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Title:
METHOD FOR TIGHTENING A SCREW FOR FASTENING A CONSTRUCTION PANEL TO A SUPPORT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/053052
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for tightening a screw for fastening a construction panel to a support of the construction panel, in which the fastening screw is screwed through the construction panel and then through at least part of the support, characterized in that it comprises: - a monitoring of a change over time of a tightening torque (605) of the fastening screw, with determination of a first maximum torque value (610) and then of a second minimum torque value (620), and - after determination of the second minimum torque value (620), a stoppage of the tightening of the fastening screw for a torque value, termed stoppage value (640), corresponding to a third maximum torque value (630) or being determined after an occurrence of a third maximum torque value (630).

Inventors:
LOMBARD PIERRE (FR)
FAOU JEAN-YVON (FR)
Application Number:
PCT/EP2019/073624
Publication Date:
March 19, 2020
Filing Date:
September 04, 2019
Export Citation:
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Assignee:
SAINT GOBAIN PLACO (FR)
International Classes:
B25B23/147; B23P19/06
Foreign References:
US20080289839A12008-11-27
DE19620782A11996-12-05
US20150025538A12015-01-22
US4639996A1987-02-03
US20140115850A12014-05-01
Attorney, Agent or Firm:
EX MATERIA (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de serrage d'une vis de fixation (6) d'un panneau de construction (4) sur un support (5) du panneau de construction (4), dans lequel on visse la vis de fixation (6) à travers le panneau de construction (4) puis à travers au moins une partie du support (5), caractérisé en ce qu'il comprend :

- un suivi d’une évolution temporelle d’un couple de serrage (605) de la vis de fixation (6), avec détermination d’une première valeur maximum de couple (610) puis d’une deuxième valeur minimum de couple (620), et

- après détermination de la deuxième valeur minimum de couple (620), un arrêt du serrage de la vis de fixation (6) pour une valeur de couple, dite valeur d’arrêt (640), supérieure à la première valeur maximum de couple (610), la valeur d’arrêt (640) correspondant à une troisième valeur maximum de couple (630) ou étant déterminée après une apparition d’une troisième valeur maximum de couple (630).

2. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel la valeur d’arrêt (640) est représentative d’une position où une surface supérieure (63) d’une tête (61) de la vis de fixation (6) est coplanaire avec une face principale (43, 44) délimitant le panneau de construction (4) ou incluse dans le panneau de construction (4).

3. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la valeur d’arrêt (640) est calculée et/ou déterminée préalablement par essai.

4. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la valeur d’arrêt (640) fait partie d’une phase décroissante du couple de serrage, une telle phase décroissante du couple de serrage étant postérieure à la troisième valeur maximum de couple (630).

5. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel la valeur d’arrêt (640) fait partie d’une phase croissante du couple de serrage, une telle phase croissante du couple de serrage étant postérieure à la troisième valeur maximum de couple (630), la valeur d’arrêt (640) étant inférieure ou égale à la troisième valeur maximum de couple (630).

6. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, où la détermination de la première valeur maximum de couple (610) et/ou de la deuxième valeur minimum de couple (620) est opérée par soustraction de deux valeurs de couple successives.

7. Dispositif de serrage (800) d'une vis de fixation (6) destinée à fixer un panneau de construction (4) sur un support (5) du panneau de construction (4), caractérisé en ce qu'il comporte un outil de serrage (8) configuré pour mettre en œuvre un procédé de serrage de la vis de fixation (6) selon l'une quelconque des revendications précédentes, le dispositif de serrage (800) étant équipé d'un système de mesure du couple de serrage (860) appliqué à la vis de fixation (6) et d’un dispositif d’arrêt (870) de l’outil de serrage (8) en fonction du couple de serrage mesuré.

8. Dispositif de serrage (800) selon la revendication précédente, dans lequel le système de mesure du couple (860) de l’outil de serrage (8) comprend au moins un moyen pour détecter la première valeur maximum de couple (610) et/ou la deuxième valeur minimum de couple (620) et/ou la troisième valeur maximum de couple (630).

9. Dispositif de serrage (800) selon les revendications 7 ou 8, caractérisé en ce qu'il comprend un système d'amortissement (85) configuré pour compenser des variations de vitesse de déplacement d’une platine de poussée (852) constitutive du dispositif de serrage (800).

10. Dispositif de serrage (800) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le système d'amortissement (85) comprend au moins une tige filetée (853) entraînée en rotation par un moteur de translation (851) de l'outil de serrage (8), la tige filetée (853) étant configurée pour entraîner en translation la platine de poussée (852) selon une direction sensiblement parallèle à un axe de rotation (850) de l'outil de serrage (8), le système d’amortissement (85) comprenant au moins un ressort (855) disposé entre la platine de poussée (852) et l'outil de serrage (8).

11. Outil portatif à commande manuelle (500) comprenant un dispositif de serrage (800) selon l’une quelconque des revendications 7 à 10.

12. Robot de vissage (501) comprenant un dispositif de serrage (800) selon l’une quelconque des revendications 7 à 10, le robot de vissage (800) comportant un socle configuré pour être solidarisé à un sol et équipé d'un bras (802) à une extrémité duquel est placé l'outil de serrage (8), les mouvements de l'outil de serrage (8) et du bras (802) qui le porte étant gouvernés par une unité électronique de pilotage (805).

13. Dispositif automatisé (9) configuré pour se déplacer en appui sur un panneau de construction (4), le dispositif automatisé (9) comprenant un châssis (90) porteur d’un dispositif de serrage (800) selon l’une quelconque des revendications 7 à 10, configuré pour réaliser au moins une opération de fixation du panneau de construction (4) sur un support (5) de celui-ci, le dispositif automatisé (9) comprenant au moins un organe de maintien (94) du dispositif automatisé (9) contre le panneau de construction (4) et au moins un moyen de mise en mouvement (93) du dispositif automatisé (9) le long du panneau de construction (4).

Description:
PROCEDE DE SERRAGE D’UNE VIS DE FIXATION D’UN PANNEAU DE CONSTRUCTION SUR UN SUPPORT

Le domaine de la présente invention est celui des panneaux de construction utilisés dans le secteur du bâtiment. La présente invention trouve une application particulièrement intéressante, mais non exclusive, aux panneaux de construction désignés sous l'appellation de "plaques de plâtre", formés d'une couche de plâtre contenue entre deux feuilles de parement, généralement en carton.

Les panneaux de construction sont largement employés dans l’industrie du bâtiment, par exemple pour réaliser des cloisons, des murs, des sols ou des plafonds, pour habiller de telles surfaces, les isoler thermiquement et/ou acoustiquement, protéger ces surfaces de l’humidité, ou encore doubler ces surfaces. Les panneaux de construction sont des plaques faites d’un matériau choisi en fonction de son emploi. A titre indicatif, on peut citer les panneaux de constructions comprenant du plâtre, du ciment, du bois ou des particules de bois, des matériaux synthétiques, des fibres mélangées, des particules minérales, ou un mélange de ces matériaux, ces panneaux de construction pouvant en outre être recouverts d’un revêtement de surface en une matière distincte du matériau choisi.

Les panneaux de construction sont fixés sur une ossature qui leur sert de support. Cette fixation, réalisée au moyen de vis de fixation insérées dans l'ossature à travers le panneau de construction, assure que chaque panneau de construction est solidaire de l’ossature. Typiquement, les vis de fixation traversent le panneau de construction et sont vissées, puis serrées, dans l'ossature, de telle manière que la tête des vis de fixation se trouve insérée dans l'épaisseur du panneau de construction, et affleure à la surface de ce dernier.

Les opérations de vissage et de serrage à réaliser peuvent s'accompagner de défauts qui nuisent à la qualité mécanique de la fixation et/ou à l'aspect visuel de la finition ultérieure, par exemple par application d'un ou plusieurs enduits et/ou peintures, sur le panneau de construction considéré. Un premier défaut de vissage, également désigné comme vissage infini, se rapporte au cas où une vis de fixation tourne sans fin dans l'ossature. Dans un tel cas, la vis de fixation considérée ne peut pas être serrée dans l'ossature. Il n'y a donc pas de tenue mécanique du panneau de construction sur cette dernière.

Un autre défaut de vissage se rapporte au cas où une vis de fixation ne parvient pas à pénétrer ou perforer le matériau constituant l'ossature du panneau de construction. Comme dans le cas du vissage infini, il n'y a alors pas de tenue mécanique du panneau de construction sur son ossature. L'effort de vissage se poursuivant, une telle situation peut aboutir à une déformation de l'ossature, dommageable à la mise en place d'autres vis de fixation.

Un autre défaut de vissage se rapporte au cas où la tête d'une ou de plusieurs vis de fixation est proéminente à la surface du panneau de construction. Les opérations ultérieures de finition esthétique de cette surface nécessitent alors plus de temps, et nécessitent, par exemple, une reprise de vissage ou la réalisation d'opérations supplémentaires pour l'obtention d'une surface lisse et plane apte à recevoir une peinture de finition.

Un autre défaut de vissage désigne un cas dans lequel le serrage d'une vis de fixation s'accompagne d'une déformation du matériau constituant le panneau de construction. Un tel défaut se traduit le plus souvent par une ou plusieurs déformations en épaisseur du panneau de construction, déformations dénommées "collines de plâtre" lorsqu'elles sont rencontrées pour des panneaux de construction tels que des plaques de plâtre, précédemment évoquées. Comme les autres défauts visuels, un tel défaut de vissage a des répercussions importantes sur le temps et le coût de finition de la surface de ce panneau.

L'invention a pour but de proposer une solution permettant de supprimer ces défauts mécaniques et/ou visuels de vissage tout en garantissant une fixation fiable et reproductible des panneaux de construction sur l'ossature.

Dans ce but, l'invention a pour objet un procédé de serrage d'une vis de fixation d'un panneau de construction sur un support du panneau de construction, dans lequel on visse la vis de fixation à travers le panneau de construction puis à travers au moins une partie du support, caractérisé en ce qu'il comprend : - un suivi d’une évolution temporelle d’un couple de serrage de la vis de fixation, avec détermination d’une première valeur maximum de couple puis d’une deuxième valeur minimum de couple, et

- après détermination de la deuxième valeur minimum de couple, un arrêt du serrage de la vis de fixation pour une valeur de couple, dite valeur d’arrêt, supérieure à la première valeur maximum de couple, la valeur d’arrêt correspondant à une troisième valeur maximum de couple ou étant déterminée après une apparition d’une troisième valeur maximum de couple.

Le terme de serrage désigne génériquement ici, ainsi que dans ce qui suit, les opérations successives de vissage et de blocage d'une vis de fixation qui conduisent à la fixation d'un panneau de construction sur un support de celui-ci.

Selon un aspect de l’invention, on visse la vis de fixation à travers le panneau de construction puis à travers au moins une partie du support en appliquant un effort de serrage de manière continue.

La première valeur de couple est maximum en ce sens qu’elle est la première valeur la plus élevée observée pendant le suivi temporel du couple de serrage. La deuxième valeur de couple est minimum en ce sens qu’elle est la valeur de couple de serrage la plus basse observé, exception faite d’une valeur de début et de fin du procédé. La valeur d’arrêt est supérieure à la première valeur de couple maximum est intervient après la deuxième valeur de couple.

Si l’on trace une courbe représentant les valeurs déterminées lors du suivi temporel du couple de serrage, la première valeur maximum de couple et la deuxième valeur minimum de couple correspondent à des points de la courbe où la dérivée s’annule.

Les panneaux de construction auxquels le procédé selon l'invention s'applique sont des panneaux utilisés par exemple pour couvrir, totalement ou partiellement, une paroi d'un bâtiment, ou pour réaliser une cloison distincte d’une paroi, notamment une cloison séparatrice. Le terme de bâtiment est ici à entendre au sens large et peut indifféremment désigner, dans ce qui suit, un édifice dans son ensemble, une pièce ou un ensemble de pièces d'un édifice. Les panneaux de construction visés par l'invention peuvent être de nature et de dimensions variées : à titre d'exemples non limitatifs, il peut s'agir de plaques de plâtre, de panneaux de bois ou de panneaux réalisés dans un matériau composite par exemple à base de fragments de bois. Quelle que soit leur nature, ils se présentent sous la forme générale d'un parallélépipède rectangle de faible épaisseur. En d'autres termes, ces panneaux de construction comportent deux faces principales sensiblement planes, rectangulaires et parallèles entre elles, aux tolérances de fabrication près, séparées entre elles par une épaisseur dont la dimension est faible au regard de la longueur et de la largeur des faces principales précitées.

Quelle que soit leur nature, les panneaux de construction auxquels l'invention s'applique sont destinés à être fixés sur un support lui-même soit autonome, notamment dans le cas d’une cloison séparatrice, soit solidaire de la paroi considérée, en étant disposés par exemple parallèlement à cette paroi, en contact direct ou à distance de celle-ci. Une telle paroi peut être, de manière non limitative, un plancher, un mur ou un plafond d'une pièce de ce bâtiment. En référence à un trièdre L, V, T défini par les orientations spatiales conventionnelles, respectivement, horizontale, verticale et transversale, la paroi précitée peut donc être placée horizontalement, dans le cas où la paroi considérée est un plancher ou un plafond, verticalement, dans le cas où la paroi considérée est un mur, ou selon toute combinaison de ces orientations. Par ailleurs, la paroi considérée peut être indifféremment une paroi intérieure ou une paroi extérieure du bâtiment.

On entend par support tout élément rigide ou ensemble d’éléments rigides formant tout ou partie d’une ossature adaptée pour recevoir un ou plusieurs panneaux de construction. L’ossature peut être autonome, en ce sens que des panneaux de construction peuvent par exemple être fixés de part et d’autre d’une telle ossature pour former une cloison séparatrice, ou disposée parallèlement à une paroi existante. Dans ce dernier cas, le support peut être fixé contre la paroi existante au moyen de vis ou par collage. Le support peut aussi être rapporté à distance de la paroi et maintenu en position, par exemple, au moyen de dispositifs d’entretoisement fixés à la paroi. De manière non limitative, le support peut être réalisé en métal, en bois, ou dans un matériau composite par exemple à base de fragments de bois. Par convention, on désignera dans ce qui suit comme face exposée du panneau de construction la face de celui-ci qui demeure visible une fois que le panneau de construction est fixé sur le support précédemment défini, et par face cachée d'un panneau de construction la face de celui-ci opposée à la face exposée précitée. Face exposée et face cachée d'un panneau de construction constituent les faces principales, précédemment évoquées, de ce panneau de construction.

Une vis de fixation d'un panneau de construction sur un support tel que précédemment défini comprend une partie filetée et une tête de vis conique. La partie filetée est sensiblement cylindrique et elle se termine, à l'une de ses extrémités selon sa direction principale d'extension, par une portion conique formant une pointe. A son extrémité opposée selon la direction principale d'extension précitée, la partie filetée de la vis de fixation est rattachée à la tête de vis précédemment évoquée. Cette dernière présente avantageusement une forme évasée de révolution coaxiale avec l'axe de révolution de la partie filetée de la vis de fixation.

Par convention, la surface de la tête de vis par laquelle cette dernière est rattachée à la partie filetée de la vis de fixation sera désignée dans ce qui suit comme surface inférieure de la tête de vis, la surface opposée de la tête de vis étant, par convention, désignée comme surface supérieure de la tête de vis. Par extension, on désignera dans ce qui suit comme extrémité inférieure de la vis de fixation l'extrémité de la partie filetée de celle-ci formant la pointe conique précédemment évoquée, et par extrémité supérieure de la vis de fixation la surface supérieure précitée de la tête de vis. Avantageusement, la surface supérieure de la tête de vis est sensiblement plane et elle comporte une empreinte configurée pour recevoir un outil de serrage. Avantageusement, la tête de vis présente une forme conique dont le diamètre augmente de la partie filetée de la vis de fixation vers la surface supérieure précitée.

De manière avantageuse, la valeur d’arrêt est représentative d’une position où une surface supérieure de la tête de la vis de fixation est coplanaire avec la face principale délimitant le panneau de construction. De manière alternative, cette valeur d’arrêt peut également être représentative d’une position de la surface supérieure de la tête de la vis de fixation incluse dans le panneau de construction. Selon cet aspect, la surface supérieure de la tête de la vis est disposée dans l’épaisseur du panneau de construction, entre ses faces principales. La valeur d’arrêt correspond à une troisième valeur maximum de couple ou est déterminée, notamment mesurée, après une apparition d’une troisième valeur maximum de couple.

Cette troisième valeur maximum de couple correspond à une inversion de la courbe de couple de serrage survenant après détermination de la deuxième valeur minimum de couple. Sa valeur est par ailleurs supérieure à la première valeur maximum de couple.

Cette troisième valeur maximum de couple peut être mesurée. Lors du suivi de l’évolution du couple de serrage, elle est déterminée de la même façon que la première valeur maximum de couple et que la deuxième valeur minimum de couple. Alternativement, cette troisième valeur maximum de couple peut être déterminée préalablement par des essais ou par calcul.

Le couple de serrage illustre ici l'effort fourni pour serrer une vis de fixation d'un panneau de construction tel que précédemment évoqué sur un support tel que précédemment défini. Le couple de serrage peut, par exemple, être mesuré par un capteur de couple de serrage associé à un outil de serrage utilisé pour serrer les vis de fixation.

De manière plus détaillée, une vis de fixation est tout d'abord positionnée sur la face exposée du panneau de construction, sensiblement perpendiculairement à celle-ci, la pointe formée à l'extrémité inférieure de la vis de fixation étant placée en contact avec la face exposée. La vis de fixation est ensuite insérée à travers l'épaisseur du panneau de construction, jusqu'à ce que la pointe conique perfore le support dans lequel elle doit être serrée.

Dans le cas où le panneau de construction est une plaque de plâtre constitué d'une couche de plâtre interposée entre deux feuilles de parement en carton, la vis de fixation perfore successivement la couche de parement formant délimitant une première face principale du panneau de construction, puis l'épaisseur en plâtre, puis la couche de parement formant une deuxième face principale du panneau de construction, avant de se trouver en contact avec le support sur lequel le panneau de construction doit être fixé.

La vis de fixation doit ainsi vaincre la résistance du matériau formant les couches de parement, puis celle du matériau, par exemple du plâtre, avant de vaincre la résistance de la matière, par exemple du métal, formant le support sur lequel le panneau de construction est fixé. La perforation et l’élargissement du support jusqu'à atteindre sensiblement le diamètre de la partie filetée de la vis de fixation correspond à la première valeur maximum de couple de serrage.

Pendant cette phase du serrage, le couple de serrage appliqué à la vis de fixation augmente progressivement, jusqu'à atteindre cette première valeur maximum de couple, également désignée dans ce qui suit comme valeur de perforation.

Lors d’une deuxième phase de serrage, la vis de fixation est vissée dans le support. Durant cette phase, la vis de fixation doit vaincre la résistance à sa progression dans l'épaisseur du support du panneau de construction. Le couple de serrage appliqué à la vis de fixation diminue donc jusqu'à une deuxième valeur minimum de couple, ou valeur de vissage, inférieure à la première valeur maximum de couple précédemment définie.

Lorsque le serrage se poursuit, la tête de la vis de fixation frotte contre la face principale du panneau de construction. Plus précisément, la surface inférieure de la tête de vis se trouve en butée contre la face exposée du panneau de construction. Le serrage se poursuivant, il résulte de la forme conique de la tête de vis une nouvelle augmentation de l'effort de serrage appliqué à la vis de fixation, résultant de la résistance à la pénétration de la partie conique de la tête de vis dans l'épaisseur du panneau de construction. Il se produit donc une augmentation rapide du couple de serrage appliqué à la vis de fixation, jusqu'à ce que celui-ci atteigne une valeur, dite valeur de butée, garantissant que le panneau de construction est correctement solidarisé à son support, sans destruction du panneau de construction ou sans déformation de nature à générer un défaut esthétique. Cette valeur de butée est déterminée comme étant supérieure à la première valeur maximum de couple.

Selon le procédé de l’invention, l'opération de serrage est arrêtée dès lors que le couple de serrage correspond à cette valeur de butée, aussi appelée valeur d’arrêt.

Selon une disposition avantageuse de l’invention et comme indiqué précédemment, la valeur d’arrêt peut correspondre à ou être successive à une troisième valeur maximum de couple. En d’autres termes, l'opération de serrage est arrêtée dès lors que le couple de serrage est proche de la troisième valeur maximum de serrage, correspond à une troisième valeur maximum du couple de serrage, ou a temporellement dépassée celle-ci. Lorsque la valeur d’arrêt correspond à la troisième valeur maximum de couple, ou est déterminée après celle-ci, l’invention garantit que la surface supérieure de la tête de la vis de fixation est coplanaire avec la face principale du panneau de construction, ou tout au plus légèrement enfoncée au sein de ce dernier. Cette disposition empêche toute interférence mécanique avec la tête de la vis de fixation, comme cela peut être le cas dans l’art antérieur lorsque celle-ci émerge du panneau de construction, par exemple quand le serrage n’a pas été réalisé en utilisant les moyens de l’invention. Le recouvrement du panneau de construction par enduit est ainsi facilité puisque la vis ne forme pas une partie émergeante.

Par ailleurs, si la surface supérieure de la tête de la vis de fixation vient à être enfoncée au sein du panneau de construction suite à une valeur d’arrêt du procédé de vissage déterminée après la troisième valeur maximum de couple, l’invention garantit que cet enfoncement est suffisamment léger pour ne pas détruire le matériau constitutif du panneau de construction, comme du plâtre par exemple. Le recouvrement du panneau de construction par enduit se fait ainsi sans gêne, ce qui peut être le cas lorsque l’enfoncement de lavis de fixation est trop profond au sein du panneau de construction.

L’arrêt commandé par le procédé selon l’invention assure une parfaite position de la tête de vis et facilite ainsi l’étape postérieure d’enduisage.

La troisième valeur maximum de couple de serrage est supérieure à la première valeur maximum de couple de serrage et à la deuxième valeur minimum de couple de serrage. La première valeur maximum de couple est supérieure à la deuxième valeur minimum de couple.

Selon un aspect de l’invention, la valeur d’arrêt est calculée et/ou déterminée préalablement par essai, notamment par plusieurs essais permettant de déterminer une moyenne des essais qui forme la valeur d’arrêt.

Selon un exemple de réalisation, la valeur d’arrêt fait partie ou est constitutive d’une phase décroissante du couple de serrage, une telle phase décroissante étant postérieure à la troisième valeur maximum de couple. Selon un autre exemple de réalisation, la valeur d’arrêt fait partie d’une phase croissante du couple de serrage, une telle phase croissante étant postérieure à la troisième valeur maximum de couple, la valeur d’arrêt étant néanmoins inférieure ou égale à la troisième valeur maximum de couple.

Sur un plan pratique, l'invention prévoit avantageusement une phase de comparaison du couple de serrage appliqué à la vis de fixation avec la valeur d’arrêt précédemment définie, l’arrêt du serrage étant réalisée dès lors que le couple de serrage atteint la valeur d’arrêt précitée.

L'invention prévoit avantageusement une mesure, à intervalles de temps préalablement définis, du couple de serrage appliqué à la vis de fixation, ainsi qu'une comparaison entre elles des valeurs mesurées de ce couple de serrage. Plus précisément, l'invention prévoit la comparaison entre elles, deux à deux, des valeurs du couple de serrage mesurées consécutivement. En d'autres termes, l'invention prévoit que soit réalisée, à intervalles de temps prédéfinis, une mesure du couple de serrage appliqué à la vis de fixation, et que la dernière valeur mesurée soit comparée avec la valeur mesurée immédiatement précédente.

De manière alternative, les mesures de couple de serrage permettant de réaliser les comparaisons évoquées ci-dessus peuvent être opérées à intervalle de valeurs angulaires de rotation de l’outil de serrage, notamment tous les 1/8 de tour.

L’invention prévoit que les phases de comparaisons de valeurs évoquées ci-dessus soient remplacées par un calcul de la dérivée de la courbe des valeurs de couple, la première valeur maximum de couple et/ou la deuxième valeur minimum de couple étant identifiées par le fait que la dérivée soit, à cet endroit de la courbe, égale à zéro.

Le procédé objet de l’invention peut ainsi comprendre une étape de soustraction de deux valeurs de couple de serrage successives mais séparées par un temps déterminé, et où le franchissement de la première valeur maximum de couple est déterminé par un résultat de cette soustraction qui est supérieur ou égal à zéro. Une telle étape de soustraction peut comprendre une étape de lissage des valeurs de couple mesurées.

Selon un aspect de l’invention, l’étape de soustraction est mise en œuvre pour déterminer un franchissement de la deuxième valeur minimum de couple, ce franchissement étant déterminé par un résultat de soustraction de deux valeurs de couple de serrage consécutives et séparées par un temps déterminé, qui est inférieur ou égal à zéro. Lors de cette inversion de la courbe de serrage, une valeur de couple de serrage postérieure à la deuxième valeur minimum de serrage est supérieure ou égale à une valeur de couple antérieure à cette deuxième valeur minimum de couple, ce qui résulte en un résultat inférieur ou égal à zéro.

L’intervalle de temps mentionnée ici pour réaliser les mesures de couple et opérer les comparaisons ou soustractions est de l’ordre de la milliseconde, garantissant un échantillonnage fiable des mesures.

Ces soustractions permettent de déterminer les inversions de couple de serrage qui interviennent au niveau de la première valeur maximum de couple et au niveau de la deuxième valeur minimum de couple. En connaissant ces inversions, le procédé peut identifier dans quelle étape il se situe au cours du processus de serrage.

Par la mise en œuvre des étapes précédemment définies, l'invention permet d'éviter toute déformation du panneau de construction et de son support, tout en garantissant que le panneau de construction est correctement fixé sur celui-ci. L'invention permet ainsi de s'affranchir des défauts mécaniques de vissage précédemment définis.

En effet, si la vis de fixation ne parvient pas à perforer le support sur lequel le panneau de construction doit être fixé, par exemple dans le cas où la pointe conique est émoussée, le couple de serrage n'atteint pas la valeur de perforation précédemment définie, à partir de laquelle il est sensé diminuer jusqu'à atteindre la valeur de vissage. Il est donc possible de définir une durée maximale au-delà de laquelle le vissage sera considéré comme défectueux, le couple de serrage n'ayant pas atteint la première valeur maximale de couple à partir de laquelle il est sensé décroître.

Dans le cas où la vis de fixation tourne dans le vide, la valeur de butée, précédemment définie, n'est pas atteinte. Là encore, il est possible, par exemple, de définir une durée maximale au-delà de laquelle le vissage sera considéré comme défectueux, le couple de serrage n'ayant pas atteint la valeur de butée préalablement définie. L'invention, telle qu elle vient d'être décrite, permet de supprimer les principaux défauts de serrage pouvant se produire lors de la fixation d'un panneau de construction sur un support de ce dernier.

L'invention s'étend également à un outil de serrage configuré pour mettre en œuvre un procédé de serrage tel qu'il vient d'être décrit.

Un tel outil de serrage comporte avantageusement une partie mâle ou femelle configurée pour coopérer avec l'empreinte réalisée dans la surface supérieure de la vis de fixation, afin d'assurer la prise de l'outil de serrage sur cette dernière. Avantageusement, la partie mâle ou femelle de l'outil de serrage présente un axe principal d'allongement autour duquel elle est mobile en rotation. Lors de la mise en œuvre du procédé selon l'invention, l'outil de serrage et la vis de fixation à laquelle il est appliqué sont disposés de telle manière que l'axe de rotation de la partie mâle ou femelle de l'outil de serrage, désigné par extension dans ce qui suit comme axe de rotation de l'outil serrage, est sensiblement confondu avec l'axe de révolution de la partie filetée de la vis de fixation considérée. Ainsi, lorsque l'outil de serrage est entraîné en rotation autour de son axe de rotation pour réaliser le procédé selon l'invention, la partie mâle qu'il comporte entraîne en rotation la vis de fixation autour de son axe de révolution.

L'invention s'étend également à un dispositif de serrage d'une vis de fixation destinée à fixer un panneau de construction sur un support de ce dernier, le dispositif de serrage précité comportant un outil de serrage tel que précédemment décrit, le dispositif de serrage étant équipé d'un système de mesure du couple de serrage appliqué à la vis de fixation précitée et d’un dispositif d’arrêt de l’outil de serrage en fonction du couple de serrage mesuré, notamment pour une valeur de couple, dite valeur d’arrêt, supérieure à une première valeur maximum de couple et déterminée postérieurement à une deuxième valeur minimum de couple.

Le système de mesure du couple de l’outil de serrage peut comprendre au moins un moyen pour détecter la première valeur maximum de couple et/ou la deuxième valeur minimum de couple et/ou une troisième valeur maximum de couple.

Selon différents modes de réalisation de l'invention, le système de mesure du couple de serrage est, par exemple, mécanique ou électronique. Il peut par exemple s’agir d’un capteur de couple ou un capteur d’intensité électrique consommée par l’outil de serrage.

Selon un exemple de réalisation, le dispositif d’arrêt de l’outil de serrage est un organe qui coupe l’alimentation électrique de l’outil de serrage. Le dispositif d’arrêt de l’outil de serrage peut également être un moyen mécanique de blocage ou de débrayage de la rotation de l’outil de serrage.

Avantageusement, le dispositif de serrage selon l'invention peut également présenter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises séparément ou en combinaison :

- le dispositif de serrage selon l'invention comprend un système d'amortissement configuré pour compenser des variations de vitesse de déplacement d’une platine de poussée constitutive du dispositif de serrage. La présence du système d'amortissement précédemment défini permet, en homogénéisant l'effort exercé sur la surface supérieure de la tête de la vis de fixation et en garantissant un contact permanent entre l'empreinte réalisée dans cette dernière et la forme mâle ou femelle de l'outil de serrage, de compenser ou de supprimer ces écarts de vitesse de descente de cette platine de poussée,

- le système d'amortissement comprend, d'une part, au moins une tige filetée présentant un axe principal d'allongement autour duquel elle est entraînée en rotation par un moteur de translation de l'outil de serrage, au moins une tige filetée étant configurée pour entraîner en translation la platine de poussée selon une direction sensiblement parallèle à l'axe de rotation de la tige filetée, et d'autre part, un ressort disposé entre la platine de poussée et l'outil de serrage précédemment évoqué. Il est à noter que, dans le cas où le système d'amortissement comporte plusieurs tiges filetées, celles-ci sont avantageusement parallèles entre elles. La platine de poussée liée à au moins une tige filetée est entraînée en translation selon une direction sensiblement parallèle, aux tolérances de fabrication près, à la direction de l'axe commun de rotation de la ou des tiges filetées. Avantageusement, cet axe commun de rotation est parallèle à l'axe de rotation commun à l'outil de serrage, c'est-à-dire à la direction dans laquelle la vis de fixation est insérée dans le panneau de construction. Il résulte de ce qui précède que, dans son mouvement de translation, la platine de poussée exerce un effort, dirigé selon la direction de l'axe de rotation de l'outil de serrage, sur le ressort placé entre la platine de poussée et l'outil de serrage. Le ressort précité exerce alors, à son tour, un effort sur l'outil de serrage. Avantageusement, deux tiges filetées et deux ressorts sont symétriquement agencés par rapport à l'axe de rotation de l'outil de serrage.

L’invention s’étend également à un outil portatif à commande manuelle qui comprend un dispositif de serrage tel qu’évoqué dans le présent document. Il peut par exemple s’agir d’une visseuse, par exemple sans fil, équipé d'un système de mesure du couple de serrage appliqué à la vis de fixation, par exemple un dispositif de serrage du type clé dynamométrique.

L’invention couvre aussi un robot de vissage qui comprend un dispositif de serrage tel qu’évoqué dans le présent document. Ce robot de vissage comporte au moins un socle configuré pour être solidaire d’un sol et est équipé d'un bras à une extrémité duquel est placé l'outil de serrage, les mouvements de l'outil de serrage et du bras qui le porte étant gouvernés par une unité électronique de pilotage. Un tel robot de vissage est un moyen industriel lourd utilisé dans le cadre d’opérations de vissage répétitives.

L'invention s'étend enfin à un dispositif automatisé configuré pour se déplacer en appui sur un panneau de construction, le dispositif automatisé comprenant un châssis porteur d'un dispositif de serrage tel qu'il vient d'être décrit, configuré pour réaliser au moins une opération de fixation du panneau de construction sur un support du panneau de construction, le dispositif automatisé comprenant au moins un organe de maintien du dispositif automatisé contre le panneau de construction et au moins un moyen de mise en mouvement du dispositif automatisé le long du panneau de construction.

Il faut comprendre ici que le dispositif automatisé selon l'invention se déplace contre la face exposée, précédemment définie, du panneau de construction, et que, dans ce déplacement, le dispositif automatisé selon l'invention reste en contact permanent avec cette face, quelle que soit l'orientation spatiale du panneau de construction. Ce contact permanent est assuré par l'organe de maintien qui est formé, par exemple, par un organe d’aspiration, ce dernier comprenant au moins un dispositif d'étanchéité et un plateau constitutif du châssis, qui délimitent une chambre de dépression. Une fois le dispositif automatisé plaqué contre le panneau de construction, la chambre de dépression est fermée par la face exposée de ce panneau contre laquelle le dispositif automatisé est placé, l'organe d'aspiration comprenant, par ailleurs, un moyen de mise en dépression débouchant dans la chambre de dépression précitée.

Selon un exemple de réalisation de l'invention, le moyen de mise en mouvement du dispositif automatisé comprend un moteur de mise en mouvement, par exemple un moteur électrique alimenté en courant par un réseau domestique ou par un dispositif de stockage électrique embarqué sur le châssis. Ce dernier comporte avantageusement un ou plusieurs moyens de déplacement tels que, à titre d'exemples non limitatifs, des roues, des chenilles ou des pattes.

Avantageusement, le dispositif automatisé comprend une unité de contrôle configurée pour commander le fonctionnement de l'organe de maintien, le fonctionnement du moyen de mise en mouvement, ainsi que le fonctionnement du dispositif de serrage configuré pour mettre en œuvre le procédé selon l'invention, incluant la commande d'un système d'amortissement tel que précédemment décrit.

D'autres caractéristiques, détails et avantages de l'invention ressortiront plus clairement à la lecture de la description donnée ci- après à titre indicatif, en relation avec les dessins suivants, dans lesquels :

- la figure 1 est une illustration schématique en perspective d'un contexte d'application de l'invention,

- la figure 2 est une vue schématique en coupe, selon un plan contenant son axe de révolution, d'une vis de fixation,

- la figure 3 est une courbe illustrant les variations du couple de serrage appliqué à une vis de fixation lors de la mise en œuvre du procédé de fixation d'un panneau de construction sur son support,

- la figure 4 est un agrandissement d’une partie de la courbe selon la figure 3 illustrant un mode de détermination de la valeur d’arrêt,

- les figures 5, 6, et 7 illustrent diverses positions relatives d'une vis de fixation, d'un panneau de construction et du support de celui-ci lors des différentes étapes du procédé selon l'invention illustrées par la figure 3,

- la figure 8 est une vue schématique d'un premier mode de réalisation d'un dispositif de serrage selon l'invention,

- la figure 9 est une vue schématique d'un deuxième mode de réalisation d'un dispositif de serrage selon l'invention,

- la figure 10 est une vue schématique en coupe illustrant un système d'amortissement selon l'invention, et

- la figure 11 est une vue schématique en perspective d'un dispositif automatisé selon l'invention.

Il faut tout d’abord noter que si les figures exposent l’invention de manière détaillée pour sa mise en œuvre, ces figures peuvent bien entendu servir à mieux définir l’invention le cas échéant. Il est également à noter que les mêmes éléments sont désignés par les mêmes repères sur l'ensemble des figures.

La figure 1 illustre un contexte général d'application du procédé objet de l'invention. Cette figure montre schématiquement, vue de l'intérieur, une partie d'une pièce 700 d'un bâtiment. Sur la figure 1 sont visibles un plafond 1, ainsi que deux murs, respectivement 20, 21, de la pièce 700. Sur la figure 1 est également représenté un trièdre (L, T, V) direct représentant les trois directions de l'espace, respectivement une direction horizontale L, une direction verticale V, et une direction transversale T. Sur la figure 1 est également schématiquement représentée une ouverture 3 agencée dans le mur 20 : l'ouverture 3 peut, par exemple, être destinée à recevoir une fenêtre. La pièce 700 comporte avantageusement un ou plusieurs autres murs, ainsi qu'un plancher, non représentés sur la figure 1.

Le plafond 1 et les murs 20, 21, forment chacun une paroi de la pièce 700, destinée à être couverte par un ou plusieurs panneaux de construction 4. Dans ce qui suit, l'invention sera décrite et illustrée dans le cadre d'un panneau de construction 4 destiné à être rapporté contre l'une quelconque des parois précitées, étant entendu que les éléments et caractéristiques décrits pour un tel panneau de construction 4 s'appliquent à tout panneau de construction 4 destiné à être rapporté sur un support indépendant d’une paroi, comme c’est le cas d’une cloison séparatrice.

Selon différents exemples, le panneau de construction 4 peut comporter une couche de plâtre prise en sandwich entre deux feuilles de parement, constituant ainsi un panneau connu sous la dénomination de plaque de plâtre. Le panneau de construction 4 peut également être constitué de bois ou d'un matériau composite comportant des fragments de bois assemblés entre eux, par exemple par une résine.

Dans tous les cas, quel que soit le matériau choisi, le panneau de construction 4 est avantageusement une plaque dont la forme générale est sensiblement celle d'un parallélépipède rectangle, dont une longueur 40, partiellement représentée sur la figure 1, et une largeur 41 sont grandes devant l'épaisseur 42, visible sur les figures 5 à 7, mesurée perpendiculairement à la longueur 40 et à la largeur 41 précitées. Typiquement, la longueur 40 et la largeur 41 d'un tel panneau de construction 4 varient de quelques dizaines de centimètres à quelques mètres, et l'épaisseur 42 d'un tel panneau 4 est de l'ordre de quelques millimètres à quelques centimètres.

Le panneau de construction 4 comporte une première face principale, ou face intérieure 43, visible sur la figure 5, et une deuxième face principale 44, ou face exposée, sensiblement rectangulaires et parallèles entre elles, chacune présentant la longueur 40 et la largeur 41 précitées, séparées entre elles par l'épaisseur 42 précédemment définie. La deuxième face principale 44 est la face du panneau de construction 4 destinée à demeurer visible depuis l'intérieur de la pièce 700 : elle sera également désignée dans ce qui suit comme face exposée du panneau de construction 4. La face intérieure 43 est la face du panneau de construction 4 opposée à la deuxième face principale 44 précitée : elle sera désignée dans ce qui suit comme face cachée du panneau de construction 4.

Selon différents modes de réalisation, le support 5 peut être métallique, il peut être synthétique, il peut être en bois, ou il peut être formé d'un matériau composite par exemple à base de fragments de bois et d'une résine. Quel que soit le matériau qui le constitue, le support 5 est un élément rigide soit rendu solidaire de la paroi, par exemple par des vis, des boulons, des agrafes, des suspentes ou collé sur celle-ci, soit indépendant de cette paroi pour former une cloison séparatrice distincte de la paroi.

Selon différents exemples de réalisation, le support 5 peut se présenter sous la forme d'un ou plusieurs rails rectilignes, par exemple de section carrée ou rectangulaire selon un plan perpendiculaire à leur direction principale d'allongement. Avantageusement, ces rails peuvent être disposés en réseau sur la paroi destinée à recevoir le panneau de construction, de manière à former ensemble un maillage constituant ainsi une ossature de support 5 pour le ou les panneaux de construction 4.

Selon l'exemple de réalisation plus particulièrement illustré par la figure 1, le support 5 comprend un premier ensemble de rails 50 et un deuxième ensemble de montants 51, autrement appelés fourrures. Les rails 50 du premier ensemble et les montants 51 du deuxième ensemble sont sensiblement perpendiculaires entre eux. Les rails 50 et les montants 51 forment ainsi un réseau de barres constituant l’ossature solidaire du plafond 1 ou du mur 20, 21, ossature sur laquelle les panneaux de construction 4 sont destinés à être fixés.

Comme le montre la figure 1, le panneau de construction 4 est avantageusement fixé sur les rails 50 du premier ensemble de rails, par exemple par un ensemble de moyens de fixation 6. Il résulte de ce qui précède qu'un moyen de fixation 6, par exemple une vis insérée, selon la direction verticale V, au voisinage d'un bord 45 du panneau de construction 4, traverse le panneau de construction 4 et pénètre dans l'un des rails 50. Il est à noter que certains moyens de fixation 6 peuvent être insérés dans l'un des montants 51 sans que cela nuise à l'invention. Par ailleurs, la direction du moyen de fixation 6 est verticale, mais il est entendu que l’invention s’applique à un serrage d’un moyen de fixation disposé horizontalement.

Les moyens de fixation 6 sont avantageusement des vis de fixation dont l'une est schématiquement représentée par la figure 2.

En référence à la figure 2, une vis de fixation 6 comprend une partie filetée 60 qui s'étend principalement selon la direction d'un axe principal de révolution 600, et une tête 61 de la vis de fixation 6. A l'une de ses extrémités selon la direction de l'axe de révolution 600 précité, désignée comme extrémité inférieure de la vis de fixation 6, la partie filetée 60 comprend une pointe conique 62, coaxiale avec l'axe de révolution 600.

A son extrémité opposée selon la direction de l'axe de révolution 600, la partie filetée 60 est rattachée à la tête 61 de la vis de fixation 6. Cette dernière présente une forme conique, dont l'axe est confondu avec l'axe de révolution 600 précédemment défini, qui forme ainsi un axe de rotation de l'ensemble de la vis de fixation 6. A l'opposé de la portion par laquelle elle est rattachée à la partie filetée 60, la tête 61 de la vis de fixation 6 présente une surface sensiblement plane 63, désignée dans ce qui suit comme surface supérieure 63 de la vis de fixation 6. La forme conique de la tête 61 de la vis de fixation 6 présente une surface 65 qui joint entre elles la partie filetée 60 à la surface supérieure 63 de la tête 61 de la vis de fixation 6.

La surface supérieure 63 présente sensiblement la forme d'un disque dont le diamètre est supérieur au diamètre de la partie filetée 60. Avantageusement, la surface supérieure 63 comporte une empreinte configurée pour recevoir un outil de serrage 8, illustré aux figures 8 à 11. Lors du serrage de la vis de fixation 6, l'outil de serrage 8 entraîne la vis de fixation 6 en rotation autour de son axe de rotation 600 précédemment défini : grâce au filetage de la partie filetée 60, cette dernière progresse alors en translation au sein du matériau dans lequel elle et insérée.

La figure 3 illustre le procédé objet de l’invention. Elle présente une courbe illustrant les variations du couple de serrage 605 appliqué à une vis de fixation 6 lors d'un procédé de serrage selon l'invention.

Il faut comprendre qu'on entend ici par serrage l'ensemble des phases conduisant à une liaison mécanique stable du panneau de construction 4 sur son support 5, dans laquelle les degrés de liberté relatifs du panneau de construction 4 et du support 5 sont nuls à l'issue du serrage de l'ensemble des vis de fixation 6 utilisées pour la fixation du panneau de construction 4 sur le support 5.

Sur la figure 3 sont représentés, en abscisse, le temps t, et en ordonnées, le couple de serrage 605 appliqué à la vis de fixation 6. Il est à noter que cette courbe illustre les tendances de variation du couple de serrage 605 et que de légers écarts par rapport à l'enveloppe présentée par la figure 3 peuvent se produire, par exemple sous l'effet de variations d'homogénéité des matériaux qui constituent le panneau de construction 4 et le support 5.

La courbe de la figure 3 illustre un suivi d’une évolution temporelle d’un couple de serrage de la vis de fixation 6. Ce suivi est opéré par un système de mesure de couple et ce dernier est en mesure de déterminer l’apparition d’une première valeur maximum de couple 610 et d’une deuxième valeur minimum de couple 620, postérieurement à la première valeur maximum de couple 610. Selon l’invention, le procédé surveille une valeur de couple, dite valeur d’arrêt 640, qui est supérieure en valeur à la première valeur maximum de couple 610 et qui est déterminée successivement à la deuxième valeur minimum de couple 620.

Dans l’exemple illustré à la figure 3, le procédé prévoit que l’effort de serrage est appliqué de manière continue, c’est-à-dire sans interruption de la rotation depuis la mise en rotation de la vis de fixation 6 jusqu’à la survenance de la valeur d’arrêt 640.

Selon un mode de mise en œuvre avantageux décrit plus en détail dans la suite, cette valeur d’arrêt 640 correspond ou est successive à une troisième valeur maximum de couple 630. Une fois cette valeur d’arrêt déterminée, le procédé ordonne un arrêt du serrage de la vis de fixation.

Dans sa formulation générale, l’invention prévoit néanmoins un arrêt du vissage pour une valeur d’arrêt 640 intervenant avant la survenance d’une troisième valeur maximum de couple 630, tant que cette valeur d’arrêt 640 est postérieure à la deuxième valeur minimum de couple 620 et supérieure en valeur à la première valeur maximum de couple 610.

Les figures 5, 6 et 7 illustrent diverses positions relatives de la vis de fixation 6, du panneau de construction 4 et du support 5 lors des différentes étapes du procédé selon l'invention.

Dans une première étape 100 de serrage de la vis 6 selon l'invention, illustrée par une première portion 601 de la courbe présentée par la figure 3, le couple de serrage 605 appliqué à la vis de fixation 6 augmente jusqu'à une première valeur maximum de couple 610, ou valeur de perforation. Comme il a été évoqué précédemment et comme cela est illustré par la figure 5, la première étape 100 de serrage correspond au passage de la vis de fixation 6 au travers de l'épaisseur 42 du panneau de construction 4, puis à la perforation du support 5 par la vis de fixation 6. Plus précisément, lors de cette première étape 100, la vis de fixation 6 est tout d'abord positionnée sur le panneau de construction 4, au droit d'un rail 50 ou d'un montant 51 du support 5. L'outil de serrage 8, visible aux figures 8 à 11, est mis en fonctionnement de telle manière qu'il entraîne la vis de fixation 6 considérée en rotation autour de son axe de révolution 600. Jusqu'à la mise en fonctionnement de l'outil de serrage 8, le couple de serrage 605 appliqué à la vis de fixation 6 considérée est nul.

Sous l'effet de la rotation entraînée par l'outil de serrage 8, la pointe 62 formée à l'extrémité inférieure de la vis de fixation 6 perfore tout d'abord la deuxième face principale 44, ou face exposée, du panneau de construction 4. Sous l'effet de sa rotation autour de son axe de révolution 600 et grâce à sa partie filetée 60, la vis de fixation 6 progresse ensuite au travers de l'épaisseur 42 du panneau de construction 4, jusqu'à ce que la pointe 62 perfore la surface intérieure 43, ou face cachée, du panneau de construction 4. La pointe 62 de la vis de fixation 6 se trouve ensuite en contact avec l'un des rails 50 ou montants 51, précédemment définis, du support 5, qu'elle perfore à son tour.

Lors de cette première étape 100 de serrage illustrée aux figures 3 et 5, il résulte de la nature et des propriétés mécaniques des différents matériaux constituant le panneau de construction 4 et le support 5 que, d'une part, le couple de serrage 605 augmente de manière continue lorsque la vis de fixation 6 perfore, puis traverse de part en part, le panneau de construction 4, et que, d'autre part, la première valeur 610 du couple de serrage 605 est atteinte lors de la perforation et lors de l’agrandissement du trou réalisé dans la matière constituant le support 5, qui présente la résistance à la pénétration la plus élevée à ce stade du procédé.

Le procédé détermine l’existence de cette première valeur maximum de couple 610 en mettant en œuvre une étape de soustraction de valeurs de couple à intervalles de temps déterminés, notamment de l’ordre de la milliseconde. Le résultat de cette soustraction détermine l’atteinte de la première valeur maximum de couple 610 et le passage de la première étape 100 à une deuxième étape 200. Selon ce mode de détermination, une étape de soustraction tl-t2 de deux valeurs de couple de serrage successives tl et t2 est opérée. La valeur de couple illustrée par la référence t2 est temporellement consécutive à la valeur de couple illustrée par la référence tl et séparée de tl par un temps déterminé non nul. Ce temps correspond par exemple au temps d’échantillonnage des valeurs de couple, notamment de l’ordre de la milliseconde. Le franchissement de la première valeur maximum de couple 610 est déterminé par un résultat de cette soustraction tl-t2 qui est supérieur ou égal à zéro.

Selon un autre exemple, l’existence de la première valeur maximum de couple 610 peut être déterminée à partir de mesure angulaire de la rotation de l’outil de serrage, notamment lorsque le moteur qui anime l’outil de serrage est un moteur électrique pas-à-pas.

Selon encore un autre exemple couvert par l’invention, la première valeur maximum de couple 610 est un point, dans un ensemble de points formant une courbe d’évolution du couple de serrage, où la dérivée s’annule.

Dans cette deuxième étape 200 de serrage, illustrée par une deuxième portion 602 de la courbe présentée par la figure 3 et par la figure 6, le couple de serrage 605 appliqué à la vis de fixation 6 diminue, jusqu'à une deuxième valeur minimum de couple 620, ou valeur de vissage. Cette deuxième valeur minimum de couple 620 est inférieure à la première valeur maximum de couple 610.

Lors de cette deuxième étape 200, la vis de fixation 6 est progressivement vissée dans le support 5, c'est-à-dire que, sous l'effet de la rotation imprimée par l'outil de serrage 8, elle progresse au sein du support 5 selon la direction de son axe de révolution 600. La résistance à la progression de la vis de fixation 6 au sein du support 5 étant plus faible que la résistance à la perforation du support 5 par la pointe 62 de lavis de fixation 6, le couple de serrage 605 appliqué à la vis de fixation 6 diminue à partir de la première valeur maximum de couple 610 précédemment définie, jusqu'à ce que la surface inférieure 65 de la tête 61 de la vis de fixation 6 se trouve en contact avec la deuxième face principale 44 du panneau de construction 4.

Le procédé détermine l’existence de cette deuxième valeur minimum de couple 620 en mettant en œuvre l’étape de soustraction de valeurs de couple tl et t2 telle que détaillée ci-dessus à l’égard de la première valeur maximum de couple 610. Le résultat de cette soustraction détermine l’atteinte de la deuxième valeur minimum de couple 620 et le passage de la deuxième étape 200 à une troisième étape 300, dès lors que le résultat de la soustraction tl-t2 est inférieur ou égal à zéro.

Selon un autre exemple, l’existence de la deuxième valeur minimum de couple 620 peut être déterminée à partir de mesure angulaire de la rotation de l’outil de serrage, notamment lorsque le moteur qui anime l’outil de serrage est un moteur électrique pas-à-pas.

Selon encore un autre exemple couvert par l’invention, la deuxième valeur minimum de couple 620 est un point, dans un ensemble de points formant une courbe d’évolution du couple de serrage, où la dérivée s’annule.

Dans la troisième étape 300 de serrage du procédé selon l'invention, illustrée par une troisième portion 603 de la courbe présentée par la figure 3 et par la figure 7, le couple de serrage 605 appliqué à la vis de fixation 6 considérée augmente à nouveau pour dépasser la première valeur maximum de couple 610.

Selon une première mise en œuvre de l’invention, une valeur d’arrêt 640 détermine un arrêt du serrage de la vis de fixation. Cette valeur d’arrêt 640 peut prendre toute valeur de couple de serrage supérieure à la première valeur maximum de couple 610, tant que cette valeur d’arrêt apparaît après la deuxième valeur minimum de couple 620.

Dans l’exemple illustré sur la figure 3, le couple de serrage 605 appliqué à la vis de fixation augmente jusqu'à une troisième valeur maximum de couple 630.

Selon un mode de réalisation avantageux de l’invention, le procédé est en mesure de déterminer l’apparition de cette troisième valeur maximum de couple 630, soit par comparaison de valeurs de couple successives mesurées instantanément, soit en opérant une dérivée de ces valeurs de couple. Cette troisième valeur maximum de couple 630 peut également être calculée ou encore résulter d’essais et ainsi former un seuil avec lequel la mesure du couple opérée pendant le suivi réalise une comparaison. Lors de cette troisième étape 300, sous l'effet de la rotation de la vis de fixation 6, la tête 61 de la vis de fixation 6 pénètre dans l'épaisseur 42 du panneau de construction 4, réalisant progressivement le blocage de ce dernier contre le support 5. Il résulte de la forme conique de la tête 61 de la vis de fixation 6 et des dimensions relatives de celle-ci par rapport à la partie filetée

60 de la vis de fixation 6, que le couple de serrage 605 appliqué à la vis de fixation 6 augmente rapidement lors de cette troisième étape 300, à partir de la deuxième valeur minimum de couple 620, qui constitue donc un minimum en opération, tel que montré sur la courbe présentée par la figure 3.

Pour éviter toute déformation mécanique du panneau de construction 4 et/ou du support 5 par un vissage excessif, dommageable à la tenue mécanique de l'ensemble formé par le panneau de construction 4 et le support 5, ainsi qu'à l'esthétique de la finition ultérieure de la deuxième face principale 44 du panneau de construction 4, le serrage de la vis de fixation 6 doit avantageusement être stoppé lorsque la surface supérieure 63, précédemment définie, de la tête

61 de la vis de fixation 6, affleure la deuxième face principale 44 du panneau de construction. Il a été déterminé que cette troisième valeur maximum de couple 630, ou des valeurs qui en sont proches, antérieurement ou postérieurement à cette troisième valeur maximum de couple 630, sont typiquement représentatives d’une position de la vis de fixation 6 où sa surface supérieure 63 est coplanaire avec l’une des faces principales 43, 44, c’est-à-dire la face exposée 44 qui délimite le panneau de construction 4. Cette troisième valeur maximum de couple 630 peut également correspondre à une inclusion dans le panneau de construction 4 de la surface supérieure 63 de la vis de fixation 6, une telle inclusion étant un positionnement de cette surface supérieure 63 entre les deux faces principales 43, 43 qui délimitent le panneau de construction 4.

Pour ce faire, le procédé selon l'invention comporte une quatrième étape 400 d’arrêt illustrée par une quatrième portion 604 de la courbe présentée par la figure 3. Lors de la quatrième étape 400, le serrage de la vis de fixation 6 considérée est arrêté dès lors que la troisième valeur maximum de couple 630 du couple de serrage 605 appliqué à la vis de fixation 6 est approchée, atteinte ou dépassée temporellement par la valeur d’arrêt 640. Le couple de serrage 605 chute alors pour revenir à une valeur nulle, correspondant à l'arrêt de la rotation de la vis de fixation 6. Il résulte donc de ce qui précède que la troisième valeur maximum de couple 630 est une valeur maximale du couple de serrage 605 lors du procédé de serrage selon l'invention.

La figure 3 montre également que la valeur d’arrêt 640 peut soit correspondre à la troisième valeur maximum de couple 630, soit lui être antérieure le long d’une courbe de couple qui croit vers la troisième valeur maximum de couple 630, soit lui être successive le long d’une courbe de couple qui décroît. La valeur d’arrêt 640 peut ainsi faire partie d’une phase croissante du couple de serrage 605, une telle phase croissante du couple de serrage étant préalable à la troisième valeur maximum de couple 630. La valeur d’arrêt 640 peut aussi faire partie d’une phase décroissante du couple de serrage 605, une telle phase décroissante du couple de serrage étant postérieure à la troisième valeur maximum de couple 630.

Lorsque la valeur d’arrêt 640 correspond à la troisième valeur maximum de couple 630 ou lui est successive lors de la phase décroissante de la courbe de couple, la surface supérieure 63 de la vis de fixation 6 est alors coplanaire avec la deuxième face principale 44 du panneau de construction 4. La présence de la vis de fixation 6 ne crée donc pas d’interférence mécanique si un recouvrement du panneau de construction 4, par exemple par enduit, vient à être effectué.

Lorsque la valeur d’arrêt 640 est successive à la troisième valeur maximum de couple 630, l’invention prévoit également que la surface supérieure 63 de la vis de fixation 6 soit légèrement enfoncée dans l’épaisseur 42 du panneau de construction 4. Un tel enfoncement est opéré de tel sorte à ne pas déchirer la couche de parement du panneau de construction, cette dernier pouvant par exemple être une feuille cartonnée. Par ailleurs, la profondeur de la tête 61 de la vis de fixation 6 dans l’épaisseur du panneau n’est pas contraignante en cas de recouvrement par enduit du panneau de construction 4, en ce sens qu’elle génère pas des cavités formatrices de bulle d’air.

De manière alternative et tel qu’illustré par la figure 4, la valeur d’arrêt 640 peut soit correspondre à la troisième valeur maximum de couple 630, soit lui être successive le long d’une courbe de couple qui croit, tant que la valeur d’arrêt 640 reste inférieure ou égale à la troisième valeur maximum de couple 630. Comme le montre la figure 3, la troisième valeur maximum 630 du couple de serrage est supérieure à la première valeur maximum de couple 610, c'est-à-dire que le maximum du couple de serrage 605 atteint lorsque la tête 61 de la vis de fixation 6 est bloquée dans l'épaisseur 42 du panneau de construction 4 est supérieur au maximum atteint lors de la perforation, par la pointe 62 de la vis de fixation 6, du support 5.

Selon un mode de réalisation avantageux, la première valeur maximum de couple 610, la deuxième valeur minimum de couple 620 et la troisième valeur maximum de couple 630 précédemment évoquées résultent directement de mesures de couple effectuées in situ, c’est-à- dire pendant le suivi de l’évolution temporelle du couple de serrage de la vis de fixation 6.

Selon d’autres exemples de réalisation, la troisième valeur maximum de couple 630 peut être définie par un calcul, en fonction de la taille des vis de fixation 6 et des propriétés mécaniques des matériaux constituant les vis de fixation 6, le panneau de construction 4 et le support 5. La troisième valeur maximum de couple 630 peut également être définie empiriquement, par exemple lors du serrage d'une ou plusieurs vis de fixation 6 "témoins" préalablement au serrage de l'ensemble des vis nécessaires à la fixation de l'ensemble du panneau de construction 4 considéré sur le support 5. Dans ces deux cas, la troisième valeur maximum de couple 630 forme un seuil que la valeur de couple mesurée instantanément pendant la troisième étape 300 du procédé doit atteindre ou dépasser pour provoquer l’arrêt du vissage.

Dans tous les cas, il résulte de ce qui précède que le procédé selon l'invention comporte avantageusement une étape de comparaison de valeurs du couple de serrage 605, mesurées à différents instants t prédéfinis, cette étape de comparaison vérifiant au moins que la valeur d’arrêt 640 est postérieure à la deuxième valeur minimum de couple 620 et que sa valeur est supérieure à la première valeur maximum de couple 610, la réalisation de la quatrième étape 400 du procédé selon l'invention étant gouvernée par le résultat de cette comparaison.

Il résulte de ce qui précède que le procédé peut alternativement être compris comme celui qui comprend une étape de serrage de la vis de fixation 6 au cours de laquelle un couple de serrage de cette vis est suivi, une première étape 100 de serrage de la vis de fixation 6 jusqu'à ce que le couple de serrage 605 appliqué à la vis de fixation 6 atteigne une première valeur maximum de couple 610, une deuxième étape 200 de serrage de la vis de fixation 6 jusqu'à ce que le couple de serrage 605 appliqué à la vis de fixation 6 atteigne une deuxième valeur minimum de couple 620, la première valeur maximum de couple 610 étant supérieure à la deuxième valeur minimum de couple 620, une troisième étape 300 de serrage de lavis de fixation 6 jusqu'à ce que le couple de serrage 605 appliqué à la vis de fixation 6 atteigne une troisième valeur maximum de couple 630, et une quatrième étape 400 d'arrêt du serrage de la vis de fixation 6 lorsqu’une valeur d’arrêt 640 de couple appliqué à la vis de fixation 6 est proche, atteint ou dépasse la troisième valeur maximum de couple 630.

Il résulte également de ce qui précède que le procédé selon l'invention prévoit la comparaison, par exemple par soustraction, à intervalles de temps Dt préalablement définis, des valeurs, respectivement référencées 650, 651, du couple de serrage 605 appliqué à la vis de fixation 6 à des instants tl et t2 séparés entre eux par l'intervalle de temps Dt. En d'autres termes, l'invention prévoit une mesure, à intervalles de temps Dt, du couple de serrage 605 appliqué à la vis de fixation 6 considérée, ainsi qu'une comparaison de la valeur 651 du couple de serrage, mesurée à un instant t2 donné, avec la valeur 650 du couple de serrage, mesurée à l'instant tl précédent. Le passage des valeurs ainsi mesurées du couple de serrage 605 par la première valeur maximum de couple 610 fournit ainsi une information sur le démarrage de la deuxième étape 200 du procédé de serrage selon l'invention, puis le passage par la deuxième valeur minimum de couple 620 fournit une information sur le démarrage de la troisième étape 300 du procédé selon l'invention.

De manière alternative, une dérivée des valeurs de couple mesurées peut également permettre de déterminer l’aspect croissant ou décroissant de la courbe de couple 605, et ainsi de déterminer le franchissement de la première valeur maximum de couple 610, de la deuxième valeur minimum de couple 620 et, éventuellement, de la troisième valeur maximum de couple 630. La courbe de la figure 3 représentant les valeurs déterminées lors du suivi temporel du couple de serrage, la première valeur maximum de couple 610 et la deuxième valeur minimum de couple 620, éventuellement la troisième valeur maximum de couple 630, correspondent à des points de la courbe où la dérivée s’annule. La figure 8 et la figure 9 illustrent schématiquement deux modes de réalisation d'un dispositif de serrage 800 configuré pour mettre en œuvre le procédé selon l'invention tel qu'il vient d'être décrit.

La figure 8 est un outil portatif à commande manuelle 500 qui comprend un dispositif de serrage 800 tel que décrit ci-dessus. Un tel outil portatif à commande manuelle 500 comporte une tête de vissage 80 configurée pour recevoir un outil de serrage 8 lui-même configuré pour s'insérer dans l'empreinte ménagée dans la surface supérieure 63 de la tête 61 de la vis de fixation 6, non représentées sur la figure 8. Selon un exemple avantageux de réalisation, la tête de vissage 80 est configurée pour recevoir différents outils de serrage 8 dont la forme est complémentaire de différentes formes d'empreintes agencées dans la tête 61 de la vis de fixation 6, les différents outils de serrage 8 étant interchangeables dans la tête de vissage 80 en fonction de la forme de l'empreinte précitée.

L’outil portatif à commande manuelle 500 selon l'invention est avantageusement formé d'un corps 810 muni d'une poignée de préhension 820. Le dispositif de serrage 800 comprend avantageusement un moteur 830, par exemple un moteur électrique placé dans le corps 810 du dispositif de serrage 800. Selon différents exemples de réalisation, le moteur électrique 830 peut être alimenté en courant par un réseau domestique, ou il peut être alimenté en courant par un dispositif de stockage 840, non représenté sur la figure 8, par exemple emboîté sur une partie du corps 810 du dispositif de serrage 800.

Le moteur électrique 830 entraîne en rotation l'outil de serrage 8 porté par la tête de vissage 80, autour d'un axe de rotation 850 de l'outil de serrage 8 précité. Pour la mise en œuvre du procédé selon l'invention, le dispositif de serrage 800 est positionné de telle manière que l'axe de rotation 850 précité est sensiblement confondu avec l'axe d'une vis de fixation 6 d'un panneau de construction 4 sur un support 5. L'outil de serrage 8 est alors engagé dans l'empreinte réalisée dans la tête 61 de la vis de fixation 6, puis entraîné en rotation par le moteur électrique 830, entraînant à son tour en rotation la vis de fixation 6.

L’outil portatif à commande manuelle 500 selon l'invention comprend également un système de mesure du couple de serrage 860 appliqué à la vis de fixation 6 lors de la mise en œuvre du procédé de serrage tel que décrit précédemment, c'est-à-dire un système de mesure du couple de serrage 605 développé par l'outil de serrage 8. Un tel système de mesure du couple de serrage est par exemple mécanique ou électrique. Il peut s’agir d’un dispositif de mesure du couple. Il peut également s’agir d’un dispositif de mesure du courant consommé par le moteur électrique 830.

L’outil portatif à commande manuelle 500 selon l’invention comprend encore un dispositif d’arrêt 870 de l’outil de serrage 8 en fonction du couple de serrage mesuré, notamment à l’apparition de la valeur d’arrêt illustrée aux figures 3 ou 4. Par exemple, ce dispositif d’arrêt 870 peut être mécanique et opérer un blocage mécanique du dispositif de serrage 800, ou encore un débrayage entre le moteur électrique 830 et l’outil de serrage 8 empêchant toute rotation de l’outil de serrage 8.

Ce dispositif d’arrêt 870 peut également être électrique. Selon cet exemple, il s’agit d’un commutateur électrique qui interrompt l’alimentation électrique du moteur électrique 830 à réception de l’instruction d’arrêt de vissage en provenance du système de mesure de couple 860.

La figure 9 illustre un deuxième exemple de réalisation qui met en œuvre l’invention. Il s’agit d’un robot de vissage 501 qui comprend un dispositif de serrage 800 configuré pour mettre en œuvre un procédé de serrage tel que précédemment décrit.

En référence à cette figure, le robot de vissage 501 comporte au moins un socle 801 destiné à être rendu solidaire du sol, ainsi qu'un bras 802 équipé d'une tête de vissage 80, elle-même porteuse d'un outil de serrage 8 tel que précédemment défini. De manière analogue à l'exemple illustré par la figure 8, la tête de vissage 80 est avantageusement configurée pour recevoir des outils de serrage 8 de formes différentes afin de mettre en œuvre le procédé selon l'invention pour différentes formes d'empreintes réalisées dans la tête 61 de la vis de fixation 6, non représentées sur la figure 9.

Les mouvements du robot de vissage 501 sont ici gouvernés par une unité électronique de pilotage 805 configurée notamment pour commander les mouvements du bras 802 précité, ainsi que les déplacements de l'outil de serrage 8, notamment la mise en rotation de ce dernier par un moteur électrique 830 que le robot de vissage 501 comporte.

Comme pour le mode de réalisation de la figure 8, le robot de vissage 501 comprend un dispositif d’arrêt 870 de l’outil de serrage 8 en fonction du couple de serrage mesuré. Par exemple, ce dispositif d’arrêt 870 peut être mécanique et opérer un blocage mécanique du dispositif de serrage 800, ou encore un débrayage entre le moteur électrique 830 et l’outil de serrage 8 empêchant toute rotation de l’outil de serrage 8.

Ce dispositif d’arrêt 870 peut également être électrique. Selon cet exemple, il s’agit d’un commutateur électrique qui interrompt l’alimentation électrique du moteur électrique 830 à réception de l’instruction d’arrêt de vissage en provenance du système de mesure de couple 860.

Pour éviter la survenue de certains de défauts de serrage, le dispositif de serrage 800 comprend avantageusement un système d'amortissement 85 et une platine de poussée 852, plus particulièrement illustré par la figure 10.

En référence à cette figure 10, le système d'amortissement 85 comprend notamment un moteur de translation 851 de l'outil de serrage 8, ainsi que deux tiges filetées 853 symétriquement disposées par rapport à l'axe de rotation 850 de l'outil de serrage 8, et au moins un ressort 855 interposé entre la platine de poussée 852 et la tête de vissage 80. Le moteur de translation 851 de l'outil de serrage 8 est, par exemple, un moteur électrique alimenté en courant par un réseau domestique ou par un dispositif de stockage électrique embarqué dans le dispositif de serrage 800 selon l'invention.

Les tiges filetées 853 sont sensiblement parallèles entre elles et à l'axe de rotation 850 de l'outil de serrage 8, et elles présentent un axe de révolution 854 dans la direction duquel elles s'étendent. Les tiges filetées 853 sont liées au moteur de translation 851 de l'outil de serrage 8 par un système d'engrenages 857 schématiquement illustré sur la figure 10. Les tiges filetées 853 sont ainsi entraînées en rotation autour de leurs axes de rotation 854 par le moteur de translation 851, via le système d'engrenages 857.

La platine de poussée 852 est une pièce sensiblement plane, liée aux tiges filetées 853 précitées. Selon le mode de réalisation plus précisément illustré par la figure 10, la platine de poussée 852 est percée de deux orifices symétriquement disposés par rapport à l'axe de rotation 850 précité et par lesquels elle est liée aux tiges filetées 853. Il résulte donc de ce qui précède que, lorsque les tiges filetées 853 sont entraînées en rotation autour de leurs axes de rotation 854 par le moteur de translation 851, la platine de poussée 852 se déplace en translation selon la direction commune de l'axe de rotation 850 de l'outil de serrage 8 et des axes de rotation 854 des tiges filetées 853. Plus précisément, le système d'amortissement 85 est configuré pour que la platine de poussée 852 se déplace en translation selon la direction illustrée par la double flèche F sur la figure 10, c'est-à-dire en depuis ou vers la tête de vissage 80 de l'outil de serrage 8.

La tête de vissage 80 de l'outil de serrage 8, coaxiale avec l'outil de serrage 8, comporte avantageusement un moteur de rotation 858 de l'outil de serrage 8, schématiquement représenté sur la figure 10, et elle est traversée librement par les tiges filetées 853 précédemment décrites. Le moteur de rotation 858 de l'outil de serrage 8 est, par exemple, un moteur électrique alimenté en courant par un réseau domestique ou par un dispositif de stockage électrique embarqué sur le dispositif de serrage 800 selon l'invention.

Au moins un ressort 855 est interposé entre la tête de vissage 80 et la platine de poussée 852. Selon l'exemple de réalisation plus précisément illustré par la figure 10, un ressort 855 est placé autour de chaque tige filetée 853, et il est interposé entre une face supérieure 805 de la tête de vissage 80 et une face inférieure 8520 de la platine de poussée 852.

Lors du serrage d'une vis de fixation 6 dans le panneau de construction 4, la tête de vissage 80, sous l'effet de la progression de la vis de fixation 6 dans le panneau de construction 4, est entraînée en translation, selon la direction de l'axe de rotation 850 de l'outil de serrage 8, en direction de la face exposée 44 du panneau de construction 4.

Concomitamment, le moteur de translation 851 de l'outil de serrage 8 entraîne les tiges filetées 853 en rotation simultanément à la rotation de la vis de fixation 6 entraînée par le moteur de rotation 858 de l'outil de serrage 8. Entraînée en translation selon la direction illustrée par la flèche F, la platine de poussée 852 exerce alors, par l'intermédiaire des ressorts 855, un effort de poussée homogène sur la face supérieure 805 de la tête de vissage 80. Le système d’amortissement 85 précité est ainsi configuré pour absorber un écart entre la vitesse de translation de la platine de poussée 852 set la vitesse de progression de la vis de fixation 6 au sein du panneau de construction 4 et du support 5.

Si la progression de la vis de fixation 6 au sein du panneau de construction 4 est momentanément stoppée, par exemple en cas de blocage momentané de la vis de fixation 6 dans le panneau de construction 4, par exemple lors de l’une quelconque des étapes du procédé, la translation de la tête de vissage 80 en direction de la face exposée 44 du panneau de construction 4 est momentanément stoppée. L'effort de poussée précédemment décrit se prolongeant, les ressorts 855 se trouvent progressivement comprimés entre la face supérieure 805 de la tête de vissage 80 et la face inférieure 8520 de la platine de poussée 852. L'effort de poussée qu'ils exercent sur la tête de vissage 80 augmente alors, facilitant le déblocage de la vis de fixation 6 tout en maintenant la rotation de cette dernière à la vitesse constante de rotation de l'outil de serrage 8.

Inversement, si la progression de la vis de fixation au sein du panneau de construction 4 est momentanément accélérée, par exemple si la vis de fixation 6 se trouve dans une région de densité moindre du panneau de construction 4 et/ou du matériau constituant le support 5 du panneau de construction 4, la tête de vissage 80 se déplace en direction de la face exposée 44 du panneau de construction 4 plus rapidement que la platine de poussée 852. Les ressorts 855 se décompriment alors, tout en maintenant, sur la tête de vissage 80, un effort de poussée suffisant pour garantir le contact permanent entre l'outil de serrage 8 et la tête 61 de la vis de fixation 6.

Le ou les ressorts 855 précités permettent donc de compenser d'éventuelles variations de la vitesse de progression de la vis de fixation 6 dans le panneau de construction 4 et/ou dans le support 5 de ce dernier. Le système d'amortissement 85 permet ainsi d’éviter toute perte de contact entre l'outil de serrage 8 et la tête 61 de la vis de fixation 6.

La figure 11 illustre un dispositif automatisé 9 selon l'invention, configuré pour se déplacer de manière autonome contre un panneau de construction et pour mettre en œuvre sur le procédé selon l'invention précédemment décrit afin de fixer le panneau de configuration considéré sur un support du panneau de construction. En référence à la figure 11, le dispositif automatisé 9 selon l'invention comprend un châssis 90 qui présente une forme générale sensiblement rectangulaire s'étendant selon une direction principale d'allongement X, ou direction longitudinale du dispositif automatisé 9. En référence à la direction principale d'allongement X précitée, on définit une direction transversale Y du dispositif automatisé 9, perpendiculaire à la direction principale d'allongement X précitée, et une direction verticale Z perpendiculaire au plan défini par la direction longitudinale X et par la direction transversale Y précitées, de telle manière que les directions (X, Y, Z) forment un trièdre direct. En référence à ce trièdre direct (X, Y, Z), le châssis 90 s'étend sensiblement principalement dans un plan défini par la direction longitudinale X et par la direction transversale Y.

Tel qu’illustré sur la figure 11, le châssis 90 du dispositif automatisé 9 comprend une partie centrale 900 porteuse notamment d'un dispositif de serrage 800 configuré pour mettre en œuvre le procédé selon l'invention, et deux plateformes 91 agencées de part et d’autre de la partie centrale 900. Autrement dit, le dispositif automatisé 9 comprend, dans cet ordre et le long de son axe X d’extension, une première plateforme 91, la partie centrale 900 et une deuxième plateforme 91.

Comme le montre la figure 11, les plateformes 91 sont reliées entre elles par au moins un renfort 910, avantageusement deux renforts 910 parallèles agencés de part et d’autre du dispositif de serrage 800. Plus particulièrement, ces renforts 910 s’étendent selon deux directions parallèles à l’axe X d’extension du châssis 90, et ils sont avantageusement configurés, d’une part, pour améliorer la résistance du dispositif automatisé 9 et, d’autre part, pour rigidifier le châssis 90 dans son ensemble.

Une plateforme 91 comprend un plateau 92, au moins un moyen de mise en mouvement 93 du dispositif automatisé 9 et un organe de maintien. Selon l’exemple illustré sur cette figure, l’organe de maintien du dispositif automatisé 9 contre le panneau de construction prend la forme d’un organe d’aspiration 94. Le plateau 92 est pourvu d’un passage par lequel l’air est aspiré en vue de générer une dépression. Le plateau 92 comprend une bande périphérique extérieure où est disposé un dispositif d’étanchéité 95. L’espace entre le plateau 92, le panneau de construction, non représenté sur la figure 11, et le dispositif d’étanchéité 95 forme une chambre de dépression, cette dernière disposant d’une bouche d’aspiration destinée à être positionnée contre le panneau de construction.

L'organe d’aspiration 94 comprend le dispositif d’étanchéité 95 qui, avec le plateau 92 précité, délimitent la chambre de dépression où la dépression prend place pour maintenir le dispositif automatisé 9 contre le panneau de construction.

L’organe d’aspiration 94 comprend également un moyen de mise en dépression de la chambre de dépression, qui forme l’élément générateur de la dépression dans la chambre de dépression. A titre d’exemple, ce moyen de mise en dépression, non visible sur la figure 11 , prend la forme d’une hélice mise en rotation par un moteur électrique sur l’arbre duquel est disposé l’hélice.

Selon l'exemple de réalisation plus particulièrement illustré par la figure 11, le dispositif automatisé 9 comprend deux organes d'aspiration 94 disposés de part et d’autre du dispositif de serrage 800, selon la direction longitudinale X du dispositif automatisé 9 selon l'invention.

Le dispositif d’étanchéité 95 est configuré pour participer simultanément à la dépression générée par l'organe d’aspiration 94 et aux déplacements du dispositif automatisé 9 contre le panneau de construction. Le dispositif d’étanchéité 95 peut être un joint réalisé dans un matériau spécifiquement choisi pour ses propriétés mécaniques ou traité pour lui conférer les propriétés mécaniques recherchées, par exemple par un traitement de surface approprié ou par l'adjonction d'un film d'un matériau spécifique choisi pour ses propriétés mécaniques. Les propriétés mécaniques plus spécifiquement recherchées dans le cadre du dispositif d’étanchéité 95 sont, notamment, des propriétés de friction, l'étanchéité devant être maintenue lorsque le dispositif automatisé 9 selon l'invention se déplace contre une face du panneau de construction.

Il résulte de ce qui précède que l'organe d’aspiration 94 et son dispositif d’étanchéité 95 permettent que, dans toutes les positions spatiales du dispositif automatisé 9, ce dernier se déplace contre une face exposée du panneau de construction, de manière autonome, et en restant en contact permanent avec la face sur laquelle il se déplace.

Le dispositif automatisé 9 met simultanément en œuvre l'organe de maintien du dispositif automatisé 9 contre le panneau de construction et le moyen de mise en mouvement 93 du dispositif automatisé 9. Ce moyen de mise en mouvement 93 comprend au moins un moteur électrique associé à une roue 96. A titre d'exemple non exclusif, le moteur électrique est par exemple alimenté en courant par un réseau électrique domestique ou par une source d’énergie embarquée sur le châssis 90, tel un dispositif de stockage électrique.

Comme le montre la figure 11, le châssis 90 porte quatre roues 96 symétriquement réparties à la périphérie du châssis 90. Les quatre roues 96 permettent les déplacements du dispositif automatisé 9 et son guidage pendant ces déplacements. Plus précisément, les roues 96 permettent le déplacement du dispositif automatisé 9 contre la face exposée du panneau de construction.

Avantageusement, le dispositif automatisé 9 comprend une unité de contrôle 950 configurée pour commander le fonctionnement du moteur électrique de déplacement, le fonctionnement de l’organe de maintien du dispositif automatisé 9 contre le panneau de construction, ainsi que le fonctionnement du dispositif de serrage 800. Selon différents exemples de réalisation, l'unité de contrôle 950, schématiquement représentée sur la figure 11, peut être embarquée sur le châssis 90 du dispositif automatisé 9.

En référence à la figure 11, le dispositif automatisé 9 comporte le dispositif de serrage 800 configuré pour mettre en œuvre le procédé selon l'invention précédemment décrit. Selon l'exemple de réalisation plus particulièrement illustré par la figure 11, le dispositif de serrage 800 est placé en position sensiblement centrale du châssis 90, c'est-à-dire sur la partie centrale 900 du dispositif automatisé 9. Dans cet exemple particulier, le dispositif de serrage 800 s’étend principalement selon une direction Z d’extension perpendiculaire au plan dans lequel s’étend au moins l’un des plateaux 92 du châssis 90.

Le dispositif de serrage 800 illustré par la figure 11 comprend, outre une tête de vissage 80 équipée d'un outil de serrage 8 tels que précédemment définis, un système d'amortissement 85 et une platine de poussée 852 tels que décrits en rapport avec la figure 10. On se reportera à la description de cette figure 10 qui s’applique mutatis mutandis au système d’amortissement 85 qui équipe le dispositif automatisé 9 de la figure 11. Selon cet exemple de réalisation, une potence 970 du dispositif automatisé 9 supporte et rigidifîe le système d'amortissement 85 précité. La potence 970 comprend deux colonnettes 971 symétriquement disposées de part et d'autre de l'axe de rotation 850 de l'outil de serrage 8, non alignées avec les tiges filetées 853 précédemment décrites, pour un meilleur équilibre de l'ensemble.

Avantageusement, l'unité de contrôle 950 est configurée pour commander le fonctionnement du dispositif de serrage 800, ainsi que le fonctionnement du système d'amortissement 85.

Le dispositif automatisé 9 comprend un dispositif d’arrêt 870 de l’outil de serrage 8 en fonction du couple de serrage mesuré. Par exemple, ce dispositif d’arrêt 870 peut être mécanique et opérer un blocage mécanique du dispositif de serrage 800, ou encore un débrayage entre le moteur électrique 830 et l’outil de serrage 8 empêchant toute rotation de l’outil de serrage 8.

Ce dispositif d’arrêt 870 peut également être électrique. Selon cet exemple, il s’agit d’un commutateur électrique qui interrompt l’alimentation électrique du moteur électrique 830 à réception de l’instruction d’arrêt de vissage en provenance du système de mesure de couple 860. Dans un tel cas, le dispositif d’arrêt 870 peut être logé dans l’unité de contrôle 950.

Telle qu elle vient d'être décrite, l’invention atteint bien les buts qu'elle s'était fixés, en permettant un serrage fiable, reproductible, et exempte de défauts, d'une vis de fixation d’un panneau de construction sur son support.

L’invention ne saurait toutefois se limiter aux moyens et configurations exclusivement décrits et illustrés, et s’applique également à tous moyens ou configurations, équivalents et à toute combinaison de tels moyens ou configurations. Notamment, si l'invention a été décrite ici dans son application à un panneau de construction sensiblement parallélépipédique, il va de soi qu'elle s'applique à toute forme et/ou dimension de panneau de construction.