Ces composants sont utilisés sous forme métallisée pour le marquage de cartes de crédits ou de billets de banque. Ils sont alors fabriqués sous forme de pistes ou de fils, ou encore de composants surfaciques appelés « patchs ». Ils sont parfois démétallisés localement de manière à dessiner un contour reconnaissable présentant la forme d'un logo, ou encore pour dégager une trame transparente.

Ils sont également utilisés sous forme transparente, permettant une lecture par transparence. Ils sont alors utilisés pour l'identification de cartes d'identité, de passeport, de badges ou de cartes d'accès.

Certains composants comportent en outre un élément coloré reconnaissable, pour augmenter la sécurité contre la contrefaçon.

Ces éléments sont appliqués sur le document ou la pièce à sécuriser par pressage, laminage ou transfert à chaud ou à froid.

Le brevet américain US5513019 décrit un signe de sécurité comprenant un hologramme de phase gravé en relief dans un film de « Mylar » ayant une couche réfléchissante d'oxyde de tungstène, de sulfure de zinc, ou d'un mélange.

La microtexture de relief produit un hologramme semi- transparent, permettant la visualisation d'une information complémentaire.

La demande de brevet PCT W00136213 décrit un composant pour l'authentification d'un document ou d'un

produit, présentant un film plastique transparent embossé pour présenter au moins un réseau diffractant, la surface embossée étant au moins partiellement revtue par une couche de métallisation, caractérisé en ce que le film embossé présente une première zone produisant un effet arc-en-ciel selon une première orientation du composant par rapport à une direction d'éclairage, ledit effet arc- en-ciel disparaissant lorsque le composant est orienté perpendiculairement à la première orientation, et une deuxième zone enduite d'un matériau diélectrique produisant un effet coloré d'une première couleur pour une première orientation du composant et une deuxième couleur différente pour l'orientation perpendiculaire à la première orientation.

Dans cette solution, la première zone est une zone métallisée et la deuxième zone est une zone présentant un dépôt d'un matériau diélectrique. Le composant est réalisé selon un procédé comportant une étape d'estampage d'un film transparent, une étape de métallisation du film estampé, une étape de démétallisation partielle du film estampé ainsi préparé et une étape de dépôt d'un matériau diélectrique.

La présente invention vise à améliorer de tels composants par la combinaison dans un mme composant des caractéristiques produites habituellement : -Par une marque holographique ou diffractante sur fond métallisé -Par une marque holographique ou diffractante sur un fond transparent - Par une marque imprimée sur un fond transparent -Par des micro-signes (caractères, lignes, formes)

La combinaison de ces différentes caractéristiques rend le composant particulièrement difficile à reproduire.

A cet effet, l'invention concerne selon son acception la plus générale un procédé pour la réalisation d'un composant optique de sécurité, comportant une étape d'estampage d'un film transparent ant, une étape de dépôt sous vide d'une couche de matériau diélectrique de haut indice optique sur toute la surface, une étape de métallisation partielle du film ainsi préparé et une étape d'encollage, caractérisé en ce que l'étape d'estampage est réalisée avec une matrice présentant un premier type de zones dont l'état de surface est mat, un deuxième type de zones dont l'état de surface présente des gravures pour former un réseau diffractant, et en ce que l'étape de métallisation consiste à déposer une couche de métal sur une partie seulement des zones de chaque type, l'autre partie restant transparente.

Avantageusement, l'estampage est réalisé avec une matrice présentant en outre un troisième type de zones dont l'état de surface est lisse.

Selon une autre variante, la matrice présentant en outre un quatrième type de zones dont l'état de surface est semi-mat, avec une granulosité inférieure à l'état de surface mat.

Selon une variante de mise en oeuvre, certaines desdites parties métallisées présentent une plus petite dimension inférieure à 0,5 mm.

Selon une autre variante non exclusive de la précédente, certaines desdites parties transparentes présentent une plus petite dimension inférieure à 0,5 mm.

L'invention concerne aussi une matrice pour la mise en oeuvre de ce procédé, présentant un premier type de zones dont l'état de surface est mat, un deuxième type de zones dont l'état de surface présente des gravures pour

former un réseau diffractant et un troisième type de zones dont l'état de surface est lisse, certaines desdites zones présentent une plus petite dimension inférieure à 0,5 mm.

Elle concerne encore un composant de sécurité caractérisé en ce qu'il présente des zones colorées correspondant à un réseau de diffraction, des zones présentant un aspect de métal mat et des zones présentant un aspect de miroir réfléchissant, certaines desdites zones présentent une plus petite dimension inférieure à 0,5 mm.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit, se référant aux dessins annexés correspondant à un exemple non limitatif de réalisation, où : - la figure 1 représente une vue agrandie d'un exemple de composant réalisé selon le procédé de l'invention.

Le composant de sécurité présente des zones (1) transparent présentant un aspect mat, des zones métallisées (2) présentant un effet miroir, et des zones colorées (3).

Ce composant est réalisé par une succession de quatre opérations seulement.

La première opération est une étape d'estampage d'un film plastique, par exemple un film en polyester transparent.

L'estampage est réalisé avec une matrice présentant trois ou quatre types d'état de surface : -un état de surface lisse, poli, correspondant aux zones du film entourant la partie active -un état de surface mat, présentant une granulosité aléatoire pour les zones devant présenter un

effet coloré et pour les zones devant présenter une transparence -un état de surface structuré pour former un réseau diffractant sur le film -et éventuellement un effet de surface semi-mat avec une granulosité faible pour des zones devant présenter un aspect pastel.

La deuxième opération consiste en un dépôt sous vide d'une couche de matériau diélectrique de haut indice optique, par exemple du sulfure de Zinc (ZnS), sur toute la surface du film estampé.

La troisième opération est une étape de métallisation partielle de la surface du film, en repérage avec les zones estampées pour former un réseau diffractant. La métallisation recouvre une partie seulement des zones diffractantes et une partie seulement des zones mates, certains éléments de ces zones de recouvrement présentant une grande finesse, avec une plus petite dimension inférieure à 0,5 millimètres.

La dernière étape est une étape d'encollage par laminage ou enduction d'une couche adhésive.

La marque colorée présente une couleur gris'clair, pour tre visible sur les parties métalliques. Elle présente un aspect métal mat qui contraste fortement avec l'aspect miroir. Elle est par contre imperceptible sur les parties transparentes.

Elle peut également tre optiquement active par combinaison avec d'autres effets optiques, pour présenter une couleur pastel ou un effet de filigrane.