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Title:
METHOD AND SYSTEM FOR HINGING TWO RIGID ELEMENTS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1994/011606
Kind Code:
A1
Abstract:
Two elements (1, 2; 12, 12'; 101, 102, 201, 202) may occupy various angular positions about at least one pivotal point (11; 18, 19; 111; 211) and are subject to resilient means (3; 13; 103; 203; 229) with two opposite ends (4, 5; 14, 15; 104, 105; 204, 205) each secured to a respective one of the elements on either side of said pivotal point. Said elements are arranged in at least one stable angular position by creating, in the resilient means pivotal movement/stress curve, at least one minimum value (A2/T2) at which the slope of the curve is reversed, said minimum value being created in the immediate vicinity of a maximum value (A1/T1) at which the slope of the curve is reversed, such that the pivotal movement required to go from the minimum value to the maximum value is no greater than 90�.

Inventors:
CHENE RICHARD (FR)
DELAMOUR DOMINIQUE (FR)
RODI OLIVIER (FR)
Application Number:
PCT/FR1993/001092
Publication Date:
May 26, 1994
Filing Date:
November 05, 1993
Export Citation:
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Assignee:
CHENE RICHARD (FR)
DELAMOUR DOMINIQUE (FR)
RODI OLIVIER (FR)
International Classes:
E05D11/10; E05F1/12; G02C5/22; (IPC1-7): E05F1/12; E05D11/10; G02C5/22
Domestic Patent References:
WO1992015916A11992-09-17
Foreign References:
US2117148A1938-05-10
US1834609A1931-12-01
US4690468A1987-09-01
US3549246A1970-12-22
DE8804928U11988-05-26
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Claims:
REVENDICATIONS
1. 1 Procédé d'articulation entre deux éléments rigides (1,2; 12,12'; 101,102 ; 201,202) appuyés l'un sur l'autre et susceptibles d'occuper, par pivotement autour d'au moins un point (11; 18,19; 111; 211), dit "point de pivotement", diverses positions angulaires, en utilisant des moyens élastiques (3; 13; 103; 203,229) ayant deux extrémités opposées (4,5; 14,15; 104,105; 204,205) ancrées respectivement sur chacun desdits éléments rigides, de part et d'autre dudit point de pivotement, caractérisé en ce qu'il consiste à conférer auxdits éléments au moins une position angulaire stable, en créant, dans la courbe de la tension des moyens élastiques (3; 13; 103; 203,229) en fonction de la position angulaire relative desdits éléments rigides, dite "Courbe de Tension", au moins une valeur minimale de tension (A2/T2 ; A3/T3) où la pente de la courbe s'inverse, ladite valeur minimale étant créée au voisinage immédiat d'une valeur maximale (Al/Tl ; A4/T4) où la pente de la courbe s'inverse, le pivotement permettant de passer de la valeur minimale de tension à la valeur maximale n'excédant pas un angle de 90° .
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste à provoquer, audelà d'une position angulaire stable (A2/T2 ; A3/T3), l'apparition d'une gamme de tensions croissantes à laquelle correspond une gamme de positions angulaires instables.
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il consiste à provoquer ladite apparition de tensions croissantes en exerçant un effet de levier sur lesdits moyens élastiques (3 ; 13 ; 103 ; 203, 229).
4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'il consiste à créer l'effet de levier sans contact physique avec lesdits moyens élastiques (13), par changement de point de pivotement (18, 19). 5 Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'il consiste à créer l'effet de levier en amenant au contact desdits moyens élastiques (3 ; 103 ; 203, 229) une pièce (9, 131) qui les contraint à un allongement au cours du pivotement. Système pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5 du type comprenant deux éléments rigides (1, 2 ; 12, 12' ; 101, 102 ; 201, 202) appuyés l'un sur l'autre et susceptibles d'occuper, par pivotement autour d'au moins un point (11 ; 18, 19 ; 111 ; 211), dit "point de pivotement", diverses positions angulaires, et des moyens élastiques (3 ; 13 ; 103 ; 203, 229) ayant deux extrémités opposées (4, 5 ; 14, 15 ; 104, 105 ; 204, 205) ancrées respectivement sur chacun desdits éléments rigides, de part et d'autre dudit point de pivotement, caractérisé en ce que l'alignement d'une première (4 ; 14 ; 104 ; 204) desdites extrémités des moyens élastiques (3 ; 13 ; 103 ; 203, 229), dudit point de pivotement (11 ; 18, 19 ; 111 ; 211) et de la deuxième (5 ; 15 ; 105 ; 205) desdites extrémités des moyens élastiques correspond à un pic dans la courbe de la tension des moyens élastiques en fonction de la position angulaire relative desdits éléments rigides, dite "Courbe de Tension" et en ce qu'il comporte des moyens adaptés à faire succéder audit pic une valeur minimale dans la Courbe de Tension, où la pente de la Courbe s'inverse, le pivotement permettant de passer dudit pic à ladite valeur minimale n'excédant pas un angle de 90°. Système selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il comporte une succession de points de pivotement (18, 19) et en ce qu'à chaque alignement de ladite première extrémité (14) desdits moyens élastiques (13), d'un point de pivotement (18 ou 19) et de ladite deuxième extrémité (15) desdits moyens élastiques correspond un pic (Al/Tl ; A4/T4) dans ladite Courbe de Tension, deux au moins desdits pics étant situés au voisinage l'un de l'autre. Système selon la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce qu'un canal longitudinal (120, 121) est ménagé dans chacun desdits éléments rigides (101, 102 ; 201,202) et en ce que lesdits moyens élastiques utilisent un brin (103, 203) logé dans l'enfilade des deux canaux (120, 121). Système selon la revendication 8, caractérisé en ce que les extrémités (106, 107) desdits éléments (101, 102 ; 201, 202) voisines dudit point de pivotement (111 ; 211) revêtent respectivement des formes femelle (106) et mâle (107) comportant des reliefs appariés qui, lorsqu'ils viennent en correspondance, forment cran d'arrêt. 10 Système selon la revendication 9, caractérisé en ce que les extrémités (106, 107) desdits éléments (101, 102 ; 201 202) voisines dudit point de pivotement (111 ; 211) revêtent respectivement des formes femelle (106) et mâle (107) et en ce que la forme femelle (106) définit une cavité réceptrice de la forme mâle (107), laquelle cavité débouche à l'extérieur de la forme femelle (106) par une échancrure (126) dans le plan de pivotement relatif des éléments (101, 102 ; 201, 202) et en ce que ladite forme mâle (107) présente, dans ce même plan, une saignée (127) coïncidant avec ladite échancrure (126). 11 _ Système selon la revendication 10, caractérisé en ce que ladite échancrure (126) affecte ladite forme femelle (106) sur un premier angle dans un sens de pivotement et sur un second angle dans un sens de pivotement opposé et en ce que ladite saignée (127) n'affecte la forme mâle (107) que sur ledit premier angle. Système selon l'une quelconque des revendications 7 à 11, caractérisé en ce que les moyens élastiques sont constitués d'un brin (3 ; 13 ; 103) en un matériau élastique. Système selon l'une quelconque des revendications 7 à 11, caractérisé en ce que les moyens élastiques comprennent un brin (203) en un matériau souple non élastique associé à au moins une pièce élastique (229). Système selon la revendication 12 ou 13, caractérisé en ce que le brin forme gaine pour le passage de conduits ou de liaisons. Système selon l'une quelconque des revendications 7 à 14, caractérisé en ce que les deux éléments (101, 102 ; 201, 202) sont adaptés à être montés respectivement sur, ou dans, une branche de lunettes et sur, ou dans, une face de monture de lunettes, une position angulaire (A2/T2) stable créée par le procédé selon la revendication 1 correspondant à la position "branche ouverte" tandis qu'une autre position angulaire stable, de tension minimale (To) des moyens élastiques pour un angle de pivotement (Ao) sensiblement nul, correspond à la position "branche fermée", ledit système offrant éventuellement une gamme de positions angulaires (A>A2) instables créées par le procédé selon la revendication 2 et correspondant à des positions d'ouvertures outrepassées. Système selon la revendication 15, caractérisé en ce que l'un des deux éléments (101, 102 ; 201, 202) fait partie intégrante d'une branche de lunettes ou d'une face de monture de lunettes. 17 Monture de lunettes incorporant le système selon la revendication 15 ou 16. 18 Système selon l'une quelconque des revendications 7 à 14, caractérisé en ce que les deux éléments (101, 102 ; 201, 202) sont, ou sont adaptés à être montés respectivement dans, deux composants de prothèse d'articulation, une position angulaire stable, créée par le procédé selon la revendication 1, correspondant à la position "articulation droite" tandis qu'une autre position angulaire stable de tension minimale des moyens élastiques pour un angle de pivotement sensiblement nul, correspond à la position "articulation pliée", ledit système offrant éventuellement une gamme de positions angulaires instables créée par le procédé selon la revendication 2 et correspondant à des positions d'articulation "forcée". Prothèse d'articulation incorporant le système selon la revendication 18. 20 Système selon l'une quelconque des revendications 7 à 14, caractérisé en ce que les deux éléments (101, 102 ; 201 202) sont, ou sont adaptés à être montés respectivement dans, deux composants d'une articulation appartenant à un robot industriel, une position angulaire stable, créée par le procédé selon la revendication 1, correspondant à la position "articulation droite" tandis qu'une autre position angulaire stable de tension minimale des moyens élastiques pour un angle de pivotement sensiblement nul, correspond à la position "articulation pliée", .ledit système offrant éventuellement une gamme de positions angulaires instables créées par le procédé selon la revendication 2 et correspondant à des positions d'articulation "forcée". Articulation pour robot industriel incorporant le système selon la revendication 20. Système selon l'une quelconque des revendications 7 à 14, caractérisé en ce que les deux éléments (12, 12') sont adaptés à être montés respectivement sur, ou dans, une porte, notamment une portière de véhicule, et sur, ou dans, un dormant, notamment un dormant de caisse de véhicule, une première (A2/T2) et une deuxième (A3/T3) positions angulaires stables créées par le procédé selon la revendication 1 correspondant respectivement aux positions "porte ouverte en position parking" et "porte grande ouverte", tandis qu'une autre position angulaire stable de tension minimale (To) des moyens élastiques pour un angle de pivotement (Ao) sensiblement nul, correspond à la position "porte fermée", ledit système offrant éventuellement une gamme de positions angulaires instables (A>A3) créées par le procédé selon la revendication 2 et correspondant à des positions d'amortissement d'ouverture outrepassée. 23 Charnière pour porte, notamment pour portière de véhicule, incorporant le système selon la revendication 22.
Description:
SYSTEME D'ARTICULATION ENTRE DEUX ELEMENTS RIGIDES ET PROCEDE D'ARTICULATION

La présente invention concerne un procédé d'articulation entre deux éléments rigides appuyés l'un sur l'autre et susceptibles d'occuper, par pivotement autour d'au moins un point, dit "point de pivotement", diverses positions angulaires, un système pour la mise en oeuvre de ce procédé et des applications industrielles variées. Il convient de préciser dès maintenant que le ou les point(s) de pivotement peu(ve)nt être immatériel(s) et que, lorsque les éléments rigides pivotent autour de plusieurs points de pivotement, ces points de pivotement peuvent définir ensemble une surface de pivotement. L'invention trouve son application en particulier dans la réalisation de charnières de lunettes, de charnières de portières de véhicules, de charnières de mobilier, d'articulations de prothèses ou d'éléments de robots industriels, sans que ces applications soient limitatives.

Plus précisément, le procédé selon l'invention concerne les articulations utilisant des moyens élastiques ayant deux extrémités opposées ancrées respectivement sur chacun desdits éléments rigides, de part et d'autre dudit point de pivotement, et il est caractérisé en ce qu'il consiste à conférer auxdits éléments au moins une position angulaire stable, en créant, dans la courbe de la tension des moyens élastiques, en fonction de la position angulaire • relative desdits éléments rigides, dite "Courbe de Tension", au moins une valeur minimale de tension où la pente de ladite Courbe de Tension s'inverse, ladite valeur minimale étant créée au voisinage immédiat d'une valeur maximale où la pente de ladite Courbe de Tension s'inverse, le pivotement permettant de passer de la valeur minimale de tension à la valeur maximale n'excédant pas un angle de 90°. Dans la pratique, cet angle peut être nettement inférieur à 90°, par exemple être de 60°, ou même seulement de 45° .

L'expression "de part et d'autre" utilisée ci-dessus et dans la suite du texte, y compris les revendications, est une formulation simple exprimant le fait que la perpendiculaire abaissée depuis le ou chacun desdits points de pivotement vers les moyens élastiques est toujours sécante auxdits moyens élastiques en un point compris entre les extrémités desdits moyens et distinct desdites extrémités. On comprend que, lorsqu'à une position angulaire correspond une valeur minimale de tension, les éléments rigides ont tendance à venir s'y positionner naturellement et qu'ensuite, du fait de l'inversion de la Courbe de Tension au niveau de cette position angulaire, les éléments rigides ont tendance à s'y maintenir, toute variation angulaire dans une direction ou l'autre entraînant une augmentation de tension des moyens élastiques et donc nécessitant un effort. Cette position angulaire est donc stable.

On connaît, certes, d'après US-A-2 117 148 Clark, une charnière à double action, pour porte battante, laquelle charnière incorpore un ressort dont la courbe de tension présente un minimum entre deux maxima. Cependant, ce dispositif connu, outre qu'il ne répond pas à la catégorie générale à laquelle l'invention s'adresse, puisque l'articulation ne se fait pas entre deux éléments rigides appuyés l'un sur l'autre mais entre deux éléments rigides dont l'un vient en prise avec l'un et/ou l'autre de deux axes de rotation solidaires de l'autre élément, ne présente pas la caractéristique revendiquée. Plus précisément, dans le dispositif connu, à partir d'une valeur correspondant à la position "ouverture vers la droite" de la porte, la tension du ressort augmente, au fur et à mesure que la porte pivote, pour passer par une valeur maximale (ci-après tl) correspondant à l'alignement entre les points de fixation du ressort et l'un des deux axes de rotation, valeur maximale au-delà de laquelle la tension décroît pour atteindre une valeur minimale (ci-après t2) correspondant à la position de fermeture de la porte, après quoi la tension croît de nouveau jusqu'à une valeur maximale (ci-après t3)

correspondant à l'alignement entre les points de fixation du ressort et le deuxième axe de rotation, pour ensuite décroître de nouveau jusqu'à une valeur correspondant à la position "ouverture vers la gauche" de la porte. Il y a bien, dans le cas de ce dispositif connu, une position d'équilibre correspondant à la situation où la pente de la courbe s'inverse mais, pour passer de tl à t2 ou de t2 à t3, il faut que l'angle de rotation- de la porte autour de son axe soit supérieur à 90°. On ajoutera qu'à la différence de l'invention, dans laquelle, comme indiqué plus haut, le ou les point(s) de pivotement peu(ve)nt être immatériel(s) , ce qui autorise un travail de l'articulation dans divers plans, le dispositif connu ne peut, lui, travailler que dans le plan perpendiculaire aux deux axes de rotation.

Dans un mode de mise en oeuvre préféré du procédé selon l'invention, celui-ci consiste à créer, au delà d'une position angulaire stable, une Courbe de Tension croissante à laquelle correspond une gamme de positions angulaires instables.

Cette gamme de positions angulaires instables correspondra généralement à une ouverture outrepassée de l'articulation, l'instabilité aboutissant à un retour à une position d'ouverture normale dès que cesse l'effort ayant provoqué l'ouverture outrepassée.

Comme on l'a vu plus haut, le dispositif connu offre une courbe de tension comportant deux valeurs maximales tl et t3 où la pente de la courbe s'inverse, et ces pics se traduisent par une instabilité de position en position ouverte, ce qui est la propre des portes battantes. La porte est cependant stable en position ouverte extrême, vers la droite ou vers la gauche, grâce au fait que chacun des deux axes de la charnière étant constitué par deux portions d'axes en vis-à-vis séparées par un espace, le ressort peut franchir chaque axe par passage au travers dudit espace.

Comme indiqué plus haut, l'invention concerne également un système pour la mise en oeuvre du procédé en cause.

Plus précisément, ce système est du type comprenant deux élément rigides, appuyés l'un sur l'autre, susceptibles d'occuper, par pivotement autour d'au moins un point, dit "point de pivotement", diverses positions angulaires, et des moyens élastiques ayant deux extrémités opposées ancrées respectivement sur chacun desdits éléments rigides, de part et d'autre dudit point de pivotement, et il est caractérisé en ce que l'alignement d'une première desdites extrémités des moyens élastiques, dudit point de pivotement et de la deuxième desdites extrémités des moyens élastiques correspond à un pic dans la courbe de la tension des moyens élastiques en fonction de la position angulaire relative desdits éléments rigides, dite "Courbe de Tension", et en ce qu'il comporte des moyens adaptés à faire succéder audit pic une valeur minimale dans la Courbe de Tension, où la pente de la Courbe s'inverse, le pivotement permettant de passer dudit pic à ladite valeur minimale n'excédant pas un angle de 90°.

L'augmentation de tension peut être créée en exerçant un effet de levier sur lesdits moyens élastiques, avec ou sans contact physique exercé sur lesdits moyens élastiques. Dans une forme d'exécution particulière de l'invention, le système peut comprendre deux éléments rigides appuyés l'un sur l'autre et susceptibles d'occuper par pivotement autour d'une succession de points, dits . "points de pivotement", diverses positions angulaires et des moyens élastiques ayant deux extrémités opposées ancrées respectivement sur chacun desdits éléments rigides, de part et d'autre de ladite succession de points de pivotement et il est caractérisé en ce qu'à chaque alignement de ladite première extrémité des moyens élastiques, d'un point de pivotement et de ladite seconde extrémité des moyens élastiques correspond un pic dans ladite Courbe de Tension, deux au moins desdits pics étant situés au voisinage l'un de l'autre.

Dans une forme d'exécution particulière du système selon l'invention, un canal longitudinal est ménagé dans chacun desdits éléments rigides et lesdits moyens élastiques prennent la forme d'un brin logé dans l'enfilade des deux canaux.

Les extrémités desdits éléments rigides, voisines dudit point de pivotement, revêtent respectivement des formes mâle et femelle.

La forme femelle définit une cavité réceptrice de la forme mâle et, de préférence, cette cavité débouche à l'extérieur de la forme femelle par une échancrure dans le plan de pivotement relatif des éléments, ladite forme mâle présentant, dans ce même plan, une saignée coïncidant avec ladite échancrure. De préférence, ladite échancrure affecte ladite forme femelle sur un premier angle dans un sens de pivotement et sur un second angle dans un sens de pivotement opposé et, pour permettre le relâchement des moyens élastiques duquel résulte une deuxième position angulaire stable, ladite saignée n'affecte la forme mâle que sur ledit premier angle.

L'absence de saignée selon le second angle se traduit par la présence d'une partie d'élément mâle que les moyens élastiques ont à contourner pour permettre le pivotement dans le deuxième sens, avec déformation simultanément transversale et longitudinale, et cette partie d'élément mâle forme levier tendant à contrarier ce mode de pivotement, d'où l'instabilité des positions angulaires correspondantes. On peut donner à la cavité de l'extrémité femelle et à l'extrémité mâle une autre configuration que sphérique, par exemple cylindrique, en particulier lorsque l'on désire que les éléments rigides pivotent respectivement dans un seul plan. La cavité de l'extrémité femelle et l'extrémité mâle peuvent comporter des reliefs appariés qui, lorsqu'ils viennent en correspondance, forment cran d'arrêt.

Les moyens élastiques peuvent être en caoutchouc naturel ou synthétique, être constitués par un ressort ou par un brin en un matériau élastique, par exemple en copolymère de téréphtalate d'alkylène possédant des chaînes polyéther glycol, type de produit dont une variété est commercialisée sous la marque Hytrel.

En variante, les moyens élastiques peuvent comprendre un brin en un matériau souple non élastique, par exemple en fibres aramides, telles que celles commercialisées sous la marque Kevlar, et au moins une pièce élastique ayant une extrémité ancrée audit brin et l'autre extrémité ancrée à l'élément rigide.

En variante encore la tension élastique peut être créée par un vérin, un électro-aimant ou tout autre moyen approprié.

Le brin peut avantageusement former gaine pour le passage de conduits ou de liaisons, par exemple pour le passage de conducteurs électriques, de fibres optiques, de canaux de circulation de fluide. Cette structure sera particulièrement avantageuse dans certaines applications, la présence du brin souple pouvant être exploitée pour permettre le passage de moyens dont la mise en oeuvre est sans relation avec la fonction de l'articulation (par exemple de câbles électriques permettant la commande d'orientation d'un rétroviseur d'aile lorsque le brin appartient à une charnière de portière d'automobile) ou en relation directe avec la fonction d'articulation (par exemple de câbles électriques ou de conduits de fluide permettant de commander la position angulaire ou le verrouillage dans une position donnée des éléments articulés, en orthopédie, robotique, aéronautique, etc.)

Dans une première application possible du système d'articulation, les deux éléments sont adaptés à être montés respectivement sur, ou dans, une branche de lunette et sur, ou dans, une face de monture de lunette, une position angulaire stable correspondant à la position "branche ouverte" tandis qu'une autre position angulaire stable, de tension minimale des moyens élastiques pour un

angle de pivotement sensiblement nul, correspond à la position "branche fermée", ledit système offrant éventuellement une gamme de positions angulaires instables correspondant à des positions d'ouvertures outrepassées. L'un des deux éléments peut faire partie intégrante d'une branche de lunettes ou d'une face de monture de lunettes, ou encore les deux éléments peuvent faire partie intégrante, l'un, d'une branche de lunettes, l'autre d'une face de monture. La portée de l'invention s'étend bien entendu aux montures de lunettes incorporant le système selon l'invention, que le système soit rapporté à une branche et une face classique, qu'il soit incorporé dans une branche (ou une face) spécialement conçue et montée sur la face (ou la branche) associée, ou qu'il soit enfin intégré à une branche et une face spécialement conçue à cet effet.

Selon une autre application de l'invention, les deux éléments sont - ou sont adaptés à être montés respectivement dans - deux composants de prothèse d'articulation, une position angulaire stable correspondant à la position "articulation droite" tandis qu'une autre position angulaire stable de tension minimale des moyens élastiques pour un angle de pivotement sensiblement nul, correspond à la position "articulation pliée", ledit système offrant éventuellement une gamme de positions angulaires instables correspondant à des positions d'articulation "forcée".

Une application très similaire à celle indiquée ci- dessus est celle des articulations pour le mobilier. Une autre application encore de l'invention est représentée par le cas où les deux éléments sont adaptés à être montés respectivement sur, ou dans, une porte, notamment une portière de véhicule, et sur, ou dans, un dormant, notamment un dormant de caisse de véhicule, une première et une deuxième positions angulaires stables correspondant respectivement aux positions "porte ouverte en position parking" et "porte grande ouverte", tandis qu'une autre position angulaire stable de tension minimale

des moyens élastiques pour un angle de pivotement sensiblement nul, correspond à la position "porte fermée", ledit système offrant éventuellement une gamme de positions angulaires instables correspondant à des positions d'amortissement d'ouverture outrepassée.

L'invention est décrite ci-après avec davantage de détails par préférence aux dessins annexés dans lesquels:

- la figure 1 est un graphique montrant la tension des moyens élastiques en fonction de la position angulaire des éléments rigides, dans un premier mode de mise en oeuvre de l'invention, adapté par exemple à la réalisation d'une articulation pour monture de lunettes,

- la figure 2 est un graphique montrant la tension des moyens élastiques en fonction de la position angulaire des éléments rigides, dans un deuxième mode de mise en oeuvre de l'invention, adapté par exemple à la réalisation d'une charnière pour portière de voiture,

- les figures 3a-d montrent schématiquement une première forme de réalisation d'une articulation dont les moyens élastiques ont une Courbe de Tension telle que représentée à la figure 1,

- les figures 4a-e montrent schématiquement une deuxième forme de réalisation d'une articulation dont les moyens élastiques ont une Courbe de Tension telle que représentée à la figure 2,

- les figures 5 à 7 représentent, en coupe longitudinale et en détail, une forme d'exécution de l'articulation selon l'invention, appliquée à la réalisation d'une monture de lunettes, ladite articulation étant respectivement représentée en une première position angulaire stable, en une deuxième position angulaire stable et en une position angulaire maximale instable, et

- la figure 8 est une coupe longitudinale d'une variante d'exécution de l'articulation des figures 5 à 7. Si l'on examine la figure 1, on voit une Courbe de la Tension T des moyens élastiques selon l'invention en fonction de la position angulaire relative A des éléments rigides articulés. La tension qui est au départ de To pour

l'angle Ao croît avec l'angle jusqu'à atteindre, pour un angle Al une valeur maximale Tl au-delà de laquelle la pente de la courbe s'inverse pour atteindre une valeur minimale T2 (angle A2) au-delà de laquelle la pente s'inverse à nouveau, la tension ne cessant plus d'augmenter au fur et à mesure que l'angle augmente.

Si l'on rapporte cette courbe, par exemple, au comportement d'une charnière de lunettes réalisée selon l'invention le point Ao/To correspond à la position branche fermée, le point Al/Tl à la venue en alignement d'une première des deux extrémités des moyens élastiques, du point de pivotement et de la deuxième desdites extrémités des moyens élastiques (position d'équilibre précaire), le point A2/T2 à la position d'ouverture stable de la branche, tous les points situés au-delà de ce point A2/T2 (zone Z de la courbe) correspondant à des positions d'ouverture outrepassée instables.

Comme indiqué plus haut, l'invention est applicable à la réalisation de prothèses d'articulations. On notera à cet égard qu'à l'heure actuelle, les prothèses d'articulation n'autorisent aucun pivotement en ouverture outrepassée ou forcée ce qui conduit à l'endommagement fréquent de telles prothèses, problème que résout l'invention. On comprend que, d'une manière générale, les moyens élastiques de l'articulation cherchent à atteindre une position, ou à revenir dans une position, où leur tension est minimale. Ils auront donc tendance, lorsque l'angle relatif entre les deux éléments est supérieur à Al à rejoindre la "cuvette" que forme la courbe au niveau A2/T2, d'où la stabilité de cette position. De même, lorsque l'angle relatif entre les deux éléments est inférieur à Al, les moyens élastiques tendront à ramener les éléments dans la position Ao/To. La figure 2 illustre le même principe que ci-dessus, mais avec la création dans la Courbe de Tension des moyens élastiques de deux cuvettes A2/T2 et A3/T3.

Si l'on rapporte cette courbe, par exemple, au comportement d'une charnière de portière de véhicule réalisée selon l'invention, le point Ao/To correspond à la position portière fermée, le point A2/T2 à la position de faible ouverture, dite "parking", de la portière (position stable), le point A3/T3 à la position grande ouverte de la portière (position stable). La zone Z de la courbe comprise entre les points A4/T4 et A3/T3 correspond à une zone d'aide à l'ouverture de la portière. Tous les points situés au-delà du point A3/T3 (zone Z' de la courbe) correspondent à des positions d'ouverture outrepassée instables pouvant se produire, par exemple, sous l'effet d'un coup de vent venant frapper la portière ouverte. Au-delà de A3/T3, on a donc un effet d'amortissement de ce type d'effort indésirable.

Les variations dans la Courbe de Tension peuvent être créées à l'aide de différents moyens.

Une première possibilité est représentée aux figures 3a-d, où l'on a schématisé deux éléments rigides 1 et 2 en appui l'un sur l'autre et un brin élastique 3 dont les deux extrémités opposées 4 et 5 sont ancrées respectivement sur chacun desdits éléments, de part et d'autre de leur zone d'appui mutuel. L'élément 1 présente une terminaison femelle 6 en portion de sphère et l'élément 2 une terminaison mâle appropriée 7 en grande partie sphérique. L'élément 1 comporte en outre une projection 8 se terminant par un doigt 9 adapté à venir s'appuyer en 10 (figures 3c et 3d) sur le brin 3.

A la figure 3a le brin 3 a une tension minimale (point Ao/To de la figure 1, position angulaire stable). A la figure 3b, les extrémités 4 et 5 du brin 3 et l'axe de rotation 11 commun aux terminaisons 6 et 7, qui constitue ce que l'on a appelé plus haut un "point de pivotement", sont alignés, position qui correspond à un maximum dans la tension du brin 3 (point Al/Tl de la figure 1, équilibre précaire). On comprend que l'axe de rotation 11 peut être immatériel ou matérialisé. A la figure 3c, le brin 3 passe entre le point 10 et l'axe de rotation ou point de

pivotement 11, position qui correspond à un minimum dans la tension du brin 3 (point A2/T2 de la figure 1, position angulaire stable). Enfin, à la figure 3d, le doigt 9 fait levier en 10 sur le brin 3 dont il accroît la tension (position angulaire extrême instable correspondant à la zone Z de la courbe de la figure 1) .

Il ressort clairement des figures 3b et 3c que le passage du point Al/Tl au point A2/T2 se fait par pivotement sur un angle inférieur à 90° (A2-AK90 0 ). Une autre structure d'articulation selon l'invention est schématisée aux figures 4a à 4e. Elle comporte, comme la précédente, deux éléments rigides 12 et 12' en appui l'un sur l'autre et un brin élastique 13 dont les extrémités opposées 14 et 15 sont ancrées respectivement sur les éléments 12 et 12' de part et d'autre de leur zone d'appui mutuel. Chaque élément rigide 12 et 12' comporte une partie femelle, respectivement 16 et 16', et une partie mâle, respectivement 17 et 17', appariées et susceptible de venir respectivement en prise mutuelle. Les parties femelles 16 et 16' et les parties mâles 17 et 17' sont en portion de sphère, le rayon de courbure des parties appariées 16, 17' étant plus grand que celui des parties appariées 16' et 17. Lorsque les parties 16 et 17' sont en prise, elles ont un axe de rotation commun immatériel 18. De même les parties 16' et 17 en prise ont un axe de rotation commun immatériel 19. Ces axes de rotation 18 et 19 correspondent à ce que l'on a appelé plus haut "point de pivotement" .

A la figure 4a, seules les parties femelle 16 et mâle 17' sont en prise et le brin élastique 13 a une tension minimale (point Ao/To de la figure 2, position angulaire stable). A la figure 4b, les parties 16 et 17' sont toujours en prise mais les extrémités 14 et 15 du brin élastique 13 et l'axe de rotation 18 sont alignés, position qui correspond à un premier maximum de tension du brin 13 (point Al/Tl de la figure 2; équilibre précaire). A la figure 4c les parties femelle et mâle 16, 17' et 16', 17 sont simultanément en prise et le brin 13 passe entre l'axe

de rotation 18 et l'axe de rotation 19, position qui correspond à un premier minimum de tension (point A2/T2 de la figure 2; équilibre stable). A la figure 4d seules les parties femelle 16' et mâle 17 sont en prise. Les extrémités 14 et 15 du brin élastique 13 et l'axe de rotation 19 sont alignés, position qui correspond à un second maximum de tension (point A4/T4 de la figure 2; équilibre instable). Enfin à la figure 4e, les parties 16' et 17 sont toujours en prise mais le brin élastique 13 est passé au dessous de l'axe 19 avec un relâchement de la tension (point A3/T3 de la figure 2; position angulaire stable). Si l'élément 12 continue de pivoter par rapport à l'élément 12' dans le sens de la flèche FI, la tension du brin 13 réaugmente comme le montre la courbe de la figure 2, au delà du point A3/T3 (gamme de positions angulaires instables) .

Là encore, on peut observer que le passage du point

Al/Tl (figure 4b) au point A2/T2 (figure 4c), ou du point

A2/T2 au point A4/T4 (figure 4d) , ou du point A4/T4 au point A3/T3 (figure 4e), se fait par pivotement sur un angle inférieur à 90°.

Le détail d'une structure d'articulation conforme à l'invention est représentée aux figures 5 à 7. Cette articulation, plus spécialement destinée à être intégrée dans une monture de lunettes, comprend deux éléments rigides 101 et 102 adaptés à pivoter autour d'un axe 111 qui peut être immatériel. Dans la suite, c'est par référence à cet axe que devront être comprises les notions de "proximale" et de "distale". L'extrémité proximale 106 de l'élément 101 est en forme de sphère creuse, et sa cavité, sphérique également, est adaptée à recevoir l'extrémité proximale sphérique 107 de l'élément 102. Les extrémités proximales 106 et 107 sont donc respectivement femelle et mâle. Dans chacun des deux éléments 101 et 102 est ménagé un canal, respectivement 120 et 121, lesquels canaux sont en communication l'un avec l'autre et adaptés à recevoir un brin 103 de matière élastomère. Les extrémités 104 et 105

du brin 103 sont élargies jusqu'à avoir une section supérieure à celle des canaux 120 et 121 de sorte que le brin 103 se trouve emprisonné dans l'ensemble par butée de ses extrémités élargies sur les extrémités distales 122 et 123 des éléments 101 et 102.

L'axe longitudinal des canaux 120 et 121 est respectivement parallèle à l'axe longitudinal des éléments 101 et 102 mais il ne se confond pas avec lui, de sorte que lorsque les éléments 101 et 102 sont alignés (Figure 6), le brin élastique 103, en configuration rectiligne, ne passe pas par l'axe de rotation 111.

Les éléments 101 et 102 sont respectivement logés dans des pièces tubulaires 124 et 125 qui sont immobilisées en place au moyen de vis pointeaux 129 et 130 représentées dévissées à la figure 6.

Les pièces 124 et 125 peuvent être des pièces autonomes auquel cas l'ensemble représenté revêt la forme d'une charnière qui sera rapportée sur chacune des parties d'un objet devant être articulées l'une par rapport à l'autre. En variante, l'une des pièces 124 et 125, ou les deux, peut ou peuvent faire partie intégrante desdites parties de l'objet en question, parties qui peuvent être par exemple une branche de lunettes et une face de monture de lunettes. Selon les applications, la pièce 124 et l'élément 101 pourraient n'être qu'une même pièce tout comme, de leur côté, la pièce 125 et l'élément 102 pourraient n'être qu'un.

La forme sphérique femelle 106 présente une échancrure 126 dans le plan de pivotement (plan de la feuille de dessin) affectant une fraction de sa périphérie, sur un "grand" angle - par exemple 85° - dans un sens et sur un "petit" angle - par exemple de 30° - dans le sens opposé.

La forme sphérique mâle 107 présente, quant à elle, une saignée 127 dans ce même plan, saignée qui coïncide avec l'échancrure 126 sur son grand angle seulement. Le petit angle de l'échancrure 126 coïncide avec une partie pleine 128 de la forme sphérique mâle.

Dans la configuration de la figure 5, qui correspond à la position branche fermée d'une monture de lunettes, le brin 103 a une tension minimale qui correspond au point Ao/To de la figure 1 (position angulaire stable). Si l'on fait pivoter l'ensemble 101, 124 par rapport à l'ensemble 102, 125, on provoque l'allongement du brin 103 avec pour résultat une augmentation de tension atteignant un maximum qui correspond au point Al/Tl de la figure 1 (équilibre instable). Au-delà de ce maximum ou pic, la tension décroît rapidement jusqu'à une valeur minimale (point A2/T2) lorsque les canaux 120 et 121 deviennent coaxiaux (figure 6) et que le brin 103 peut se relâcher. Cette position angulaire stable correspond à la configuration "branche ouverte" . Lorsque l'on ouvre les branches au-delà de leur position d'ouverture normale (figure 7), ce qu'un opticien peut préférer faire lorsqu'il place une monture sur le visage d'un client, ou ce que font les personnes qui "jouent" avec leurs lunettes, on accroît la tension du brin 103 en passant de la valeur T2 à des tensions supérieures : l'échancrure 126 permet le pivotement sur le petit angle qu'elle couvre, mais la partie 131 de l'extrémité proximale mâle 107 s'y oppose. Il s'ensuit que le brin 103 doit contourner cette partie 131. Ce faisant, non seulement il se courbe, mais il s'allonge pour atteindre un maximum de longueur. La tension à laquelle la partie 131 contraint le brin 103 rend instable toute position angulaire prise dans cette direction. Dès que l'effort exercé sur l'ensemble 101, 124 cesse, celui-ci pivote selon la flèche F2 et lorsque ce pivotement ramène l'état de tension minimal T2, un équilibre stable est atteint qui immobilise l'élément 101, 124 dans la position de la figure 6.

La forme d'exécution représentée à la figure 8 diffère de celles des figures 5 à 7 essentiellement par la composition des moyens élastiques utilisés.

Les moyens élastiques sont cette fois constitués par un ensemble formé d'un brin 203 souple, mais non élastique,

et d'un ressort 229. Plus précisément, la pièce 225, qui est substituée à la pièce 125 des figures 5 à 7, présente une cloison intermédiaire 230 sur la face proximale de laquelle vient buter l'extrémité distale 231 de l'élément 202, qui correspond à l'élément 102 des figures 5 à 7, et sur la face distale de laquelle vient buter l'extrémité proximale 232 du ressort 229. La cloison 230 offre un passage 233 pour le brin 203 dont les extrémités 204 et 205 sont serties ou, autrement immobilisées, dans des pièces d'arrêt, respectivement 234 et 235, qui prennent appui, respectivement sur la face distale 236 de l'élément 201, qui correspond à l'élément 101 des figures 5 à 7, et sur l'extrémité distale 239 du ressort 229.

Les références apparaissant à la figure 8 qui sont identiques à des références des figures 5 à 7 désignent les mêmes pièces qu'il n'est pas nécessaire de décrire de nouvea .

La configuration de la figure 8 correspond à celle de la figure 6, le ressort 229 tendant à éloigner l'extrémité 205 du brin 203 de la cloison 230.

Dans la con iguration de la forme d'exécution de la figure 8 qui correspondrait à la figure 5, le brin 203 se courbe sans changer de dimension, puisque par définition il n'est pas élastique. Comme il a à parcourir un chemin plus court que dans le cas de la figure 8, l'excès de longueur est absorbé par un surcroît de dilatation du ressort 229, éloignant l'extrémité distale 205 du brin 203 de l'axe de pivotement 211 qui correspond à l'axe 11 des figures 5 à 7, avec pour résultat un raccourcissement apparent du brin 203.

Dans la configuration de la forme d'exécution de la figure 8 qui correspondrait à la figure 7, le brin 203 se courbe dans l'autre sens, toujours sans changer de dimension. Il a cette fois à parcourir un chemin plus long que dans le cas de la figure 8. Ce besoin de longueur supplémentaire lui est fourni grâce à la compression du ressort 229, rapprochant l'extrémité distale 205 du brin

203 de l'axe de pivotement 211, avec pour résultat un allongement apparent du brin 203.

Bien que dans les explications données ci-dessus à propos des figures, on soit plus spécialement référé à l'application aux montures de lunettes, le principe de l'invention est, comme on l'a déjà indiqué, susceptible de nombreuses autres applications, notamment dans le domaine, de l'orthopédie, de la robotique, de l'industrie automobile, etc. Comme il ressort clairement de la description qui précède, les positions stables de l'articulation sont obtenues, selon l'invention, par la mise en appui de faces de contact sous l'effet de la tension de moyens élastiques, grâce à quoi, comme cela a déjà été dit, il est possible de supprimer l'axe de rotation matériel qui, d'ordinaire, prend la forme d'une goupille, d'une vis, d'un axe en une partie ou en plusieurs parties (comme dans le cas de la charnière Clark), ou encore d'autres formes. L'absence d'axe matériel permet aux éléments rigides de pivoter l'un sur l'autre, non seulement dans un plan, mais aussi dans l'espace, ce pivotement pouvant être limité par l'emploi de butées mécaniques sur les éléments rigides ou sur les moyens élastiques.

La suppression possible de l'axe de rotation dans les articulations conçues selon l'invention permet, en outre, si on le désire, un certain déboîtage de l'articulation. Par ailleurs, on élimine les jeux dus aux tolérances de fabrication et à l'usure grâce au rappel fourni par les moyens élastiques.




 
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