Procédé pour donner un aspect métallisé semi-transparent à des pièces de boîtier ou d'emballage cosmétique et pièces ainsi obtenues La présente invention concerne des pièces rigides de boîtiers, de conteneurs ou d'emballages pour produits cosmétiques, notamment les boîtiers de maquillage, les applicateurs de rouge à lèvres ou analogue, les étuis à mascara, les bouchons de vaporisateurs, etc.

Il est connu de réaliser ces pièces en matière plastique rigide métallisée, ce qui leur donne l'apparence opaque et l'éclat d'une pièce métallique.

La métallisation du plastique peut se faire par voie humide (dépôt électrolytique par catalyse, comme décrit dans le document EP 1016516) ou par voie sèche (dépôt sous vide et notamment dépôt physique en phase vapeur, par exemple par évaporation sous vide ou pulvérisation cathodique dite"sputtering"). On peut donner une couleur choisie au revtement métallique en jouant sur la nature du métal utilisé et sur les vernis le recouvrant.

Il est connu par ailleurs d'utiliser des pièces plus ou moins transparentes dans le domaine cosmétique, par exemple dans les documents US 4208144, 4422545 ou 5431177. Il est aussi connu de teinter ces pièces, et aussi éventuellement d'incorporer dans la teinture des pigments métalliques ou nacrés destinés à donner un effet d'éclat métallique ou nacré à la pièce. Cependant 1'effet ainsi obtenu est généralement de qualité médiocre, et ce d'autant plus que l'on souhaite un éclat métallique léger ; en effet, la dispersion de faibles quantités de pigments métalliques dans la masse du plastique se fait assez mal et conduit à des grandes hétérogénéités.

Le but de l'invention est de permettre d'obtenir un effet métallique satisfaisant sur les pièces cosmétiques, tout en préservant une certaine transparence.

L'invention atteint son but grâce à un procédé pour donner un aspect métallisé semi-transparent à une pièce rigide de boîtier cosmétique ou analogue en matière plastique transparente métallisable, caractérisé en ce qu'on dépose par un procédé de dépôt physique en phase vapeur sous vide une couche métallique suffisamment mince pour ne pas tre opaque, et en

ce qu'on recouvre ladite couche mince d'un vernis. L'invention concerne aussi les pièces ainsi obtenues.

La Demanderesse s'est en effet aperçu qu'en réglant les paramètres du procédé de dépôt sous vide et notamment en diminuant la quantité de métal vaporisé dans 1'enceinte sous vide, il est possible de parvenir à une couche métallique très mince, et en fait discontinue à l'échelle microscopique, qui confère une apparence métallique homogène sans supprimer la transparence. L'effet est particulièrement esthétique et inattendu ; il dépend en particulier des conditions d'observations, la transparence étant plus ou moins évidente selon l'éclairage de la pièce, la lumière qui passe dans la pièce, etc., si bien qu'on peut selon les cas apercevoir différentes nuances allant d'un aspect transparent presque ordinaire à un aspect presque complètement métallisé.

Le procédé comprend les étapes suivantes : On part d'une pièce de plastique rigide transparent, éventuellement teintée dans la masse. La matière plastique peut tre par exemple une résine styrénique transparente telle que le SAN (styrène acrylonitrile) ou l'ABS (acrylonitrile-butadiène-styrène).

On effectue le cas échéant une préparation de surface, par exemple par un bombardement ionique ou par une couche (dénommée par la suite sous-couche) de vernis, coloré ou non. Le vernis peut tre un vernis photoréticulable aux ultraviolets pour rendre la surface très brillante.

On polymérise le vernis de sous-couche (s'il est présent) aux ultraviolets.

La pièce vernie est mise dans une enceinte où l'on fait le vide.

Dans cette enceinte, on chauffe une pièce métallique par effet Joule (par exemple au moyen d'un creuset contenant ladite pièce et directement chauffé par effet Joule, au moyen d'une résistance entourant ladite pièce).

Le métal peut tre notamment de l'aluminium, du chrome, du nickel, et du cuivre, ou tre contenu dans un alliage à base d'un ou plusieurs de ces métaux. La quantité de métal à utiliser est déterminée par expérimentation en fonction du résultat souhaité.

L'évaporation du métal et sa recondensation sur la pièce donne naissance au dépôt métallique de faible épaisseur (quelques Angströms) conforme à l'invention.

Ce dépôt mince est ensuite protégé par un vernis photoréticulable ou non, coloré ou non, brillant ou mat.

On a procédé à divers exemples de fabrication à partir de pièces (capots de vaporisateur) en ABS transparent non teinté, avec une sous- couche colorée bleue. On a procédé au dépôt par évaporation sous vide dans des conditions"rustiques"en plaçant dans un creuset dans 1'enceinte une pièce d'acier inoxydable, composé de fer, de chrome et de nickel principalement. Les pièces de plastique métallisé obtenues avaient un bel aspect semi-transparent et semi-réfléchissant.