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Patent Searching and Data


Title:
METHOD AND SYSTEM FOR DETECTING FROST
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/012685
Kind Code:
A1
Abstract:
A system for detecting frost on a surface (18) comprises a resistive element (12) in contact with the surface (18), a current generator (22) connected to the resistive element (12), a sensor (28) measuring the temperature of the resistive element (12), and a calculation unit (38) capable of determining the presence of ice on the surface (18) depending on the measurement delivered by the sensor. The generator (22) injects an electrical current into the element (12) in order to bring same to a temperature higher than the melting temperature of the ice. The calculation unit (38) determines a difference between the temperature measured during the heating of the element and an exponential growth function, and detects frost on the surface (18) if the difference is greater than a predefined detection threshold.

Inventors:
MEMPONTEIL ALAIN (FR)
Application Number:
PCT/FR2015/051870
Publication Date:
January 28, 2016
Filing Date:
July 07, 2015
Export Citation:
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Assignee:
COMMISSARIAT ENERGIE ATOMIQUE (FR)
International Classes:
F25D21/02; B64D15/20
Domestic Patent References:
WO2013068943A12013-05-16
WO1991004646A11991-04-04
Foreign References:
US20140191084A12014-07-10
US5619144A1997-04-08
EP0083962A21983-07-20
US4980673A1990-12-25
US3594775A1971-07-20
US4981369A1991-01-01
US5790026A1998-08-04
US6328467B12001-12-11
US20030103547A12003-06-05
US6328467B12001-12-11
Attorney, Agent or Firm:
VUILLERMOZ, Bruno et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

Procédé de détection de glace sur une surface (18), comprenant le chauffage d'un élément (12) placé au contact de la surface (18), la mesure d'une grandeur dépendante de la température de l'élément (12), et la détection de glace sur la surface (18) en fonction de ladite mesure, caractérisé :

en ce que :

le chauffage (en 62) de l'élément (12) est réalisé de manière à porter celui- ci à une température strictement supérieure à la température de fusion de la glace pendant une durée prédéterminée ; et

la mesure(en 62) de la grandeur dépendante de la température est réalisée pendant le chauffage de l'élément ;

et en ce que la détection de la présence de glace comprend :

la détermination (en 64) d'un écart entre ladite grandeur mesurée pendant le chauffage de l'élément (12) et une fonction de croissance exponentielle ;

la détection (en 66, 68) de givre sur la surface si l'écart déterminé est supérieur à un seuil de détection prédéterminé.

Procédé de détection de glace sur une surface selon la revendication 1 , caractérisé en ce que la détermination (64) de l'écart comporte le calcul d'un paramètre de linéarité de ladite grandeur mesuré dans un repère temporel logarithmique, ledit écart étant égal audit paramètre ou calculé en fonction dudit paramètre.

Procédé de détection de glace sur une surface selon la revendication 2, caractérisé en ce que le calcul dudit paramètre de linéarité comporte le paramètre est égal à 1— rxy2, où rxy est le coefficient de corrélation linéaire d'un estimateur des moindres carrés ordinaire, ayant pour variable expliquée ladite grandeur mesurée et pour variable explicative le logarithme du temps.

Procédé de détection de glace sur une surface selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément (12) est un élément résistif apte à s'échauffer par effet Joule sous l'effet d'un courant électrique le parcourant, et en ce que le chauffage de l'élément (12) comporte l'injection d'un courant électrique dans l'élément, notamment un créneau de courant.

5. Procédé de détection de glace sur une surface selon la revendication 4, caractérisé en ce que la mesure de la grandeur dépendante de la température de l'élément comprend la mesure d'une tension électrique entre deux bornes de l'élément résistif.

6. Procédé de détection de glace sur une surface selon la revendication 5, caractérisé en ce que la mesure de la grandeur dépendante de la température de l'élément comprend le calcul de la résistance électrique de l'élément résistif en fonction de la tension mesurée et d'une mesure du courant injectée dans l'élément résistif ou d'un profil de courant électrique injectée prédéterminé.

7. Procédé de détection de glace sur une surface selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le chauffage est réalisé à puissance thermique constante.

8. Procédé de détection de glace sur une surface selon les revendications 7, caractérisé :

en ce que l'élément est un élément résistif apte à s'échauffer par effet Joule sous l'effet d'un courant électrique le parcourant, et le chauffage de l'élément comporte l'injection d'un courant électrique dans l'élément résistif de manière à garder sensiblement constant ;

et en ce que le procédé comporte la commande du courant injecté dans l'élément résistif de manière à garder sensiblement constant le produit U x / de la tension U de l'élément résistif par le courant / injecté dans celui-ci.

9. Système de détection du givre sur une surface (18), comprenant un élément résistif (12) au contact de la surface (18) et apte à s'échauffer par effet Joule sous l'effet d'un courant le traversant, un générateur de courant (22) pour alimenter l'élément résistif (12) en courant électrique, un capteur (28) apte à mesurer une grandeur dépendant de la température de l'élément résistif (12), et une unité de calcul (38) apte à déterminer la présence de glace sur la surface (18) en fonction de la mesure délivrée par le capteur, caractérisé :

en ce que le générateur de courant (22) est apte à injecter un courant électrique dans l'élément résistif (12) de manière à porter celui-ci à une température strictement supérieure à la température de fusion de la glace pendant une durée prédéterminée ;

en ce que le capteur (28) est apte à mesurer la grandeur dépendant de la température pendant le chauffage de l'élément résistif; et en ce que l'unité de calcul (38) est apte :

à déterminer un écart entre ladite grandeur mesurée pendant le chauffage de l'élément et une fonction de croissance exponentielle ; et

à détecter du givre sur la surface si l'écart déterminé est supérieur à un seuil de détection prédéterminé.

Système de détection du givre selon la revendication 9, caractérisé en ce qu'il est apte à mettre en œuvre un procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8.

Description:
PROCEDE ET SYSTEME DE DETECTION DE GIVRE

DOMAINE DE L'INVENTION L'invention a trait à la détection d'une couche de glace, notamment de givre, sur une surface, et plus particulièrement la détection de givre par analyse de la réponse thermique d'un système en fonction d'un apport de chaleur.

ETAT DE LA TECHNIQUE

Suivant la nature de la surface considérée, les effets d'un dépôt de givre sur celle-ci peuvent aller de la simple dégradation du fonctionnement d'un appareil à la mise en danger de personne. Par exemple, le dépôt de givre sur un évaporateur de pompe à chaleur entraine une surconsommation électrique importante, alors que le dépôt de givre sur une aile d'avion ou sur une route pose des problèmes de sécurité.

De nombreux procédés de détection de givre ont été développés dans l'état de la technique. Parmi ceux-ci, on distingue les procédés analysant une réponse thermique d'un système au contact d'une surface sur laquelle du givre est susceptible de se déposer. Un procédé de détection de givre de ce type est par exemple décrit dans le document US 6 328 467. Dans ce document, un élément résistif au contact de la surface est chauffé par effet Joule en injectant du courant dans celui-ci à une température inférieure à la température de fusion du givre. La température de l'élément résistif est mesurée pendant la relaxation thermique de l'élément et comparée à une courbe de référence pour déterminer la présence ou l'absence de givre sur ladite surface.

Un tel procédé nécessite cependant de connaître les propriétés thermiques de la surface, ce qui suppose donc un réglage particulier du procédé pour chaque type de surface, et donc un champ d'application très limité du procédé. D'une manière générale, les procédés de l'état de la technique nécessitent de connaître les propriétés de la surface et/ou les propriétés de l'environnement de la surface pour détecter le givre.

EXPOSE DE L'INVENTION Le but de la présente invention est de proposer un procédé et un système de détection d'une couche de glace, notamment de givre, qui permettent la détection de glace sur une surface sans connaissance a priori sur les propriétés de ladite surface ou de son environnement. A cet effet, l'invention a pour objet un procédé de détection d'une couche de glace, notamment de givre, sur une surface, comprenant le chauffage d'un élément placé au contact de la surface, la mesure d'une grandeur dépendante de la température de l'élément, et la détection de glace sur la surface en fonction de ladite mesure.

Selon l'invention, le procédé comporte :

le chauffage de l'élément est réalisé de manière à porter celui-ci à une température strictement supérieure à la température de fusion de la glace pendant une durée prédéterminée ;

- la mesure de la grandeur dépendante de la température est réalisée pendant le chauffage de l'élément ; et

la détection de la présence de glace comprend :

la détermination d'un écart entre ladite grandeur mesurée pendant le chauffage de l'élément et une fonction de croissance exponentielle ;

" la détection de glace sur la surface si l'écart déterminé est supérieur à un seuil de détection prédéterminé.

En d'autres termes, la réponse thermique de l'élément pendant son chauffage varie selon qu'il y ait ou non de la glace sur la surface, variation qui peut être caractérisée de manière indépendante des propriétés thermiques de la surface ou de son environnement. Notamment, si de la glace est présente, sa fusion absorbe de l'énergie thermique, ce qui modifie la cinétique de la montée en température de l'élément par rapport à la cinétique de celui-ci en absence de glace. Plus particulièrement, l'évolution de la température de l'élément est régie par l'équation de Laplace et le type d'évolution de cette température est déterminé par la condition à la limite de l'élément et donc à la condition à la surface pouvant être verglacée.

S'il y a absence de glace, la condition à la limite est de type « diffusive », auquel cas, la température de l'élément présente une évolution sensiblement exponentielle. Au contraire, s'il y a présence de glace, la condition à la limite de l'élément est de type « Dirichlet », qui fixe sensiblement la température de la surface, et donc de l'élément, à la température de fusion de la glace. La température de l'élément est donc sensiblement stabilisée pendant la durée de fusion de la glace. C'est ce changement de comportement de la température de l'élément pendant la fusion de la glace qui permet de déterminer la présence ou l'absence de glace. L'invention consiste ainsi à déterminer si l'évolution de la température de l'élément pendant son échauffement est de type exponentielle ou non, et cette comparaison ne nécessite aucune information a priori sur la surface ou son environnement. Selon un mode de réalisation de l'invention, la détermination de l'écart comporte le calcul d'un paramètre de linéarité de ladite grandeur mesuré dans un repère temporel logarithmique, ledit écart étant égal audit paramètre ou calculé en fonction dudit paramètre. Notamment, il comporte le calcul d'un estimateur des moindres carrées ordinaire, la variable expliquée étant ladite grandeur mesurée, la variable explicative étant un logarithme du temps, et le paramètre est égal à 1— r xy 2 , où r xy est le coefficient de corrélation linéaire d'un estimateur des moindres carrés ordinaire ayant pour variable expliquée ladite grandeur mesurée et pour variable explicative le logarithme du temps. La transformation du temps t en log(t), permet ainsi de caractériser de manière simple et rapide le profil de l'évolution de la température, ou de la grandeur mesurée associée.

Selon un mode de réalisation, l'élément est un élément résistif apte à s'échauffer par effet Joule sous l'effet d'un courant électrique le parcourant, et le chauffage de l'élément comporte l'injection d'un courant électrique dans l'élément, notamment un créneau de courant. Notamment, la mesure de la grandeur dépendant de la température de l'élément comprend la mesure d'une tension électrique entre deux bornes de l'élément résistif. Plus particulièrement, la mesure de la grandeur dépendant de la température de l'élément comprend le calcul de la résistance électrique de l'élément résistif en fonction de la tension mesurée et d'une mesure du courant injectée dans l'élément résistif ou d'un profil de courant électrique injecté prédéterminé.

Selon un mode de réalisation, le chauffage est réalisé à puissance thermique constante. Notamment :

l'élément est un élément résistif apte à s'échauffer par effet Joule sous l'effet d'un courant électrique le parcourant, et le chauffage de l'élément comporte l'injection d'un courant électrique dans l'élément résistif de manière à garder sensiblement constant ;

et en ce que le procédé comporte la commande du courant injecté dans l'élément résistif de manière à garder sensiblement constant le produit U x / de la tension U de l'élément résistif par le courant / injecté dans celui-ci. L'invention a également pour objet un système de détection de glace, notamment de givre, sur une surface, comprenant un élément résistif au contact de la surface et apte à s'échauffer par effet Joule sous l'effet d'un courant le traversant, un générateur de courant pour alimenter l'élément résistif en courant électrique, un capteur apte à mesurer une grandeur dépendant de la température de l'élément résistif, et une unité de calcul apte à déterminer la présence de glace sur la surface en fonction de la mesure délivrée par le capteur.

Selon l'invention :

- le générateur de courant est apte à injecter un courant dans l'élément résistif de manière à porter celui-ci à une température strictement supérieure à la température de fusion de la glace pendant une durée prédéterminée ;

le capteur est apte à mesurer la grandeur dépendante de la température pendant le chauffage de l'élément résistif ;

- et l'unité de calcul est apte :

à déterminer un écart entre ladite grandeur mesurée pendant le chauffage de l'élément et une fonction de croissance exponentielle ; et

à détecter de la glace sur la surface si l'écart déterminé est supérieur à un seuil de détection prédéterminé.

Ce système est notamment apte à mettre en œuvre le procédé du type précité.

BRÈVE DESCRIPTION DES FIGURES L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple, et réalisée en relation avec les dessins annexés, dans lesquels des références identiques désignent des éléments structurellement identiques et/ou fonctionnellement identiques, et dans lesquels :

la figure 1 est une vue schématique d'un système selon l'invention ;

- les figures 2A, 2Bet 2C sont des vues schématiques en coupe illustrant des variantes du système avec support et sans support pour un élément chauffant du système de la figure 1 ;

la figure 3 est une vue schématique de dessus d'un mode de réalisation de l'élément chauffant du système de la figure 1 ;

- la figure 4 est un organigramme d'un procédé de détection selon l'invention ; et

les figures 5A, 5B, 5Cet5D sont des courbes illustrant un profil de montée en température de l'élément chauffant en l'absence de givre et en présence de givre, dans le repère temporel et dans un repère temporel logarithmique. DESCRIPTION DÉTAILLÉE DE L'INVENTION

En se référant à la figure 1, un système 10 selon l'invention comporte :

• un élément résistif 12 apte à s'échauffer sous l'effet d'un courant le parcourant, comprenant notamment une partie résistive et une partie formant sonde de température, ou thermistor, pour mesurer la température de la partie résistive, fixé sur une première face 14 d'un support 16, dont une seconde face 18, opposée à la première face 14, est susceptible d'être couverte de glace, notamment de givre, et

• un dispositif 20 connecté à l'élément résistif pour la mise en œuvre d'un procédé de détection de glace sur la face 18 du support 16.

La seconde face 18 est par exemple destinée à être exposée à un écoulement d'air humide de refroidissement d'un échangeur de pompe à chaleur ou d'un écoulement d'air d'un fuselage d'avion lors d'un vol.

Le dispositif 20 comporte :

un générateur de courant 22, connecté à deux bornes d'alimentation en courant 24, 26 de l'élément résistif 12, pour délivrer à la partie résistive de celui-ci un créneau de courant, ce qui a pour effet de chauffer cette dernière par effet Joule ;

- un premier circuit de mesure 28 pour mesurer une tension de la partie thermistor de l'élément résistif 12, représentative de la température de la partie résistive, entre deux bornes 30, 32 de ce dernier ;

- un second circuit de mesure 34, 36 pour mesurer le courant délivré par le générateur de courant 22, par exemple un circuit de mesure 34 de la tension aux bornes d'une résistance 36 connectée entre le générateur 22 et l'élément résistif 12 ; et

- une unité de traitement d'informations 38, connectée aux circuits de mesure 28, 34, pour détecter la présence ou l'absence de glace sur la face 18 du support 14 en fonction des mesures délivrées par les circuits 28, 34, d'une manière qui sera expliquée plus en détail ci-après.

Dans une variante privilégiée de l'invention, le générateur 22 et les circuits de mesure 28, 36 sont pilotés par exemple par l'unité de traitement 38, qui mémorise des paramètres concernant le courant injecté dans l'élément 12 et synchronise l'injection de courant et les différentes mesures nécessaires à la détection. En se référant à la vue en coupe de la figure 2A, l'élément résistif 12 est plaqué contre la face 16 du support 14 au moyen d'éléments de fixation 40, par exemple des brides, des clips, des vis ou autres. Ce type de fixation mécanique permet un contact direct de l'élément résistif 12 avec la face 16 du support, c'est-à-dire un couplage ayant une résistance thermique faible ou nulle. En contrepartie, les éléments de fixation 40 augmentent l'inertie thermique du système et peuvent donc pénaliser sa réponse thermique. En variante, comme illustré à la vue en coupe de la figure 2B, l'élément résistif 12 est fixé à la face 16 du support 14 au moyen d'une colle 42. De manière avantageuse, la colle 42 présente une haute conductivité thermique et une épaisseur minimisée afin de limiter la résistance thermique et donc un gradient thermique dans l'épaisseur de la couche de colle 42 séparant l'élément 12 du support 14. La colle est choisie pour être stable dans la gamme de températures subie par l'élément 12, et notamment stable pour des températures d'au moins 150°C. La colle 42 est par exemple une colle époxy de haute conductivité thermique et de haute température, tel qu'une colle Epo-Tek® de la société Epoxy Technology Inc.

Le support 14 est de préférence constitué d'une feuille d'un matériau de haute conductivité thermique et d'une épaisseur réduite. De cette manière, l'énergie nécessaire à l'élévation de la température du support jusqu'à la température de fusion de la glace n'est pas trop importante par rapport à celle nécessaire à la fusion d'une couche de givre 44 formée sur la face 18, et le gradient de température dans le support 14 est limité de sorte qu'il n'est pas nécessaire de compenser ce gradient par une température élevée de l'élément résistif 12. Plus particulièrement, comme cela sera expliqué ci-après, l'invention mesure la déviation de la montée en température de l'élément 12 sous l'effet d'un apport d'énergie thermique par rapport à un profil exponentiel. Or, cette déviation est d'autant plus marquée que le pourcentage de l'énergie thermique utilisée pour la fusion de la glace lors de la montée en température de l'élément 12 est importante. Pour un support d'épaisseur comprise entre 0,01mm et 5mm et constitué d'un matériau de conductivité thermique supérieure à 200 Wm 'K "1 à 20°C, la glace est détectée avec fiabilité.

Dans une variante, le support 14 est métallique, par exemple constitué de cuivre, de conductivité thermique à 20°C égale à 390 Wm 'K "1 , d'aluminium, de conductivité thermique à 20°C égale à 237 Wm 'K "1 , ou d'un alliage de ceux-ci. L'élément résistif 12 est alors préférentiellement isolé électriquement du support 14, par exemple au moyen d'une fine couche de matériau isolant électrique de haute conductivité thermique, par exemple collé au moyen d'une colle électriquement isolante et de haute conductivité thermique, notamment de type époxy.

Dans une autre variante, illustrée à vue en coupe de la figure 2C, la surface susceptible d'être couverte de glace est une face 46 de l'élément 12 lui-même, ce dernier étant par exemple logé dans une cavité ou une ouverture réalisée dans un support 48, avantageusement bon isolant thermique, tel que par exemple en céramique.

De manière analogue, l'élément 12 est choisi pour limiter la portion d'énergie nécessaire à sa montée en température jusqu'à la température de fusion de la glace, et ainsi accroître la déviation de la réponse thermique de l'élément 12 par rapport à un profil exponentiel en présence de glace, et donc augmenter la fiabilité et la précision de la détection.

De manière avantageuse, la face arrière de l'élément 12, opposée à celle en contact avec le support ou avec la glace, est isolée thermiquement de manière à réduire les perturbations thermiques.

La figure 3 est une vue de dessus d'un exemple de réalisation de l'élément résistif 12. Dans cet exemple, l'élément 12 comporte un support souple, par exemple en polyimide dans ou sur lequel est formée une piste thermo -résistive 50, par exemple en platine ou en nickel, sous la forme de serpentin et connectée aux bornes 24, 26 d'alimentation électrique, et une partie thermocouple 52, connecté aux bornes 30, 32. L'élément résistif 12 est par exemple un réchauffeur/thermocouple commercialisé par la société NeoTIM, Albi, France.

En variante, l'élément résistif 12 comporte une portion résistive et une portion thermistor confondue, auquel les bornes 24 et 26 sont confondues avec les bornes 30, 32, les deux bornes de l'élément 12 étant utilisées à la fois pour l'injection de courant et pour la mesure de tension. Notamment, l'élément 12 est un thermistor dont l'usage initial est modifié pour mettre en œuvre également le chauffage recherché. Par exemple, l'élément 12 est un thermistor à résistance au platine ou au nickel formée sur support thermiquement isolant, notamment une céramique, permettant ainsi d'isoler la face de l'élément 12 opposée à la surface 18. Le thermistor est par exemple un thermistor fabriqué par la société Corrège, Pacy-sur-Eure, France, de référence PT100.

Dans ce qui suit, la « résistance de l'élément résistif » se réfère à la résistance de la partie résistive chauffante de l'élément résistif 12 dans laquelle est injecté du courant. Il va à présent être décrit en relation avec la figure 4 un premier mode de réalisation d'un procédé de détection de givre mis en œuvre à l'aide du système venant d'être décrit.

Dans ce premier mode de réalisation, l'élément résistif 12 et la fixation de celui-ci à la surface 18 sont avantageusement conçus pour que la variation de résistance de la partie résistive chauffante de l'élément 12 soit limitée, de sorte qu'en première approximation la puissance thermique dissipée par effet Joule, et donc la puissance thermique du chauffage mise en œuvre, est constante. Notamment, comme décrit ci-dessus, la résistance thermique entre l'élément 12 et la surface 18 est faible, ce que permet d'atteindre par exemple une colle de haute conductivité d'une épaisseur faible, par exemple quelques millimètres ou moins, et/ou le coefficient de variation en résistance en fonction de la température de la partie résistive chauffante est faible et/ou l'élévation de température de cette dernière reste limitée lors de la mise en œuvre du procédé. De cette manière, la réponse en température de l'élément 12 en absence de glace ne dévie que de manière négligeable d'un profil exponentiel. Par ailleurs, le choix du seuil décrit ci-après permet de tenir compte de ladite déviation, et notamment de déviation plus importante en cas de variation plus importante de la puissance du chauffage.

Le procédé débute par une étape 60 de réglage et de montage du système selon l'invention. Cette étape comprend notamment la mémorisation dans une mémoire informatique de l'unité de traitement 38 des paramètres pour l'algorithme de détection, notamment un seuil S de détection, et le cas échéant, des paramètres de pilotage du générateur 22 pour l'injection de courant dans l'élément 12, comme décrit ci-après. Dans une étape 62 suivante, mise en œuvre une fois le système selon l'invention installé conformément à l'application visée, le générateur est piloté pour injecter un courant / d'amplitude constante dans l'élément 12. De préférence, la valeur de courant injectée est choisie pour induire une montée en température rapide de l'élément 12 tout en limitant la température maximale de celui-ci afin de ne pas soumettre les l'élément 12 et ses moyens de fixation à des températures trop importantes. Par exemple, le courant est choisi de manière à obtenir une montée en température telle que 10°C/5 < ^ / ≤ 100°C/s , et/ou de manière à obtenir la température de fusion de la glace en moins de 10s, et de préférence 5s ou moins. Parallèlement, la mesure de la tension U mes aux bornes 30, 32 de l'élément 12 et le courant I mes réellement injecté sont mesurés par les circuits 22, 28 et échantillonnés par exemple par les circuits 22, 28 ou par l'unité 38 selon une période d'échantillonnage prédéterminée Ti, de préférence supérieure à 5 Hz, par exemple 10Hz. La tension et le courant échantillonnés sont alors mémorisés dans l'unité 38.

Dans une première variante, l'étape 62 d'injection de courant et d'acquisition du courant et de la tension se terminent après une durée prédéterminée T d'injection de courant, par exemple mémorisée dans l'unité 38 et comprise entre 50 et 100 secondes.

Dans une seconde variante, l'unité de traitement 38 met en œuvre une analyse de la stabilité dans le temps des mesures, de la résistance électrique ou de la température de l'élément 12 et stoppe l'étape 62 si la ou les grandeurs, dont la stabilité est analysée sont stables dans le temps. Par exemple, lors de l'étape 62, l'unité 38 calcule la résistance de l'élément 12 R(k. Ti) = ^mes^- T i )^ ^ chaque instant kTi d'échantillonnage et détermine de manière connue en soi, la température T(k.Ti) de la partie résistive chauffante de l'élément 12 correspondant à chaque valeur de résistance R(K.Ti).

L'unité 38 stoppe alors l'injection de courant lorsque la variation temporelle de température est inférieure à une valeur prédéterminée, par exemple 0,005 o C.s _1 pendant une durée prédéterminée, par exemple 5 secondes. Dans une étape 64 suivante, l'unité de traitement 38 calcule, si cela n'est pas fait lors de l'étape 62, la résistance électrique R Çk. Ti) = U™es (k. Ti)^ ^ e l'élément 12 pour chaque instant d'échantillonnage.

Dans une première variante, l'unité 38 calcule en 64 un écart E de la résistance R(k. ti) vis-à-vis de la linéarité dans un repère logarithme du temps, et plus particulièrement un écart E dépendant du coefficient de régression linéaire r xy d'un estimateur des moindres carrés ordinaire de paramètres a et b selon les relations: a, b) = arg — (a. logÇk. Ti) + b)) 2 )

où K. Tj est le dernier instant d'acquisition des mesures tension U mes et \ mes . La variable observée, ou expliquée, est donc la résistance R (k. ti) de l'élément 12 et la variable explicative de la régression linéaire selon cet estimateur est la variable X=log(t) où t est le temps. Un tel estimateur est bien connu et ne nécessite donc pas d'être décrit plus en détail. Notamment, l'unité 38 calcule en 64 l'écart E selon les relations suivantes, ou toute relation équivalente :

E = 1 2

- r x, y

K k=1 {{log(k. TÏ) - {log(k. TÏ))) {R(k. TÏ) - (R(k. TÎ )))

xy

K k=1 (log(k. TÏ) - {log(k. TÏ))Y . ∑ K k=1 {R(k. TÏ) - {R (k. TÏ))Y

Dans une seconde variante, l'unité 38 calcule, si cela n'est pas fait lors de l'étape 62, la température T(k.Ti) de l'élément 12 correspondant à chaque valeur de résistance R(K. Ti), puis calcule l'écart E de température T k. Ti) vis-à-vis de la linéarité dans un repère logarithme du temps, d'une manière analogue à la première variante, la résistance R étant remplacée par la température T dans les relations ci-dessus. Dans une étape suivante 66 du procédé selon l'invention, l'unité 38 compare la valeur calculée de l'écart E au seuil S mémorisé. Si E > S, l'unité 38 détermine, en 68, qu'une couche de glace est présente et si S≤ E, l'unité 38 détermine, en 70, qu'il n'y pas de glace. Par exemple pour un élément 12 formé d'un thermistor à base de platine fixé par une colle de haute conductivité thermique d'une épaisseur de quelque millimètre ou moins, le seuil S est de préférence choisi supérieur ou égal à 0,5%, notamment compris entre 0,5% et 5%>. Cette valeur, bien que très faible, permet de détecter avec fiabilité la présence de glace.

Les figures 5A et 5b sont des courbes de températures d'un élément 12 collé au support à un support 16 tel que décrit précédemment lors d'un même chauffage par injection de courant, respectivement sans givre (figure 5A) et avec givre (figure 5B).

Les figures 5C et 5D illustrent lesdites températures dans un repère logarithmique du temps ainsi que les droites obtenues par régression linéaire, notamment selon un estimateur des moindres carrés ordinaire. On note notamment le comportement de la température en fonction de log(t) lorsqu'il n'y pas de givre et le comportement non linéaire de la température en fonction de log(t) lorsqu'il y a du givre. Par exemple, dans le système selon l'invention testé, en l'absence de givre, le procédé détermine un écart E égal à 0,4%, et par conséquent détecte cette absence. En présence de givre, le procédé détermine un écart E égale à 5%, et détecte donc cette présence.

La valeur du seuil S est par exemple déterminée expérimentalement mettant en œuvre des tests.

Il a été décrit des modes de réalisation particuliers de l'invention.

Notamment, il a été décrit une régression linéaire sur la base d'un estimateur des moindres carrés ordinaire. Cet estimateur est très simple à mettre en œuvre et présente en outre l'avantage de ne nécessiter aucune information a priori sur le système, sur la surface pouvant se glacer ou sur l'environnement de celle-ci.

D'autres types de régression sont bien entendu possibles pour juger de l'écart entre la montée en température de l'élément chauffant et un profil exponentiel. Notamment, des régressions peuvent prendre en compte des informations a priori portant sur le système lui-même, par exemple pour prendre en compte des effets du support et/ou des moyens utilisés pour fixer l'élément au support.

De même, il a été décrit un système dans lequel le courant injecté est mesuré, ce qui permet de tenir compte des fluctuations de courant par rapport à la consigne de courant appliquée au générateur de courant. En variante, le système ne mesure pas le courant et utilise directement la consigne de courant pour le calcul de la résistance de l'élément.

De même, il a été décrit un système dans lequel un créneau de courant constant est appliqué à l'élément résistif, la mise en œuvre de l'invention étant ainsi simple. En variante, l'unité 38 pilote le générateur de courant 22 afin de garder sensiblement constante la puissance calorifique dissipée par l'élément 12, par exemple à une valeur W max . Ceci permet ainsi de forcer la réponse thermique du système à présenter un profil sensiblement exponentiel, notamment dans le cas où la partie résistive de l'élément 12 présente une variation importante de sa résistivité lors de l'injection de courant. La détection selon l'invention est ainsi plus robuste. Par exemple, la mesure de la tension est celle de la partie résistive chauffante de l'élément 12, comme cela est notamment le cas où un thermistor est également utilisé pour le chauffage, ou bien le système comporte une mesure de tension supplémentaire de la tension de ladite partie résistive chauffante, comme cela est notamment le cas où l'élément 12 comprend une sonde de température séparé de la partie résistive chauffante.

Dans cette variante, en prenant l'exemple d'un thermistor également utilisé pour le chauffage, l'injection de courant dans l'élément 12 débute par l'injection d'un courant de valeur l max . Une mesure de la puissance moyenne initiale dissipée sous forme de chaleur par l'élément 12 est ainsi égale à W max = U mes (Ti) .I mes (Ti) .

Puis pour chaque instant d'échantillonnage k. Ti, l'unité 38 calcule la puissance calorifique produite par l'élément 12 par effet Joule, ou une grandeur dépendante de celle-ci. Notamment, l'unité 38 calcule la puissance W(k.Ti) = U mes (k. Ti).I mes (k.Ti), compare la puissance W(k.Ti) à la valeur W max , calcule une nouvelle valeur de courant selon la relation / = W max IU mes (k.Ti) et pilote le générateur de courant 22 pour que ce dernier applique la valeur de courant calculée. Par exemple, si le matériau s'échauffant par effet Joule est du platine ou du nickel, la résistance de ce matériau augmente avec sa température. L'injection d'un courant constant dans le temps implique donc que la puissance calorifique dissipée par l'élément 12, directement dépendante du produit U.I = R.I 2 de la tension et du courant, augmente également avec le temps, ce que permet de corriger la régulation de puissance puisque la dérive de la puissance dissipée est corrigée en diminuant le courant injecté dans l'élément 12 de manière à conserver le produit U mes .I m es sensiblement constant dans le temps. La détection du givre est ainsi plus précise et/ou le choix du matériau s'échauffant par effet Joule est plus important. Notamment, le matériau peut être sélectionné parmi les matériaux dont la résistivité varie fortement avec la température et ainsi être utilisé en tant que capteur de température, et/ou bien le concepteur est plus libre concernant la fixation de l'élément 12.

De même, des mesures de protection sont mises en œuvre pour limiter la température maximale de l'élément, afin d'éviter d'endommager les composants du système ou des composants environnant celui-ci. Plus particulièrement, la limitation de la puissance calorifique dissipée par l'élément 12, par exemple telle que décrite précédemment, permet de limiter la température finale de ce dernier. Avantageusement, la limitation de la puissance est réglée pour la température maximale de l'élément 12 ne dépasse pas 200°C.