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Title:
METHOD FOR QUANTITATIVE MONITORING OF A GAS INJECTED INTO A RESERVOIR IN PARTICULAR IN A NATURAL ENVIRONMENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2003/010534
Kind Code:
A2
Abstract:
The invention concerns a method for quantitative monitoring of a gas injected into a reservoir capable of chemically reacting with the injection medium. The method essentially consists in injecting into the reservoir a potentially reactive gas mixture to be quantified with a low proportion of a tracer gas whereof the chemical inertness is total and in determining the variation in course of time of the initial proportion of the reactive gas which could have disappeared by transformation, by measuring the variation of the tracer gas concentration in the mixture. Preferably, the tracer gas is selected from the family of rare gases and their isotopes, not likely to be contaminated by contact of the mixture with the injecting medium, and known to have physical properties such that as water solubility or diffusion coefficients, the closest possible to the injected gas. The invention is useful for monitoring evolution and transformation of a reactive gas such as carbon dioxide or methane, injected in an underground reservoir for instance.

Inventors:
PRINZHOFER ALAIN (FR)
ROJEY ALEXANDRE (FR)
Application Number:
PCT/FR2002/002643
Publication Date:
February 06, 2003
Filing Date:
July 24, 2002
Export Citation:
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Assignee:
INST FRANCAIS DU PETROLE (FR)
PRINZHOFER ALAIN (FR)
ROJEY ALEXANDRE (FR)
International Classes:
B01D59/26; G01N27/62; E21B47/10; G01N30/88; G01N33/00; G01N33/24; G01N33/28; (IPC1-7): G01N33/24
Foreign References:
EP0816631A21998-01-07
DE4323283A11994-02-17
US6234004B12001-05-22
US5881807A1999-03-16
US4928522A1990-05-29
US4972704A1990-11-27
Other References:
See also references of EP 1415150A2
Attorney, Agent or Firm:
Elmaleh, Alfred (1 et 4 avenue de Bois Préau, Rueil-Malmaison Cedex, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. 1) Méthode de suivi quantitatif d'un gaz injecté dans un réservoir, susceptible de réagir chimiquement avec le milieu d'injection, caractérisée en ce qu'elle comporte l'injection dans le réservoir d'un mélange du gaz avec une proportion faible d'un gaz traceur dont l'inertie chimique est totale, et la détermination de la variation au cours du temps de la proportion initiale du gaz qui a pu disparaître par transformation, par mesure de la variation de concentration du gaz traceur dans le mélange.
2. Méthode selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on utilise comme gaz traceur, un gaz rare choisi non susceptible d'tre contaminé par contact du mélange avec le milieu d'injection, et pour avoir des propriétés physiques telles que la solubilité dans l'eau ou les coefficients de diffusion, les plus proches possibles du gaz injecté.
3. Méthode selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on utilise comme gaz traceur, un isotope de gaz rare choisi non susceptible d'tre contaminé par contact du mélange avec le milieu d'injection, et pour avoir des propriétés physiques telles que la solubilité dans l'eau ou les coefficients de diffusion, les plus proches possibles du gaz injecté, la détermination de la variation au cours du temps de la proportion initiale du gaz réactif comportant une mesure de concentration par dilution isotopique.
4. Méthode selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comporte l'injection dans le réservoir d'un mélange de méthane et d'un gaz rare tel que de l'argon.
5. Méthode selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comporte l'injection dans le réservoir d'un mélange de dioxyde de carbone et d'un gaz rare tel que du xénon ou du krypton.
6. Méthode selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la mesure de la variation au cours du temps de la proportion initiale du gaz réactif est effectuée par chromatographie en phase gazeuse.
7. Méthode selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la mesure de la variation au cours du temps de la proportion initiale du gaz réactif est effectuée par spectrométrie quadrupôlaire.
8. Méthode selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la mesure de la variation au cours du temps de la proportion initiale du gaz réactif est effectuée par couplage d'une ligne de préparation à un spectromètre à secteur magnétique.
9. Application de la méthode selon l'une des revendications 1 à 8 à l'évaluation de 5 l'aptitude d'une zone souterraine, au stockage de gaz.
10. Application de la méthode selon l'une des revendications 1 à 8 à la surveillance d'un gisement souterrain servant au stockage d'un gaz.
Description:
METHODE DE SUIVI QUANTITATIF D'UN GAZ INJECTE DANS UN RESERVOIR NOTAMMENT DANS UN MILIEU NATUREL La présente invention concerne une méthode de suivi quantitatif d'un gaz injecté dans un réservoir tel qu'un milieu naturel.

La méthode trouve des applications dans de nombreux domaines où le gaz injecté dans le réservoir est susceptible de réagir chimiquement avec le milieu d'injection.

Elle permet par exemple de quantifier la fraction d'un gaz injecté dans un réservoir souterrain qui aura réagi chimiquement avec l'encaissant par rapport à la fraction de gaz qui sera restée sous la mme forme chimique. Lors du stockage de gaz hydrocarbures naturels pour des raisons de souplesse de distribution, la récupération de ce gaz n'est jamais parfaite. Une partie de ce gaz (principalement du méthane) peut soit rester séquestrée dans certains compartiments du réservoir, soit réagir sous une action chimique ou bactérienne et se transformer en une autre espèce gazeuse ou en solide, Un autre domaine d'application est par exemple la séquestration du dioxyde de carbone dans des réservoirs souterrains : galeries de mines, bancs de charbon ou anciens réservoirs pétroliers. Il est souhaité qu'une partie de ce C02 puisse se transformer en solide (carbonates par exemple), afin d'éliminer définitivement le risque de le voir participer à l'effet de serre par échappement dans l'atmosphère. La méthode proposée permet de quantifier la proportion de C02 transformé en solide au cours du temps, dans la mesure où il est possible de prélever des échantillons de gaz injectés après complétion de l'injection.

La méthode selon l'invention La méthode consiste essentiellement à injecter dans le réservoir un mélange du gaz potentiellement réactif à quantifier avec une proportion relativement faible d'un gaz traceur dont l'inertie chimique est totale et à déterminer la variation au cours du temps de la proportion initiale du gaz réactif qui a pu disparaître par transformation, par mesure de la variation de concentration du gaz traceur dans le mélange.

Comme gaz traceur, on peut utiliser par exemple des gaz rares choisis pour tre à la fois exempts de problème de contamination, et pour avoir des propriétés physiques telles que la solubilité dans l'eau ou les coefficients de diffusion, les plus proches possibles du gaz injecté.

Comme gaz traceur, on peut utiliser par exemple un isotope de gaz rare choisi pour tre à la fois non contaminable et pour avoir des propriétés physiques (telles que la solubilité dans l'eau ou les coefficients de diffusion), les plus proches possibles du gaz injecté, la détermination de la variation au cours du temps de la proportion initiale du gaz réactif qui a pu disparaître par transformation comportant une mesure de concentration par dilution isotopique.

La méthode comporte par exemple l'injection dans le réservoir d'un mélange de méthane et d'un gaz rare tel que l'argon.

La méthode peut comporter également par exemple l'injection dans le réservoir d'un mélange de dioxyde de carbone et d'un gaz rare tel que le xénon ou le krypton.

La mesure de la variation au cours du temps de la proportion initiale du gaz réactif peut tre effectuée par chromatographie en phase gazeuse, par spectrométrie quadrupôlaire ou par couplage d'une ligne de préparation à un spectromètre à secteur magnétique.

Présentation sommaire des figures D'autres caractéristiques et avantages de la méthode selon l'invention, apparaîtront à la lecture de la description ci-après, en se référant aux dessins annexés où :

- la Fig. 1 est un tableau des valeurs de solubilité pour deux espèces réactives : méthane et dioxyde de carbone, et pour les espèces de la famille des gaz rares (He, Ne, Ar, Kr, Xe) ; - la Fig. 2 montre les valeurs de solubilité (exprimées comme inverses de la constante de Henry en atm~lpour les deux espèces réactives (CH4, C02) et pour la mme famille de gaz rares ; la Fig. 3 montre sous forme graphique, les valeurs (en cm2s~l) des coefficients de diffusion dans l'eau pour les deux espèces réactives (CH4, C02), ainsi que pour les espèces de la mme famille de gaz rares ; et - la Fig. 4 montre sous forme graphique, le produit de la solubilité par le coefficient de diffusion, dans les mmes unités que pour les Fig. l, 2, pour les mmes espèces réactives et espèces de la mme famille de gaz rares.

DESCRIPTION DETAILLEE La méthode comporte comme on l'a vu, l'injection dans un réservoir tel qu'un réservoir souterrain, d'un mélange du gaz potentiellement réactif à quantifier avec une proportion relativement faible d'une autre espèce (un gaz traceur) dont l'inertie chimique est totale et à mesurer la variation au cours du temps de la proportion initiale du gaz réactif qui a pu disparaître par transformation.

Les deux processus physiques envisageables affectant l'espèce réactif et le traceur gaz rare sont les phénomènes de solubilisation du gaz dans l'eau, et la diffusion des espèces gazeuses moléculaires dans l'eau. En effet, la diffusion dans la phase gaz peut tre considérée comme négligeable au vu des temps envisageables entre chaque prélèvement (mois ou années). Un autre facteur important pour ces phénomènes de transport dissolution est le produit de la solubilité par la diffusion, comme décrit par exemple par : - Krooss B. M. (1992) : Diffusive Loss of Hydrocarbons through Cap Rocks. Erdöl & Kohle-Erdgas-Petrochemie/hydrocarbon Technology, 45, p. 387-396.

Le tableau de la Fig. l, on le rappelle, donne pour les deux espèces réactifs considérées (méthane et dioxyde de carbone) et pour la famille des gaz rares, les valeurs des coefficients de solubilité dans l'eau douce à 20°C et 1 atmosphère de gaz, les

coefficients de diffusion de ces espèces dans l'eau, ainsi que le produit de ces deux paramètres. Les valeurs de ces paramètres seront différentes pour d'autres températures, pressions et composition de la phase aqueuse, mais en première approximation, ces variations seront du mme ordre pour toutes les espèces considérées, et les rapports entre espèces, qui seuls nous intéressent, resteront quasiment identiques.

Il apparaît que le gaz rare dont les propriétés physiques se rapprochent le plus de celles du méthane, est l'argon. La grande solubilité du C02 dans l'eau ne correspond à aucun gaz rare, le xénon étant le gaz qui s'en rapproche le plus. Cependant, le xénon étant un gaz rare qui s'adsorbe facilement sur les solides, nous préconisons l'utilisation du krypton, dont les propriétés restent proches de celles du xénon, et qui ne présente que dans une moindre mesure ce problème de piégeage par adsorption.

Calcul de la quantité à injecter par rapport à la précision des analyses et la précision sur la proportion de gaz injecté ayant réagi chimiquement La proportion de gaz rare à injecter dans le méthane ou le dioxyde de carbone dépend de la précision analytique envisagée, et des précautions que l'on désire prendre avec la contamination par l'air et les aquifères environnant le lieu de stockage. En effet, les teneurs en argon de l'air sont proches de 1%, les aquifères en sont également très riches, ce qui oblige soit à utiliser un traceur plus concentré (mais des concentrations supérieures à 1% deviennent une gne pour la qualité du gaz injecté), soit à utiliser un isotope peu abondant de l'argon (36Ar ou 38Ar). Pour le traçage par le Krypton, les teneurs dans l'air sont beaucoup plus faibles (X ppm), et le problème de contamination est moindre. Par contamination, on désigne la modification du taux initial de gaz rare par apport au mélange injecté du mme gaz traceur fourni par contact avec le milieu d'injection. L'avantage du traçage par un gaz rare de composition isotopique différente de celle de l'air (ou des milieux naturels concernés par le stockage) est à la fois de s'affranchir de problème de contamination, mais également permet d'effectuer une mesure par dilution isotopique, mesures de concentrations les plus précises à ce jour. La méthode d'analyse peut tre, en augmentant la sensibilité et la précision du résultat, la chromatographie en phase gazeuse (uniquement sensible aux espèces chimiques, sans distinction d'isotopes), la spectrométrie quadrupôlaire (mme limitation mais sensibilité plus grande) ou le couplage d'une ligne de préparation à un spectromètre à secteur magnétique, qui permet une mesure précise des

concentrations et des rapports isotopiques. La quantité de gaz ayant réagi chimiquement après injection peut tre calculée suivant la formule : Q=T (R-Ro).

Avec Q= quantité de gaz ayant réagi, T = quantité de traceur injecté, Ro : rapport entre la quantité de gaz et de traceur au moment de l'injection, R : rapport entre la quantité de gaz résiduel et de traceur au moment d'un prélèvement. On peut estimer que la précision de la mesure d'un rapport R est en routine de quelques pour cent, ce qui donne une précision équivalente sur l'estimation de la quantité de gaz ayant réagi chimiquement.

Si la mesure est effectuée par chromatographie, la limite de sensibilité d'un chromatographe normal équipé d'un détecteur TCD est d'environ 0.1%, ce qui obligera donc à charger le dioxyde de carbone à injecter d'un volume de Krypton pour au moins 1000 volumes de dioxyde de carbone. Pour l'argon, nous avons vu que le traçage par un mélange d'isotopes en proportion différente que dans les milieux naturels était indispensable. La méthode d'analyse par chromatographie (comme celle par spectrométrie quadrupôle) est donc inadaptée.

Si on utilise un spectromètre isotopique à secteur magnétique, il est alors possible d'utiliser des traceurs de composition isotopique différente, ce qui à la fois améliore la qualité des mesures et diminue les quantités que l'on doit injecter. Par exemple, un traceur constitué essentiellement de 38Ar se superposerait aux teneurs atmosphériques d'environ 5 10-'. Une injection à hauteur de 20 10-6 (mole/mole) serait donc parfaitement suffisante.

Pour le krypton, le 78 Kr par exemple qui a une concentration dans l'atmosphère de 4 10""pourrait tre utilisé à une teneur de 10~6permettant une mesure facile, sans mme avoir à tenir compte de la pollution par le milieu environnant.

Mise en oeuvre La méthode peut tre utilisée pour tester dans un premier temps un site souterrain en vue de déterminer ses aptitudes pour le stockage de gaz. Dans ce cas, on fore un trou de relativement faible diamètre ( « slim hole ») jusqu'à la zone à tester et l'on injecte un mélange homogène de gaz et du gaz traceur, durant un temps qui peut tre relativement court de l'ordre de quelques jours à quelques mois. Les prélèvements en vue de mesurer la variation du taux de gaz traceur dans le mélange injecté à l'issue de son temps de séjour, sont faits par ouverture d'une vanne dans le trou d'injection.

La méthode peut également tre utilisée pour surveiller l'évolution du contenu d'un gisement de gaz en cours d'exploitation (monitoring) dans le but de détecter des variations de composition d'un mélange qui y est injecté. Par des mesures de la variation du taux de gaz traceur dans du dioxyde de carbone, on peut par exemple suivre sa transformation 5 éventuelle en carbonates au contact du milieu. Le puits par où on effectue les prélèvements, peut tre différent de celui par lequel on injecte le gaz.

La fréquence de prélèvements après injection dans le cadre de cette surveillance peut varier entre quelques mois à quelques années.