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Title:
METHOD FOR SENDING PARCELS PACKAGED IN PACKAGING
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/200295
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a method for sending parcels packaged in packaging, comprising: upon reception of a parcel, retrieving an identification element on the packaging via a reader of a user equipment; sending the identification element from the user equipment to an external device; receiving, on the user equipment, a set of locations for leaving the packaging; and leaving the packaging in a location from among the received set of locations so that the packaging is reused.

Inventors:
JESTIN OLIVIER (FR)
Application Number:
PCT/EP2022/057391
Publication Date:
September 29, 2022
Filing Date:
March 21, 2022
Export Citation:
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Assignee:
JESTIN OLIVIER (FR)
International Classes:
G06Q10/08
Domestic Patent References:
WO2020104340A12020-05-28
Foreign References:
US20200151404A12020-05-14
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Claims:
Revendications

[Revendication 1] Procédé d’envoi de colis emballés dans un emballage en carton, le procédé comprenant : a. à réception d’un colis, récupérer, au niveau d’un équipement utilisateur, un élément d’identification de l’emballage via un appareil photo intégré à l’équipement utilisateur ou via une entrée manuelle d’un utilisateur, l’élément d’identification étant un code-barres ou un code composé de plusieurs caractères imprimé sur l’emballage ; b. envoyer (502), depuis l’équipement utilisateur, l’élément d’identification vers un dispositif externe ; c. en réponse à l’envoi de l’élément d’identification, recevoir (505), au niveau de l’équipement utilisateur, un ensemble de localisations pour déposer l’emballage ; et d. déposer (507) l’emballage dans une localisation parmi l’ensemble de localisations reçu pour que l’emballage soit à nouveau utilisé.

[Revendication 2] Procédé selon la revendication 1 , comprenant en outre : sélectionner (506), via un dispositif d’entrée de l’équipement utilisateur, une localisation parmi l’ensemble de localisations reçu, et envoyer des informations relatives à la localisation sélectionnée ; et dans lequel l’emballage est déposé (507) dans la localisation sélectionnée.

[Revendication 3] Procédé selon l’une des revendications 1 ou 2, dans lequel, entre b et c, le procédé comprend : envoyer (503), depuis l’équipement utilisateur, des informations relatives à un état d’usure de l’emballage vers le dispositif externe ; dans lequel l’ensemble de localisations n’est reçu (505) que si l’état d’usure de l’emballage est un état permettant une nouvelle utilisation de l’emballage.

[Revendication 4] Procédé selon la revendication 3, dans lequel les informations relatives à l’état d’usure sont issues d’images capturées par un dispositif de capture d’images de l’équipement utilisateur. [Revendication 5] Procédé selon la revendication 3, dans lequel les informations relatives à l’état d’usure correspondent à un niveau d’usure sélectionné parmi un ensemble prédéfini de niveaux d’usure.

[Revendication 6] Procédé selon l’une des revendications précédentes, dans lequel l’élément d’identification est un code-barres.

[Revendication 7] Procédé selon la revendication 6, dans lequel l’équipement utilisateur est un smartphone et le lecteur est un appareil photo intégré au smartphone.

[Revendication 8] Procédé selon l’une des revendications précédentes, comprenant en outre : envoyer (504), depuis l’équipement utilisateur et vers le dispositif externe, une première localisation ; dans lequel l’ensemble de localisations reçu dépend de la première localisation.

[Revendication 9] Procédé selon la revendication 8, dans lequel chaque localisation parmi l’ensemble de localisations reçu est située à une distance de la première localisation inférieure à une distance prédéfinie.

[Revendication 10] Procédé selon l’une des revendications précédentes, comprenant en outre : après le dépôt (507) de l’emballage, vérifier, par un utilisateur tiers, l’état d’usure de l’emballage (508).

Description:
Description

Titre : Procédé d’envois de colis emballés dans un emballage

[0001] L’invention concerne le domaine des emballages, notamment les emballages de colis destinés à être acheminés par un service de livraison à un destinataire, appelés aussi emballage d’expédition. L’invention vise en particulier un emballage d’expédition apte à être réutilisé pour effectuer plusieurs acheminements de colis, et un procédé d’acheminement d’un colis emballé avec un tel emballage d’expédition.

[0002] En 2019, le nombre d’envois de colis en France (incluant les activités postales et les marchés connexes de distribution) s’élevait à 1215 millions d’objets, représentant une hausse de 6,6% par rapport à 2018. Cette hausse s’explique en partie par l’explosion du commerce en ligne (entre particuliers, entre entreprises et particuliers ou entre entreprises) et de la popularité croissante des marchés en ligne (« marketplace » en anglais). Avec la crise sanitaire mondiale due à la Covid-19, il était attendu en 2020 une hausse de 20% de ce chiffre.

[0003] La plupart des emballages de colis sont en carton, l’un des types de matériaux les plus recyclés en France, derrière le verre et l’aluminium, avec un taux de recyclage de l’ordre de 65% (i.e. 65% des cartons sont recyclés). Avec la prise de conscience individuelle de l’impact des déchets sur l’environnement et les efforts de chacun, notamment le tri des emballages, on peut s’attendre à ce que ce taux de recyclage augmente dans les années ou décennies à venir.

[0004] En moyenne, on estime que la production d’un carton à partir de carton recyclé nécessite 25% d’énergie de moins par rapport à la production d’un carton à partir de bois. En outre, le recyclage permet de réduire la déforestation et la consommation d’eau.

[0005] Les emballages en carton sont généralement à usage unique, et dans la grande majorité des cas, l’utilisateur les jette après réception et déballage du colis. Aussi, même en recyclant ces emballages en carton et en utilisant du carton recyclé (partiellement ou en totalité) pour emballer de nouveaux colis, la quantité d’énergie utilisée reste considérable. [0006] Il y a donc un besoin pour réduire les quantités de carton utilisé pour des emballages d’expédition.

[0007] Il existe des solutions qui proposent d’utiliser des emballages ré- employables pour un grand nombre d’expéditions. Ces emballages ne sont pas en carton, mais sont constitués en grande partie d’autres matériaux recyclés. Certains de ces emballages comprennent aussi des composants électroniques, tels que des moyens de connexion à Internet intégrés, un écran, un clavier, etc., qui sont non seulement coûteux en termes de fabrication, mais qui prennent aussi une place considérable, rendant l’emballage beaucoup plus encombrant que son contenu. En outre, les composants électroniques en fin de vie sont source d’une pollution considérable, car nombre d’entre eux ne sont pas recyclables. D’autres emballages n’utilisent pas de composants électroniques, mais nécessitent d’être pliés, insérés dans une pochette préaffranchie, puis renvoyés sur un site de gestion dédié, où ils sont vérifiés puis réemployés pour une expédition ultérieure. Une telle solution n’est pas totalement satisfaisante car elle nécessite un trajet inutile de l’emballage vide depuis le destinataire initial du colis vers le site de gestion.

[0008] Il existe d’autres solutions qui reposent sur des emballages en carton, dans lesquelles la taille de l’emballage est adaptée au contenu, notamment grâce à l’intelligence artificielle, réduisant ainsi la quantité de carton utilisée pour un même envoi. Toutefois, de telles solutions ne permettent pas de réduire drastiquement la quantité d’emballages, car ceux-ci ne sont toujours employés que pour une seule expédition (pour la grande majorité d’entre eux).

[0009] Ceci est d’autant plus regrettable que le carton est un matériau qui peut être réutilisé jusqu’à une dizaine de fois avant que la fibre ne se dégrade. Il serait donc intéressant de pouvoir réemployer un même emballage en carton pour plusieurs expéditions.

[0010] La présente invention vient améliorer la situation.

Exposé de l’invention

[0011] Il est ainsi proposé un procédé d’envois de colis emballés dans un emballage en carton, comprenant : a. à réception d’un colis, récupérer, au niveau d’un équipement utilisateur, un élément d’identification de l’emballage via un appareil photo intégré à l’équipement utilisateur ou via une entrée manuelle d’un utilisateur, l’élément d’identification étant un code-barres ou un code composé de plusieurs caractères imprimé sur l’emballage ; b. envoyer, depuis l’équipement utilisateur, l’élément d’identification vers un dispositif externe ; c. en réponse à l’envoi de l’élément d’identification, recevoir, au niveau de l’équipement utilisateur, un ensemble de localisations pour déposer l’emballage ; et d. déposer l’emballage dans une localisation parmi l’ensemble de localisations reçu pour que l’emballage soit à nouveau utilisé.

[0012] Ainsi, un même emballage peut être aisément réemployé pour plusieurs expéditions, par exemple, pour plusieurs envois de colis, ou pour toute autre utilisation, telle que du stockage, un déménagement, etc.

[0013] Le dispositif externe peut être, par exemple, un serveur distant de traitement des données reçues.

[0014] Dans un ou plusieurs modes de réalisation, le procédé peut en outre comprendre : sélectionner, via un dispositif d’entrée de l’équipement utilisateur, une localisation parmi l’ensemble de localisations reçu, et envoyer des informations relatives à la localisation sélectionnée ; et dans lequel l’emballage est déposé dans la localisation sélectionnée.

[0015] Dans un ou plusieurs modes de réalisation, le procédé peut en outre comprendre, entre les étapes b et c, le procédé comprend : envoyer, depuis l’équipement utilisateur, des informations relatives à un état d’usure de l’emballage vers le dispositif externe ; dans lequel l’ensemble de localisations n’est reçu que si l’état d’usure de l’emballage est un état permettant une nouvelle utilisation de l’emballage.

[0016] Les informations relatives à l’état d’usure peuvent être issues d’images capturées par un dispositif de capture d’images de l’équipement utilisateur.

[0017] Dans ce cas, il est déterminé au niveau du dispositif externe, en fonction des informations reçues, si l’emballage est en suffisamment bon état pour être réemployé ou non. [0018] Alternativement, les informations relatives à l’état d’usure peuvent correspondre à un niveau d’usure sélectionné parmi un ensemble prédéfini de niveaux d’usure.

[0019] Dans ce cas, c’est l’utilisateur qui sélectionne le niveau (ou degré) d’usure et détermine si l’emballage peut être réemployé ou non. Par « utilisateur », il est entendu un individu qui réceptionne un colis emballé dans l’emballage.

[0020] Dans un ou plusieurs modes de réalisation, l’élément d’identification peut être un code-barres. L’équipement utilisateur peut être un smartphone et le lecteur peut être un appareil photo intégré au smartphone.

[0021] Dans un ou plusieurs modes de réalisation, le procédé peut en outre comprendre : envoyer, depuis l’équipement utilisateur et vers le dispositif externe, une première localisation ; dans lequel l’ensemble de localisations reçu dépend de la première localisation.

[0022] Par exemple, chaque localisation parmi l’ensemble de localisations reçu peut être située à une distance de la première localisation inférieure à une distance prédéfinie. Cette distance prédéfinie peut être sélectionnée par l’utilisateur de l’équipement utilisateur.

[0023] Dans un ou plusieurs modes de réalisation, le procédé peut en outre comprendre : après le dépôt de l’emballage, vérifier, par un utilisateur tiers, l’état d’usure de l’emballage.

[0024] Par « utilisateur tiers » il est entendu un utilisateur autre que celui qui réceptionne le colis. Par exemple, l’utilisateur tiers peut être un employé d’un service postal chargé de vérifier l’état des emballages destinés à être réemployés.

Brève description des dessins

[0025] D’autres caractéristiques, détails et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée ci-après. Celle-ci est purement illustrative et doit être lue en regard des dessins annexés, sur lesquels :

Fig. 1 [0026] [Fig. 1a], [Fig. 1b] et [Fig. 1c] représentent des emballages de l’état de la technique ;

Fig. 2

[0027] [Fig. 2] représente un premier exemple d’emballage utilisable dans un ou plusieurs modes de réalisation de l’invention ;

Fig. 3

[0028] [Fig. 3a] et [Fig. 3b] représentent un deuxième exemple d’emballage utilisable dans un ou plusieurs modes de réalisation de l’invention ;

Fig. 4

[0029] [Fig. 4] représente un emballage selon un ou plusieurs modes de réalisation de l’invention ;

Fig. 5

[0030] [Fig. 5] représente un exemple de procédé d’envois de plusieurs colis avec un même emballage selon un ou plusieurs modes de réalisation de l’invention ;

Fig. 6

[0031] [Fig. 6] représente un exemple de dispositif pour la mise en œuvre de certaines étapes du procédé d’envois de plusieurs colis avec un même emballage selon un ou plusieurs modes de réalisation de l’invention.

Description détaillée

[0032] Il est proposé un emballage d’expédition (ou « emballage de colis », ou « emballage d’envoi », ou simplement « emballage » par la suite) en carton, entièrement recyclable, qui puisse être employé plusieurs fois (typiquement, entre 3 et 10 fois) pour des expéditions distinctes. En d’autres termes, l’emballage d’expédition visé par l’invention peut être employé pour une pluralité d’expéditions (i.e. d’envois de colis) distincts. Le nombre maximal d’expéditions que peut supporter l’emballage dépend d’une part de la durée de vie du carton dans un état « utilisable » (en général, après une dizaine d’utilisations, la fibre d’un carton classique se dégrade, et le carton ne peut plus être utilisé), et d’autre part de l’utilisation antérieure de l’emballage (par exemple, pour certaines expéditions, l’emballage va être soumis à plus de manipulations et/ou de chocs qu’à d’autres, ou encore va être exposé à de la pluie ou de l’humidité par exemple d’un entrepôt, ce qui va fragiliser l’emballage et limiter son nombre maximal de réemplois). Le terme « réemploi » désigne le fait qu’un même emballage est utilisé pour plusieurs expéditions différentes. Par « nombre de réemplois d’un emballage », il est entendu le nombre d’expéditions de colis réalisés avec cet emballage. Le nombre maximal de réemplois pour un emballage dépend aussi du type de carton utilisé, puisque certains cartons sont plus solides que d’autres, c’est-à-dire que leurs fibres sont plus résistantes.

[0033] Pour permettre un réemploi d’un emballage, celui-ci ne doit pas être détérioré ou détruit par l’utilisateur lorsqu’il déballe le colis pour en sortir les articles qu’il a commandés ou reçus. Or la plupart des emballages en carton utilisés par les commerces à distance comprennent des moyens de fermeture tels que l’emballage est nécessairement détruit lorsqu’il est ouvert. De tels moyens de fermeture comprennent typiquement des bandes adhésives, des rubans adhésifs, des agrafes, des languettes formées dans le carton sur lesquelles l’utilisateur tire pour créer une ouverture dans le carton (appelées « bandes d’arrachage »), de la colle thermofusible pour carton appliquée sur une partie de l’emballage, etc.

[0034] Des exemples de tels emballages sont fournis aux Figures 1a, 1b et 1c. Dans l’exemple de la Figure 1a, l’emballage 1 est fermé à l’aide d’un ruban adhésif 11 qui permet de joindre les deux battants 2a, 2b constituant l’une des faces de l’emballage. Le ruban adhésif 11 est appliqué sur toute la longueur des battants 2a, 2b. Pour ouvrir l’emballage, l’utilisateur retire le ruban adhésif 11 , ce qui fragilise les parties des battants 2a, 2b sur lesquelles le ruban adhésif 11 était appliqué. En outre, il arrive que l’adhésif se casse, et dans ce cas l’utilisateur a tendance à tirer sur la partie restante pour faire rompre la partie du ruban adhésif 11 encore en place, ce qui peut abîmer l’emballage 1. Dans l’exemple de la Figure 1 b, l’emballage 1 est fermé à l’aide d’agrafes 12a, 12b, 12c, 12d. Pour ouvrir l’emballage 1 , l’utilisateur doit tirer sur des parties des battants 2a, 2b dépourvues d’agrafes, ce qui endommage l’emballage 1. En outre, lorsque les agrafes 12a, 12b, 12c, 12d sont retirées, les parties des battants 2a, 2b dans lesquelles elles étaient insérées peuvent être arrachées. Dans l’exemple de la Figure 1c, la face 2 est pourvue d’une languette 13 qui peut être tirée afin de séparer la face 2 en deux battants et pouvoir ainsi ouvrir l’emballage 1.

[0035] Dans les trois exemples précédents, pour refermer l’emballage 1 , il est nécessaire de lier à nouveau les battants de la face d’ouverture, grâce à un nouveau ruban adhésif ou à de nouvelles agrafes. Toutefois, à chaque nouvelle ouverture, l’emballage est davantage endommagé, ce qui limite fortement son nombre de réemplois.

[0036] Ainsi, afin d’être réemployé de manière optimale, il est préférable que l’emballage soit endommagé ou fragilisé le moins possible lors de son ouverture.

[0037] Un premier exemple d’un emballage pouvant être utilisé dans le cadre de l’invention est représenté en Figure 2. Un tel emballage 2 utilise plusieurs moyens de fermeture de type bandes adhésives 21a, 21 b, 21c, 21 d, et plusieurs bandes d’arrachage 22a, 22b, 22c. Ces bandes adhésives 21 a, 21 b, 21 c, 21 d et ces bandes d’arrachage 22a, 22b, 22c sont situées sur une même portion 23 pliable le long d’une pliure 25, et rabattable sur une face 24 de l’emballage, de façon à recouvrir, en totalité ou en partie, la face 24 à l’état fermé. Chaque bande d’arrachage 22a, 22b, 22c est placée entre deux bandes adhésives 21a, 21 b, 21c, 21 d. Lors de son premier emploi (i.e. pour la première expédition effectuée avec cet emballage 2), l’emballage 2 est fermé à l’aide de la bande adhésive 21a la plus éloignée de la pliure 25. L’utilisateur qui reçoit l’emballage fermé peut arracher la bande d’arrachage 22a la plus proche de cette bande adhésive 21b pour ouvrir le carton. Lors du deuxième emploi (i.e. pour la deuxième expédition effectuée avec cet emballage 2), l’emballage 2 est fermé à l’aide de la bande adhésive 21 b située immédiatement après la bande d’arrachage 22a précédemment arrachée. L’utilisateur qui reçoit l’emballage 2 peut ouvrir l’emballage en arrachant la bande d’arrachage 22b immédiatement après la bande adhésive 21 b, et ainsi de suite. Ainsi, l’emballage peut être avantageusement réemployé autant de fois qu’il y a de bandes adhésives 21a, 21 b, 21c, 21 d.

[0038] Selon d’autres modes de réalisation de l’invention, l’emballage comprend des moyens comprenant des fermetures par encliquetage, ou des languettes insérables dans des orifices ou espaces latéraux, permettant d’ouvrir et fermer l’emballage plusieurs fois aisément.

[0039] Un exemple d’emballage avec languettes latérales insérables est représenté aux Figures 3a et 3b. Un tel emballage est aussi appelé « boîte à oreilles », et est aussi connu sous la référence FEFCO 0427. La Figure 3a représente un patron de l’emballage, les lignes et courbes en trait plein correspondant aux contours de l’emballage (et donc de découpe dans le carton) et les lignes en pointillés les zones de pliage. La Figure 3b représente le même emballage à l’état monté. Un tel emballage comprend deux languettes 31 a, 31 b qui, lorsque le carton est à l’état monté, peuvent s’insérer dans deux orifices 32a, 32b formés lors du pliage.

[0040] Dans de tels modes de réalisation, il est possible de compléter les moyens ci-dessus par l’application d’un ruban adhésif, pour renforcer la fermeture de l’emballage. Il est alors préférable que ce ruban adhésif ne soit appliqué que sur une petite portion de l’emballage. Par exemple, comme représenté à la Figure 3b, le ruban adhésif peut être appliqué sur une partie centrale de la partie rabattable 33 sur laquelle sont situées les deux languettes 31a, 31b. La Figure 3b représente un exemple des zones 34a, 34b recouvertes par le ruban adhésif après mise en place de celui-ci (la zone 34a est située sur la surface extérieure de la partie rabattable 33, la zone 34b est située sur la surface extérieure de la face inférieure 35, « surface extérieure » désignant la surface « à l’extérieur » de l’emballage une fois que celui- ci est fermé).

[0041] L’utilisateur peut, pour ouvrir l’emballage, couper le ruban adhésif, par exemple avec une lame ou des ciseaux. Alternativement, le ruban adhésif peut comprendre une ligne prédécoupée pour faciliter une ouverture manuelle, sans outil supplémentaire. L’arrachage du ruban adhésif n’est pas souhaitable car cela fragiliserait les zones 34a, 34b de l’emballage sur lesquelles il était appliqué. Lors d’un réemploi ultérieur de l’emballage, il est possible de remettre un ruban adhésif au même emplacement que l’ancien ruban adhésif, ou à un autre emplacement.

[0042] Un tel ruban adhésif permet en outre d’assurer à l’utilisateur que l’emballage n’a pas été ouvert avant, et joue ainsi un rôle de témoin d’intégrité de l’emballage. [0043] Bien entendu, les exemples fournis ci-dessus en référence aux Figures 2 et 3a-3b ne sont pas exhaustifs, et tout autre emballage pourrait être utilisé. Il est toutefois préférable, pour minimiser l’espace, que l’emballage puisse être plié une fois ouvert et vidé. Par exemple, l’emballage peut comprendre un fond automatique (i.e. dont le fond peut être monté en rabattant certains rabats du carton, sans nécessiter d’adhésif), bien connu de l’homme du métier, qui permet de plier et déplier l’emballage plusieurs fois sans l’endommager.

[0044] De manière alternative, l’emballage peut avoir la forme d’une caisse dont quatre des six faces sont rigidement liées (par exemple par thermocollage) de sorte que cet emballage n’est pas fait pour être plié et déplié un certain nombre de fois. Un tel emballage est en général plus solide, mais il est plus encombrant.

[0045] Outre la forme et les éléments de fermeture de l’emballage, celui-ci peut comprendre un certain nombre d’éléments sur une ou plusieurs de ses faces, comme représenté à la Figure 4.

[0046] En référence à la Figure 4, l’emballage 4 peut comprendre, sur au moins l’une de ses faces, un élément d’identification 41 , par exemple un code-barres. Ce code-barres peut être unidimensionnel (par exemple un code-barres « classique », représenté par une série de lignes parallèles d'épaisseur variable), ou bidimensionnel (par exemple, un QR code ou un code datamatrix). Alternativement, l’élément d’identification peut être simplement un code composé de caractères alphanumériques et/ou d’autres caractères (tels que « # », « & », etc.). Cet élément d’identification peut avantageusement être imprimé sur l’emballage. Alternativement, il peut y être apposé à l’aide d’une étiquette pré-imprimée adhésive.

[0047] L’emballage 4 comprend en outre une zone 42 sur laquelle peut être apposée les informations relatives au destinataire (nom, adresse, etc.), et éventuellement les informations relatives à l’expéditeur (nom, adresse, etc.). Ces informations peuvent être apposées à l’aide d’une étiquette pré-imprimée adhésive apposée sur la zone 42. A chaque nouvel emploi de l’emballage 4, une nouvelle étiquette peut être apposée sur la précédente. Il est toutefois préférable qu’une telle étiquette soit retirée avant réemploi, pour préserver la confidentialité de l’utilisateur précédent. Ainsi, l’étiquette précédente peut être retirée avant d’apposer la suivante, mais cela risque d’abîmer l’emballage. Alternativement, la zone 42 peut être recouverte d’un film en matériau permettant d’apposer et retirer des étiquettes adhésives. Ainsi, à chaque nouvel emploi de l’emballage, l’étiquette précédente peut être retirée sans abîmer l’emballage, et une nouvelle étiquette peut être apposée sur le film. Selon une autre alternative, la zone 42 comprend une pochette dans laquelle peut être insérée une feuille comportant les informations relatives au destinataire (nom, adresse, etc.), et éventuellement les informations relatives à l’expéditeur (nom, adresse, etc.). Ainsi, la feuille précédente peut aisément être retirée sans endommager l’emballage, avant d’insérer la feuille suivante.

[0048] Avantageusement, dans un ou plusieurs modes de réalisation, l’emballage comprend, sur au moins l’une de ses faces, un ou plusieurs avertissements visuels (typiquement un pictogramme et/ou des lettres imprimées) 43 pour indiquer à l’utilisateur comment utiliser et/ou ouvrir l’emballage, et/ou l’avertir de ne pas abîmer l’emballage lors de l’ouverture. L’emballage peut aussi présenter, sur une ou plusieurs faces, des logos (par exemple, le logo 44 de l’entreprise qui fournit les emballages et le service de réemploi des emballages et/ou les logos 45a, 45b des entreprises qui utilisent ce service). Ces éléments peuvent avantageusement être imprimé sur l’emballage 4.

[0049] La Figure 5 représente un exemple de procédé d’envois de plusieurs colis avec un même emballage selon un ou plusieurs modes de réalisation de l’invention.

[0050] Lorsqu’il reçoit un colis, l’utilisateur ouvre l’emballage pour récupérer les objets contenus à l’intérieur. Puis, il peut lancer une application (étape 501 ) dédiée sur un équipement utilisateur (par exemple, un téléphone intelligent, ou « smartphone », une tablette tactile, un ordinateur personnel, etc.). Alternativement, l’utilisateur peut, sans avoir à installer d’application sur son équipement, se rendre sur un site internet dédié où il effectue les étapes décrites par la suite. L’utilisateur peut alors entrer dans l’application ou sur le site internet l’élément d’identification de l’emballage (étape 502). Lorsque l’élément d’identification de l’emballage est un code composé de plusieurs caractères, l’utilisateur peut scanner ce code grâce à un appareil photo de l’équipement utilisateur (qui va reconnaître, grâce à un logiciel de reconnaissance de caractère, le code), ou entrer le code manuellement via un clavier ou un écran tactile. Dans le cas d’un code-barres, l’utilisateur peut scanner ce code-barres grâce à l’appareil photo de l’équipement utilisateur. Dans certains modes de réalisations, cette information est envoyée à un dispositif distant ou à un serveur distant, au sein duquel les données sont traitées.

[0051] De manière optionnelle, l’utilisateur peut être invité à indiquer un état d’usure de l’emballage (étape 503). Par exemple, l’utilisateur peut être amené à choisir un niveau d’usure parmi un ensemble prédéfini de niveaux d’usure, tels que « très bon état, bon état, convenable, abîmé, inutilisable ». Des indications peuvent être affichées à l’écran pour indiquer à l’utilisateur à quoi correspond chaque niveau d’usure prédéfini, pour l’aider à faire son choix (par exemple « convenable signifie que l’emballage a des traces d’usure et/ou des marques de collages des précédents envois, mais pas d’impacts visibles ou de déchirures »). Alternativement, l’utilisateur peut être invité à prendre une ou plusieurs photographies de l’emballage, et l’application (ou le site internet) détermine, en fonctions de ces photographies, l’état d’usure de l’emballage.

[0052] Dans des modes de réalisation, lorsque l’état d’usure indique l’emballage est trop abîmé pour pouvoir être réemployé (« KO » en sortie de l’étape 503), un message s’affiche sur l’équipement utilisateur pour indiquer que l’emballage ne peut être réemployé, et inviter l’utilisateur à le jeter dans la poubelle de recyclage. Le procédé s’arrête ici (étape 509).

[0053] L’étape 503 est optionnelle. La vérification de l’état d’usure peut être effectuée, par exemple, après que l’emballage a été déposé pour un réemploi ultérieur (étape 508). Alternativement, deux vérifications sont effectuées, c’est-à- dire que les étapes 503 et 508 sont conjointement effectuées.

[0054] Lorsque l’état d’usure permet un réemploi (« OK » en sortie de l’étape 503) ou lorsque l’étape 503 n’est pas mise en oeuvre, l’utilisateur peut, via l’application ou le site internet, envoyer au dispositif ou au serveur distant une localisation (étape 504). Cette localisation peut par exemple correspondre à l’adresse de l’utilisateur (i.e. l’adresse où se trouve l’emballage), ou à une autre adresse, au choix de l’utilisateur. Alternativement, la localisation peut être une ville, un arrondissement ou un quartier d’une ville, par exemple.

[0055] En réponse, l’utilisateur reçoit une liste de localisations (étape 505) situées à proximité de la localisation qu’il a envoyée à l’étape 504. Par « à proximité », il est entendu des localisations situées à une distance (au sens mathématiques du terme, par exemple une distance euclidienne) inférieure à une distance prédéterminée (par exemple, 1 km, 2 km, 5 km, 10 km, 20 km, etc.). Par « liste » il est entendu un ensemble comprenant au moins une localisation à proximité de la localisation envoyée. Les localisations de la liste peuvent être, par exemple, des points de dépôt, des bureaux de poste, des adresses postales de commerces ou d’entreprises qui ont besoin d’emballages (par exemple, des entreprises de déménagement, ou des entreprises nécessitant des emballages pour stocker des objets).

[0056] De manière optionnelle, l’utilisateur peut sélectionner, sur l’application ou le site internet, une localisation parmi la liste de localisations reçues (étape 506), et déposer l’emballage à la localisation sélectionnée (étape 507). Alternativement, l’utilisateur n’indique pas une localisation particulière, et dépose simplement l’emballage à la localisation de son choix parmi la liste de localisations reçues. Par exemple, lorsque l’utilisateur se rend avec son emballage dans la localisation de son choix, il peut scanner ou entrer l’élément d’identification de l’emballage sur une borne dédiée, puis déposer l’emballage à un endroit prévu pour l’occasion (tel qu’un conteneur). Dans un ou plusieurs modes de réalisation, il peut être prévu de « récompenser » l’utilisateur qui a ramené un emballage pour que celui-ci soit réemployé. Cette récompense peut être une rémunération financière, ou un avoir utilisable pour une prochaine expédition. Alternativement, une telle récompense peut être attribuée à l’utilisateur dès que l’emballage est utilisé pour l’expédition suivante (cela évite qu’un utilisateur dépose un emballage qui présente un état d’usure tel qu’il ne peut plus être utilisé).

[0057] Comme indiqué précédemment, l’état d’usure de l’emballage peut être vérifié une fois que celui-ci a été déposé dans l’une des localisations de la liste (étape 508) pour déterminer s’il peut ou non être réemployé. Cette vérification peut être effectuée par exemple par un employé d’un service postal.

[0058] Lorsque l’état d’usure indique que l’emballage est trop abîmé pour pouvoir être réemployé (« KO » en sortie de l’étape 508), le procédé s’arrête (étape 509) et l’emballage est jeté dans une poubelle de recyclage. Sinon (« OK » en sortie de l’étape 508), l’emballage est réemployé, par exemple pour une nouvelle expédition (étape 510), puis reçu par le nouveau destinataire (étape 511 ), qui peut à son tour lancer l’application ou se rendre sur son site internet sur son appareil mobile (étape 501 ).

[0059] D’un point de vue local, différents magasins d’une zone géographique pourraient bénéficier de ces emballages, mais aussi les bureaux de postes. D’un point de vue plus global, des entreprises effectuant du commerce à distance pourraient récupérer une partie des emballages. Il peut être envisagé qu’un camion de collecte passe sur les différentes localisations de dépôt (la collecte étant facilitée par le comptage du nombre d’emballages par localisation de dépôt, rendue possible par un scan de l’élément d’identification d’un emballage lors du dépôt), et distribue les emballages aux différents acteurs concernés.

[0060] Le suivi des emballages et de leur nombre de réemplois peut être utilisé pour indiquer périodiquement, par exemple chaque année, des indicateurs sur la diminution de leur empreinte carbone par rapport à une utilisation d’emballages classiques.

[0061] La Figure 6 représente un exemple de dispositif pour la mise en œuvre de certaines étapes du procédé d’envois de plusieurs colis avec un même emballage selon un ou plusieurs modes de réalisation de l’invention.

[0062] Dans ce mode de réalisation, le dispositif 600 comprend une mémoire 605 pour stocker des instructions permettant la mise en œuvre du procédé, les données de mesures reçues, et des données temporaires pour réaliser les différentes étapes du procédé tel que décrit précédemment.

[0063] Le dispositif comporte en outre un circuit 604. Ce circuit peut être, par exemple :

- un processeur apte à interpréter des instructions sous la forme de programme informatique, ou

- une carte électronique dont les étapes du procédé de l’invention sont décrites dans le silicium, ou encore

- une puce électronique programmable comme une puce FPGA (pour « Field- Programmable Gâte Array » en anglais), comme un SOC (pour « System On Chip » en anglais) ou comme un ASIC (pour « Application Spécifie Integrated Circuit » an anglais). [0064] Les SOC ou système sur puce sont des systèmes embarqués qui intègrent tous les composants d’un système électronique dans une puce unique.

[0065] Un ASIC est un circuit électronique spécialisé qui regroupe des fonctionnalités sur mesure pour une application donnée. Les ASIC sont généralement configurés lors de leur fabrication et ne peuvent être que simulés par l’utilisateur.

[0066] Les circuits logiques programmables de type FPGA (Field-Programmable Gâte Array) sont des circuits électroniques reconfigurables par l’utilisateur.

[0067] Ce dispositif comporte une interface d’entrée 603 pour la réception des localisations dans lesquelles l’emballage peut être déposé, et une interface de sortie 606 pour envoyer des données au dispositif ou au serveur externe. Enfin, l’ordinateur peut comporter, pour permettre une interaction aisée avec un utilisateur, un écran 601 et un clavier 602. Bien entendu, le clavier est facultatif, notamment dans le cadre d’un ordinateur ayant la forme d’une tablette tactile, par exemple.

[0068] En fonction du mode de réalisation, le dispositif 600 peut être un ordinateur, un réseau d’ordinateurs, un composant électronique, ou un autre appareil comportant un processeur couplé de manière opérationnelle à une mémoire, ainsi que, selon le mode de réalisation choisi, une unité de stockage de données, et d'autres éléments matériels associés comme une interface de réseau et un lecteur de support pour lire un support de stockage amovible et écrire sur un tel support (non représentés sur la figure). Le support de stockage amovible peut être, par exemple, un disque compact (CD), un disque vidéo/polyvalent numérique (DVD), un disque flash, une clé USB, etc.

[0069] En fonction du mode de réalisation, la mémoire, l’unité de stockage de données ou le support de stockage amovible contient des instructions qui, lorsqu'elles sont exécutées par le circuit de commande 604, amènent ce circuit de commande 604 à effectuer ou contrôler les parties interface d’entrée 603, interface de sortie 606, stockage de données dans la mémoire 605 et/ou traitement de données des exemples de mise en oeuvre du procédé proposé décrits dans les présentes. [0070] Par ailleurs, le schéma fonctionnel présenté sur la figure 5 est un exemple typique d’un programme dont certaines instructions peuvent être réalisées auprès du dispositif décrit.

[0071] Bien entendu, la présente invention ne se limite pas aux formes de réalisation décrites ci-avant à titre d’exemples ; elle s’étend à d’autres variantes. D’autres réalisations sont possibles.

[0072] Par exemple, même si l’invention vise particulièrement des emballages en carton, elle peut être appliqué à des emballages faits dans d’autres matériaux recyclables.

[0073] En fonction du mode de réalisation choisi, certains actes, actions, évènements ou fonctions de chacune des méthodes décrites dans le présent document peuvent être effectués ou se produire selon un ordre différent de celui dans lequel ils ont été décrits, ou peuvent être ajoutés, fusionnés ou bien ne pas être effectués ou ne pas se produire, selon le cas. En outre, dans certains modes de réalisation, certains actes, actions ou évènements sont effectués ou se produisent concurremment et non pas successivement.

[0074] Bien que décrits à travers un certain nombre d’exemples de réalisation détaillés, le procédé proposé et l’équipement pour la mise en œuvre du procédé comprennent différentes variantes, modifications et perfectionnements qui apparaîtront de façon évidente à l’homme de l’art, étant entendu que ces différentes variantes, modifications et perfectionnements font partie de la portée de l’invention, telle que définie par les revendications qui suivent. De plus, différents aspects et caractéristiques décrits ci-dessus peuvent être mis en œuvre ensemble, ou séparément, ou bien substitués les uns aux autres, et l’ensemble des différentes combinaisons et sous combinaisons des aspects et caractéristiques font partie de la portée de l’invention. En outre, il se peut que certains systèmes et équipements décrits ci-dessus n’incorporent pas la totalité des modules et fonctions décrits pour les modes de réalisation préférés.