est de forme

tronconique, ce qui procure classiquement l'avantage de pouvoir ajuster le diamètre de l'ouverture de sortie 5 qui règle l'épaisseur du cordon de produit appliqué.

Comme il a déjà été dit dans le préambule, il est en principe nécessaire de perforer l'embout 4 de la cartouche 1 avant le montage d'une canule 2 pour distribuer le produit contenu à l'intérieur. Généralement cette opération nécessite de recourir à un outil tranchant ou perforant ce qui est en général une opération fastidieuse et mme dangereuse voire impossible si l'on ne possède pas un outil adapté.

Considérant le fait que la canule 2 qui accompagne la plupart du temps la cartouche 1 pourrait servir d'outil pour pratiquer l'ouverture de l'embout 4, il a été imaginé une fonction nouvelle de levier permettant de casser aisément l'embout 4 en deux parties sensiblement égales suivant une ligne de rupture 6 avantageusement prévue à mi- hauteur dé l'embout 4 ; conformément à la figure 1 l'embout 4 directement issu du moulage de la cartouche 1 et s'étendant à son extrémité supérieure, est de forme cylindrique et comporte de haut en bas un filetage 7 sur sa face extérieure, une toile de fermeture 8 venant obturer l'extrémité supérieure de l'embout 4 empchant le produit contenu dans la cartouche 1 de s'échapper avant son utilisation.

La ligne de rupture 6 est constituée d'une zone d'affaiblissement de l'épaisseur de la paroi de l'embout 4 s'étendant à peu près à mi-hauteur de l'embout 4 et avantageusement tout autour de celui-ci et en tout cas, sur une distance assurant une cassure totale de la partie supérieure 9 de l'embout 4 lorsque l'on applique une force F de basculement (figure 2) sur la canule 2 créant alors une rupture franche de la ligne d'affaiblissement 6 créant une décapsulation de l'embout 4 comme représenté sur la figure 2 ; la partie inférieure 10 de l'embout 4 ainsi dégagé présente alors une extrémité ouverte 11 de nature à laisser sortir le contenu de la cartouche 1.

Conformément à la figure 3, il reste encore à extraire la partie supérieure 9 de l'embout 4 en la dévissant, comme indiqué en D sur la figure 3, du culot de

la canule 2 ; à. cet effet, il est avantageusement prévu de disposer au moins une aile 12 issue de la berge supérieure de la ligne d'affaiblissement 6 c'est-à-dire de la berge située du côté de 1"extrémité libre de l'embout lorsqu'il est entier, cette aile s'étendant radialement vers l'extérieur de l'embout 4 pour procurer une prise suffisante pour l'extraction, c'est-à-dire dans le présent exemple, pour le dévissage (flèche d figure 3) de la partie supérieure 9 de l'embout après rupture.

Comme représenté enfin sur la figure 4, il suffit alors de visser le culot 3 de la canule 2 qui a été dégagé de la partie supérieure 9 de l'embout, sur la partie inférieure 10 comportant le mme filetage extérieur pour créer une liaison solide entre la cartouche 1 et la canule d'application 2. On observera ici que la ou les ailes 12 facilitant le désengagement de la partie supérieure 9 de l'embout 4 comportant la toile de fermeture 8, constituent avantageusement une butée finale pour le vissage de la canule 2 sur l'extrémité supérieure 9 de l'embout avant ouverture ce qui garantit une rupture de l'embout obligatoirement selon la ligne d'affaiblissement 6. A titre de variante, on pourrait naturellement utiliser tout autre moyen de fixation qu'un filetage pour solidariser dans un premier temps la canule 2 à la partie supérieure 9 de l'embout 4 en vue de le décapsuler ; on pourrait par exemple utiliser un système à rainure ou à baïonnette (non représenté sur les figures) qui serait alors reproduit sur la partie inférieure 10 de l'embout pour réaliser la solidarisation finale de la canule 2 à la cartouche 1, selon la dernière étape du procédé conforme à l'invention.

De mme, les ailes 12 facilitant le démontage de la partie supérieure 9 de l'embout, cassé selon la ligne 6, pourraient tre remplacées par des éléments venant en relief sur la surface interne du canal de l'embout 4, par exemple une empreinte à 4 ou 6 pans, qui seraient aptes à coopérer avec un outil de forme correspondante, par exemple une clef Allen, pour l'extraction du culot de la canule 2 ; un tel outil (non représenté sur les figures) pourrait tre un simple bossage venu de l'injection de la cartouche 1, en saillie sur une partie disponible de la surface de la mme

cartouche 1, comme par exemple sur la face opposée de celle qui comporte l'embout 4.

De mme, on pourrait encore et sans sortir de l'invention, ne prévoir aucune aile extérieure 12 et donner à la partie supérieure 9 de l'embout une longueur lui permettant de dépasser suffisamment hors du culot comportant à cet effet une butée interne en fin de filetage, après cassure selon la ligne 6, de telle sorte que l'on puisse extraire à la main la partie 9 selon l'avant dernière étape du procédé.

Il va de soi que tout autre moyen de solidarisation de la canule à l'une quelconque des parties 9 ou 10 de l'embout constituerait une simple adaptation qui ne sauraient en aucun cas sortir de la portée de l'invention ; ce serait par exemple le cas d'un embout conforme à l'invention mais dont la partie supérieure (9) serait lisse et viendrait ainsi s'emboîter juste dans le culot de la canule sur une hauteur suffisante pour obtenir la cassure de la ligne 6 par flexion de la canule.