Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
METHOD FOR THE TREATMENT OF ALUMINUM IN A FURNACE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2004/099453
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for the treatment of aluminum in a furnace, wherein a material containing aluminum and optionally one or several salts is introduced into the furnace, the material is melted by adding heat with the aid of at least one burner supplied with a combustive agent and combustible in order to obtain melted aluminum which is optionally covered with a slag comprising alumina and at least one salt, and the concentration of carbon monoxide COm and/or hydrogen H2m in the furnace or in the vapors exiting from the furnace is measured. The combustive agent supplied to the at least one burner comprises more than 10 % oxygen by volume, preferably more than 21 % oxygen by volume and the method comprises a final reduction phase for the oxidation of the melted aluminum during which the combustive agent flow is substantially constant while the flow of combustible injected into at least one burner is selected according to the concentration of metal oxide carbon monoxide COc and/or metal oxide hydrogen H2c in the atmosphere or vapors or vice versa. The concentration metal oxide carbon monoxide COmo and/or metal oxide hydrogen H2mo is calculated as the difference in the measured species concentration and the intrinsic CO or H2 species concentration caused by combustion of the combustible and combustive agent in the furnace with the at least one burner with the absence of a charge in the furnace.

Inventors:
ALLEMAND BRUNO (FR)
VUILLERMOZ JEAN-CLAUDE (FR)
Application Number:
PCT/FR2004/050134
Publication Date:
November 18, 2004
Filing Date:
March 30, 2004
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
AIR LIQUIDE (FR)
ALLEMAND BRUNO (FR)
VUILLERMOZ JEAN-CLAUDE (FR)
International Classes:
C22B21/00; F27B3/28; F27D19/00; (IPC1-7): C22B21/00; F27B7/20; F27B3/28; F27B7/42
Domestic Patent References:
WO2002020859A22002-03-14
Foreign References:
US6247416B12001-06-19
EP1243663A22002-09-25
US5563903A1996-10-08
EP0962540A11999-12-08
Other References:
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 009, no. 271 (C - 311) 29 October 1985 (1985-10-29)
PAGET M W ET AL: "A novel burner retrofit used to increase productivity in an aluminium rotary furnace", INTERNATIONAL SYMPOSIUM RECYCLING OF METALS AND ENGINEERED MATERIALS, XX, XX, 1990, pages 671 - 678, XP002089284
MIHALCEA R M ET AL: "DIODE LASER SENSOR FOR MEASUREMENTS OF CO, CO2, AND CH4 IN COMBUSTION FLOWS", APPLIED OPTICS, OPTICAL SOCIETY OF AMERICA,WASHINGTON, US, vol. 36, no. 33, 20 November 1997 (1997-11-20), pages 8745 - 8752, XP000725233, ISSN: 0003-6935
DOCQUIER N ET AL: "Combustion control and sensors: a review", PROGRESS IN ENERGY AND COMBUSTION SCIENCE, ELSEVIER SCIENCE PUBLISHERS, AMSTERDAM, NL, vol. 28, no. 2, 2002, pages 107 - 150, XP004332227, ISSN: 0360-1285
Attorney, Agent or Firm:
Vesin, Jacques (Direction Propriété Intellectuelle 7, quai d'Orsay Paris Cedex 07, FR)
Download PDF:
Claims:
REVENDICATIONS 1. Procédé de traitement d'aluminium dans un four dans lequel on introduit dans le four un matériau contenant de l'aluminium et éventuellement un ou plusieurs sels, on réalise la fusion de ce matériau par apport de chaleur à l'aide d'au moins un brûleur alimenté en comburant et en combustible, de manière à obtenir de l'aluminium fondu éventuellement recouvert d'un laitier comportant notamment de l'alumine et au moins un sel, et on mesure la concentration en monoxyde de carbone COm et/ou en hydrogène H2m dans l'atmosphère du four ou dans les fumées en sortie du four, caractérisé en ce que le comburant qui alimente au moins un brûleur comporte plus de 10 % volume d'oxygène, de préférence plus de 21 % vo
1. l.
2. d'oxygène, et en ce que le procédé comporte une phase finale de réduction de l'oxydation de l'aluminium fondu au cours de laquelle le débit de comburant est sensiblement constant tandis que le débit de combustible injecté dans au moins un brûleur est fonction de la concentration en monoxyde de carbone métaloxyde COmo et/ou de l'hydrogène métaloxyde H2mo dans l'atmosphère ou les fumées ou viceversa, cette concentration en monoxyde de carbone métaloxyde COmo et/ou en hydrogène métaloxyde Hzmo étant calculée comme étant la différence entre la concentration mesurée de l'espèce et la concentration intrinsèque en espèce CO ou H2 engendré par la combustion du combustible et du comburant dans le four avec ledit au moins un brûleur, mais en l'absence de charge dans le four.
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le comburant comporte plus de 88 % vol. en Oz, de préférence plus de 95 % vol. en O2.
4. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le comburant est de l'oxygène industriellement pur.
5. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le combustible est choisi parmi le gaz naturel, les hydrocarbures, le fioul léger ou lourd.
6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le rapport volumique oxygène sur combustible est maintenu entre 1 et 5, de préférence 1, 5et3.
7. Procédé selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la concentration en monoxyde de carbone métaloxyde (COmo) et/ou en hydrogène métaloxyde (H2mo) est maintenue sensiblement constante pendant toute cette phase de réduction d'oxydation à une valeur comprise entre 1 % et 8 %, de préférence 2 à 5 % vol. et plus préférentiellement environ 3 % vol.
8. Procédé selon les revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la phase de réduction d'oxydation est précédée par une phase de combustion des hydrocarbures au cours de laquelle sensiblement tous les produits organiques présents dans le matériau sont détruits par pyrolyse.
9. Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce que la phase de combustion des hydrocarbures se termine lorsque la valeur mesurée de (CO) m eVou (H2) m se stabilise à la valeur de consigne imposée.
10. Procédé selon les revendications 7 et 8, caractérisé en ce que la phase de stabilisation se déroule avec une concentration mesurée (CO) m et/ou (H2) m régulée à une valeur constante, tandis que le débit de comburant dans le brûleur est sensiblement constant.
11. Procédé selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que la phase de réduction d'oxydation de l'aluminium se termine par réintroduction dans la four d'une nouvelle charge de matériau contenant de l'aluminium.
12. Procédé selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que la mesure de (CO) m est réalisée à l'aide d'une diode laser.
13. Utilisation d'une diode laser pour la mesure du CO dans un four d'aluminium afin de piloter la combustion d'au moins un brûleur du four, selon le procédé de l'une au moins des revendications précédentes.
Description:
Procédé de traitement d'aluminium dans un four La présente invention concerne un procédé de traitement d'aluminium dans un four dans lequel on introduit dans le four au moins un matériau contenant de l'aluminium et éventuellement un ou plusieurs sels et/ou du laitier et/ou des crasses recyclées, on réalise la fusion de ce matériau par apport de chaleur à l'aide d'au moins un brûleur alimenté en comburant et en combustible, de manière à obtenir de l'aluminium fondu éventuellement recouvert d'un laitier comportant notamment de l'alumine, et on mesure la concentration en monoxyde de carbone (COm) et/ou en hydrogène (H2m) dans l'atmosphère du four ou dans les fumées en sortie du four.

Dans le domaine de la fusion de l'aluminium secondaire, on réalise celle-ci dans un four rotatif ou un four dit à réverbération. Bien que ce procédé de fusion puisse être continu, la fusion est le plus souvent réalisée en discontinu : les matériaux sont chargés dans le four, en un ou plusieurs cycles successifs avant de couler le métal fondu vers son lieu d'utilisation. Pour cela, le métal fondu doit avoir une température d'environ 740°C. Au-delà de 750°C, la vitesse d'oxydation de l'aluminium fondu augmente considérablement, de manière presque exponentielle.

Au cours d'un cycle de fusion, on peut d'abord distinguer la période initiale, lorsque les matériaux sont solides, qui permet l'absorption d'une grande quantité de chaleur, la fusion de l'aluminium ayant lieu à environ 660°C.

Quelque soit le type de four utilisé, on constate l'existence d'un laitier ou de « crasses » à la surface du métal liquide, qui est un mélange de sels (si celui-ci utilise des sels), d'oxyde d'aluminium et d'aluminium emprisonné dans l'oxyde.

Ce laitier ou ces crasses représentent une quantité de métal perdu ou oxydé encore appelés « pertes au feu » qui représentent une perte de matière non négligeable pour le producteur d'aluminium et qu'il convient de réduire au minimum afin d'augmenter la rentabilité du procédé de fusion. Pour réduire cette oxydation, il est connu de maintenir la température du bain d'aluminium fondu à une valeur inférieure à environ 750°C. Mais cette méthode reste empirique car des points chauds peuvent apparaître à la surface engendrant des oxydations localisées.

D'autres solutions connues visent à éviter l'oxydation en réduisant le contact de la surface du métal avec un oxydant.

Ainsi le document JP 58-227706 propose d'utiliser la mesure des teneurs en CO et en H2 contenus dans les fumées pour s'assurer que, sur un four de fusion de métaux non-ferreux, les brûleurs installés fonctionnent en mode sous-stoechiométrique dans une plage de valeurs du rapport du débit d'oxydant au débit de combustible allant de 95 à 100 %.

Le document EP 962 540 décrit un procédé de combustion en vue de la fusion d'un métal dans un four, dans lequel un gaz riche en oxygène est envoyé dans le four, au-dessus de la flamme d'un brûleur, au contact du métal liquide.

Le brûleur fonctionnant en sous-stoechiométrie, produit une flamme réductrice qui fait écran entre le gaz riche en oxygène et la surface du métal fondu.

Le document US 5 563 903 décrit un procédé dans lequel un gaz neutre ou réducteur fait écran entre la surface du métal aluminium fondu et une zone de combustion située dans la partie supérieure du four.

Le document US 3 759 702 décrit un procédé dans lequel la fusion a iieu initialement à l'air libre, avec un brûleur mobile au-dessus de la surface des matériaux à fondre. La flamme du brûleur est légèrement sous-stoechiométrique, donc réductrice.

Toutes les méthodes donnent des résultats approximatifs et sont appliquées pendant toute la durée de la fusion et pas uniquement lorsqu'il existe un risque d'oxydation de l'aluminium, car cette connaissance fait défaut à l'homme de métier à ce jour.

Le procédé selon l'invention permet de résoudre le problème posé et réduire la formation d'oxydes d'aluminium.

II est caractérisé en ce que le comburant qui alimente au moins un brûleur comporte plus de 10 % vol. d'oxygène, de préférence au moins 21 % vol-02, et en ce que le procédé comporte une phase finale de réduction de l'oxydation de l'aluminium au cours de laquelle le débit de comburant est sensiblement constant tandis que le débit de combustible injecté dans au moins un brûleur est fonction de la concentration en monoxyde de carbone métaloxyde (COmo) et/ou en hydrogène métaloxyde (H2mo) dans l'atmosphère ou les fumées, ou vice-versa, cette concentration en monoxyde de carbone métaloxyde (COmo) et/ou en hydrogène métaloxyde (H2mo) étant calculée comme étant la différence entre la concentration mesurée de l'espèce ( (COm) et/ou (H2m)) et la concentration intrinsèque en espèce CO ou H2 engendrée par la combustion du combustible et du comburant y compris les entrées d'air dans le four avec ledit au moins un brûleur mais en l'absence de charge. (La concentration intrinsèque en CO et H2 doit bien entendu tenir compte d'une part de la combustion du combustible avec le comburant fourni au brûleur, mais également avec le comburant qui est fourni dans le four par les entrées d'air de celui-ci dans ledit four et qui réagit avec ledit combustible).

De préférence, le comburant comporte plus de 88 % vol. en 02, de préférence plus de 95 % vol. en 02. Plus préférentiellement le comburant est de l'oxygène industriellement pur.

Le combustible peut être un hydrocarbure quelconque ou un fioul léger ou lourd (avec un système de pulvérisation de fioul adapté dans le brûleur) : de préférence on utilise le gaz naturel, le méthane, le propane, etc... Le rapport volumique oxygène sur combustible est maintenu entre 1 et 5, de préférence entre 1,5 et 3.

Selon une variante de l'invention, la concentration (COmo) en CO métaloxyde et/ou (H2mo) en H2 métaloxyde est maintenue sensiblement constante pendant toute cette phase de réduction d'oxydation à une valeur comprise entre 1 % et 8 % vol., de préférence entre 2 % et 5 % vol. et plus préférentiellement à environ 3 % vol.

En général, la phase de réduction d'oxydation est précédée par une phase de combustion des hydrocarbures au cours de laquelle sensiblement tous les produits organiques présents dans le matériau sont détruits par pyrolyse, suivie éventuellement (mais non nécessairement) par une phase de stabilisation.

De préférence, la phase de combustion des hydrocarbures se termine lorsque la valeur de (COm) se stabilise à la valeur de consigne imposée tandis que la phase de stabilisation se déroule à une concentration constante de (COm) et une concentration en oxygène dans le comburant sensiblement constante également. (La phase dite de stabilisation lorsqu'elle existe correspond à une phase au cours de laquelle les matériaux solides ne sont pas tous encore fondus tandis que tous les produits organiques ont été détruits).

La phase de réduction d'oxydation de l'aluminium se termine par réintroduction dans la four d'une nouvelle charge de matériau contenant de l'aluminium, ou bien par la coulée d'aluminium liquide vers son point d'utilisation.

Le matériau contenant de l'aluminium dans le cadre de l'invention pourra être notamment, par exemple de l'aluminium en lingot, des copeaux de tournage de pièces en aluminium, des boîtes de boissons, de conserves, des rebuts, des chutes de production, des crasses, du laitier contenant de l'aluminium, et d'une manière générale tout matériau contenant de l'aluminium. Bien entendu, l'invention s'applique également aux fours de maintien en température de l'aluminium liquide.

L'invention sera mieux comprise à l'aide des exemples de réalisation suivants, donnés à titre d'exemple non limitatif, conjointement avec les figures qui représentent : - la figure 1, une vue schématique d'un four avec un seul brûleur représenté, l'analyse des fumées et le contrôle du brûleur ; - la figure 2, un relevé schématique des concentrations en CO et H2 en fonction du temps au cours de deux fusions successives d'aluminium dans un four rotatif, selon l'art antérieur, sans régulation de (CO) et/ou (H2)

- ! a figure 3, un graphique explicitant les variations de (CO) et/OU (H2) en fonction du temps illustrant les trois phases (ou sous-phases) du procédé selon l'invention ; - la figure 4, une courbe de variation des concentrations en monoxyde de carbone mesuré (COm), en monoxyde de carbone métaloxyde et en monoxyde de carbone intrinsèque du brûleur associé au four, mais en l'absence de métal au cours de la phase finale de chaque fusion d'aluminium, en fonction du rapport volumique 02/GN dans le brûleur.

La figure 1A est une vue schématique d'un four 1 (vu en coupe) et du système de contrôle selon l'invention et la figure 1 B un détail du contrôle (exemple).

Un brûleur 10 crée une flamme 2 qui chauffe et fond le métal 3, sous forme liquide. Les fumées 4 issues du four 1 et résultant de la combustion, notamment du brûleur sont évacuées par le conduit 18, dans lequel sont placés des détecteurs 5 et 6 (connues en soi) de CO et/ou de H2 respectivement permettant de mesurer la concentration en CO et/ou H2 dans lesdites fumées. Le signal issu de chacun des détecteurs 5 et 6 est transmis par l'intermédiaire de la ligne de connexion à un ensemble de contrôle 8 dont le fonctionnement sera expliqué ci-après. Le brûleur 10 est alimenté respectivement en comburant 13 et combustible 14 par l'intermédiaire de vannes commandées (débitmètres massiques, par exemple) respectivement 12 et 11 permettant de délivrer un débit adapté de comburant et de combustible au brûleur. Ce débit est commandé par le dispositif de contrôle 8, par l'intermédiaire de la ligne de connexion 15. Les lignes de connexion 17 et 16 transmettent la mesure de l'ouverture des vannes 12 et 11 au système de contrôle 8, qui reçoit également une information de température du métal fondu 3 par l'intermédiaire d'un capteur. Comme on le verra ci- après sur la figue 1B, le système de contrôle 8 comporte un réglage du point de consigne de la concentration en CO (et/ou H2).

Selon que la mesure de la concentration en CO et/ou H2 transmise par les capteurs 5 et/ou 6 au dispositif de contrôle 8 est supérieure ou inférieure audit point de consigne, celui-ci engendre un signal de commande via la connexion 15 aux vannes commandées 12 et 11 qui régulent l'injection du comburant 13 et du combustible 14 pour obtenir une réduction ou une augmentation de la concentration en monoxyde de carbone et/ou hydrogène dans les fumées. Le système de contrôle 8 est décrit plus en détails sur la figue 1B. II comporte une mémoire de lecture 40, dans laquelle on enregistre les concentrations en (CO) et/ou H2 intrinsèques au brûleur et/ou au four. La table de ces valeurs correspond aux différents rapports comburant/combustible et aux différentes puissances de brûleurs, pour le four utilisé (entrées d'air). La mémoire 40

peut être lue par le processeur 41 qui reçoit également les informations sur la puissance P du brûleur utilisé via la connexion 43 et sur le rapport comburant/combustible (ratio 02/GN) via la connexion 42. L'information de commande aux vannes ou débitmètres 13,14 est issue du processeur 41 via la connexion 44 et la ligne de commande 15.

Le fonctionnement de ce système de contrôle et donc du procédé selon l'invention sera mieux compris à l'aide des figures 2 à 4.

Sur la figure 2 sont représentées les variations de concentration en CO ou H2 dans les fumées en sortie de four, en fonction du temps, sans mise en oeuvre de l'invention, c'est-à-dire sans régulation de la combustion en fonction du CO métaloxyde.

Le four de fusion d'aluminium est chargé initialement avec une charge de matériaux contenant de l'aluminium tels que des rebuts d'aluminium, récupération, etc... et éventuellement des sels qui vont créer une couche fondue de sels au-dessus de la surface de métal fondu, protégeant ainsi cette surface de l'oxydation.

Sur la figure 2, la fin de l'enfournement de cette charge intervient à l'instant t1.

A cet instant, on détecte dans les fumées issues du four une concentration en CO et une concentration en H2 qui sont faibles (environ 0.03 selon l'échelle utilisée sur cette figure) et qui correspondent aux gaz de combustion de la flamme uniquement (une flamme idéalement par la combustion d'un hydrocarbure-de type CH4-avec de l'oxygène donne naissance à un mélange de C02 et de H20 si la combustion est complète).

En pratique, ladite combustion n'est jamais complète et donne également naissance à de l'hydrogène H2 et du monoxyde de carbone CO.

Dès que la température de la charge augmente, les produits organiques contenus dans celle-ci vont rapidement brûler et engendrer la création de CO et H2 additionnels, outre les produits de combustion complète H2O et CO2. Ceci se traduit par un pic de concentration 30 en CO et H2 rapidement atteint à l'instant t2 sur la figure.

Le pic de concentration 30 diminue alors rapidement du fait de la pyrolyse rapide de produits organiques et à l'instant t3 cette concentration est devenue très faible et reste très faible jusqu'à l'instant t4 où elle augmente jusqu'à une valeur du même ordre que celle qu'elle avait avant l'introduction de la charge. La fin de la phase dite fusion de la charge a lieu à l'instant ts. Après cette première fusion, on réalise la fusion d'une deuxième charge d'aluminium : l'ouverture de la porte du four à l'instant t6 provoque des perturbations dans la composition de l'atmosphère au-dessus du bain, visibles sur la figure 2, avant un nouveau pic de H2 et CO dû à la combustion des produits organiques.

La figure 3 illustre les différentes sous-phases (de chaque différente phase de première fusion, deuxième fusion, etc... du procédé selon l'invention : sur cette figure on a représenté la concentration de CO dans les fumées de sortie du four en fonction du temps. Les instants t1, t3 et t4 ont la même signification que sur la figure 2. La courbe se réfère à une concentration en CO. On obtiendrait une courbe similaire en prenant pour paramètre la concentration en hydrogène dans les fumées. La première phase de la première fusion aluminium se situe entre les instants t1 et t3 environ. Dans cette phase, l'introduction d'une charge de matériaux contenant de l'aluminium fait brusquement croître la concentration en CO dans l'atmosphère au-dessus du bain de métal et donc dans les fumées. En effet la matière organique (graisses, etc...) contient pour l'essentiel des éléments carbone et des éléments hydrogène qui réagissent avec l'oxygène disponible dans l'atmosphère pour engendrer du CO, du CO2, de l'hydrogène et de la vapeur d'eau. Cet apport supplémentaire de combustible nécessite donc un apport d'oxygène complémentaire si l'on veut faire diminuer rapidement la concentration en CO dans l'atmosphère et la ramener à la valeur de consigne « CO consigne 1 ». (le fait de ramener la concentration en CO et/ou H2 à cette valeur de consigne plus faible permet en fait de faire réagir ledit CO et/ou H2 avec de l'oxygène contenu dans l'atmosphère et donc d'apporter de l'énergie dans le four, sans consommer de combustible GN supplémentaire). Le débit de combustible NG peut donc rester constant tandis que le débit de comburant (contenant de l'oxygène en plus moins grande quantité) augmente et passe par un pic (légèrement décalé par rapport au pic de CO, du fait de la boucle de régulation) puis redescend à sa valeur initiale 1.

Lorsque le débit d'oxygène est revenu à sa valeur initiale 1, on sait que la première étape de pyrolyse des produits organiques de la charge introduite est terminée.

A l'instant t3 commence donc la phase dite de stabilisation au cours de laquelle les injections de combustible GN et de comburant Oz (dans le brûleur) sont réalisées à débit constant, apportant ainsi une puissance constante à la charge et développant une atmosphère de préférence non oxydante ou peu oxydante au-dessus du bain fondu.

Selon l'invention, on pilote le brûleur en fonction de l'oxydation de l'aluminium, relevée dans le four, selon le procédé décrit ci-après.

L'aluminium réagit avec les gaz de combustion du brûleur suivant les réactions suivantes : 2 AI + 3 C02 A1203 + 3CO (appelé ci-après CO métaloxyde) 2 AI + 3 H2O X Al203 + 3H2 (appelé ci-après H2 métaloxyde) 2AI+3/2024 Al2°3

L'apparition, toutes choses égales par ailleurs, de monoxyde de carbone ou d'hydrogène dans les fumées du four, ou la variation de la concentration en monoxyde de carbone ou d'hydrogène dans les fumées, permet de détecter l'oxydation de l'aluminium.

Pour cela, le rapport Comburant/Combustible fournis au brûleur, appelé RCC, est piloté en fonction de ('oxydation détectée, avec le Comburant qui est un fluide contenant de l'oxygène, par exemple de l'air ou de l'oxygène pur ou de l'air enrichi en oxygène, et le Combustible qui est un fluide contenant des matières susceptibles de réagir avec l'oxygène contenu dans le comburant pour dégager de i'énergie, comme par exemple du gaz naturel, du fioul, du charbon...

Pour réaliser ce pilotage, les émissions de CO et/ou d'H2 du brûleur (placé dans le four, en l'absence de charge à chauffer, afin de tenir compte des entrées d'air, cet air réagissant avec le CO et H2 présents dans l'atmosphère du four) sont mesurées pour plusieurs rapports Comburant/Combustible afin de déterminer la corrélation entre les compositions caractéristiques des fumées dans le four et le réglage du brûleur. Ainsi, pour chaque RCC, le taux de CO et de H2 dans les fumées, lorsque le brûleur fonctionne mais en l'absence de charge à chauffer, sont connus et sont appelés respectivement concentration intrinsèque en CO et concentration intrinsèque en H2.

L'ensemble de ces données stockées dans la mémoire 40 (fig. 1 B) reliée à un microprocesseur 41 qui reçoit par ailleurs les informations de puissance P du brûleur, du rapport « Ratio OZ/GB » comburant/combustible et autres paramètres nécessaires tels que la mesure de (H2m) ou de (COm) provenant de 7 et qui délivre en 44 un signal proportionnel (ou fonction de) la valeur de (COmo) ou de (H2mo) > via la ligne de commande 15 aux débitmètres 13 et 14. L'analyse des fumées est réalisée en continu par un moyen adapté, comme par exemple un système d'extraction pour prélèvement d'un échantillon pour analyse ou un système de mesure par absorption d'un rayonnement émis par une diode laser (pour le CO), pour au moins une des espèces CO ou H2, la valeur mesurée est appelée COm ou Hum. pour désigner la concentration totale en CO ou en H2 des fumées.

Le RCC est alors piloté pour maintenir la différence (COm-COintrinsèque) ou (H2m-H 2intrinsèque) sous le niveau recherché (valeur de consigne du CO ou du H2 métaloxyde). (Les différences COm-COintrinsèque ou H2m-H 2intrinsèque sont respectivement appelées « CO métaloxyde » (COmo) ou « Ha métaloxyde » (H2mo) car ils sont créés par une réaction chimique entre l'aluminium et les gaz de l'atmosphère du four).

Selon l'invention, on pilote le RCC en fonction de la concentration calculée à chaque instant de CO métaloxyde et/ou d'hydrogène métaloxyde, ces concentrations étant le reflet de l'oxydation de l'aluminium.

Ainsi, dans la 1ère sous-phase (fig. 3), le débit de combustible GN est constant, le débit de comburant 02 étant fonction du CO total mesuré (stabilisation de la valeur de consigne).

Pendant la 2, sous-phase, les débits GN et °2 sont régulés sur des points respectifs, sans tenir compte de la mesure de concentration en CO dans les fumées de consigne.

Durant la 3ème sous-phase, le débit 02 est constant et le débit GN est fonction du CO chimique, calculé par différence entre le CO mesuré et la valeur du CO intrinsèque du brûleur pour le RCC du brûleur, cette valeur étant mise en mémoire dans le contrôle 8.

En général, le changement de sous-phase (aux instants t3 et t4) est déterminé par un volume de GN ou un volume d'oxygène injecté dans le four durant la phase considérée. Cette solution peut être préférable à un temps, car le système tient ainsi compte des éventuels arrêts du brûleur.

Le rapport volumique 02/GN (RCC) est maintenu de préférence dans des limites comprises entre 1,5 et 3 (02 indique le volume d'oxygène dans le comburant et GN désigne n'importe quel combustible).

De préférence, sur les sous-phases 1 et 3, le CO et/ou H2 de consigne CO total pour la 1er sous-phase (consigne 1) et CO métaloxyde sur la 3eme sous-phase (consigne 2) sont paramétrables : par exemple, on pourra utiliser une valeur de consigne pour le CO ou l'hydrogène de l'ordre de 3 % volume.

La figure 4 représente schématiquement l'évolution de la concentration en CO total dans les fumées en fonction du rapport volumique RCC 02/GN utilisé. Ainsi, plus on diminue RCC, plus le CO engendré par le brûleur augmente alors que la part du CO métaloxyde diminue dans le CO total, ce qui montre que l'oxydation de l'aluminium diminue, bien que le CO total augmente.

Une telle conclusion montre bien en quoi l'invention est totalement différente des solution de l'art antérieur puisque, selon l'invention, on n'hésite pas à augmenter la concentration en CO (ou en H2) dans les fumées pour diminuer l'oxydation et donc la quantité de crasses formées et diminue ainsi les pertes au feu de métal.

Selon une variante de l'invention, on peut (inversement) conserver un débit constant de combustible NG et réaliser une régulation sur l'injection de comburant dans le brûleur. Ceci peut conduire à allonger le temps de cycle, ce qui est défavorable à

l'oxydation de l'aluminium. On pourra pour compenser cet effet (plus de puissance thermique nécessaire), utiliser un comburant ayant une plus grande concentration en oxygène, de préférence plus de 88 % d'oxygène. Une autre variante a priori plus compliquée, peut consister à réguler à la fois le débit de comburant et de combustible.

Egalement, selon une autre variante de l'invention, qui peut donner d'aussi bons résultats lorsque les entrées d'air dans le four sont faibles, consiste à négliger ces entrées d'air dans la détermination de la concentration intrinsèque en CO et/ou H2 et à ne considérer que les espèces CO et H2 engendrées par le brûleur.

Exemple de réalisation de l'invention Tout d'abord, lors d'essais préalables, on charge le four d'environ 65 tonnes de matériaux qui n'émettent pas de composés organiques, ni de CO, ni de H2 (ou en quantités très négligeables) lors de leur pyrolyse, par exemple du sel (NaCI ou KCI) ou un alliage d'aluminium, dépourvus de laques, peintures, graisses, etc.

Pour chaque puissance du brûleur, et en particulier pour la puissance nominale de fusion, soit 13 MW, on mesure les concentrations de COm (et/ou H2m) en faisant varier le ratio RCC typiquement entre 1,5 et 3.

On obtient ainsi les concentrations intrinsèques de CO (et/ou H2), qui dépendent essentiellement du réglage du brûleur et des entrées d'air dans le four, et qui seront stockées dans la table de la mémoire 40 pour relecture ultérieure.

Lors de la mise en oeuvre de l'invention sur un chargement en quatre phases tel que décrit plus haut, toutes les phases, excepté la dernière destinée à réchauffer les sels, sont divisées en trois sous-phases : une sous-phase de combustion des organiques, une sous-phase de transition ou stabilisation, et enfin une sous-phase de réduction de l'oxydation. Le changement de sous-phase est déterminé par le cumul de volume de combustible (ici gaz naturel). Les valeurs utilisées sont indiquées dans la table ci-après et sont déterminées lors d'un audit initial du four.

Dans la 1 ere sous-phase, la consigne de COm est réglée à une valeur de 1 % pour toutes les phases (excepté la dernière).

Dans la sous-phase de stabilisation, en pratique très courte comme l'indique le tableau, les débits de combustible et de gaz naturel sont assignés à des valeurs fixes, le ratio RCC ne varie donc pas. Pour la puissance nominale de 13 MW, le débit de gaz naturel est fixé à 1300 Nm3/h et le débit d'oxygène à 2500 Nm3/h, et ce pour toutes les phases.

Enfin dans la troisième sous-phase de réduction des oxydes, la consigne de CO métaloxyde (COmo) ou de (H2mo) est fixée à 1,5 %. Dans la dernière phase de surchauffe du sel, les paramètres sont réglés comme dans la sous-phase de stabilisation (débits fixés, RCC fixe). Phase Sous-Phase Plage Consigne Consigne Mesure COm Cumul GN CO COmo 1. Chargement sel 1. Organique 0000-1500 1 % 1 %-7% 2. Transition 1500-1600--0, 5%-4% 3. Oxydation 1600-2550-1. 5 % 2%-5% 2. 1 ere fusion Alu 1. Organique 2550-2800 1% - 1%-4% 2. Transition 2800-2850--0, 5%-2% 3. Oxydation 2850-3400 - 1.5% 2% - 7% 3. 2e fusion Alu 1. Organique 3400-3750 1% - 1%-4% 2. Transition 3750-3800--0, 5%-2% 3. Oxydation 3800-4750-1. 5 % 2%-10% 4. Surchauffe Sel RCC fixe 4750-5500 - - 0% - 2%

Valeurs des paramètres imposés et valeurs typiques de la mesure pour le procédé décrit ci-dessus.

(les valeurs des cumuls ne sont valables que pour les quantités chargées indiquées plus haut) On remarque qu'en fonction d'un certain nombre de paramètres, et notamment de la température de l'aluminium liquide, le COm mesuré varie grossièrement entre 2% et 10%. Dans la troisième sous-phase, avant la coulée de l'aluminium (2eChargement Alu), la régulation selon l'invention impose un ratio de brûleur proche du minimum permis (1,5), et donc un CO intrinsèque élevé (jusqu'à environ 8, 5%- 9%), et ce pour garantir une oxydation minimale contrôlée de l'aluminium liquide proche de sa température de coulée.

Exemple comparatif (art antérieur et invention sur le même four) : Dans un four rotatif équipé d'un brûleur de 13 MW, on réalise le chargement de 27 tonnes de sel et de 27 tonnes de déchets d'aluminium, on chauffe la charge jusqu'à consommation de gaz naturel de 2500 Nm3 (procédé art antérieur) ou de 2550 Nm3 (procédé selon l'invention), puis on charge à nouveau 65 tonnes de déchets

d'aluminium et on chauffe la charge jusqu'à consommation de 3300 Nm3 de gaz naturel (art antérieur), ou de 3400 Nm3 (invention). Ensuite, on charge à nouveau 35 tonnes de déchets d'aluminium et on chauffe la charge jusqu'à consommation de 4600 Nm3 de gaz naturel (art antérieur), ou de 4750 Nm3 (invention), on réalise ensuite la coulée de 98 tonnes d'aluminium (art antérieur), et de 99 tonnes d'aluminium (invention), on procède alors au réchauffage des sels et crasses présents dans le four jusqu'à la consommation de 5350 Nm3 de gaz naturel (art antérieur), ou de 5500 Nm3 de gaz naturel (invention). Enfin, on procède à la coulée de l'aluminium restant dans le four : 9 tonnes d'aluminium (art antérieur et invention).

La combustion du brûleur est pilotée selon l'invention grâce à l'analyse du CO mesuré par une diode laser implantée sur le conduit de la cheminée (COm). Dans l'art antérieur, on maintient constant le rapport comburant/combustible, ce qui maintient grossièrement constant le CO total si la température est contrôlée.

Les résultats suivants sont alors obtenus (résultats de l'invention dans le cas d'application précédent). Unité Procédé Procédé art antérieur selon l'invention Gaz Naturel consommé Nmt 5350 5500 Oxygène consommé 9900 10300 Temps de fusion mn 465 460 Température de l'aluminium en fin de fusion °C 743 741 Poids d'aluminium oxydé kg 2.750 1800 Poids de sel et crasses tonnes 30 29 Poids d'aluminium produit tonnes 107 108 A noter que les 150 Nm3 de combustible supplémentaires nécessaires dans ce cas pour mettre en oeuvre l'invention constituent un surcoût largement minoritaire par rapport à la valeur de l'aluminium récupéré.

II convient de mentionner d'autre part que pour certains types de charge à fort contenu en matières organiques l'énergie récupérée lors des premières sous-phases (combustion des organiques) permet de compenser le combustible supplémentaire nécessaire pour les troisièmes sous-phases, de sorte que la consommation globale d'un cycle est égale, voire inférieure par rapport au procédé initial.