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Title:
METHOD FOR SETTING-UP A CONTAINER-MANUFACTURING SYSTEM, AND ASSOCIATED SYSTEM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/069639
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for setting-up and adjusting a system comprising a conveying table, as well as a first and a second module. The invention also relates to a system (20), a first and a second module and a conveying table (30) for transporting hollow bodies, comprising: – at least two transfer wheels (38A to 38G) having an upstream-end transfer wheel (38A) and a downstream-end transfer wheel (38G); – a rigid common chassis (46) which rotatably supports all the transfer wheels (38A to 38G) via individual rotational guide means (67A to 67G). The invention relates to the adjustment of the various transport elements with respect to one another because the setting-up of a system for the mass production of containers is an operation that requires precision so that the hollow bodies can circulate smoothly through the system .

Inventors:
DANEL LAURENT (FR)
FEILLOLEY FRANCK (FR)
LINGLET STÉPHANE (FR)
DUCLOS YVES-ALBAN (FR)
Application Number:
PCT/FR2017/052786
Publication Date:
April 19, 2018
Filing Date:
October 11, 2017
Export Citation:
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Assignee:
SIDEL PARTICIPATIONS (FR)
International Classes:
B65G47/84; B67C3/22; B67C7/00
Domestic Patent References:
WO2012107172A12012-08-16
WO2012107172A12012-08-16
Foreign References:
FR2561635A11985-09-27
EP2582611A12013-04-24
Attorney, Agent or Firm:
GRASSIN D'ALPHONSE, Emmanuel (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de montage d'une installation (20) de fabrication de récipients comportant au moins un premier module, un deuxième module et une table (30) de convoyage interposée entre les deux modules pour assurer le convoyage des corps creux depuis un dispositif (28) de transport de sortie des corps creux du premier module jusqu'à un dispositif (36) de transport d'entrée des corps creux du deuxième module,

la table de convoyage comprenant :

- une succession d'au moins deux roues (38A à 38G) de transfert présentant une roue (38A) de transfert d'extrémité amont et une roue (38G) de transfert d'extrémité aval;

- un châssis (46) commun rigide qui porte à rotation toutes les roues (38A à 38G) de transfert, deux roues (38A à 38G) de transfert adjacentes étant tangentes ;

- les moyens (67A à 67G) de guidage d'au moins l'une des roues (38G) de transfert d'extrémité, dite roue réglable, sont montés coulissants horizontalement par rapport au châssis (46), le procédé de montage comportant successivement les étapes suivantes :

- une première étape (S1) de mise en position et de fixation des deux modules sur le sol ;

- une deuxième étape (S2) de mise en position de la table (30) de convoyage entre les deux modules, le châssis (46) de la table (30) de convoyage étant positionné et fixé par rapport à un châssis d'un des deux modules ;

caractérisé en ce qu'il comporte une troisième étape (S3) de réglage de ladite roue réglable par coulissement horizontal de manière à permettre le transfert des corps creux entre ladite roue (38G) réglable jusqu'au dispositif (36) de transport de l'autre des deux modules.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que, lors de la troisième étape, ladite roue réglable est déplacée le long d'une trajectoire en arc de cercle autour de l'axe (F) de la roue (38F) de transfert adjacente entre deux positions angulaires extrêmes.

3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'une quatrième étape (S4) de réglage de la hauteur des pieds (56) du châssis (46) de manière à permettre le transfert des corps creux entre ladite roue (38G) de transfert réglable et le dispositif (36) de transport dudit autre module.

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier module est une station (22) de formage.

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que le deuxième module est une station (32) de revêtement du corps creux.

6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le deuxième module est une table de convoyage qui est positionnée et fixée par rapport à un châssis d'une station (32) de revêtement du corps creux.

7. Installation (20) de fabrication de corps creux, notamment de préformes (14) en matériau thermoplastique, comportant :

- un premier module (22), notamment une station de formage;

- un deuxième module (36), notamment une station de revêtement du corps creux; et

- une table (30) de convoyage comprenant une succession d'au moins deux roues (38A à 38G) de transfert présentant, comportant chacune des organes (40A à 40G) de support de corps creux à sa périphérie, ladite succession incluant:

* une roue (38A) de transfert d'extrémité amont destinée à être montée tangente à un dispositif (28) de transport de sortie dudit premier module (22), et

* une roue (38G) de transfert d'extrémité aval, chaque roue (38A à 38G) de transfert destinée à être montée tangente à un dispositif (28) de transport d'entrée dudit deuxième module (36);

la table comprenant en outre un châssis (46) commun rigide qui porte à rotation toutes les roues (38A à 38G) de transfert par l'intermédiaire de moyens (67A à 67G) individuels de guidage en rotation, les axes (A à G) de rotation des roues (38A à 38G) de transfert étant maintenus parallèles par le châssis (46), deux roues (38A à 38G) de transfert adjacentes étant tangentes ;

caractérisé en ce que les moyens (67A à 67G) de guidage d'au moins l'une des roues (38G) de transfert d'extrémité, dite roue réglable, sont montés coulissants horizontalement par rapport au châssis (46).

8. Installation (20) de fabrication de corps creux selon la revendication précédente, caractérisée en ce que les moyens de ladite roue réglable, sont montés coulissants par rapport au châssis (46) le long d'une trajectoire en arc de cercle autour de l'axe (F) de la roue (38F) de transfert adjacente entre deux positions angulaires extrêmes.

9. Installation (20) de fabrication de corps creux selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la table (30) comporte un unique organe (88) de motorisation qui entraîne en rotation toutes les roues (38A à 38G) de transfert en chaîne par l'intermédiaire d'organes (90A à 90G) de transmission de mouvement.

10. Installation (20) de fabrication de corps creux selon la revendication précédente, caractérisée en ce que chaque roue (38G) de transfert réglable est montée solidaire en rotation avec un premier engrenage (90G) coaxial qui engrène directement avec un deuxième engrenage (90F) monté solidaire en rotation coaxialement avec la roue (38F) de transfert adjacente.

11. Installation (20) de fabrication de corps creux selon l'une quelconque des revendications 7 à 10, caractérisée en ce que les moyens (67A à 67F) de guidage des roues (38A à 38F) de transfert autre que les roues (38G) réglables sont montés en une unique position non réglable sur le châssis (46). 12. Installation (20) de fabrication de corps creux selon la revendication précédente, caractérisée en ce que le châssis (46) comporte des pieds (56) réglables en hauteur.

13. Installation (20) de fabrication de corps creux selon l'une quelconque des revendications 7 à 12, caractérisée en ce que la table (30) de convoyage comporte au moins une roue (38B à 38F) de transfert intermédiaire qui est interposée entre les deux roues (38A, 38G) d'extrémité. 14. Installation (20) de fabrication de corps creux selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la table (30) de convoyage comporte une succession d'une pluralité de roues (38B à 38F) de transfert intermédiaires qui sont interposées entre les deux roues (38A, 38G) d'extrémité.

15. Installation (20) de fabrication de corps creux selon l'une quelconque des revendications 7 à 14, caractérisé en ce qu'une seule roue (38G) d'extrémité est réglable.

16. Installation (20) de fabrication de corps creux selon l'une quelconque des revendications 7 à 15, caractérisée en ce que tous les organes (90A à 90G) de transmission sont formés par des engrenages dont chacun est monté solidaire en rotation coaxialement avec la roue (38A à 38G) de transfert associée, chaque engrenage engrenant directement avec l'engrenage associé de chaque roue adjacente.

17. Installation (20) de fabrication de corps creux selon l'une quelconque des revendications 7 à 16, caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens (80G, 84G, 86G) de verrouillage des moyens (67G) de guidage de la roue (38G) de transfert réglable par rapport au châssis (46) dans une position angulaire réglée.

Description:
"Procédé de montage d'une installation de fabrication de récipient, et installation associée"

DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

L'invention concerne le domaine des procédés de montage d'une installation de fabrication de récipients.

L'invention concerne le domaine des installations de fabrication de récipients, et en particulier, les installations comprenant une table de convoyage pour le transport de corps creux, notamment de préformes en matériau thermoplastique. La table de convoyage comportant :

- une succession d'au moins deux roues de transfert présentant une roue de transfert d'extrémité amont et une roue de transfert d'extrémité aval, chaque roue de transfert comportant des organes de support de corps creux à sa périphérie ;

- un châssis commun rigide qui porte à rotation toutes les roues de transfert par l'intermédiaire de moyens individuels de guidage en rotation, les axes de rotation des roues de transfert étant maintenus parallèles par le châssis, deux roues de transfert adjacentes étant tangentes.

ARRIERE PLAN TECHNIQUE DE L'INVENTION II est connu de fabriquer des récipients en matériau thermoplastique, telles que des bouteilles, par formage de préformes préalablement chauffées.

Dans la suite de la description et dans les revendications, le terme "corps creux" sera utilisé pour désigner de manière générique les récipients finis, les récipients intermédiaires en cours de traitement (formage, étiquetage, remplissage), et les préformes.

Chaque corps creux est muni d'un col. Une installation de fabrication en grande série de récipients est formée de plusieurs modules agencés de manière à former une ligne de fabrication. Certains modules sont formés par des stations de traitement de corps creux. Ces stations de traitement sont reliées entre elles soit par des convoyeurs à air, avec un support des récipients au niveau du col, soit par des convoyeurs à bande sans fin avec un support des récipients par leur fond. Ce type d'installation de fabrication a le gros avantage de permettre une disposition libre des stations. Toutefois, elle a le gros inconvénient de prendre beaucoup de place au sol.

Un autre type d'installation de fabrication en grande série de récipients est formé de plusieurs modules agencés de manière à former une ligne de fabrication. Certains modules sont formés par des stations de traitement de corps creux, tandis que d'autres modules sont formés par des tables de convoyage reliant les stations de traitement entre elles avec un transport des récipients par leur col tout le long de la ligne de fabrication.

Dans la suite de la description et dans les revendications, le terme module s'applique à un ensemble d'éléments portés par un châssis, le module étant transporté et déposé en un bloc lors du montage de l'installation.

Le montage d'une installation de fabrication en grande série de récipients est une opération qui requiert de la précision afin que les corps creux puissent circuler de manière fluide à travers l'installation.

S'agissant d'une installation de fabrication en grande série dans laquelle les corps creux circulent en continu, les tables de convoyage sont conçues de manière à maintenir les corps creux pendant leur convoyage. Les corps creux sont ainsi susceptibles de circuler à grande vitesse sans tomber. A cet effet, les tables de convoyage comportent généralement une succession de roues de transfert, parfois appelées roues en étoile, qui sont équipées à leur périphérie d'organes de support individuel de corps creux telles que des encoches qui supportent le col du corps creux. En variante, Les organes de support sont par exemple formés par des pinces qui saisissent le corps creux par son col.

Les roues de transfert de la table de convoyage sont portées par un châssis commun, permettant ainsi la mise en position en un seul bloc de toutes les roues de transfert de la table de convoyage. Avantageusement, la table de convoyage comporte un unique organe de motorisation qui met en rotation toutes les roues de transfert par l'intermédiaire d'organes de transmission. Les organes de transmission permettent de transmettre le mouvement de rotation en chaîne entre les roues de transfert adjacentes.

Lors du montage de l'installation, on commence généralement par positionner et fixer au sol le module le plus lourd car il serait très complexe et onéreux de corriger le positionnement de ce module par la suite. On entend par module "lourd" un module qui requiert l'utilisation d'instruments de levage encombrants, telle qu'une grue, pour pouvoir être déplacé. Ce module sera par la suite appelée "module de référence". Il s'agit généralement de la station de formage qui peut peser jusqu'à plusieurs dizaines de tonnes.

Une fois que ce module de référence est positionné, on agence successivement, en suivant le trajet de circulation des corps creux, les différents modules en partant de ce module de référence. Ainsi, une première table de convoyage est déposée au sol à la sortie du module de référence. La position de la première table de convoyage est corrigée de manière à être alignée avec le module de référence pour que les corps creux sortant dudit module puissent être pris en charge correctement par la première roue de transfert amont de la table de convoyage. Après correction de son positionnement, le châssis de cette première table de convoyage est fixé au châssis du module de référence.

Puis un module suivant est déposé au sol à la sortie de la première table de convoyage. Sa position est corrigée pour être alignée avec la première table de convoyage, puis le module est fixé. Il s'agit par exemple d'une station de remplissage ou d'une station d'étiquetage.

Le montage de l'installation de fabrication se poursuit ainsi jusqu'à l'installation du dernier module. La position de chaque module suivant est corrigée individuellement par rapport à la position du module de référence.

Les différents modules comportent traditionnellement des moyens de transport des préformes qui sont portés de manière fixe par un châssis dudit module. La correction de la position de chaque module nécessite donc de déplacer le châssis du module en un bloc. Ceci est possible du fait du poids relativement faible de ces modules par rapport au poids du module de référence. Il est ainsi possible de corriger la position de ces modules pour les aligner correctement avec les modules précédents, par exemple en poussant le châssis au moyen de maillets.

Néanmoins, il serait plus aisé de pouvoir monter l'installation de fabrication sans avoir à corriger la position de tous les modules par rapport à la position du module de référence.

En outre, on a proposé récemment d'intégrer de nouveaux modules dans les installations de fabrication. Ces nouveaux modules présentent un poids trop important pour permettre de corriger leur position aisément après les avoir déposées au sol. Il s'agit par exemple d'une station de revêtement de corps creux.

Un tel nouveau module est par exemple installé en aval du module de référence avec interposition d'une table de convoyage pour permettre l'acheminement des corps creux de l'une à l'autre. Cependant, aussi minutieuses que puissent être la dépose du module de référence et la dépose du nouveau module, il existera toujours un défaut de positionnement d'un module par rapport à l'autre qui ne permettra pas de placer correctement la table de convoyage par rapport à l'un de ces deux modules.

Pour résoudre ce problème, le document WO2012107172 propose de disposer des roues de transfert supportées par des châssis individuels pour remplacer la table de convoyage classique comportant un châssis commun à toutes les roues de transfert. Une telle solution permet de positionner correctement les roues de transfert d'extrémité par rapport aux deux modules.

Néanmoins, une telle solution requiert de positionner individuellement et verticalement chacune des roues de transfert les unes par rapport aux autres afin qu'elles s'inscrivent tous dans un plan horizontal, c'est-à-dire perpendiculaire aux axes des roues de transfert, pour réaliser le transfert des corps creux. Le temps d'installation s'en trouve donc allongé par rapport à l'installation d'un bloc de toutes les roues de transfert supportées par un châssis commun.

De plus, une telle solution nécessite que chacune des roues de transfert soit mise en mouvement par un moteur individuel. Il est en effet très complexe de disposer des organes de transmission entre deux roues de transfert successives car, du fait des inégalités du sol, les axes de rotation des différentes roues de transfert portées par des châssis individuels ne sont plus parfaitement parallèles les uns par rapport aux autres. Il devient ainsi impossible de positionner correctement de manière simultanée les roues de transfert entre elles, d'une part, et les organes de transmission, tels que des engrenages, entre eux, d'autre part. Le coût d'une telle solution est très élevé du fait de la présence de plusieurs moteurs d'entraînement individuel de chaque roue de transfert.

BREF RESUME DE L'INVENTION

L'invention propose un procédé de montage d'une installation de fabrication de récipients comportant au moins un premier module et un deuxième module, et une table de convoyage interposée entre les deux modules pour assurer le convoyage des corps creux depuis un dispositif de transport de sortie des corps creux du premier module jusqu'à un dispositif de transport d'entrée des corps creux du deuxième module, caractérisé en ce qu'il comporte successivement les étapes suivantes :

- une première étape de mise en position et de fixation des deux modules sur le sol ;

- une deuxième étape de mise en position de la table de convoyage entre les deux modules, le châssis de la table de convoyage étant positionné et fixé par rapport à un châssis d'un des deux modules ;

- une troisième étape de réglage de la position angulaire de la roue de transfert réglable de la table de convoyage de manière à permettre le transfert des corps creux entre ladite roue de transfert jusqu'au dispositif de transport de l'autre des deux modules ;

Selon d'autres caractéristiques du procédé de montage réalisé selon les enseignements de l'invention :

- lors de la troisième étape, ladite roue réglable est déplacée le long d'une trajectoire en arc de cercle autour de l'axe (F) de la roue (38F) de transfert adjacente entre deux positions angulaires extrêmes,

- une quatrième étape de réglage de la hauteur des pieds du châssis de manière à permettre le transfert des corps creux entre ladite roue de transfert réglable et le dispositif de transport dudit autre module ;

- le premier module est une station de formage ;

- le deuxième module est une station de revêtement du corps creux ;

- le deuxième module est une table de convoyage qui est positionnée et fixée par rapport à un châssis d'une station de revêtement du corps creux.

L'invention propose aussi une installation de fabrication de récipients comprenant un premier module, notamment une station de formage; - un deuxième module, notamment une station de revêtement du corps creux; et

- une table de convoyage comprenant une succession d'au moins deux roues de transfert présentant, comportant chacune des organes de support de corps creux à sa périphérie, ladite succession incluant:

* une roue de transfert d'extrémité amont destinée à être montée tangente à un dispositif de transport de sortie dudit premier module, et

* une roue de transfert d'extrémité aval, chaque roue de transfert destinée à être montée tangente à un dispositif de transport d'entrée dudit deuxième module;

la table comprenant en outre un châssis commun rigide qui porte à rotation toutes les roues de transfert par l'intermédiaire de moyens individuels de guidage en rotation, les axes (A à G) de rotation des roues de transfert étant maintenus parallèles par le châssis, deux roues de transfert adjacentes étant tangentes ;

Selon l'invention, les moyens de guidage d'au moins l'une des roues de transfert d'extrémité, dite roue réglable, sont montés coulissants horizontalement par rapport au châssis.

Autrement dit, la table de convoyage est susceptible de s'adapter aux défauts de positionnement des modules, rapide à mettre en place et peu onéreuse à réaliser.

Selon d'autres caractéristiques de la table de convoyage réalisée selon les enseignements de l'invention :

- les moyens de guidage d'au moins l'une des roues de transfert d'extrémité, dite roue réglable, sont montés coulissants par rapport au châssis le long d'une trajectoire en arc de cercle autour de l'axe de la roue de transfert adjacente entre deux positions angulaires extrêmes - la table de convoyage comporte un unique organe de motorisation qui entraîne en rotation toutes les roues de transfert en chaîne par l'intermédiaire d'organes de transmission de mouvement ;

- chaque roue de transfert réglable est montée solidaire en rotation avec un premier engrenage coaxial qui engrène directement avec un deuxième engrenage monté solidaire en rotation coaxialement avec la roue de transfert adjacente ;

- les moyens de guidage des roues de transfert autre que les roues réglables sont montées en une unique position non réglable sur le châssis ;

- le châssis comporte des pieds réglables en hauteur ;

- la table de convoyage comporte au moins une roue de transfert intermédiaire qui est interposée entre les deux roues d'extrémité ;

- la table de convoyage comporte une succession d'une pluralité de roues de transfert intermédiaires qui sont interposées entre les deux roues d'extrémité ;

- une seule roue d'extrémité est réglable ;

- tous les organes de transmission sont formés par des engrenages dont chacun est monté solidaire en rotation coaxialement avec la roue de transfert associée, chaque engrenage engrenant directement avec l'engrenage associé de chaque roue adjacente ;

- la table de convoyage comporte des moyens de verrouillage des moyens de guidage de la roue de transfert réglable par rapport au châssis dans une position angulaire réglée.

L'invention porte également sur la table de convoyage précitée destinée à être montée entre un premier module et un deuxième module pour transférer les corps creux du premier au deuxième module.

L'invention propose aussi une usine qui comprend :

- un sol d'implantation ; - un premier et un second module, ainsi qu'une table de convoyage formant l'installation de fabrication de corps creux réalisée selon les enseignements de l'invention;

-le premier et le second module, ainsi que la table de convoyage sont fixés au sol d'implantation de l'usine pour garantir une bonne précision du montage de la table de convoyage et des modules, les uns par rapport aux autres.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la lecture de la description détaillée qui va suivre pour la compréhension de laquelle on se reportera aux dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1 est une vue en plan qui représente un plan d'implantation au sol d'une installation de fabrication de récipient comportant deux stations de traitement et une table de convoyage ;

- la figure 2 est une vue similaire à celle de la figure 1 sur laquelle la position réelle des deux stations de traitement a été superposée avec leur position théorique définie par le plan d'implantation de la figure 1 ;

- la figure 3 est une vue similaire à celle de la figure 2 sur laquelle on a ajouté la position réelle de la table de convoyage réalisée selon les enseignements de l'invention, la table étant positionnée par rapport à la première station de traitement ;

- la figure 4 est une vus similaire à celle de la figure 3 dans laquelle la position de la roue de transfert d'extrémité aval de la table de convoyage a été réglée pour être tangente à un dispositif de transport d'entrée de la deuxième station de traitement ;

- la figure 5 est une vue en perspective qui représente la table de convoyage réalisée selon les enseignements de l'invention ; - la figure 6 est une vue de dessus qui représente la roue de transfert d'extrémité aval de la table de convoyage de la figure 5 et la roue de transfert adjacente ;

- la figure 7 est une vue en coupe axiale selon le plan de coupe 7-7 de la figure 6 qui représente les moyens de guidage en rotation de la roue de transfert d'extrémité aval ;

- la figure 8 est une vue en perspective qui représente la paroi supérieure d'une poutre centrale du châssis de la table de convoyage au niveau de la roue de transfert d'extrémité aval ;

- la figure 9 est une vue en coupe selon le plan de coupe

9-9 de la figure 1 qui représente des moyens de verrouillage de la roue de transfert d'extrémité aval dans une position déterminée ;

- la figure 10 est une vue en perspective qui représente un organe de motorisation des roues de transfert de la table de convoyage ;

- la figure 11 est un schéma-bloc qui représente un procédé de montage d'une installation de fabrication de récipients comportant une table de convoyage réalisée selon les enseignements de l'invention.

DESCRIPTION DETAILLEE DES FIGURES

Dans la suite de la description, des éléments présentant une structure identique ou des fonctions analogues seront désignés par des mêmes références.

Dans la suite de la description, on adoptera à titre non limitatif des orientations :

- longitudinale dirigée d'arrière en avant et indiquée par la flèche "L" des figures 5 à 10 ;

- verticale dirigée de bas en haut et indiquée par la flèche "V" des figures 5 à 10 ; - transversale dirigée de gauche à droite et indiquée par la flèche "T" des figures 5 à 10.

Le terme "horizontal" sera utilisé pour définir un plan orthogonal à la direction verticale. La direction verticale est définie à titre de repère purement géométrique et elle ne se confond pas nécessairement avec la direction de la gravité.

Les termes amont et aval seront utilisés en référence au sens de déplacement des corps creux le long d'une trajectoire à travers l'installation de fabrication de récipients.

On a représenté schématiquement à la figure 1 le plan théorique d'implantation au sol d'une installation 20 de fabrication de récipients en grande série. Dans l'installation représentée à la figure 1, les corps creux sont destinés à être déplacés de manière continue depuis leur entrée dans l'installation 20 jusqu'à leur sortie.

L'installation 20 comporte plusieurs modules dont chacun est destiné à être installé en un bloc. A cet effet, chaque module comporte un unique châssis porteur. Le châssis d'un module est conçu pour pouvoir être transporté et déposé en un seul bloc sur le sol, à une position déterminée par le plan d'implantation.

Dans l'exemple représenté à la figure 1, un premier module est formé par une station 22 de formage. La station 22 de formage comporte un carrousel 24 de formage de préformes préalablement chauffées. Le carrousel 24 est porté par le châssis de la station 22 de formage. Le carrousel 24 porte une pluralité d'unités de moulage (non représentées) qui sont destinées à conformer les préformes en récipients par formage au moyen d'un fluide sous pression, notamment de l'air. Pendant l'opération de formage, le carrousel 24 tourne de manière à déplacer les corps creux en continu depuis un point de chargement d'une préforme chaude jusqu'à un point de déchargement du récipient final. Un tel carrousel 24 est bien connu de l'homme du métier. Il ne sera donc pas décrit plus en détails.

Un four 26 de conditionnement thermique de préformes est ici juxtaposé à la station 22 de formage. Il s'agit ici d'un tunnel de chauffage qui est parcouru par une chaîne d'organes (non représentés) de préhension dont chacun est apte à porter une préforme. Les préformes sont ainsi chauffées durant leur convoyage à travers le tunnel de chauffage depuis un point d'entrée des préformes froides jusqu'à un point de transfert des préformes chaudes en direction du carrousel 24 de formage. Un tel four 26 de conditionnement est bien connu de l'homme du métier. Il ne sera donc pas décrit plus en détails par la suite.

Les corps creux sortent en continu de la station 22 de formage par l'intermédiaire d'un dispositif 28 de transport de sortie porté par le châssis de la station 22 de formage. Le dispositif 28 de transport de sortie est ici formé par une roue de transfert entraînée en rotation autour d'un axe sensiblement vertical. La roue de transfert comporte à sa périphérie des organes (non représentés) de support individuel de corps creux.

Un autre module est agencé directement en aval de la station 22 de formage. Il s'agit d'une table 30 de convoyage. La table 30 de convoyage sera décrite plus en détail par la suite. Elle est apte à prendre en charge les corps creux sortant de la station 22 de formage par l'intermédiaire du dispositif 28 de transport de sortie pour les transporter jusqu'à un deuxième module aval suivant.

Le deuxième module aval est ici formé, de manière non limitative, par une station 32 de revêtement des corps creux avec une couche dite "barrière". La station 32 de revêtement comporte un carrousel 34 de traitement qui est porté par un châssis de la station 32 de revêtement. Les corps creux sont acheminés en continu jusqu'au carrousel 34 de traitement par l'intermédiaire d'un dispositif 36 de transport d'entrée. Le dispositif 36 de transport d'entrée est ici formé par une roue de transfert entraînée en rotation autour d'un axe sensiblement vertical. La roue de transfert comporte à sa périphérie des organes de support individuel de corps creux. Dans les figures 1 à 4, les positions théoriques des modules sont indiquées en traits interrompus, tandis que leur position réelle est indiquée en traits continus.

Comme représenté à la figure 2, lorsque les modules sont déposés au sol, il est fréquent que leur position réelle, indiquée en traits pleins, ne coïncide pas parfaitement avec leur position théorique définie par le plan d'implantation, indiquée en traits interrompus. On observe ainsi un décalage longitudinal, un décalage transversal, ainsi qu'un décalage angulaire par rapport à la position théorique. Ces décalages sont, dans la mesure du possible, limités à une certaine plage de tolérance.

En outre, en fonction de l'état du sol, il est aussi courant que l'assiette des modules ne soit pas parfaitement horizontale. De plus, l'inclinaison des modules sur le sol peut différer d'un module à l'autre selon l'état du sol.

Certains modules pèsent trop lourd, par exemple jusqu'à plusieurs dizaines de tonnes, pour pouvoir être déplacés après leur dépose au sol. Les autres modules doivent donc être positionnés par rapport à la position réelle de ces modules.

C'est notamment le cas de la station 22 de formage et de la station 32 de revêtement qui peuvent peser chacune jusqu'à trente tonnes chacune.

De ce fait, la table 30 de convoyage doit pouvoir s'adapter aux tolérances de positionnement de ces deux stations 22, 32. On a représenté aux figures suivantes une table 30 de convoyage réalisée selon les enseignements de l'invention permettant de s'adapter aux tolérances de positionnement des stations 22, 32 sans avoir à corriger le positionnement de ces deux stations 22, 32.

Comme représenté à la figure 5, la table 30 de convoyage comporte une succession d'au moins deux roues 38A, 38G de transfert présentant une roue 38A de transfert d'extrémité amont et une roue 38G de transfert d'extrémité aval. Selon sa longueur, la table 30 de convoyage peut comporter au moins une roue de transfert intermédiaire qui est interposée entre les deux roues 38A, 38G d'extrémité. Les corps creux se déplacent ainsi en passant successivement par chacune des roues 38A à 38G de transfert.

Dans le mode de réalisation représenté à la figure 5, la table 30 de convoyage comporte une succession de sept roues 38A, 38B, 38C, 36D, 38E, 38F, 38G de transfert identiques. Nous décrirons par la suite la roue 38G de transfert d'extrémité aval, cette description étant applicable aux autres roues 38A à 38F de transfert de la table 30 de convoyage.

Par la suite, les références d'un élément associé à une roue de transfert particulière seront suivies d'une lettre associée à cette roue de transfert.

La roue 38G de transfert s'étend dans un plan horizontal et elle comporte un axe "G" vertical central de rotation qui est perpendiculaire audit plan horizontal. Les axes de rotations de chaque roue 38A à 38G de transfert seront désignés respectivement par les références "A" à "G".

Comme représenté plus en détails à la figure 6, la roue 38G de transfert comporte à sa périphérie des organes 40G de support de corps creux. Les organes 40G de support sont ici au nombre de vingt. Ils sont répartis régulièrement autour de la roue 38G. Chaque organe 40G de support est susceptible de supporter individuellement un corps creux et de le maintenir en position pendant son transport.

Dans le mode de réalisation représenté aux figures, chaque organe 40G de support est formé par une pince qui est susceptible de saisir le corps creux par son col.

On appellera centre 42 de la pince le point compris entre deux mors de la pince qui correspond à la position d'un axe du col (non représenté) du corps creux lorsqu'il est saisi par la pince. On appellera par la suite cercle 44G de référence un cercle centré sur l'axe de rotation de la roue 38G de transfert qui passe par le centre des pinces de ladite roue 38G de transfert.

La table 30 de convoyage comporte aussi un châssis 46 commun rigide qui porte à rotation autour de leur axe "A" à "G" toutes les roues 38A à 38G de transfert par l'intermédiaire de moyens individuels de guidage en rotation.

Par châssis "rigide", on comprendra que le châssis 46 se déforme peu pendant son transport. Le châssis 46 n'est notamment pas articulé. Ce châssis est fixé au sol de l'usine pendant le montage de l'installation 20.

Le châssis 46 comporte plus précisément une poutre 50 centrale d'axe sensiblement longitudinal présentant une grande rigidité. La poutre 50 est ici creuse de section carré ou rectangulaire. Elle comporte ainsi une paroi 52 supérieure et une paroi 54 inférieure séparées par un espace intérieur libre comme cela est représenté à la figure 7.

La poutre 50 est portée par plusieurs pieds 56 qui sont répartis sur la longueur de la poutre 50 et de part et d'autre de l'axe de la poutre 50. Les pieds 56 sont ici verticaux. Ils sont ici au nombre de huit répartis en quatre pieds 56 gauches et quatre pieds 56 droits.

Pour permettre au châssis 46 de reposer au sol de manière stable, les pieds 56 sont écartés transversalement de l'axe longitudinal de la poutre 50. A cet effet l'extrémité supérieure de chaque pied 56 est reliée rigidement à la poutre 50 par l'intermédiaire d'une traverse 58. Chaque pied 56 comporte à son extrémité inférieure un patin 60 susceptible d'être réglé en hauteur pour permettre à tous les pieds 56 de reposer simultanément sur le sol indépendamment de ses irrégularités et pour permettre de régler l'assiette de la table 30 de convoyage.

Pour permettre une plus grande rigidité du châssis 46, les pieds 56 sont reliés entre eux par des poutrelles 62 de renfort. La rigidité du châssis 46 ainsi conçu pour permettre son transport en un seul bloc et pour le mettre en position en une seule opération à l'emplacement prévu par le plan d'implantation.

A cet effet, le châssis 46 comporte ici deux fourreaux 64 transversaux qui sont agencés en partie basse des pieds 56. Les fourreaux 64 sont plus précisément agencés de manière à être répartis de part et d'autre du centre de gravité de la table 30 de convoyage. Les fourreaux 64 sont écartés longitudinalement l'un de l'autre d'une distance adaptée pour qu'un chariot élévateur puisse enfourcher les fourreaux 64 et procéder au transport de la table 30 de convoyage en un bloc.

Les roues 38A à 38G de transfert sont portées par la poutre 50 centrale de manière que leurs axes "A" à "G" de rotation soient verticaux. La rigidité de la poutre 50 et du châssis 46 en général est suffisante pour garantir que les axes "A" à "G" des roues 38A à 38G de transfert resteront parallèles entre eux indépendamment des irrégularités du sol et perpendiculaires au plan horizontal définit par les roues de transfert.

Comme représenté à la figure 7, chaque roue 38A à 38G de transfert est montée solidaire en rotation avec un arbre 66A à 66G central coaxial. Chaque arbre 66A à 66G est reçu à rotation dans des moyens 67A à 67G individuels de guidage en rotation qui sont portés par la poutre 50. Ces moyens 67A à 67G de guidage en rotation sont similaires pour toutes les roues 38A à 38G de transfert. On ne décrira donc que les moyens 67G associés à la roue 38G de transfert d'extrémité aval.

Les moyens 67G de guidage en rotation comportent un manchon 68G d'axe vertical qui est destiné à être monté fixe sur la poutre 50. Une extrémité supérieure du manchon 68G est située juste au-dessous de la roue 38G de transfert. Le manchon 68G comporte un collet 70G qui s'étend radialement en saillie vers l'extérieur et qui repose sur la paroi 52 supérieure de la poutre 50.

Le manchon 68G reçoit coaxialement l'arbre 66G de la roue 38G de transfert avec un jeu permettant la rotation de l'arbre 66G par rapport au manchon 68G. L'arbre 66G repose sur le manchon 68G par l'intermédiaire d'au moins un palier 72G de guidage, ici un roulement à billes. Ce premier palier 72G de guidage est ici agencé dans l'extrémité supérieure du manchon 68G.

Un deuxième palier 74G de guidage, ici un roulement à billes, complète le guidage en rotation de l'arbre 66G de roue. Le deuxième palier 74G de guidage est ici agencé dans une extrémité inférieure du manchon 68G.

L'arbre 66G traverse ici verticalement la poutre 50 de part en part à la faveur d'un orifice 76G de passage traversant la paroi 52 supérieure et la paroi 54 inférieure de la poutre 50, comme cela est représenté à la figure 8. En se reportant à la figure 7, un tronçon 78G d'extrémité inférieur du manchon 68G s'étendant vers le bas à partir du collet 70G pénétrant ici dans l'orifice 76G de passage en traversant totalement la poutre 50. De cette manière, le manchon 68G est maintenu vertical de manière ferme et rigide par les bords de l'orifice 76G de passage aussi bien dans la paroi 52 supérieure que dans la paroi 54 inférieure de la poutre 50.

Les roues 38A à 38G de transfert sont agencées successivement en chaîne le long de l'axe longitudinal de la poutre 50. Ainsi, chaque roue 38A à 38F amont de transfert est adjacente à une roue 38B à 38G aval directement suivante.

Pour permettre le transfert des corps creux d'une roue 38A à 38F de transfert à la suivante, deux roues de transfert successives sont tangentes en projection horizontale.

Comme cela est représenté à la figure 6, avec par exemple la roue 38G de transfert d'extrémité aval et la roue 38F adjacente, au point de tangence entre les deux roues 38F, 38G de transfert, chaque organe 40F de support de la roue 38F de transfert amont est susceptible de coïncider verticalement avec un organe 40G de support correspondant de la roue 38G de transfert aval de manière que le col du corps creux soit supporté simultanément par les deux organes 40G, 40F de support coïncidant. A cet effet, les organes 40G de support d'une roue 38G sont légèrement décalés verticalement, dans le sens de la hauteur, par rapport aux organes 40F de support des roues 38F adjacentes pour éviter toute interférence entre eux lors de leur passage au point de tangence.

S'agissant des roues 38A à 38G de transfert équipées de pinces, deux roues 38F, 38G de transfert sont dites tangentes lorsque leurs cercles 44G, 44F de référence sont tangents, comme illustré à la figure 6.

Lorsqu'ils sont formés par des pinces, les organes 40F de support de la roue 38F de transfert amont sont commandés en position ouverte pour laisser le corps creux partir sur la roue 38G de transfert aval lorsqu'ils passent au point de tangence.

Comme cela est représenté à la figure 3, lorsque la table 30 de convoyage est déposée au sol à l'emplacement défini par le plan d'implantation entre les deux stations 22, 32 occupant leur position réelle, la table 30 de convoyage ne peut être placée correctement que par rapport à l'une des deux stations 22, 32.

En conséquence, l'une des roues 38G de transfert d'extrémité de la table 30 de convoyage risque de ne pas être positionnée correctement par rapport au dispositif 28, 36 de transport de sortie ou d'entrée de l'autre station 22, 32 de traitement.

La position de la table 30 de convoyage est ici corrigée par rapport à la station 22 de formage. On constate à la figure 3 que la roue 38G de transfert d'extrémité aval de la table 30 de convoyage n'est pas tangente avec la roue de transfert formant le dispositif 36 de transport d'entrée de la station 32 de revêtement.

Pour résoudre ce problème en n'ayant à déplacer aucune des deux stations 22, 32 de traitement, les moyens 67G de guidage en rotation d'au moins l'une des roues 38G de transfert d'extrémité, dite roue de transfert réglable, sont montés coulissants horizontalement par rapport au châssis 46. On entend par le terme « horizontalement », un plan horizontal définit par une perpendiculaire à un axe d'une des roues de transfert. Préférentiellement, chacune des perpendiculaires de chaque axe est commune au plan horizontal. Dans ce plan horizontal s'inscrit la trajectoire d'une partie des corps creux notamment le col.

En particulier, au moins l'une des roues 38G de transfert d'extrémité, dite roue de transfert réglable, sont montés coulissants horizontalement par rapport au châssis 46 le long d'une trajectoire en arc de cercle autour de l'axe "F" de la roue 38F de transfert adjacente entre deux positions angulaires extrêmes.

Le trajet en arc de cercle et le parallélisme des axes de rotation de ces deux roues 38F, 38G de transfert permettent de garantir que la roue 38G de transfert d'extrémité demeure en permanence tangente avec la roue 38F de transfert adjacente quelle que soit la position angulaire de ses moyens 67G de guidage en rotation entre ses deux positions angulaires extrêmes.

Il est ainsi possible de faire coulisser la roue 38G de transfert d'extrémité jusqu'à une position angulaire dite réglée dans laquelle les corps creux sont susceptibles d'être transférés de manière fluide entre la roue 38G de transfert d'extrémité et le dispositif 28, 36 de transport d'entrée ou de sortie de la station 22, 32 de traitement associée, comme cela est illustré par la flèche "S" de la figure 4.

Dans l'exemple représenté aux figures 5 à 10, seuls les moyens 67G de guidage en rotation de la roue 38G de transfert d'extrémité aval sont réglables. Les moyens 67A à 67F de guidage en rotation de toutes les autres roues 38A à 38F de transfert occupent une position fixe par rapport au châssis 46. Par la suite la roue 38G de transfert d'extrémité aval sera donc appelée roue 38G de transfert réglable.

En variante non représentée de l'invention, les deux roues de transfert d'extrémité aval et amont sont réglables. Ceci permet d'éviter d'avoir à corriger précisément la position au sol du châssis de la table de convoyage pour garantir le transfert fluide des préformes entre les stations de traitement et la table 30 de convoyage.

Selon une autre variante non représentée de l'invention, seuls les moyens de guidage en rotation de la roue de transfert d'extrémité amont sont réglables en position par rapport au châssis.

Pour permettre le réglage en position angulaire des moyens 67G de guidage de la roue 38G de transfert réglable, comme cela est illustré à la figure 8, les orifices 76G de passage de la poutre 50 correspondant présentent une forme allongée en arc de cercle centré sur l'axe "F" de rotation de la roue 38F de transfert adjacente pour permettre le coulissement des moyens 67G de guidage en rotation. L'orifice 76G de passage s'étend sur un secteur angulaire "a" faisant par exemple environ 30°.

En se reportant aux figures 7 et 9, le collet 70G du manchon 68G de ladite roue 38G de transfert réglable repose sur la paroi 52 supérieure de la poutre 50 par l'intermédiaire d'une plaque 80G de support horizontale.

Il est aussi prévu des moyens de verrouillage des moyens 67G de guidage de la roue 38G de transfert réglable par rapport au châssis 46 dans une position angulaire réglée. Le blocage est réalisé par serrage de la plaque 80G de support contre la poutre 50.

A cet effet, la plaque 80G de support comporte des perçages agencés en coïncidence avec deux fentes 82G en arc de cercle concentrique avec l'arc de cercle formé par l'orifice 76G de passage pour le passage de vis 84G à travers la poutre 50. Les vis 84G sont reçues dans des plaques 86G de contrepartie agencées verticalement en vis-à-vis de la plaque 80G de support à l'intérieur de la poutre 50, comme représenté à la figure 9. Les vis 84G permettent de serrer la paroi 52 supérieure de la poutre 50 creuse entre la plaque 80G de support et les plaques 86G de contrepartie pour bloquer le manchon 68G, et donc pour bloquer les moyens 67G de guidage, dans une position angulaire choisie entre les deux positions angulaires extrêmes.

Le serrage des vis 84G est par exemple assuré par un taraudage des plaques 86G de contrepartie ou par un écrou qui est reçu sous les plaques 86G de contrepartie.

Lorsqu'un opérateur souhaite modifier la position angulaire de la roue 38G de transfert réglable, il suffit ainsi de desserrer les vis 84G pour relâcher la pression des plaques 80, 86 et permettre le coulissement des moyens 67G de guidage en rotation jusqu'à la position souhaitée.

Les moyens 67A à 67F de guidage en rotation des roues 38A à 38F de transfert autre que les roues réglables sont montés en une unique position non réglable sur le châssis 46. Toutes les autres roues 38A à 38F de transfert sont ainsi non réglables. A cet effet, le manchon 68A à 68F associé est reçu dans un orifice 76A à 76F de passage présentant un contour complémentaire, ici circulaire, ne permettant pas de changer la position du manchon 68A à 68F, et donc de la roue 38A à 38F de transfert, par rapport au châssis 46, comme illustré à la figure 8.

De manière connue, deux roues de transfert consécutives tournent en sens inverse de manière synchronisée pour que chaque organe 40 de support soit en coïncidence avec un organe 40 de support correspondant de la roue de transfert aval au point de tangence.

Avantageusement, un unique organe 88 de motorisation qui entraîne en rotation toutes les roues 38A à 38G de transfert en chaîne par l'intermédiaire d'organes de transmission de mouvement.

A cet effet, au moins la roue 38G de transfert réglable est montée solidaire en rotation avec un premier engrenage 90G coaxial qui engrène directement avec un deuxième engrenage 90F monté solidaire en rotation coaxialement avec la roue 38F de transfert adjacente, comme cela est illustré aux figures 5 et 7. Chaque engrenage 90F, 90G est monté solidaire en rotation sur un tronçon inférieur de l'arbre 66 associé. Ledit tronçon inférieur de l'arbre 66 s'étend verticalement vers le bas hors du manchon 68 au-dessous de la poutre 50 centrale.

Du fait de cette disposition, lorsque les moyens 67G de guidage en rotation de la roue 38G de transfert réglable coulissent le long de leur trajectoire en arc de cercle, la roue 38G de transfert, l'arbre 66G et l'engrenage 90G se déplacent ensemble le long de ladite trajectoire en arc de cercle.

Les deux engrenages 90F, 90G présentent un diamètre primitif qui est sensiblement égal au diamètre du cercle 44F, 44G de référence des roues 38F, 38G de transfert. Ainsi, quelle que soit la position angulaire du manchon 68G de la roue 38G de transfert réglable le long de son orifice 76G de passage en arc de cercle, l'engrenage 90G de la roue 38G de transfert réglable demeure engrené correctement avec l'engrenage 90F de la roue 38F de transfert adjacente.

Dans le mode de réalisation représenté aux figures 5 à 10, toutes les roues 38A à 38G de transfert comporte un engrenage 90A à 90G identique à celui décrit pour la roue 38G de transfert réglable. Ainsi, la mise en rotation d'une roue 38A à 38F de transfert quelconque de la table 30 de convoyage entraîne en rotation de manière synchronisée toutes les autres roues 38A à 38G de transfert de la table 30 de convoyage.

Comme représenté à la figure 10, l'organe 88 de motorisation est formé par un moteur, ici un moteur électrique, qui entraîne en rotation un pignon 92 d'entraînement. L'organe 88 de motorisation est porté par la poutre 50 centrale. Le pignon 92 d'entraînement est engrené avec l'engrenage 90D de l'une des roues de transfert non réglable, ici la roue 38D de transfert intermédiaire. Les organes 90A à 90G de transmission ne sont pas destinés à être accouplé à des organes de transmission d'un autre module. Les décalages de position entre deux modules dues notamment aux irrégularités du sol ne permettent pas de garantir que les axes de rotation "A" à "G" des roues de transfert de la table 30 de convoyage seront suffisamment parallèles avec les axes de rotation des roues de transfert des autres modules. De ce fait, l'engrènement des organes 90A à 90G de transmission de la table 30 de convoyage sont susceptibles de ne pas pouvoir être accouplés aux organes de transmission d'autres modules. Ainsi, l'organe 88 de motorisation est destiné à entraîner uniquement les roues 38A à 38G de transfert de la table 30 de convoyage.

En variante, on comprendra que les engrenages peuvent être remplacés par d'autres moyens connus de transmission synchronisée de mouvement, tels que des courroies et des poulies.

On décrit à présent un procédé de montage de l'installation 20 de fabrication de récipients décrite précédemment qui est illustré à la figure 11.

Lors d'une première étape "S1", le premier module, formé ici par la station 22 de formage, et le deuxième module, formé par la station 32 de revêtement, sont déposés au sol à l'emplacement prévu par le plan d'implantation. Comme expliqué précédemment en référence à la figure 2, les deux stations 22, 32 de traitement sont légèrement décalées par rapport à la position théorique définie par le plan. Ces deux stations 22, 32 sont alors fixées au sol.

Puis, lors d'une deuxième étape "S2", la table 30 de convoyage est déposée d'un bloc entre les deux stations 22, 32 de traitement à l'emplacement prévu par le plan d'implantation, comme cela est représenté à la figure 3. La table 30 de convoyage présentant une unique roue 38G de transfert réglable formée par la roue 38G de transfert réglable, la position du châssis 46 de la table 30 de convoyage est corrigée par rapport à la position réelle de la station 22 de formage. Dans cette position corrigée, la roue 38A de transfert d'extrémité amont de la table 30 de convoyage est tangente à la roue de transfert formant le dispositif 28 de transport de sortie de la station 22 de formage. Le châssis 46 de la table 30 de convoyage est ensuite fixé au châssis de la station 22 de formage.

Dans cette position corrigée, la roue 38G de transfert réglable de la table 30 de convoyage n'est pas tangente avec la roue de transfert formant le dispositif 36 de transport d'entrée de la station 32 de revêtement, notamment du fait des différentes tolérances de position des modules.

Puis, lors d'une troisième étape "S3" de réglage, la position angulaire de la roue 38G de transfert réglable de la table 30 de convoyage est réglée par coulissement des moyens 67 de guidage en rotation de ladite roue 38G de transfert réglable par rapport à la poutre 50, comme indiqué par la flèche "S" de la figure 4. La roue 38G de transfert réglable est ainsi coulissée jusqu'à une position réglée dans laquelle les corps creux peuvent être transférés automatiquement depuis ladite roue 38G de transfert réglable jusqu'au dispositif 36 de transport d'entrée de la station 32 de revêtement. Dans sa position réglée, la roue 38G de transfert réglable est ainsi tangente avec la roue de transfert formant le dispositif 36 de transport d'entrée de la station 32 de revêtement.

Enfin, lors d'une quatrième étape "S4" de réglage de la hauteur qui peut intervenir avant la troisième étape "S3", pendant la troisième étape "S3" ou après la troisième étape "S3", les patins 60 du châssis 46 sont réglés en hauteur de manière à permettre le transfert des corps creux depuis ladite roue 38G de transfert réglable jusqu'au dispositif 36 de transport d'entrée de la station 32 de revêtement.

En variante non représentée de l'invention, une deuxième table de convoyage est interposée entre la table 30 de convoyage réalisée selon les enseignements de l'invention et la station 32 de revêtement. Cette deuxième table de convoyage est par exemple une table de convoyage à roues de transfert non réglables. Dans ce cas, la position de la deuxième table de convoyage est corrigée par rapport à la position de la station 32 de revêtement. La roue 38G de transfert réglable de la première table 30 de convoyage réalisée selon les enseignements de l'invention permet de venir positionner la roue 38G de transfert réglable de manière tangente par rapport à une roue de transfert d'extrémité amont non réglable de la deuxième table de convoyage.

La table 30 de convoyage réalisée selon les enseignements de l'invention conserve les avantages d'un châssis 46 unique et rigide qui permet de transporter la table 30 de convoyage en un bloc. La mise en position de la table 30 de convoyage est ainsi rapide.

En outre, la table 30 de convoyage réalisée selon les enseignements de l'invention permet de rattraper les erreurs de positionnement d'un module amont et d'un module aval sans voir à corriger la position d'aucun de ces deux modules. Ceci est particulièrement utile lorsque les deux modules amont et aval sont trop lourds pour pouvoir être déplacés sans l'aide d'un instrument de levage.

Ceci permet aussi de réduire le temps de montage d'une installation 20 classique car il n'est plus nécessaire de corriger la position de tous les modules, même lorsque les modules sont assez légers pour être déplacés sans l'aide d'une grue.

On décrit à présent une usine qui comprend :

- un sol d'implantation ;

- un premier et un second module, ainsi qu'une table de convoyage formant l'installation de fabrication de corps creux réalisée selon les enseignements de l'invention;

- le premier et le second module, ainsi que la table de convoyage sont fixés au sol d'implantation de l'usine pour garantir une bonne précision du montage de la table de convoyage et des modules, les uns par rapport aux autres.